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sujet; (emilia) ☆ it's only time.
MessageSujet: (emilia) ☆ it's only time.   (emilia) ☆ it's only time. EmptyVen 12 Sep 2014 - 12:58

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The snow won't change my heart.
EMILIA TUDER-LEWIS & ICHABOD MARTELL

Why would I stop loving you a hundred years from now ? It's only time. It's only time. What could stop this beating heart once it's made a vow ? It's only time. It's only time. If rain won't change your mind, let it fall. The rain won't change my heart at all. Lock this chain around my hand, throw away the key. It's only time. It's only time. Years falling like grains of sand mean nothing to me. ~ it's only time.


Jamais Ichabod n’avait prêté attention aux cycles lunaires. L’état de cette bonne vieille lune était le cadet de ses soucis. Qu’elle soit pleine, en croissant ou dans Merlin seul savait quel autre état, il s’en fichait éperdument. Qu’est-ce que s’en soucier aurait pu lui apporter après tout ? Dans sa vie passée, celle d’avant la guerre, il n’était pas de ceux qui croyaient en l’influence de la lune. Une fois la guerre arrivée, il avait, bien entendu eu d’autres problèmes à gérer pour ne pas avoir à s’inquiéter des phases lunaires. Il aurait dû y faire plus attention, il le réalisait à présent. S’il y avait fait plus attention, peut-être qu’il serait resté tranquille ce soir là. Jugeant que la pleine lune était une période difficile du mois, il aurait pu agir en conséquence. Mais, non, il n’avait même pas su qu’il s’agissait de la pleine lune avant de croiser le loup-garou qui, d’une morsure avait partagé avec lui sa malédiction. Maintenant, il était obligé d’être beaucoup plus attentif aux cycles lunaires ainsi, il savait que dans quelques jours, ce serait la pleine lune. Il le savait parce qu’il s’était renseigné, mais aussi parce qu’il le sentait dans ses veines. Ce qu’il allait devenir dans quelques jours semblait déjà s’éveiller, s’était à se demander si seulement, la bête en lui s’endormait vraiment au quotidien. Ce serait mentir que de dire qu’il n’avait absolument pas peur de cette pleine lune qui approchait. Il s’agissait de la première qu’il connaitrait sous l’état de loup-garou et pour l’heure il lui semblait que rien ne pouvait lui faire plus peur que ça. Il n’avait pas envie de se transformer en une bête assoiffée de chaire fraiche. Il n’avait pas envie de subitement devenir un danger pour ses camarades, ils n’avaient de toute évidence, pas besoin de ça. Il fallait qu’il trouve une solution à son problème. Dans le fond, il n’en n’existait pas, il se souvenait encore assez bien de ses cours à Poudlard pour le savoir, mais il avait décidé de nier la chose et de chercher l’introuvable. Il ne se sentait pas la force d’assumer cette chose en lui. Il avait d’autres problèmes sur le dos pour ne pas avoir envie de devoir supporter ça aussi. De toute évidence, il n’avait pas le choix, mais il n’avait aucune envie de l’admettre. Il devait retrouver Emilia, c’était un but qui devait l’occuper au quotidien, ainsi, il n’avait pas le temps à perdre avec cette histoire de loup-garou. Pourtant, son temps, il le perdait à réfléchir bêtement et à lire des tonnes d’ouvrages qui ne lui servirait à rien. Il y avait bien quelque chose pourtant au milieu de tous les écrits qu’il avait lu qui avait marqué son esprit. La potion tue-loup. Il en avait déjà entendu parler dans le passé, mais, n’en déplaise au professeur Rogue, les cours de potion n’avaient jamais été ses favoris à Poudlard, alors, il avait souvent tendance à faire abstraction de tout ce qui touchait à ce domaine. Cette fois pourtant, cette potion était la seule piste qu’il avait. S’il n’était pas très doué en potion, sans doute qu’il pourrait trouver quelqu’un dans le camp qui pourrait l’aider à la confectionner. Il ne savait pas si Daphné était plus douée que lui, mais il avait suffisamment confiance en elle pour au moins lui demander si elle en était capable. Cependant, avant toute chose, il avait besoin de trouver les ingrédients nécessaire à la réalisation de cette potion et il savait pertinemment qu’il serait incapable de les trouver dans les rues moldues. Il fallait qu’il accède au monde des sorciers. Il s’agissait d’un risque à prendre et pas des moindres. Il avait toujours plus de chance d’être vu et reconnu dans les rues sorcières que dans les rues moldues. C’était presque suicidaire que de se pointer sur le chemin de traverse pour  essayer de trouver les ingrédients dont il avait besoin pour réaliser sa potion. Cependant, depuis qu’il avait perdu Emilia, il ne comptait plus les risques inconsidérés qu’il prenait, alors il se fichait bien du danger, tout ce qu’il voulait, c’était les ingrédients pour sa potion, le reste n’avait pas beaucoup d’importance. Il prenait trop de risques sans s’en soucier et sa récente lycanthropie n’en n’était qu’une preuve de plus. Il avait quitté le camp sans rien dire à personne, s’il devait prendre des risques, il préférait autant les prendre tout seul, alors il ne voulait pas que quelqu’un ait l’idée stupide de le suivre jusqu’au chemin de traverse, c’était après tout, un peu comme se jeter dans la gueule du loup.

