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sujet; (Vayk) You can be king again |
| Vayk EsterházyNowhere to hide inside my mind❝ We're running in circles again ❞Wizard - Collabo ; Inventé☇ pseudo complet & surnom(s) ; Esterházy pour patronyme, la noblesse et la pureté hongroise dans toute sa splendeur. Les affiliés du nemzetség Salomon. Les usages slaves abandonnés pour les convenances européennes. Non elle n’est pas de ces familles qui tatouent les nuques de ceux qui appartiennent au clan mais elle n’a que fierté pour sa dynastie bien que la réciproque ne soit pas vraie. Ils la méprisent cordialement, elle les adore de tout son être. Le postnom inexistant dans la liste officielle Hongroises. Vayk à l'écart des standards. L'Arménie dans les veines qui se lie aux fiers Magyars. Sonorité masculine, tranchante et brute pour ce qu’elle était censée être. Un héritier et non une déchéance. Des pommes pourries même dans les arbres les plus anciens. Aucun surnom à déplorer. Son prénom est suffisamment tranchant, suffisamment atypique pour que l’on s’abstienne. On l’appellera la Hongroise, la louve sans considération pour ce qu’elle est vraiment. Du premier elle retire une certaine fierté, du second, elle évite de s’offusquer et encaisse. Il désigne à l’envi son état ou sa propension à la solitude. Tout dépend des bouches qui le prononcent. ☇ naissance ; 23 Janvier 1970, Fertőd. De sa Hongrie, elle est fière, la patriote. La mère patrie n’a pas le panache de l’Ex-URSS ou de la Russie actuelle mais elle la respecte et l’estime. Pour son pays, elle ferait tout. Vayk porte tout aussi haut le drapeau arménien. Si elle renie l’ersatz d’être humain qu’elle est depuis sa morsure, elle ne peut que clamer bien fort ses origines en espérant que l’on oublie tout le reste. ☇ ascendance; Pure elle est du plus profond de son âme. Elle le clame, cache consciencieusement la nature profonde à ceux qui n’ont pas besoin de savoir. De son ascendance elle est fière. Si fière. Dans ses veines court sans aucun doute la magie tzigane dans sa forme la plus pure. Des mots, des gestes qui sans cesse rappellent qu’elle n’est pas de la plèbe. L’hybride déchue n’a que mépris pour ceux dont le sang n’est pas pur, que profonde haine pour ceux qui renient l’ascendance, trahissent le sang. Ils ont encore la pureté, celle qu’elle s’efforce de récupérer par tous les moyens et ne conçoit pas qu’on puisse aller à l’encontre des principes. ☇ métier ; Médi-Expérimage du département blessures par créatures vivantes de St Mangouste. Elle ferait tout pour passer chef du département. Tout pour enfin pouvoir diriger à sa guise, ne pas avoir à souffrir des nuits précédant la lune ronde à son zénith. Son affliction a conditionné jusqu'à sa vocation professionnelle. Extrêmement bien documentée sur la lycanthropie, elle pourrait être spécialiste déclarée du domaine lupin si ce simple fait ne lui donnait pas la gerbe. Elle a consacré toutes ses études, toutes ses thèses et une grande partie de ses recherches à la découverte d'un remède à la malédiction. En étudiant chaque parcelle, chaque blessure liée aux créatures pour en déceler les moindres changements, Vayk a fini par maîtriser son domaine sur le bout des doigts. ☇ camp ; Gouvernement sans grande hésitation, même si les certitudes vacillent. Outre son attachement particulier à la mère patrie, à son propre clan, sa loyauté relative va au Lord, au Gouvernement en place, par éducation autant que par idéologie. Les préceptes dans lesquels elle s'est enfermée sans savoir en sortir, la persuasion d'être dans le vrai, d'obtenir la reconnaissance de ses pairs par le règne de terreur. C’est idiot, mais elle est persuadée que le Lord a une solution. Que comme il récompense ses disciples, il lui offrira un remède. Il a bien fractionné son âme, alors… Elle collabore pleinement avec les mangemorts, sans honte. En théorie. La réalité n’est pas qu’elle ait particulièrement d’embarras à jeter les anciens camarades, les anciennes connaissances en pâture au Magister mais son instinct de survie est beaucoup plus développé que toute autre chose. Jamais elle ne mourra pour une idéologie, pour sang porté au triomphe. Jamais elle ne se sacrifiera pour un autre. Plutôt vivre comme une louve. C’est dire. ☇ réputation ; Il y a les regards méprisants de ceux qui savent, ceux qui voient la louve avant la femme. Il y a la honte de ne plus être pure, de ne plus mériter sa place avant d’avoir pu se débarrasser de l’avilissement qui lui court les veines. Elle s’arracherait les artères, le cœur, si ça pouvait garantir un minimum de résultat. Des très rares partisans au courant du poison dans ses veines, elle endure les remarques sifflées. Ils n’ignorent pas qu’elle serait capable de tout pour un regard du Magister, pour qu’on les laisse en paix, elle et sa malédiction. Désespérément vouée à rêver d’ordinaire, les ambitions noyées, elle s'évertue à mener un semblant de vie normale, exécutant pourtant sans ciller les demandes du Lord et consorts avec, en échange, son emploi assuré, la sécurité de son identité. Le tout-venant la connait comme la solitaire, la scientifique qui fixe les patients comme si elle allait les dévorer. Ceux au sens de l’observation aigu lisent le mépris dans son regard, la froide morsure de la rage jalouse bien cachée derrière les couches épaisses de bienséance. Dans ses mots suintent l’ambition, l’air supérieur et le dédain pour la piétaille. Jamais, pourtant, un verbe plus haut que l’autre, la mesure est toujours de mise lorsqu’il s’agit de converser. Elle rit, sourit, minaude aux beaux yeux de l’interlocuteur et serait même d’agréable compagnie (du moins aussi agréable que pourrait l’être un meuble avec des cheveux). Pour s’intégrer, elle se fait violence, disparaît dans les convenances. On dit qu’elle vendrait ses amis les plus proches pour s’élever. Qu’elle marcherait sur des nourrissons pour s’en faire un piédestal. Que les seules choses qu’elle ne renie pas sont sa Patrie et son clan. Qu’elle n’existe pas par elle-même. ☇ état civil ; Célibataire. Elle était fiancée, Vayk. Pendant très exactement trois jours, huit heures et vingt-cinq secondes. Puis c’était fini. Depuis, elle ne cherche pas, elle ne cherche plus. La Louve dans ses entrailles refuse n’importe qui, de toute façon. ☇ rang social ; Rachetée, elle ferait partie de l'élite si