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sujet; KID ⊹ I'm gonna die historic on the fury road |
HERO • we saved the world 'Kid' T. O'Faoláin ‹ disponibilité : dispo as fuck
‹ inscription : 04/09/2015
‹ messages : 2131
‹ crédits : shiranui
‹ dialogues : 'firebrick' / #B22222
‹ âge : 25
‹ occupation : chasseur de prime, ancien rafleur du gouvernement devenu insurgé contre son gré et aujourd'hui occupé à traquer des criminels de guerre.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1989 et 1996.
‹ baguette : est en aubépine et contient un cheveu de vélane.
‹ gallions (ʛ) : 5969
‹ réputation : j'étais un chien fou dont il fallait se méfier mais que j'ai trouvé ma place, trouvé des gens avec qui travailler, avec qui être utile.
‹ particularité : particulièrement doué pour m'attirer des ennuis.
‹ faits : je suis sarcastique et insolent, que je démarre au quart de tour, que j'ai tendance à utiliser mes poings plutôt que ma baguette... mais il faut aussi savoir que je suis extrêmement loyal et qu'en dépit de ma tête brûlée, je ne laisse personne derrière.
‹ résidence : Après l'asile des aliénés, la planque des terroristes belliqueux et Poudlard, je suis de retour dans un appartement pas très reluisant du chemin de Traverse que j'occupe avec ma petit soeur Darcy, Blaise & Wendy.
‹ patronus : un rottweiler
‹ épouvantard : un fantôme.
‹ risèd : quelqu'un qui râle d'avoir été réveillée, perdue dans les draps défaits d'un lit baigné de soleil, un dimanche matin. Quelqu'un qui râle parce que "merde, pourquoi tu dois bosser le dimanche ? Putain ils se pensent tout permis ces aurors".
| Kassidy 'Kid' O'Faoláinquote quote quote❝ We're running in circles again ❞PHOENIX ; inventé☇ pseudo complet & surnom(s) ; Kassidy, ou le fléau du prénom mixte. Il est cependant si peu usité que beaucoup de gens n'en connaissent pas l'existence. O'Faoláin ; le patronyme irlandais signifie "petit loup" et il en est étrangement fier, accroché à la dignité de l'animal quand bien souvent, on aurait tendances à le comparer d'avantage à un renard. Son second prénom, en revanche, il ne s'en vante pas. Tadhg, que personne ne sait prononcer, Tadhg qui signifie "poète" et dont il voudrait savoir se débarrasser. Si certains s'aventurent à l'appeler Kas, la plupart des gens le connaissent sous le sobriquet de 'Kid', qu'il utilise plus souvent que son véritable prénom.. ☇ naissance ; 15 avril 1978 à Killarney dans le comté de Kerry, République d'Irlande. ☇ ascendance; sang-mêlé, dilué, tâché. Un sang impur mais encore assez magique pour valoir quelque chose dans ce monde. ☇ métier ; Il était rafleur il y a encore peu de temps, aujourd'hui il sert de chair à canon pour aller affronter ses anciens collègues. ☇ camp ; Collabo porté disparu, il est à présent dans les rangs des insurgés. ☇ réputation ; On le pense faux, fourbe et égoïste. C'est surement justifié. On dit qu'il ne faut absolument pas lui faire confiance, qu'il est violent, impulsif et imprévisible. Une tête brulée, un chien fou difficile à canaliser. On dit qu'il ne fait qu'attendre le moment idéal pour retourner sa veste et qu'il faut garder un oeil sur lui pour le neutraliser si besoin. Enfin, on raconte qu'il est aussi aimable qu'un hippogriffe et qu'il est incapable de tenir sa langue. ☇ état civil ; célibataire, qui voudrait d'un type comme lui ? ☇ rang social ; ancien prolo, à présent insurgé. Juste quand il pensait que ça ne pouvait pas être pire, l'univers a décidé de lui dire d'aller se faire foutre ☇ baguette ; 22 centimètres, en aubépine - bois attiré par les natures conflictuelles - et contenant le cheveu d'une vélane, cette baguette est aussi caractérielle que son propriétaire. ☇ épouvantard ; il prend la forme d'un fantôme, représentant les conséquences de ses actes. Kid craint de se retrouver face aux victimes qu'il a raflé mais également face aux gens qu'il n'a pas su protéger, ceux qui sont tombés alors qu'il était responsable de leur sécurité. A noter que cette peur, presque phobique tant ses réactions sont extrêmes, des fantômes était plus que gênante lorsqu'il arpentait les couloirs de Poudlard. ☇ risèd ; il dit voir un manoir, une fortune conséquente, une vie aisée... En réalité, il aperçoit une petite communauté, un groupe d'amis, des gens envers qui être loyal, des camarades, des frères et soeurs d'arme, des gens l'appréciant et l'acceptant sans jugement, connaissant ses travers et ne fuyant pas pour autant. Un petit groupe et puis au milieu, quelqu'un ayant besoin de lui, besoin qu'il soit là, qu'il existe. ☇ patronus ; Il n'arrive pas à conjurer le sort de façon régulière. La plupart du temps, il ne sait produire qu'un nuage argenté et vaporeux dont la luminosité décline trop vite pour qu'on considère qu'il maîtrise le sort. Il a cru voir un jeune rottweiler, une fois, ceci dit, dans les arabesques floues. ☇ particularités ; aucune, si ce n'est cette propension à toujours se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment et à constamment déclencher des esclandres quand il débarque quelque part. ☇ animaux ; lui-même et par Merlin, c'est bien assez. ☇ miroir ; Il n'a pas de miroir, pour le moment. On a jugé que ce n'était pas utile, ou bien qu'il n'était pas digne d'en avoir un. Il dit qu'il s'en fout, évidemment. | ☇ Avis sur la situation actuelle ; premier jet supprimé par inadvertance, en cours de réécriture |
