• nom complet ; Ettie Shacklebolt. Une descendante de cette famille dont les nombreuses cultures se mêlent et s'entremêlent. Ettie est une appellation perse qui signifie étoile. Et elle est une sorte de paria pour les siens, jamais un prénom n'a été aussi mal choisi. • surnom(s) ; Ceux qui connaissent la signification de son nom l'appellent Star ou Stella. Ces surnoms sont affectueux et rares sont les personnes qui songent à les utiliser. • naissance ; née le 23 juin 1972, à Sainte-Mangouste (UK). • ascendance ; de sang-pur. Son père est un Shacklebolt et sa mère, Giulia Odescalchi, est une sorcière d'origine italienne. • camp ; celui des vainqueurs. Le gouvernement actuel offre la possibilité de séparer les sorciers des nés-moldus - et il n'est aucunement question de suppression dans l'esprit d'Ettie. Bien qu'elle soit pour l'exclusion des impurs de son monde, elle reste une Shacklebolt et entre en contradiction avec le gouvernement à partir du moment où les droits des hommes sont fondamentalement bafoués. • métier ; violoniste professionnelle dont les présentations sont prisées lors de soirées mondaines. • réputation ; on dit d'Ettie qu'elle va à l'encontre des idéaux de sa famille, prônant avec ferveur un gouvernement contre lequel ses ancêtres ont toujours cherché à batailler. Sans être réellement mauvaise, la jeune femme se défend de cette idée en prônant une égalité dont les moldus n'ont aucune idée - pour elle, il est normal de se séparer de ces gens et de leurs progénitures. Toutefois et ce, malgré ce que l'on pourrait penser, elle ne tolère pas la violence et les ventes d'êtres humains. • état civil ; célibataire. • rang social ; élite, of course, même si les Shacklebolt ne sont pas les sorciers les plus prisés du moment. • particularité ; pas la moindre. • patronus ; une hermine. • épouvantard ; la destruction totale de son univers représentée par son visage tuméfié, son corps disloqué reposant au milieu des ruines de son manoir. Et le silence. Ettie a peur d'être oubliée, de n'avoir été qu'un pion inutile sur un échiquier obsolète. • risèd ; la réussite personnifiée, acclamée par tous et désirée par le plus grand nombre. Parfois, ses désirs sont confus, et une silhouette sombre se détache de ce plan idyllique pour se rapprocher d'elle. • animaux ; un matou blanc sobrement appelé Monsieur le Chat - parce qu'Ettie n'a pas songé à lui donner de nom lorsqu'elle l'a trouvé en train de gambader dans son jardin. • baguette ; elle mesure vingt-sept centimètres, est faite en bois de saule et contient un crin de licorne.
The stars have faded away
► Avis sur la situation actuelle : Contrairement aux autres Shacklebolt, Ettie se distingue par le soutien qu'elle apporte au gouvernement actuel. Elle n'est certes pas de ceux qui approuvent les ventes de Rebuts, mais à ses yeux il est parfaitement normal de séparer les vrais sorciers de la vermine. Elle ne déteste pas les nés-moldus et autres tares de la société ; elle les méprise toutefois suffisamment pour fermer les yeux dès qu'une injustice se fait sentir. Les insurgés sont quant à eux une menace pour cette société à peine reformée – certains d'entre eux sont malades, de vrais fous furieux. D'après la Gazette, évidemment, Ettie n'est pas une experte en la matière. Cette femme, cette Shacklebolt, n'est pas foncièrement mauvaise – elle se met seulement dans une posture de rébellion pour des raisons qui finalement ne regardent qu'elle. Peut-être est-ce finalement une crise d'adolescence à retardement.
► Infos en vrac : Envoyée à Serdaigle, dès sa sortie de Poudlard Ettie été embauchée (ou plutôt pistonnée) par le cousin de son père : Kingsley. Menant une vie posée d'employée au Département des Transports Magiques, la jeune femme décida de changer de perspective d'avenir à l'âge de vingt-cinq ans. Elle démissionna, se vouant ainsi à sa passion. Violoniste professionnelle se produisant lors de soirées mondaines, Shacklebolt n'a jamais eu à se plaindre de sa situation. • Contrairement à ce que l'on pense, c'est son père qui lui a donné le goût du féminisme. Ettie aime les femmes de pouvoir et tend toujours à admirer celles qui en imposent. • Fille d'Helmet et de Giulia Shacklebolt, Ettie a toujours entretenu des relations plutôt conflictuelles avec sa mère tandis que l'amour qu'elle porte à son père est détonant. Enfant, lorsque son père travaillait et que sa mère avait autre chose à faire que de s'occuper d'elle, son frère aîné Darius prenait la relève malgré son jeune âge. Il lui faisait à manger, la consolait lorsqu'elle pleurait ou réclamait leur père ; cette relation tendait plus à être paternelle que fraternelle, et cela a suffi pour brouiller brièvement les pistes de leur lien. Au fil des années, Darius et Ettie ont réappris à se comporter l'un envers l'autre comme un frère et une sœur, non pas comme un père et sa fille. • A l'âge de huit ans, Ettie a été la victime de moqueries racistes par de petits moldus. N'ayant jamais été confrontée à ce genre de réaction avec les sorciers, cela a suffi pour alimenter chez elle une haine latente à l'égard des sang-de-bourbes et de leurs parents. Cette dictature pose les bases d'un gouvernement qu'Ettie acclame, mais sa vision des choses se fait plus dure lorsqu'il s'agit de meurtre ou de vente de rebut... chose qu'elle ne dit pas à haute voix, forcément. • Vindicative, il en faut peu à Ettie pour lui donner le goût de la vengeance. S'enflammant plus rapidement qu'il n'en faut pour le dire, la jeune femme prépare souvent ses coups en douce, n'hésitant pas à mettre des bâtons dans les roues de ceux qu'elle exècre. • On la pense cruche, tant elle use et abuse des apparences afin de se fondre dans la masse. Usant de ses charmes avec brio, elle est consciente de ce qu'elle possède et de ce qu'elle provoque, essayant de manipuler à sa guise ceux dont elle peut tirer des avantages. Ettie n'est toutefois pas imperméable aux flatteries, et se laisse volontiers avoir par les belles paroles. • Elle n'est pas foncièrement mauvaise. Au contraire, elle s'inscrit plus dans une idée de rébellion, comme si elle vivait sa crise d'adolescence à retardement. • Ettie aime sentir les choses sous son contrôle. Dès qu'elle sent qu'elle le perd, son anxiété monte d'un cran. • La famille. Extrêmement loyale envers les siens, même si elle tranche considérablement avec les idéaux des Shacklebolt, jamais elle n'ira dénoncer son frère ou un de ses cousins pour collaboration avec les insurgés. Ils n'en parlent pas, mais elle n'est pas dupe. Après tout, ce sont des Shacklebolt. • Peu loquace à la base, Ettie a effectué un gros travail sur elle afin d'être un peu plus bavarde en société. Mais toujours plus à l'aise dans les petits comités que flanquée au milieu d'un groupe de cinquante personnes, elle se tient parfois sur la réserve.
