Comme tous les matins depuis qu’elle était au service du directeur de Poudlard, elle trouvait un mot écrit à la va-vite sur un bout de parchemin lui indiquant les tâches de la journée. Seulement, depuis quelques temps, il rajoutait des courses qu’elle pouvait faire au Chemin de Traverse. Il avait décidé de lui autoriser les sorties à l’extérieur de nouveau, ce qui ravissait la rouquine. Elle n’avait plus l’impression d’être en prison lui évitant de ressasser les mauvais souvenirs. June ne lui avait pas réellement laissé le choix de toute façon, elle lui avait fait comprendre que c’était vital pour elle comme pour lui qu’elle puisse prendre l’air de temps en temps. Snape avait cédé dès qu’elle avait donné l’argument suprême du vous ne m’aurez pas sur le dos toute la journée comme ça. June était une fille têtue et quand elle voulait quelque chose, elle n’y allait pas par quatre chemins. Elle avait bien compris son erreur lorsqu’elle avait tenté de s’enfuir avec les insurgés : le tatouage la ramènerait toujours à Snape quoi qu’elle puisse faire. Lorsqu’elle avait obtenu l’autorisation de son maître de pouvoir sortir, elle avait été ravie jusqu’à ce qu’elle mette un pied dehors. June n’était plus sortie depuis l’épisode du labyrinthe et elle avait bien failli dire à Snape qu’elle regrettait sa décision tout en faisant la promesse de ne jamais plus sortir de toute sa vie. C’était un fait, encore marqué par le feudeymon et se sentant si peu en sécurité sans baguette, elle avait fait une crise de panique en plein Chemin de Traverse. Elle avait dû s’isoler dans une ruelle déserte pour se reprendre et rassembler tout son courage pour affronter la foule. Elle avait même laissé un peu plus de place à la louve faisant appel à tous ses sens pour se rassurer et le soir en se retrouvant dans sa chambre, elle avait été heureuse de constater qu’elle pouvait le faire. Ce gouvernement n’avait pas encore eu raison d’elle.

June se trouvait finalement sur le Chemin de Traverse après avoir utilisé le réseau de cheminée, regrettant de ne pas pouvoir transplaner. C’était quelque chose qu’elle ne retrouverait pas avant très longtemps. Elle se mit à sourire bêtement comme à chaque fois que ses pieds foulaient le sol de la zone sorcière de Londres. Elle adorait pouvoir se dire qu’elle était dehors et qu’elle allait pouvoir arpenter les rues sans avoir peur que Snape ne la rappelle violemment à lui. Elle n’avait pas encore croisé un camarade insurgé, mais elle ne désespérait pas. Elle savait que beaucoup utilisaient des sortilèges de glamour pour camoufler leur véritable apparence et elle ne pouvait pas leur en vouloir. Elle espérait simplement croiser un visage familier. June prit la direction de l’apothicaire, Snape avait encore besoin de fioles. Elle l’avait entendu râler sur ses étagères qui ne tenaient plus dans son laboratoire. C’était probablement ça le bruit qu’elle avait entendu en pleine nuit alors. Les bocaux et fioles qui étaient posés dessus étaient devenus trop lourds pour la pauvre planche en bois et elle avait cédé explosant les récipients au sol et causant une colère noir au propriétaire du laboratoire. Depuis qu’elle pouvait se rendre sur le Chemin de Traverse, Snape en profitait pour lui faire faire ses courses chez l’apothicaire et elle avait appris à connaître le magasin par cœur à force de s’y rendre. C’était loin d’être une corvée en plus, elle aimait bien le gérant, il était toujours très gentil avec elle lui proposant le meilleur prix et la meilleure qualité tout en lui déconseillant certains articles qu’il mettait en avant dans le simple but de vendre. Elle trouvait cet homme amusant.

