« Quand il a essayé, je lui ai lancé un Silencio. Il a arrêté. » Le regard façon chocolat chaud qu'elle pose sur son ami n'est pas incrédule, il est admiratif. Elle aurait a-do-ré pouvoir faire ça à Taylor elle-même. Cette satanée pipelette avait besoin qu'on lui rabatte le caquet un peu. Elle mériterait aussi d'être défigurée par des taches de rousseur - et un instant, elle se demande si quelqu'un connait un sort comme ça - Bill sûrement, non ?
En attendant, ce serait déjà cool de la faire taire avec classe, comme elle imagine Lancelot l'avoir fait - Blair lui demandera de lui apprendre, ensuite, une fois qu'elle aura fini de raconter l'altercation bruyante entre Davius et Finley. « Wahou » Et la rouquine veut prendre un air fier en relatant l'affaire parce que Monsieur Davius a pensé à elle pour cette baguette - avant les autres). Aussi, elle veut esquisser une moue canaille avec ses lèvres car Finley le rabat-fun a été obligé de céder, elle a eu le dernier mot. Mais il est encore amer ce dernier mot sur sa langue trop vive. Son frère ne lui parle plus vraiment, ou juste le strict nécessaire - avec elle, il se comporte comme Doc' et elle ne veut pas l'admettre à voix haute mais son grand frère lui manque. (elle ne veut pas admettre non plus qu'elle a peur que Fin ait raison) « Qu'est-ce qu'il a dit ? » « Il dit que je vais mourir si je vais là-bas » Dehors, en mission. Faire la guerre. « Mais ça se peut pas, pas vrai ? » Le rire est nerveux, pas bien assuré. Blair a déjà vu les blessures des survivants. Elle a aidé à soigner Ronald, Davius et bien d'autres. Mais la résistance, l'insurrection, c'est encore très romantique dans sa tête. Très beau, très propre. ... c'est très loin, c'est aux antipodes de fuir et d'avoir peur. Et, enveloppé des rubans qu'on trouve sur les légendes et les romans, c'est très différent de tuer. « Et que Monsieur Davius va me transformer en machine à tuer. » Parce qu'en secret (un qu'elle n'a jamais osé dire à Lancelot), Blair ne veut pas (plus jamais) recommencer. « C'est une mauvaise chose ? De devenir plus comme Monsieur Davius ? » La question est presque un couinement - Blair ne sait pas si elle doit trouver que c'est bien de tuer (les méchants uniquement, bien sûr) ou si elle doit penser que c'est mal, dans tous les cas. Elle sait juste que ça lui fait peur, et elle en a honte. Elle voudrait bien être courageuse comme Davius, ou comme Ronald, ou Bill ... ou même Finley. (Elle ne veut pas finir comme Cameron qui a peur de tout maintenant, elle veut être comme sa grande soeur, la vraie, comme l'ancienne Cameron)
« Je pense que t'as seulement besoin de pratique. » Blair gigote et se cale plus près de son meilleur ami comme si le contact physique peut lui permettre d'absorber un peu de cette confiance que le garçon semble avoir en généreuses quantités. « Y'a plein de trucs que j'ai réappris, ici, avec Bill et avec Vincianne. Je pourrai t'apprendre ! Y'a plein de trucs super importants, chez les Silencieux, donc si je te les montre, peut-être que tu pourras venir chez les Audacieux. Genre, les sorts de mutisme, les bulles insonorisées et réparer des trucs. » Blair acquiesce, rassérénée par l'enthousiasme de son meilleur ami et ravie par sa proposition de l'aider. Lancelot est un sorcier doué, pas vrai ? Après tout, c'est Vincent qui l'entraîne, non ? Blair a entendu dire, par deux Belliqueux, que les entraînements de la Française était sérieusement difficiles et dangereux (les termes exacts étaient : elle va finir par démolir la forêt à force de s'entraîner avec Rook). « Tu m'apprendras à faire taire Taylor ? » Suggère la rousse avec un sourire mutin au coin de la bouche. Inutile de dire que l'adolescente se fera un plaisir d'utiliser la technique sur les autres (comme Susan la Très Chiante). « Et à l'asile, Murphy a trouvé une pièce loin des machins des autres, on l'a nettoyé avec Arthur, donc on pourra aller s'y entraîner sans risquer de se faire embêter. » Blair grimace quand elle entend que Lancelot fait des trucs avec Murphy (et pas avec elle) (jalouse petite fille, se moque Mélisande dans sa tête). « Puis, Morgana elle veut bien qu'on s'entraîne. » Et devient franchement mal à l'aise quand elle entend parler de la chef des Aliénés. Blair ne la connait pas personnellement mais la dangerosité de Morgana, c'est bien le seul sujet sur lequel Fin et Davius s'accordent. « Tu es sûr que c'est une bonne idée d'aller à l'Asile ? J'ai entendu dire qu'il y avait des expériences bizarres là-bas. » Il faut dire que l'Asile n'a pas bonne réputation depuis que la Ives