Nothing compares to you
• pseudo & âge ; penthésilée/ophée, 21 ans (BIENTÔT 22, OMG OMG). • comment as-tu trouvé le forum ? ah bah ça, grâce à mes supers pouvoirs psychiques. • ton avis, tes suggestions ; nada, c'est tout parfait. • connexion ; régulière. • quelque chose à ajouter ? I'm too sexy for my shiiiirt, too sexy for my shiiiirt, too sexy it huuuuurts. je suis très très heureuse de revenir ici, et merci aux filles d'avoir gardé mon DC sous le coude pour le cas où je reviendrais, vous êtes la perfection incarnée les meufs (ou alors vous me connaissez juste très bien) (ceci dit, l'un n'empêche pas l'autre).
Dernière édition par Ettie Shacklebolt le Ven 5 Juin 2015 - 15:05, édité 3 fois
I never meant to make you cry, but tonight I'm cleanin' out my closet
La main vengeresse s’abattit sur sa pommette, la faisant esquisser un pas en arrière. Sur sa joue fleurissait déjà une curieuse étoile à cinq branches. Ses lèvres pincées n'avaient pas laissé échapper le moindre cri. Son visage enfantin n'exprimait rien d'autre qu'une profonde répulsion et, doucement, ses phalanges vinrent tâter sa peau douloureuse. Giulia Shacklebolt voulait la perfection – que sa fille ait de grands boucles sombres, rondes et travaillées, qu'elle se redresse et soit capable de faire trois pas sans faire tomber les livres qui reposaient sur le haut de son crâne. Qu'elle puisse sourire sans glousser. Giulia Shacklebolt n'aimait pas sa fille. C'était dur à dire et, même si elle n'avait jamais exprimé son ressenti à haute voix, aucune parcelle d'amour ne venait ternir son jugement à propos de sa cadette. Au contraire, son cœur se serrait et, le palpitant au bord des lèvres, elle avait simplement envie de la secouer. Giulia haïssait ce qu'elle était devenue, se sentant mal-mariée à un homme qui pourtant comblait le moindre de ses désirs – belle et douce italienne, elle était désormais aigrie et moins larges se faisaient ses sourires. Pourtant Helmet continuait à la considérer de ses grands yeux émerveillés, encore flanqué d'un amour vivace après ces quelques années de mariage. Giulia ne s'en rendait pas compte non. Giulia préférait se focaliser sur cette petite sotte qu'elle avait eu le malheur d'enfanter – cette gosse qui s'accrochait au pantalon de son père plutôt qu'à ses jupes. « Tu es une idiote. » sa voix gronda, réveillant en elle le fantôme d'une jalousie dont elle ne parvenait pas à comprendre la teneur « Te lier avec les moldus, quelle étrange idée – ne penses-tu pas que porter le nom de ton père fait déjà de toi une tare ? » Gardant un silence prudent, Ettie comprimait sa paume fraîche contre sa joue chaude. Du haut de ses huit ans, son regard paraissait étrangement dur. Si elle aimait son père plus qu'elle ne parvenait à le dire, sa mère ne lui inspirait rien d'autre qu'une profonde répulsion. Après ses cauchemars, elle ne hurlait pas le nom de sa génitrice – mais bien de celui de son père. Elle l'appelait à l'aide, le réclamant jusqu'à en perdre la voix. C'est quoi une tare ? Baissant la tête vers la pointe de ses chaussures cirées, seule sa respiration rapide la renvoyait à la peur qui rongeait les entrailles. Cette crainte, elle la vivait perpétuellement lorsqu'elle était seule en compagnie de sa mère. Elle la haïssait, autant qu'elle l'effrayait. « Père m'a dit que je pouvais » répliqua-t-elle de sa voix enfantine, trop aiguë. Un sourire frémissant étira les lèvres de sa mère qui reporta son regard vers son verre de whisky – elle buvait rarement mais ses gestes étaient violents lorsqu'elle était ivre. Au lieu d'en boire le contenu, elle le faisait tourner dans son récipient, observant les petites vaguelettes qui épousaient cette transparence parfaite « Alors si père t'a dit que tu pouvais, qui suis-je pour te dire non ? » Sa voix était féroce. D'une gorgée brusque, elle avala le liquide qui lui brûla la gorge. « Alors va ma fille, mais sache que je ne serais pas là lorsqu'ils t'auront rejetée. » Un éclair de défi traversa le regard brillant d'Ettie – tant et si bien qu'elle fut dans l'obligation de se mordre la langue pour ne pas être insolente. Mère détestait l'insolence et le lui faisait bien sentir. Humblement, elle se contenta de s'incliner, ses petites mains accrochées à sa robe. Son masque était enfilé, sa bouche déclinée en un demi-sourire qui ne signifiait rien - elle savait juste que ce genre de complaisance plaisir à cette femme qui se soûlait sous ses yeux. Si tu t'ennuies avec papa, alors va-t-en !, aurait-elle voulu hurler mais seul un soupir l'étrangla, va-t-en, on ne veut plus de toi ici ! « Je suis désolée d'être une telle déception. » lâcha-t-elle alors d'une voix éraillée, l'estomac dans les talons et le coeur battant d'une colère sourde. Elle se redressa lentement, les doigts toujours agrippés au tissu qui couvrait ses jambes. « Comment pourrais-je t'en vouloir ? C'est ton père qu'il faut blâmer. » Helmet, cette vermine. Plongée dans ses songes, Giulia ne s'aperçut pas de la seconde révérence d'Ettie qui, sans demander son reste, s'éclipsa. Laissant derrière elle sa mère, cette inconnue qu'elle ne parvenait pas à apprécier - était-elle une mauvaise fille pour autant ? Et Giulia, était-elle autre chose qu'une mauvaise mère ?
So when the shadows link them, into an evening sun. Well first there's summer, then I'll let you in. September when it comes.
