――――• the wolf, the sheep and the joker •―――― Le ciel gronde, et d’un jet de lumière la pièce s’illumine. Sombre est le ciel, tel le cœur de la jeune femme, sa silhouette nous l’indiquant, qui se tient à la fenêtre, là sans bouger, en silence. De nouveau, un éclair s’impose, permettant alors de poser un nom sur les courbes qui se présentent devant nous. Son teint est pâle, il l’a toujours été. Ses yeux sont clairs malgré la noirceur de son cœur. Les cheveux long, qu’on comprend par l’allure, qu’ils sont difficile à dompter mais qui avec détermination arrive à être manipuler pour lui donner une allure beaucoup plus aristocratique.
Elle parait froide, lointaine. Physiquement là mais psychiquement bien ailleurs. On est à l’aube de ses vingt huit ans et tel à lui-même, un bilan s’impose. Les souvenirs viennent et repartent, ravivant des sourires oubliés et des larmes encore humides. Des choses qu’on ne contrôle pas, que l’on regrette ou que l’on espère encore, des espérances qui s’évaporent au gré du temps qui passe.

―――• a simple gesture can make a life •――― On dit souvent qu’un geste, qu’un mot peut changer la vie d’une personne. On dit aussi que les yeux sont les portes de l’âme, qu’il n’y a pas forcément besoin de mot pour comprendre une personne, juste à le regarder. Je me rappelle alors celui de mon père, si fière en ce beau matin, il y a dix sept ans auparavant, peu avant la fin de l’été. Cette lettre que tout sorcier attend tellement, fut enfin arrivée. Ses mains faisant office de plateau d’argent, je pus lire dans ses yeux la fierté d’un père dont l’enfant lui offre l’un des plus beaux cadeaux. Bien que nous sachions que ce n’était qu’une histoire de temps, ce moment avait son importance dans une famille de sorcier, d’avantage chez les Selwyn. L’honneur est important chez les Selwyn et il fut à son apogée lorsque le nom de Serpentard fut proclamé lors de ma répartition.
Les années se suivirent et se ressemblèrent. Comme le voulait mes parents, notamment mon père, je fis honneur à mon patronyme. C’est ainsi que je me construisis, donnant alors une réputation de jeune fille froide, hautaine, supérieur, sanglante et dure. C’est cette image qui encore aujourd’hui reste aux yeux des autres, mais seule une personne réussis à voir le bleu dans mes yeux noirs.
Il me fit découvrir une facette que je ne connaissais de moi, à l’antithèse de ce que je laissais paraitre. J’appris à me connaitre en même temps qu’il me découvrait. C’est à cette période que je revis à la baisse l’importance des idéaux de ma famille et ce ne fut pas sans risque. D’ailleurs tout se paye chez les Selwyn et notamment la trahison. Les principes de l’être aimé allant à l’opposé de ceux de mes alleux, nous en payâmes le prix fort. Fort d’influence, les Selwyn ont le pouvoir de faire un peu tout ce qu’ils veulent, notamment quand on a des relations dans le gouvernement. De mauvaise impact sur ma personne, il en fut donc décider par mon paternel de l’éloigner le plus possible. Une séparation qui eut des conséquences bien plus importante que je ne le pensais, une blessure qui ne guérira jamais.
Alors par devoir, par survis, pour ne pas faire honte au blason familial, je redevins celle que tout le monde attendais, celle que tout le monde connaissait.
La brebis redevint alors le loup.