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sujet; ( NIGHT FURY ) — opium du peuple
MessageSujet: ( NIGHT FURY ) — opium du peuple   ( NIGHT FURY ) — opium du peuple EmptyDim 22 Fév 2015 - 14:26

WIZARD • always the first casuality
Nephtys Shafiq
Nephtys Shafiq
‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 01/02/2015
‹ messages : 2013
‹ crédits : avatar : freesia / signature : whorecrux
‹ dialogues : #8FBC8B
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5426
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
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Nephtys " Night Fury " Shafiq
feat phoebe tonkin • crédit ice and fire

WIZARD • PRÉDÉFINI
• nom complet ; Quand elle n'est pas sur scène, la jeune femme répond au prénom de Nephtys, version simplifiée de Nebt-Het, nom de la déesse de l'air, de la mort et du deuil. Son patronyme de famille est tout aussi funeste, si ce n'est plus quand on connait le destin de la lignée Shafiq. Une Histoire teintée de sang, de servitude et de haine, une histoire vouée à se répéter. • surnom(s) ; Pour les médias, pour les fans, elle est Night Fury. Quelques sobriquets dérivés sont à noter, de Harpie à Furie, en passant par Terreur, qu'elle n'a cependant pas entendu depuis son adolescence... Il arrive également que dans la précipitation, on tronque son prénom, l'appelant alors Neph. • naissance ; 29 Avril 1976 ; à Hastings en Angleterre. Sans corrélation aucune, elle a vu le jour pendant une éclipse solaire partielle.• ascendance ; Sang-pur, c'est là, à la fois, la fierté et la malédiction des Shafiq. • camp ; Nephtys est pro-gouvernement, elle n'a pas vraiment le choix, tenue en laisse et obligée de les aider, dans l'ombre. Ses mains sont liées et elle ne peut à présent plus reculer. • métier ; Batteuse des très en vogue Rotten Apple. • réputation ; On dit que la célébrité lui ait montée à la tête et que c'est pour ça que son comportement a changé. On dit qu'elle est hautaine et méprisante parce qu'elle se pense mieux que tout le monde, face à succès du groupe. On dit également qu'elle est douée du Troisième Oeil et que Rotten Apple s'en sert pour plagier le travail d'autres artistes de la scène rock sorcière, ce qui expliquerait leur talent. • état civil ; Nephtys est célibataire. • rang social ; Entre son statut de sang et la popularité du groupe, elle fait partie de l'élite. • particularité(s) ; Comme bon nombre de ses ancêtres, la jeune femme est dotée d'un don inné, le Troisième Oeil. Issue d'une longue lignée de voyants possédant des prédispositions pour voir l'avenir, elle perçoit tantôt des idées, tantôt des détails, sous forme de songes. Elle possède également d'une certaine clairvoyance, cependant brimée par les nombreuses potions et narcotiques qu'elle consomme, plus ou moins contre son gré. Bien que toujours présente, cette dernière particularité s'exprime de façon de plus en plus chaotique et incompréhensible, la poussant à semer des énigmes mystérieuses dont l'utilité est, selon les sources, quelque peu douteuse par moment. • patronus ; Un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'a cependant vu la forme corporelle de son patronus que très rarement, ayant du mal à produire le sortilège. Les événements de ces dernières années ne l'aide absolument pas à le conjurer correctement. • épouvantard ; L'image trop nette de son père se gargarisant dans son propre sang alors qu'il murmure, les yeux bouffis par les impacts et le visage presque entièrement tuméfié, que c'est entièrement de sa faute, qu'elle n'est qu'une pauvre sotte ayant provoqué le déclin absolu de sa lignée. Sa mère, inerte, allongée à côté de lui, son coeur ayant lâché sous les tortures ineffables et brutales instiguées par Rabastan Lestrange. Son propre pouls, impossible à trouver alors qu'elle regarde la scène et le sourire mauvais du mangemort alors qu'il jure qu'il traquera jusqu'à la prochaine génération de Shafiq pour qu'ils payent d'avoir si mal servi le Magister. • risèd ; Une liberté titubante mais à apprivoiser, pour réapprendre à vivre, pour chasser les trauma et la douleur, pour panser les plaies. Une existence banale, une maison isolée, la simplicité d'une horreur et d'une angoisse disparues. • animaux ; aucun. • baguette ; 21 centimètres, en bois de saule, relativement rigide mais sa surface n'est absolument pas régulière. Elle contient de la poudre de griffe de sphinge, la rendant parfois quelque part imprévisible et difficile à canaliser. • miroir à double sens; none.

The stars have faded away
► Avis sur la situation actuelle : Nephtys est un jouet, un pantin, une poupée manipulée contre son gré mais à cause de ses propres erreurs, de sa propre imprudence. Elle déteste la situation actuelle, le gouvernement en place. Elle hait ce qu'ils font, ce qu'ils sont et pourtant, elle force un sourire, elle relève la tête et fait en sorte d'être utile parce que ce qui en dépend est plus gros qu'elle. Moralement parlant, elle a du mal. Utilisée pour ses visions et pour sa musique, elle aide les autorités à infliger d'avantage de souffrances sur un peuple déjà en train de vivoter, mais elle ne peut pas se permettre d'y penser, non, elle ne peut pas envisager d'arrêter, de mettre les voiles, de disparaître dans la nature ou de tout envoyer balader, parce que le sort de sa famille dépend de son attitude, de son obéissance. Ce n'est pas l'envie qui lui manque, pourtant mais elle est prisonnière, esclave de ce manque de prudence pour lequel elle se mord violemment les doigts aujourd'hui.

► Infos en vrac : Avant de tomber dans la musique, elle jouait au Quidditch. Ironie du sort ou heureux hasard, elle était déjà batteuse, le poste lui permettant de canaliser son énergie. Une mauvaise blessure l'a immobilisé, la poussant alors à tourner son attention vers le rock sorcier. Elle fume des cigarettes moldues et les allume sans magie, gardant toujours un briquet sur elle. La plupart du temps, elle le cache sur le côté de son soutien-gorge, juste sous la bretelle. Nombreux sont les gens qui ont envie de la frapper à cause de son tic : elle est constamment en train de battre la mesure sur toutes les surfaces planes qui passent devant elle. Table, comptoir, accoudoir de fauteuil, ses cuisses, le bras de la personne installée à côté d'elle... Elle tape, créant des rythmes sans même le réaliser. Nephtys se ronge les ongles, parfois jusqu'au sang. Quand elle n'a plus rien à se mettre sous la dent et qu'elle est nerveuse, elle mordille la dernière articulation de son pouce. Elle possède un petit tatouage derrière l'oreille gauche, un tourbillon à peine visible représentant l'oeil de Sainte Lucie, celle qui part dévotion s'est arrachée les yeux pour les jeter dans la mer. Discrète mais présente, la marque symbolise la relation compliquée que la jeune femme peut avoir avec son don. Beaucoup de rumeurs circulent à propos du groupe, en particulier concernant de potentielles relations amoureuses entre les membres. On dit aussi, parfois, que les Rotten Apple plagient de la musique moldue et que c'est pour ça qu'ils sont si bons, qu'ils se sont fait connaître si vite. Bornée et indépendante, elle refuse souvent d'admettre qu'elle peut avoir un problème. Il aura fallut Absolem pour faire tomber un peu ses murailles. Depuis quelques temps, elle consomme de plus en plus d'orvétian, devant cependant faire attention à ce qu'elle prend (cf point suivant). Sa prudence s'étiole, ceci dit, à mesure que la situation s'empire et petit à petit, elle devient une vraie dreameuse pouvant difficilement passer plusieurs jours sans ajouter quelconque substance à son système. Elle nie évidemment toute addiction, refusant même d'admettre qu'elle touche tout court. Elle a tendance à fuir le fabuleo parce que les cachets la font immédiatement partir en bad, lui rappelant des souvenirs trop douloureux alors qu'elle s'égare dans des transes anxieuses. Sa préférence oscille entre l'excess et le navitas, le premier avant de monter sur scène, le second pour calmer ses démons et ses nuits.

