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HOGWARTS • OWEN && ESHMÉ
it's gonna hurt, dear

Ce soir-là, après une énième dispute avec Cillian, elle éprouvait le besoin de sortir, de s’évader, de se transformer. Bien évidemment, chaque sortie impliquait un rituel bien précis, une marche à suivre bien plus qu’évidente. Il fallait éviter les préfets, les abrutis… les professeurs. Mais Eshmé la plupart du temps arrivait à s’en sortir sans dommages. Elle longeait et rasait les murs, sur la pointe des pieds. On pouvait à peine l’entendre du bout de ses chaussons en laine. Pourtant, elle était loin d’être silencieuse, la gamine. Elle qui faisait souvent du bruit pour pas grand-chose… La nuit, c’était l’ombre d’une fille mal à l’aise, à la dérive avec son temps et son époque. Une fille qui ne savait plus vraiment qui elle était, au fond. Si ce n’était un être rongé par le vide et le néant qui l’absorbaient sans cesse ; la retenant au-dessus d’une vide meurtrier. Eshmé savait la dualité en elle destructrice, ravageant parfois tout ce qui pouvait être bon en elle. Mais malgré ses crises, ses moments d’égarements, elle savait toujours se reprendre pour éviter le pire. Les apparences seront ta plus belle arme, lui répétait sans cesse Leda, sa mère adoptive.

Elle demeurait face à la Lune, un être dépourvu de charme, et surtout d’intérêt. Même mise à nue, elle n’était rien d’autre qu’une enveloppe charnelle creuse, avec un immense écho bruyant tant elle était apathique. Mais elle ferma ses yeux, se concentrant sur la marche à suivre pour la surprendre, elle, mère de toutes ses nuits d’insomnie, de la raison de sa démence. Et elle se désarticula, les os se brisant un à un, dans un craquement sordide. Elle ne criait pas, à quoi bon après tout, si ce n’était pour réveiller tout le château ? Elle réprimait la douleur, tant bien que mal, n’arrivant pas vraiment à la contenir plus qu’il ne le fallait. Les secondes semblèrent durer une éternité et Eshmé pensait à quelque chose de joyeux. Du moins elle essaya, pour repousser au mieux ce sentiment étrange du mal qui la rongeait. Les premières transformations étaient toujours les plus difficiles. Celle-ci ne dérogeait pas à la règle, encore moins en sachant que c’était sans doute la sixième fois. Elle ne manquait pas de volonté, il fallait de toute façon qu’elle y arrive, pour noyer cette double personnalité qui la faisait se haïr. Chaque os brisé lui rappelait ce qu’elle était ; ne lui omettant aucune cicatrice qu’elle tentait d’oublier. Et durant quelques dizaines de minutes, elle pouvait se permettre de ne plus être celle que tout le monde voyait. Cette Eshmé là dormait, demeurant en sommeil quelque part entre le subconscient et l’inconscient. Elle n’était plus réellement là, elle s’apaisait de ces maux qu’elle taisait la journée pour ne pas avoir à les cracher. Sa louve prenait le dessus, pour panser ses plaies, maladroitement. Et quand elle revenait à la raison, reprenant conscience, elle savait que de nouveau, elle dormirait en paix.

Quand elle reprit forme humaine, elle tomba nez à nez pourtant avec un de ses camarades. Un peu trop curieux, un peu trop étrange, un peu trop timide. Mais il était là, devant elle, à la dévisager, alors qu’elle était… dans le plus simple appareil, nue. « Tu… je te dérange pas j’espère ? La vue te plait suffisamment… Lovett ? » Elle resta pétrifiée quelques secondes, n’ayant jamais été dans ce cas auparavant – sauf devant Cillian, mais Cillian était une exception qui confirmait, de toute évidence, toutes les règles, même les plus improbables. « Passe-moi ta cape. » Qu’elle essaya une fois, alors qu’il avait son regard obnubilé sur elle. Elle se retourna à vive allure, pour ne plus qu’il la dévisage. « Lovett… Passe. Moi. Ta. Fichue. Cape BORDEL. Je me gèle par Merlin ! » Elle espérait qu’il finirait par obtempérer. Mais bon, cela semblait peine perdue pour l’instant.
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La curiosité avait toujours été un de ses principaux défauts. Pour un élève qui ne cherchait pas à se faire remarquer, elle était gênante, handicapante même, obstacle trop évident sur le chemin lisse et tout tracé du petit élève moyen et discipliné. Mais les règles étaient faites pour être brisées, surtout à l'âge où l'on déambule dans les couloirs de Poudlard, c'est l'âge où l'on se cherche, enfants pas tout à fait grands, adolescents pas encore adultes, envie de liberté mais peur des responsabilités, et Owen Lovett était de ceux-là. À cheval entre l'âge de raison et celui de toutes les idées, entre le règlement et la réalité. La réalité, c'était une suite d'indices, de bruits de couloirs et d'observations qui appelaient le doute, et le doute appelait la curiosité. Une curiosité à satisfaire peu importait les règles, parce que ce défaut était plus fort que le reste, et la jeunesse se fichait bien du règlement qui interdisait de se promener dans les couloirs après le couvre-feu. Il n'était pas tout à fait là, d'ailleurs, le couvre-feu, lorsqu'Owen quitta la salle commune des Serpentards pour se faufiler dans les couloirs glauques et humides des sous-sol de Poudlard.