Le rire d'Helmet percuta les murs. Ses doigts vinrent fourrager les boucles brunes de sa progéniture. « Ne sois pas ingrate, Ettie. Ta mère est formidable. » En guise de réponse, sa fille haussa humblement les épaules. Son père n'avait jamais été un modèle d'objectivité. Giulia était sa poupée, sa femme – celle qu'il chérissait plus que tout. Même si elle n'était qu'une enfant, les préférences d'Ettie étaient clairement dirigées en l'honneur de son paternel. Il lui avait donné son nom et s'écrasait volontiers face à cette tigresse qui lui avait donné deux enfants. Il était amoureux de Giulia, et amoureux des femmes en général – il ne flirtait jamais avec les sorcières qu'il fréquentait mais son regard étincelait toujours d'une lueur spéciale, un éclat presque émerveillé, lorsqu'il se trouvait en charmante compagnie. Chose qu'Ettie ne comprenait pas ; comment était-ce possible d'aimer une femme dont les seules aspirations étaient de faire de sa vie un enfer ? Helmet Shacklebolt était avenant et on disait de lui qu'il n'était rien de plus qu'un homme particulièrement délicieux. Giulia quant à elle arborait une beauté froide, et son caractère était glacial ; elle inspirait pourtant beaucoup de respect et savait alimenter par la force des choses l'amour inconditionnel de son mari. « Ne fais pas ta mauvaise tête, petite chose, et souris. » Ettie essaya de défroisser les traits de son visage, tordant ses lèvres en un demi-sourire peu convaincant. Désabusée par cet exercice auquel elle ne souhaitait pas se prêter, la fillette se rapprocha de son père, jetant un oeil curieux sur les parchemins qui s'étalaient sur son bureau. Dès que la tempête prenait Giulia, Ettie se réfugiait le plus souvent dans la chambre de son frère aîné Darius - mais cette fois-ci, son père avait investi le manoir pour y travailler. Se hissant sur les genoux de son père, afin d'avoir une meilleure visibilité sur ce qu'il trafiquait, Helmet ne chercha même pas à dissimuler les dossiers sur lesquels il se penchait depuis quelques heures. « Mère ne travaille pas comme toi » Helmet posa son menton sur l'épaule de sa fille qui, curieuse, laissait ses doigts farfouiller les parchemins qu'il avait passé tant de temps à organiser. Il ne soufflait mot à ce propos, car il n'en avait cure. Elle pouvait déchirer des feuilles, les mettre à l'envers, les mélanger – il aurait le temps de tout arranger par la suite. « Pourquoi elle fait rien ? » « Elle ne fait pas rien Ettie, elle s'occupe de Darius et de toi. » « C'est pas vrai ça, c'est Darius qui me fait à manger. » protesta Ettie avec cette fougue propre aux petites filles obligées de se retrancher derrière les pauvres arguments dont les parents se fichaient éperdument. En guise de réponse, Helmet laissa échapper un soupir ponctué d'un rire - son amusement était palpable, et rien ne lui échappait. A ses yeux, il était essentiel de responsabiliser le plus tôt possible ses enfants. Et Giulia, la belle Giulia, sa Giulia - il lui laissait le bénéfice du doute, puisqu'il refusait d'avoir plus de deux elfes de maison en sa possession. « Et c'est pas bon ? » Ettie haussa les épales « Il met toujours trop de sel. » Mais c'était bon, juste bon. Parce que Darius s'occupait d'elle comme leur mère aurait dû le faire.
I've been around the world but never in my wildest dreams Would I come running home to you, I've told a million lies But now I tell a single truth
Les bras de son frère aîné l'encerclèrent, l'emprisonnant contre lui. Enfouissant son visage humide contre son torse de jeune garçon, Ettie crispa ses doigts autour des bras de Darius. Ce dernier posa simplement sa main contre le crâne de sa cadette, son menton épousant tendrement son front. Le moment s'étira, les minutes s'égrenaient – doucement, lentement. Le silence était ponctué de hoquets larmoyants. « Pourquoi tu pleures ? » Comment t'expliquer ? Comment te dire que notre mère a raison ? Mais cette idée, cette simple perspective d'approuver les dires de cette garce, lui donna la nausée et la poussa à raffermir sa prise autour des bras de Darius qui, sagement, supportait son étreinte. Esquissant un pas en arrière, délaissant son frère au profit de révélations qu'elle s'apprêtait à émettre, Ettie s'essuya les joues à l'aide de sa manche. « Y – y a des petits moldus en vacances, de l'autre côté du village » un sanglot déchira de nouveau l'atmosphère « et j'y suis allée ; papa m'a dit que je pouvais si je voulais, mais il fallait que je fasse attention » Darius acquiesça, l'intimant silencieusement à continuer sur sa lancée « ils sont méchants, cracha-t-elle avec véhémence, ils ont dit des...horreurs, ils ont pas arrêté de me rabâcher que je n'étais qu'une » « une quoi ? » « sale noire ! » La violence de ce cri fit sursauter Darius qui, pour se donner une contenance, s'appuya contre le mur du salon dans lequel ils s'étaient terrés. Il ne savait pas que dans le cœur de sa sœur naissait la source de tous les maux, cette pointe d'aigreur qui ne la quitterait jamais vraiment. En réalité, cet élan de haine qu'elle avait subi bien malgré elle la choquait plus que ne l'attristait. Les sorciers jugeaient la pureté. Les moldus, quant à eux, abordaient le monde bien étrange de la couleur de peau. Un univers incompréhensible auquel Ettie n'accordait aucun crédit. Elle se sentait sale, honteuse d'avoir été malmenée de la sorte par de minables petits vermisseaux. Méprisante, son regard idéaliste se modifiait. Se durcissait. « y méritent pas de vivre ici, à côté de nous, y méritent juste de laver les sols et de se complaire dans la crasse » les sourcils de Darius se froncèrent imperceptiblement, et ses mâchoires se contractèrent. « Arrête ça, on dirait Mère. » Brusquée par cette constatation, qui était loin d'être aimable, Ettie se détourna de son frère, s'élançant à grands pas vers la porte. Ses pleurs étaient silencieux. Les larmes qui couvraient ses joues étaient mêlées de rage et de chagrin. Elle ne comprenait plus l'attirance de son père, ou de sa famille en général, à l'égard de ces bêtes qui ne méritaient rien de plus que le mépris des sorciers. Darius n'esquissa pas le moindre geste pour la retenir, la laissant s'en aller aussi vite qu'elle était venue vers lui. Et peut-être était-ce cela qui l'excédait, cette envie latente qu'il avait de toujours vouloir protéger ceux qui lui faisaient du mal – elle avait été bafouée, insultée. Elle avait couru dans les champs afin de rejoindre plus rapidement le domicile, que sa mère s'amusait à appeler « manoir », des Shacklebolt. Elle avait trébuché, s'était étalée sur le sol. Le soleil avait brûlé son épiderme meurtri et ses larmes n'en avaient été que plus étourdissantes. Cet événement marqua un tournant dans la jeune vie d'Ettie ; peu à peu, elle se prêta aux idéaux très marqués des sorciers de sang-pur qui ne voyaient chez les moldus qu'une menace prête à éclore. Elle se souvenait, et peut-être était-ce cela qui la bouffait. Elle se souvenait - de ses larmes, de ses suppliques. De cette envie terrible, presque fiévreuse, de lever la main sur ces moldus. De ce besoin de se défendre de la manière la plus moldue qui soit. Ettie se revoyait courir, se jeter au cou de son frère qui, sans surprise, ne faisait pas de ce cas une généralité. Mais qu'en savait-il ?
If we don't leave now, we will break, we will falter, we will fade. If we don't leave now, we will harm, we'll regret what we've done to ourselves.
