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sujet; Les fleurs du mal (pv Nephtys)
MessageSujet: Les fleurs du mal (pv Nephtys)   Les fleurs du mal (pv Nephtys) EmptyMer 29 Juil 2015 - 21:18

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Les fleurs du mal
Une victoire de plus pour les Pies de Montrose. Katie a marqué les points décisifs en fin de jeu – dans les dernières minutes. Ovations, hurlements, rugissements d’espoir. Ces pauvres gens n’ont plus que ça pour tenir. Le vent emporte les acclamations au loin et un mince sourire se dessine sur les lèvres de celle dont le nom retenti dans le stade. Les commentateurs parlent d’une grande modestie – cela lui convient même si la vérité est tout autre. À chaque point revivre l’euphorie d’antan – loin du stade nationale. Auprès de son unique famille composée à moitié de fantômes. Peuplant les recoins de cet esprit au bord de l’abysse ils ne sont jamais loin. Au cœur du douloureux souvenir elle trouve l’absolution. Ses yeux se ferment quelques secondes, histoire de se doper un peu plus à la nostalgie édulcorée. Bientôt ce ne sera plus suffisant – demain est un autre jour. La vie est plus douce ailleurs. Le masque tombe une fois passée les vestiaires – cette farce est terminée. Les larmes coulent en silence sur ses joues pâles. Scyllas l’étreint en silence. « Combien de temps encore ?! … Je n’arrive plus à faire semblant » La bile monte au bord de ses lèvres. « Je ne suis pas un jouet » Une rage sourde gronde dans son être – ultraviolence accompagnant chaque rechute dans la noirceur qu’elle tente de reclure au plus profond de son être. Katie repousse son ami et collègue - frappe rageusement contre le premier mur, étouffent quelques sanglots et s’en va sous la douche sans un mot. L’eau glaciale détend ses muscles noués. Les larmes cessent, les larmes sèchent sur un visage à nouveau neutre, presque ouvert. Respire – ça va passer. Se faire violence pour maintenir ce reflet fissuré encore debout – encore et toujours jusqu’à l’implosion – jusqu’au Grand Final. Une éternité s’écoule tandis que journalistes et fans tentent de l’atteindre. Beauté inaccessible – énigmatique. Quelques mots sont arrachés, un sourire forcé est exigé. Aucun faux pas n’est toléré. Apparemment être joueur de Quidditch en Angleterre au XXIème siècle c’est accepter de faire la vitrine d’un régime autoritaire sous le regard d’un monde indifférent. Un hoquet d’amertume s’échappe et avant de commettre la faute elle se souvient de ceux qu’elle aime et qui sont encore en vie. De sa mère aimante. Soupire silencieux. Il est temps de rentrer chez elle avant la célébration de cette victoire dans un lieu dont elle ignore la localisation. On lui a sûrement dit mais elle possède un certains talents pour éluder ce type de détails insignifiants.

Une fois chez elle, son sommeil la rattrape bien vite et ne se réveille qu’une heure avant le rendez-vous. Frasque assez récurrente pour ne pas s’affoler elle se répare bien vite et trouve par chance dans le chaos le lieu de célébration. Le Centuries – ce nouveau club ouvert il y a peu. Grimace à peine dissimulée, elle finit de s’habiller – élégamment toujours. Enfile son manteau son vieux manteau en cuir limé et quitte son petit appartement. Elle préfère tout de même aller au Centuries que de rester seule chez elle – qui sait ce qu’elle risquerait de faire. S’empêcher de prendre les doses d’Orvietan qui trainent chez elle devient de plus en plus difficile. Remarquez, Katie Bell a mieux – elle sors de sa poche une de ces boules noirs – médicaments puissants qu’elle doit prendre quand sa main lui fait mal. Phénomène récurrents ces derniers mois. Prend une grande respiration et en arrache un morceau. Le goût est infâme mais bien vite la douleur cesse. Soupire de soulagement. Prendre le strict nécessaire et quitter le lieu témoin de bien nombreux souvenirs aigres doux.