☇ Infos complémentaires ; Brutalement honnête à propos des autres, il n'y va pas par quatre chemins, s'étant souvent attiré des ennuis à cause de ça. Il est corrosif et s'en prend souvent à lui-même, un humour piquant et auto-dépréciateur qu'il utilise comme un bouclier contre le monde. Sarcastique et n'ayant pas sa langue dans sa poche, il a toujours une remarque acide à servir, que ce soit à son sujet ou à propos de la situation dans laquelle il se trouve. Parce qu'il râle constamment, on dit régulièrement que mauvaise foi est son second prénom. • En blaguant, d'anciens collègues ont demandé au jeune homme s'il avait été placé dans le mauvais dortoir lors de sa première année à Poudlard à cause de son prénom mixte et depuis, l'histoire lui colle à la peau, il ne dément même plus. A vrai dire, il lui arrive de raconter que son prénom embrouillait les sortilèges de protection gardant les garçons loin de certaines portes et lui permettait d'entrer dans les chambres des filles quand il le désirait. • Il donne l'impression d'avoir très peu de patience et de toujours démarrer au quart de tour. Impulsif, il est taxé de lunatique mais il n'est pas vraiment difficile d'anticiper ses éclats lorsqu'on le connait un tant soit peu. • Trop régulièrement impliqué dans des bagarres de couloir, passant plus de temps en retenues qu'à trainer avec ses amis, il a été jugé trop brusque pour être sur un balai et a été interdit de Quidditch. Adolescent turbulent et incapable de travailler en équipe sans créer d'esclandre, il n'a même pas pu passer les sélections, brimé par la directrice de sa maison qui refusait, selon ses mots, de "mettre un troisième cognard sur le terrain" • Les insurgés lui confisquent sa baguette à chaque fois qu'il n'en a techniquement pas besoin mais durant la débâcle d'Halloween, l'an dernier, il en a récupéré une sur un cadavre et la garde au cas où, planquée dans ses affaires. Après tout, c'est de leur faute s'ils ne le fouillent pas, n'est-ce pas ? • Lorsqu'il était plus jeune, il a remarqué que sa ligne de vie se brisait en deux. Techniquement, cela signifie un changement radical à un moment donné de son existence mais croyant à une prémonition plus sombre, il a paniqué et a attrapé un tesson de bouteille pour creuser une épaisse estafilade dans sa paume. La cicatrice, bien qu'ancienne, est encore boursoufflée et parfois même douloureuse, il passe souvent son pouce opposé dessus. • Il aime avoir raison et se chamaillera bec et ongles pour avoir le dernier mot . S'il réalise en plein milieu d'une dispute qu'il a tort, il est quasiment impossible qu'il lâche l'affaire et ce même s'il se retrouve à passer pour un idiot. Il est borné au possible. • Il a beau trainer des pieds et faire comme s'il haïssait tout le monde, il ne laisse personne derrière, il ramène toujours les gens qu'on envoient en mission avec lui sains et saufs, quitte à les porter. Les insurgés auraient pu le tuer et s'il est partiellement captif, il sait qu'il a quand même une dette envers eux. • Il jure souvent en gaélique , parce que peu nombreux sont ceux qui parle couramment irlandais. Son ton est traître cependant, pas besoin de comprendre une langue pour sentir quand volent les propos injurieux. • Il a une tendance maladive à chercher les ennuis, que ce soit pour s'occuper, pour se défouler ou simplement parce qu'on le provoque en premier. Il aime les rixes et les esclandres et sait les provoquer. • A force, il est persuadé que tout le monde lui en veut et il a du mal à faire confiance. Il peut cependant se montrer protecteur, d'une façon étrange et un peu vache, un peu brusque, maladroite. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi whorecrux, mary, panpan ou nephtys. J'ai 25 ans -merde-, je viens de la région PACA et j'ai connu le forum via un partenariat. Si tout va bien vous me verrez connectée tout le temps. Un dernier mot ? paillettes sur vos groins bande de coquins.Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par 'Kid' T. O'Faoláin le Mer 31 Aoû 2016 - 15:11, édité 14 fois |
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HERO • we saved the world 'Kid' T. O'Faoláin ‹ disponibilité : dispo as fuck
‹ inscription : 04/09/2015
‹ messages : 2131
‹ crédits : shiranui
‹ dialogues : 'firebrick' / #B22222
‹ âge : 25
‹ occupation : chasseur de prime, ancien rafleur du gouvernement devenu insurgé contre son gré et aujourd'hui occupé à traquer des criminels de guerre.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1989 et 1996.
‹ baguette : est en aubépine et contient un cheveu de vélane.
‹ gallions (ʛ) : 5969
‹ réputation : j'étais un chien fou dont il fallait se méfier mais que j'ai trouvé ma place, trouvé des gens avec qui travailler, avec qui être utile.
‹ particularité : particulièrement doué pour m'attirer des ennuis.
‹ faits : je suis sarcastique et insolent, que je démarre au quart de tour, que j'ai tendance à utiliser mes poings plutôt que ma baguette... mais il faut aussi savoir que je suis extrêmement loyal et qu'en dépit de ma tête brûlée, je ne laisse personne derrière.
‹ résidence : Après l'asile des aliénés, la planque des terroristes belliqueux et Poudlard, je suis de retour dans un appartement pas très reluisant du chemin de Traverse que j'occupe avec ma petit soeur Darcy, Blaise & Wendy.
‹ patronus : un rottweiler
‹ épouvantard : un fantôme.
‹ risèd : quelqu'un qui râle d'avoir été réveillée, perdue dans les draps défaits d'un lit baigné de soleil, un dimanche matin. Quelqu'un qui râle parce que "merde, pourquoi tu dois bosser le dimanche ? Putain ils se pensent tout permis ces aurors".