Nothing compares to you
• pseudo & âge ; Officiellement, sur le net, c'est whorecrux, mais vous pouvez m'appeler, au choix, Mary ou Pansy. J'ai presque 25 ans et je ne veux pas en parler nevermind, depuis j'ai fêté mes 25 ans et je le vis mal. • comment as-tu trouvé le forum ? Il y a maintenant quelques mois via bazzart. • ton avis, tes suggestions ; L'addiction à exci se fait de plus en plus évidente, je crois que j'ai un problème  yeux • connexion ; Constante, omniprésente, inquiétante. Je suis collée à mon ordinateur, comme d'habitude... #NOSHAME • quelque chose à ajouter ? j'en ai rien à faire de quoi t'as l'air, bitch, moi j'ai même niqué la sorcière de Blair Witch  :russe: C'est tout (a)



Dernière édition par Nephtys Shafiq² le Dim 22 Fév 2015 - 15:44, édité 3 fois
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‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
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‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
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Here comes the hurricane
a constellation of tears on your lashes, burn everything you love and then burn the ashes.

― Prélude au Chaos ―


this is how it ends. I feel the chemicals burn in my bloodstream, fading out again. I feel the chemicals burn in my bloodstream, so tell me when it kicks in.

Elle ne savait pas si c'était un bad trip ou une sorte de rêve lucide foireux. Un cauchemar dont le réalisme allait la rendre folle. Prostrée sur le sol de l'appartement, le gramophone enchanté dégueulant sa musique de sauvage, double pédale à fond pour chercher à invoquer les pires démons, elle tremblait, ses yeux se révulsant dans leurs orbites. Le goût du sang qui emplissait sa gorge, tapissant ensuite sa bouche pour aller s'éclater sur ses lèvres lui donnait la nausée et devant son visage, sur le parquet sombre, une petite flaque écarlate commençait à se former, maculant sa joue à mesure qu'elle convulsait, impuissante, heurtée par ses propres sanglots. Chaque hoquet la secouait comme un coup de pied dans les côtes et le fracas immonde de ses mâchoires claquant l'une contre l'autre lui donnait presque l'impression que son squelette tout entier avait décidé de s'éclater comme une boule de cristal balancée rageusement à terre.

Des figures argentées dansaient devant ses iris floutées par les larmes. Des corps s'enchevêtrant et se tordant comme elle pouvait se tordre à présent. Trop effrayée pour fermer les yeux, elle ne pouvait échapper aux silhouettes familières et torturées. La douleur qui semblait les animer lui paraissait ineffable. Elle pouvait en sentir chaque once, chaque nuance, chaque putain de recoin. Perdue dans les méandres se trouvant quelque part entre le possible et le probable, entre sa conscience et les visions inarticulées et incompréhensible qu'elle pouvait avoir, Nepthys avait, pour la première fois, l'impression également l'envie de crever pour qu'enfin le manège s'arrête.

C'était peut-être son foie qui rendait les armes après trop de potions douteuses versées contre son gré. C'était peut-être son inconscient qui abandonnait toute tentative pour palier contre le poids des conséquences de ces actions. C'était peut-être simplement une transe quasi-médicamenteuse, provoquée quasi-volontairement. La dreameuse cauchemardait, s'étouffant dans son sang, dans sa bile aussi, les yeux veinés de rouge, d'écarlate, les artères noircies par le carnage. Elle avait froid mais mourrait de chaud, son corps la démangeait, et à vrai dire, elle se mit à gratter, encore et encore, à s'en ruiner les ongles, attaquant le creux de son poignet jusqu'à sentir autre chose que la pression dans son crâne, jusqu'à ce que la douleur semble réelle et non plus imposée par les monstruosités tirées de son imagination qui, encore maintenant, se cambraient et s'arquaient dans une agonie absolue mais absolument silencieuse, sûrement parce qu'on ne pouvait rien entendre dans le brouhaha que vomissait le tourne-disque. Elle essaya pourtant, d'appeler à l'aide, une bulle de sang se formant devant ses lèvres alors qu'elle cherchait, pathétique, à articuler, à apostropher qui que ce soit, n'importe qui pour arrêter cet enfer ou pour l'accélérer et enfin la jeter de l'autre côté du voile...

Et puis plus rien. Et puis une chute. Et le parquet à nouveau, alors qu'elle tremblait encore plus fort, couverte de sueur et pourtant glacée jusqu'à la moelle, hagarde, terrifiée, se recroquevillant et s'emmêlant à s'étrangler dans les draps qui avait suivi sa chute. Et un cri, une plainte, une supplique se répandant dans l'appartement, avec pour seul écho une voix blasée et encore engourdie de sommeil murmurant « C'est pas assez qu'tu cognes comme une sourde dans ton sommeil, faut en plus que tu hurles comme une harpie maintenant ? » Et alors que chaque mot martelait son crâne, arrachant presque sa peau tant la migraine installée était vicieuse, elle plaqua sa main sur sa bouche, comme pour bêtement s'empêcher d'avouer qu'elle venait de se voir mourir...


All the voices in my mind, calling out across the line.


― live fast, die young ―

« Je persiste à dire qu'avoir une voyante dans votre équipe, c'est de la triche » perchée sur son balai, à quelques mètres du sol, la brune releva le nez et, avec un regard sombre dans la direction de celui qui venait de parler, elle remonta son bras gauche et alla appuyer sa batte contre le creux de son épaule, soulageant son poignet. Cela devait faire bien dix minutes qu'ils se disputaient et le capitaine des Serpentards avait momentanément arrêté les essais pour aller tenir tête à l'importun, ce dernier ayant quitté les gradins pour venir se plaindre. Encore se plaindre, toujours se plaindre. Oliver Wood était à Gryffondor et prenait le Quidditch sûrement un peu trop au sérieux. Il n'était pas capitaine – pas encore du moins, selon la plupart des élèves qui jouaient et savaient que ça n'allait tarder – car il n'était qu'en troisième année mais son jeune âge ne l'empêchait absolument pas d'être insupportable. Le toisant, Nepthys se demanda brièvement si faire ses preuves en lui balançant un cognard, le faisant taire au passage, était une option viable où si cela signifiait qu'à peine sorti de l'infirmerie, son camarade de classe réparti chez les Rouge et Or allait courir jusqu'aux jupes de McGonagall pour se plaindre du comportement intolérable de la Shafiq, furie notoire connue pour les affrontements de couloir et rixes de salle de classe qu'elle avait la vilaine habitude de commencer trop souvent au goût des enseignants.