Il avait transplané jusqu’au chemin de traverse, emmitouflé dans une longue cape sombre. Une bonne façon de dissimuler son identité, tout en passant inaperçu au milieu de tous les mages noirs qui portaient de longues capes du même genre, c’était typiquement sorcier, alors bien entendu qu’ils en portaient, pas question pour des gens comme eux d’avoir l’air de moldus. Ils méprisaient tellement ce monde qu’ils s’efforçaient de faire en sorte de ne pas leur ressembler. Pourtant, ils étaient comme eux, ils commettaient les mêmes erreurs, mais ils étaient probablement trop fiers pour s’en rendre compte. Ils étaient pourtant en train de rejouer la seconde guerre mondiale des moldus ainsi que leurs ventes aux esclaves. Dans le fond, ils critiquaient les moldus alors que, de toute évidence et sur bien des points, ils évoluaient bien plus vite qu’eux. Sorciers trop sûrs d’eux qui étaient au fond parfaitement arriérés. Bien qu’issu du monde de la magie, il y avait clairement des moments où le jeune homme maudissait ce monde. Au beau milieu de cette guerre, il ne pouvait que le détester, une haine globale d’un monde complet qui découlait de sa haine pour ceux qui le détruisait un peu plus jour après jour. Il regrettait ses années à Poudlard, à cette époque plus que jamais, le monde de la magie lui avait semblé être parfait. Maintenant c’était différent, il y avait la guerre, il y avait cette maudire morsure de loup-garou et il n’y avait plus Emilia. Même en temps de guerre, il lui avait suffit de poser son regard sur la jeune femme pour oublier tout ce qui n’allait pas et garder bien plus d’espoir qu’il n’en avait aujourd’hui. Certes, il n’abandonnait pas, il n’abandonnerait jamais, mais l’espoir qu’il avait eu aux côtés d’Emilia avait été considérablement réduit depuis qu’elle avait été vendue aux enchères. Il allait la retrouver, il allait la sauver, il s’agissait d’une promesse qu’il s’était faite, une promesse qu’il lui avait faite des millions de fois quand ils avaient été ensemble. Jamais il ne la laisserait tomber. Cependant pour l’heure, il était plus préoccuper par la pleine lune que par sa quête. Il semblait être prêt à tout pour retrouver la femme qu’il aimait, mais il préférait encore le faire sans avoir à découper ses camarades en rondelles un soir de pleine lune. Il ne pouvait pas se concentrer sur autre chose pour le moment que cette fichue pleine lune qui pointait le bout de son nez. Il n’oubliait pas Emilia, seulement, il était obligé de laisser temporairement ses recherches de côtés pour lutter contre cette malédiction qui lui était tombée dessus. De plus, s’il venait à la retrouver un jour, il préférait autant avoir une solution sous la main pour éviter de la dévorer un soir de pleine lune. Il n’y avait pas à dire, il détestait cette condition qui s’imposait à lui. Sur le chemin de traverse, il savait à peu près où aller pour trouver ce dont il avait besoin. Certaines boutiques avaient fermées à cause de la guerre, celles qui avaient été tenues par des nés-moldus ou des traitres. Cependant, il  trouva rapidement son chemin jusqu’à l’apothicaire ou il pensait trouver les ingrédients qui lui manquaient. Il commanda ce dont il avait besoin, sous le regard suspicieux du vendeur. Ce dernier avait soit des doutes sur son identité, après tout une nouvelle tête sur le chemin de traverse, ces derniers temps, ça ne devait pas être très habituel, soit il comprenait ce qu’il avait l’intention de faire avec ces ingrédients et il avait peur qu’il lui saute à la gorge pour le dévorer. Ichabod n’avait en rien envie d’obtenir une réponse à cette question. Il préférait tracer rapidement son chemin, alors, une fois les ingrédients posés sur le comptoir, il les glissa dans son sac avant de poser une poignée de gallions sur le comptoir, indiquant au commerçant qu’il pouvait garder la monnaie – bien qu’il n’ait plus beaucoup de gallions en stock et de toute évidence pas d’accès à son compte en banque à Gringotts – avant de quitter la boutique à pas rapides. Il devait quitter les lieux et le plus vite serait le mieux. Il avançait rapidement vers un coin où il pourrait transplaner en