| Demain il pleutyou're too mean, I don't like you, fuck you anyway.❝ We used to play outside when we were young & full of life ❞introduction Son enfance sentait le thé, la terre humide, les embruns, le cuir, le bouillon. Elle était verte, comme la plaine, argentée comme la lune s'accrochant aux gouttes de pluie, bleue comme les hématomes décorant sa peau, guirlandes sur ses jambes, sur ses mains, étoile solitaire sur une de ses pommettes. C'était une mélodie lointaine, insultes gaéliques se mêlant aux éclats de rire de Mallory et de Darcy, aux craquements de la vieille demeure dont le bois ne cessait de travailler, aux pétarades des motos sur les petites routes tortueuses et couvertes de brunes. C'était le souvenir de la boue maculant les dalles de l'entrée, pierre lissée par le temps et les générations passée, c'était les traditions et cette fierté survivant comme une plante vivace survie à l'hiver en dépit de la modestie imposée par le peu de revenus et la famille trop étendue. C'était l'idée d'avoir un domaine, en dépit de tout, en dépit des vêtements rapiécés, c'était les chasses et la façon dont ils hurlaient à la lune, mêlant magie et folklore moldu, c'était ce sang taché qu'ils faisaient couler régulièrement en vivant trop vite, trop fort, trop impunément. C'était les histoires terrifiantes qui prenaient vie dans la forêt et les défis idiots, l'imprudence de cette époque, de cette jeunesse se muant petit à petit en une adolescence chaotique. C'était la constellation qu'ils formaient et les tempêtes qu'ils allaient devenir, impétueux comme le vent balayant les champs. C'était le chemin irrégulier jusqu'au portail et la flaque récurrente dans laquelle Kassidy avait poussé sa sœur une fois et dont elle se méfiait comme de la peste à présent, c'était l'eau du lavoir dans la cour qu'elle lui avait versée sur la tête pour le réveiller, vengeance glaciale mais mérité. C'était les cris des paternels, ces frères brusques, rustres, c'était l'alcool et la rancœur, la violence latente, c'était l'indignation qui suivait l'indifférence, s'embrasant sans raison véritable, juste pour réchauffer les âmes. C'était le gel s'accrochant aux fenêtres de la cuisine et les odeurs de nourriture tenant au cœur. C'était Darcy qui refusait de cuisiner, menaçant de cracher dans les casseroles, avant de partir bille en tête vers les bois pour braconner et c'était Mallory dont les mains tremblaient un peu dans ce genre de moment, quand bien même il jouait les grands, bravache, grande-gueule. C'était les jeux, les engueulades surtout. C'était un fouillis absolu, bazar dans la maison et bazar dans ses souvenirs. Des pièces allant ensemble comme les morceaux d'un plaid en patchwork jeté sur le canapé. C'était le calme avant que l'orage ne gronde dans la vallée, ce ramdam incroyable qu'ils avaient fait dans le silence d'un coin presque oublié d'Irlande. C'était le pire des augures, un équilibre à chambouler, c'était de quoi inviter le diable à tout dévaster.❝ Do you call yourself a fucking hurricane like me ? ❞2001 / 2002 & ANGLETERRELes feuilles commençaient à nouveau à roussir, emportées par l'été mourant, devenant alors un miroir pour le soleil dont les reflets oranges et rougeâtres baignaient la campagne. Un an plus tôt, les arbres changeant de parure et avançant inéluctablement vers un sommeil hivernal bordé de journées trop courtes et respirations hachées par le froid avaient été son seul repère, sa seule indication quant au passage du temps. On ne s'amusait pas à décliner le date et les dernière nouvelles à un captif tous les matins. Il avait passé presque trois mois, attaché, traîné à droite et à gauche comme un chien famélique qu'on tenait en laisse et auquel on filait des coups de pied lorsqu'il n'avançait pas assez vite. D'un coup de journal sur le nez – ou plutôt coup de poing, pour être honnête – on lui avait fait comprendre que montrer les dents était inutiles. Il avait eu l'impression que ses muscles s'atrophiaient, que son corps rendait les armes petit à petit, cabot qu'on se refusait de piquer parce qu'il pouvait encore être utile mais qu'on se contentait de laisser vivoter de peur qu'il se retourne et morde son nouveau maître. Ses nouveaux maîtres. Il y avait une certaine ironie dans sa capture, un karma cosmique, une justice magique incompréhensible. Le rafleur avait été raflé, arraché à ses collègues pendant une chasse. Il n'était pas certain d'être tombé dans un piège, c'était plus un concours de circonstances, une occasion se présentant. A ce jour il n'était toujours pas fichu de le dire. Il avait pourtant du mal à imaginer un fait exprès quelconque dans la situation pour la simple et bonne raison qu'ils n'avaient pas su quoi foutre de lui pendant les trois premiers mois de sa 'nouvelle vie'. Encaissant un frisson désagréable, maudissant l'hiver qui ne tarderait pas à revenir comme il avait pu jurer contre l'été tiédasse mais assez peu ragoutant qu'ils avaient essuyé, il fila un coup d'épaule pour remonter sa veste sur ses épaules, le vêtement étant sans doute un peu trop grand à présent et glissant sur lui. Son confort lui manquait. Il avait été maigre mais cela n'avait plus vraiment d'importance. Il aurait donné père et mère pour une douche chaude, un lit, revoir Spleen sans doute. Un goût désagréable lui passa dans la bouche alors qu'il songeait à la jeune femme, se demandant si elle était encore en vie. Être de ce côté de la barrière avait quelque peu changer sa vision des choses. Évidemment, il s'en défendait, affichant comme à son habitude un s'en-foutisme qui avait le don d'agacer les gens autour de lui, mais dire qu'il ne s'était pas inquiéter à chaque nouvelle atroce leur tombant dessus comme un couperet aurait été cruel. Plutôt crever que de l'afficher, cependant. Si elle était encore en sécurité – et par merlin, il l'espérait – c'était parce qu'elle n'était pas associée à lui, alors simplement penser à elle était surement la mettre en danger, presque autant que d'envisager d'aller la chercher. De toute façon, elle l'avait probablement oublié. Oublié jusqu'à son existence, jusqu'à son rire un peu trop adolescent, jusqu'à ses maladresses mal dissimulées. Oublié parce que pas si important que ça. « Haven't slept, princess ? You look fucking awful today... I mean, it's bad every day but... » siffla une voix sur sa gauche. Il avait machinalement avancé dans la planque, traversant en silence et sans dire bonjour à qui que ce soit, mais c'était sans compter sur Cooper, enflure en chef. Il avait été de ceux qui s'étaient empressés de le rouer de coups alors que Kid avait été à terre, enchainé, crachant des caillots de sang et ne pouvant