Claquant sa langue contre son palais, elle se pencha légèrement en avant pour descendre un peu, toisant brièvement les gens qui la regardaient de travers un peu plus loin, tous ces gens qui étaient venus aux sélections comme elle. Sans descendre de son balai, ses pieds effleurant à peine l'herbe du stade, encore humide de rosée en ce samedi matin, elle siffla d'une voix qui se voulait conciliante mais où pointait une évidente insolence, la verve d'une gamine habituée à être regardée de travers à cause de son tempérament et ayant pris le parti de s'en moquer et de faire ce qu'elle voulait : « Et moi je te répète pour la cinquième fois que ce n'est pas comme ça que ça marche, mais comme t'es trop occupé à regarder des magazines de Quidditch pendant les cours de divination, au lieu d'écouter, je vais faire simple : le troisième œil ne va pas m'aider à déterminer où sont les foutus cognards, c'est beaucoup trop précis comme info... »

Elle rongeait son frein, évidement, se retenant de s'emporter mais sa voix menaçait dangereusement de monter d'un ou deux octaves et déjà, elle tenait un peu moins en place. Son don, sa voyance, c'était un héritage familial, une malédiction soit disant... Le seul inconvénient qu'elle y voyait c'était cette attention constante que lui portait le Professeur Trelawney et ce à chaque fois qu'elle fichait les pieds dans la salle parfumée à l'ambiance tamisée où se déroulaient les cours de divination. Elle n'était pas spécialement meilleure que ses camarades, probablement parce qu'encore trop jeune pour savoir appréhender ce qu'il se passait pendant son sommeil. Bien souvent elle n'arrivait même pas à faire la différence entre une vision fugace et un rêve incompréhensible. La nuance était si faible et le don si incontrôlable que les accusations de Wood lui semblaient risibles... Au mieux de toute façon, elle aurait pu apercevoir la couleur des bannières de la finale et lancer quelques paris truqués, il se plantait à la regarder comme une boule de cristal ambulante capable de prédire, avec quelques secondes d'avance, les mouvements d'une équipe adverse. 

Il ne semblait pas près à en démordre, pourtant et Nepthys pouvait le sentir, pressentiment n'ayant rien à voir avec la voyance. Autour du manche de son balai, ses articulations commençaient à blanchir. Quelque part, elle avait peur, peur que le capitaine écoute Wood et la renvoie pour éviter de prendre le moindre risque. Elle avait attendu trop longtemps pour jouer, impatiente et impétueuse, rêvant de trouver un endroit où sa hargne pourrait être utile et canalisée, rêvant d'être acceptée aussi et pas juste regardée de travers – Trop souvent les Shafiq attiraient la pitié, elle en avait déjà fait les frais. Sur la défensive, elle réalisa qu'elle prête à beaucoup pour qu'il retourne à ses observations et manigances, jugeant qu'il n'avait pas le droit de lui gâcher ça, que s'il voulait régler ses comptes, il faudrait le faire sur le terrain... Lui avait été accepté dans l'équipe de Gryffondor très vite, talent naturel apparemment. Elle chercha à rester tranquille un peu plus longtemps, se disant que s'il l'emmerdait de la sorte, c'était parce qu'elle représentait un danger pour lui, pour ses velléités de victoire... « Ça c'est ce qu'elle dit ! » lui aussi commençait à s'emporter, sûrement persuadé d'être le seul à savoir de quoi il parlait « Je suis certain que c'est réglementé, et puis même, elle porte la poisse, on risque tous notre cou à jouer en même temps qu'elle, sa famille a une histoire plus sanglante que le baron de votre fichue maison et... »

Déjà partie, déjà loin même, elle pu à peine entendre le capitaine répondre d'une voix narquoise, moqueuse même « Mais si t'as peur, cœur de lion, personne ne t'oblige à jouer... je suis sûr que si tu vas expliquer à Charlie Weasley pourquoi tu ne veux pas jouer contre nous, il te gardera ta place au chaud pour les autres matchs... »  Nepthys aurait pu sourire mais elle était déjà trop concentrée et, levant le nez après avoir pris de la vitesse, elle chercha un cognard, une idée derrière la tête. Il ne fallut pas longtemps pour que la balle de cuir ensorcelée lui fonce dessus et elle se demanda même si elle n'allait pas se faire prendre en traitre par la seconde qui devait virevolter non loin, attendant des victimes potentielles, attendant que les essais reprennent. De toute ses forces, calculant son coup un peu trop vite et se positionnant de travers, comme elle avait pu l'apprendre seule – et donc sans technique, de quoi faire hurler Madame Hooch sans aucun doute – elle balança un grand coup de batte dans l'artefact vicieux, l'envoyant alors dans la direction d'Oliver... et accessoirement du capitaine de Serpentard, ruinant potentiellement toute chance d'un jour entrer dans l'équipe.

Les yeux rivés sur la cible trop vague, elle ne réalisa pas les hoquets s'échappant des spectateurs fortuits qui se trouvaient en dessous. Certains retenaient leurs souffles à cause du strike qu'elle avait préparé, d'autres parce qu'elle avait manqué de tomber de son balai suite à la violence du coup, pas encore tout à fait capable de voler et faire quelque chose en même temps en se mettre en danger. Le danger, pourtant, l'adrénaline s'en dégageant, lui serrait le ventre et la faisait sourire. Elle pouvait sentir ses joues lui faire mal, alors que le vent s'emmêlait à ses cheveux bruns, déviant sans doute le cognard au passage... pas assez pour qu'Oliver, jurant, ne doive pas sauter pour l'éviter en réalisant probablement un peu trop tard ce qu'elle avait fait. Effleurant le Serpentard, la balle infernale manqua de violemment heurter le jeune Gryffondor, qui jura aussitôt, balançant tous les noms de monstres qu'il connaissait à l'égard de la petite brune. Perchée sur son balai, encore souriante pour le moment, elle dardait sur lui un regard mauvais mais trop vite, elle réalisa qu'elle avait sans doute fait en sorte de tirer une croix sur le Quidditch.

