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sujet; A tale of two Stan
MessageSujet: A tale of two Stan    A tale of two Stan  EmptyMer 2 Déc 2015 - 23:14

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Stan Mounthope
feat Sharlto Copley • crédit tumblr
❝ We're running in circles again ❞ Insurgé/Sorcier ; Inventé

   
☇ pseudo complet & surnom(s) ; Identité réelle : Stanley Hartford Mounthope, dit Stan. Identité officielle : Stanford Hartley Mounthope, surnommé Ford. Stan n'a en effet pas d'autre choix que de se faire passer pour son frère jumeau décédé. Les mangemorts surnommaient, par moquerie Stan, Hatstan', qui vient de hatstand, qui veut dire porte-manteau, parce qu'il n'a jamais su s'opposer à eux.
   ☇ naissance ; Il est né, comme son frère (en fait, deux minutes et cinq secondes après lui) à l'hôpital Sainte-Mangouste. Mais il a grandi à Holyhead, au Pays de Galles, le 21 Décembre 1961.
   ☇ ascendance; Son père était un né-moldu. Sa mère, quant à elle, était une sang mêlée dont les origines moldues se perdent au sein d'un arbre généalogique plutôt long.
   ☇ métier ; Ancien directeur de l'Hôpital Sainte-Mangouste, Stanley est à l'origine un psychomage, spécialisé dans la psychiatrie magique criminelle (soin des victimes et des agresseurs). Il s'est orienté vers la recherche rapidement et a fini par diriger le service de pathologie des sortilèges avant de diriger l'hôpital. Par un malheureux concours de circonstances, il doit aujourd'hui se faire passer pour son frère pour infiltrer les Belliqueux et renseigner les mangemorts.
   ☇ camp ; A la base, Stan était neutre. Il se fichait de Voldemort, il vivait sa vie, même s'il n'a jamais vraiment approuvé le régime et ses tendances racistes et esclavagistes. Par la suite, son père a rejoint les insurgés audacieux et son frère les Belliqueux. Il a sous leur influence, plus ou moins ouvert les yeux et a commencé à aider les pacifistes en leur fournissant des potions de soin, ce genre de choses. Aujourd'hui, il est contraint de servir les mangemorts, qui retiennent ses filles en otage. Il n'a pas le choix. Il voit la souffrance des insurgés, il connait la sienne, et il imagine celle de ses enfants. Il souffre, et il hait les mangemorts.
   ☇ réputation ; Stan a la réputation d'être mort. Auparavant, il passait pour un gentil garçon solitaire, intello, et dans la lune. Aujourd'hui, il a hérité de celle de son frère. Cogneur, provocateur, homme à femmes. Infernal.
   ☇ état civil ; Divorcé deux fois. Sa première femme est partie lorsqu'elle a appris qu'il la trompait avec un collègue, en 1996. Sa seconde femme l'a quitté pour son frère en disant qu'il était lâche. Après quoi elle a aussi quitté son frère, parce qu'il était trop radical. Une vraie girouette.  
   ☇ rang social ; Hors la loi, même si ce n'est pas très sincère.
   ☇ baguette ; Elle est est en bois de saule, mesure 29,1 centimètres et contient un crin de licorne. Celle de Ford ayant été détruite, il prétend qu'il a pu récupérer celle de son frère. L'histoire est complexe et vous sera expliquée plus bas.
   ☇ épouvantard ; Son frère, sous la forme d'un cadavre, le maudissant et l'accusant de l'avoir trahi. Il en rêve même la nuit.
   ☇ risèd ; Revoir ses filles, et son frère.
   ☇ patronus ; Il a pris, à la suite de la mort de Ford, la forme de son patronus : un lévrier, alors que c'était initialement un koala.
   ☇ particularités ; Aucune.
   ☇ miroir ; il s'agit d'un losange aux reflets jaunes. Il espère que la plupart des insurgés croit qu'il est jaune parce que son objectif est moins la victoire que venger la mort de son frère. Ce qui n'est pas totalement faux, au fond..

   
☇ Avis sur la situation actuelle ; Au moins là dessus, il a finit par faire le même constat que Ford, ou bien à peu près. Venant d'une famille mixte, Stan a toujours méprisé le racisme et la haine des sang-purs envers les nés-moldus. Le racisme étatique est pour lui, le signe que les mangemorts, depuis toujours  cherchent à s'appuyer sur les idiots, les réactionnaires, les ratés, sur la bêtise des superstitions, la vindicte des affamés. C'est l'expression du manque de talent, de l'incapacité de vaincre dans une lutte à armes égales ; cela joue dans tous les domaines, dans les sciences comme dans le commerce, dans l'artisanat comme en peinture.
Plus ou moins martyrisé dans son enfance par les enfants des vieilles familles sang pures, il n'a jamais apprécié ces vieilles traditions, mais ne s'en aie jamais vraiment occupé qu'à titre scientifique. Le système des rebuts ne lui plaisait guère, mais ce n'était pas vraiment son problème. Stanley vivait quelque peu dans une tour d'ivoire qu'il a progressivement du quitter, d'abord parce que son père et son frère lui ont ouvert les yeux, ensuite parce qu'en tant que médecin, la misère des insurgés lui était insupportable. Il croit que ce sont des gens courageux, tout autant qu'il croit en l'égalité des sorciers et qu'on manipule, peut-être même magiquement, la population.
Là, cependant, où le constat diffère, c'est qu'il ne croit pas en la violence, il n'y a jamais cru, pour lui, c'est l'expression d'un échec (mais cette guerre est un échec pour la sorcellerie de toute façon). Son frère, Ford, croyait fermement à la violence : il est obligé de tenir ce rôle. Pas de gaieté de coeur. Il croyait au pacifisme ; éventuellement à la doctrine des Audacieux, que défendait son père.
De fait, toute cette pensée conduit Stan à un profond désespoir quant à sa situation : il doit servir un régime qu'il hait, et il n'a pas le choix : les mangemorts détiennent ses filles en otage. Et il les hait d'autant plus pour cela.
   ☇ Infos complémentaires ; (Comme il doit se faire passer pour son frère Stanford, Stanley a du adopter sa personnalité, singulièrement différente de la sienne. Sont donc décrites distinctement la personnalité de Stan (I) et celle de Ford (II) )