plus inspirer profondément sans gémir comme un animal blessé. Aujourd'hui, il n'était qu'un moucheron revenant continuellement agacer le jeune irlandais. Il marchait à côté de lui, assez près pour se foutre en plein milieu de son passage, avançant à reculons pour observer sa 'victime'. L'espace d'un instant, Kid songea à la baguette planquée sous son t-shirt, coincée dans sa ceinture. Il ne savait pas encore exactement ce que valait cette arme, volée au débottée pour palier à l'exaspérante habitude qu'avaient les insurgés de récupérer la sienne lorsqu'ils estimaient qu'il n'allait pas en avoir besoin. Il pensait avoir fait ses preuves mais à l'évidence, personne ici ne lui faisait encore confiance. Soupirant d'un air blasé, il jeta un regard froid sur son interlocuteur et siffla : « Thank you for your daily updates on my looks, asshole. I know we don't have much mirrors around so it's kinda useful but to be honest it's still weird that you watch me all the time... » et d'une voix plus acide, il ajouta : « Must be my irresistible charm, who fucking knows. » et fronçant les sourcils, il accéléra le pas, espérant semer l'autre idiot quitte à lui envoyer un violent coup d'épaule pour le bourrer hors de son passage. Il devait se tenir tranquille, pourtant. Il devait encaisser, attendre que ça passe, parce qu'il avait trop longtemps fait son boulot pour qu'ici, on l'accueille à bras ouverts, surtout quand tous savaient très bien qu'il n'avait aucune envie d'être là – ce qu'aucun n'arrivait à comprendre c'était qu'au final, il n'avait pas forcément envie d'être ailleurs. Il comptait s'en débarasser et trouver quelque chose en manger mais comme toute bonne plaie, Cooper n'était pas facile à éloigner. De cette voix insupportable et nasillarde qui le caractérisait si bien, il demanda soudain : « I heard you call a name, last night. Darcy, was it ? Is that your tramp ? » et Kid du faire un effort pour ne pas s'arrêter subitement. Il s'était tendu, d'un coup, sa démarche se faisant plus lourde. Il s'était tendu des pieds à la tête, ses mains formant des poings serrés, blanchis par la pression. Il avait mentionné sa sœur, sa petite sœur qu'il n'avait pas vu depuis si longtemps qu'à présent, l'éclat impudent et insolent de son sourire n'était plus qu'un lointain souvenir. Ils avaient été collés à la hanche pendant si longtemps qu'il avait presque honte, lorsqu'il peinait à se rappeler des intonations de sa voix. Un nœud dans l'estomac, priant à quelconque entité pour que Mallory n'ait pas été assez con pour se la foutre à dos et la laisser livrée à elle-même, il rétorqua un simple « Shut up » à l'intention du rebelle du dimanche qui le provoquait. « What, you don't want to share ? Sure she's some lowlife skank if she was ever in your life... » persifla-t-il, attendant une réaction. S'il avait été raisonnable, Kid aurait pu ignorer. S'il avait été capable de se contrôler, Kid aurait pu passer son chemin. S'il avait un peu moins aimer les ennuis, Kid aurait pu faire comme s'il n'avait rien entendu. Kid n'était malheureusement rien de tout ça. Non. Kid était un chien fou démarrant au quart de tour et le quart de tour arriva bien vite. Un sursaut de rire, quelques mots marmonnés d'un ton inaudible et sa main fermée alla s'écraser contre la pommette de Cooper, de bon matin. L'instant d'après, il l'avait attrapé par le col, le poussant jusqu'à la première surface plane, le soulevant un peu, assez pour qu'il soit sur la pointe des pieds. Trop vite pour qu'il réagisse mais pas assez pour qu'il ne beugle pas comme une goule, attirant encore plus l'attention sur eux. « So much for keeping a low profile » balança le propriétaire des deux mains qui l'attrapèrent pour l'envoyer balader et alors qu'il se relevait et rajustait sa mise, Kid serra si fort les dents qu'il eut l'impression d'être sur le point de faire péter sa mâchoire. Cooper, au moins, ne souriait pas... Tout du moins il était difficile de voir ses dents à travers la fontaine de sang qui s'écoulait sporadiquement de son nez. Sûrement pas le moment de mentionner que c'était Darcy, justement, qui lui avait appris à frapper correctement, à ne pas rentrer le pouce dans son poing pour ne pas se faire mal. Merlin seul savait où la gamine avait pu apprendre ça, personne ne posait ce genre de question de toute façon, chez lui... - traduction des dialogues:
« T'as pas dormi, princesse ? T'as une sale gueule aujourd'hui... j'veux dire, t'as une sale gueule tous les jours mais là... » « Merci pour l'update quotidienne sur mon apparence, connard. Je sais qu'on a pas trop de miroir à disposition donc c'est presque utile mais pour être honnête, c'est quand même un peu flippant que tu me mates tout le temps... ça doit être mon charme irrésistible, qui sait. » « J't'ai entendu appeler un nom, la nuit dernière. C'était Darcy, n'est-ce pas ? C'est ta traînée ? » « La ferme » « Quoi, tu veux pas partager ? J'suis sûr que c'est une catin de bas-étage si elle était à proximité de toi... » « Heureusement que t'es pas censé te faire remarquer »
❝ Wish we could turn back time to the good old days when our momma sang us to sleep but now we're stressed out ❞Aout 1995 & Killarney « So, you're not going back, for real ? ». La lumière argentée traversant les feuillages effleurait assez le visage de Mallory pour que Kid puisse voir l'air concerné. Il avait su bien avant de recevoir la lettre qu'il s'était planté, mais un peu plus tôt dans la journée, il avait reçu une lettre de Poudlard indiquant qu'il avait échoué et qu'il pouvait revenir en Septembre s'il désirait améliorer ses résultats. Il n'y tenait pas. Il avait passé sept ans dans les couloirs austères, à s'essouffler tous les soirs pour remonter jusqu'à son dortoir, à observer ses camarades jouer au Quidditch sans pouvoir participer, à finir en retenue tous les quatre matins... Les bancs de bois n'étaient ni pour lui, ni pour son arrière-train. « Nah, if I were to go back I'd be in Darcy's year and there's not enough gold in the world to convince me to do that! » lança-t-il, souriant et regardant du coin de l'oeil la petite brune qui, perchée sur un rocher, buvait une bière moldue avec eux. C'était un rituel estival, profiter des soirées sans pluie pour sortir et partir dans les bois, traîner tous les trois. Ils avaient une flopée d'autres jeunes à inviter, cousins germains et amis de la famille, mais ils étaient bien tous les trois. Darcy, sa sœur, allait avoir dix-sept ans et Mallory quant à lui était plus âgé que Kid de seulement quelques mois, à croire que leurs pères, deux frères liés à la hanche mais se disputant constamment, s'étaient arrangés pour que la