son sang ne s’était pas perdu dans l’avilissement hybride. Elle serait encore l’élite si elle n’était pas soumise aux caprices de la reine Sélène. Dans un monde où l’élite domine, où l’élite est partout, Vayk peine assurément à s’aménager une place, à s’en trouver une. ☇ baguette ; La baguette originelle n’est plus depuis longtemps. Au même titre que les deux suivantes. Abandonnées, brisées, jetées. De la rage à la fuite, les raisons sont multiples, aucune n’est valable. A ses yeux, aucun sorcier ne devrait se défaire de ce qui fait son essence après son sang. L’hypocrite se vante peu des mésaventures de ses baguettes. L’actuelle est faite de frêne, 27.4cm, nerf optique de sombral. Fine et souple comme les précédentes, faite pour les informulés, Vayk veille à ce qu’elle soit sobre et passe-partout. ☇ épouvantard ; La peur dans les entrailles, Vayk n’a jamais tenté l’expérience de l’épouvantard. Par peur de la peur elle-même. Elle y verrait avec horreur le soleil naissant. Un massacre. Et elle, au milieu, riant comme une démente. ☇ risèd ; Bien haut, sa majesté la Lune. Et sa propre silhouette, constante, immobile. Esclave libérée de sa reine capricieuse. ☇ patronus ;Une autruche. Ridicule et humiliant, fort heureusement pour elle, son usage n’a jamais été requis. Elle ne sait pas si elle saurait réellement en former un de nouveau. ☇ particularités ; louve qui ne pourrait plus rejeter tout son être. Dans le déni complet, elle entend à ce que le reste du monde le soit aussi. ☇ animaux ; Aucun. La peur viscérale des animaux l’a toujours empêché d’en avoir. Elle n’aime ni les lapins, ni les hiboux, ni les boursoufflets. Et désormais, celui qui la dévore de l’intérieur est plus que suffisant. ☇ miroir ; // | ☇ Avis sur la situation actuelle : Sans mentir, elle aimerait que la guerre cesse. Que tous se rendent à l’évidence : il n’est pas meilleure loi que celle du Sang. Peu importe que son statut soit flou, elle n’entrevoit que les avantages personnels que pourrait lui apporter la Paix. Plus de temps pour enfin se consacrer à son remède, la victoire incontestée du Lord. Ne plus se plier aux exigences l’éloignant de trop de ses propres objectifs. Elle se berce de chimères et d’utopie, croit naïvement que le règne de la terreur cessera un tant soit peu si tout le monde s’y plie. Le reste lui importe peu. La politique n’a pas sa place dans le monde de Vayk. Si elle le pouvait, elle serait déjà repartie en Hongrie, loin du tumulte. Mais elle représente le clan (bien qu’ils aient tendance à s’en morfondre ouvertement) (et accessoirement, elle est tout sauf bienvenue dans le manoir familial). Ses œillères sont grandes, immenses et elle ne se soucie que de ce qui la touche réellement. C’est du moins ce dont elle veut absolument de persuader. Si la Hongroise n’a que faire de ces sorciers changeant subitement d’avis ou la propagande, elle est nettement plus concernée par les récents évènements. La violence déployée la met terriblement mal à l’aise, agite les instincts de la bête. Sans détours, elle désapprouve les effusions de sang, dans un camp comme dans l’autre et pourtant continue à se vouer au Magister. Toujours plus loin dans la dévotion. Si un jour on lui demande de lever une armée de loups, pour son ambition dévorante, pour son envie de reconnaissance, parce qu'elle est docile par éducation, elle le ferait sûrement, la bile au bord des lèvres mais elle le ferait. Le remarques acerbes, les regards en coin vers la louve qu’elle encaisse sans peine, ravale sa fierté au profit de sa foi en la promesse du Lord. Une partie d’elle sait qu’il n’y a que mensonge, qu’elle n’est qu’outil et que si elle s’aventure trop loin, la Louve prendra définitivement ses quartiers.
L’exécution des rebuts a marqué son esprit au fer rouge, la vue des Rachetés jetés aux détraqueurs, les déchus auxquels elle pensait s’identifier. Même dans le camp des vainqueurs, il n’y a pas de quiétude. Vayk a peur de la tempête. Au fond de Ste Mangouste, la Hongroise se terre dans ses quartiers comme la louve solitaire et terrifiée qu’elle est. Elle ne prendra les armes que si le Magister lui demande mais jamais ne lui offrira sa vie. Elle ne prendra les armes que si les Belliqueux menacent son existence.
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☇ Infos complémentaires ; Peur de la violence. La sienne, celle des autres. L'aversion marquée pour les coups d'éclats, le sang qui gicle. L’odeur et la vue du carmin la mettent mal à l’aise, autant par dégoût que par attirance naturelle. • Une ambition dévorante constamment ramenée au second plan. Les souhaits personnels tenus en laisse mais les rêves de grandeur occupent une place immense. La reconnaissance pour tout objectif. • Dans le fond de ses entrailles et malgré tout le paradoxe que cela engendre, elle se fascine pour la douleur, sa condition et les affres des maudits de la lune. • Egoïste. Les peurs, les désirs, les pensées. Tout se rapporte à son être et son être seulement. Elle aimerait que ce ne soit pas le cas, que l’amour qu’elle a pour son clan supplante le reste mais Vayk n’y peut rien, en dépit d’un dévouement incomparable, la majorité de ses désirs la concerne personnellement. • Morsure couvrant ses reins, le côté gauche labouré par les crocs du chien de chasse familial, des années avant que la Bête n’appose sa marque sur l’épaule. • L’animal tué de ses mains, un coup de carabine demandé par ses parents. Docile, soucieuse de ne pas les décevoir, elle s’est exécutée. Choc de la violence, choc de la mort entre ses doigts mais nulle compassion. Aucune pitié pour les bêtes enragées, les monstres aucune pitié pour ceux ne suivant pas les règles. Le châtiment qui se doit d’être appliqué, la peur des animaux exacerbée. • Goût fort prononcé pour la viande rouge (voire bleue) mais il est évident que sa position ne le permettrait pas. Crainte inévitable de voir les regards teintés de dégoût, elle se fait violence, toujours. • Opiniâtreté certaine et obstinée née de son acharnement à vouloir briller aux yeux de la famille, rattraper la faute de naissance. Elle ne démord jamais des objectifs fixés et fait tout pour que jamais son chemin ne soit dévié. Quoi qu’il puisse arriver, Vayk ira jusqu’au bout. • Deux baguettes ont fait les frais de la louve, de son obstination à ne jamais s’en séparer, même à la lune levée. La première