« … Elle est complètement cinglée, une harpie, une vraie foutue harpie, je tente juste de faire respecter les règles, c'est... » beuglait Wood, se relevant après avoir embrassé l'herbe humide du stade pour éviter le projectile, mais il se fit couper net : « Ouaip, pas besoin d'être voyant pour savoir que ça, ça allait arriver... » et se penchant en avant pour le saisir par le col, le capitaine releva Oliver et le posa sur ses pieds en sifflant un « Déguerpis, tout de suite » qui ne laissait pas beaucoup de place aux protestations. Dès lors il ignora l'adolescent, se retournant vers la petite foule qui s'était pressée en ce samedi matin pour montrer ce dont ils étaient capables. Il soupira, hésita une seconde, jetant un regard incertain à Nepthys qui flottait un peu plus loin, toujours armée, le souffle un peu court, la lèvre inférieure presque en sang à force de la mordiller pour contenir son appréhension. Et puis il sembla se décider et tendant une main devant lui, il fit lever son balai, lançant d'une voix assurée : « Les batteurs que je gardais pour le second tour, vous pouvez remballez, j'ai trouvé ce qu'il me fallait... » tandis que la Shafiq le regardait avec des yeux ronds, pas certaine d'avoir tout compris, ne le lâchant pas du regard pendant qu'il s'envolait et venait se planter à quelques mètres d'elle. « Gamine, t'as intérêt à me faire des trucs comme ça tout le temps... et à rester sur ton balai mais ça on va travailler dessus. »

Hochant la tête vivement, à nouveau souriante, elle se mordit l'intérieure de la joue pour ne pas montrer trop de son enthousiasme, parce que quelque part, elle voulait sembler aussi cool qu'eux, les grands qui jouaient au Quidditch et qu'elle observait depuis son arrivée à Poudlard... Dont elle faisait parti, maintenant, apparemment. « Oh et dès le prochain match, je veux que le gringalet retourne manger le gazon, d'accord ? » lança-t-il, portant aussitôt ses doigts à sa bouche pour siffler et annoncer aux autres « Okay, les attrapeurs maintenant, deux par deux, on va faire ça en pool ! »

― blood on my name ―

Au début, elle n'avait pas su refuser les visites. Incapable de trouver une excuse potable sans qu'on la balaye d'un revers de main en riant presque de son mauvais caractère, elle s'était retrouvée coincée. Alitée. Bloquée dans son lit, des cernes se creusant sous ses yeux à mesures que les jours passaient et que les nuits ne semblaient pas prêtes à souffrir le moindre sommeil. Quelque part, elle était soulagée de ne pas arriver à dormir car c'était là une excuse pour fuir la scène qui tournait en boucle derrière ses paupières à chaque fois qu'elle les fermait... L'instant parfait et puis la fin, et puis la chute, et puis la douleur et le craquement immonde de son dos contre le bois des gradins déserts...

Au début, elle n'avait pas su refuser les visites, et puis les visites avaient cessé, la nouveauté s'étiolant à la même vitesse que la compassion des gens ayant mieux à faire. S'occuper des examens qui finiraient par arriver – les siens, elle ne voulait même pas y penser, car penser aux BUSES lui donnait la nausée –  et des derniers matchs de la saison, les plus décisifs... Pouvait-elle les blâmer ? Certainement pas. Après tout, c'était de sa faute s'ils devaient tous apprendre à jouer avec un nouveau coéquipier, celui qui remplaçait la tête brûlée, la pauvre idiote s'étant plantée toute seule, dans un glorieux excès de zèle. Elle avait voulu se tenir debout sur son balai, comme les moldus s'amusaient avec leurs planches à roulettes. Elle avait voulu prouver à Marcus, qui la raillait et refusait de jouer à ça, qu'elle avait raison en affirmant être capable de le faire. Elle avait voulu avoir le dernier mot, faire la maligne, se donner en spectacle, comme d'habitude sans doute, vilaine manie qui touchait presque la moitié des Serpentards et au moins les trois quart des Gryffondors.

Les yeux rivées sur le plafond du dortoir, essayant doucement de bouger les orteils, elle priait toutes les entités auxquelles elle pouvait penser afin que personne n'entre, personne n'approche. Des larmes roulaient sur ses joues mais elle restait silencieuse. Rageuse. Tendue. Elle avait mal, à essayer de remuer, à tester ses limites. Elle avait peur aussi, peur de ne plus pouvoir marcher, plus pouvoir voler, parce que son dos était en miette et qu'elle n'avait, au fond, personne d'autre qu'elle-même à blâmer. Sentant comme une écharpe s'enfoncer profondément dans ses lombaires, elle jura, levant vivement les mains pour les plaquer sur son visage et essuyer brusquement les gouttes amères dégoulinant jusqu'à l'oreiller. « T'es vraiment trop conne » siffla-t-elle, appuyant ses paumes contre ses tempes et pressant jusqu'à déplacer la douleur, jusqu'à la provoquer elle-même, que l'agonie quitte son dos pour rejoindre sa tête et lui laisse peut-être un peu de répit. Et quel répit. Elle détestait chaque seconde de cette convalescence, entourée de cartes et de paquets de sucreries, rêvant de tout envoyer valser à chaque fois que quelqu'un s'approchait, semblant la juger si fort de s'être foutue en l'air d'une façon si stupide... Elle connaissait toute l'histoire, elle, contrairement aux élèves. A l’exception de son équipe... ancienne équipe, personne ne savait comment elle s'était retrouvée là. Et c'était tant mieux, sûrement. On l'avait déplacé jusqu'à son dortoir en annonçant qu'elle y serait mieux, faisant alors comprendre qu'elle en avait pour un moment, beaucoup trop longtemps – peut être pour toujours ? C'était ce qu'elle ne pouvait s'empêcher de penser, devenue défaitiste quoi qu'oscillant encore et se réfugiant parfois dans le déni.

Elle ne savait pas combien de temps elle avait passé là, exactement. Une semaine peut-être, possiblement plus. A tourner en rond mentalement, elle avait l'impression de devenir folle, tant est si bien qu'elle décida brutalement de se relever, poussant sur ses bras tremblant pour s'asseoir et roulant jusqu'au bord du lit pour en descendre. Livide, les mâchoires serrées à s'en éclater les dents, elle venait de se foutre en tête qu'une fois au pied du mur, elle n'aurait pas le choix, pas d'autre solution que de se redresser... C'était ça ou s'écraser sur la pierre glacée et lissée par le passage du temps. Lève toi et marche. A nouveau elle jura, se maudissant, haïssant chaque décision foireuse jamais prise. S'agrippant au matelas, pliée en deux et se sentant prise d'un vertige, elle cru qu'elle allait tomber et à vrai dire, il ne fallut pas longtemps avant que ses genoux ne rendent les armes sous le coup de la douleur, la flanquant par-terre et la faisant glapir alors que le sol arrivait trop fort, trop vite, trop brutalement, faisant hurler son corps abîmé par la chute... A nouveau elle s'était vautrée, allongée sur le ventre sans personne pour l'entendre crier. Ils étaient tous en cours, elle les voyait aller et venir, rire, parler des sorties à Pré-au-Lard... certains s'étaient amusés à dire qu'elle avait de la chance, quelque part, de pouvoir sécher comme ça et traîner toute la journée au lit... La porte de la chambre était encore marquée par les griffes des chauve-furie qu'elle avait envoyé, à ce moment là, brandissant sa baguette assez fort pour manquer de la lâcher, un mal atroce se répandant dans son dos mais ne l'empêchant pas de vouloir recommencer.

Sa baguette, pourtant, elle était à présent à quelques mètres d'elle. Dans le lit. Dans les draps froissés qui ressemblaient à une cage. Elle avala difficilement sa salive, cherchant une fois de plus à forcer sur ses bras, en vain. De nouvelles larmes vinrent remplir les sillons laissés par celles essuyées et comme une idiote, elle se retrouva à sangloter, à maudire sa bêtise et à maudire les Shafiq, aussi. Les mots balancés par Oliver Wood en troisième année, lorsqu'elle avait rejoint l'équipe, puis par bien d'autres ensuite, lui revinrent en tête. Elle portait la poisse, comme tous les Shafiq. Lignée maudite, baignée dans le sang même quand elle cherchait à se faire oubliée... Ça ne pouvait pas être vrai, pourtant. C'était sa propre bêtise qui l'avait cloué dans ce lit, comme c'était son impatience et son assurance qui l'avait poussé à essayer d'en sortir. Nephtys pleurait, pourtant, rassemblant ses forces pour se recroqueviller, se braquant toute entière contre la douleur et fermant enfin les yeux, mal installée, secouée de spasmes mais trop épuisée pour s'en soucier réellement.