paix, il avait probablement trop rapidement et sans regarder devant lui, si bien qu’il heurta quelqu’un. Levant enfin les yeux vers la personne en question, il eut l’impression que son cœur venait de s’arrêter de battre. Les yeux écarquillés devant la jeune femme lui faisant fasse, il avait l’impression de ne même plus réussir à respirer. « Emilia ?! » Ses sourcils se froncèrent alors qu’il la regardait de haut en bas comme s’il n’arrivait pas à croire que c’était vraiment elle. Comment est-ce que ça pouvait être elle ? C’était impossible. « Qu’est-ce que … ? » Il ne termina pas sa phrase, il en était incapable, toutes ses pensées s’entremêlaient, à telle point que c’était à peine s’il savait où il était à présent. Il était perdu, déstabilisé et avait l’impression soudaine de n’être plus qu’au milieu d’un rêve, cette scène étant de toute évidence, trop belle pour être vraie.
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MessageSujet: Re: (emilia) ☆ it's only time.   (emilia) ☆ it's only time. EmptyDim 12 Oct 2014 - 1:50

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i used to call you my own but now you're lost
— EMILIA TUDER-LEWIS & ICHABOD MARTELL —
Tell me this, does any of this love exist. Or is it just a fire keeping out the cold. Fear of the unknown, turning us to coal. Oh those lips, the heavy way we used to kiss. We'd set the world alight, live years within a night. And memories never lie, tell me that I'm right, tell me that I'm right. I've seen it all go your way but now you fall every day. Your tired, unfamiliar face says it all. I was told, even though we all grow old love will never die. Love's ignorant of time but those words were your own, and that was long ago. and that was long ago.

Emilia fuyait. Depuis quelques temps. Et elle aurait voulu continuer de fuir. Encore. Sans jamais s’arrêter. Fuir la confusion qui s’emparait d’elle à chaque fois qu’elle ouvrait les yeux : l’aube qui venait transpercer sa rétine dans un silence tendu. L’impression atroce, lui serrant les entrailles, de ne pas appartenir à cet endroit, de ne pas être à sa place. C’était sa maison, pourtant. Le Manoir des Tuder-Lewis. Droit et fier, dans son éternel état de forteresse. Les visages entre ces murs lui semblaient familiers, tout autant qu’ils sonnaient creux en d’autres circonstances, quand la vérité paraissait éclater dans un autre coin de son cerveau. Tout ceci n’avait pas de sens, pas le moindre sens. Inlassablement, l’héritière des Tuder-Lewis se répétait cette phrase : pourtant, ce qui n’avait pas de sens, c’était le contrôle précieux que ses parents mettaient sur ses épaules, la surveillance incessante qu’ils exerçaient sur elle. La volonté avec laquelle ils voulaient la marier à présent, comme un élan sorti de nulle part : elle qui avait cru, pendant quelques temps, que ses parents lui laisseraient choisir qui elle voulait épouser. Elle s’était trompée : pourtant, ce désir de la voir mariée sortait de nulle part, d’aucun événement qu’elle gardait à l’esprit. Elle ne trouvait pas d’explication non plus, cependant, à l'écho des regards dédaigneux de sa mère parfois, ou de la façon qu’elle avait de lui rappeler les erreurs qu’elle avait pu commettre. Le monde dans lequel elle avait toujours grandi s’effritait, parfois s’effondrait dans un univers totalement inverse, où la brune ne se sentait pas du tout avoir de place. Elle préférait fuir. Toujours fuir. Ces regards, ces sentiments amers. Et ces visages, qui n’avaient pas de nom mais qui se dessinaient pourtant très nettement sur le fond de sa rétine lorsqu’elle dormait : ces gens qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Un homme. Une femme. Des enfants qui lui parlaient, lui souriaient, touchaient un brin de ses sentiments, pour la laisser se réveiller dans l’inconnu, le coeur serré et un intense sentiment de vide habitant le fond de ses entrailles. Et puis il y avait lui. Lui, peut-être bien l’incarnation de ce qu’elle pouvait voir comme un prince charmant : il avait le regard tendre. Des attentions doucereuses, elle se revoyait encore dans ses rêves, frissonner sous ses attentions, ne pas pouvoir ciller