Stanley a toujours voulu aider les autres. Il a toujours su qu'il serait médicomage. Il porte des lunettes rondes qu'il plie et déplie lorsqu'il parle, les enlevant et les remettant de manière automatique et inconsciente. Altruiste, généreux, sympathique, intelligent, plein d'humour, franc, mais jamais cruellement. Il aime rire avec les gens, moyennement se moquer d'eux. Gentil avec les enfants, plein de compassion, compréhensif. Souriant, pacifiste, plein de bonne volonté. Optimiste, même s'il l'est moins depuis quelques temps Tête en l'air, dans la lune, parfois trop perdu dans des conceptions intellectuelles que personne ne comprend. Absolument pas rationnel. Répugne à prendre une décision. Parfois considéré comme passif. Perd totalement ses moyens lorsqu'on le menace. Craintif, et ça ne va pas en s'arrangeant. Un peu lâche, un peu froussard, même s'il supporte mal ce trait de personnalité et qu'il essaye de le corriger. Ne manque pas de volonté. Il a réussi à s'échapper du ministère alors que physiquement, son état laissait vraiment à désirer. Petite tendance à à tout garder pour lui, à souffrir en silence comme si de rien n'était, prenant toute la misère du monde sur ses épaules en pensant qu'il n'intéresse pas les autres. Menteur. Une habitude développée pour échapper aux questions de ses deux femmes. Une habitude qui le conduit à réussir un peu trop bien sa mission d'infiltration. Extremement amaigri par les mois passés à être torturé à Azkaban, il mange mieux et a repris du poil de la bête. C'est plutot un beau garçon, d'ailleurs. Se laisse pousser la barbe. Pas aussi longue que celle de Ford. Après l'avoir laissé devenir un pouilleux à Azkaban, les mangemorts l'avaient rasé pour qu'il aie l'air propre à son procès, d'où cette courte barbe. Ils n'ont pas réussi à effacer toutes les séquelles des tortures dont il se remet progressivement. Ils ont même poussé le vice jusqu'à lui faire une cicatrice sous l'oeil droit, qui imite celle de Ford. Ses yeux gris s'amusent de tout. Ils brillent de vivacité, et souvent de tristesse.   On dit qu'il est mort. On disait, à juste titre, qu'il était un excellent psychomage, un peu fou, puisqu'il a étudié, parlé, avec tous les mangemorts à Azkaban qu'il a pu. Pour cause, sa spécialité était la psychiamagie criminelle. On disait qu'il draguait les apprenti(e)s médicomages. C'était vrai, ça aussi. Fondu de rock, de dessins, de littérature, et de technologie moldue. Un vrai geek. Désespéré par sa situation.  Tente de minimiser et de fausser les informations qu'il donne aux mangemorts. Déteste le régime.  Aimerait réellement aider la résistance Se faire passer pour son frère le mortifie. Y arriver aussi facilement encore plus.Souffre de problème de mémoire et concentration qui servent à expliquer pourquoi il ne connait pas certaines informations que connaissait Ford : gens, méthodes des Belliqueux, etc. Soigne tous ceux qu'il peut soigner  N'arrivera jamais à s'habituer à la mort d'un patient Pense qu'il n'est pas à la hauteur de Ford.

Le diable avec un coeur d'or, voilà qui est Stanford. Cligne de l'oeil d'un air provocant. Ne porte jamais ses lunettes, hormis pour travailler. En revanche, arbore toujours ses lunettes de soleil et un sourire sarcastique. Ne se départit que rarement d'un costume noir, sobre, passe partout. Charismatique, obstiné, séduisant, sympathique, plein d'humour, gentil, intuitif.   Charmeur, baratineur, menteur, provocateur, insolent, insubordonné, violent. Il a une sérieuse tendance à n'écouter personne et à n'en faire qu'à sa tête. La fin justifie les moyens. Il est prêt à tout pour réussir. Il ignore le danger et la peur. Matériellement, on appelle ça de l'inconscience. Beau garçon ayant toujours su jouer de son physique, collectionnant les petites amies. Même à plus de quarante ans.   La mort de son frère l'a secoué, murmure-t-on. Il a subi trop de pertes familiales, il est devenu instable. Aime le foot, la bière, sortir, le whisky, faire la fête, jouer de la musique, les films d'actions, le quidditch, les duels, les paris sur les sports, magiques ou moldus. On ne sait jamais s'il plaisante ou s'il est sérieux. Il a un bon fond, mais il faut le chercher. Protecteur, trop peut-être. Ancien auror, il était le médecin des chasseurs de mages noirs. On l'appelait le docteur de guerre. Concurrent sérieux de Davius Llewellyn au sein des aurors, que ce soit avec les femmes ou avec les convocations pour faute disciplinaires. ancien batteur de Gryffondor en son temps Membre du club de duel à Poudlard. Au sein des aurors, il était le guérisseur-urgentiste. Il y a gagné le surnom de docteur de guerre.

   
❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL

   Appelez-moi Com, Nighmare, ou éventuellement Stan si vous voulez.. J'ai 20 ans, je viens de France et j'ai connu le forum via prd (je fus Laz et Hank aussi). Si tout va bien vous me verrez connecté(e) un nombre variable de jours sur 7. Pour les membres désirant être parrainés uniquement : rendez-vous dans cette catégorie et postez dans le sujet "être parrainé". Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [] non. Un dernier mot ? J'aime Gravity Falls et j'assume. OUAIS.  :ins:

   


Dernière édition par Stanley Mounthope le Dim 6 Déc 2015 - 1:30, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: A tale of two Stan    A tale of two Stan  EmptyMer 2 Déc 2015 - 23:14

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We were brothers
Who wants to be alone ?