s’est brisée lors d’une des transformations initiales. Elle a perdu la seconde il y a tout juste un an. Métamorphose chaotique pour des essais de potions infructueux ; baguette abandonnée, jetée aux bois et jamais retrouvée. • Transformation douloureuse il y a un an. Perte de sa baguette, du contrôle, des souvenirs. Elle s'est éveillée au matin, douleur et honte, sans vêtements, sans honneur. Elle n'en parle pas, ne cherche pas et évite de creuser les flashs dans la nuit. • Il y a chez Vayk l'immense paradoxe d'être une aristocrate, une fille de bonne famille élevée dans la mesure et la bienséance mais dont les entrailles abritent une violence sans borne. Chaque jour, elle s'applique à polir son image pour que le tout-venant oublie sa disgrâce. Elle en est venue à être obsédée par le regard des autres, paranoïaque à l'idée que tout le monde sache et la montre du doigt pour les jeter dans la fange, elle et la Louve. Alors elle ment. • Vayk est de ceux qui se conforment aux regards, entrent dans le moule avec le plus petit souci du détail. Si elle souhaite avant tout accéder de nouveau aux hautes sphères aristocratiques, elle aime autant que cela se fasse sans éclat, s’intégrer aux sang-purs sans faire de vague. • Docile autant que menteuse, Vayk est un bon chien doublée d'un caméléon social, capable de s’effacer à la demande et de réapparaître, radieuse. Par habitude, elle lit entre les lignes pour adopter l’attitude qui conviendra le mieux à son interlocuteur et se plier d’une bonne grâce feinte aux demandes implicites. Elle déploie des trésors d’ingéniosité pour conserver les faveurs de n’importe qui. Diable de chimère. • Asexualité à laquelle elle tente de s'astreindre (avec plus ou moins de succès), parce que la louve n'aime personne, que le tabou du sexe similaire est une constante dans sa nature, Vayk aurait pourtant un penchant évident pour la pansexualité. Le sexe de l'autre importe peu à la sorcière qui s'intéresse à l'être plus qu'au reste. Son alter-ego animal est d'un tout autre avis. Il cherche toujours la chaleur, pourtant, la frénésie des corps. • Jalouse maladive au plus profond de son être, elle observe amèrement l’Elite avancer sans elle. Tout le monde a mieux, tout le monde est mieux, contrairement à ce qu’elle semble afficher. Cracher son fiel sur ceux qu’elle envie est ce qui lui permet de rester sur les rails, derrière la façade vernie et les murs de Capoue. Plus elle les jalouse, plus elle s’accroche aux illusions. • Elle en retire une intolérance avérée et assumée pour ceux qui renient leur sang, leurs origines. Les Traitres en horreur, les triviaux en basse estime. S’ils ne sont pas dignes, s’ils rejettent le rang qui leur était offert, alors leur existence n’est qu’une insuffisance, une déchéance sans nom. • Ses expérimentations sur la Tue-Loup la mènent au bord du gouffre, elle se damne de ne pouvoir observer les effets de ses potions modifiées que le matin venu. Elle est la scientifique folle qui expérimente sur sa propre personne faute de mieux et caresse le rêve un peu fou d'obtenir des cobayes pour ses oeuvres, celle qui s'enferme dans son sous-sol quand la lune est pleine, autant pour surveiller les effets de son travail que pour s'éviter un carnage. • Ses matières de prédilection ont toujours été les potions, la métamorphose et les sortilèges. La défense contre les forces du Mal et la botanique ayant un intérêt légèrement minime par rapport au reste, elle leur privilégiait la Magie Noire à Durmstrang. Il n'y a qu'en Soins aux créatures Magiques qu'elle a obtenu un Effort Exceptionnel, note qu'elle s'emploiera à rectifier par des recherches et des thèses par la suite. • Bien que parlant couramment anglais depuis son arrivée en plus du russe appris à Durmstrang, il lui arrive encore de chercher ses mots, de laisser le magyar trébucher de ses lèvres, lui retirant le peu de répartie qu’elle possède encore. L’accent slave sur le bout de la langue, soudain guttural. Vayk a tout fait pour s’en débarrasser mais en est incapable. Si, quelque part, elle est heureuse de conserver ce bout de Hongrie bien ancré dans son être, elle s’en blâme la plupart du temps. Les regards, le rappel soudain qu’outre son nom plein de consonances slaves, elle est bel et bien étrangère. • Soucieuse d’intégration, elle boit plus de thé que les Anglais eux-même. • L’heure du thé est prétexte à prendre sa Tue-Loup à heure fixe, réglée comme une montre suisse. Elle a toujours, outre la potion qu’elle prend habituellement, modifiée ou non selon le statut de ses recherches, une fiole pleine sur elle et une dans son sac. Pour les accidents. Dépendante de la potion comme elle le serait d’une drogue, elle s’y accroche désespérément avec l’espoir que ses expériences soient un jour concluantes. • La co-existence de Vayk et sa louve est un éternel combat. Elle cherche encore l'équilibre mais sait très bien qu'elle ne s'en satisfera jamais. Elle veut les pleins pouvoirs tout comme l'animal souhaite dévorer le territoire de l'humain. La potion lui permet de garder un certain contrôle sur la bête les nuits de pleine lune mais ne règle pas le problème d'irritabilité, de rage incontrôlable qui l'envahit les jours précédents. Elle n'empêche pas non plus la transformation et, de toute évidence, c'est ce qui la dérange le plus. • Craintive et farouche, Vayk a peur de tout, tout le monde. Du regard des autres, de leur avis. Peur de l'avenir, peur de l'échec. En dehors de ceux qu'elle connaît depuis longtemps (et encore), elle n'accorde un fragment de confiance qu'à peu de personnes. Et c'est aussi bien ainsi. • Pourtant, elle est terrifié à l'idée d'être seule, abandonnée ou rejetée. Pour toutes ces raisons, elle s'évertue à se conformer aux standards, ne pas faire le moindre écart. • Passionnée par énormément de domaines, Vayk n’a de cesse d’apprendre et tous les sujets retiennent toujours un tant soit peu son attention. La curiosité comme vilain défaut, elle s’approche des flammes jusqu’à se consumer. La secrète aimerait tout savoir des autres sans avoir à se dévoiler. • Une propension aux conversations creuses, vestige d'une éducation de femme-ornement. Elle déteste la trivialité mais craint le silence encore plus. Il faut qu'elle parle. • Sujette au Mal du Portoloin et légèrement nauséeuse après un transport en cheminette, Vayk n’aime pas non plus transplaner, ce