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sujet; This is hell, honey ! — GUENATRIX
MessageSujet: This is hell, honey ! — GUENATRIX   This is hell, honey ! — GUENATRIX EmptyMer 20 Jan 2016 - 16:09

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This is hell, honey.
gwen & bellatrix
On voyait à ses traits lourds que Bellatrix n’avait pas beaucoup dormi. Encapuchonnée dans une cape humide, son arrivée au quartier général des partisans de Lord Voldemort fut remarquée. Sans doute avait-elle un peu trop arrosé une soirée la veille, ou s’était-elle réveillée trop près d’une bouteille de whisky pur-feu… Son parfum d’alcool rance embaumait son haleine de matin difficile. La raison avait été un repas organisé par Augustus Rookwood, en souvenir du bon vieux temps, vraies retrouvailles entre les deux comparses d’autrefois. Poudlard et la maison Serpentard, ces années-là, étaient à jamais marquées par ce duo de tortionnaires fous. Consommant à tout va, leurs corps ne possédaient plus la fringance d’autrefois. Hoquetant un air lourd et aigre dans sa gorge, la sorcière descendait les marches taillés dans la montagne qui menaient à la salle des Adhérents. C’était un immense hall de pierre, humide, et orné des mêmes coquetteries que la Chambre des Secrets, sauf peut-être du serpent géant. L’odeur de moisissure et d’humidité ne pouvait échappé à celles et ceux qui y mettaient les pieds la première fois. Se massant les tempes impatiemment, l’épouse Lestrange s’était assise avec la volonté farouche de ne rien écouter, de ne rien dire, et de faire profiter tout le monde de sa mauvaise humeur et de ses grognements.

La réunion s’éternisait. Au bout de la table, présidant l’assemblée, Bellatrix Lestrange semblait animée d’un ennui profond. On listait pour elle les nouveaux groupes de jeunes adhérents ainsi que celles et ceux qui bénéficiaient des formations de leurs ainés. Si elle avait le projet de reprendre sous son aile Astoria Greengrass, la dame en noir ne pouvait s’empêcher de songer à ceux qu’elle avait formé avait succès. Draco Malfoy, Aramis Lestrange et maintenant Caleb Selwyn se trouvait être ses enfants de substitution, ceux pour qui elle s’impliquait avec le sentiment de bâtir quelque chose pour le Maitre.  «... et Bellatrix Lestrange, à son initiative, s’occupe donc de la poursuite de la formation du second fils Selwyn... » Elle avait relevé la tête puis avait balayé l’information d’un revers de la main. La sorcière cinquantenaire se réinstalla entre ses bras croisés pour s’occuper davantage de son sommeil que des jeunes adhérents. La seule personne en présence qui demeurait une figure notable était Guenièvre Lestrange, la nièce de Bella. Il s’agissait d’une fille discrète, une héritière parmi d’autre, rien de très important pour une personne encore sujette aux brumes de l’ivresse. Peut-être était-elle liée à Caleb de près ou de loin… A la vérité, elle l’était mais Bellatrix savait à peine où elle se trouvait. Alors songer à ses stratégies familiales tordues, cela lui donnait un mal de crâne abominable.

Cette petite assemblée de minable petits pisse-froid lui arracha un rire nerveux qui précipita son collègue à mettre fin aux discussions concernant les missions prochaines, la Marque, le Maitre, et tout les trucs inutiles qui vous faisaient préférer les muets aux aspirants mielleux et bavards. La nausée, c’était le résultat de ces visages enjoués, boursoufflés par leur arrogance et la richesse de leurs parents. Sérieusement, ne pouvait-on pas la laisser décuver tranquillement alors qu’elle se curait désormais la dent à l’aide de son petit-doigt, à demi affalée sur une table austère et désertée.
electric bird.