 
❝  The dreams we had as children ❞1961-1978 & Holyhead/Poudlard

  1966. Les deux garçons, qui n'étaient pas âgés de plus de cinq ans se tiraient la bourre pour tenter de monter sur la chaise et apercevoir leurs parents qui se disputaient par le trou de la serrure de la porte de leur chambre. L'un deux portait des lunettes et ne parvenait pas réellement à prendre le dessus : « Ford, c'est mon tour, maintenant ! Tu m'avais promis ! » L'autre garçon, qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à son frère, sans les lunettes, lui fit signe de se taire. « C'est comme d'habitude, et puis tu entends tout, laisse moi regarder. » C'est vrai qu'ils entendaient tout, mais non, ce n'était pas comme d'habitude. Pourtant, Stanley et Stanford avaient l'habitude des disputes de leurs parents, régulières,  fréquentes. Tess Mounthope n'était pas quelqu'un qui s'en laissait compter, elle n'avait peur de personne. Batteuse fantastique des Harpies de Holyhead, elle avait quitté un an auparavant l'équipe, après dix-sept sélections dans l'équipe nationale, pour en devenir l'entraineuse. Edmond Hennessy, son mari, était un magico-archéologue connu, baroudeur renommé. Ce n'était pas quelqu'un de méchant, mais il n'était jamais là, ce qui justifiait la plupart des disputes entre leurs parents. Stanley n'était pas proche de son père, sauf peut-être en ce qui concernait la lecture ; en vieillissant, cela ne s'arrangerait guère : ils seraient des sources de déceptions mutuelles l'un pour l'autre, Edmond n'appréciant guère le coté doux et un peu passif de son fils cadet, le prenant un peu pour un lâche. Quant à Stan, la désinvolture de Monsieur Hennessy, sa façon d'accumuler les femmes, et de les abandonner avec leurs enfants, et cette impression constante de ne jamais être à la hauteur, toujours comparé à son frère, achèveraient de l'éloigner de cet homme que pourtant il aimait, à l'origine. C'était lui qui lui racontait des histoires fantastiques de découvertes et de voyages. Lui qui lui faisait lire des livres. Lui aussi, qui n'était jamais là. Tess, leur mère, se démenait toujours pour eux : il lui reste aujourd'hui encore éternellement reconnaissant. Le caractère de Ford le porta tot à s'entendre avec leur père. Ford était malin, vif, fan de Quidditch, il était indiscutablement le grand frère même s'ils étaient jumeaux, et il aimait la bagarre. Il n'y avait pas de mésentente entre eux : ils étaient simplement la meilleure équipe de frères du monde, puisqu'ils étaient complémentaires. « Ford, ça suffit ! » Stan poussa légèrement son frère : « Allez. » Il monta sur la caisse pour regarder, et Stanford se poussa. Les cris raisonnaient en effet plus fort que d'habitude : « Une autre femme ? Rien que ça ? Vraiment ? Pour qui est-ce que tu me prends, Edmond ? Une bonniche ? Tu crois que tu peux aller voir ailleurs comme ça, d'un coup, et m'annoncer ça de but en blanc et que je ne vais rien dire ? Non, tais-toi ! J'ai toujours su que tu me trompais, oh, ça oui ! Mais une autre famille ! Une autre fille ! Tu espérais quoi, Edmond, que je ne le saurais jamais ? Oh, oui, tu peux me regarder de ton air furieux, tiens ! Vas-t-en, oui, claque la porte, tu crois que ça changera quelque chose ?! » Stan n'avait jamais vu sa mère aussi en colère. Ford non plus, apparemment : elle finissait en général par se calmer, ou leur père partait, puis il revenait, et ça allait mieux, et c'était toujours la joie qui gagnait dans leur grande maison de Holyhead. Mais pas cette fois. « Tu crois que c'est fini ? » Stanley fit une grimace sceptique. « Entre eux ? Je crois que papa va partir, oui. » Et en effet, Edmond Hennessy partit, rejoindre son autre famille. Ils surent par leur mère qu'ils avaient une sœur, mais Stan et Ford virent de plus en plus rarement leur père jusqu'à la fin de leur scolarité à Poudlard. Ils apprirent également qu'ils avaient une sœur, Jillian, qui vivait avec leur père et sa mère. Curieusement, elle aussi finit par quitter Edmond Hennessy. Stan et Ford y gagnèrent une sœur, Jillian, qui avait un an de plus qu'eux, et dont ils se rapprochèrent très vite à Poudlard.

1972. « Mounthope, Stanford ! » Ford s'avança d'un air nonchalant vers le Choixpeau et le professeur McGonnagall, comme si de rien n'était, déjà blasé, déjà sur de lui, gamin qui même à onze ans, ne serait jamais impressionné par personne. La décision du chapeau rapiécé ne se fit pas attendre, et il beugla sans hésitation « GRYFFONDOR ! » Des vivats éclatèrent à la table rouge et or. Les gens connaissaient le nom de Mounthope, les gens connaissaient leur mère. Stanley regarda dans la direction de Ford, qui leva le poing en signe de victoire : comme leur père, il était sur de rejoindre les lions. Stan, lui s'en fichait royalement : du moment qu'il était avec son frère, ça irait. Ou sinon, avec Jillian, à Poufsouffle : mais il connaissait à ce moment là mal sa sœur, qu'il n'avait vu qu'une fois. Cependant, il lui adressa un signe timide de la main, qu'elle lui rendit : elle occupait avec une petite bande tout un coin de la table des blaireaux. Elle lui lança un sourire en retour, et à ce moment là, un « Mounthope, Stanley », retentit. Il s'avança timidement, espérant donc Poufsouffle ou Gryffondor. Mais le Choixpeau ne semblait pas de cet avis : « Hm, aucune de ces deux maisons n'est appropriée pour toi. Tu aimes les études, tu as un certain goût du travail et une intelligence dont il va falloir apprendre à te servir. Pour toi, ce sera.. .SERDAIGLE ! » Et voilà. Il était seul. Il se dirigea lentement à la table, ignorant les applaudissements, les gens qui lui tapaient gentiment sur l'épaule pour lui souhaiter la bienvenue. Quelqu'un finit par lui dire : « Tu es le fils de Tess, non ? » Il leva la tête : c'était une jeune fille rousse, qu'il avait vu dans le train avec lui et qui avait été répartie un peu avant lui. Il hocha la tête, et elle lui sourit. Il sentit son cœur fondre – même si à onze ans, il ne savait pas bien pourquoi ni ce qui se passait. « Ma mère est aussi dans l'équipe. Jo-beth Brooks, tu sais ? La poursuiveuse ? » Ah, oui, en effet, ça lui disait quelque chose : « Tu es sa fille, c'est ça ? Sara ? » Nouveau sourire. Ca faisait presque mal. « C'est ça. C'est drôle, je croyais que je serais toute seule, et ça me faisait un peu peur. Je suis contente que tu sois là. » Il lui sourit en retour : « Moi aussi, je suis content. »