qui, hélas, est devenu plus ou moins nécessaire par les temps qui courent. Il lui faut toujours quelques minutes pour se remettre d’un déplacement magique, si le choix lui est laissé, elle préfèrera toujours marcher, monter à bord du Magicobus ou même voler. • Enregistrée auprès du Ministère en tant que lycanthrope, elle fait profil bas et tout ce qu’elle peut pour se tenir loin des employés de régulation. Elle veut juste la paix. • Violoniste depuis l’enfance, elle joue son répertoire à la perfection. Sans bavure mais sans passion. Pas d’attrait particulier pour la musique et pourtant, on la suppose musicienne éclairée. • Médicomage douée mais sans grande empathie, elle a tendance à s’intéresser plus aux dossiers inhabituels, aux réactions physiques hors du commun plutôt qu’aux souffrants ordinaires. • Elle aimerait avoir un certain charisme outre celui qui émane de la bête. Une grâce bien à elle qui ne lui donne pas l’air d’une vieille goule revêche. Elle essaie de rire gracieusement, de minauder un peu mais ça n’est pas son point fort. Au mieux elle a l’air ordinaire. Au pire, une palourde constipée avec un simulacre de sourire ferait mieux qu’elle. • Elle aimait bien Dumbledore pour ce qu’il a fait pour elle. Elle ne l’avouera bien sûr jamais mais elle a versé quelques larmes à l’annonce de son décès. • Spécialiste des loups sans s’en revendiquer, Vayk a fréquenté des meutes pour les besoins de la science sans jamais céder à l’appel, pourtant fort, de la communauté. Elle s’est tenue le plus loin possible de la horde Thurisaz et a brièvement côtoyé les Eihwaz. • Curieuse habitude prise avec le temps, Vayk aime se déplacer en balai. Elle a toujours cru qu’être louve lui donnerait le vertige mais ça n’est nullement le cas et elle possède un balai dernier cri immatriculé au Ministère qu’elle utilise autant que possible. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi Zadig/Alizée. J'ai 24 patates, je viens de la région PACA (avec l'accent du Sud) et j'ai connu le forum via bazzart. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 5 jours sur 7. Un dernier mot ? Frangipane. Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Vayk Esterházy le Sam 1 Oct 2016 - 14:24, édité 28 fois |
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| Rid of the monsters inside your head Put all your faults to bed You can be king again
❝ You lost your mind in the sound ❞1979 - Fertőd Claquent sur le marbre les talons des bottes en cuir, les chaussures parfaitement vernies dans un rythme effréné, enfantin. Ils courent sous le soleil, le sourire ornant leurs visages poupons et les rires emplissent la demeure du clan Hongrois. Le ballet incessant des cadets et ainés laisse les adultes attendris, passablement agacés mais enclins à laisser leur progéniture libérer l’affection qu’ils ont pour la famille. Au milieu du tumulte, l’enfant reste impassible, les doigts tordant désespérément le bas de sa robe. Dans le fond de ses yeux ambrés, jalousie et incompréhension se mêlent alors qu’une main se glisse le long de son épaule pour la retenir fermement. Un soupir discret s’exhale des lèvres de la gosse au port altier. « Tu peux les rejoindre, si tu le souhaites, Vayk. » lâche la morne de voix de l’auteur de ses jours. Proposition innocente mais porteuse de menace. Contraste volontaire des mots et des actions. Il teste. Le bâton pour l’encourager, ces offres qu’elle sait piégées, enrobées de miel pour mieux l’empoisonner. Ils ne sont pas méchants, ils sont déçus. Jamais ils ne feront preuve de cruauté, de colère gratuite. Le clan n’est pas comme ça, le clan est grand, noble dans le Sang et les gestes. Elle sait toutefois que si elle agit « comme elle le souhaite », les retombées seront lourdes sur ses épaules. Imperceptibles pour les autres. Oisiveté et infantilisme seront reprochés à mi-voix. Les souffles irrités trouveront un écho dans chaque geste, dans ses os fragiles, sa condition de femme, la déception de n’avoir eu un premier né. Chaque jour, la branche principale se morfond, agacée de n’avoir nul héritier pour perpétuer le nom, de voir le patriarcat se mourir dans les beaux yeux d’une gamine de neuf ans. Pour plaire, complaire, satisfaire, l’intéressée incarne les désirs, lit les exigences entre les lignes, s’applique au mieux à ne jamais dévier. Il n’y a rien qu’elle ne fasse pas pour obtenir un minimum d’attention, un sourire en coin reconnaissant enfin le prodige. Retrouver cette étincelle de satisfaction dans les yeux de la lignée à voir qu’elle était de ces enfants koraérett, les précoces que la pureté engendrait sans doute aucun. Lentement, la princesse secoue la tête alors qu’une grande inspiration secoue ses frêles épaules. Il lui faut une réponse correcte, une réponse à la mesure de ce que le paternel demande. Mais Vayk n’est pas douée avec les mots. Elle n’a jamais eu la répartie qu’on pouvait encenser chez son cousin Sámuel ni l’esprit de Simon. Il lui faut toujours du temps pour mûrir une réponse collant de près aux standards. « Je pourrais. Mais l’idée de courir dans tous les sens en gloussant ne m’attire aucunement. » elle répond enfin, ordinaire, prévisible, la rhétorique hésitante de l’enfant tentant d’imiter les aînés. Du mieux qu’elle peut, elle tente de masquer les tremblements dans le fond de sa gorge, la jalousie qui transperce les mots, l’amertume qui transpire la phrase. Elle veut les rejoindre. Elle veut jouer, rire, transformer le salon familial en immense terrain de jeu. Mais que deviendrait-elle après, une fois les cousins partis, le tumulte retombé ? Elle perdrait de sa superbe, le sourire s’effacerait pour laisser place à la mine dure du paternel agacé. Il ne se passerait rien mais elle le sait, elle lirait la déception, la résignation d’avoir une héritière incapable de résister aux affres de la tentation. Elle lirait dans le fond des prunelles la crainte qu’elle déshonore le clan comme les écervelées qu’il ne connaît que trop bien. ❝ I'm terrified I'll be faking forever ❞1980 - FertődSa hanche souffre encore, toute sa peau crie au massacre et nul bandage, nul onguent n’efface la honte cuisante qui l’envahit encore. Elle est debout, pourtant, le regard ancré dans celui de l’animal responsable de ses blessures. Bêtes acculées par les deux camps, ils tremblent de concert, la terreur dans les prunelles. Elle a failli, le