progéniture grandisse ensemble. « Shut up » rétorqua la jeune fille, attrapant un morceau de bois qu'elle jeta en direction de son ainé. Darcy était sauvage, impossible à canaliser et les deux garçons étaient sans doute à blâmer, quoi que cela faisait quelques années qu'elle les avait dépassé. Ils avaient beau se défendre, elle était plus solide et plus retorse qu'eux deux réunis... Non pas que Kid se montrait réellement immonde quand il était ici, au domaine. Evidemment, lui et Mallory finissaient souvent par se taper dessus, mais ça ne comptait pas vraiment. C'était juste la méthode que l'ancien Gryffondor avait trouvée pour empêcher son cousin de trop se prendre au sérieux. « What are you going to do ? » demanda ce dernier, visiblement décidé à être grave et pragmatique, ce soir. Hésitant un instant, Kid haussa les épaules et avala une longue gorgée de bière avant de répondre « I don't know. I can probably manage to find a job in London, I don't need a piece of paper to do magic, I wasn't planning on working in some fancy place that requires... » se faisant cependant bien vite couper la parole par Darcy. « A brain ? » demanda-t-elle, narquoise, déjà amusée, perchée sur son rocher. Elle avait l'art d'envoyer des vannes avec le sourire, semblant toujours très fière d'elle. « Gabh suas ort fhèin ! » rétorqua-t-il en Irlandais. Ils le parlaient tous les trois, par chauvinisme parental sous doute. Combien de fois s'étaient-ils plaints des leçons fastidieuses et compliquées, avant de réaliser que la majorité de britanniques à Poudlard signifiait qu'ils possédaient un langage secret pour communiquer entre eux. « Buailteoir feola ! » répondit-elle et il fit semblant de prendre un air offusqué alors qu'enfantine, elle lui tirait la langue. Mallory vraisemblablement agacé par l'échange, enchaîna simplement, force de l'habitude. « But England ? Really ? » demanda-t-il, dubitatif quant au choix évoqué un peu plus tôt et Kid se contenta d'articuler « Come on, Mal, it's not that bad... » pas certain d'être convaincu, ceci dit. C'était une histoire de famille, puis une histoire nationale, il n'y avait pas vraiment de secret là-dedans. Comme souvent, Mallory avait jeté un froid qui s'estompa lorsque, après avoir terminé sa bière, Kid suggéra simplement : « You could come with me and Darcy would join next year... ». Ils n'avaient jamais réellement été séparés et en dépit de ce qu'il disait, ne pas voir sa cadette pendant un an ne le réjouissait pas. Elle avait cette vilaine habitude de se foutre dans plus de situations épineuses que lui, ce qui n'était pas peu dire. D'une voix traînante, elle lui coupa l'herbe sous le pied lorsqu'elle lança : « Who said I would want to come with a Bod agus a Cùl Tóna ? » et son rire s'éleva sous les arbres, rapidement suivi par celui de Kid, qui s'était levé pour aller la pousser et emmêler ses cheveux noirs, si sombres qu'on les voyait à peine dans la nuit. Ils chahutèrent comme ça un moment avant qu'une voix ne s'élève, plus haut sur le domaine, sans doute à la lisière des pâturages. « Kassidy, Mallory, Darcy ? A fháil thar anseo ! » appela la voix et aussitôt, les trois se redressèrent un peu. La tante de Kid et Darcy, mère de leur cousin, n'était pas vraiment le genre de femme qu'on faisait attendre et s'ils ne répondaient pas, elle viendrait les chercher. « Let's go, she's gonna start looking for us and I don't want her to know where we hide the beers » siffla l'adolescente, sautant de son perchoir et passant une main sur ses fesses pour essuyer la poussière, déjà pratiquement en marche. Jetant un regard au coin de forêt où il avait si souvent traîné, Kid fila un petit coup de pied dans une bouteille de bière abandonnée, soupirant et abandonnant sa planque d'enfance. Déglutissant, il chassa la mélancolie d'un coup d'épaule savamment envoyé dans les côtes de son cousin, qu'il chercha à plaquer dans l'herbe, ne serait-ce que pour l'entendre râler. L'entendre râler une dernière fois avant de partir pour Londres pour y faire Merlin sait-quoi. - traduction des dialogues:
« Donc t'y retournes pas, pour de vrai ? » « Nan, si je devais y retourner, je me retrouverais dans la même année que Darcy et il n'y a pas assez d'or au monde pour me convaincre de faire ça ! » « La ferme » « Tu vas faire quoi ? » « J'sais pas. J'peux sûrement me débrouiller pour trouver du boulot à Londres. J'ai pas besoin d'un morceau de papier pour faire de la magie. J'avais pas l'intention de travailler dans un endroit huppé nécessitant un... » « Un cerveau ? » « Va te faire foutre » « Branleur » « Mais en Angleterre, vraiment ? » « Allez, Mal, c'est pas si horrible que ça... » « Tu pourrais venir, Darcy nous rejoindrait l'année prochaine » « Qui a dit que j'allais vouloir suivre un idiot et un connard ? » « Kassidy, Mallory, Darcy ? Venez par ici ! » « Allons-y, elle va venir nous chercher et je ne veux pas qu'elle trouve l'endroit où on cache la bière »
down to absolute zero so scatter all my ashes when I'm dead and shatter every legend in my head.❝ tell me pretty lies, look me in the face, tell me that you love me, even if it's fake cause I don't fucking care. ❞ FEVRIER 2001 & LONDRES « If you set my flat on fire, I swear on Merlin I'll kill you ». L'index couvert de cire, sa baguette dans l'autre main, il releva le nez et observa la brune qui, un peu plus loin, semblait hanter l'espace, sa silhouette bougeant avec la lumière des bougies. Installé entre la table basse et le canapé abîmé et affaissé, Kid n'avait pu s'empêcher de jouer avec le feu – littéralement – une fois son énième verre terminé. « Chill » souffla-t-il, balayant les menaces d'un revers de main « plus it's not like there anything worth saving in that dump of yours ». Il avait un sourire narquois peint sur les lèvres, attendant qu'elle prenne la mouche, mentionne qu'elle valait la peine d'être sauvée, tirée des flammes le cas échéant... Mais à vrai dire, il savait très bien qu'elle ne dirait rien, se contentant sans doute de cracher dans son verre pour se venger à la première occasion. C'était souvent comme ça. Il avait un appartement où s'effondrer mais venait souvent chez elle, il traînait la nuit, dans son bordel, dans ses affaires, dans son odeur. Il rentrait d'une mission ou d'un repérage, cassé et crasseux, parfois ensanglanté et la regardait se préparer, puis partir, attendant qu'elle revienne... S'assurant qu'elle revienne, à vrai dire. Elle, Spleen – c'était du moins le nom qu'elle utilisait avec lui mais il la soupçonnait de mentir – travaillait d'une façon peu orthodoxe, quand bien même nombreux disaient qu'elle exerçait le plus vieux métier du monde. Sans embellir, sans