Devant le lieu de rendez-vous, la jeune femme allume sa pipe et rêvasse ainsi, calmée par l’anesthésiant. Le reste de la soirée se déroule bien vite – entrée en fanfare dans le club – acclamations et quelques discussions mondaines auxquels on parvient un fois de plus à extirper quelques paroles de Katie avant que celle-ci prétexte une excuse pour s’échapper. La plupart de ses collègues se situent dans le Core – la jeune femme préfère l’anonymat que lui préserve le Boulevard. Siroter une bièraubeurre car boire ou guérir, il faut choisir. Ce trait d’esprit à pour effet de la faire sourire sincèrement en direction du barman qui pense que c’est pour lui – l’idiot. Katie Bell est connue pour ne jamais dormir seule – cela ne veut pas non plus dire qu’elle cèdera aux avances de n’importe qui, surtout sobre. Spasme soudain, éclats de verres. Anesthésiée certes mais plus maitresse de ces douleurs de plus en plus imprévisibles. Le bellâtre derrière le bar ramasse en lui assurant que ce n’est rien. Déglutissement difficile. Katie reste de glace pendant de longues secondes. Puis le rassure. Ce n’est rien vraiment. Secoue sa main gantée pour se débarrasser des bouts de verres. Elle se lève et lassée de ce nouveau lieu de perdition elle se dirige vers la sortie. Echapper aux collègues et autres mondains est un de ses talents. Ectoplasme mondain. L’air est frais dehors. Hésiter à transplaner chez elle. Non. Elle sort sa pipe et fume frénétiquement perdue dans ses pensées. Attendre avec une certaine incertitude que le destin lui réserve un meilleur sort que retourner dans cet endroit rempli des personnes qu’elles exècrent. Un jour prochain elle plaquera tout. Elle disparaitra dans une dernière détonation. Ça sera bien, cela sera beau. « Eh restes pas plantée là Bell – viens avec nous ! »  Katie est tirée de ses pensées, de la pire façon possible : une grande claque sur l’épaule. Inconsciemment elle grince des dents – sainte horreur d’être touchée. Ses yeux se posent sur le groupe de personnes – il deux trois visages connus dont notamment les musiciens du groupes Rotten Apple. Il y a Nephtys. Bref échange de regard. Gêne. Elles ne se sont pas parlées depuis…râclement de gorge. Katie détourne bien vite le regard. Elle ne sait pas quoi faire et puis au dernier moment transplane. Se retrouvant en leur compagnie aux Royals. Le bon vieux temps. Il ne paie plus de mine mais au moins elle est loin de ces carnivores… Doucement elle passe ses doigts sur le vieux bar et constate qu’il reste des bouteilles poussiéreuses. Non. C’est interdit. Et puis merde se dit-elle. Ce n’est pas un verre de Whisky pur feu qui va arriver à bout d’elle. « Eh Bell tu me sers un verre » Ses yeux bleu-gris flamboyant se pose sur le garçon. Elle ne le connaît ni d’Eve ni d’Adam et ici elle peut se comporter comme elle l’entend. « Tu es un grand garçon – sers toi tout seul. » Elle n’aime pas les inconnus trop familier. C’est pas parce qu’ils ont un carte chocogrenouille d’elle dans leur collection qu’on peut lui parler ainsi. Katie n’a pas remarqué qu’une autre personne se tient accoudée au bar. Nephtys. Elle râcle sa gorge et lui offre un sourire l’air de rien « Je te sers quoi ? » Sa voix chaude est rocailleuse ce soir – due aux trop plein de banalités échangés avec les journalistes. Faire comme si de rien était – le quotidien de Katie résumé en une phrase. Elle ne voit pas pourquoi ce serait plus compliquée avec Nephtys…en fait si. Si c’était définitivement plus compliqué. Cette fille lit en elle si facilement. Le but du jeu et de croiser le moins possible son regard…qui sait cela lui permettra de gagner suffisamment de temps pour qu’elles soient interrompues.
(c) AMIANTE
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MessageSujet: Re: Les fleurs du mal (pv Nephtys)   Les fleurs du mal (pv Nephtys) EmptyLun 10 Aoû 2015 - 4:41

WIZARD • always the first casuality
Nephtys Shafiq
Nephtys Shafiq
‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 01/02/2015
‹ messages : 2013
‹ crédits : avatar : freesia / signature : whorecrux
‹ dialogues : #8FBC8B
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5426
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
http://www.smoking-ruins.com/t1752-night-fury-i-be-a-fool-of-the
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Les fleurs du Mal
we're not damaged goods,
maybe we're just lonely people
Il n'était pas inhabituel qu'ils fuient la foule. C'était le rituel non pas inévitable mais fréquent des anti-soirées. Ça avait commencé lorsqu'ils s'étaient retrouvés à jouer dans des fêtes trop élégantes pour eux, au cœur de manoirs grandioses et entourés de sorciers guindés applaudissant du bout des doigts, peu convaincus de ce qu'ils venaient de voir mais suivant le mouvement car le groupe devant eux était à la mode, était ce qu'il fallait avoir et que ces gens là s'arrachaient les dernières tendances sans y réfléchir, sans s'en soucier réellement. Naturellement, ils avaient trouvé de quoi s'échapper, piquant des bouteilles et se faufilant en riant à moitié jusqu'à un balcon, entraînant avec eux deux ou trois jeunes gens, des gamins de bonne famille qui eux appréciaient la musique, contrairement à leurs parents. C'était simple, facile. Ils tenaient quelques poignées de minutes devant la masse et puis ils disparaissaient comme des ombres, allant boire et fumer, allant profiter de la fraîcheur et de la tranquillité. Petit à petit, l'habitude s'était transformée en jeu et s'était muée à toutes les nuits passées dehors. Si elle aimait se perdre dans la masse et oublier jusqu'à son existence en s'abrutissant avec de la musique, elle ne rechignait jamais aux escapades les poussant à quitter le cœur de la fête pour s'installer ailleurs, en paix.