1978. « Alors, tu vas faire quoi après les examens ? » « Comme si tu ne le savais pas déjà. » « Alors tu es sérieux, pour Sainte-Mangouste ? » Bien sur qu'il l'était. Stanley savait presque depuis toujours qu'il allait finir guérisseur ou médicomage. Sans doute plutôt guérisseur. C'était logique. Il était brillant en potion et en botanique, doué en sortilège et en métamorphose, et pas mauvais, sans être excellent en défense contre les forces du mal. Ses résultats aux BUSEs suffisaient à appuyer cette ambition, mais de plus, c'était quelqu'un plein d'empathie pour les autres. Aider les gens, alors qu'ils étaient en pleine guerre, était selon Stan la seule option honnête. Il était avec son frère dans le parc de Poudlard, à profiter d'une pause pendant leurs révisions. Ca avaient été de bonnes années, relativement protégées de la guerre. Parfois elle se rappelait à eux : fils d'un né-moldu, étiqueté intello, toujours plongé dans ses bouquins, et pas très doué pour la bagarre, Stan avait tendance à être pris pour un punching-ball par les sang-purs fils de mangemorts. Heureusement, Ford l'avait toujours aidé à se sortir de ces délicats mauvais pas : la plupart du temps en cognant sur les gens. On les laissait tranquille, après ça, en général : Ford était un bon, un très bon batteur, et en plus, il était membre du club de duel. Casse-cou et provocateur, il ignorait totalement la peur et les convenances. Stan sourit : « Je ne suis pas comme toi. Je ne sais pas me battre, pas vraiment. C'est ton truc, de réparer les injustices à coup de poing. Moi, je soigne les victimes. C'est comme ça. » Ca avaient été de bonnes années : ils formaient un petit groupe soudés d'étudiants, il y avait Jillian, bien sur, et puis Hank Pepper et Davius Llewellyn, et puis lui, et puis Sara, et puis Ford bien sur, tous, ensemble. Hank, Davy,  et Jillian étaient partis depuis un an, il ne restait plus qu'eux trois. Maintenant, tout le monde savait, se doutait, que Stan finirait à Sainte-Mangouste et que Ford rejoindrait Davius chez les aurors. C'était prévu, écrit, joué d'avance. Mais il n'avait pas envie d'être tout seul, pas encore. Alors, oui, le fantastique éclat de rire de Ford le surprit : « Tu croyais vraiment que je te laisserais tomber ? Allez, fais pas la gueule, vieux ! Je viens avec toi chez les guérisseurs, avant d'aller au ministère. Un médicomage, ça peut toujours servir ! » Stan sourit doucement : Ford avait beau être une grande gueule, ils se ressemblaient, au fond. Il savait que Stanford détestait la souffrance autant que lui et qu'ils ne cherchaient que des moyens différents de la détruire. « Trois enfants, trois médicomages, c'est papa qui va râler ! » « Bah, ça lui passera, on fait bien ce qu'on veut, non ? » Oui, à ce moment là, c'était vrai, malgré la guerre : ils avaient des rêves. Et ils pensaient bien les réaliser.

 
❝ Education, war and roses1977-1997 & Londres

  Fin 1978. « Félicitation, Stan. C'est un très beau mariage. Félicitation, madame Mounthope. » « Merci, monsieur le directeur. Vous repartez maintenant ? » « Oui, je dois être de retour à Sainte-Mangouste rapidement. Il y a encore eu une attaque, ils sont en train d'essayer de limiter les dégâts. » Stanley risqua un œil par la fenêtre de son appartement londonien. La cérémonie avait eu lieu de manière intime et sécurisée, chez lui. Il y avait peu d'invités : lui, son frère et sa sœur, ses parents (qui ne s'étaient pas parlés de la soirée), Hank – qui était sorti avec sa future femme. Ça craignait un peu, mais Pepper ne semblait pas trop lui en vouloir, Sara, puisqu'il l'épousait, sa mère et son frère. Ils avaient hésité à annuler le mariage. Sal' Brooks, le père de sa femme, était mort dans une attaque menées par les mangemorts trois semaines auparavant. Ils s'étaient tous les deux posé la question. Finalement, ils avaient décidé de maintenir. « Papa aurait voulu qu'on le fasse. » C'était ce que Sara avait dit. Sal' Brooks était juge du Magenmagot, incorruptible. Il avait condamné quatre mangemorts à la prison à vie. Il était membre de l'Ordre du Phénix. Il était né-moldu. C'était un homme intelligent et brave, mais pas un guerrier. Les hommes du Lord Noir ne lui avait laissé aucune chance. Il était mort, exécuté comme un chien. Il fallait combattre ces gens, il fallait les éliminer, mais il n'était pas capable de faire cela, il n'y arriverait pas. C'était le boulot de Ford, de Davy, de Hank...pas le sien. Lui effectuait sa première année d'apprentissage à Sainte-Mangouste. Il s'en sortait bien, il apprenait vite. Les professeurs l'appréciaient et il admirait le directeur. « Voulez-vous que je revienne, monsieur ? » Il suivait des cours généraux, pour l'instant : l'année prochaine, il envisageait de se spécialiser dans les pathologies des sortilèges. A la fin, il comptait devenir psychiamage. Les soins d'urgences n'étaient pas du tout son domaine.  « Le jour de votre mariage ? Non, ça ira, Stanley, je vous remercie. Je vais devoir vous emprunter votre frère, par contre, je suis navré. » Ford arrivait justement avec la même idée : partir. Il avait découvert qu'il pouvait suivre un double-cursus : il effectuait en même temps que sa formation de guérisseur sa formation d'auror. « Stan, il faut qu'on y aille, le chef nous rappelle au Ministère...désolé, monsieur le directeur, pardon, Sara. » Évidemment, ça en faisait des gens qui partaient. Tout le monde était sur le pont, bien sur, ce soir, lui avait une excuse.  « Pas de souci. On se voit lundi ? » « Sans doute. Félicitation encore, mon vieux, je devrais peut-être t'imiter ! » Stan s'amusa de ce que disait son frère : « Toi ? Tu aimes trop les femmes pour te contenter d'une seule, ça n'arrivera jamais ! Filez donc, vous trois, allez sauver le monde, et faites gaffe à vous, vous n'avez pas envie que je vous soigne ! » Comme le directeur de Sainte-Mangouste partait avec eux, les autres invités se mirent aussi en branle pour partir. Lorsqu'il ouvrit la porte, il se prit une bourrasque de vent en pleine figure. Il neigeait. Sale temps pour les braves, songea Stan, avant de revenir à l'intérieur. « Quel temps fait-il dehors ? » Il mit un peu de temps à répondre. « Il fait un sale temps, il fait une nuit noire, une nuit à ne pas mettre les aveugles dehors. » Elle leva les yeux vers lui d'un air malicieux : « Tu fais de la poésie pour me séduire ? Tu sais bien que tu n'en as pas besoin, pourtant... » Il l'embrassa : « Hm, c'est sur que mon charme fou suffit amplement. » « Menteur. » « Jamais avec toi. » C'était vrai à ce moment là. Cela ne le serait plus quelques années plus tard. Mais ce n'était pas encore vrai à ce moment là.