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Les réunions entre mangemorts confirmés, jeunes mangemorts et adhérents n’étaient pas mes moments préférés. Au moins lors de celle-ci le Lord n’avait pas pris la peine de se montrer, un soulagement en ce qui me concernait. Même si je ne regrettais pas mon choix, il fallait avouer que le voir le moins possible était une aubaine. La présence de ma tante et d’autres mangemorts aux talents certains en légilimencie rendait déjà ma tâche compliquée, inutile d’en ajouter davantage. Mais j’étais ponctuelle, ne montrant ni trop d’implication, ni pas assez. J’étais une adhérente parmi d’autre effectuant les missions qui m’incombait sans un entrain flagrant mais sans rechigner non plus. Severus m’avait appris à ne pas prendre trop de risque, paraitre investie juste comme il le fallait. Ma présence n’était pas plus remarquée que celle des autres. Contrairement à l’arrivée aussi visible, qu’audible et odorante de ma tante. J’ignorais ce qu’elle avait bien pu faire de sa soirée, je savais en revanche qu’elle s’était « baladée » fièrement sur le marché de noël en plein cœur du Londres sorcier durant la journée. Rencontrant à cette occasion mon fiancé qu’elle avait blessé en lui serrant la main alors que la sienne était déjà couverte de verre. Autant préciser tout de suite que je n’avais que moyennement apprécié cette rencontre, tout comme ce qu’elle avait entrainé, à savoir Caleb entre ses mains pour lui enseigner l’art d’être un bon mangemort selon Bellatrix Lestrange. Elle avait déjà « enseigné » à Aramis et Draco et voilà qu’elle jetait son dévolu sur Caleb. Non, je ne prenais pas ces « cours » comme une chance, une grande faveur, je ne l’avais pas vu ainsi pour Aramis et Draco non plus. Au contraire, cela m’inquiétait plus que d’habitude même s’il était clair que ça n’était ni le lieu ni le moment de s’en préoccuper.  D’ailleurs, j’écoutais attentivement ce qui était en train de se dire. Des groupes qui se formaient, des duos maîtres/élèves qui ne me concernaient pas. Je n’avais pas réellement de mentor à proprement parlé, on m’envoyait sur des missions lorsqu’on se souvenait de ma présence, pareil pour les entrainements et cela me convenait parfaitement. Tout le monde quitta la pièce en rang dispersé, les nouveaux avaient été plutôt prompt à quitter cet espace nauséabond et confiné alors que les plus anciens prenaient un malin plaisir à rester le plus longtemps possible en présence de leurs aînés, comme si cela leur conférait une dose de pouvoir supplémentaire, ridicule. Peut-être était-ce à force d’être entourée de ma propre famille, plutôt bien placée dans la chaîne alimentaire du Lord, qui me rendait blasée de toutes ces courbettes néanmoins je ne restais jamais plus que de raison dans cet endroit. Mais aujourd’hui je devais aborder Bellatrix. J’avais rapidement retrouvé une pièce annexe ou je croisais deux connaissances que je saluais fort poliment et avec qui j’échangeais quelques banalités avant d’attraper la théière et d’en servir une tasse. Je retournais dans la salle de réunion ou il ne restait que trois « survivants » dont ma tante en train de se curer les dents ! La class incarnée. Je m’approchais d’elle et déposais la tasse de thé encore fumante sur la table ainsi qu’une fiole de couleur violette. Le tout sans faire de bruits trop « direct » comme de les cogner violemment sur la table. J’ai pensé qu’un peu de thé vous ferait du bien, ainsi qu’un… tonique ?   Annonçais-je d’une voix douce en montrant la fiole anti gueule de bois que j’avais souvent avec moi le matin –question d’habitude chez les jeunes- comme d’autres potions de soins –question d’habitude quand on avait grandi aux côté de deux potionnistes de génie- . Pas de « comment allez-vous ? » ou de « je ne vous dérange pas ? », inutile à mes yeux quand on s’adressait à Bellatrix Lestrange, plus encore quand celle-ci semblait encore imbibé d’alcool. Aussi avais-je pensé –peut-être à tort- qu’il valait mieux y aller directement lui proposant d’améliorer « légèrement » sa situation actuelle.
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Bla bla bla. Voilà ce que j’entendais sortir de la bouche de cette petite idiote de Guenièvre. Pouvait-on revenir seulement à la fillette silencieuse et discrète plutôt qu’à cette mêle-tout impuissante ? La même faiblesse que son paternel dans le regard, le même relent d’Elena dans la façon de se comporter. Je détestais cet air de ne pas y toucher. Après tout, c’était bien là le problème de cette génération. Mon Maitre, mon cruel et passionnant Maitre, avait autant de place dans leur cœur qu’un moldu dans mon arbre généalogique. Seul le pouvoir, l’impression d’être utile, animait leur pureté décadente et nécrosée. Aucun sacrifice, même le moins couteux, de la part de ces… Enfants ? Exactement ! Ces enfants méprisables et parfumés. Leurs parents étaient trop doux avec eux comme l’avait été mon père envers Cissy.