clan a dû venir la sauver alors qu’elle avait mis un point d’honneur à les rendre fiers par son éclat, son indépendance. Un instant, elle avait même cru qu’ils la laisseraient mourir, dévorée par le molosse, écrasée par son insuffisance. Mais non. Ils ont extirpé le corps frêle et fait pleuvoir les coups sur la carcasse de l’animal jusqu’à ce qu’il se repente et s’écrase. Les Esterházy sont ainsi, massacreurs des déviants, arracheurs d’honneur et de vie pour qui s’en prend à la sacro-sainte famille. On lui tend finalement une carabine, lourde et fatale pour achever ce qu’il reste de la bête, laver l’affront par le sang. Curieusement, c’est la première fois qu’elle se retrouve avec autant de responsabilité sur les épaules, un rôle prépondérant dans l’action. Jusqu’alors, on se contentait de l’écouter jouer du violon avec un certain délice, lui signifiant régulièrement son statut de plante en pot, meuble d’ornement qu’ils ne pouvaient malheureusement déplacer sur l’arbre généalogique. A jamais l’Inutile comme première-née. Dans toutes les mémoires amères, les dix ans passés à élever une héritière seulement destinée à servir le thé et le Tokaji. « Lave l’affront.» La voix vient du ciel, impérieuse et sans appel, écho de ce qui fait son existence depuis neuf ans. Laver l’affront de ne pas être conforme aux plans. Laver la dynastie d’une déception certaine. Laver dans le sang ou dans la sueur, la différence n’est pas si grande au sein du nemzetség Hongrois. Son regard glisse sur le nouvel Héritier, celui pour qui toute la dynastie s’est réunie à Fertőd. Le petit prodige que l’on attendait plus et qui enfin fait son apparition. Ce prodige auquel elle a fait de l’ombre en laissant l’accident arriver. Elle se blâme encore et encore pour son imprudence et la peur qui transpire de ses pores. Elle aurait aimé que la partie de chasse ne s’achève pas avec elle comme proie principale. Le silence a pris ses quartiers dans le jardin résidentiel et entre ses mains, le canon froid de l’arme peine à garder la bête en joue. Retirer la vie n’a jamais fait partie d’un de ses plans pour gagner le respect de ses pairs. Elle a toujours cru qu’à force de travail, de docilité, elle finirait par entrer dans leurs grâces, le cercle fermé des enfants que l’on salue bassement. Mais l’exigence est grande, pour la petite Hongroise. Trop grande, peut-être. Epouvante qui soudain suinte de chacun de ses mouvements, panique de son doigt collé à la gâchette et incapable de la presser. Si elle ne le fait pas, elle sait qu’ils la trouveront faible, sans surprise aucune. Elle restera la médiocre, celle qui n’ose pas. Grognement bestial de l’animal. Elle ferme les yeux. La détonation retentit. Pas de regret pourtant. Pas de chagrin. La persuasion d’être sur le droit chemin, pour les beaux sourires d’un clan millénaire. Aucune compassion pour le monstre. Quiconque blesse sera blessé en retour. Quiconque sort des sentiers battus, des préceptes répétés comme des mantras méritera châtiment proportionnel. Elle est presque fière qu’enfin, on lui tapote l’épaule pour la réconforter, lui signifier qu’elle a bien agit. Bon chien. ❝ I don't dare the darkness have its way with me❞Décembre 1987 - Glasgow Enfin elle est portée en triomphe, le nom du clan sur les lèvres des autres, l’admiration dans le fond des prunelles. Durmstrang est le royaume auquel elle ne pourra jamais prétendre mais dans lequel elle louvoie sans mal aucun. Le diplôme approche et, avec lui, toute une cohorte d’inquiétudes, d’incertitudes effrayées qu’elle peine à démêler. Malgré l’assurance d’obtenir un tant soit peu de cette reconnaissance tant rêvée, le futur l’effraie, un peu. De nouveau, elle sera l’anonyme noyée dans la foule, l’héritière de second plan aux efforts draconiens. De nouveau, il faudrait tout prouver, tout gagner. Sauf que cette fois, elle sait ce qu’elle vaut, sait que les regards ne la quittent pas depuis son entrée à Durmstrang. Son nom est une clé ouvrant bien des portes, qu’importe qu’elle soit la déchue ou la première. Elle ne sait pas ce qu’elle fait là, dans la lande écossaise, à attendre un galant quelconque. Elle devrait être au cottage, réviser ses cours, ses sortilèges. Mieux. Elle devrait être en Hongrie dans la demeure familiale au lieu d’errer sans but pour les beaux jours d’une alliance avec l’Angleterre. Vayk n’aime pas la Grande-Bretagne, elle la trouve… nedves. Débraillée. Compliquée à saisir comparée à la mère patrie. Comme toujours, pourtant, elle va dans la direction que pointe le doigt paternel, se doutant que les manœuvres ne visent qu’à l’éloigner toujours plus de la terre natale. Elle fait de l’ombre à l’héritier murmurent les murs et les rumeurs jetées au vent. Abel est jeune, trop jeune pour comprendre et s’imposer face à son aînée et il est devenu plus que nécessaire d’écarter la Première-née pour laisser place au véritable dépositaire de l’héritage. Tant qu’elle sait ce qui l’attend, Vayk s’exécute sans discuter. Le paternel ne laisse de toute façon nulle place à la négociation. Il énonce, le reste suit. En conséquence, il aurait été plus qu’inutile de discuter sur la sortie du soir, la rencontre imposée. Elle lève le regard sur la lune éclairant la lande, reine sélène ayant toujours eu son admiration. Elle surplombe le monde avec une impassibilité que Vayk lui envie un peu. Elle jalouse sa souveraineté inconditionnelle alors qu’elle sent la sienne vaciller dès que sa garde s’abaisse ne serait-ce que quelques heures. Silence sur les steppes, vent sifflant à ses oreilles pour tout accompagnement. Elle n’entend pas le souffle de la bête, l’assourdissante quiétude s’emparer des environs, le galop effréné sur monstre se jetant sur sa frêle silhouette. Elle n’entend même pas son propre cri, étranglé dans le fond d’une gorge ensanglantée. Elle entend juste son cœur qui soudain perd le tempo régulier au profit d’une panique indicible. Tout ce que Vayk sent n’est que froid. Pire que celui de la révérée Russie. Pire que celui du regard incisif du paternel. Diagnostic sans appel qui s’impose à la conscience effilochée. Elle meurt. C’est ainsi et elle n’y trouve nul échappatoire, elle qui a d’ordinaire réponse à tout, qui s’enorgueillit de trouver des solutions où il n’y en a pas. La terre se teinte de carmin alors que son âme, poussive, cherche le souffle qui lui manque. Il est lent, le