☇ Infos complémentaires ; C'est un Serdaigle, il est trop peu loyal pour Poufsouffle et pas assez fourbe pour rejoindre les Serpentards (le choixpeau a d'abord hésité avec cette maison, mais un né-moldu là-bas, ça parait impossible). Sa soif de connaissance et son envie de combler les années où il était dans l'ignorance de la magie l'ont fait aller à Serdaigle. Il adorait étudier. • Il a su très vite pour la malédiction qui touche les Phillips aussi, il chérit la magie tout en la détestant. Il est conscient qu'il a la chance d'être un sorcier, mais d'un autre côté, l'autre conséquence ne lui permet pas d'avoir une vie normale. • Il déteste son autre lui, mais en joue énormément. Il connaît toutes les rumeurs à son sujet et il ne fait rien pour les démentir. • C'est quelqu'un de rusé et ses différents boulots lui ont permis d'avoir une certaine expérience sur le terrain. • Il n'est pas du matin, il ne faut pas adresser la parole au monsieur s'il n'a pas bu son café et fumé sa première cigarette. • Ayant vécu avec des sorciers pendant un temps, il a accumulé des objets chez lui, il les adore tous et ne s'en séparerait pour rien au monde. • Il a toujours un couteau suisse sur lui. • Il jure comme un charretier et il pose les questions après avoir frappé généralement. • Malgré tout ça, il ne faut pas se fier aux apparences, Reaghan adore tout ce qui touche à la stratégie et il peut passer des heures à élaborer des plans d'attaque. Il est également extrêmement minutieux. Il n'y a qu'une fois son objectif atteint qu'on peut oublier le gars réfléchi et qu'on fait face à l'ours. • Reaghan déteste l'alcool. Il trouve que c'est le meilleur moyen de perdre de vue son objectif. Il utilise souvent cette ruse pour déstabiliser les autres et prendre l'avantage. • Reaghan aspire à une vie normale et il fait des recherches pour essayer de comprendre d'où vient la malédiction Phillips et s'il y a un moyen de la briser. • Sachant qu'elle se transmet de génération en génération, Reaghan ne souhaite pas se marier, ni avoir d'enfants. • Son autre lui le dérange. Reaghan n'a aucun miroir chez lui pour éviter de croiser son reflet. • Il ne se sent à l'aise qu'un soir par an : à Halloween. • Il a choisi lui-même les membres de son équipe de rafleurs. Il était hors de question pour lui de travailler avec des personnes répugnées par son autre apparence, ça le sortait trop de son objectif.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL
Appelez-moi sonata. J'ai 23 ans, je viens de france et j'ai connu le forum via dracofeu. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7. Un dernier mot ? le pays de galles indépendant.

❝ Little boy behind the boogeyman ❞1980 & Angleterre
« Echec ! » Avait-il hurlé en faisant tomber le roi du vieil homme avec qui il jouait. Reaghan se dressa de sa chaise et entama une danse parfaitement ridicule. Le vieil homme prit appui sur sa canne et sourit avec tendresse. « C’est que tu t’améliores on dirait ! » Le petit garçon de huit ans s’arrêta et scruta le visage abîmé par la vieillesse. « Je trouve aussi, mais je pense que je peux faire mieux. C’est possible, il faut juste que je revois ma tactique. » Reaghan se rendait toujours dans le parc qui se trouvait en face de sa maison pour jouer avec ce vieux. Il adorait les échecs et il avait trouvé là le parfait compagnon. Par moment, lorsque Geralt – c’était le prénom du vieux – se sentait trop fatigué pour réfléchir, ils allaient s’assoir sur un banc toujours visible de la fenêtre de la cuisine des Phillips et ils discutaient littérature pendant des heures. Geralt le trouvait instruit pour son âge et incroyablement calme pour un petit garçon. Il ne connaissait pas vraiment les Phillips, il savait simplement que la mère était malade depuis longtemps et que c’était le petit garçon qui prenait tout sur ses épaules. Le vieux se faisait souvent la réflexion qu’il irait loin. Reaghan était adorable. Parfois un peu étrange, mais parfaitement adorable. Fallait dire qu’il n’avait pas eu une enfance facile. Un père absent apparemment mort pendant la grossesse de sa femme. Une mère à la limite de la folie qui avait déjà essuyé plusieurs tentatives de suicide. Tout le monde avait pensé que le gamin n’allait pas tenir ou quand il grandirait il deviendrait le pire délinquant, mais tout le monde avait été surpris de la politesse du petit bonhomme et de son autonomie. Geralt le plaignait et avec le temps, il s’était attaché à ce gamin. Lui, de son côté n’avait pas sa famille à proximité. Il était veuf depuis dix ans déjà et ses enfants étaient éparpillés aux quatre coins du monde. Au fond, il n’avait plus que Reaghan.