fioriture, elle vendait son corps au plus offrant, pour une heure, pour une nuit et tombait parfois sur des brutes. Elle était capable de se défendre elle même, ceci dit, alors Kid faisait semblant de ne pas vouloir déboîter quelques mâchoires. Il faisait très bien semblant, depuis le temps et avec elle en particulier, quand il savait pourtant qu'elle était sûrement la seule à ne pas le juger pour ses travers. Il n'était pas jaloux, parce qu'elle n'était pas à lui. Pas tout le temps, en tout cas. Il arrivait qu'ils se trouvent, entre les draps froissés du petit lit sous la lucarne, avant qu'il ne décampe, n'ayant jamais vraiment su gérer les lendemains, pas plus qu'elle en tout cas. Il cachait sa maladresse derrière un détachement absolu et elle, elle ne s'en plaignait pas, peut-être contente au fond d'avoir dans les pattes quelqu'un qui ne cherchait pas à la contrôler. « Don't you have somewhere to be ? » demanda-t-elle en revenant vers le centre du petit appartement, s'installant en tailleur sur le canapé, son pull trop large tombant de son épaule. Elle était frêle, déguisement brillant cachant ses fureurs, ses tempêtes. Brune comme la nuit où elle évoluait, secrète comme les relations qu'elle pouvait entretenir. « Don't you ? » répondit-il, s'étonnant presque de ne pas la savoir dehors. « Aren't you like, whoring around ? » et aussitôt elle lui flanqua un coup vif derrière la tête, sifflant d'une voix sèche : « who said I'm not on a job right now ? » et le jeune homme se renfrogna, laissant filer un bruit à mi-chemin entre le rire et le grognement. Il n'avait jamais payé Spleen, il l'avait rencontrée dans un bar, un soir, en rentrant d'une rafle réussi et elle avait célébré avec eux la liesse déplacée qui allait avec l'idée. Il n'avait jamais payé Spleen et savait qu'elle ne ramenait pas ses clients ici, trop occupée à prendre les traits d'une autre et à s'apprêter pour pouvoir fréquenter l’Élite, privilégiés dont elle et Kid ne faisaient résolument pas partie. « Has it ever occured to you that working on a schedule might make it a little too easy for them to move as they please ? ». Elle était décidée à l'agacer, c'était une soirée comme ça, une soirée où elle allait le pousser jusqu'à ce qu'il craque et une soirée où il allait râler en balançant qu'il était trop fatigué pour ce genre de connerie, parce qu'il l'était. Il avait passé la journée à courir sous les ordres de Reaghan, baguette à la main, enchaînant des heures et des heures de battue. De la chasse à l'homme. « Did it ever occured to you that maybe you don't have a clue about what I'm doing, cause, you know, state secret and all that ? » rétorqua-t-il, se tournant un peu vers elle, juste à temps pour l'entendre rire, un rire moqueur et légèrement acide. « State secret. You think you're some kind of spy, don't you ? » lança-t-elle, entre deux sursauts amusés et aussitôt il se redressa un peu, l'attrapant par les chevilles pour la faire glisser dans le canapé tandis qu'il finissait à genoux sur le parquet. D'une voix presque menaçante, rauque il souffla en s'approchant : « Maybe I am » et à nouveau, l'air insolent vint tordre ses traits, comme elle changeait les siens pour ses clients. Il aimait la regarder se préparer, peut-être même plus qu'il aimait la toucher. Par-dessus tout, il aimait la voir redevenir Spleen, quand elle laissait tomber son masque, se contentant de ce qu'elle voulait bien lui montrer. La brune un peu frêle avec son chignon chaotique et ses mains recouvertes par les manches du pull trop grand. Remontant ses mains pour la chatouiller, glissant sous la vêtement et cherchant la peau tiède, les quelques cicatrices devenues familières, l'odeur singulière. « Maybe I've been waiting to snatch you, you're trouble and we both know it » murmura-t-il, sautant un peu et finissant au-dessus du corps de la brune pour la coincer entre ses jambes et continuer à l'emmerder, ses phalanges rugueuses et tâchées de cire s'occupant de retirer le pullover, manquant de l'envoyer dans les flammes en le faisant voler par-dessus la table basse... - traduction des dialogues:
« Si tu fous le feu à mon appart, je jure sur merlin que j'te tue » « Du calme, et puis c'est pas comme s'il y a avait quoi que ce soit de valeur dans ton taudis » « t'es pas attendu quelque part ? » « Et toi ? T'as pas à faire la pute ? » « Qui a dit que j'étais pas en train de bosser là ? » « Ca t'a jamais effleuré qu'avoir un emploi du temps prévisible leur facilite la tâche ? » « Ca t'a jamais effleuré l'esprit que t'as aucune idée de ce que je fais parce que, tu sais, secret d'état, tout ça » « Secret d'état, tu t'prends pour un espion ou quoi ? » « J'en suis peut-être un, qui sait » « Peut être que j'attends pour te rafler, t'es de la mauvaise herbe et on l'sait tous les deux. »
❝ I'll be good, I'll be good for all of the times that I never could ❞Halloween 2001 & Labyrinthe Là où l'ordre avait du mal à s'installer, le chaos avait le don de prendre le dessus à une vitesse hallucinante. Il ne fallait qu'un claquement de doigts, qu'une seconde d'inattention pour que se répande une odeur métallique, celle du sang, qu'une étincelle pour que les brasiers prennent et laissent derrière eux une traînée carbonisée. Comme les vagues essuyant les côtes, l'anarchie soudaine ne laissait rien sur son passage, en dehors d'un fracas monstrueux. Le bruit ici était presque insoutenable. On lui avait juré, gamin, que contrairement aux armes à feu, la magie n'avait pas d'odeur mais Kid était persuadé de pouvoir sentir les résidus de tous les sortilèges qui s'échangeaient encore, parfum de poudre nauséabond, témoin de destruction et d'ennuis qui n'avaient pas terminé de se manifester. Le souffle court, le cœur battant à tout rompre et lui donnant à vrai dire l'impression d'avoir perdu quelques décibels d'audition tant le sang pulsant à ses tempes tambourinait, il regarda autour de lui avant d'essuyer son visage d'un revers de manche. Sur le tissu sombre, il ne pu réellement discerner la couleur du liquide poisseux qu'il récolta mais il ne lui fallut qu'une seconde pour comprendre que c'était de l'hémoglobine – de là à savoir s'il en était le propriétaire ou si le liquide carmin venait de quelqu'un d'autre, il y avait un monde cependant. A mi-mots, il jura, faisant volte-face pour surveiller ses arrières et se décida finalement à bouger, habité par le sentiment que rester trop longtemps au même endroit n'était pas vraiment une bonne idée. Déformation professionnelle, peut-être. A défaut d'avoir pu rester rafleur, il en gardait les enseignements, sa captivité n'ayant pas encore supplanté son passé. Il n'était pas