Il avait quitté les siens bien assez tôt pour n'éveiller aucuns soupçons, même s'il savait qu'il lui faudrait attendre, et faire preuve de patience. Le curieux est prudent, persévérant, il peut attendre longtemps attendre s'il le faut. Owen s'était muni de sa baguette, un Lumos chuchoté du bout des lèvres et le bout de bois dissimulé sous une cape chaude pour le préserver à la fois du froid et du regard des professeurs ou des préfets qui faisaient leur ronde. Owen n'avait pas du tout envie de croiser son frère Kay, et Kay était de service ce soir-là. Mais la curiosité était plus forte que le désir de se tasser face à un aîné trop charismatique et trop sage pour lui. Plusieurs nuits de suite, il avait suivi les indices. Maintenant était venue l'heure de vérité, l'heure de savoir enfin si son intuition disait vrai. Owen se fiait à elle, il ne voulait pas être déçu. Il devait savoir.

Alors il avait attendu, dans le noir, éteignant sa baguette par moments pour rester le plus invisible possible, et enfin il l'avait vu. De ses propres yeux. Ombre trop blanche, trop rapide pour qu'il en distingue exactement les contours, mais assez pour lui signifier qu'il ne s'était pas trompé. Animal. Trop grand pour être un chat. Pas d'autres grands animaux admis à Poudlard. Animagus. Owen étouffa une exclamation de joie. Il le savait. Il le savait ! Il se précipita à la suite de cet indice, s'attendant à trouver sa cachette ou un passage secret peut-être qu'elle emprunterait pour sortir, ce qui expliquerait que personne d'autre ne se soit douté de son secret... Mais il ne s'attendait pas vraiment à lui tomber dessus au pire moment.

Si Owen avait lu quelques trucs sur les Animagi, il ne s'était absolument pas attardé sur les modalités de transformations, pas assez intellectuel pour s'intéresser aux détails "scientifiques". Lui, ce qu'il voulait, c'était savoir si c'était réel. Point. Et là, devant ses yeux, c'était bien réel.

Carrément trop réel.

Owen Lovett, quatorze ans et des poussières, découvre les mystères de la métamorphose animale et de la biologie humaine, d'une pierre deux coups. Aucun cours de McGonagall n'aurait su le préparer à ça – et heureusement, par Merlin ! La baguette allumée au bout du bras ballant, la bouche ouverte et la cape de travers, Owen fixait en silence, paralysé par la vision surréaliste... et pas franchement désagréable, quoique brutale pour qui n'avait jamais vu de femme nue.

« Tu… je te dérange pas j’espère ? La vue te plait suffisamment… Lovett ? » Oh ben oui ça va je– Oh Merlin elle connaissait son nom, la Reine des Glaces connaissait son nom elle le connaissait elle savait comment il s'appelait elle aaaaah– « Passe-moi ta cape. » Tûûûût... Toutes nos excuses, l'abonné mobile n'est pas disponible pour le moment. L'esprit d'Owen était vide, les yeux ne renvoyait qu'un reflet sombre, deux trous profonds dans lesquels se lisait la vacuité de l'âme du propriétaire trop submergé par les émotions. Surprise, peur – est-ce qu'elle allait le transformer en crapaud ? – embarras... et d'autres trucs moins avouables. « Lovett… Passe. Moi. Ta. Fichue. Cape BORDEL. Je me gèle par Merlin ! »
« Ma c-Aaah ! » Ça y'est, il refaisait surface.  « Ma cape ! Oui ! Pardon, pardon... » Pardon pardon pardon pardon pardon pardon ne me tues pas pardon pardon  « Tiens, voilà. P-prends là. Euh. Gardes-la même. Tu me la rendras une autre fois, enfin si tu veux me la rendre, sinon tu n'as qu'à la garder ahah ! j'en ai d'autres c'est pas grave enfin je. »

Il lui tendit la cape en lui tournant à moitié le dos, ce qui était compliqué puisqu'elle était elle-même retournée par pudeur... enfin, Owen ne se risquerait pas à vérifier si elle prenait sa cape ou pas, se contentant de la tenir entre lui et elle, comme une distance de sécurité. Ses yeux étaient allés se perdre loiiin loin au plafond et il examinait avec attention une toile d'araignée poussiéreuse dans un coin de mur, là, dont la rescapée essayait de démêler les nœuds. Pa-ssio-nnant. L'araignée, un animal admirable. Ahem.

