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"The Ministry of Magic wishes you a pleasant day..."
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Ce n’est pas tant qu’elle n’avait pas de travail –il y en avait toujours au niveau 3 malgré le peu de cas que semblait en faire le reste du Magister- c’est surtout que cela faisait 3 heures soit environ 180 minutes qu’elle n’avait pas vu Aramis Lestrange.

Franchement ? ça faisait long. Surtout quand on savait que si on établissait un trou juste en-dessus du bureau voisin on tombait pile sur celui du mangemort brun. Y’avait-elle pensée ? Au trou pas au bureau voisin ! Évidemment. Mais tel Martin Luther King qui avait fait un rêve, la chose en était resté à un conditionnement hypothétique, en l’occurrence surtout parce qu’elle était sujette au vertige.

Près de 10 800 secondes (et l’horloge tournait) Tout du moins si on excluait le poster qui trônait au-dessus de son bureau et qui n’était rien d’autre qu’une ancienne couverture de QG-Sorcier. A la base, c’était plein de figures masculines en vue mais Anita avait réussi à effrayer suffisamment tout le monde pour que seul Aramis –son charmant futur- ne soit là.

Anita s’étira dans un geste de chaton mal réveillé et prit ses dossiers afin de les ranger. Vert pomme? Irlande du Nord. Terriblement dangereux en général et les excuses se devaient de tenir compte des tensions environnantes moldus sans pour autant les attiser. Bleu électrique? les Écossais. Plus simple car le plupart n’avaient aucun mal à croire en la magie même chez les moldus, aussi les excuses n’avaient jamais à trop s’éloigner de la réalité. Un sorcier qui se mettait à voler joyeusement dans un coin de rue? Probablement un effet d’optique avec la pluie qui tombait trop dru. Cela passait généralement très bien. Le rose fluo était pour les gallois. Calme, silencieux, des jokers en quelque sorte. C’était quitte ou double. Ils étaient plus observateurs que la moyenne il valait mieux prendre son temps et faire confiance à l’oubliator en service pour cette région.

Ah, l’oubliator, justement.

Un bruit sec et Sebastian toqua à sa porte avant d'entrer. Visiblement le dossier de ce matin lui avait prit plus de temps que prévu et Anita versa une tasse de thé chaud en piaillant à son frère avant de continuer à classer les dossiers fait.

Le travail d’Anita était relativement simple –et terriblement fantasque-. Lorsqu’on ne pouvait pas se contenter d’effacer ou modifier la mémoire des gens parce que trop de témoins ou de dégâts trop conséquents, Anita intervenait en glissant une excuse crédible en devanture pour les moldus. Des interventions mangemorts qui devenaient un peu trop ‘explosives’, et elle faisait en sorte que les informations moldus relayent des événements cohérents et bénins. Une fuite de gaz, une panne de courant ou alors un brouillard épais, des histoires de familles rocambolesques, un oncle venu de nulle part qui était repartit etc.

« Ça a été ? Tu sais j’ai bien repensé à cette histoire la semaine dernière je crois qu’on a quand même utilisé la mauvaise musique. Il va vraiment falloir que j’étudie de plus prés ce qu’écoute les moldus parce qu’à part Kylie Minogue qui –nous on le sait- est une sorcière semi-vélane, je ne vois franchement pas. »
Anita pivota gracieusement esquissant un sourire distrait au poster d’Aramis avant de s’installer sur sa chaise, le nouveau dossier que rapportait Sebastian s’achevant lorsque sa cadette tamponna d’un « Effected »  ce dernier.

La baguette en mouvement, le dossier prit une teinte jaune soleil indiquant que c’était un cas particulier de Londres même puis lévita jusqu’à son bloc. Rangé. Scellé. Archivé.

« Mais à part le fait de m’être trompée dans le choix musicale, ET de m’en être rendu compte à temps, je trouve que l’excuse était plutôt bonne moi! »