seul, il y avait à ses côtés un petit éclair roux, beaucoup trop jeune sans doute pour se trouver ici. Son visage ne lui était pas familier mais à vrai dire, il avait décidé de suivre la gamine principalement parce qu'elle cherchait à vouloir sortir de ce carnage et que l'instinct de survie était une raison suffisante pour faire momentanément équipe. Il n'avait pas la moindre idée de son nom, de son identité, tout ce qu'il savait c'était qu'à présent qu'ils bougeaient à nouveau, ils courraient dans la même direction et ne comptaient pas s'arrêter. C'était sans compter sur ceux qui faisaient leur boulot. Ceux qui faisaient son ancien boulot, même. Quelques voix un peu trop familière pour qu'il ne se sente pas soulagé, l'espace d'une seconde, s'élevèrent non loin et avant qu'ils ne puissent réagir et changer de trajectoire, ils se retrouvèrent face à des rafleurs, qui n'avaient jamais été dans l'équipe de Kid mais dont il aurait pu replacer les noms s'il avait fait en sorte de se concentrer. Pas le temps, pourtant. Regardant la gamine, il put voir qu'elle n'avait pas de baguette mais qu'elle n'avait pourtant pas l'intention de se laisser faire, quelque part entre folie suicidaire et envie de vivre. Étrangement, il pouvait comprendre, comme il pouvait saisir l'urgence furieuse émanant d'elle, cette panique qui se voulait efficace et qui risquait à vrai dire de l'être. « We're so fucked » souffla-t-il, pourtant, pessimiste jusqu'au bout, hésitant un instant à se saisir de son poignet pour la cacher derrière lui – pas assez altruiste pour ça – et réfléchissant à la place devant lui, baguette à la jugulaire, se demandant s'il pourrait s'en tirer ainsi. Il n'avait trahi personne, lui, on ne lui avait pas demandé son avis en le faisant prisonnier, assurément quelqu'un finirait par décider qu'on pouvait lui pardonner... Il jeta un coup d'oeil rapide à la petite. Ses tâches de rousseur ressortait, posées sur le rouge de ses joues. Il n'arrivait pas à lui foutre un âge, mais elle ne pouvait pas être plus vieille que lui lorsqu'il avait quitté Poudlard. « Goddamnit » siffla-t-il, pour lui, se mettant en garde, maudissant cette allégeance subite, maudissant la gamine, maudissant le bordel derrière eux, devant eux, partout autour d'eux. Ils n'avaient pas jeté 10 sorts que les choses empirèrent, là où Kid aurait considéré cette panade comme déjà suffisamment catastrophique – après tout, être pris entre deux feux avec une gosse sur les bras, ça ne devait pas être suffisant, sa guigne nécessitait de vraies emmerdes, comme un collabo véhément venant attraper la petite rousse, décidé à la ramener là où elle se devait d'être. Paniquée, sans arme, il n'était pas difficile de deviner que sa place était sans doute sous l'oeil possessif d'un membre de la bonne société sorcière, ceux qui pouvaient se payer des esclaves. Resserrant sa baguette devenue étrangère, de n'avoir pas été utilisée pendant plusieurs mois – on venait de la lui rendre, trop aimable de la part des insurgés qui l'avaient jeté dans la gueule du loup, un vrai geste humain – il avala difficilement sa salive et d'un revers de main, il envoya valser un des assaillants, le sortilège heurtant sa cage thoracique de plein fouet, quand bien même il s'avéra moins puissant que prévu. Ce n'était pas vraiment le moment d'être rouillé, pourtant.
Il haletait, un genou à terre, entouré de deux anciens collègues. Deux collègues qu'il venait de tuer, parce que c'était lui ou eux, parce qu'il avait choisi de défendre la gosse, la surveillant du coin de l'oeil tout en cherchant à sauver sa propre peau. Il n'avait pas fallu longtemps pour que les deux rafleurs s'occupant de lui comprennent qu'il était à descendre et cette fougue qu'il avait vu dans leurs iris l'avait motivé, plus que n'importe quelle prime. Lui ou eux, aussi simple que ça. Prenant une seconde avant de se relever, il chercha la rouquine du regard. Il ne s'était déroulé qu'une minute, à peine, mais Kid avait l'impression d'avoir traversé la guerre de Cent Ans. Il ne s'était déroulé qu'une minute, assurément elle ne pouvait pas déjà être morte. Balayant les alentours il tomba finalement sur elle, écarquillant les yeux. A califourchon sur son assaillant, la gamine sans baguette s'était trouvée une arme et elle cognait, cognait de toutes ses forces, poussée par une rage, un énome rush d'adrénaline sans doute. Tenant fermement une pierre presque aussi grosse que son crâne, elle abattait l'objet contondant, encore et encore, jusqu'à ce que le crane s'affaisse dans un craquement immonde qui pourtant ne l'arrêta pas. Elle tapait, tapait, y laissant son souffle et sa santé, folle de rage, inconsciente presque, enfonçant la tête de l'homme qui avait osé la toucher. Voyant qu'elle continuait, perdue dans un état proche de la transe, il se releva, titubant un peu et en trébuchant, il alla l'attraper à la taille, soulevant son poids plume pour l'éloigner du cadavre encore chaud. « Alright, alright, calm down, he's dead now, he's... » commença-t-il à murmurer, la faisant reculer et observant l'homme qu'elle avait défiguré. Une seconde plus tard, la gamine se retourna entre ses bras, prête à lui faire subir le même sort et lui filant un coup qu'il n'esquiva qu'à moitié. « Son of a bitch » cracha-t-il, attrapant son bras et lui faisant lâcher la pierre. Dans la foulée, elle dut revenir à ses sens, partiellement du moins, se laissant submerger par la panique et elle laissa passer entre ses lèvres un filet de bile qui vint s'ajouter au sang sur sa veste. Levant les yeux au ciel et retenant un sursaut dégouté alors que l'odeur nauséabonde de vomi arrivait à ses narines, il marmonna un : « Great », cynique et blasé, prêt à la tenir le temps qu'elle vide ses tripes, de préférence ailleurs que sur lui. Il n'en fut rien, cependant et bientôt, il se retrouva avec un poids mort entre les mains, la môme venant de perdre connaissance. « Really ? » lâcha-t-il, question rhétorique qui alla se perdre dans les alentours tandis qu'il rajustait sa prise sur elle. Il allait devoir la porter, en plus du reste. Foutu chaos, foutue guerre. Qu'ils aillent tous au diable. Alors qu'il la balançait sur son épaule pour pouvoir utiliser sa baguette, une voix attira son attention, un distinct : « Over there, I can see something » indiquant qu'ils n'étaient pas seuls, que ce n'était pas terminé, loin de là même, s'il ne se bougeait pas rapidement. Sur un énième « Fuck », mot trop prononcé depuis le début du carnage, il serra sa baguette, attrapa celle de l'assaillant neutralisé brutalement et sans plus de précaution, il transplana avec la merdeuse inconsciente qui lui avait dégueulé dessus.