31 Octobre 1981. « Comment ça se passe ? Vous savez comment elle va ? » Stanley jura dans sa barbe, ce qui lui arrivait rarement. A quoi cela servait-il d'être guérisseur si on ne lui donnait même pas de nouvelles de sa femme alors qu'elle accouchait ? Il se remit à faire les cent pas, sous l’œil suspicieux de l'infirmière – qui lui avait dit huit fois au moins de s'asseoir et de se détendre, ce qui ne l'aidait pas du tout à s'apaiser – quand il entendit des pas claquer dans le couloir. C'était le guérisseur titulaire de la salle où lui était guérisseur-stagiaire, Alan Turman, qui venait en courant, et qui s'arrêta, haletant : « Vous-savez-qui est tombé ! Il est mort ! » A voir cet homme si calme d'habitude, si froid, si lisse – digne de l'aile psychiamagique de Sainte-Mangouste. On ne l'appelait pas pour rien la Maison qui rend fou. -  aussi joyeux, Stanley sentit que c'était vrai. L'infirmière elle-même manifesta quelques signes d'intérêts pour la chose. « C'est vrai ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » « Oh, par Merlin, je ne sais pas, je crois que c'est Potter... » « James ? » Il connaissait un peu James : c'était, comme son frère, un membre de l'équipe de quidditch de Gryffondor à Poudlard. « Non, son fils, Harry ! Je ne sais pas comment c'est arrivé, Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom a tué James et Lily Potter, mais il n'a pas pu tuer leur fils, et il a perdu ! » C'était une formidable nouvelle. Une vraie bonne nouvelle. Bon. Il se sentait un peu triste pour James et Lily. Très triste. Mais voilà. Le Lord était vaincu, c'était la fin de la souffrance. « Votre femme a-t-elle accouché, Stan ? » « Non, pas encore, monsieur. » « Alors je vous paye un verre lorsqu'elle aura accouchée. C'est l'enfant de la victoire, votre fille, croyez moi ! » Oui, peut-être, en effet. La porte de la salle d'accouchement s'ouvrit enfin. « Monsieur Mounthope, vous pouvez entrer. Félicitation. » Il entra et embrassa sa femme. Elle paraissait épuisée, mais heureuse : « Regarde, c'est papa...il vient te dire bonjour... » Il sourit à la petite fille toute petite et toute rose qui cligna un œil en retour. « Tu imites ton oncle, ma chérie ? C'est bien. » « Comment est-ce qu'on l'appelle ? » Il embrassa sa femme sur le front. « Espérance. » Elle le regarda d'air intrigué. Ils avaient prévu Rosemary. « Je t'expliquerais. »


1992. « Tu es odieux ! » « Sara, laisse moi t'expliquer ! » « Je ne veux pas savoir ! » « Sara, ça ne comptait pas... » « Ca ne comptait pas ? Tu ne décides pas à ma place de ce qui compte pour moi Stanley ! Qu'est-ce que tu crois ? Que tu peux coucher, comme ça, avec un collègue, et que je ne dise rien si je l'apprends ? » « Je... » « Dehors, Stanley, dehors, je ne veux plus te voir, vas-t-en ! » Et de fait, elle le mit à la porte. Il jura. La situation était vraiment grave, ce qui justifiait cela. Il avait une fille qui venait d'entrer à Poudlard et qui y ferait de brillantes études. Il était guérisseur en chef du service de pathologies des sortilèges, après avoir été longtemps guérisseur psychomage. Il avait eu son diplôme avec brio. Il s'était spécialisé dans la psychiamagie. On reconnaissait la qualité de son travail dans toute la communauté médicomagique. Il avait travaillé, et travaillait encore, sur le cas de criminels dangereux dont tous reconnaissaient qu'ils étaient ingérables. Il s'était orienté ensuite vers la recherche, et, avec son nouveau, il était en passe devenir l'un des plus jeunes directeurs de l’Hôpital Magique de Sainte-Mangouste. Pas maintenant, mais dans quatre ou cinq ans. Il était en bonne voie pour ça. Et il se faisait mettre à la porte par sa femme, pour une histoire idiote. Peut-être, finalement, avait-il un peu le caractère de son père. Comme Edmond Hennessy, comme Ford, Stan était lui aussi un coureur. Bien sur qu'il était infidèle. Bien sur que ça ne comptait pas, pas vraiment, et que ceux et celles avec qui il sortait n'étaient pas importants, qu'ils ne valaient pas Sara. Elle ne pouvait pas lui faire ça. C'était impossible. Il ne savait même pas où aller maintenant. « Faudra que tu t'habitue, mon vieux. Elles le prennent toujours mal, tu sais. » Il tourna la tête. Ford venait d'arriver et se tenait à coté de lui, souriant, dans son éternel costume noir : « Qu'est-ce que tu fais là, toi ? » L'auror alluma une cigarette : « On devait prendre un verre tous les deux, tu te souviens, avant d'aller voir le match. Les frelons contre les canons, tu te rappelles ? » Il tira une bouffée de sa cigarette : « Elle t'a viré ? » Stan leva les yeux vers l'appartement : « Je crois qu'on divorce, en fait. »


Début 1996. « Il paraît que c'est le directeur qui fait cours de psychiamagie criminelle. » « J'ai entendu dire qu'il était pas mal. » « Arrête, Addie, il a deux fois notre âge. » « Tu exagère, Anne. Il est dans la trentaine. » Les cours de cinquième année, pour devenir guérisseur donc, allaient bon train. Sainte-Mangouste ne se préoccupait pas trop du possible retour de Voldemort. Son directeur ne s'en préoccupait pas trop non plus. Il pensait en avoir fini. Il était disposé à croire le ministère. Il croyait le ministère, pendant que Stanford, pourtant toujours auror, ruminait les dires de Dumbledore et paraissait enclin à le croire. Pas lui. Ils s'étaient disputés à ce sujet, quand Ford avait voulu envoyé leur mère à l'étranger (et pour une fois même Edmond était d'accord).  Ils ne se parlaient plus. Peu importait cet idiot. Stan s'intéressait à des choses plus agréables : comme les étudiantes qu'il entendait rire, parfois. Il se trouva ce jour là seul avec l'une d'entre elle. « ...Et vous êtes ? » Il lui jeta un regard en biais par dessus sa liste. C'était une jolie fille. Elle était étudiante en dernière année : l'année prochaine elle deviendrait guérisseuse. Elle avait 23 ans. Il en avait 35. Il s'en fichait. Elle serait à lui. « Adelaide de Mont-Espoir. » Il leva les yeux vers elle : « Mont-Espoir, hm ? C'est drôle, nous avons presque le même nom. Vous êtes française ? » Elle lui sourit. Il ne pouvait pas résister à ce genre de sourire, il ne savait pas faire. « A moitié, ma mère est anglaise. Vous pouvez m'appeler Addie si vous voulez. » Elle lui souriait encore, provocatrice. Il répliqua d'un ton tout aussi insolent, et certainement très peu digne du professeur et du directeur d'hôpital qu'il était. « J'aimerais mieux pouvoir vous inviter à prendre un verre. » Ils ne se marièrent pas. Mais rapidement, Addie tomba enceinte. Ils ne pouvaient pas savoir, alors, que ce serait la guerre.