Elle avait une main posée sur la poignée lorsqu’elle sentit une odeur qui ne lui était pas inconnue. June sentit son cœur bondir dans sa poitrine, il fallait qu’elle en ait le cœur net. Elle s’éloigna de la porte d’entrée et décida d’assouvir sa curiosité. Elle bouscula plusieurs personnes sur son passage, s’excusant du bout des lèvres suivant toujours cette odeur familière éveillant des souvenirs lointains enfouis au plus profond de sa mémoire. June tourna à l’angle d’une rue pour tomber nez à nez avec un jeune homme blond aux grands yeux marron faisant à peu près sa taille. « Dé... désolée, je… » L’odeur était bien plus forte en face de cet homme. Elle fronça les sourcils et le cœur battant finit par poser la question qui lui brûlait la langue. « Est-ce qu’on se connaît ? » Elle se rendait bien compte que ça n’avait aucun sens, mais elle n’était pas folle elle connaissait cette odeur. Bill, faites que ce soit Bill Weasley. Ça ne pouvait appartenir qu’à Bill.

Spoiler:

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C’était pour des moments comme celui-ci que June aurait voulu sortir plus tôt. Sentir ses amis et les traquer dans la rue sorcière dans l’espoir de glaner des nouvelles et de les serrer dans ses bras. Elle se sentait perdue face à cette odeur qu’elle connaissait par cœur mais cette apparence trompeuse. Elle ne pouvait pas concevoir une minute que ce n’était pas Bill. Elle connaissait les techniques des Insurgés pour se mêler aux foules alors ça devait être lui. Elle se retenait pour ne pas prononcer le nom de son cher ami. Il lui avoua dans un sourire que ses amis l’appelaient Teddy. La rouquine en eut les larmes aux yeux. Aussi bien parce que le prénom lui faisait chaud au cœur et lui rappelait à quel point le petit bout lui manquait, mais aussi parce qu’elle savait pertinemment qui se cachait en dessous de ce surnom chez les Insurgés. « Merlin. » Lâcha-t-elle en un souffle. Elle commençait à voir flou et se rendit compte que les larmes avaient envahi ses joues. Elle devait paraître ridicule aux yeux des passants, mais ils ne pouvaient pas comprendre. Non, ils étaient tous bien dans leur petite vie bien tranquille, ils ne connaissaient pas l’angoisse de ne pas avoir des nouvelles de ses amis qui étaient toujours dehors en train de se battre pour un monde meilleur. Elle était tellement soulagée de savoir Bill en vie et en face d’elle. Elle avait des centaines de questions qui lui brûlaient les lèvres.

Bill lui proposa d’aller plus loin. D’un geste de la main, elle essuya ses larmes. « Je… je vous suis. » Balbutia-t-elle. Elle lui emboîta le pas sentant l’excitation la gagner toujours un peu plus. Cette journée allait faire partie des meilleures qu’elle avait passé jusqu’à présent. Probablement juste derrière celle où elle avait tenu Teddy pour la première fois dans ses bras. Tant pis si elle prenait plus de temps pour faire les courses de Snape, elle s’en sortirait en inventant un joli mensonge comme à son habitude. Il n’était pas avare en questions lorsqu’elle rentrait, mais ça lui arrivait d’en poser lorsqu’il trouvait qu’elle avait dépassé son temps de quelques minutes. Avec un peu de chance, il serait toujours à Poudlard lorsqu’elle rentrerait. Le chemin se fit en silence, June suivait cette tête blonde sans voir les autres autour d’eux. Elle ne le quitterait pas des yeux par peur de se laisser aller à quelques hallucinations. Son manque de sommeil étant la cause.

La foule devint un peu plus éparpillée et June aperçut l’entrée du parc où Bill voulait l’amener. Un sourire fleurit sur sese lèvres. Ils arrivèrent enfin et June ne put se retenir plus longtemps, elle s’empressa de le serrer dans ses bras. « Bill ! » Elle avait du mal à contenir ses émotions. Elle ne savait pas si c’était dû au fait qu’elle était enfermée depuis trop longtemps, le manque de ses amis ou la louve en elle qui s’agitait face au rouquin. « Je ne pensais pas te revoir avant… » Elle eut une hésitation. « Je ne pensais pas te revoir. » Se répéta-t-elle. Elle s’écarta de son ami et s’empêcha de l’observer de la tête aux pieds. Il n’était pas sous sa véritable forme, ça n’aurait servi à rien de sortir les banalités habituelles. « Comment vas-tu ? Comment vont les autres ? » Elle allait commencer par ces questions avant d’en demander plus. La santé était une priorité.