aussitôt qu’elle croisait la couleur gris-vert du fond de ses yeux. Si seulement. Sans doute que cet homme n’existait même pas : et la jeune Tuder-Lewis gardait profondément enfouis en elle ces rêves secrets où elle voyait le visage d’un homme totalement inconnu, se dessiner à ses côtés. Dans toutes les rencontres arrangées par ses parents, la jeune femme n’avait pas retrouvé l’homme de ses rêves - au sens littéral du terme. Ce n’était qu’un amas de nuage, de formes et de désirs qui créaient une vision passagère à ses pupilles aussitôt qu’elle se laissait emporter par ses rêveries. Oui, jamais cet homme au regard aussi doux que mystérieux n’existerait en chair et en os. Jamais il n’y aurait de réponse réelle, palpable et acceptable : peu à peu, sans doute avec un mariage, ce mirage finirait par s’effacer, et la réalité reprendrait ses droits à l’esprit de la sorcière.

Perturbée, troublée par ces nuits qu’elle passait dans ses propres rêveries, Emilia avait hésité. Elle avait tourné dans son lit parfois. Dans sa chambre d’autres fois. A quelques occasions, en regardant le reflet de sa mère dans le miroir, alors qu’elle mettait un soin précieux à arranger les cheveux de sa fille, Emilia avait senti l’élan grimper en elle. L’envie de lui en parler. Elle avait demeuré muette, et grandissait en elle à présent, l’âpre sentiment de trahir ses parents. Et à quoi bon vivre accrochée à un rêve, aussi réel puisse-t-il sembler ? Lui. Lui, elle ne le voyait que lorsqu’elle avait les yeux fermés, ne vivant que dans un néant de songes qui pourraient, un jour ou l’autre, s’envoler plus vite qu’ils n’étaient apparus à elle. Oui. Sans doute. Rien que par orgueil, pour ne pas vivre accrochée à des songes qui n’étaient pas réels ; pour ne pas être rattachée toujours à ces nuits où il lui apparaissait, Emilia avait eu la farouche intention de mener à bien ses plans. D’un pas déterminé, elle avançait dans les réseaux de rues du Chemin de Traverse. Aujourd’hui, elle était partie sans ses parents, sans qui que ce soit pour lui souffler dans le dos ou observer le moindre de ses faits et gestes : les Tuder-Lewis lui avaient promis que ce n’était que pour la protéger de toute menace rebelle, mais le sentiment de liberté qu’elle ressentait à l’instant présent n’avait d’égal avec l’impression de se sentir en sécurité, comme d’habitude. Docile généralement, la sorcière ne quittait que rarement le Manoir de la famille, répondant d’un air sage aux inquiétudes de sa mère. Il était sûr, que si elle devait tomber entre des mains ennemies ou rebelles, elle ne ferait pas long feu : son père était un fier partisan de la pureté du sang, et elle-même, ne vendrait jamais son âme à des gens qui avaient pour seul but de détruire le peu d’équilibre qui s’était construit à présent. Ouvrir le monde de la magie aux sangs-de-bourbe ? Jamais elle ne pourrait embrasser une telle destinée pour le sang magique. Irrémédiablement, les sorciers seraient voués à leur perte, et s’éteindrait avec celui-ci, la digne lignée des Tuder-Lewis que ses ancêtres avaient toujours voulu protéger de la vermine. Le regard bas, une capuche rabattue sur le sommet de son crâne, emmitouflée dans la cape qu’elle avait posée sur ses épaules, Emilia ne voulait pas s’attarder : certes, le Chemin de Traverse était reconnu pour être protégé de manière étroite par le Ministère, mais les rebelles étaient également connus pour avoir une incroyable capacité pour tromper leur monde. Plus longtemps elle resterait ici, et plus elle serait en danger - combien de fois sa mère lui avait dit de ne pas se promener de la sorte ? Déjà lors de son enfance à Poudlard, elle se souvenait bien avoir reçu des dizaines de lettres de sa mère chaque mois, celle-ci ne pouvant empêcher l’ardent désir de savoir si oui ou non, sa fille était encore en un seul morceau. Studieuse, volontaire ; elle lui avait toujours répondu - au départ, flattée et heureuse que si loin de ses parents, ceux-ci se souviennent encore d’elle. Et puis, avec le temps, ne pouvant s’empêcher de souffler d’exaspération, à sentir les serres de sa mère toujours aussi étroitement serrées autour d’elle.  