1982 & Angleterre
« Je suis un Phillips moi aussi. Un cracmol, comme ton père. Tu sais, il ne faut pas lui en vouloir d’être parti. Notre famille est un peu maudite vois-tu ? Ça remonte à longtemps et plus personne se souvient vraiment de ce qu’il s’est passé, mais nous sommes maudits. Ta mère dort à l’étage, alors installe-toi parce que j’ai à te parler, il faut que je t’explique avant que ça ne te tombe dessus, ta mère ne comprendrait pas. Vois-tu, ton père n’est pas mort… enfin pas vraiment. Il vit en ermite dans un autre pays. Il ne souhaite pas être retrouvé. Il est désolé pour toi, pour cet héritage qui va bien te pourrir la vie. Sache Reggy que tu vas être seul toute ta vie. Tu vas devoir porter le fardeau de la famille Phillips jusqu’à ta mort et si tu es intelligent, tu vas éviter de tomber amoureux et de vouloir fonder une famille parce que c’est trop dangereux. Notre malédiction à deux aspects : soit tu n’es pas un sorcier – tu es appelé un cracmol par les autres sorciers – et les gens qui sont proches de toi (physiquement parlant) vont mourir de façon prématurée soit tu es un sorcier et à la nuit tombée ton apparence va changer. Tu vas déambuler dans les rues sous les traits d’un inferi, un cadavre vivant. Malheureusement pour toi, tu as manifesté de la magie. Dès ce soir, tu vas changer. Ça n’est pas ta faute Reggy, t’y peux rien. On n’y peut rien. On nous a maudits et on doit en payer le prix à chaque génération. Je voulais te prévenir parce que tes prochaines années vont être difficiles et je suis désolé de ne pas pouvoir rester pour te soutenir. De mon côté, je suis un cracmol, je ne vais qu’apporter la mort si je reste près de toi et je me refuse de te blesser. » Reaghan apprit sa nouvelle condition de la bouche de ce grand-père qu’il ne connaissait absolument pas. Ça lui avait fait peur. Un cadavre vivant ? Il avait cru à une blague et il l’avait regardé d’un air moqueur tout le reste de son discours. Le soir-même il déchanta.

1997 & Angleterre
« Tu me dois 8 gallions. » Fit Reaghan avec un sourire carnassier. « Sérieusement ? Comment tu fais pour gagner à chaque fois ? » Reaghan lui fit un clin d’œil. « Non mais tu crois que je vais te donner mes astuces, toi ? Faut pas rêver non plus, c’pas demain la veille que tu vas me battre. Donne-moi mes 8 gallions durement mérités. » L’autre râla pour la forme et sortit sa bourse avant de lui tendre la somme tant désirée par le jeune homme. Il avait dix-sept ans et il traînait avec un groupe de sorciers de dix ans ses aînés. Non en fait, il vivait avec eux dans une maison abandonnée. Sa mère avait fini par craquer et à ne plus supporter voir son autre lui. Elle avait fini par y laisser sa raison avec le temps. Elle le traitait de démon, allait jusqu’à le frapper lorsqu’il tentait de l’aider à se lever et puis elle avait fini par le mettre dehors ne désirant plus voir ce fils maudit sous son toit. Reaghan ne comptait plus le nombre de fois où il l’avait surprise en train de prier en demandant d’être pardonnée pour le démon qu’elle avait engendré. Au début, ça l’avait blessé, lui qui avait tant aimé sa mère et inversement, mais avec le temps, ça ne lui faisait plus rien. Il avait vécu le moment du départ de la maison comme une bénédiction. Reaghan s’était réfugié dans le monde sorcier avec sa baguette et les bouquins qu’il trimballait partout (derniers souvenirs de Poudlard). « Et merci pour les gallions. Je vais y aller d’ailleurs, j’dois retrouver mon client bientôt. » Il mit l’argent dans sa poche avant de s’en aller en faisant un signe de tête à toute la table. Reaghan réussissait à gagner sa vie. On refusait de lui donner un véritable boulot à cause de son apparence particulière une fois le soleil couché alors il s’en sortait en faisant des petits jobs. C’était une vie qui lui convenait parfaitement.