Le soulagement de revoir une tête connue. Le bonheur de savoir qu’ils étaient encore en vie. Elle qui avait été coupée du monde depuis un moment, elle n’avait cessé de se poser des questions sur ce qu’il se passait du côté des insurgés. Elle avait finalement arrêté en pensant qu’elle allait devenir totalement folle si elle persistait. Aujourd’hui, elle était contente de pouvoir sortir de chez Snape. Elle était contente que Guenièvre soit arrivée à lui faire entendre raison et que le directeur de Poudlard lui fasse confiancce. Même si confiance était un bien grand mot, il n’était plus derrière elle à chaque fois qu’elle faisait quelque chose et c’était un réel progrès. Elle observait Bill sous sa nouvelle apparence, regrettant de ne pouvoir voir ses mèches rousses et frissonna lorsqu’il passa une main dans ses cheveux avant de repositionner une mèche derrière son oreille. C’était un geste très simple, mais qui faillit la faire fondre en larmes. Elle avait toujours considéré Bill comme le frère qu’elle n’avait jamais eu. Depuis Poudlard. Depuis l’Ordre. Les Weasley étaient cette famille sorcière qu’elle chérissait plus que tout et qu’elle aimait profondément. Elle sentit son corps se détendre lorsqu’il lui assura que tout le monde allait bien. Elle se relâcha un peu. Bill enchaîna sur son état à elle. Si elle allait bien. Si Snape la traitait bien. Elle n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche qu’il l’entraîna par la main vers un banc. June s’y installa continuant de serrer cette main qu’elle avait désespéré à pouvoir tenir un jour. Elle sourit lorsqu’il continua de poser des questions et elle prit un moment avant de répondre à tous. « Snape est réglo avec moi, ne t’inquiète pas. Les événements du labyrinthe m’ont… perturbée et j’ai du mal à dormir depuis. Je sais qu’il pourrait m’aider, mais ma fierté de Gryffondor m’empêche de lui demander quoi que ce soit… je n’ai pas envie de lui devoir quelque chose. » Il n’y avait d’animosité dans sa voix, de toute façon comment aurait-elle pu en avoir ? Quand elle se comparait à d’autre rebut, elle s’estimait chanceuse. Snape n’avait pas un comportement malsain ou déviant à son égard et hormis des remarques acerbes ou sarcastiques, il n’y avait pas de tortures à proprement parlé. Il lui faisait ses potions tue-loup quand arrivait la pleine lune et la laissait tranquille les jours d’après. Elle n’avait vraiment pas à s’en plaindre. « C’est pas un pervers comme Avery ou Rookwood… je pense que j’ai de la chance dans mon malheur. » Elle sourit, baissant son regard vers la main de Bill. « Ça fait pas longtemps qu’il me laisse sortir… le fait que Guenièvre Lestrange – oui, je sais une Lestrange gentille… vraiment trop rare ces temps-ci – lui ait parlé et qu’ensuite j’ai continué à faire pression de mon côté, il a fini par craquer. » Elle se mit à rire. « Enfin… disons que Guenièvre plus le fait que j’ai lourdement insisté de mon côté l’ont fait craqué… il a dû en avoir marre de m’entendre lui demander trois fois par jour. Il ne m’a dit explicitement qu’il me laissait libre, mais le fait de me laisser aller faire ses courses parce qu’il manque de temps est déjà un très bon début. » Elle avait même réussi à se lier avec des gens de l’extérieur. Les débuts avaient été compliqués, elle avait fait quelques crises d’angoisse dans la foule parce qu’elle n’avait plus l’habitude, mais maintenant ça allait beaucoup mieux. Elle traînait avec plaisir sur le Chemin de Traverse. « J’essaie de sortir dès que je peux et dès qu’il m’en laisse la possibilité. J’espère que ça ira de mieux en mieux avec le temps. » Elle soupira et profita d’un moment de silence pour savourer l’instant. Elle se tourna vers Bill. « Être dehors avec vous me manque tellement. » Elle n’osait pas poser des questions sur les activités des insurgés par peur de se faire attraper et interroger alors elle laissa mourir sa curiosité pour le bien de ses amis en espérant pouvoir les rejoindre de nouveau un jour prochain. « J’espère que vous ne prenez pas trop de risques inconsidérés. Ta famille va bien, Bill ? » À part pour Ginny qu’elle savait chez Pansy Parkinson, elle n’avait aucune nouvelle des autres. Elle aurait bien voulu rassurer Bill sur l’état de sa sœur, mais elle n’avait pas eu l’occasion de la voir puisque Snape n’amenait pas June lors des réceptions. Que ferait un rebut parmi tous ces gens de toute façon ?