Pauvre Cissy, reclue en prisonnière, trop faible pour résister, pas assez assoiffée de servir le Seigneur des Ténèbres, elle qui méritait bien plus que d’autres de marcher à nos côtés. Ma narine renifla de dédain devant des volutes de thé. Sérieusement ? Gamine insolente qui dérangeait donc sa tante pour une vulgaire tasse de thé… Je ne pouvais  pas me permettre de la saisir la gorge pour l’étouffer avec sa potion misérable et mauve. Too girly aunty ! Pfff, stupide gosse. Tu croyais vraiment que j’eusse besoin de ta pitié ? Augustus Rookwood, mon sanguinaire ami, ne m’offrait pas de whisky un soir pour qu’une poupée de chiffon vienne tenter de me guérir au petit matin. D’ailleurs quelle heure était-il ? Avais-je donc une tête à avaler de l’eau chaude et ton poison ? Mon regard se fit sans doute méfiant. Tonique ? Elle me prenait donc pour une vieille sorcière aussi molle qu’une Weasley ? Avais-je donc l’air d’une grosse dinde à tâche de rousseur ? Néanmoins, tu avais de la chance, espèce de garce. Je détestais ton paternel. Je le détestais tant que je ne voyais aucun inconvénient à t’adresser un petit sourire en coin. Je rinçai mon petit doigt curatif dans le liquide bouillant. Oui, c’était un peu douloureux mais rien comparé aux foudres de Vous-Savez-Qui.

Le fait d’avoir épousé Rodolphus m’avait sans doute condamnée à la médiocrité de ce que produisait la maison Lestrange. Guenièvre miaulait toujours comme un chaton à moitié mangé par des veracrasses. Ce son me faisait plus mal au crâne qu’un troupeau de centaures au galop. Mord sur ta joue de tes dents gâtées Bellatrix, tu n’avais pas vraiment le choix si tu souhaitais paraître aimable. Aimable, la bonne blague, tout le monde me détestait ici. La jalousie demeurait leur raison de me considérer comme une folle à lier. Mais le Maitre me confiait tout, le Maitre avait confiance en moi, le Maitre savait qui lui était entièrement dévoué depuis son ascension… Ca les rendait malade ces pauvres sorciers de foire. Quel beau tatouage avaient-ils sur le bras ! Et il bouge ! Laissez-moi rire… « Merci ma douce ». Ok, ces mots sonnèrent étrangement pour moi aussi. L’hypocrisie semblait suffisamment convaincante. Après tout, je sentais suffisamment l’alcool rance pour qu’on m’épargna un jugement sur l’affreux rictus qui foudroya mes lèvres.