Il avait fallu expliquer des tags de sympathisants d’insurgés aux abords d’une ville moldu composée majoritairement de retraités. Probablement un groupe venant ou ayant été à Godric’s Hollow, elle n’en savait rien. Sa partie à elle avait été de s’y rendre avec Sebastian et de régler la chose au mieux. Aux lève-tôt ayant vu les graffitis tous plus mystérieux les uns que les autres  tel que « La vrai magie au pouvoir! » « Mange ta mort! » « Ni oublie Ni pardon », il avait fallu englober la chose dans une espèce d’idée de fête juvénile.
C’était là qu’Anita s’était trompée. Pendant que Sebastian manipulait les mémoires successives, Anita devait faire écouter une musique afin d’incruster la chose dans l’esprit de chaque moldu concerné. Ainsi les moldus pourraient se dire entre eux « -Ah mais quel tapage ! Et puis cette chanson là ? ils l’ont passé au moins vingt fois ! –Toi aussi ? elle m’a agacé toute la nuit et quand on voit les tags de ce matin ! les petits voyous ! »

Tout du moins c’est ce qu’avait visé –très justement au demeurant- Anita. Malheureusement, la technologie moldu lui étant tout aussi inconnu qu’aux autres, elle avait réussi à grande peine dégoter une musique populaire apparemment ces derniers mois.

André Rieu.

Aux premières notes, Sebastian et elle se regardèrent avec de grands yeux effarés et elle avait du chercher en catastrophe autre chose. Le choix s’était porté sur une valeur sure qui convenait aux deux mondes et Kylie Minogue -notre prophète- et son « I jus’t can’t get you out of my head » (feel the irony ♥)  qui avait alors fonctionné à merveille.

Un peu trop vu que la cadette des Romero fredonnait sans arrêt la chanson depuis d’ailleurs.

« Eh bien je pense que nous allons pouvoir utiliser quelque chose de similaire cette fois-ci. Les biscuits que tu aimes sont sur la seconde étagère. Je disais ah oui…. Dossier 34 A – Aberdeen. Ah non… ça ce sont des fantômes qui font trop de grabuge… »

Elle prit un autre dossier bleu électrique. « Ah voilà. Les parents sont moldus. Le fils… c’est incompréhensible… le fils a 8 ans mais il a fait exploser le té… » Anita fronça le nez puis prit à ses côtés ses grosses lunettes qu’elle enfila pour lire le mot. Huh. « Téléviseur. Je ne sais pas du tout ce que c’est mais nous verrons bien sur place.  Il va falloir modifier la mémoire des parents. Peut-être celle de l’enfant. Il aura trop couru et le tévéliseur serait tombé. On pourrait y aller ensemble, non ? De toute façon… » Anita enleva ses lunettes pour les ranger bien convenablement sur son bureau immaculé. Un petit bond tout énergique hors de la chaise, Anita lissa sa robe sage. « Je suis certaine que l’agent Lestrange a du partir en mission à cette heure ci » Une petite moue triste.

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Être oubliator, ça demande d'être efficace. Oui, tu ne peux pas te permettre de te reposer sur tes lauriers en pensant que tu ne peux jamais échouer ou même négliger et bâcler ton travail. C'est impossible et ça tombe bien, Sebastian est méticuleux et aime le travail bien fait. Et le mieux dans tout ça, c'est qu'il ne rechigne pas à la tâche quand on vient lui demander de s'occuper d'une affaire.

Que ce soit sa sœur ou n'importe qui d'ailleurs, il est honoré de recevoir un dossier et d'être chargé d'une mission qu'il fera tout pour mener à bien proprement. C'est pourquoi ce matin, quand l'adorable Anita lui a demandé de s'occuper de cette affaire, il a accepté et s'est mis en route immédiatement. Oui, en général il étudie le dossier sur le chemin et il se retrouve frais et dispo dès qu'il est sur les lieux de l'incident.

Il prends toujours son temps pour analyser la situation, il se charge toujours d'aller à la rencontre des gens pour savoir ce qu'il se passe. Le voir comme ça, c'est un énorme contraste avec la vérité, le vrai Sebastian, il va pas voir les gens qu'il connaît, sauf quand il en est contraint. Par exemple, la jolie boulangère de la boulangerie qui est deux étages en dessous de là où il habite, il était au début obligé de lui parler pour acheter son pain. Mais maintenant, il lui demande comment elle va chaque matin. (En plus elle a des jolies miches. ♥)

Il y a eu quelques complications en effet, il y avait du monde et il fallait s'assurer qu'aucun souvenir de l'événement ne subsiste dans un des esprits témoins. L'incident ? Oh, trois fois rien, le chat d'une sorcière s'est enfui et pour le rattraper elle l'a fait lévité. Du coup quelques passants ont été surpris d'apercevoir un matou qui flottait l'air totalement blasé. Enfin, ces passants n'ont absolument rien vu et il est même allé voir la propriétaire du chat pour aller l'en informer.