June pencha la tête sur le côté. Bill n’avait pas changé malgré les temps durs. Il restait le même homme absolument adorable. Encore une fois, le cœur de la rouquine se serra. Ils lui manquaient tellement tous. Le jeune homme farfouilla quelques secondes dans son sac pour en ressortir un petit sachet. Bill répondit à sa question silencieuse. Du thé apaisant. C’était une merveilleuse idée. Elle prit le petit sac délicatement entre ses doigts et le serra doucement comme si c’était une chose très précieuse. Elle n’aurait pas à demander à Snape de l’aide et peut-être que ses cauchemars s’apaiseraient enfin. « Merci, Bill. » souffla-t-elle avant de ranger le sachet dans le sac qu’elle transportait pour ses achats. Elle songea à sa situation soudain en se demandant pour combien de temps encore elle serait enfermée à servir d’esclave pour Snape. Est-ce que la condition des rebuts allait un jour s’arranger ou ils espéraient tous dans le vent ? Le sourire de Bill la fit vaciller pendant un instant avant qu’il ne la serre dans ses bras tout en lui disant de ne pas perdre espoir. L’espoir. Il était toujours là. Quelque part. Moins vivace qu’avant. Il fallait un peu le chercher pour le trouver, mais il était là. Elle lui répondit par un sourire timide. La dernière fois qu’on avait tenté de la sauver, Teresa était morte. Par sa faute. Mine de rien, elle s’en voulait. Elle savait qu’elle avait une grande dette envers les Grimaldi.

June fut rassurée d’entendre qu’il voyait sa famille et que ça avait l’air d’aller. Elle avait envie de serrer chaque Weasley dans ses bras et c’était ce qu’elle ne manquerait pas de faire lorsqu’elle serait de nouveau libre. Une joie immense envahit son cœur lorsque Bill lui annonça que la famille allait s’agrandir, cela ne pouvait signifier qu’une chose : « Fleur et toi ? Merlin, Bill ! Je suis tellement contente pour vous ! » Ses yeux pétillaient de bonheur. Elle ne put s’empêcher de laisser échapper un léger rire. Elle aimait entendre ce genre de nouvelle. Encore plus quand ça concernait des enfants. « La guerre ne doit pas vous empêcher de songer à l’avenir. Vous méritez que du bonheur. » Timidement, elle posa une main sur la sienne et la serra doucement. Cependant, elle ne put empêcher une légère crispation lorsque Bill évoqua Teddy. Il n’avait pas de nouvelles lui non plus. Elle savait que c’était positif. Elle savait très bien que c’était mieux ainsi, mais elle ne pouvait pas s’empêcher d’angoisser lorsqu’il s’agissait de son filleul. « Tant mieux. » finit-elle par lâcher. « Tu te rends compte ? Il doit avoir quatre ans… ça fait tellement longtemps que je ne l’ai pas vu, je me demande si je pourrais être capable de le reconnaître. » Elle songea une seconde de trop à Nymphadora et Remus. Elle sentit son cœur devenir douloureux comme à chaque fois qu’elle pensait à ses amis. Elle se rendit compte que la pression qu’elle exerçait sur la main de Bill était beaucoup plus forte. « Pardon ! » Elle la retira, gênée d’avoir pu le blesser. Elle songea soudain qu’ils devaient être là depuis un petit moment. Elle se demandait si Bill avait encore du temps, elle préféra vérifier d’une manière discrète. Elle ne voulait pas le faire fuir. « Tu embrasseras Fleur pour moi ? Et ta famille ? » Bill devait probablement avoir autre chose à faire que de rester avec elle. June savait que les insurgés avaient des missions précises et devaient limiter leur temps de sortie rapport aux effets de la potion du polynectar.