« I... il fait beau hein ? »

Non mais que dalle ! Owen se gifla mentalement, ou peut-être physiquement aussi, nous ne sommes pas sûrs, son esprit était extrêmement perturbé. Il aurait dû, ça lui aurait peut-être permis de se réveiller. Il se donna des petites claques sur les joues, là, pour remettre son cerveau en marche.

« Je suis désolé. Vraiment. Je pensais pas que tu seraiiis... » NUE  « ... je pensais que les vêtements se transformaient avec, un truc comme ça », expliqua-t-il maladroitement pour justifier ce moment embarrassant.

Bien entendu, il regardait toujours le plafond. Cette petite araignée allait devenir sa nouvelle meilleure copine.
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Comment lui faire comprendre, gentiment, que présentement, elle n’était absolument pas d’humeur pour une blague ? Elle feinta l’indifférence, elle ne pouvait pas le tuer. Elle ne pourrait même pas cacher le corps, son fantôme reviendrait sûrement hanter le château. Elle qui ne s’était jamais faite prendre, fallait qu’un imbécile vienne troubler ses habitudes. « Ma c-Aaah ! Ma cape ! Oui ! Pardon, pardon… » Elle la lui arracha des mains avant de la mettre pour recouvrir son corps. Elle grelottait, légèrement, la brise du soir lui caressait l’échine. Il la matait impunément. Même si l’idée au début était légèrement gênante, elle trouvait ça plutôt drôle de voir un puceau comme lui réagir de la sorte. Alors, elle émit un léger rire, à peine audible en secouant la tête. « Tiens, voilà. P-prends là. Euh. Gardes-la même. Tu me la rendras une autre fois, enfin si tu veux me la rendre, sinon tu n’as qu’à la garder ahah ! J’en ai d’autres c’est pas grave enfin je. » Par merlin qu’il parlait trop. Elle, d’habitude si taciturne, trouvait les gens comme lui d’une inconstance désagréable. « Lovett, te la fermer serait trop te demander sans doute mh ? Je te la rendrais ta cape. Elle est bien trop grande pour moi. Et puis, je n’aime pas trop ton parfum. Il est trop fort pour moi. » Une moue de dégoût déforma son visage pendant qu’elle tenta de retrouver ses affaires éparpiller dans la pièce. Il se tourna à moitié, pour être presque complètement de dos à elle, regardant le plafond. Encore un écervelé. « I… il fait beau hein ? —— … il fait nuit. Ça n’est pas comme ça que tu me feras la conversation mon pauvre. Si tu veux passer pour un double imbécile, bravo, je te félicite, je te donne même la médaille du mérite si tu veux pour ta déduction Sherlock ! »

Elle secoua la tête en levant les yeux au ciel et alla se cacher derrière un pilier pour s’habiller. Du moins, presque, elle ne retrouva pas certains vêtements. Elle se traita mentalement d’idiote, d’habitude elle faisait plus attention. Mais elle était seule habituellement. La présente de Lovett contrariait un peu ses plans. « Je suis désolé. Vraiment. Je pensais pas que tu seraiiis… —— Nue ? Prends-moi pour une débile en plus. —— … je pensais que les vêtements se transformaient avec, un truc comme ça. —— Ça n’est pas faux. Mais comme je n’en suis qu’au début de mon apprentissage, j’apprends à le faire sans. C’est plus facile que de le faire entièrement. Plus tard, j’apprendrais à le faire avec mes vêtements. Même si je préfère encore être habillée dans le plus simple appareil. Ça évite d’être… encombrée. » Eshmé se montra à lui, habillée et présentable. Elle remit sa queue de cheval en place, un peu à la barbare, et nettoya son visage de la crasse qu’elle s’était mise à cause de la terre qu’elle foulait. « Voilà, c’est mieux. Tu peux te retourner. Je suis habillée cette fois. » Elle lui tendit de nouveau sa cape pour la lui rendre et lui tourna autour pour l’effrayer. Comment savait-il au fait qu’elle venait se transformer le soir ? Comment avait-il pu la suivre sans tomber sur quelqu’un dans les couloirs ?

« Tiens, je te la rends. » Avec un sourire hypocrite des plus sympathiques qui soit. « Comment tu savais ? Et surtout comment tu as fait pour passer inaperçu ? Tu n’aurais jamais dû me suivre. Imagine que je sois un loup-garou. Je t’aurais sûrement mordu sans même te demander quoi que ce soit. Mais t’es bien curieux, un peu trop je dirais. T’as de la chance, je ne dirais rien. Mais je veux savoir. » Elle s’assit non loin, sur une des marches, et l’invita à faire de même. Après tout, elle ne lui voulait aucun mal, ou presque. Cela dépendrait de ce qu’il avait à dire. « Maintenant qu’on a toute la nuit devant nous, je crois que tu peux parler. Ça se voit que t’en crève d’envie. » Et elle voulait juste retourner sous sa couette… Perdue.
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