 


Dernière édition par Stanley Mounthope le Dim 6 Déc 2015 - 2:13, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: A tale of two Stan    A tale of two Stan  EmptyMer 2 Déc 2015 - 23:15

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❝ A town called malice  ❞1997-Janvier 2002 & Londres

Janvier 1999. « Je t'en prie, Stan, il faut que tu viennes avec moi. Tout le monde est venu. Sara est là, papa est là, j'y suis, il y a Hank aussi. » « Je ne viendrais pas. Tu avais raison, il est revenu, si ça te fait plaisir, oui, nous sommes en guerre, non je ne combattrais pas. Tu veux quoi, précisément ? Que je me fasse descendre ? Que Megan et Addie meurent parce que j'ai trahi ? » « Il faut... » « Il ne faut rien du tout ! Regarde ce qui est arrivé à Davy, par Merlin, on ne sait même pas s'il est encore vivant !  Et Jillian ? » « Personne ne pouvait savoir... » A ce moment là, il se jeta sur son frère et lui flanqua un coup de poing. Ils commencèrent à se battre. « Vous l'avez tué ! Ce sont vos conneries qui l'ont tué ! » Il continua à rouer de coups son frère, qui pris par surprise, fut incapable d'éviter cette rage brusque, inhabituelle, ne correspondant pas à Stanford. « C'est...de...votre...faute ! » « Stan ! Bordel, arrête ! Stan ! » Addie venait de surgir dont ne savait où. Elle le tira en arrière. « Elle et ses filles !  Qu'est-ce que tu dis de ça ? Hein, Ford ? Avec tes grands idéaux ! Avec ta Justice ! Je t'ai donné une chance de faire quelque chose de bien dans ta vie, et tu ne m'écoutes même pas ! Vas-t-en ! Fuis le pays, fais profil bas ! Tu as toujours cru que tu étais le meilleur, mais c'est moi qui aie raison cette fois ! Je me tairais, je continuerais ma vie, mes filles survivront ! Et toi... Toi,  tu mourras si tu continues ! Vas-t-en, je t'ai prévenu ! » Il en pleurait, de rage, de tristesse, il ne savait pas. Stanley détestait à ce moment là son frère avec la même force qu'il savait qu'il le perdait pour toujours, qu'il perdait son plus précieux et son seul unique allié. Ford, le visage en sang, quitta la maison furieux, en claquant la porte. Adélaïde regarda Stan un moment, silencieuse, puis elle le gifla magistralement. « Tu es un lâche. Tu n'es même pas capable de te battre. Je ne veux pas d'un monde comme ça pour ma fille. Ford vaut cent fois mieux que toi. » « Tu l'aimes, comme tout le monde. Le pragmatisme, ça n'a pas de valeur face aux héros romantiques. Les héros romantiques meurent. Navré. » « Les pragmatiques ne vivent pas. Et puisqu'on en est là, oui, je l'aime, et oui, je te trompe avec lui depuis six mois. Adieu, Stan. » Elle aussi claqua la porte. Il ne pleura pas. Il resta là, dans la pièce vide, et il lui sembla entendre les rumeurs de la guerre qui se poursuivait à l'extérieur comme s'il y participait.

1998-2001. Des missions de nettoyage. A chaque fois c'était le même nom, la même consigne, les mêmes personnes, qui venaient, tuaient, repartaient. Il haïssait les mangemorts. Ça se voyait sur le visage de Stan Mounthope lorsque les mangemorts venaient. Ils se moquaient de lui. Ils lui avaient trouvé un surnom. Hatstan'. Un jeu de mot puéril, cruel, sur son prénom et sur le mot « hatstand », porte-manteau, qui, si sa mémoire était bonne, était déjà utilisé par les futurs mangemorts qui le harcelaient déjà Poudlard. Sauf qu'à Poudlard, Ford lui filait un coup de main. Aujourd'hui, il était seul. Il se savait sur la sellette : au moindre écart, il sauterait, on exécuterait sa famille. Ses deux filles. Il ne faisait ça que pour Espé' et Meg. Le reste, Stan s'en foutait. Il serrait les dents et les poings. Il espérait que Ford et sa bande gagnerait, finalement. Mais il espérait aussi s'en sortir sans dommage. C'était facile pour son frère : il n'avait rien à perdre. (c'était faux : Stanford aurait répondu « il y a toi, crétin, pourquoi tu ne piges pas ? »). Non, Stan ne pouvait pas agir, il ne pouvait rien faire du tout, sauf en douce, très discrètement, faire passer du matériel, des vivres, aux insurgés pacifiques. Il avait lu que son père avait rejoint la résistance, les Audacieux, et qu'il était mort. Ford ne lui avait plus jamais donné de nouvelles, pas plus qu’Adélaïde. Il ne savait pas ce qu'ils devenaient tous, sauf par les journaux, et les quelques informations de ses contacts pacifiques. Il avait lu dans un magazine américain une publication d'Addie et supposait qu'elle était aux États-Unis. Il reçut de Sara une lettre lui disant qu'elle voyageait en Australie. Ce fut tout. Il continua sa route entre l'esclavage, les impositions qui augmentaient, et les attaques régulières d'insurgés. Stan n'avait jamais voulu autant partir, mais il n'eut jamais le choix que de rester.

Début Janvier 2002. Quelqu'un cogna au carreau de la grande porte vitrée. Stanley lisait un livre, installé dans un fauteuil près de la cheminée – un bon livre sur les effets de l'Orviétan sur les personnalités criminelles. Il sursauta violemment pour apercevoir son frère, portant toujours son éternel costume noir, tambouriner furieusement contre le carreau. « Ford ? » Il lui ouvrit. « Merlin ! Qu'est-ce qui se passe ? » Ford ne prit pas la peine de s'asseoir. « Je n'ai pas le temps de t'expliquer, ils sont à ma poursuite, il faut que tu me caches le temps qu'ils arrêtent de me suivre. Je pense pas qu'ils aient pu comprendre où je transplanais mais.. » A ce moment là, il y eut une explosion. La vitre partit en éclat. Ford et Stan se jetèrent au sol, pour entendre une voix agressive, manifestement remontée, leur ordonner : « A genoux, à genoux les mains sur la tête, maintenant ! » Ils s’exécutèrent. Stan leva la tête. Un des mangemorts, s'en étaient manifestement, était petit et rondouillard. Celui qui venait de parler, en revanche, avait la voix d'Avery. Le petit jura : « Merde, par Salazar, tu ne m'avais pas dit que ce serait chez son frère, lequel est qui ? Hein ? » Il ficha un coup de pied en pleine figure de Stan. Avery parla : « Tu es qui, toi ? » Il s'adressait à Ford. La réponse ne se fit pas attendre. C'était une très bonne imitation de la voix de Stan. « Stanley. » Il voulut se relever, dire quelque chose, mais il avait mal, son nez était cassé, la tête tournait, il voulait comprendre, il n'y arrivait pas, et il avait conscience que Ford voulait le protéger, mais il ne voulait pas, il fallait simplement qu'il se lève, oui, et alors on verrait, ça irait, il se sentait capable de résister, si seulement il pouvait se lever. Il ne comprit pas qui parlait. « Le psy. Tu ne nous intéresse pas. Avada Kedavra ! » Non. Non. Non, non, non non non non non non ! Le flash vert illumina la pièce un instant. Il vit les yeux morts de Ford à coté de lui. Et il sut qu'il allait mourir. La voix du petit résonna. « On l’emmène, on le fout à l'isolement, on le fait parler à Azkaban. »