« Rebut, à boire. » L'ordre claqua comme un fouet. Dunstan Everard esquissa un sourire goguenard à l'adresse d'Ettie. Depuis qu'il possédait un rebut, il semblait se courber sous le poids de son propre orgueil. Shacklebolt se détourna posément de cette satisfaction qu'elle jugeait malsaine – si séparer les véritables sorciers des nés-moldus lui paraissait être une close évidente au bon déroulement des choses, faire l'acquisition d'un être humain lui donnait la nausée. Elle n'en disait cependant rien, se laissant servir par tous ces esclaves qui comblaient les salons de ses amis. Si elle ne satisfaisait aucunement les exigences familiales – hormis celles de sa mère – en se tournant délibérément vers le gouvernement, épousant avec brio ses formes et son prestige, son sens de la justice restait particulièrement aigu par rapport aux droits des hommes. Elle voulait l'emprisonnement des insurgés et l'expulsion des nés-moldus de cette société à laquelle ils n'appartenaient pas – la mort n'était pas à prendre en compte, à l'instar de cette vente de rebuts. Dunstan glissa un bras sur le dossier du canapé, juste derrière la nuque d'Ettie. Sans réfléchir, elle s'avança afin d'échapper à son contact. Ils avaient déjà échangé des jonctions plus poussées, où la fièvre avait été seule maîtresse. Mais la rupture, si elle n'avait laissé aucun cœur brisé, ne s'accordait pas avec tous ces rapprochements que Dunstan orchestrait à son encontre. Amadeus posa bruyamment – et sans doute consciemment, pensa Ettie – le plateau sur la table. Cette indélicatesse ne passa pas inaperçue, Dunstan saisit sa baguette et la pointa vers sa propriété. Immédiatement, un éclair de lumière frôla la joue du supplicié, laissant sur son passage une plaie sanguinolente. Les yeux exorbités, Ettie se mordit férocement la lèvre inférieure, ravalant la remarque acide qui lui brûlait la gorge. Cet homme, cet Amadeus, n'était qu'un jouet. Une misérable poupée qui devait courber l'échine. Son regard ne quittait pourtant pas le sien, tant et si bien qu'elle se sentit rougir. Aucun son n'avait passé ses lèvres lorsque le sort l'avait atteint. Pas le moindre. « Merci de m'avoir montré tes talents de grand duelliste, sers-nous à boire maintenant veux-tu. » glissa-t-elle en serrant les cuisses et en croisant les jambes. Dunstan hocha la tête, faisant fi de l'ironie dont transpiraient les paroles de sa reine. De nouveau, les prunelles d'Ettie retrouvèrent celles d'Amadeus et, pendant quelques secondes, elles ne se lâchèrent pas. Le temps s'écoulait lentement, les secondes s'égrenaient de manière telle qu'une heure pouvait être une éternité. La première chose dont elle se délecta chez le rebut ? Ses yeux. « Je n'arrive pas à croire que tu n'aies pas sauté sur l'occasion lorsque les enchères ont commencé. » persifla Dunstan en lui tendant un verre de jus de citrouille « Disons que j'ai autre chose à faire de mon argent. » la sentence tomba, acide et brutale. Stan acquiesça, reportant sur le rebut qu'il ne se lassait pas de malmener.
Son dos épousa le mur. Il avait glissé ses doigts autour de ses bras, les comprimant plus que nécessaire. Dans l'ombre du couloir, ils étaient invisibles. Les sourcils froncés, Ettie ne chercha même pas à se débattre. Divinement immobile, sa lèvre supérieure était agitée d'un tic. Amadeus se pencha en avant et, de la pointe de son nez, frôla le sien. Le geste faillit la faire sourire. Au loin, elle entendait vaguement les bruits de pas que produisait Dunstan en remontant les escaliers. Le bois grinçait, travaillait. Mais rien, absolument rien, n'était capable de la faire détourner le regard. Ses prunelles sombres scrutaient attentivement la coupure qui marquait la pommette du rebut, admirant peut-être un peu trop sa résistance. Elle leva la main et effleura la marque boursouflée de son pouce. Les mains d'Amadeus agrippèrent sa taille et il la ramena à lui, pour le peu qu'elle avait voulu s'éloigner. Un vertige la prit alors, tandis qu'elle accueillait les lèvres de l'homme contre les siennes. Premier. Le contact fut bref, inexploré, aussi volatile que le battement d'aile d'un papillon. La main d'Amadeus courut le long de l'arête de sa mâchoire et glissa sur sa nuque. Lorsque les bruits devinrent plus audibles, le rebut desserra l'emprise qu'il avait sur elle, s'éloignant de quelques pas. Aussitôt, il disparut dans les ténèbres du manoir, sans lui accorder le moindre regard entendu. Inquiète à l'idée d'avoir imaginé un tel moment, elle en profita pour s'humecter les lèvres, cherchant à retrouver la chaleur qui l'avait épousée quelques secondes plus tôt.
Deuxième. Avec plus de fermeté, Amadeus l'avait de nouveau poussée contre le mur. « Arrête ça, rebut. » siffla Ettie, consciente que son absence de réaction la fois précédente ne jouait pas en sa faveur. Il fit passer son bras autour de sa taille, manquant de la soulever. Elle posa ses paumes sur ses biceps, ne sachant pas si elle était en train de le repousser ou de l'attirer davantage vers elle. « Amadeus » rétorqua-t-il de sa voix rauque, sans esquisser le moindre geste, lui laissant visiblement le loisir de réduire à néant les derniers centimètres qui les séparaient. Elle n'en fit rien. Ses lèvres s'entrouvrirent de nouveau, son regard sombre accroché à ce visage si tentateur – ce n'était qu'un baiser qu'il quémandait, un rapprochement charnel qu'elle désirait peut-être autant que lui « C'est un ordre, Amadeus. » L'interpellé esquissa un sourire, se pencha et frôla son oreille de ses lèvres. « Peut-être, mais tu n'es pas mon maître » susurra-t-il d'une voix qui se voulait étrangement ironique. L'ivresse qu'elle tirait de cette situation était délicieuse – et il y avait quelque chose d'infiniment salvateur dans ce rapprochement inapproprié. Son visage étant enfoui dans le creux de son cou, elle ne pouvait pas le voir mais elle le sentait sourire. Sa bouche touchait à peine la pulpe de sa peau, se faisant se tendre en attendant un contact plus appuyé - un contact qui ne vint jamais. Il se redressa, et fit glisser son pouce le long de son arc-de-cupidon. Ses phalanges se contractèrent davantage autour de ses bras - résiste, résiste, résiste. Elle priait Merlin et ses ancêtres, et cette volonté qu'elle venait de perdre. Doucement, ses lèvres vinrent retrouver les siennes en une tendre étreinte. Un contact qu'Ettie ne chercha pas à repousser, trop heureuse de le retrouver de nouveau dans l'ombre. Elle aimait la forme de son visage, et ses cheveux que Dunstan s'acharnait à vouloir raser dès qu'ils étaient trop longs à son goût. Un rebut doit ressembler à un elfe, n'avait-il de cesse de répéter, et as-tu déjà vu un elfe avec des cheveux ? Une question dont Ettie se débarrassait toujours d'un mouvement d'épaules. La bouche d'Amadeus quitta la sienne, rejoignant rapidement son menton, sa mâchoire et son cou pour les ponctuer de baisers. « Deuxième et dernière fois » soupira Ettie, s'abandonnant malgré elle aux frissons qui la parcouraient. « J'en ai décidé autrement » et par Merlin, elle le crut. Elle se laissait dévorer, s'accordant un plaisir coupable dont elle pouvait facilement se passer. Comme la dernière fois, le plancher craqua - laissant suffisamment de temps aux deux fautifs de s'éloigner l'un de l'autre. Deuxième et dernière fois. Des paroles étrangement prophétiques.