en a pris la direction - ça parle d'expériences pas nettes (qui crispent et énervent Finley) et de trucs pas nets comme des runes de sang. « Et puis c'est loin. Personne ne voudra nous y amener. Tu sais transplaner toi ? » Parce que elle, pas du tout - et en plus, ça la fait vomir à chaque fois. « Et est-ce que ce ne serait pas mieux de demander à Bill de nous amener à chez lui ? On pourrait s'entraîner derrière la maison, dans les hautes herbes » Pendant les jours qu'elle a passé là-bas, c'est souvent que Blair est sortie se promener, voulant trouver un coin caché pour s'entraîner aux sorts que Bill et Fleur ont patiemment tenté de lui apprendre. A force, elle a fini par trouver ce trou au milieu des herbes hautes et des dunes de sable, à portée de voix si on l'appelle, mais invisible depuis les fenêtres de la maison. « En plus, Fleur m'a dit que t'amener la prochaine fois. Tu pourras avoir du gâteau aux amandes qu'on fait toutes les deux. » C'est tout de même mieux que l'Asile, non ? « On peut amener Arhur et Murphy si on demande à Bill, je suis sûre. » Concède-t-elle après un instant, persuadée que son meilleur ami veut passer du temps avec les deux autres. « Pendant les jours où t'étais pas au campement, c'est avec eux que tu étais ? »
« Il dit que je vais mourir si je vais là-bas. Mais ça se peut pas, pas vrai ? Il est bête. » C’est sa réponse, catégorique, à l’avis idiot de Fin. Déjà, ce n’est pas comme si Blair ne savait pas qu’il y avait du danger, elle n’est pas idiote, après tout, Puis, il fait exprès de l’effrayer, ce qui n’est pas bien gentil, ni bien utile. « Et que Monsieur Davius va me transformer en machine à tuer. C'est une mauvaise chose ? De devenir plus comme Monsieur Davius ? Et là encore, pas plus de réflexion, du côté de love. … il est quand même vachement fort, Mr Llewellyn. » Le romantisme de l’insurrection s’accroche aussi à Lancelot qui, bien qu’il connaisse l’avis de plusieurs sur le Loup, ne peut qu’admirer la force de caractère et magique du Gallois. Il ne voit pas en quoi devenir un peu plus comme lui serait un mal, si c’est la partie « duelliste redoutable » qu’on vise. Et quand elle lui demande s’il lui apprendra comment faire taire Taylor, il hoche bien vigoureusement la tête. Faire taire Taylor, c’est une mission qui lui plaît et lui est même indispensable.
Par contre, il voit bien que son idée de s’entraîner à l’Asile ne plaît pas à sa meilleure amie (puisqu’elle est redevenue ça, non ? Sa meilleure amie, juste meilleure amie). « Tu es sûr que c'est une bonne idée d'aller à l'Asile ? J'ai entendu dire qu'il y avait des expériences bizarres là-bas. Il se gratte les cheveux, la mine un peu pensive pendant quelques secondes. Murph’ dit qu’on a qu’à éviter les sous-sols, c’est là que Julian fait ses expériences et que ça schlingue le plus. » Bon, c’est sûr que c’est pas l’endroit le plus rassurant, mais au moins tout le monde leur foutra la paix. C’est un avantage, non ? Fin n’y va jamais, il en est plus que certain. « Et puis c'est loin. Personne ne voudra nous y amener. Tu sais transplaner toi ? Non, mais je sais voler. Ce qui est mieux que rien, non ? Et est-ce que ce ne serait pas mieux de demander à Bill de nous amener à chez lui ? On pourrait s'entraîner derrière la maison, dans les hautes herbes. » Ha. En effet, c’est pas bête. Fleur est… enfin, très, très, très jolie, en plus d’être très douée, donc ce serait cool. Il n’a pas franchement envie de croiser aucun des frères Weasley (aucun d’eux ne le porte dans son cœur, qu’il a l’impression, même si c’est faux – Bill et Charlie sont sympas avec lui, quand même), mais c’est une bonne idée. « En plus, Fleur m'a dit que t'amener la prochaine fois. Tu pourras avoir du gâteau aux amandes qu'on fait toutes les deux. … si y’a du gâteau, je veux bien. » C’est pas juste. Elle connaît toutes ses faiblesses. Il concède le point à sa meilleure amie, sans que ce soit vraiment une torture, et un grand sourire prend place sur son visage, remplaçant toute moue de réflexion arborée précédemment. « On peut amener Arhur et Murphy si on demande à Bill, je suis sûre. Ouais, mais euh… j’aimerais passer du temps avec toi. »
Juste avec elle. Ils ne l’ont pas fait depuis longtemps, ça lui manque vachement. Il a assez vu les deux autres, il a besoin de Blair. De lire des magazines avec elle, de dormir avec elle, de se raconter des blagues et des secrets, désormais en lui apprenant des sorts. Juste là, ils sont si étroitement blottis l’un contre l’autre, et pourtant, ça ne lui semble pas assez. Ils ont du temps à rattraper.