❝ Rules of betrayalFévrier 2002-Aujourd'hui & Azkaban, Ministère, Daeva

Début aout 2002. Ils l'avaient torturé et battu. Il vivait à l'isolement avec pour seule compagnie des détraqueurs. Il avait de vilaines blessures au dos – dont il conserverait à vie la cicatrice – et à la tête, qui avaient mal cicatrisées. Il n'en pouvait plus, il voulait mourir. Avery avait fini par comprendre qu'il n'était pas Ford et il l'avait laissé pourrir là sans même l'achever. Il se demanda ce qui se passait, dehors. Il n'en savait rien. Il était là depuis janvier. Il ne voyait personne, il n'avait plus de baguette. Plus rien. Il n'était même pas sur que quelqu'un se souvienne de son existence. Ce fut donc un vif étonnement pour Stanley lorsqu'on le fit transférer dans une salle vide, éclairée d'une sale lumière pale et artificielle, où il y avait juste des murs nus, une table en métal, et deux chaises. En métal aussi, une de chaque coté. On le fit asseoir, et un homme rentra. Il le connaissait mais ne se souvenait plus, en son état, de son nom. « Bon. Je vais faire simple, Hatstan'. » Pas ce surnom. Il voulut protester, mais aucun son ne sortit. « On tient tes filles. Je vais te proposer un deal. Tu vas prendre l'identité de ton frère. On va organiser ton évasion. Tu vas rejoindre les Belliqueux. Et tu vas nous informer. » Il cligna des yeux. Ce type, qui qu'il soit, voulait faire de lui une balance. Il cligna une ou deux fois des yeux, essaya de parler. Essaya encore. « Et si.. » Le son de sa voix, après des mois passés dans le silence, lui sembla étrange. «...si je dis non ? » Le sourire sarcastique ne lui laissa aucun doute : « Alors tes filles mourront devant toi. » Il conclut qu'il n'avait pas le choix. « T'as trois jours pour réfléchir, Hatstan'. »

Fin aout 2002. « Ce sera fin septembre. Le temps qu'on finisse ta préparation. » Il était crédible sur la voix, sur l'apparence. Il connaissait les grandes lignes du parcours de Stanford. Pour le reste, la torture à Azkaban était sensée avoir été tellement violente qu'elle lui avait occasionnée des pertes de mémoire. Ce qui du reste était vrai, il n'arrivait pas à se souvenir de tout ce qu'il faisait, disait, et il avait du mal à se concentrer et à retenir les choses. «T'as pas de cicatrice sous l'oeil. Faut qu'on te la fasse. » Ils lui firent. Du bon coté, encore heureux, et la soignèrent magiquement pour qu'elle aie l'air aussi ancienne que celle de Ford – c'était une de ses premières missions. Ils le torturèrent de nouveau : ainsi, les insurgés croiraient qu'il avait été interrogé jusqu'au bout, et qu'il n'avait donc pas parler. « Ton évasion doit avoir l'air crédible. Je vais t'expliquer, et tu t'en tiendras à ça. »

Article de la Gazette du Sorcier paru le 25 Septembre 2002.
Citation :
Évasion spectaculaire d'un insurgé. Nous avions évoqué la mort de Stanley Mounthope, lors de la capture de son frère, l'ancien auror et insurgé recherché, Stanford Mounthope. Ce dernier, emprisonné depuis février à Azkaban dans l'attente de son procès (voir nos éditions de février 2002) devait être jugé hier par le Magenmagot pour des faits de trahison, agression et meurtres commis depuis 1997. Hier, à peine arrivé au Ministère depuis la prison d'Azkaban, Ford Mounthope a réussi à maitriser deux de ses gardiens et à récupérer la baguette de son frère, présentée comme pièce à conviction, avant de s'évader dans des circonstances peu claires. Selon nos sources, non encore confirmées officiellement, cette évasion aurait été rendue possible par la prise d'otage de Bonnie Rowle, la secrétaire du directeur du département de la Justice Magique, Rabastan Lestrange. Monsieur Lestrange n'a pas souhaité s'exprimer...

Aujourd'hui. Il avait couru, couru, comme un dératé, le plus loin possible du ministère, de son entrée moldue, courant parmi les non-sorciers comme un fou, le plus vite qu'il pouvait. Ils le regardaient bizarrement. Il était mal en point, malgré les vêtements propres et son visage rasé pour le procès, trop maigre, trop faible, trop blessé, mais il tint le coup, avant de s'écrouler là où tous ceux qui le connaissaient bien savaient que Ford aurait l'idée d'aller : à Holyhead, sur le terrain vague où ils avaient découvert le vieux sous-sol, du coté moldu, où ils se réunissaient parfois pendant les vacances pour rire. Davy y venait aussi. C'était lui qui l'avait récupéré et ramener au camp. Il essayait de se souvenir, mais il avait dormi énormément de temps, où on l'avait soigné. Quand il eut la force de se lever, Stan réalisa que tout le monde le prenait pour Ford. La ruse avait marché. Il aurait préféré que ce ne soit pas le cas. Il aurait préféré ne pas à avoir à trahir des gens qu'il aimait et qui l'avaient aidé. A commencer par Davius. Son ami. Son chef. (bien qu'il l'eut vécu, il ne garde pas une trace impérissable de la mort d'Hudson et du fait que Davy l'aie remplacé. Il était vraiment mal en point et n'a pu commencer qu'à être utile – c'est à dire en bonne santé, pouvant agir – pour les Belliqueux que début novembre. ) Il voulait être lui, et revoir ses filles. Et il pleura. Les gens mirent ça sur le compte de la peine et de la perte de son frère.
La perte de Stanley.
C'était vrai.
Quelque part, Stanley était mort.
Ford vivait toujours, avec lui.
Il fallait qu'il se lève, et qu'il trouve une solution.



Dernière édition par Stanley Mounthope le Dim 6 Déc 2015 - 1:51, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: A tale of two Stan    A tale of two Stan  EmptyMer 2 Déc 2015 - 23:22

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PREUMS PREUMS PREUUUUUMS !