Silence is stating intentions louder than anything we've ever mentioned. All that was promised has already fled, just hold me 'till it ends.
Ses doigts agrippaient désespérément le morceau de papier sur lequel elle se concentrait. Ettie était entourée par les rires, les froissements de robes et les talons qui claquaient sur le sol. Le salon des Everard leur renvoyait l'écho de leurs gloussements, et les grognements d'Amadeus. Son crâne heurta le sol sous le coup d'un sort que lui envoyait l'un des sorciers. Le cœur serré par l’inquiétude, la jeune femme se risqua à lui jeter un coup d’œil par-dessus le journal qu'elle s'acharnait à lire – peine perdue, les mots dansaient devant ses yeux sans parvenir à former une phrase cohérente. Doucement, elle sentait ses membres s'engourdir face à ce tableau sanglant qu'il lui était difficile de supporter. Lorsque Amadeus tenta de se redresser à l'aide de ses avants-bras mais chuta, les yeux d'Ettie récupérèrent in extremis la phrase sur laquelle elle butait. Elle avait envie de vomir, l'estomac comblé d'un poids dont elle aurait bien voulu se débarrasser. Ses compagnes, quant à elles, ne faisaient guère attention au triste spectacle qui se déroulait sous leurs yeux. « Lève-toi, rebut » Le regard d'Ettie se posa sur Cormac McLaggen qui, pris au piège par le papier, saluait aimablement le lecteur. Un nouveau grognement la fit frémir. Elle voulait leur hurler d'arrêter, se jeter à leurs pieds pour les supplier. Mais elle connaissait les lois qui régissaient le monde dorénavant – ces règles qu'elle acceptait et sous lesquelles elle courbait volontiers l'échine. Mais ce rebut était un humain et puis – et puis – il l'avait embrassée. Leurs langues s'étaient brièvement étreintes, ses mains avaient glissé le long de ses cuisses. Elle l'avait désiré et cette saveur de l'interdit l'avait enivrée. Dès qu'elle osait porter son regard sur ce qui se passait au-delà des lignes dont elle n'avait de toute façon cure, elle constatait qu'Amadeus résistait vaillamment aux sorts qu'il subissait, se redressant à chaque fois qu'on le forçait à se soumettre. Le liquide carmin tâchait le tissu dont il s'était légèrement revêtu. Elle voulait le sentir sous la pulpe de ses doigts, l'embrasser une troisième et dernière fois. Pourtant, elle ne savait rien de lui – sauf qu'il ne manquait pas de culot et que sa résistance frôlait l’irréel. Plusieurs sorts l'atteignirent de nouveau, poussant Ettie à s'intéresser de plus près à Cormac McLaggen « Qu'est-ce qu'il est beau » soupira-t-elle alors, consternée par l'oisiveté de ses propos alors que le rebut continuait à se faire maltraiter. Mais elle ne laissa rien paraître, brandissant simplement son journal sous les yeux de l'une de ses amies, simple trophée de papier et d'encre. Ignorant le sang qui teintait la commissure de ces lèvres dont elle avait déjà goûté la saveur.
Chancelant, Amadeus avait fait tomber un vase. Les rires s'atteignirent les uns après les autres. Le regard de Dunstan Everard convergea vers son géniteur. Mue par un réflexe étrange, Ettie quitta le canapé et se mit debout, rapidement imitée par les jeunes filles qui l'entouraient. L'une d'entre elles n'hésita pas à se caler contre elle. Maternelle, Shacklebolt glissa son bras autour de ses épaules et la serra davantage contre elle. Elle ne voulait pas voir ça. Lorsque le père Everard fonça sur son rebut, heurta sa mâchoire de son poing serré, Amadeus ne tint plus et échoua sur le sol. Cela n'arrêta toutefois pas son aîné qui continua à le rouer de coups sous les yeux incrédules des plus jeunes. Sauf ceux d'Ettie. Elle ne pouvait pas en supporter plus ; son regard se posa alors le journal qu'elle avait feuilleté quelques heures plus tôt. Les yeux ouverts à s'en faire mal, Ettie se focalisait sur cette photo. Cormac McLaggen. Elle scandait mentalement son appellation comme elle aurait pu réciter une formule. Pour la première fois depuis qu'elle le « fréquentait », elle entendit Amadeus gémir. Cormac McLaggen. Imagine-le en train de te toucher, de te presser contre un mur, de te forcer à ouvrir les cuisses pour s'enfoncer en toi. Cormac McLaggen. Les coups pleuvaient mais elle s'en fichait, tant elle était concentrée sur cet homme dont elle voulait subir les vices. Elle ne voulait plus regarder, écouter. Cormac McLaggen. L'essentiel, le plus important. Ses phalanges se contractèrent imperceptiblement autour de l'épaule de son amie tandis qu'elle échappait volontiers à cette vision d'horreur. « Père - père, arrêtez, il » la voix de Dunstan la tira de sa torpeur. Prudemment, ses prunelles se posèrent sur le corps étendu du rebut. Tout ce sang. Sa main libre se plaqua contre sa bouche, essayant de maîtriser la nausée qui venait de lui soulever l'estomac. « Un médicomage » cette phrase, à l'image d'un grognement, ébranla la pièce « Tout de suite » Dunstan s'exécuta, disparaissant de la pièce en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire.
Ils lui avaient enlevé son tatouage, et ils l'avaient flanqué dans un foutu placard. Cet endroit exigu qui devait lui servir habituellement de chambre, du moins elle le supposait ; s'il passait la nuit, on le renverrait à l'entraînement car il s'était montré trop indocile. Les mâchoires serrées, Ettie avait acquiescé même si cette affaire ne la regardait en rien - en elle gémissait pourtant le délicieux écho d'un désespoir grandissant. Il allait mourir, cela ne faisait aucun doute.