Elle pencha la tête sur le côté lorsque Bill évoqua le fait de casser son futur enfant. Amicalement, elle lui pressa le bras pour le rassurer. Remus avait eu les mêmes craintes que son ami et il s’en était très bien sorti, Bill étant un semi-loup, ça ne devrait pas trop lui causer de soucis. June savait que leur condition pouvait être problématique avec lorsque venait s’ajouter d’autre facteur, mais rien de trop ingérable. La rouquine était persuadée que Bill ferait un fabuleux papa et qu’il arriverait très bien à composer avec sa condition. « Je suis sûre qu’il n’y aura aucun problème avec ça, Bill. » Elle lui sourit. L’insurgé évoqua Teddy et sa probable ressemblance avec ses parents. June avait encore plus envie de le voir. Elle avait peur qu’avec le temps elle finisse par oublier à quoi ils pouvaient ressembler, le timbre de leur voix et l’éclat de leur sourire. Cette idée la terrifiait plus qu’elle ne voulait le croire et elle ne supporterait pas que ça arrive. Remus et Nymphadora. Ces amis les plus précieux. Elle soupira comme pour laisser échapper l’angoisse qui compressait sa poitrine. « Il me tarde de le revoir, Bill… ça devient douloureux d’être éloignée de lui à ce point et de ne pas savoir s’il va bien. Je ne me fais pas de soucis quant à sa sécurité, Andromeda saura le protéger à la perfection, mais l’absence de nouvelles… je crois que ça me tue. » Elle le ressentait lorsqu’elle était chez Snape. Elle tournait à longueur de journée dans la maison comme un lion en cage, rêvant de liberté et de recherche intensive pour retrouver son filleul et le serrer contre elle en lui disant qu’elle était désolée d’avoir été absente aussi longtemps.

June le vit sortir une montre de sa poche avant de redresser la tête. Bien sûr, mais avant que nous nous quittions, sors tu régulièrement ? Peut-on organiser une autre rencontre ? Dis-moi ce dont tu as besoin, je te l’obtiendrais… Elle lui sourit avec tendresse. « Il me laisse sortir lorsqu’il a besoin de quelque chose, mais il fait des efforts : je peux sortir, c’est déjà ça. » Elle se mit à rire. « Je n’ai pas trop le droit de rêvasser dans les rues. Il me donne une heure précise pour rentrer et si je ne suis pas là il utilise le tatouage. Je n’ai pas encore testé… l’avoir subi une fois quand… quand on a essayé de me faire échapper, ça m’a suffi. J’ignorais ce que ça faisait de ressentir la douleur et bon sang Bill, c’est affreux ! » Elle sentit un frisson parcourir sa peau à ce souvenir. « Du coup ça m’embête, mais je dois lui obéir. » Elle eut un sourire contrit. June restait une Gryffondor malgré tout et devoir courber l’échine devant Severus Snape, c’était presque baisser les armes devant l’ennemi. « Mais si on organise des rencontres, tu n’as pas peur que ça soit dangereux pour toi ? » Elle ne voulait pas mettre son ami dans l’embarras. « Sache que je dois souvent me rendre chez l’apothicaire du Chemin de Traverse pour Snape. On peut essayer de se retrouver là-bas ? Et pour ce qui est de ce que je pourrais avoir besoin : ne t’inquiète pas, tant que tu me donnes des nouvelles des autres – pas les détails hein, juste savoir s’ils vont bien – ça me suffit largement. » Ses amis avant tout. C’était ce qu’il comptait. Elle s’approcha de Bill et le serra dans ses bras. « Fais attention à toi et prend bien soin de toute ta famille, Bill. On se revoit bientôt de toute façon ! » Elle s’écarta de son ami et lui sourit avant de se dresser pour le quitter. Un pincement au cœur l’intima qu’il était plus que temps qu’elle parte. Plus elle restait et plus elle aurait envie de s’enfuir. Elle jeta un dernier coup d’œil à Bill avant de s’éloigner.