« Merde, Neph ça va ? » Au loin, une porte venait de claquer et alors qu'elle ouvrait les yeux, elle vit une paire de chaussures se rapprocher. Elle était encore au sol, encore dans le dortoir mais à la voix familière qui l'avait réveillé, elle avait dû s'endormir et il était à présent bien plus tard. Assez pour que les autres soient revenus, assez pour que la journée de cours soit terminée. Pestant à nouveau, elle roula les yeux si fort que, l'espace d'une seconde, elle cru qu'ils allaient rester coincés à l'arrière de son crâne. Il n'en fut rien cependant et très vite, elle réalisa qu'elle allait de quoi être mortifiée pour chasser l'agacement qui la submergeait... Elle était ailleurs pourtant, loin dans ses pensées, ne voulant pas être dérangée, s'accrochant à l'idée, aux vapeurs étranges qu'étaient les fragments de futur qu'elle pouvait parfois voir. « Faut que t'arrête avec tes conneries, Neph... » souffla la camarade de chambrée qui venait de rentrer, la trouvant au sol. Elle semblait inquiète mais la brune ne dit rien, trop occupée à décortiquer pour réagir... pas même lorsque la nouvelle arrivante attrapa sa baguette, décidée sans doute à la faire léviter pour la déplacer sans lui faire mal. En temps normal, Nepthys aurait hurlée, gênée à l'idée d'être ainsi manipulée mais elle ne moufta même pas, pas même lorsqu'elle réalisa que sa voisine de lit était en train de la border. D'une voix un peu absente quoi que trempant un peu trop dans le sermon, elle continuait à parler, la blonde, sans réaliser que Shafiq ne l'écoutait qu'à moitié :  « Tu ne peux plus être batteuse, c'est terminé ça, mais si tu ne te calmes pas, tu ne pourras plus marcher non plus... »

Quelqu'un d'autre entra dans la chambre, jetant ses livres sur un lit à l'autre bout de la pièce et filant jusqu'à la salle d'eau en laissant la porte ouverte. D'ordinaire, cela aurait été assez pour faire râler la jeune invalide mais cette fois, elle resta silencieuse. Elle s'était endormie après sa chute, revoyant l'accident, sentant la douleur l’anéantir et lui couper le souffle et puis tout avait changé et la peine avait disparu, se transformant en autre chose. La foule absente des gradins lors du carnage s'était matérialisée dans une salle sombre, une salle qu'elle surplombait et la musique avait annihilé toute douleur, toute honte, se mêlant aux cris, des cris l'acclamant... réclamants un encore, plus d'eux, toujours plus... Les bribes étaient floues, comme toujours mais elle pouvait les sentir fourmiller dans ses veines, assez pour souffler d'une voix absente : « J'vais être batteuse... » Et aussitôt, elle se fit couper évidement, parce qu'il fallait la ramener à la réalité : « Je... sweetie, ça va pas être possible ça, je ne veux pas être méchante mais... » murmura, désolée, sa camarade, son amie même, parce qu'elle ne comprenait pas, parce qu'elle n'avait pas vu, elle. Trois, trois sur scène, elle savait qui à vrai, elle avait l'impression de tout savoir. Et pour la première fois, le don des Shafiq était juste ça, un don et non plus une immonde corvée, un couperet, une malédiction. Ailleurs, tellement loin, elle répéta « Je vais être batteuse. »

« Neph, c'est plus compliqué que ça, tu l'sais... » la litanie reprit mais à vrai dire, la jeune fille ne la laissa pas aller bien plus loin. Tête tournée vers la porte, à observer le couloir, elle posa son regard sur une petite blonde, de deux ans sa cadette, qui descendait le couloir pour se rendre vers la salle commune. Ignorant celle qui l'avait aidé, elle apostropha le nuage de cheveux dorés, lançant un «  » sonore avant de demander, d'une voix trop assurée pour qu'il ne s'agisse que d'un coup dans l'eau : « Tu t'appelles Cersei, pas vrai ? »

Elle savait. Elle savait tout, restait juste à traverser le château pour aller trouver l'autre, celui que le troisième œil avait désigné, l'image flou d'un garçon de quatrième année, un Gryffondor brun comme elle, brun comme la nuit, un guitariste pour le groupe qu'ils étaient destinés à monter ensemble. Elle savait, c'était une certitude, inévitable, absolue, c'était écrit, de son amour pour la musique moldue à la blessure en passant par son tic de taper le rythme partout, tout était prévu, ça l'avait toujours été. Une évidence, rien de moins.



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MessageSujet: Re: ( NIGHT FURY ) — opium du peuple   ( NIGHT FURY ) — opium du peuple EmptyDim 22 Fév 2015 - 14:26

WIZARD • always the first casuality
Nephtys Shafiq
Nephtys Shafiq
‹ disponibilité : dispo bitches
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5426
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
http://www.smoking-ruins.com/t1752-night-fury-i-be-a-fool-of-the
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Here comes the hurricane
citation de ton choix, citation de ton choix

― dig up her bones but leave her soul alone ―
A chaque gorgée, c'était sa trachée qui prenait feu et la certitude que son foie allait cette fois rendre les armes qui s'ancrait un peu plus loin en elle. Elle étouffait, incapable d'avaler la goulée de potion qu'il avait versé dans sa bouche. Ses mains caleuses tenait le visage de la brune, serrant ses mâchoires et pendant quelques instants, à vrai dire, il avait même pincé son nez pour bloquer l'approvisionnement d'air de la jeune femme, la forçant ainsi à boire. Il n'y avait aucune délicatesse dans ses gestes mais ce n'était pas nouveau... rien de tout ça n'était nouveau, au fond, mais la force de l'habitude ne rendait pas les choses plus aisées ou agréables, loin de là. C'était juste l'épuisement qui prenait le pas, s'imposant petit à petit, comme lui imposait ses mauvais traitements. C'était une usure qui commençait à se voir, à se sentir dans la façon dont elle se tenait, dans les regards qu'elle lui jetait, tête renversée en arrière parce qu'il lui bloquait le cou, suppliant silencieusement pour que la chaise sur laquelle il l'avait flanqué bascule et l'envoie au sol, brisant sa nuque dans un impact sec et sonore, un peu de répit, enfin.