« Pendant les jours où t'étais pas au campement, c'est avec eux que tu étais ? Un petit signe affirmatif de la tête. Un peu, ouais. J’ai nettoyé une pièce et on a réparé les balançoires du boisé, et Six a appris un tas d’insultes aux choucas de Murph’. Je suis allé chez les Loups, voir Sam, aussi. On a chassé. Et je me suis entraîné avec Vincianne, une fois. » Il passe sous silence sa mission, d’abord. Il a promis à Guenièvre de ne pas parler d’elle, de leur collaboration, mais il peut tout de même parler de la mission, non ? Les documents rapportés sont quand même super importants et il est encore bien fier. Lancelot s’approche de l’oreille de Blair pour chuchoter, la main en cornet autour de son oreille pour que ses paroles ne soient pas entendues de quiconque d’autre qu’elle : « Et j’ai fait une mission. J’peux pas te dire avec qui, c’est super top secret, ni t’en parler ici, mais je te raconterai. Je l’ai dit à personne. »
« Murph’ dit qu’on a qu’à éviter les sous-sols, c’est là que Julian fait ses expériences et que ça schlingue le plus. » Humpf. Blair ne croit pas vraiment l'apprentie Belliqueuse, pas même quand son meilleur ami lui fait confiance. Disons-le, Murphy a une perception très relative du danger. Perception à laquelle la Hughes, plus peureuse prudente, n'adhère pas du tout dans le secret de son coeur. Mais pas question de dire qu'elle a peur. Alors à la place, la voilà qui demande s'il sait transplaner (et zut, elle a oublié qu'il sait voler) ou s'il ne préfère pas aller chez Bill plutôt. La Chamière aux Coquillages est bien plus accueillante et rassurante. Puis il y a les dunes touffues de hautes herbes où ils pourront se cacher pour manigancer ce qu'il y a à manigancer. Et il y a le gâteau aux amandes aussi. « … si y’a du gâteau, je veux bien. » Le sourire qu'elle décoche à Lancelot signe une culpabilité même pas coupable. Ca rayonne d'autosatisfaction à tous les étages de son visage constellé de rousseur. « Eh, petit coup sur l'épaule pour s'assurer qu'il l'écoute : Notre gâteau aux amandes, c'est le meilleur du monde. » Rien que ça. C'est qu'elle ne doute rien, la rouquine - au moins dans ce domaine. « Peut-être que je devrais devenir pâtissière plus tard. » Quand la guerre sera finie, que les Mangemorts mangeront les pissenlits par la racine et qu'Il aura eu les doigts cassés à coups de violons précieux éclatés. « Maman et Fleur disent que je fais bien les gâteaux. » Elle conjugue encore sa mère au présent. C'est un peu stupide, sûrement. Elle sait bien qu'elle est morte, mais Blair n'arrive pas à intégrer sa mort comme un fait. C'est trop lointain pour elle, et elle n'a le temps de rien avec la vie qu'ils mènent tous. Peut-être qu'elle devrait prendre le temps de faire son deuil, pour sa mère, pour Juni aussi. Plus tard - mais elle ne sait vraiment quand ce sera ce plus tard qui s'attarde.