Il a été simplement lui dire que ça ne pouvait pas être possible d'attraper un chat de cette manière, surtout par les temps qui court, mais voyant que ce qu'il racontait tombait dans l'oreille d'une sourde, il a vite fait demi-tour. Il se fond facilement dans le décor évitant de se faire alpaguer par des marchands qui cherchent simplement à attirer de nouveaux clients pour pouvoir espérer faire grimper leur chiffre d'affaire.

Il rentre au bureau, non pas à la maison. Premièrement parce que ce n'est pas l'heure et que la journée vient à peine de commencer et deuxièmement, le bureau c'est un peu comme la maison de toute façon. Donc, il retourne au bureau et il ne prends pas le temps de s'installer tout de suite non,  dossier sous le coude il se dirige vers le bureau des excuses pour moldus, qui n'est autre que celui de sa sœur. Il toque à la porte et entre sans attendre qu'elle le lui accorde, familiarité qu'il ne s'accorde à faire qu'avec elle.

Ah le doux son de son piaillement de bon matin, c'était quelque chose qui n'avait pas de prix, il lui offre un simple signe de tête silencieux en guise de bonjour et déposa le dossier sur le bureau de la jeune femme. Elle était occupé à ranger tout ses dossiers et il lui avait dit de les ranger au fur et à mesure parce que sinon elle s'en sortirait jamais. Mais il y a tellement de dossiers en même temps, que veux-tu y faire ? Ça finira toujours par s'entasser.

« Ça a été ? Tu sais j’ai bien repensé à cette histoire la semaine dernière je crois qu’on a quand même utilisé la mauvaise musique. Il va vraiment falloir que j’étudie de plus prés ce qu’écoute les moldus parce qu’à part Kylie Minogue qui –nous on le sait- est une sorcière semi-vélane, je ne vois franchement pas. »

Oui, mais ça, c'est ton boulot choupette. Et puis tu vois Sebastian écouter du Kylie Minogue ? Impossible.

« Mais à part le fait de m’être trompée dans le choix musicale, ET de m’en être rendu compte à temps, je trouve que l’excuse était plutôt bonne moi! »


Pendant qu'elle se chargeait de ranger les dossiers, il était déjà entrain de chercher du regard le saint graal. Sebastian a beau avoir vingt-et-un ans, il y a quelque chose à laquelle il ne pourra jamais résister. Non, pas sa sœur vêtue de la tenue d'Eve, mais bel et bien les gâteaux que sa maman adorait faire déjà à l'époque. Ils n'étaient pas à la framboise, mais quand même, il était impossible d'y résister et il espérait bien en trouver dans le bureau d'Anita, cette dernière ayant appris à les faire et quand elle a un peu de temps, il a la chance de pouvoir les savourer le matin. Il était déjà en repérage, les bras croisés.

« Tu as fait du bon travail Anita. »

Un petit compliment, ça ne fait pas de mal, surtout qu'il le pense vraiment. Bon ça arrivait que des fois il disait ça sans le penser, mais là on parle de sa sœur, c'était évident qu'elle fasse du bon travail ! Ce n'est d'ailleurs pas un compliment, mais simplement un soulèvement d'une évidence évidente.

« Eh bien je pense que nous allons pouvoir utiliser quelque chose de similaire cette fois-ci. Les biscuits que tu aimes sont sur la seconde étagère. Je disais ah oui…. Dossier 34 A – Aberdeen. Ah non… ça ce sont des fantômes qui font trop de grabuge… »

LES BISCUITS. C'est tout ce qu'il retient immédiatement dans cette phrase, rien n'a plus d'autres importances. C'est qu'il avait faim, il est venu tôt ce matin et il n'a pas mangé. Et puis même, de toute façon il a toujours faim pour ces gâteaux là. Et puis il a toujours faim, alors peu importe ce que vous en penser, il va manger ces gâteaux et vous ne pourrez rien y faire. Il va doucement prendre la boîte et l'ouvrir avant de se servir.