Elle ne se débattait pas, elle essayait en tout cas. Elle devait rester tranquille, attendre que ça se passe. Elle étouffait pourtant et le goût de la potion, tord-boyau innommable, lui donnait presque autant la nausée que le vertige, la poussant presque à révulser ses yeux. Ses ongles étaient plantés dans le bois sombre de la chaise, articulations si blanches, si serrées, qu'elle savait d'ores et déjà qu'elle aurait du mal à tenir ses baguettes correctement avant un moment, risquant alors d'attirer des questions, des commentaires cyniques et agacés venant de Prendhal... Aussitôt elle le chassa de son esprit, ne faisant pas confiance aux Mangemorts, persuadée qu'ils finiraient par fouiller son esprit en pensant qu'elle retenait des informations. Tout ça, toute cette mascarade, c'était uniquement pour des informations. Elle n'avait mérité ça, quoi qu'elle avait su attirer cette malchance, cette agonie, ignorant les mises en garde et fonçant tête-baissée, tête brûlée. Elle n'avait pas mérité ça, mais c'était le poids de son patronyme, de son héritage. C'était être une Shafiq et avoir le troisième œil, c'était le prix pour avoir la paix, pour savoir les siens en sécurité, c'était le retour de manivelle qui suivait son envie de saisir le monde, de le conquérir. C'était le coût des Rotten Apple et de cette seconde famille qu'elle s'était trouvée, quelque part entre les répétitions et la foule hurlant leurs noms, encore et encore, comme une sainte litanie dans le chaos actuel.

Nepthys n'était pas à la hauteur de leurs attentes et elle ne le savait que trop bien. Elle avait, en toute honnêteté, récemment fait en sorte d'empirer les choses. Cette défiance n'en était pas vraiment une, certes, il s'agissait là plus d'une tentative un peu pathétique pour se préserver, un manque de courage aussi, peut-être... sûrement même. Elle était épuisée et dormait le moins possible, ayant finalement réalisé que fuir le confort tout relatif de son lit la tenait non seulement loin des cauchemars que provoquait les petites séances avec Rabastan Lestrange ici présent, mais l'empêchait également d'avoir des visions. Ce n'était pas infaillible, évidemment, puisqu'elle restait humaine, toute sorcière de sang-pur qu'elle puisse être et qu'accessoirement, les humains avaient besoin de dormir pour ne pas perdre tout sens de la réalité alors que leur santé mentale s'étiolait, mais c'était mieux que rien... C'était ce qu'elle se disait, du moins, alors qu'elle sentait des larmes amères emporter son mascara et rouler sur ses cernes avant d'atteindre ses joues. Elle pleurait de douleur, de frustration aussi, avalant finalement les dernières gouttes de la potion et respirant trop fort alors qu'il la lâchait, se débattant avec la sensation de crever la surface d'une eau glacée dans laquelle elle avait été piégée.

Le Mangemort voulait des visions, pourtant. Des éléments importants, des clés utiles. Il en voulait beaucoup, constamment, sbire autorisé à la torturer avec des potions et des sortilèges par un Magister ne se souciant absolument pas de son sort. Rabastan espérer tirer quelque chose d'intéressant, de nécessaire, de capital. Malheureusement, elle n'était pas fichue de lui donner ce qu'il attendait, réclamait même. Douée du troisième œil, elle l'était, sans équivoque mais ses songes ne délivraient jamais de réponses prémâchées et plus ils la brutalisaient, moins ce qu'elle voyait avait de sens. Au final, ils la crevaient à petit feu et elle, elle craquait, admettant tout et n'importe quoi mais face au ramassis et bribes sans saveur ni sens qu'elle pouvait servir, son bourreau s'agaçait et revenait de plus belle, toujours plus déterminé, jouant peut-être lui aussi sa tête dans cette histoire.

Elle ne pouvait cependant pas le prendre en pitié. Pas quand il lui faisait ingurgiter des horreurs dont le goût atroce tachait encore la langue de la jeune femme qui tremblait à présent. Elle n'était pas attachée, elle savait que courir ne servait à rien. Ils avaient sa famille à portée de main, ses parents qu'elle avait exposé bêtement. Courir ne servait qu'à les mettre en danger et méticuleusement, furieusement même, Nephtys s'y refusait, cherchant à rattraper ses erreurs quitte à s'annihiler pour les protéger. Farouche était la furie nocturne, même que ses défenses s'écroulaient. Même quand Rabastan se plantait devant elle, tenant à présent sa baguette à quelques centimètres du visage de la brune, prêt à l'ensorceler pour la forcer à dormir, testant l'efficacité du produit qu'il venait de faire entrer dans son système et attendant bien entendu quelconque résultat lorsqu'elle reviendrait à elle, se réveillerait... Voyante mais pas omnisciente, elle n'était pas foutue de dire ce qui s'apprêtait à lui tomber sur le nez, impero ou doloris, ayant goûté aux deux sous la houlette du Mangemort, sombrant parce qu'il la guidait ou tournant de l'oeil à cause des abus et du mal qu'il imposait.

Dans les deux cas, elle n'allait pas en sortir indemne.

― in my veins ―
BRIBES D'APPRENTIE DREAMEUSE – Elle souriait. Pour la première fois depuis des mois, des années peut-être, elle souriait sans avoir à se forcer. Elle avait l'impression de voir les couleurs prendre vie, s'emmêlant aux sons et s'associant aux odeurs, à la sueur, à l'envie de danser, d'être libre, de courir jusqu'à la fenêtre et de voler. Elle dansait déjà pourtant, tournoyant comme une gamine voulant montrer à quel point sa jupe pouvait flotter dans l'air... Elle dansait, quelque part entre bonheur et inconscience, trop perchée pour se souvenir de ses mots, à cet instant, trop loin pour être gênée par les mèches brunes venant se coller à son visage à chaque mouvement. Elle n'était pas seule, elle était eux, en cohésion avec la foule, sautant et levant les bras, s'approchant de Prendhal et accrochant ses bras à sa nuque, allant subitement coller un baiser sur sa joue, comme pour le remercier de ce cadeau empoisonné.



Les lendemains étaient pire qu'avec l'alcool. Roulée en boule dans son lit, couverte de la sueur brûlante de la nuit chimique se mêlant à la sueur glacée de la descente, elle avait envie de vomir jusqu'à ce que son estomac ne soit plus que néant mais elle avait trop peu d'énergie pour bouger. Léthargique, ataraxique, elle était beaucoup trop calme tout en étant secouée de spasmes. Il fallait qu'elle bouge. Qu'elle se tire de là. S'extirpant des draps, elle parvint à se planter devant son miroir, passant de l'eau glacée sur sa peau avant de se redresser, de s'observer. Cheveux en vrac, un bleu sur l'épaule, du maquillage jusqu'au milieu du visage... Et puis plus rien, rien d'autre qu'un râle immonde alors que d'un geste brusque, elle parvenait à rassembler les longues mèches brunes, sa gorge brûlant sous l'effet de la bile et des restes d'alcool.