Ralentir l’allure au milieu du Chemin de Traverse pour faire du lèche vitrine, ce serait comme bafoué tout ce que ses parents avaient mis en œuvre pour la protéger ; Emilia n’attardait donc que peu de regards autour d’elle. Heureusement pour elle, elle savait parfaitement où elle allait : combien de fois, chaque année de sa scolarité, elle s’était rendue chez l'Apothicaire pour se ravitailler en ingrédients divers et variés ? En parcourant les étagères de livres de la bibliothèque de son père, la jeune femme avait fini par trouver une potion. Une potion qui pourrait l’aider ; l’aider à supprimer à jamais ces images traitresses et si troublantes qui la rattrapaient dès qu’elle s’endormait. Elle ne voulait plus voir cette famille inconnue, ni se sentir si bien avec eux. Elle ne voulait plus voir cet homme au nom inconnu, au regard doux et aux bras si réconfortants. Tout ceci n’étaient que des illusions, des rêves qui lui étaient apparus, si palpables, du jour au lendemain sans qu’elle ne puisse en expliquer les origines - peut-être lui avait-on lancer un sort, ou un maléfice pour s’immiscer dans son esprit. Il fallait impérativement qu’elle se débarrasser de ces visions - ses entrailles, ses instincts lui hurlaient de s’en débarrasser. Mue par une détermination glaciale, elle fut cependant stoppée dans sa marche lorsqu’on la percuta de plein fouet : visiblement, quelqu’un ici aussi, était habité par la même précipitation qu’elle. « Regardez où vous marchez, par Merlin. » grogna-t-elle, l’inquiétude s’emparant d’elle alors qu’elle se sentait avoir été trop imprudente. Sa capuche, masquant aux regards étrangers son visage, avait dégringolé sur ses épaules, et elle la replaça bien vite - surtout pour ne pas attirer l’attention sur elle. Trop tard, l’homme l’avait reconnue. Quoi ? Qui pouvait bien la reconnaître par ici ? Le rouge lui montant aux joues à l’idée de tomber dans une situation inextricable, elle sentit son souffle quitter douloureusement le fond de sa poitrine en observant l’homme face à elle. Elle ne le connaissait pas. Ou si. Si. Sans connaître son nom cependant. Ni même avoir cru qu’il puisse être autre chose qu’une création de son subconscient - de ces visions traitresses qui la pourchassaient. Une boule palpitant au fond de sa gorge, elle aurait voulu se soustraire à ce regard qu’il avait, la façon dont il l’observait, ne pouvant s’empêcher d’ouvrir la bouche : « Qu’est-ce que quoi ? Vous êtes qui d’abord ?! Comment vous connaissez mon nom ? » La curiosité. La curiosité l’habitait, pullulait dans chaque recoin de ses veines, palpitant avec son sang. La voyait-il, lui aussi, dans ses rêves ? C’était impossible ! Elle aurait pourtant bien voulu croire que c’était le cas. Pour un instant, avant que ses volontés ne reprennent le dessus, avant qu’il n’ait parlé. Elle leva une main entre eux, pour s’assurer de la distance qui les séparait encore. « Vous savez quoi ? On a dû se croiser grâce à mes parents, mais vous devriez continuer votre chemin. Je-je... » Elle ne voulait pas savoir. Pas en savoir plus et risquer d’être prise dans cette tempête qui s’éveillait déjà au fond d’elle. Tous ces doutes qui faisaient de nouveau s’effondrer le monde qu’elle connaissait. La brune aurait voulu s’écarter, courir et disparaître ; elle aurait voulu pouvoir continuer son chemin : elle était toujours là cependant, dressée sur ses pieds, lançant à l’homme face à elle un regard impérieux, comme pour lui faire comprendre de disparaître - tout comme il lui échappait toujours, quand elle rêvait.