« Ah voilà. Les parents sont moldus. Le fils… c’est incompréhensible… le fils a 8 ans mais il a fait exploser le té… Téléviseur. Je ne sais pas du tout ce que c’est mais nous verrons bien sur place.  Il va falloir modifier la mémoire des parents. Peut-être celle de l’enfant. Il aura trop couru et le tévéliseur serait tombé. On pourrait y aller ensemble, non ? De toute façon… Je suis certaine que l’agent Lestrange a du partir en mission à cette heure ci  »

Suspendu à ses lèvres, il mange son gâteau tranquillement. Beaucoup auraient étés déconcertés par la raison qui pousse Anita à accompagner son frère, mais lui il n'est pas dérangé plus que ça par cette phrase. Bon, si, un petit peu, il aurait aimé qu'elle ait envie de venir pour être avec lui, mais il s'en contentera amplement. Et puis les gâteaux sont délicieux.

« Un téléviseur est une boîte avec des vrais gens à l'intérieur. Et ils ont l'air heureux d'être dedans. Tu verras par toi-même, enfin je doute qu'il puisse fonctionner à nouveau s'il a explosé. Oui tu peux venir, mais on dit téléviseur fais y attention. »


Bon, elle a juste dit tévéliseur une fois, c'est pas la mort, mais le détail ne lui avait pas échappé. Il lui propose de se servir un gâteau en sortant du bureau, c'est peut-être un goinfre, il n'est pas non plus égoïste.  

« Peut-être que l'agent Lestrange sera là à notre retour et tu pourras lui faire part de notre réussite. »


Oui car de toute évidence, cette mission était déjà une réussite, pas vrai ?


Dernière édition par Sebastian Romero le Sam 29 Aoû 2015 - 20:42, édité 1 fois
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« Tu as fait du bon travail Anita. »

Anita eut un sourire ravi. Évidemment. Taratata! C’était le moins qu’elle puisse faire. Le travail avait une saveur d’accomplissement pour la jeune brune et elle était tentée avec cette remarque adorable de son frère de lui montrer en quoi tout son travail était très très bon.
Mais ça n’aurait pas été très humble n’est-ce pas? Pfff. La fausse humilité n’avait rien d’une qualité attirante et il valait mieux regarder en face ses qualités et ses défauts. Et bien faire son travail, c’était après tout une des qualités qu’elle revendiquait le plus. Cela lui servirait drôlement afin de devenir Première Ministre.

« Peut-être que l'agent Lestrange sera là à notre retour et tu pourras lui faire part de notre réussite. »


Oh il se moquait d’elle ! Elle connaissait suffisamment son frère (le contraire eut été malheureux) pour savoir que ce n’était pas méchant mais Anita avait un effroyable caractère qui fit qu’elle vint lui écraser le pied. Comme ça. En passant.

Le regard se plissa dangereusement et elle leva son menton dans une moue dédaigneuse. « C’est une excellente idée… il sera émerveillé, il me renversera dans ses bras et me proposera une union équitable avec communion des biens, un nom prestigieux et une promesse de promotion rapide ! » Elle trépigna joyeusement, le rose aux joues et eut un soupir amoureux vers le poster d’Aramis qui ne souriait toujours pas et qui semblait même un peu gêné. « Oh ne fais donc pas cette tête Aramis. Tu t’y feras divinement ♥. » Elle se retourna dans un sourire et une envolée de robe sorcière. Elle était pleine de ressources puis on ne s’ennuyait pas avec elle! Tout du moins elle aimait à le penser. Elle pouvait vous tuer avec son babillage (c’était ce que cette pimbêche de Christiana Galfardy disait en tout cas à Poudlard,. N’importe quoi. Pffff.) mais Anita se disait plutôt qu’elle tuerait réellement avec un fond d’arsenic si on l’embêtait de trop.

Ou avec des mentos dans du coca.

« En parlant de mariage, tu as lu le dernier article sur Witch Weekly ?  Je l’ai laissé en évidence sur  la table hier soir. » Le regard se fait sévère tandis qu’elle chipe éhonteusement un biscuit des mains de Sebastian, mode chipie activé. « Dedans il y’a Aramis ça va de soi ♥. Ils ont mis son collègue danois…. Mmmmm si tu savais le nombre de filles qui se pâment à chaque fois qu’il passe à la machine à patacitrouilles. » Anita roula des yeux et vérifia méthodiquement qu’elle avait son calepin, sa baguette, l’insigne brillant de son grade sur le col immaculé de sa tenue sobre et enfin son frère (très important quand même). « Pourquoi je dis ça déjà ? Ah oui ! donc l’article. Eh bien il y a la sœur de l’agent Lestrange dedans ! Tu te rends compte ? »