tempo de son cœur, lent celui que suit l’épanchement de son sang sur la plaine. Le froid l’enveloppe et s’infiltre dans tout son être avec une violente ardeur. Elle trouve encore la force de frissonner et de fixer la lune sans vraiment la voir. Plus aucune douleur ne s’empare de son corps et c’est bien ce qui l’étonne. Elle a toujours imaginé la mort comme un processus intensément douloureux, mais que pouvait-elle en savoir ? Peut-être est-elle juste aussi insensible que le suggère son apparence. Ou peut-être n’a-t-elle jamais vraiment pensé à la mort. Elle ne sait plus vraiment. Les certitudes qui fuient, s’envolent, s’étiolent, sa conscience effacée au profit d’une peur millénaire, sans nom. Peur de disparaître. Si tôt. Si près du but. Elle regrette même l’avenir flou qui s’offrait à elle. Probablement un slave au bras duquel elle se pendrait. Probablement des nuits placides sous la lune, servir le thé sans rien demander de plus. Une élite pour graviter, la société pour louvoyer. Elle ne sait plus.Une seule certitude émane du silence et de la brume. Elle sait qu’elle aimerait lutter, échapper aux ténèbres qui l’envahissent et au froid brûlant qui la poursuit. De toutes ses forces elle lutte, encore et encore, durant ce qui lui semble être une éternité. Vayk lutte mais ça n’a jamais été son point fort. Alors forcément, elle perd. ❝ All the secrets silenced by the shame ❞1987 – Ste Mangouste Tombent les regards désolés sur la silhouette brisée. Soupirs et prières d’espoir et d’appréhension mêlés. Perdre la première née aurait assurément un impact social, le clan s’en remettrait mais il faudrait du temps. Du temps pour expliquer de celle qui brillait en société n’était plus. Du temps pour faire comme s’ils ne dansaient pas sur la tombe fraîchement retournée. Ils la pleureraient si elle venait à disparaître, c’était certain, mais elle faciliterait nettement l’intégration de l’Héritier. Le prix pour conserver une branche bancale n’apporte cependant que déshonneur. Mais que dire lorsque les médicomages déploient toute leur science pour sauver celle qu’ils pensent indispensable ? Laissez-la mourir, elle nous sera plus utile ainsi. L’impasse pour malédiction des Esterházy. Quoi qu’ils fassent, ils sont perdants, c’est tout ce qu’entrevoit le patriarche. Le poids de la mort contre celui de la disgrâce. Inavouable équation, surtout, que la maternelle refuse de résoudre. Elle a fini par trouver du bon chez l’enfant délicat, des échos de sa propre personnalité. Elle a fini par plaindre sa recherche de perfection pour satisfaire les exigences. Sara a salué l’opiniâtreté de sa fille jusqu’à vouloir atténuer les demandes surréalistes, soulager un peu un fardeau qui n’aurait jamais dû être. Alors non, si elle n’estimait toujours pas la progéniture particulièrement digne d’intérêt, elle ne s’en séparerait pas pour des considérations politiques. Impénétrables voies de l’affection maternelle, estime née de la frustration de voir les femmes ployer l’échine depuis des générations. Caprice diraient les hommes de la lignée, elle n'y changerait rien. Caprice c’était. Montent les cris de joie de voir l’adolescente reprendre vie et couleur. Monte l’effroi de voir ce qu’elle est devenue, l’implacable diagnostic et l’inévitable sanction. Dégoût à peine masqué chez l’auteur de ses jours. De pure à la naissance mal ordonnée, Vayk est passée à hybride qu’il est plus que nécessaire d’éloigner. Jamais elle ne remettrait les pieds sur le sol Hongrois, du moins pas dans la demeure familiale. Peur inavouée de voir leur lignée tâchée à perpétuité par une hybridité dominante, ils poussent la louve hors des frontières slaves, dans les murs même de Poudlard pour qu’elle y refasse sa dernière année. Peur que les questions ne s’abattent, qu’on s’interroge sur l’absence, ils rompent les fiançailles, annoncent des mensonges plus gros qu’eux. Elle est en Angleterre, pour les besoins d’une alliance. Quand reviendra-t-elle ? Quand le temps sera plus propice. Il aurait été plus simple, plus facilement explicable qu’elle soit morte de ses plaies béantes. Mais non. Le clan étouffe l’affaire, efface les questions. Il est décidé qu’en dernière ligne de défense, si les questions se font trop pressantes et qu'aucun ne souhaite expliquer les vraies raisons de la disgrâce, on avouera Vayk impure, bâtarde et fille d’une lointaine cousine décédée, répudiée pour avoir épousé un sang-mêlé. Pourquoi pas, après tout. La Hongroise accepte sans sourciller la grande mascarade, c’est toujours mieux qu’avouer l’existence du monstre qui épouse ses entrailles. On finira par oublier Vayk à Durmstrang, en Hongrie, on se concentrera sur ceux qui restent. Elle comprend bien vite qu’il est dans son intérêt de faire comme si tout était parfaitement normal, de vivre dans le déni le plus total jusqu’à ce que la lune vienne rappeler son inébranlable malédiction. Consciencieusement elle s’applique à ignorer les instincts qui la rendent différente. Elle ignore avec un soin particulier tous les signes attenants à la Louve, décidée à en faire deux entités distinctes. L’odeur du sang plus entêtante qu’avant, les cicatrices sur ses reins et léchant son cou, les rêves un peu décousus, bestiaux et surtout cette rage qu’elle a sous la peau plus qu’avant, l'incendie qui consume tout et demande à être éteint par tous les moyens possibles. Elle n’aime pas se battre, Vayk, mais c’est ce qu’elle se résout à faire. Peu à peu la Louve s’efface et voit repoussée dans les tréfonds de son être. Peu à peu, les instincts qu’elle met tant d’ardeur à enfouir disparaissent et tout prend des allures de mauvais et tragique souvenir alors qu’elle fait son entrée à Poudlard, dans un tumulte nouveau. Vierge de tout préjugée à son égard, l’école l’accueille à bras ouverts, pour sa plus grande surprise, et Vayk ne peut que saisir l’opportunité de se bâtir une histoire, une réputation à la hauteur de celle qu’elle a toujours méritée. La studieuse, la pure, la farouche. ❝ Nowhere to hide inside my mind ❞1990 – Ste Mangouste Naïvement, à force de se mentir sans retenue, elle en est venue à s’auto-persuader de la disparition des symptômes, de la véracité de l’illusion dans laquelle elle vivait. Il va sans dire que la violence avec laquelle la vérité la frappe présentement n’a d’égale que celle déployée par la Louve pour s’extraire de sa cage. Chaque