« doucement » ordonna-t-elle « fais attention » Ettie avait glissé l'un de ses bras dans le dos d'Amadeus, supportant son poids sans grande peine : il était sec et sa maigreur était alarmante. Elle se sentait outrepasser lentement les barrières fragiles de sa raison ; qu'était-elle donc en train de faire ? « tiens bon, tout va bien se passer » elle n'avait que très peu de temps à disposition et elle se devait d'être rapide, silencieuse et efficace. Il y avait tant de paramètres à prendre en compte que c'en était devenu ridicule.
tout va bien se passer.
Sans crier gare, elle plaqua brutalement sa main sur le battant boisé. Le visage délicat d'Hestia Carrow frémit imperceptiblement en constatant l'ampleur des dégâts, de cet homme salement amoché qu'Ettie supportait à bout de bras. Contrairement à ce que Shacklebolt avait pensé, dans un ultime éclair de désillusion sans doute, sa cadette ne chercha pas à la renvoyer dans ses pénates. Elle s'effaça au contraire afin de la laisser se glisser à l'intérieur de son antre, lui indiquant simplement le salon d'un léger mouvement du menton – Ettie s'exécuta sans demander de plus amples explications, craignant de la voir retourner sa veste. La jeune femme installa le rebut sur le sofa et posa un genou à terre, ses doigts à quelques centimètres de ce front tuméfié qu'elle craignait de toucher. « Hestia, je » elle ne se retourna qu'à peine vers la sorcière, focalisée sur ces marques qui ne tarderaient pas à cicatriser – du moins l'espérait-elle « je compte sur toi pour être discrète. » elle la sentit acquiescer. Ettie déplia alors son corps et s'éloigna d'Amadeus, s'écrasant sur le mur le plus proche, le front collé contre cette surface fraîche. Elle ne voulait pas le voir immobile, à l'agonie, sous les doigts experts de sa cadette. Elle aurait aimé conserver dans sa mémoire l'image qu'elle avait de lui, cette peinture fougueuse et indocile. Éternelle. Et lorsque le verdict tomba « Oh, Ettie,... Ettie ? je suis navrée, il... il est mort » fatal et sans la moindre bavure, la suppliciée se rendit compte qu'elle aurait aimé mourir elle aussi. Sur combien de mètres avait-elle supporté ce corps sans vie ?
« j'ai pas confiance » le visage bouffi par les larmes qu'Ettie peinait à ravaler, la jeune femme hocha simplement la tête « moi non plus mais c'était ton idée. » Hestia esquissa un pauvre sourire « Ose me dire que je n'ai pas eu raison. » Shacklebolt l'imita, ses lèvres étirées légèrement, leur commissure simplement relevée. Un nécromancien. Il avait assuré être capable de le faire revenir mais qu'il fallait agir – agir vite. La saison était propice à ce genre d'ineptie mais Ettie n'avait écouté ses explications que d'une oreille, encore soufflée par la nouvelle qui l'avait terrassée une heure plus tôt. Hestia glissa sa main sur son bras et l'attira vers elle, l'entraînant dans la cuisine. Sa cadette avait eu raison ; elle ne voulait pas voir ça. L'attente serait longue. Elle échoua sur un chaise, les coudes sur la table et le visage enfoui dans ses paumes. Reprends-toi. Elle se redressa et toisa Hestia qui s'affairait à droite, à gauche. Elle lui servit du thé, et lui proposa des gâteaux qu'Ettie refusa. Elle tendait l'oreille, parvenant à capturer quelques murmures que le nécromancien proférait – à qui parlait-il ? Avaient-elles seulement eu raison de l'accueillir ici ? Et si... et s'il n'était qu'un charlatan ? Les minutes étaient devenues des heures, et bientôt Ettie vacilla sous le regard compatissant d'Hestia. Hestia qui n'avait encore posé aucune question à propos de l'identité de celui qui se trouvait pourtant sur son canapé.
Et puis. Et puis, et puis, et puis. Ca n'a pas fonctionné. Corps trop amoché. Ettie, ça va ? Oui, je dois le ramener. Le ramener, le RAMENER. Où, putain, où ? Chez lui, je dois le ramener chez lui.
Elle refit le chemin inverse, avec Hestia cette fois-ci qui l'aida à supporter le poids d'Amadeus. Elles se faufilèrent de nouveau chez les Everard, et déposèrent soigneusement le corps du Rebut sur son lit défait.
Je veux rentrer chez moi. Tu veux que je te raccompagne ? Non. J'ai besoin d'être seule. Seule, seule, SEULE.
Ettie referma la porte et, brutalement, elle sentit le poids de tout ce qu'elle venait de vivre l’assommer. Ses jambes flageolèrent et ne la supportèrent plus. En deux pas, elle s'adossa contre le mur et glissa jusqu'au sol. Sa chute était lente, douloureuse. Sa respiration était devenue sifflante, tandis que son cœur tambourinait dans sa poitrine, faisant tanguer le décor de ce couloir dans lequel elle avait échoué. Ramenant ses jambes contre sa poitrine, elle posa son front contre ses genoux. Elle se sentait sur le point de craquer, mais elle ne pouvait plus repousser éternellement le moment où elle avait l'impression d'être physiquement fissurée. Elle l'avait vu mort, Amadeus était mort. Les coups l'avaient étreint, l'avaient mis plus bas que terre. Le sang, tout ce sang, avait recouvert son visage. Des plaies boursouflées marquaient ses membres. Un sanglot fit vriller sa gorge. Ettie bascula sa tête en arrière, son crâne se cala contre le mur. Ses pleurs fissurèrent rapidement le silence ambiant qui, avec l'écho, paraissaient plus bruyants qu'ils ne l'étaient véritablement. Ses phalanges avaient agrippé ses genoux, les pressant avec toute la force qu'elle possédait. Elle avait l'impression d'être proche de l'échéance. Ses larmes étaient un mélange de chagrin, de peur – elle était terrifiée –. Accablée par cette brutalité, Ettie resserra davantage ses genoux contre elle, menaçant d'imploser. Mort - pourquoi, pourquoi, pourquoi – MORT - un gémissement l'étrangla, la faisant suffoquer. Il lui était impossible de déterminer combien de temps elle resta là, par terre, à se noyer dans ses propres larmes, ivre de ce chagrin douloureux. Mais lorsqu'elle se releva enfin, ses jambes ne tremblaient plus.
Dernière édition par Ettie Shacklebolt le Jeu 4 Juin 2015 - 14:26, édité 5 fois
PUTNFDJUUZJ?CV BJEUUFRJ TOUA DE RETOUR OMG OMG JE SENS QUE MON SLIP SE CRAQUE :quidd:
Trop de joie en moi... Rebienvenue bégette de ouf malade, trop heureuse de te voir revenir (quand j'ai vu le pseudo, je me suis dis tiens tiens... serait-ce quelqu'un de connu ? ) Ton perso promet trop, l'avatar, le pseudo, une Shackelbol koua
MON POUSSIN DES BOIS on a trop de trucs à se raconter déjà omfg, je sens le long moment intitulé DISCUSSION arriver à grands pas (pas toi ? MOI JE LE SEEEEENS ) t'es toujours aussi belle en Theo je te jure, je suis éblouie, j'ai besoin de sortir mes lunettes de soleil pour te répondre en vrai j'espère qu'on se trouvera un bon petit lien entre toua, moua, pis nos futurs enfants qui se marieront entre eux *sbaf*
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14278
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
• Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
• Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
Spoiler:
• Aramis est plus un frère qu'un cousin par alliance, de ces relations précieuses qui se consolident au fil des épreuves.