Être high sur scène rendait ça étrangement plus simple. Elle n'avait pas réfléchit en ensorcelant Cersei. Elle n'avait pas eut le trac en montant sur l'estrade. Elle ne s'était même pas précipitée pour aller se cacher derrière sa batterie dans l'espoir que personne ne remarque son état de faiblesse. Non, elle bougeait, profitant d'un break pour lâcher ses drums et venir emmerder Prendhal, riant d'un énième signe affirmant qu'ils entretenaient une relation secrète. Au loin, derrière la foule qui se pressait dans la fosse, payant pour les voir jouer et faire les idiots, Alastar les observait, elle pouvait le sentir, mais elle s'en moquait, tout comme elle avait l'impression de ne plus tiquer à l'idée d'être utilisée. Il y avait sans aucun doute des mangemorts dans l'assemblé, attendant que la musique reprenne pour repérer les traitres et les voleurs de magie... Elle était si perchée que pour une fois, l'idée de balancer leurs fans aux sbires du Magister ne l'atteignait même pas. Une première, un répit de courte durée, elle allait payer cette insouciante bien assez vite mais pour le moment, elle esquissa une révérence, bouscula son compagnon de groupe et retourna sur son tabouret, prête à taper un rythme fou, un rythme trop intense, tentant de suivre les aléas foireux de son myocarde abîmé par la substance ingurgitée. L'orvetian s'alliait toujours aux restes de potions de Rabastan mais elle s'en moquait bien, déjà trop enfoncée, en ayant trop besoin.

― keep it like an oath ―
Cersei avait sombré sur le canapé du studio, après des heures et des heures à parler musique, composition, arrangements et pistes à enregistrer.  Elle avait cette manière d'arriver à travailler sans cesser de rire comme l'enfant qu'elle n'était plus, impétueuse jeune femme au caractère si singulier et quelque part, Nepthys lui enviait cette impudence absolue. Perchée à la fenêtre, fumant une cigarette moldue, Nepthys l'observait sombrer dans les limbes du sommeil en se demandant combien de temps elle allait pouvoir lui mentir ainsi, la contrôler de la sorte. C'était pour son bien, elle n'arrêtait pas de le répéter. C'était pour le bien de la petite blonde, elle ne devait pas savoir, jamais. Elle devait garder son insouciance, son insolence, son indécence. Elle devait rester cette icône magnétique que la foule adulait et ne pas réaliser l'horreur qu'on imposait en son nom, sans qu'elle le sache. Déglutissant, mal à l'aise, coupable la brune tira plus fort sur la clope, laissant la fumée âpre emplir sa gorge et ses poumons, raclant la chair rendue tendre par les mauvais traitements. Elle perdrait Cersei, cette sœur d'adoption, lorsque cette dernière apprendrait la vérité. Elle en avait conscience, elle perdrait Cersei, mais c'était nécessaire. Nepthys était responsable du groupe, tout avait commencé avec ses visions, celles qu'elle avait suivi et les autres qu'elle avait décidé d'ignorer, pauvre idiote, pauvre inconsciente.

Il y avait du bordel dans la pièce, comme toujours. Des bouteilles, des cendriers, des instruments, des feuilles de papier traînant partout, des fringues abandonnées, des exemplaires de Sorcière Hebdo découpés en plusieurs endroits pour conserver les articles parlant d'eux, des lettres de fans, des sucreries... C'était un repère, un endroit où en dépit de tout, elle se sentait en sécurité. Quelque part, elle préférait même cet endroit au vide qu'abritait son appartement la plupart du temps. Nerveuse, elle alla mordre l'articulation de son pouce avant d'écraser sa cigarette, se levant finalement, descendant de son perchoir.

Peut-être était-elle restée là trop longtemps, prostrée et coupant la circulation de son sang, ou peut-être était-ce simplement la pression qui se faisait enfin sentir... Ses jambes tremblaient et elle avait un peu la tête qui tournait, ayant l'impression d'entendre visages et noms s'entrechoquer. Autant de gens dont elle avait le sort entre les mains. De la blonde endormie sur le canapé du studio à Draco et Narcissa, en passant par sa famille mais également par Prendhal, qu'elle avait impliqué en n'écoutant personne et en faisant en sorte de monter le groupe en dépit des avertissements, elle portait trop de vie sur ses épaules, se sentant d'un coup étrangement frêle. Comme si ça allait changer quoi que ce soit, elle croisa les bras autour de son buste, serrant fort, espérant se maintenir en un seul morceau, éviter de s'effriter alors qu'elle se dirigeait vers la sortie, voulant plus d'air, cherchant le guitariste du groupe, aussi. Elle traversa la pièce, embrassa la blonde sur le front d'un air presque maternel et fila comme une ombre,

Ils avaient passé la journée à bosser. A enregistrer. A retoucher. A avoir des idées pour la suite et à ne pas pouvoir se retenir, composant d'avantage. Malgré les tourments que deux tiers du groupe pouvaient subir, ils y arrivaient encore, peut-être mieux que jamais même. C'était sans doute une échappatoire, une porte de sortie ô combien vitale. En dépit de tout, elle pouvait sentir la musique courir dans ses veines, là où trop souvent à présent, l'orvétian se mêlait à son sang pour rendre les journées plus supportables et les nuits moins atroces. Un faible sourire retroussa ses lèvres alors qu'elle arpentait le couloir menant à la sortie, croisant une photo de leurs débuts. Elle regrettait beaucoup de choses liées aux Rotten Apple mais en y réfléchissant bien, elle était surtout soulagée de les avoir. Pour cette raison, elle devait protéger Cersei, s'accrocher à Prendhal aussi, qu'elle trouva installé sur les marches, dans la petite rue sur laquelle donnait le studio, une bouteille de bière à la main.

Refermant la porte derrière elle, elle enfila le pull noir qu'elle avait attrapé en descendant rapidement, sans faire attention, réalisant alors qu'il appartenait au jeune homme. A nouveau, elle esquissa un sourire, fugace, faible, le genre qui lui donnait des airs de chat sauvage. Au fin-fond d'une ruelle pratiquement déserte, alors que l'heure bleue approchait, elle tira la capuche du vêtement sur ses cheveux pour couvrir sa tête, enfonçant les mains dans les poches, les manches dissimulant ses bras barbés de fines cicatrices, encore neuves, discrètes mais réelles. Du bout de sa botte, elle tapa le pavé légèrement humide, tordant sa tête pour faire craquer sa nuque. « Faudra que j'te le rende avant de partir, sinon ça va encore jaser » souffla-t-elle, ajoutant d'un air presque amusé : « On devrait peut-être faire faire des goodies Nightsolem, d'ailleurs... » L'idée même qu'ils puissent entretenir une relation secrète semblait absurde. Ils étaient proches, oui, terriblement proches même depuis quelques temps, depuis qu'elle avait avoué ses fautes et depuis qu'ils dreamaient ensemble pour encaisser. Quelque chose chez Prendhal la poussait à penser qu'il était probablement le seul capable de comprendre ce qu'elle avait du faire, les décisions qu'elle avait dû prendre pour survivre, incapable de reculer mais ne pouvant pas rester les bras croisés. Ils étaient proches, comme deux gosses égarés se sautant constamment à la gorge, pour un oui, pour un non, mais c'était un accord tacite, juste la façon dont ils pouvaient fonctionner. Il veillait sur elle, elle en avait conscience, soulagée à l'idée qu'on se soucie de son sort, que quelqu'un connaissant la vérité ne cherche pas à la détruire d'avantage mais elle ne pouvait s'empêcher de vouloir lui aussi le préserver, ne comprenant pas tout, se heurtant aux secrets aux secrets qu'il gardait encore... Alors dans le doute, elle le faisait chier, elle le taquinait avec l'idée saugrenue que pouvaient avoir les fans, pointant les signes portant leurs noms combinés pendant les concerts ou lui lisant à voix haute les fanfictions riches en détails ou menaces colorées et créatives à son égard que certaines groupies envoyaient par hiboux, jalouse à l'idée que la brune puisse potentiellement avoir les bras d'Absolem, ces mêmes bras qu'elles se seraient damnées pour avoir le temps d'une nuit ou même juste d'une étreinte. Lui était une enflure avec ces demoiselles trop faciles là où elle flirtait pour filer ensuite, quand Cersei collectionnait les conquêtes, amoureuse pour la nuit et disparue au matin.