Un peu à contre-coeur, elle propose d'amener les deux autres avec eux. Ils forment un quatuor, il paraît, même si Murphy préfère Arthur et qu'elle-même aime mieux Lancelot. Du coup, il faut aussi les inviter, et surtout ignorer la jalousie qui lui pince méchamment le coeur. Parce que, zut quoi, c'est son meilleur ami à elle et elle ne l'a pas vu pendant un mois entier alors que les deux autres profitaient de lui. (Et pas elle) (Elle, elle était toute seule, coincée avec les vieux) « Ouais, mais euh… j’aimerais passer du temps avec toi. » Oh. « D'accord. » est la seule réponse qu'elle trouve sur le moment avant d'ajouter (un peu trop) précipitamment : « Moi aussi j'aimerai ! - et elle rougit devant l'exclamation sans doute trop forte pour les discrets Silencieux : Ca fait longtemps qu'on n'a pas lu l'horoscope ensemble et fait d'autres trucs tous les deux. » Et quel genre de "trucs" ? demande Melimoche mais Blair décide d'ignorer ses provocations de gamine immature pour se concentrer sur les histoires que Love a à lui raconter. « Et j’ai fait une mission. » Et la voilà qui se colle presque dans les bras de Love pour mieux l'entendre. Dans sa tête, Melisande en ronronne de contentement mais Blair lui sshht de se taire immédiatement pour qu'elle puisse écouter ce que son meilleur ami va lui raconter. « ... avec qui, c’est super top secret, ni t’en parler ici, mais je te raconterai. Je l’ai dit à personne. » Okay. Maintenant, elle en crève littéralement de curiosité. Alors Blair se lève, débarrasse son pull de la poussière ramassée sur le sol avant de tendre un main à Lancelot : « Y a un coin dans le Londres moldus Plus exactement un banc entre deux boutiques de jolies chaussures qui font rêver la rousse : Ca irait ? » Parce qu'elle veut vraiment vraiment qu'il lui raconte ce truc top confidentiel.
« Maman et Fleur disent que je fais bien les gâteaux. » Il la croit sur parole, de la même façon qu'il croit bien qu'elle pourra être pâtissière, si elle le désire, quand tout sera terminé. Parce que Lancelot n'a aucun doute que tout se terminera, tôt ou tard (plus tôt serait le mieux), et qu'ils pourront faire ce qu'ils désirent. Retourner à Poudlard, ou non. Retrouver leur famille.
Ou non.
Pensée fugace, futile, qu'il chasse dans sa joie de faire à nouveau des activités avec Blair, des trucs aussi futiles que lire l'horoscope, ou se raconter les divers potins des membres de cette élite sorcière dont ils ne risquent jamais de faire partie. Sa joie de lui confier la mission qu'il a fait, avec Guenièvre, sans citer le nom de la sorcière (et sans lui dire qu'elle l'a embrassé; ça, c'est son secret, un souvenir maladroit, perdu dans la mission et sa fin sanglante, mais tout de même quelque chose de doux dans son esprit). La confidence chuchotée fait se lever Blair, qui époussette son pull avant de lui proposer sa main pour se relever. Main (douce, si douce) qu'il prend volontiers, pour se remettre lui-même sur ses pieds et récupérer un peu de contenance et de propreté. « Y a un coin dans le Londres moldu. Ça irait ? » Si c'est chez les moldus, c'est moins risqué. Les rafleurs ne raflent pas, chez les moldus. Et les insurgés ne s'y tiennent pas non plus. Puis, ils pourront sans doute aussi chiper quelque chose à grignoter, dans une boutique... il devient meilleur, pour le vol, et il doit s'entraîner. C'est une chic excuse. Sa main chasse les saletés de son t-shirt des Beatles. Parfait pour aller chez les moldus, d'ailleurs. « Ouais, ça irait. » Le Serpentard rabat le pan de la tente et avise Six, perché sur une autre tente, en attente de pouvoir revenir à son compagnon. L'oiseau s'envole, se posant sur le bras tendu juste à temps pour accueillir le corvidé, ne cillant même pas en sentant les serres s'enfoncer dans la chair, marquée, rouge et cicatrisée aux endroits habituels où il se pose. Il laisse la rouquine sortir et fait passer le corbeau sur son épaule, tâtant ses poches pour vérifier qu'il a bien sa baguette avec lui. « Blair amie ? La question est presque prudente, ce qui fait rire le jeune homme. À croire qu'il veut faire attention à ses sentiments, ce corbeau ! Ouais. » Six laisse échapper un « krrrr » désagréable à l'oreille, mais qui, il le sait, est un rire pour lui, autant qu'une marque d'appréciation. Comme quoi il est tout aussi content que lui que la situation soit revenue à la normale !
Sur le lit, un éclat doré capte son œil, avant qu'il se rappelle ce qu'il est. Le collier. Celui que Philip a donné à Melisande. Celui que Blair a retiré devant Lancelot. De l'amour à la rage, pour revenir à l'amour, celui fort de l'amitié (un amour qui n'a jamais disparu, de toute façon). Le pan se rabat, sur un haussement des épaules, sur un sourire qui se fend alors qu'il passe son bras autour des épaules de Blair. Comme avant. Comme toujours.
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