Elle prend une mine atterrée ne laissant pas à ce pauvre Sebastian le temps de réagir et tandis qu’elle se dirige en sa compagnie vers le service des portoloins afin de se rendre chez le petit garçon et son télivéseur ou peu importe selon la demoiselle, elle farfouilla dans sa poche pour en sortir le papier froissé de l’article. «J’étais certaine que tu n’avais pas fait attention. Tu sais Sebastian, heureusement que je veille sur toi tout de même. » Elle eut un sourire désinvolte et mignon sachant pertinemment que c’était le contraire. Pas que. Niveau social, Sebastian avait toujours l’étrangeté de vouloir être ‘au calme’. Ça ne voulait franchement rien dire selon la piquante brunette.

Elle tapota sur le sourire élégant de Guenièvre. « Sebastian, il faut que tu ailles lui parler. Je vais essayer de dénicher le plan des prochaines fêtes et réceptions de l’élite. Mme Bones connaît tout le monde. » La jeune femme se mordit les lèvres avant de donner l'emplacement du portoloin agrée le plus proche de la maison du petit garçon. Aberdeen. Écosse.

Il valait mieux se concentrer maintenant et elle reprit un semblant de sérieux, époussetant les quelques miettes sur son vêtement . Les portoloins agissaient comme des couloirs dans l’espace et en quelques secondes, Sebastian et Anita se tenait dans une arrière boutique de farces et attrapes.

Un homme au poil carotte et aux dents écartés poppa de derrière les cartons.

« Agents d’leu d’part’ment d’catastreuphes m’giques ? »

L’accent écossais souleva un grondement chez la jeune fille et elle laissa son frère répondre. Elle ? elle allait lui donner un coup de pied sinon.

M’enfin… on avait pas idée de parler de cette façon…
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Le principal accessoire d'un sorcier, c'est bien entendu sa baguette. Pas sa baguette de pain, non, mais bel et bien sa baguette magique. Mais notre ami Sebastian a un autre accessoire qu'il chérit énormément de part son utilité au quotidien qui ne lui a jamais fait défaut depuis toutes ses années. Et encore une fois, aujourd'hui, elles ont fait leurs preuves.

« C’est une excellente idée… il sera émerveillé, il me renversera dans ses bras et me proposera une union équitable avec communion des biens, un nom prestigieux et une promesse de promotion rapide ! »

Les rares fois que Sebastian parle, il manque une fois sur deux de se taire. L'idée qu'il a fait germer dans la tête de sa petite sœur était probablement une idée pas si géniale que ça. Il a vite analysé les possibilités, soit elle va réussir à attirer son attention et lui raconter sa mission, ce qui le mettra indirectement en avant et qu'il n'aime pas du tout ça. Soit elle va encore baragouiner un truc qui veut rien dire à cause de la pression qu'elle se met et il va devoir le supporter pendant les jours d'après. Bien joué Sebastian, bien joué.

Il roule des yeux discrètement quand elle parle à son poster. Il comprendra jamais, c'est une image, ça sert à rien de parler à une image, elle t'entends pas. Autant aller parler à la vraie personne justement. Enfin, lui, ça lui donne le temps de grignoter les petits gâteaux.

« En parlant de mariage, tu as lu le dernier article sur Witch Weekly ?  Je l’ai laissé en évidence sur  la table hier soir. »


NON, SON BISCUIT ! Il allait le manger, pourquoi elle en a pas pris un qui était dans la boîte ? Celui-là il était plus joli et il l'avait vu en premier. Il le regarde s'en aller de ses mains, presque triste. Cela dit, il trouva vite un remplaçant tout naturellement.

Mais de quoi elle bavait d'ailleurs ? Ah oui le journal hebdomadaire qu'il lui arrivait de lire quand il allait aux toilettes. Non, c'est pas totalement vrai, il s'y intéressait plus ou moins surtout pour se tenir au courant des éventuels incidents qui paraissaient dans le journal. Sûrement pas peur de voir un jour « L'erreur commise par un Oubliator a créer une émeute par des Moldus. »

« Pourquoi je dis ça déjà ? Ah oui ! donc l’article. Eh bien il y a la sœur de l’agent Lestrange dedans ! Tu te rends compte ? »  

La sœur de l'agent Lestrange ? Elle parle sûrement de Guenièvre. C'est qu'il la connaît, enfin que de nom, il l'a déjà aperçue dans les couloirs de Poudlard brièvement, mais c'est tout. Mais elle veut en venir où là ? Il repose la boîte de gâteaux sur son bureau, l'échangeant contre sa bouteille d'eau en buvant une grande gorgée. Il a encore faim, mais il mangera mieux ce midi.