Se penchant en avant, elle attrapa la bouteille qu'il tenait, lui volant plusieurs gorgées du liquide ambré, grimaçant face au goût. « Tu peux pas boire de la bonne bière, merde ? » le ton était piquant, un peu mauvais même, mais elle ajouta rapidement en lui rendant sa boisson : « Je dois voir Malfoy ce soir, tu voudras passer ensuite ? » Et sa voix craquait toujours un peu lorsqu'elle songeait à Draco. Ils appartenaient presque à la même famille, étaient liés par le sang et avaient tous les deux la responsabilités de se tenir à carreau pour préserver leurs parents. Trop jeunes pour ça, sans doute. Elle avait croisé Narcissa dans une vision et noté les informations, floues, toujours floues, sur un bout de papier qui traînait à présent dans la poche de son jeans partiellement déchiré. Lui comprendrait peut-être, ou il l'écouterait au moins, cette fois. Tirant son paquet de cigarettes de sa poche arrière, elle le tendit au brun devant elle, proposant un peu de poison moldu.

Le temps d'attraper le briquet qu'elle gardait toujours dans la bretelle de son soutien-gorge, elle alluma le tabac et aspira une longue latte tandis qu'au loin le jour menaçait de se lever sur Londres.

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MessageSujet: Re: ( NIGHT FURY ) — opium du peuple   ( NIGHT FURY ) — opium du peuple EmptyDim 22 Fév 2015 - 14:38

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
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‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14278
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
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LIFQOFUQHFO PQOFIJD FOQIFHO DFIQJFO DIQJFSO gaah tsais que je t'aime toi ? hinhin bon ton RonRon aurait été super, mais je ne peux que kiffer à fond ce choix de perso bcz Nephtys + rock sorcier, ça va juste déménager sous ta plume fire bon couraaaaage pour la fiche, même si j'm'inquiète pas le moins du monde, haha. amuse-toi bien avec ce nouveau perso iiih
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MessageSujet: Re: ( NIGHT FURY ) — opium du peuple   ( NIGHT FURY ) — opium du peuple EmptyDim 22 Fév 2015 - 14:45

HERO • we saved the world
June Winchester
June Winchester
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‹ crédits : moi et ma signature à crackle bones.
‹ dialogues : lightblue
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‹ liens utiles : présentation - reaghan - ronald - daphne - mood - lyanna - lorcàn - remus
‹ âge : trente ans. (01/06/1974)
‹ occupation : à la renaissance du phénix, je n'ai pas de métier (la faute au gouvernement qui estime que les loups-garous sont trop dangereux pour avoir un métier).
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : septembre 1984 et juin 1991.
‹ baguette : Elle est en bois d'ébène avec une plume de phénix à l'intérieur et mesurant vingt-quatre centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 7780
‹ réputation : À Poudlard et jusqu'à sa morsure, on la connaissait parce qu'elle ne ressentait pas la douleur et qu'elle passait plus de temps à l'infirmerie pour vérifier qu'elle ne s'était pas fait mal qu'en cours. Elle a été joueuse de Quidditch aussi et pas une mauvaise. C'est un sport qu'elle a toujours adoré et qu'elle aurait bien continué par la suite. Puis après sa morsure, sa maladie s'est guérie grâce (ou à cause du) au gène loup-garou et on a fini par l'oublier. Puis après elle a été recherchée parce qu'elle a fait partie de l'Ordre du Phénix puis des insurgés. On l'a connu comme étant le rebut de Severus Snape. Puis de nouveau une insurgée. Puis héros de guerre, mais un héros qu'on remercie par un simple sourire et une petite somme d'argent, pas un héros qui mérite l'Ordre de Merlin. Vous comprenez, elle n'est pas normale. L'Ordre de Merlin, June s'en moque, mais elle ne supporte pas le snobisme de ce gouvernement qui se veut tolérant. Depuis la fin de la guerre, June se renfonce dans l'anonymat et ça lui va très bien.
‹ particularité : Loup-garou. Totalement. Elle a été mordue par Claevis, un membre de la meute de Thurisaz en 1995. La cicatrice est toujours visible et bien brillante sur son flanc gauche. Le gène lui a permis de guérir de sa maladie d'insensibilité congénitale à la douleur, mais il lui a fait perdre son boulot d'Auror aussi.
‹ faits : uc
‹ résidence : à storm's end.
‹ patronus : un renard roux
‹ épouvantard : le feu.
‹ risèd : Teddy avec Dora et Remus. Et puis elle avec Elijah et leurs enfants. Des enfants qui ne souffrent pas du gène du loup-garou.
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AAAAH TOI EN NIGHT FURY (ça y est je viens de comprendre pourquoi tu disais que ça avait un rapport avec mon image sur skype mdr ) gaah gaah j'ai hâte de te voir à l’œuvre en tout cas, j'la trouve trop faite pour toi en plus la Nephtys trognon
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MessageSujet: Re: ( NIGHT FURY ) — opium du peuple   ( NIGHT FURY ) — opium du peuple EmptyDim 22 Fév 2015 - 15:16

Invité
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bienvenue I love you (ou re, je sais pas trop hehe)
bonne rédaction !
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MessageSujet: Re: ( NIGHT FURY ) — opium du peuple   ( NIGHT FURY ) — opium du peuple EmptyDim 22 Fév 2015 - 15:18

WIZARD • always the first casuality
Nephtys Shafiq
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‹ disponibilité : dispo bitches
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5426
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
http://www.smoking-ruins.com/t1752-night-fury-i-be-a-fool-of-the
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DRACO & JUNE — azesggebsq gaah gaah vous me flattez, je ne mérite pas tout ça, je vais tenter de lui rendre justice, elle est tellement cool iiih

ALOYSIUS — c'est un rebienvenue pour ma pomme jule merci trognon
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MessageSujet: Re: ( NIGHT FURY ) — opium du peuple   ( NIGHT FURY ) — opium du peuple EmptyDim 22 Fév 2015 - 18:07

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T'es vachement plus sexy comme ça qu'en Ronron I love you Jotem et bon courage pour ta fiche rougit
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MessageSujet: Re: ( NIGHT FURY ) — opium du peuple   ( NIGHT FURY ) — opium du peuple EmptyDim 22 Fév 2015 - 18:29

WIZARD • always the first casuality
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‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
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‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
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Merci mon dear rougit
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MessageSujet: Re: ( NIGHT FURY ) — opium du peuple   ( NIGHT FURY ) — opium du peuple EmptyDim 22 Fév 2015 - 18:40

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Phoebe très bon choix potte
rebienvenue sur le fofo rougit
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