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MessageSujet: Re: (emilia) ☆ it's only time.   (emilia) ☆ it's only time. EmptyDim 9 Nov 2014 - 15:19

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EMILIA TUDER-LEWIS & ICHABOD MARTELL

Why would I stop loving you a hundred years from now ? It's only time. It's only time. What could stop this beating heart once it's made a vow ? It's only time. It's only time. If rain won't change your mind, let it fall. The rain won't change my heart at all. Lock this chain around my hand, throw away the key. It's only time. It's only time. Years falling like grains of sand mean nothing to me. ~ it's only time.


Ichabod avait l’impression que ça faisait une éternité qu’il avait été séparé d’Emilia. Chaque jour qu’il passait loin de la jeune femme lui semblait être d’une longueur insensée. Lorsqu’il avait été avec elle, les choses lui avaient semblées être tellement plus simple, le quotidien, tellement moins compliqué. Au beau milieu de cette guerre, ensemble, ils étaient nettement plus forts. Sans elle, il avait eu tellement de fois l’impression d’être incapable d’aller plus loin. Maintenant, la guerre n’était presque plus qu’un détail à ses yeux, elle était, au fil des années qui s’étaient écoulées, devenue son quotidien et maintenant, la seule chose qui semblait le préoccuper c’était Emilia. Il fallait qu’il la retrouve. C’était l’objectif qu’il s’était fixé à la minute où il avait réussi à quitter le ministère de la magie. Il devait retrouver la jeune femme, il devait l’aider, quoi qu’il puisse lui en couter. Sans elle les choses n’étaient plus pareilles et même sa vie ne semblait ne plus avoir beaucoup de sens. Elle avait été son repère au milieu du chaos qu’il devait traverser. Il avait besoin d’elle pour survivre à tout cet enfer. Ces derniers jours, il avait délaissé ses recherches, il était resté alité pendant trop longtemps après s’être fait attaqué per ce loup-garou et les craintes qui étaient nées de cette morsure semblaient désormais plus oppressantes dans son esprit que le but qu’il s’était fixé. Retrouver Emilia, ce serait une bonne chose, mais il ne voulait pas risquer de la tuer en se transformant en loup-garou lorsque ce serait le cas. Il devait trouver une solution à ce problème. Il n’y en avait sans doute pas. Il était certainement fou de continu à chercher alors que toute une partie de son esprit tenant de lui faire comprendre que c’était vain. Il s’était fait mordre par un loup-garou, il allait devenir loup-garou, point final. C’était ainsi que les choses marchaient, qu’il le veuille ou non, il ne pouvait pas éviter au sort qui lui était réservé. Son escapade jusqu’au chemin de traverse n’était que pure folie. Il deviendrait un loup garou quoi qu’il fasse. Même une potion tue-loup ne l’aiderait pas et dans le fond, est-ce qu’il était vraiment capable de confectionner une telle chose ? Il n’avait jamais été particulièrement doué en potion, ce n’était même pas une matière qu’il aimait, alors il avait souvent pris les choses à la légère durant les cours de potions. C’était certainement le moment idéal pour s’en mordre les doigts. Il n’avait pas envie de devenir un loup-garou, un monstre assoiffé de chaire fraiche et pourtant, tôt ou tard, il serait bien obligé de se rendre à l’évidence, il n’avait pas le choix. Si seulement il n’était pas parti se balader en pleine foret cette nuit de pleine lune, il n’en serait certainement pas là aujourd’hui. Depuis qu’il avait perdu Emilia, il était devenu imprudent, prêt à tout pour retrouver celle qu’il aimait en oubliant parfois que les risques qu’il prenait de façon parfaitement inconsidérée, finirait par les séparer de façon définitive. Il était clair que mort, il avait beaucoup moins de chance de retrouver Emilia qu’en restant en vie. Malheureuse, aussi évidente soit la chose, il s’en était certainement rendu compte un peu trop tard. Il avait réalisé tout ça, seulement lorsqu’il s’était cru sur le point de mourir, blessé par une morsure de loup-garou, par des griffures qui lui déchiraient encore le dos, il avait été prêt à mourir, se répétant alors que c’était peut-être mieux ainsi. Puis, il avait pensé à Emilia, il ne pouvait pas la laisser derrière lui, il ne pouvait pas l’abandonner.