mois, le déni est plus grand. Chaque mois, la douleur est plus forte. Trois ans. Trois pleines et douloureuses années qu’elle tente de défaire les fils de sa conscience chaque lendemain de Lune capricieuse. Trois ans qu’elle est fichée comme la plus vulgaire des créatures. Ce soir, ils surveillent l’état du loup depuis sa sortie de Poudlard. Demande du clan, en grande partie. Assurance que l’hybride au sang souillé ne court pas les forêts pour massacrer les innocents. Mieux vaut prévenir… Piqûre de rappel, pour elle, le monstre qui se rappelle à son bon souvenir. Et surtout, le regard des autres, de ceux qui savent. Laisser une majorité de ses connaissances dans l’ignorance de son état n’a jamais posé problème à la Hongroise et elle abhorre plus que jamais ce contrôle imposé qui pointe l’anormalité, le monstre qu’elle s’évertue tant à cacher aux regards extérieurs. Au sein même du service où elle effectue son internat depuis sa sortie diplômée de Poudlard, ils ont la cruauté de lui demander de s’enfermer dans les salles prévues pour ceux de son espèce. « Ne vous occupez pas de nous. » Ils énoncent, doctement, les préjugés plein le visage. Elle serre les poings, elle serre les dents. Sa main frotte le creux de l’épaule portant la marque du croc, comme pour masquer le stigmate qu’elle pense trop visible. « Vous êtes difficile à manquer. » Elle répond sur le même ton morne, dardant des iris courroucés sur leurs mines sévères. « Je suis sous Tue-Loup, je ne vois guère ce que vous pourriez ajouter de plus. » Pas grand-chose. Ils ne sont là que pour le bon fonctionnement des alliances, les relations internationales ne sont pas à négliger, surtout lorsqu’il s’agit des monstres aux crocs acérés. Elle est pleine, la lune, à nouveau, et Vayk ne la voit plus. Elle est focalisée sur ses entrailles qui se déchirent, ses os qui s’effritent aussi sûrement que sa conscience. L’humiliation d’être un sujet d’étude pour les sbires du clan a laissé place à une sourde colère. La Louve les insulte dans toutes les langues qu’elle connaît, elle regrette que leur chair tendre soit hors de sa portée. Elle jure de les dévorer entier, de jouer avec leurs abats et de nager dans un bain de sang. Elle leur assure une mort lente pour qu’ils partagent sa douleur, qu’ils connaissent l’enfermement et la terreur. Les promesses de mort s’abattent sans trêve jusqu’à ce, qu’enfin, la voix perde toute intelligibilité et ne forme plus qu’hurlement à l’attention de la Reine argentée. Derrière l’animal, la Hongroise se bat tout en sachant que l’issue est déjà décidée. Elle va perdre et ça la terrifie. Peu à peu, elle sent les abysses l’engloutir, lente agonie que celle de perdre toute humanité. Son corps convulse tandis qu’elle se demande s’il ne vaut pas mieux qu’elle ne se réveille pas, jamais. Les veines sur sa peau diaphane palpitent au rythme soutenu de son cœur effrayé, fou de douleur et de confusion. Il hésite, manque un battement, le temps s’arrête, presque. Elle ouvre la bouche pour émettre un son et rien n’en sort. Le reste appartient aux ténèbres, aux souvenirs flous procurés par la Tue-Loup. Elle reste prostrée la nuit entière, la peur, la faim écrasante, attendant patiemment que la Reine daigne libérer son esclave. ❝ Why is recovery taking forever ❞1998 – Londres Son regard s’est perdu dans le fond d’une tasse d’Earl Grey savamment mélangé à une légère dose de Tue-Loup, elle fait glisser son index le long de l’émail avec une nostalgie palpable. Sur la table, devant elle, une lettre tout juste dépliée qu’elle a à peine daigné parcourir. Elle préfère laisser vagabonder ses prunelles sur la fenêtre plutôt que se préoccuper du contenu de la missive. Il pleut.Vayk n’aime pas l’Angleterre. Ses terres, sa langue, ses coutumes, son tumulte. Mais la terre britannique posséde l’avantage non-négligeable d’être vierge ou presque de toute connaissance passée. Faire table rase, n’être ni l’héritière radiée, ni la louve. Mentir pour mieux glisser dans la société. Prétendre avoir le sang-pur ou le sang flou. Omettre avec un soin tout particulier les affres de sa condition. Aussi gâteux soit Dumbledore, il avait au moins le mérite d’accueillir les âmes damnées sans négociation. Sauf que maintenant, Dumbledore était mort et il avait emporté avec lui une bonne part d’humanité. La guerre, qu’elle avait jusqu’alors pris grand soin d’ignorer présente son hideux visage sur le palier de sa porte. Malgré elle, Vayk avait pleuré la mort de l’ancien directeur, la perte d’une part d’innocence. Puis la vie avait continué, mue par l’égoïsme abject qui est le sien. « Vous n’avez pas répondu à votre père, madame. » Lui souffle le messager dans un anglais aux accents agglutinés. Elle le fusille du regard, agacée mais pas suffisamment pour l’envoyer se faire voir chez les grecs. « Magyar mondd, én még mindig magyar állampolgár. » Elle siffle entre ses dents pour l’enjoindre à employer la langue natale qui lui manque tant. Elle est encore dévouée à sa patrie et aux dernières nouvelles, sa nationalité n’a jamais été révoquée. Hors de question qu’elle la troque pour une autre. Elle n’a aucune envie, en autre, de répondre dans l’immédiat. Elle ne ferait qu’énoncer l’évidence. La missive lui demande de s’allier au Gouvernement, chose qu’elle fait déjà et sans peine aucune. Elle ne ferait qu’abonder dans le sens de son père et estime la réponse bien creuse pour la formuler dans l’immédiat. Elle prend la plume, pourtant, pour tracer quelques mots. Mangemorts. Le clan prendra acte et fera ce qu’il juge bon. Lui faire confiance pour les alliances ou envoyer un membre plus digne. Les considérations politique n’ont jamais eu leur place dans l’univers de la Hongroise, beaucoup trop occupée à courir la lande pour trouver un remède pour se préoccuper du sort des semblables persécutés. Présenter le profil le plus bas lui a toujours semblé la meilleure solution, jusqu’à ce qu’on lui demande de choisir un camp, de clamer à quelle idéologie elle portait allégeance. De toute évidence, l’esprit cartésien de Vayk ne se souciait que peu des grands discours mais elle ne put que glisser aux côtés du Lord, sous ses propres convictions, certaine de porter ses couleurs au bon endroit. Peu impliquée au départ, elle ne put qu’ouvrir en grand les portes aux Mangemorts lors du nettoyage de Ste Mangouste, marquant pleinement et