J’avalai non sans avoir renifler auparavant le breuvage de Madame Géniale Lestrange. Pas de venin de je ne sais quoi ou de filtre suspect dans le liquide girly. On ne savait trop à quoi s’attendre concernant la fille prodige, si douce, si prévenante… si frotte-manche ! Son soigneux petit Selwyn se trouvait dans mes serres redoutables et il n’y avait pas de quoi déranger un Légilimens pour deviner que ça la dérangeait. Tout ce que je décidais pour cette famille dérangeait. Autant dire que ce qui était convenable au service du Seigneur des Ténèbres dérangeait ces pauvres petits gens fragiles, assoiffés de pouvoir et sans volonté de se saigner pour l’avoir. Sans doute devrais-je envoyer Caleb tuer quelques moldus… On verrait ça plus tard. La curiosité s’imposait lorsque, l’esprit retrouvé, je me penchais vers ma chère nièce pour lui souffler d’une haleine fétide : « Qu’est ce que tu me veux Cedrella ? »
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Plus j’approchais plus l’odeur de l’alcool se répandait. J’en aurais presque eu des hauts de cœur si mon estomac n’était pas si contracté à la simple idée de se rapprocher de Bellatrix Lestrange. J’en oubliais presque pourquoi je me montrais courtoise avec elle et surtout pourquoi je l’approchais. D’habitude je me tenais bien à l’écart de cette femme, une question de sureté, de survie même, mais j’avais fait l’autruche trop longtemps. Elle s’était approchée de trop près d’Aramis, de Draco et maintenant de Caleb. Ses idées, le moindre de ses gestes transpirait la cruauté, toutes ces actions inspirait l’effroi et ça n’était rien en comparaison de la folie qu’on pouvait lire dans son regard. Bellatrix Lestrange n’avait plus grand-chose d’humain. Je devais éloigner de moi toutes ces sombres et sordides pensées. Elle ne devait lire en moi que la crainte. Sentiment naturel en sa présence lorsqu’on était doté d’un instinct de survie primaire. Inspirer, expirer. Respirer normalement après avoir cloisonné tous les souvenirs dangereux, les pensées tendancieuses, ne laisser que ce qu’elle sait de moi c’est-à-dire tout un tas de chose inutile, futile. La petite princesse des Lestrange n’est après tout bonne qu’à paraître, une jolie tapisserie qui n’entache pas l’arbre généalogique. Juste utile à nouer une alliance correcte que la grande Bellatrix avait « accepté » en accordant à Caleb son soutien, son engagement dans son éducation de mangemort. SU-PER. Bref, j’étais maintenant trop près d’elle pour reculer et si Cedrella était une sorcière fragile de faible constitution elle n’en était pas une couarde. Aussi conservais-je un fin sourire et un air le plus décontracté possible alors qu’elle usait de son thé comme rince-doigt. Ça n’était clairement pas le savoir-vivre qui l’étouffait mais quel importance pour un stupide bras-armé n’est-ce pas ? Bellatrix n’avait jamais dû avoir à faire des courbettes et à son âge elle aurait sans doute du mal à s’en relever ! Inspirer, expirer malgré le frisson qui parcours mon dos lorsqu’elle m’appelle « sa douce ». Hypocrite toutes les deux, parfait, une relation parfaitement saine, logique, pleinement satisfaisante pour elle comme pour moi. Elle renifle la potion avant de l’avaler, heureuse de ne pas y avoir glissé un poison qu’elle aurait pu déceler. Le gout est âcre mais les potions les plus efficaces sont toujours les plus détestables. Sous-entendu, celle-ci devrait vous dessaouler rapidement. Rapidité efficacité, voilà ce qu’on m’enseignait au service des Urgences de Sainte-Mangouste. Son haleine empoisonne mon oxygène et je réponds toujours sur le même ton, calme, posé. Guenièvre, je préfère Guenièvre, tante Bellatrix. Précisais-je avant tout pour mettre les choses au point. Entendre ce simple prénom m’aurait presque mise de mauvaise humeur si je ne l’étais pas depuis déjà un bon moment. Je tenais à vous remercier de prendre en charge les entrainements de Caleb. Faux, bien sûr, mais je mentais bien, très bien même et j’avais cloisonnés mes pensées de tel sorte que si elle s’y introduisait elle ne pourrait voir que le moment ou Caleb me disait l’avoir rencontré et qu’elle allait lui enseigner certaines chose, le tout avec le sourire. Il n’aurait pu trouver meilleur enseignant. N’importe qui sauf elle en réalité aurait été parfait. La caresser dans le sens du poils pour qu’elle ne me prenne pas en grippe, pas immédiatement en tout cas, si ça n’était pas déjà fait. Sans son accord et surtout sans lui demander je m’installais sur la chaise à côté d’elle. J’ignorais complètement les regards surpris des deux autres mangemorts encore présents, j’aurai peut-être dus, ils semblaient hurler “fui” ou “que fais tu malheureuse” mais j’étais bien décidé à occuper Bellatrix.  Je suis consciente de ne pas être une sorcière des plus utile au Lord mais je serai agir auprès de Caleb comme Narcissa à pu le faire auprès de Lucius. Avec la même constance et le même engagement. Car qui pouvait douter de l’engagement de ma tante? Oui au fond Bellatrix devait d’avantage me voir comme une poupée inutile que comme un bon petit soldat et c’était ce que je recherchais. Si tout le monde me voyait comme une petite princesse fragile et trop sensible personne n’avait eut à redire de mon comportement lors des entrainements ou des missions auxquels j’avais pu participer. Je n’étais pas “totalement” un poids mort... mais Bellatrix avait sans doute sa propre vision des choses et j’allais rapidement le découvrir. Severus ne serait sans doute pas heureux de me découvrir en présence de ma tante, la sorcière étant réputé pour ses coups de sang et d’éclat le jeu n’en valait vraisemblablement pas la chandelle mais l’avenir nous le dirait!
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