Il fallait qu’il retrouve Emilia, il fallait qu’il trouve un moyen de limiter les dégâts lorsque la pleine lune allait arriver. Il fallait qu’il fasse tellement de choses qui semblaient presque faciles à réaliser lorsqu’on en parlait comme ça, mais qui concrètement étaient nettement plus compliquées que ça en avait l’air. Daphné avait dit qu’elle l’aiderait, il lui faisait confiance, elle lui avait sauvée la vie après tout. Cependant, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’à trop l’aider, elle finirait peut-être par en payer les conséquences. Il ne voulait pas la blesser par erreur, il ne voulait blesser personne en devenant un loup-garou. Tout ça avait pour effet de créer un bouillon de pensées au fond de son crane, si bien qu’il semblait perdu dans ses propres pensées, que tout lui semblait incroyablement flou. Pourtant sur le chemin de traverse, il n’avait pas le droit à l’erreur, il devait rester prudent, malgré son esprit troublé. Achetant ce dont il avait besoin à la hâte, il devait partir d’ici le plus vite possible. Il était un insurgé, être ici était un risque considérable et il n’avait pas envie de se retrouver prisonnier une nouvelle fois. Sa sœur ne serait de toute évidence pas toujours là pour assurer ses arrière. Il ne le voulait pas de toute façon. Margaery avait déjà pris trop de risques en le délivrant une fois, il ne voulait pas qu’elle se mette une nouvelle fois en danger pour lui. Les choix qu’elle avait fait lui permettaient d’être encore libre et en sécurité et c’était ce qu’il souhaitait pour elle. Il aurait voulu qu’elle vienne avec lui, parce que sa place n’était pas parmi toutes ces pourritures, mais sans doute était-il égoïste de la vouloir à ses cotés alors qu’elle était seine et sauve là où elle avait choisi d’être. Pressant le pas pour quitter le chemin de traverse avant qu’il ne soit trop tard, il avait heurté quelqu’un de plein fouet. Emilia. Il avait relevé les yeux et c’était Emilia qu’il avait vu. Est-ce qu’il était en train de devenir complètement fou ? C’était son visage qui lui faisait face et c’était sa voix qui résonna à ses oreilles. Elle était là devant lui, au moment où il s’y attendait le moins, après avoir passé tellement de temps à la rechercher, il la trouvait sans avoir eu besoin de la chercher. Ses paroles le surprirent. Elle ne le reconnaissait pas. Par Merlin, qu’est-ce qu’on avait pu lui faire pour qu’elle ne parvienne pas à le reconnaitre. Ils se connaissaient depuis des années maintenant. Ils s’étaient rencontrés à Poudlard et ça lui semblait loin, tellement loin aujourd’hui. Elle aurait du se souvenir de lui, des années qu’ils avaient passées ensemble, des baiser qu’ils avaient pu échanger, de la vie qu’ils avaient tenté de construire, l’un aux cotés de l’autre. Son cœur battait à présent à la chamade et son esprit était encore plus troublé qu’auparavant, si bien qu’il ouvrit la bouche sans être capable de dire quoi que ce soit pendant quelques secondes. Il se contenta alors de le regarder des pieds à la tête, l’air toujours aussi surpris tant ça lui semblait impossible qu’elle puisse vraiment être là en face de lui. « Emilia, c’est moi, Ichabod. » Il fallait qu’elle se souvienne, au fond d’elle quelque part, elle devait bien se souvenir de lui. Elle ne pouvait pas simplement l’avoir oublié. « Par Merlin, qu’est-ce qu’on a bien pu te faire ? » Un sortilège d’amnésie peut-être. Mais pourquoi ce serait-on amusé à lui effacer la mémoire ? Les personnes achetant des rebuts étaient certainement complètement cinglées, mais leur effacer la mémoire, à quoi bon ? Non, il fallait que ce soit autre chose, il fallait qu’elle se souvienne, qu’elle se souvienne de lui, d’eux et de tout ce qu’ils avaient pu être avant qu’elle ne soit prisonnière.
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