❝ He's a monster in disguise ❞1982 & Angleterre
Il se regarda dans le miroir étouffant le cri d’horreur qui restait bloqué dans sa gorge. Qu’était-il au juste ? Le vieux avait raison alors ? Il retourna sa main dans tous les sens pour être sûr de ce qu’il voyait. Il sentit la nausée l’envahir et l’envie féroce de régurgiter ce qu’il avait mangé le soir. Le vieux avait raison. Il avait l’apparence horrible d’un cadavre. Un cadavre vivant. Le mot zombie s’imposa à son esprit et il paniqua. Et s’il avait envie de chair fraîche ? Comment allait-il faire ? Il n’y avait que sa mère dans la maison et il n’avait aucune envie de la tuer. Tremblant il se dirigea vers la porte de sa chambre et tourna la clé dans la serrure. Autant qu’il s’enferme pour éviter de courir le risque. Il alla se mettre dans un coin de la pièce et décida de ne plus bouger. Il commençait à s’assoupir lorsqu’on tenta d’ouvrir sa porte. « Reggy ? Pourquoi tu t’es enfermé ? Reggy ?! » Les coups devinrent violent. « Reggy ! On n’avait dit qu’on ne s’enfermait jamais dans les chambres, viens m’ouvrir tout de suite ! » « Je suis… je suis occupé maman… je ne veux pas que tu rentres. » Il s’était redressé et il commençait à paniquer. « Ouvre-moi, Reggy, je n’aime pas quand tu t’enfermes ! » Sa voix avait une pointe d’hystérie et la porte commença à trembler. « Ouvre la porte tout de suite. » Elle ne pouvait pas le voir comme ça. Comment est-ce qu’elle allait réagir ? D’après ce que lui avait dit son grand-père, elle n’était pas au courant de la malédiction Phillips, elle avait déjà du mal à accepter la magie alors ça… Elle ne pouvait pas rentrer. « Reaghan Iwan Phillips, ouvre cette porte immédiatement sinon je te jure que tu vas connaître la pire correction de ta vie ! » « Non ! » Fit-il en criant plus que sa mère. Ils se hurlèrent dessus jusqu’à ce que la vieille porte cède sous les coups de la femme. Elle se figea en voyant l’aspect de son fils et elle poussa un hurlement avant de s’évanouir. Pris de panique, Reaghan s’enfuit de la maison. Il passa la nuit dehors, une capuche sur la tête. Il ne revint chez lui qu’au moment où le soleil se levait.

1999 & Angleterre
« Peekaboo. » Fit-il en retirant sa capuche. La femme qui courait à en perdre haleine poussa un hurlement de terreur. « Petrificus Totalus ! » Elle se figea dans cette expression et Reaghan ne put s’empêcher de détourner les yeux. Ils avaient tous ce même visage en avisant le sien et ça le gênait. Face aux autres, il ne montrait rien, mais chaque soir ça le pesait de rentrer et de découvrir son appartement vide. Le rafleur qui était avec lui vint lui taper affectueusement l’épaule. « T’as vraiment une gueule particulière comme ça, mais tu sais quoi ? Ça m’plaît. Tu fais du bon boulot. On a encore attrapé une fugitive et c’est grâce à toi. Comme tous les autres. » Reaghan haussa les épaules. Depuis que le Magister avait pris le pouvoir dans le monde sorcier, Reaghan avait appris à y faire sa place. Un peu plus tôt dans l’année, il avait été convoqué à la Commission d’Enregistrement des Nés-moldus. Comme tous les autres, on le soupçonnait d’avoir volé ses pouvoirs. Il donna rendez-vous aux employés du ministère à la nuit tombée pour prouver le contraire. Il fournit également les documents qu’il avait trouvés sur la famille Phillips pour ajouter un argument. Il faillit bien tuer les deux employés du ministère d’une attaque lorsqu’il se révéla en pleine nuit. Ils étudièrent son dossier ajoutant l’argument de l’inferi vivant et arrivèrent à la conclusion qu’il était bel et bien un sorcier et que sa magie lui était propre (en même temps, qui voudrait d’une magie maudite ? Quel intérêt de voler ce genre de magie ?). « J’fais juste ce qu’on me demande de faire. La prochaine fois j’pense qu’on pourrait faire ça plus rapidement en appliquant une autre méthode ceci dit. » Depuis qu’il était rafleur plus que chasseur de primes, il prenait le temps de réfléchir à des tactiques d’approche pouvant servir. Il aimait bien son équipe parce que personne n’avait un regard dégoûté en le voyant à la lumière de la lune et ça lui plaisait. Il avait l’impression de retrouver le vieux monsieur de quand il était petit et ses amis de la rue. Il n’était pas jugé.