« J’étais certaine que tu n’avais pas fait attention. Tu sais Sebastian, heureusement que je veille sur toi tout de même. »

Ah ! Ça c'est la meilleure. Cela dit, il n'est pas non plus outré d'entendre ça, au contraire, ça lui fait plaisir d'entendre sa petite sœur dire qu'elle prends soin de son grand frère préféré. OUAIS C'EST LE PRÉFÉRÉ SEULEMENT PARCE QUE C'EST LE SEUL. GNAGNAGNAGNA IL BOUDE. Voilà c'est passé.

« Heureusement en effet, qui sait ce que je ferais sans toi ? Je serais probablement entrain de me goinfrer de gâteaux encore et encore. D'ailleurs en rentrant, on ira voir s'ils vendent encore des éclairs. Je ne comprends pas pourquoi ils appellent ça des éclairs d'ailleurs, ça n'a ni la forme, ni la couleur, ni même la texture. Et le courant ne passe pas dedans. Tu crois que c'est parce que ça se mange en un éclair ? »

Ok il pouvait se montrer enthousiaste lorsqu'il parlait de nourriture, et les Moldus avaient quand même un certain talent là dedans. Le matin il passait toujours par la boulangerie du rez de chaussée du bâtiment pour acheter quelques viennoiseries pour être en forme toute la journée. Il a vraiment un problème avec la bouffe, je vous l'accorde.

« Sebastian, il faut que tu ailles lui parler. Je vais essayer de dénicher le plan des prochaines fêtes et réceptions de l’élite. Mme Bones connaît tout le monde. »

Il roula des yeux, pourquoi doit-il aller parler à tout le monde ? Et puis qu'est-ce qu'il va lui dire ? « Bonjour, ma petite sœur veut que je vous parle, alors je viens vous parler, Au revoir. » ? Ça ne fait absolument aucun sens et il a aucune idée de ce qu'il pourrait lui dire. Et en plus il a pas envie d'aller lui parler, il la connaît pas. Et puis en plus, elle apparaît dans un journal et lui parler pourrait éventuellement être la cause de voir éventuellement sa propre tête en public. Il a pas envie.

Cependant il n'aura pas le temps de lui répondre, juste de sortir un mouchoir pour retirer délicatement les miettes restantes au coin des lèvres de la brune pour être présentables, même s'ils ne se souviendront plus d'eux à la fin de cette mission.

« Agents d’leu d’part’ment d’catastreuphes m’giques ? »

Oulà, oui, c'est lui qui va prendre l'initiative de discuter avec les autochtones car connaissant sa sœur, ça va vite la gonfler de ne comprendre que la moitié de la phrase.

« C'est exact, cela nous fait gagner du temps. Nous devons nous rendre à cette adresse... »


Il ouvre le dossier qu'il a pris sous le bras avant de partir, lui montrant l'adresse en question. Celui qui semblait être le gérant du magasin restant dubitatif pendant un moment, comme si son cerveau s'était déconnecté le temps de réfléchir à où ça pouvait se trouvait. Puis, investi d'une révélation certaine, il se mit à expliquer le chemin pour y aller.

Incompréhensible.

Il faudrait un écosslang pour comprendre ce qu'il raconte, cela dit il arrive à déchiffrer quelques informations, ils se repéreront eux-mêmes, parce que là ça ne donnera rien. Il attends patiemment qu'il termine son monologue.

« Et bien merci à vous, nous allons nous mettre en route sans plus tarder. »

Il semblerait qu'à peine ces mots prononcés, Anita se soit déjà mis en route, exaspérée d'avoir du subir ce baragouinage qui doit probablement lui paraître inutile.

« Ne fais pas cette tête là, Anita, il faut qu'on tourne à droite après deux pubs, tout droit jusqu'à un autre pub et enfin à gauche. » Il marqua une pause et il lui fit un sourire en sortant du magasin. « Enfin, faudrait-il savoir ce qu'est un pub maintenant. »

C'est un bon début quand même, non ? Ah oui, et son fidèle accessoire après sa baguette magique, ce sont ses chaussures. Des chaussures qui résistent aux coups de pieds d'Anita, c'est un accessoire utile au quotidien. ♥
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