• Nyssandra, marraine de Scorpius, et cousine par alliance depuis qu'épouse Lestrange. Un moyen légal d'officialiser le fait que plus qu'une amie, elle a toujours été un membre de la famille, de cœur sinon de sang.
• Severus, en sa position d'ami de longue date de la famille, a joué auprès de moi le rôle de précepteur, puis d'enseignant, de protecteur. Je ne lui ai pas toujours fait confiance, à cet étrange personnage pétri de mystères, mais le Serment Inviolable qu'il a accepté de formuler à la demande de ma mère il y a quelques années m'a poussé à me tourner vers lui au moment de choisir un parrain à Scorpius. Je ne sais toujours pas à l'heure actuelle quel est son réel camp, mais il est assurément un allié redoutable.
• Gwen... Gwen. Usurpatrice Lestrange, Black insoupçonnée. J'ai perdu une cousine pour en gagner une autre, et si les faits prouvent à présent que le sang nous lie, je ne sais si je l'aime ou si je la hais pour ses mensonges. Son existence remet en doute de trop nombreux principes: pourquoi n'ai-je pas décelé qu'elle était différente, sang-mêlée, si le sang est si crucial et le mélange inadmissible ? Je ne supporterais pas de la perdre, mais lui faire face est encore trop... déboussolant.
• Simon, canaille défraichie, cousin décadent. Notre entente est vache est étrange, mais le sang l'emporte souvent - même sur les différences. Il a été, étonnamment, le plus apte à me fournir des échappatoires, qu'il s'agisse d'Orviétan, d'alcool de choix à consommer sans modération ou de planque relativement imprenable.
• Sansa, traitresse. La baguette qui s'érige, qui frémit, qui s'abaisse au creux de phalanges crispées, et la rancoeur qui salit des années de complicité.
• Hestia, cousine & partenaire de crime. Elle est étrange, creepy, et c'est sans doute ce qui fait son charme. Nous avons plus ou moins grandi ensemble, élevés pour tisser des ententes et projets dans l'ombre en quête de plus de pouvoir. Mais à présent, il est surtout question de survie.
• Flora, cousine. Elle a changé, c'est un fait, victime du brainwashing imposé par le gouvernement aux dissidents. Et notre alliance d'origine lutte, mais ploie sous l'intensité de sa nouvelle allégeance au Magister.
• Nephtys, cousine Shafiq, victime d'un don... malédiction. Elle est l'une des raisons pour lesquelles soutenir de régime a été plus difficile d'escompté ces dernières années. Le moins que l'on puisse dire est qu'il est un Maître ingrat, et Cissy et Nephtys ont été des martyres, sacrifiées sur l'autel de ses ambitions cruelles.
• Andromeda, tante. Reniée, (re)trouvée... je ne sais pas ce qu'elle m'inspire. De la consternation, peut-être; elle a toujours été une idée, un souvenir, l'ombre d'un passé révolu, et la voilà qui surgit à présent du néant, tangible. Traître à son sang. Mon statut d'extrémiste ne m'a toutefois guère porté plus de chance que le sien, et l'existence de son petit-fils... de mon cousin, ne peut me laisser indifférent, en dépit de son ascendance peu flatteuse.
A protéger.
• Âme-sœur de toute une vie - ou de plusieurs. Rien n'a jamais été réellement simple entre nous et pourtant elle a toujours été une évidence, un essentiel. Le sentiment s'étend à ses filles, que j'en viens parfois, souvent, à considérer comme les miennes.
• Nott est un ami d'enfance. Malgré la distance imposée à l'adolescence par son refus de se trouver rabaissé au rang de sous-fifre, le lien a perduré, latent. Il est ce frère auquel il n'est pas toujours nécessaire de tout dire, dont je m'éloigne souvent, mais que je retrouve inexorablement - et vice versa.
• Loony persiste à nous prétendre amis et peut-être ses délires ne sont-ils plus si faux à présent... elle est en tout cas une alliée précieuse et s'est révélée étonnamment loyale. Et tenace. Les réminiscences de vies antérieures me poussent d'ailleurs à croire qu'elle a été une présence récurrente au fil des siècles, et dans cette vie comme dans les autres, elle semble partager les instants les plus sombres de mon existence.. et inversement.
• Astoria m'a offert ce que j'ai de plus précieux: un fils. C'était une erreur et Merlin sait qu'elle nous a coûté cher, mais il reste ce qui nous lie aujourd'hui, la principale raison pour laquelle je ne laisserais rien lui arriver.
• Greg a d'abord été un banal sous-fifre, avant que la soif d'émancipation puis la mort de Vince ne bouscule notre dynamique. C'est une... amitié particulière, à tendance haineuse sur les bords, car des années d'entente mêlée de mépris ne s'effacent pas aisément. Pas plus que la colère qu'il nourrit à mon encontre depuis la mort de son comparse - mon ami d'enfance. Reste qu'il fait partie de cette poignée de sorciers dont la présence dans mon existence est non négociable. Frère d'arme.
• Chang, partenaire sur le terrain, entente masquée en public sous des couches d'agacement mutuel, chaleur humaine et réconciliations fiévreuses en privé. On s'est plus d'une fois retenus de sombrer, sauvés, mais l'équilibre fragile est à présent vicié par le brainwashing qu'elle a subi.
• Ardal est une connaissance de longue date, mais aussi le cousin de Pansy - celui qui n'hésite pas à me faire part de sa façon de penser lorsqu'elle a des raisons de plainte à mon sujet. C'est assez agaçant, à vrai dire, que d'avoir laissé à quelqu'un suffisamment de marge pour écoper de remarques lorsque mon attitude lui déplait - mais il a eu la décence de ne jamais en abuser, plus ami que moralisateur.
Compliqué. Susanna, il y a eu la passion, les tensions, la séparation, la fureur, le manque. L'étape suivante aurait dû être la réconciliation - j'étais prêt à l'épouser. C'était avant qu'on ne la découvre coupable de trahison, avant qu'une vision d'Aramis ne révèle sa relation, avant que la dénonciation à laquelle j'ai consenti ne lui coûte la vie. Déchiré entre colère et regrets, j'ai fait le choix d'effacer les sentiments qui perduraient pour ne conserver que la haine. Rien d'autre que la haine.