Bienvenue parmi nous et avant toute chose : ton avataaaaaaaaaar potte iiih
Bon courage pour ta fiche, je suis curieuse de découvrir le personnage ^^
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MessageSujet: Re: A tale of two Stan    A tale of two Stan  EmptyJeu 3 Déc 2015 - 0:21

HUNTED • running man
Owen Avery
Owen Avery
‹ inscription : 21/07/2015
‹ messages : 1765
‹ crédits : whorecrux <3.
‹ dialogues : #006666 (owen) #A0A0A0 (selma)
A tale of two Stan  Tumblr_ngncjreTC41r7i70vo4_r1_250

‹ âge : 43
‹ occupation : dans l'ombre du Magister.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1971 et 1978
‹ baguette : est en bois d'acacia rigide, possède un cœur en ventricule de dragon et mesure vingt-neuf centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5709
‹ réputation : la magie noire a rongé mon âme, dilué toute conscience, accru ma folie.
‹ particularité : fou.
‹ faits : ma soeur jumelle vit dans mon esprit dérangé, secret dont seuls quelques chanceux ont connaissance, que je suis aussi dérangé que peut l'être un sbire de Voldemort, que je n'hésite jamais à user de violences quand bien même elles ne seraient pas nécessaires, car la souffrance et les hurlements me font vibrer comme aucune autre drogue au monde. Mais qu'elles me sont infligées souvent par la main du Magister elle-même, car dieu sait combien de fois je l'ai déçu au cours de mes années de bons et loyaux (haha) services.
‹ résidence : Herpo Creek, dans la maison de mes parents, vide et délabrée; ruines.
‹ patronus : irréalisable, autrefois une hyène bien qu'elle ne soit apparue qu'une seule et unique fois sous forme reconnaissable.
‹ épouvantard : le baiser du détraqueur.
‹ risèd : la fin de cette insurrection qui amène autant de satisfaction que de souffrance.
http://www.smoking-ruins.com/t2376-it-s-just-the-night-in-my-vei
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MON BIQUET yeah yeah
RE BIENVENUE CHEZ TOI ! Garde moi un lien au chaud, avec Owen, Matt, n'importe qui, mes joues pleines de feels si ça te fait plaisir.
J'adhère au choix d'avatar et ton perso promet de belles choses (un vrai gueux en devenir, i like it jule )
ET STAAAAAAAN j'adore, prénom d'enfer. (RIP Stan Rocade. Arrow )
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MessageSujet: Re: A tale of two Stan    A tale of two Stan  EmptyJeu 3 Déc 2015 - 0:52

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Rebienvenue, mon affreux, on va bien s'amuser et j'espère que tu sauveras tes fesses bien loin quand ton arnaque se saura (PARCE QU'UN JOUR, ELLE SE SAURA) mg
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MessageSujet: Re: A tale of two Stan    A tale of two Stan  EmptyJeu 3 Déc 2015 - 1:21

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Ardal : merci :brill: (je savais pas qu'autant de gens connaissaient Sharlto - fin il a pas fait tant de films que ça mdr )

Owen : non mais de toute façon, t'as forcément eu besoin d'un psychomage dans ta vie, mon vieux donc c'est obligé yeah (et Stan aura eu peur. L'est méchant Owen.)  Je te mpotte dans la foulée !

Davy : c'pas ma faute, ils m'ont obligé ! *pointe Owen du doigt* (oui, t'es l'Elu, car tu es le seul D-e du coin mdr )

Cela dit, je vous remercie pour les messages de (re) bienvenue, je contacte ceux qui veulent des liens (l'Elu encore mdr ) et ceux qui en ont (l'arnaqué yeah ) rapidement pour qu'on puisse comploter :fool:
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MessageSujet: Re: A tale of two Stan    A tale of two Stan  EmptyJeu 3 Déc 2015 - 12:16

Invité
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RE BIENVENUE iiih
azy j'ai rien suivi, tu lâches hank et laz ? gaah
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MessageSujet: Re: A tale of two Stan    A tale of two Stan  EmptyJeu 3 Déc 2015 - 13:04

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Reaghan Phillips
Reaghan Phillips
‹ inscription : 26/08/2015
‹ messages : 743
‹ crédits : inspiration et la signature est à crackle bones.
‹ dialogues : #533d6a
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‹ liens utiles :
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‹ âge : trente ans.
‹ occupation : ancien prisonnier à Azkaban, devenu un fugitif à plein temps.
‹ maison : serdaigle.
‹ scolarité : 1983 et 1990.
‹ baguette : anciennemet, elle faisait trente centimètres, elle était en bois de saule et un cœur avec un cheveu de banshee. maintenant, c'est le ministère qui l'a, elle ne lui est pas utile en prison.
‹ gallions (ʛ) : 4256
‹ réputation : Il dégoûte. Il répugne. Il effraie. Il fascine. La malédiction des Phillips existe réellement et c'est presque devenu un jeu d'essayer de croiser Reaghan à la tombée de la nuit lorsque sa tête mal peignée laisse place à un cadavre déambulant dans les rues. Personne ne souhaite le côtoyer à la nuit tombée sauf les curieux et son ancienne équipe. Il est considéré comme un assassin par les médias et les sorciers. C'est vrai qu'il a rétamé la gueule de plusieurs insurgés, mais c'était pas contre eux, il a aussi tabassé des mangemorts parce qu'on l'avait grassement payé.
‹ particularité : Il est maudit. Une malédiction qu'il compte bien enlever une fois sorti d'Azkaban.
‹ résidence : il squatte chez ariane moriarty en évitant de sortir parce qu'il est toujours un peu recherché par le gouvernement.
‹ patronus : inconnu.
‹ épouvantard : On ne dirait pas quand on le voit plaisanter sur ça, mais son apparence nocturne lui fait peur. Il se voit sans cesse rejeté par sa mère, par les autres et il finit par se voir lui dans ce corps décharné et ça lui fait peur. Il n'aime pas cette autre partie de lui.
‹ risèd : Une vie normale. Une famille.
http://www.smoking-ruins.com/t6912-reaghan-the-walking-dead
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RE CHEZ TOI AVEC CE NOUVEAU PERSONNAGE yeah
Presque il pourrait passer pour un demi-frère à Owen tellement l'acteur ressemble à Christian Bale mdr en tout cas tu connais la maison alors bon courage pour cette nouvelle fiche brille
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MessageSujet: Re: A tale of two Stan    A tale of two Stan  EmptyVen 4 Déc 2015 - 2:26

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Sansa : oui, je lâche les deux gueux, malheureusement ! (pour me concentrer sur Stan. Qui a un BG de ouf. Je m'impressionne moi-même avec cette idée de perso mdr )

Reaghan : AH JE NE SUIS PAS SEULE A LE PENSER han C'est vrai qu'il ressemble à Bale un peu c'est suspect hm

En tout cas, merci pour vous messages :3: J'ai fini la première partie, je vais m'atteler à l'histoire demain/les jours suivants :ins:
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