ouvertement sa collaboration, sa dévotion grandissant avec la conviction qu’elle pourrait obtenir le remède recherché en poursuivant sa route aux côtés des plus puissants. Elle n’encense pas particulièrement le Lord mais la propagande s’infiltre sous sa peau, dans son esprit. Plus le temps avance, plus elle est intimement persuadée qu’elle fait le bon choix et que la magie ne peut survivre qu’en ayant les bons défenseurs. Secrètement, elle a l’espoir que cela cesse bientôt et qu’elle pourra enfin se consacrer pleinement à sa propre personne. Qu’on ne viendra plus l’importuner. Mais il est long, le chemin vers l’ébauche d’un remède. Interminable. ❝ Self-disgust and selfishness tend to hold me awfully close ❞2001 - Londres L’insouciance l’avait menée là. Un orgueil mâtiné d’égoïsme crasse. C’était parfaitement, complètement, terriblement idiot, elle le sait. Elle a joué et elle a perdu. Avec l’euphorie des réussites successives de ses potions, bêtement, Vayk avait cru réussir là où d’autres plus expérimentés avaient échoué. Puérilement, elle rejeta la faute sur la louve, toujours plus impulsive, qu’elle essayait de repousser mais qui tendait parfois à l’emporter. Comme cette belle soirée de Janvier où elle avait jeté son grimoire de six kilos à la face d’un étudiant trop bruyant à la bibliothèque. Régulièrement, la Louve gagnait la partie dans ce jeu malsain qu’elles avaient instaurée depuis plus de dix ans, les conséquences étaient minimes. Couvrant avec une obsession consommée les instincts de l’animal, la Hongroise estimait qu’il fallait parfois relâcher la pression pour ne pas exploser et reprendre le contrôle. Concéder un point pour en gagner dix, en somme. Mais pas cette fois. Cette fois, Vayk le paierait cher. Dix ans qu’elle n’œuvre que pour elle et elle seule. Dix ans que son égocentrisme a pris le pas sur le Clan. Quelque part, elle se dégoûte profondément, outre la vision d’ersatz sorcier qu’elle estime être. Elle se dégoûte pour faire passer son intérêt personnel avant celui de la famille bien-aimée alors qu’ils demandent entier dévouement au Lord. Elle se dégoûte de poursuivre les expérimentations sur sa propre personne sans un regard pour les conséquences. Sa potion Tue-Loup censée être améliorée n’avait absolument pas fonctionné et elle avait, par orgueil et curiosité malsaine, cessé de prendre celle de base, consciente que cela fausserait toute expérimentation. Mais elle le sent au plus profond de ses os, de sa mâchoire contractée à son envie de hurler, elle a échoué. La colère de ne pas avoir obtenu de résultat concluant viendrait certainement plus tard mais pour l’heure, elle devait s’échapper. Tout ça par péché d’orgueil. « Je dois y aller, Thomas. » Elle coasse entre ses dents étroitement serrées à l’interne qui l’accompagne. « J’ai reçu un appel du Magister pour un jeune loup, c’est important. » Elle tente de se justifier dans l’espoir qu’il prenne l’appât sans se poser davantage de questions. Sans attendre qu’il change d’avis ou ne s’interroge particulièrement sur la date présente, la Hongroise rassemble ses affaires en prenant garde à ne pas avoir l’air trop paniqué avant de se précipiter hors de Ste Mangouste et de transplaner au beau milieu de la forêt, incapable de tenir jusqu’à ses appartements. Une certaine euphorie avait accompagné la fin du processus, une euphorie malsaine dont Vayk n’avait jamais vraiment fait cas, comme si son corps avait répondu aux modifications et anticipait déjà pleinement ce qu’il allait vivre jusqu’au petit matin. Etrangement, la douleur l'avait grisée.
Dernière édition par Vayk Esterházy le Dim 6 Sep 2015 - 18:36, édité 10 fois |
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HERO • we saved the world Harry Potter | okay je te stalkais déjà dès ton inscription parce que le pseudo DIDIOU je le trouve trop canon (oui bon j'avoue j'ai grillé direct le prénom parce que je viens d'arménie ). et ton début de riche est terrible, elle est où la suite ? ah et bienvenuuuue sur exci bon courage pour la rédaction de ta fiche |
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| - Harry Potter a écrit:
- ton début de riche est terrible
riche ou fiche ? telle est la question oui je prends plaisir à t'afficher, harry de mon coeur bienvenue parmi nous beauté, anne hathaway c'est toujours agréable à voir bon courage pour ta fiche |
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| Faut arrêter de te défoncer Harry files moi ta cam'Bienvenue ici ma belle, hâte d'en voir plus sur ton personnage qui promet |
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WIZARD • always the first casuality Anna Grimaldi | bienvenue sur excidium ! ANNA HATHAWAY (et même âge qu'Anna nondidiou, mon rêve se réalise)On devra absolument se trouver un lien ! En tout cas, bon courage pour ta fiche Hâte de lire ce que nous réserve la poupette ! |
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| Bienvenue ! Très bon choix de nom et d'avatar, en effet, pour pas verser dans l'originalité. Je te souhaite bon courage pour cette fiche, et au plaisir de te retrouver en rp! |
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| Soit la bienvenue sur Excidium avec ce personnage qui semble très prometteur Je crois que dans une autre vie on a déjà Rp ensemble x) en tout cas bon courage pour la rédaction de ta fiche ! |
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WIZARD • always the first casuality Pansy Parkinson ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
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| Merci beaucoup pour votre accueil, ca fait super plaisir Harry > Fufufufu, ma riche te remercie J'avance à la vitesse d'une tortue, j'attends juste quelques détails Sansa > Merci de pointer ce sublime lapsus, j'étais passée à côté Melusine > Ton avatar est siiii sexy choupinouuu Anna > OMG, j'avais Jessica Chastain en tête pour Vayk à la base mais j'ai vu qu'elle était prise Il nous faut absolument un lien, no matter what ! Adam > Merci Guenièvre > Goddammit qui êtes-vous madame ? Pansy > Je l'ai lu avec l'accent du sud avant même de lire la suite Moi j'l'aime bien mon Sud ! Il roxxe, les AK47, la mafia, toussah Merci beaucoup, je n'hésiterai pas ! |
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| | | | | (Vayk) You can be king again | |
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