• Granger est infecte - mais la fréquenter est utile. C'est ce qu'elle est: une partenaire forcée, une alliée de poids, un point d'interrogation sur l'échiquier de mes vies antérieures et actuelle. Lui laisser percevoir mes failles est insupportable, mais je sais pourtant qu'elle restera une tombe et ne saurait me trahir: à défaut de confiance et d'entente, nous avons un pacte.
• (Tracey, amie proche d'Astoria - et de Susanna, autrefois. Elle n'a pas cautionné notre rapprochement et notre entente, depuis, a été étrange, ambivalente. Mais cordiale. Avant, du moins, qu'elle ne devienne une mangemort fanatique.
• Blair. J'ai aidé cette gamine à échapper à la rage des Carrow, autrefois, et détourner leur attention m'a valu des maléfices mémorables. Ce qui m'y a poussé ? J'en doute encore aujourd'hui - la compassion n'a jamais compté au nombre de mes défauts. Mais les révélations de Beltane me poussent à croire que nos âmes liées m'ont influencé: elle a été ma sœur, dans une autre de ces vies qui ne cessent de resurgir aux moments les plus inappropriés.
• Winchester est la marraine de Teddy, la responsable de la quête au bout de laquelle je les ai cherchés, sa grand-mère et lui.
• Darja et moi, on formait une paire efficace en laboratoire, seul cadre dans lequel elle s'illuminait par ailleurs. Et nous est arrivé de nous inquiéter l'un pour l'autre sous nos masques de mangemorts; mais elle est insondable et je ne prendrais pas le risque de la sous-estimer si je la croisais baguette au point, fort de mon nouveau statut de prétendu traître.
• Avery était un allié de père, subissant comme lui les griefs des mangemorts ayant été fanatiques au point de gâcher des années de vie derrière les barreaux. Il est sans doute un dangereux ennemi, à présent.
A enterrer.
• Potter, foutu sauveur à deux noises. Il m'a imposé une dette de vie, le plus lourd fardeau qu'il m'ait jamais été donné de porter. Il est la cause de l'entente avec Granger, mais aussi un élément récurent de tous les évènements négatifs de ma vie. Plus récemment, il m'a dérobé un bien que je ne savais même pas en ma possession: la mythique Baguette du Pouvoir. Je suis supposé le prévenir, mais la haine qui nous sépare a toujours été trop intense pour favoriser les compromis.
• Zabini, allégorie de la trahison, de la confiance brisée ; même le temps n'allège pas l'intensité de ma rancoeur, et pour cause: il était le dernier de la part de qui je me serais attendu à recevoir un sort dans le dos. Le rituel qui nous lie rend son absence pénible, physiquement douloureuse, mais si nous nous recroisions les différends se règleraient à la baguette et aux poings.
• Weasley - tant Fred que Ronald et le reste de leur smala dépeuplée, je ne lèverais pas le petit doigt s'ils brûlaient dans un Feudeymon. Bien au contraire, je me délecterais du spectacle.
• Matteo, bel emmerdeur, journaliste rapace - de cette engeance qui se nourrit des déboires d'autrui. Je préfère prétendre que cette St-Valentin 03 et l'intoxication à l'Amortentia n'a pas eu lieu. Jamais.
• Rabastan. Les Malfoy et les Lestrange n'ont jamais été faits pour s'entendre - à vrai dire la jeune génération constitue l'exception. Mais si les tensions étaient jusqu'alors mesurées, masquées, elles ont atteint leur paroxysme lorsque Rabastan a contribué à l'enlèvement de ma mère.
• Wyatt, cette ordure, ce fumier. Il était l'image même du père et du futur beau-père idéal, avant que l'arrivée de Scorpius ne fasse surgir au grand jour sa véritable nature. Ses tentatives de meurtre avortées n'ont fait qu'exacerber la haine mutuelle, et son rôle dans l'enlèvement de Mère a été la goutte de trop. Il est intouchable, en odeur de sainteté auprès du Lord. Et d'une puissance non négligeable. Mais si je venais à le croiser sur un champ de bataille, je prendrais le risque d'extérioriser la soif de sang qu'il m'inspire, quitte à y périr.
• Rookwood. Ancien mentor imposé par le Maître. craint et respecté à la fois, pendant un temps. Je ne serai jamais à la hauteur de ses critères en terme de cruauté, mais ses prétentions me hérissent. Il n'est après tout qu'un sang-mêlé désireux d'exterminer sa propre engeance.
(d-e, wiz, ins, rdp, hun)
‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
QOIJDFOIH OQIFDJOGP QIDH MON OPHEE D'AMOUR OFFICIELLEMENT DE RETOUR OMGF JE SUIS TROP ENJAILLEE LA BORDEL JE CHECKAIS LE FO DES QUE JE POUVAIS PENDANT MA REUNION (DIEU ME PUNIRA SHAME ON YOU) ET CA ME GAVAIT TELLEMENT DE NE PAS POUVOIR POSTER DANS TA FICHE IMAGINE LA TORTURE QUOI TROIS OU QUATRE HEURES DE GALERE MAIS POURQUOI TU ME FAIS CA MEME PAS TU ME PREVIENS ET EN PLUS TU PROFITES DE MON ABSENCE POUR ARRIVER EN MODE FOURBASSE FAUT QU'JE TE REAPPRENNES LA POLITESSE LA WESH Y'A QUOIIII
ceci étant dit, té b1 beune mam'zelle, tn pèr srè pa astronott ? psk il a dékroché la + bel étoil tmct
Spoiler:
j'viens de tuer ma crédibilité mais whatevs, t'en vaut la peine bb
ma choute ; KESKIYA KESKIYA WESH C'EST PAS MA FAUTE SI J'ARRIVE QUAND TU T'EN VAS C'EST LE DESTIN J'Y PEUX QUOI, T'AURAIS MIEUX FAIT DE RESTER AU LIEU DE T'EN ALLER ET FAUT QUE TU RESTES AVEC MOI POUR TOUJOURS, TOUJOURS, TOUJOUUUUUURS, TU ES A JAMAIS ENCHAÎNÉE A MON ARRIÈRE-TRAIN, NOUS SOMMES UNE LOCOMOTIVE A VAPEUR SPOUF SPOUF SPOUF MAIS KESKIYA KESKIYAAA SPOUUUF KESKIYAAA VAMOS CHICOS A LA PLAYA CON LOS TACOS
plaît-il jeune gueux ? (uech t bi1 charman toa osi lol on se retrouv dan le plakar sou léscalié pr fér dé bébé lolololol nn en vré t tp bo, épouz-moa stp lol)
keziah ; ton choix d'avatar, lemme die. et moo, t'es un chou à la crème - ma fiche n'est pas encore terminée, bientôt ceci dit, mais ton compliment me va droit au coeur (genre je ne suis qu'amour pour toi désormais, come come here babyyyy)
#EVENTS & #MISSIONS. NE MANQUEZ PAS LA WIZPRIDE (rp et hrp) !#SCRYNEWS. refonte du ministère (plus d'infos) & nouveaux procès de guerre (plus d'infos)#FORUMATHON.