2002 & Angleterre
Il écrasa la cigarette qu’il venait de jeter au sol avec son pied avant de rejoindre le groupe qu’il dirigeait. Il était pas loin de vingt-deux heures et ils devaient tous partir en mission. « Bon très bien les gars. La mission du soir c’est d’aller patrouiller dans les forêts parce qu’apparemment, des insurgés seraient là-bas. Vous l’savez avec le temps ? Le premier qui tombe sur Kassidy O'Faoláin me le laisse, j’ai un compte à régler avec lui. » Kid. Il avait eu confiance en lui et il avait décidé de le poignarder dans le dos. Reaghan s’était promis de le cogner suffisamment pour lui faire comprendre qu’on ne le trahissait pas aussi facilement. Ses hommes hochèrent la tête et sortirent leur baguette. Ils transplanèrent jusqu’au lieu-dit et se réunirent avant de commencer les patrouilles. Reaghan rabattit sa capuche sur tête, il ne se montrait que lorsqu’ils avaient quelqu’un en chasse. Il avait appris qu’il était inutile d’effrayer plus les sorciers. « Toi, là ! C’est ta première mission ce soir, alors tu viens avec moi que je t’explique la procédure. J’ai pas envie que tu foires, ça va m’énerver. » Son sourire décharné fit frissonner le petit nouveau. Reaghan savait qu’il n’allait pas rester dans son groupe, c’était une sorte de bizutage pour tous les nouveaux rafleurs. Le reste de son équipe esquissa un sourire moqueur. Reaghan choisissait ses coéquipiers, il était hors de question pour lui de travailler avec des petits merdeux qui voulaient jouer les gros durs et qui s’avéraient aussi craintifs que des chatons lorsqu’il révélait son deuxième visage. Il n’était efficace qu’avec des hommes (ou des femmes, ne soyons pas misogynes) qui le voyaient comme une personne normale à la lumière de la lune. Chef d’un groupe de rafleurs on lui avait laissé cette liberté et ça n’était pas plus mal pour lui. « Autant que je te prévienne le nouveau, on fait pas comme les autres par chez nous. On réfléchit avant d’agir. Les insurgés sont malins, on doit l’être autant qu’eux. On va se déplacer en silence dans la forêt et évoluer par groupe de deux. Pour se donner le signal, on imite le cri des animaux nocturnes. » Ça, ce n’était pas vrai, mais Reaghan aimait entendre les nouveaux tenter de faire le cri de la chouette. Ils en riaient beaucoup. « Ou généralement, si les autres entendent un hurlement de terreur c’est que je suis passé par là. » Il eut un sourire malveillant. « Bref, pour la suite, on fait simple, on n’hésite pas, on immobilise. Pas de combat inutile, on ne sait pas combien ils sont exactement et il faut éviter d’être entouré, sinon t’es fichu. T’as compris ? » Le gamin hocha la tête. De sa main cadavérique, Reaghan lui ébouriffa les cheveux. C’était l’heure pour eux d’y aller. Encore une soirée où il allait jouer au monstre. Avec le temps, même s’il était toujours répugné par son apparence, il apprit à en jouer. Ça déstabilisait suffisamment pour lui permettre de frapper. Avec le temps, il commença des recherches sur les origines de la malédiction de sa famille pour essayer de comprendre et de trouver une solution pour la lever. Il y avait encore du chemin à faire et il n’était pas certain qu’il y ait véritablement le moyen de la briser, mais il pouvait toujours espérer.