C'était sans doute étrange que de considérer un club à l'abandon comme un endroit agréable où traîner. Faisant un tour sur elle-même, se balançant sur les talons de ses bottes noires et sentant les boucles métalliques tenant la chaussure  cliqueter à mesure qu'elle remuait, elle observait ce qu'il restait du Royal. Cela faisait des mois qu'ils avaient dû s'approprier le Centuries, délaissant les souvenirs de l'établissement où ils avaient joué leurs premiers vrais concerts. Elle était toujours un peu amère quand elle venait ici, un peu en colère aussi, parce que c'était facile, parce que ça lui nouait la gorge et que c'était plus simple de se plaindre du déclin d'un endroit de fête que de la raison derrière cette déchéance. Le Royal, comme beaucoup de boutiques et d'enseignes des alentours, était tombé pendant les émeutes de Janvier. Pleurer le club disparu, c'était enfoncer sa tête dans le sable et ne pas réaliser pleinement que des gens crevaient de faim depuis les esclandres. Évidemment, il n'était pas impossible d'échapper à la misère. La brigade magique avait beau s'acharner à mettre de l'ordre dans les rues sorcières, le Royal était devenu un squat, un repère pour les dreamers désorientés et marginaux – sombre augure quant au sort l'attendant ? – C'était en tout cas à se demander comment il pouvait encore y avoir des bouteilles ici, derrière le comptoir rendu poussiéreux par les explosions et l'oubli aussi arqua-t-elle un sourcil lorsqu'elle entendit : « Eh Bell tu me sers un verre »

Nephtys fit volte-face, son regard se posant sur la brune qui avait été invitée au débotté lorsqu'ils avaient quitté le Centuries. En temps normal, elle n'aurait pas tiqué mais ce n'était pas normal, dans la mesure où il s'agissait de Katie Bell. La dernière rencontre entre les deux jeunes filles avait laissé un goût étrange à la batteuse si bien que lorsqu'elle s'accouda au comptoir autrefois poisseux, elle du se faire violence pour se convaincre que la curiosité qui venait de la piquer ne concernait que l'alcool. A l'évidence, les gens venant traîner ici était trop high pour se soucier des boissons, mystère résolu en deux secondes mais elle s'accrochait à l’énigme sans importance plutôt que de fixer la petite joueuse de Quidditch, menue mais redoutable. Son équipe avait été victorieuse, d'après ce que Nephtys avait pu entendre. Elle faisait semblant de ne plus se soucier du Quidditch depuis des années, jalousant pourtant la liberté – même temporaire – de ceux pouvant voler.

« Tu es un grand garçon – sers toi tout seul. » rétorqua l'ancienne Gryffondor à l'importun et Nephtys s'écorcha d'un sourire, sourire qui trouva un écho chez Katie lorsqu'elle demanda d'une voix peut-être un peu trop détachée pour ne pas sembler mécanique : « Je te sers quoi ? »

C'était le souci avec elle. Le souci majeur du moins, en dehors de la collision étrange de la dernière fois. Elles fonctionnaient d'une façon bien trop similaires. Nephtys pouvait voir les failles et assurément, Katie était à même de remarquer les aspérités, crevasses et gouffres sans fond se cachant derrière la couche de vernis, derrière l'étiquette Rotten Apple. Elles avaient autant de succès l'une que l'autre et la plupart des gens étaient suffisamment préoccupés par la distraction qu'elles offraient pour se soucier de la réalité. Pourtant, et parce qu'il fallait être du même bois pour reconnaître ce genre de trait, elles semblaient se trouver, boussoles déréglées.

Se raclant la gorge et se redressant un peu, Nephtys décida de chopper au vol le peu de banalité, de facilité qui émanait de tout ça. C'était simple, elle n'avait qu'à se concentrer sur les bouteilles, elle n'avait qu'à prendre un verre et prétexter avoir quelque chose à demander à Prendahl pour dégager de ce coin là si le besoin se présentait. « Voyons voir » souffla-t-elle, appuyant ses deux mains sur le comptoir pour se pencher un peu en avant. « J'y vois que dalle » ajouta-t-elle, soupirant et prenant un peu d'élan pour se propulser, finissant assise sur le bar et tournant sur ses fesses avant de sauter pour atterrir de l'autre côté, sur le coup convaincue d'aller plus vite. Mauvaise idée que de se retrouver coincée là, mais elle passa outre, forçant à nouveau un sourire. « On dirait que j'ai le choix entre.. Whisky et... Whisky... Oh, et du Whisky irlandais, pour un peu d'exotisme... » siffla-t-elle, avant d'ajouter. «  Il y a des verres à peu près propres où je dois y aller au goulot ? » en regardant déjà autour d'elle, tenant ses cheveux bruns d'une main tandis qu'elle scrutait les alentour, relevant le nez vers Katie, bloquant une seconde, une seconde de trop sans doute et lançant à toute vitesse le seul truc cohérent auquel elle pu penser, pire idée au monde : « Shots ? »
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