« Do you want to be told when she wakes up ? » demanda l'insurgée qui avait récupéré la rousse. Elle avait un visage doux, la môme, quand elle n'était pas furibonde à défoncer un crâne à coup de pierre, quand elle ne crachait pas ses entrailles sur lui. Il haussa les épaules, pourtant, répondant simplement, détaché : « I couldn't care less, to be honest » et déjà, il reculait, s'éloignant, songeant à la baguette subtilisée sur le défunt, celle qu'il lui restait après que les rebelles se soient empressés de récupérer la sienne, achetée chez Ollivander des années plus tôt. Sans un regard en arrière, se jurant de ne pas s'inquiéter du sort de la petite, il fit volte-face et s'éloigna alors, pas assez rapide pour ne pas entendre, cependant, qu'on parlait de lui. D'une voix moqueuse, un autre insurgé qui se faisait soigner dans ce calme étrange, irréel après ce qu'ils venaient de traverser, annonça à son camarade : « That poor idiot made sure he would never be able to go back, he locked himself with us » et Kid grimaça, conscient qu'il avait sans doute raison. On avait du le voir, la nouvelle tournerait vite. Il n'était plus porté disparu, il était simplement traître et donc, il était à abattre dès que possible. Fantastique.- traduction des dialogues:
« On est tellement foutus » « Bordel de merde » « Okay, okay, du calme, il est mort maintenant, il est... putain de merde » « Génial » « Vraiment ? » « Par là, je vois quelque chose » « Putain » « Tu veux être tenu au courant, quand elle se réveillera ? » « J'en ai rien à faire, honnêtement » « Ce pauvre idiot s'est assuré qu'il ne pourra jamais retourné là-bas, il s'est coincé tout seul avec nous... »
Dernière édition par 'Kid' T. O'Faoláin le Mer 31 Aoû 2016 - 15:14, édité 14 fois |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy | PREUMS D'ABORD edit; hey love j'édite à 4h qqch du mat avec 2kg de fatigue dans chaque bras donc ça ressemblera pas à grand-chose, mais j'pouvais quand même pas t'épargner un mini-para d'inutilités pour fêter l'arriver du Kid ? 3 comptes, tu t'laisses contaminer par les guedins du coin, c'est boooon ça j'ai hâte de voir le Kid en action en tout cas surtout qu'pour le peu -tousse- que tu nous en ais dit, il s'annonce prometteur le bougre REBIENVENUE ET BON COURAGE POUR LA FICHE, j't'épargne le reste du blabla habituel parce que c'pas comme si t'étais chez toi mais... un peu quoi ps; tapé à 4h du mat mais envoyé à 8h, tranquille, vu qu'j'ai joyeusement roupillé dessus
Dernière édition par Draco Malfoy le Ven 4 Sep 2015 - 11:25, édité 2 fois |
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| Rebienvenue !!! Avec un insurgé en plus. Bon plan. Bon courage pour cette nouvelle fiche !!!
Dernière édition par Ilario E. Leonelli le Ven 4 Sep 2015 - 8:33, édité 1 fois |
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HERO • we saved the world 'Kid' T. O'Faoláin ‹ disponibilité : dispo as fuck
‹ inscription : 04/09/2015
‹ messages : 2131
‹ crédits : shiranui
‹ dialogues : 'firebrick' / #B22222
‹ âge : 25
‹ occupation : chasseur de prime, ancien rafleur du gouvernement devenu insurgé contre son gré et aujourd'hui occupé à traquer des criminels de guerre.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1989 et 1996.
‹ baguette : est en aubépine et contient un cheveu de vélane.
‹ gallions (ʛ) : 5969
‹ réputation : j'étais un chien fou dont il fallait se méfier mais que j'ai trouvé ma place, trouvé des gens avec qui travailler, avec qui être utile.
‹ particularité : particulièrement doué pour m'attirer des ennuis.
‹ faits : je suis sarcastique et insolent, que je démarre au quart de tour, que j'ai tendance à utiliser mes poings plutôt que ma baguette... mais il faut aussi savoir que je suis extrêmement loyal et qu'en dépit de ma tête brûlée, je ne laisse personne derrière.
‹ résidence : Après l'asile des aliénés, la planque des terroristes belliqueux et Poudlard, je suis de retour dans un appartement pas très reluisant du chemin de Traverse que j'occupe avec ma petit soeur Darcy, Blaise & Wendy.
‹ patronus : un rottweiler
‹ épouvantard : un fantôme.
‹ risèd : quelqu'un qui râle d'avoir été réveillée, perdue dans les draps défaits d'un lit baigné de soleil, un dimanche matin. Quelqu'un qui râle parce que "merde, pourquoi tu dois bosser le dimanche ? Putain ils se pensent tout permis ces aurors".
| DRACO : toujours preums dans le dedans de mon coeur TMTC
ILARIO : merci |
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| Bon courage avec cette nouvelle fiche! Ce perso a déjà l'air très approfondi. Je m'attache aux causes perdues, c'est pas cool de m'en mettre une sous les yeux comme ça! |
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HERO • we saved the world June Winchester | AH MAIIIIS KIIIIIIIID J'ai trop hâte de rp avec lui sérieusement Bon courage pour cette nouvelle fiche, tu vas être canon en mec |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10436
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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Dernière édition par Luna Lovegood le Ven 4 Sep 2015 - 10:01, édité 1 fois |
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