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sujet; [MISSION] Seul le sommet lui importait [Partie I] [Caleb] |
| Il faut vraiment vouloir la souffrance de l'autre. C'était la condition sine qua no pour parvenir à utiliser le sortilège de la torture. Et Elain n'avait pas hésité une seule seconde pour l'utiliser. Après tout, elle était dotée d'une volonté d'acier muée par l'envie de réussir et la peur de l'échec. Oui, elle ne voulait pas échouer dans cette mission et prenait donc les dispositions qui s'imposaient.
Dans tous les cas, c'était vraiment la panique à l'intérieur de la maison. Enchaînant les sorts, Caleb avait pris toutes les dispositions nécessaires afin que personne ne vienne les déranger. C'était parfait et tandis que Caleb était en train d'hurler près du visage de l'homme, le menaçant pour qu'il crache le morceau, Elain réfléchissait. Toujours très concentrée, elle regardait le corps de la gamine se tordre dans tous les sens. Ça ne la dérangeait pas plus que, après tout elle savait déjà à quoi elle s'exposait en devenant Mangemort. C'était donc simplement la suite logique des événements.
Rapidement, Olaf cracha le morceau. L'intéressé se trouvait dans un hôtel miteux du centre-ville. Parfait, ça ne serait pas trop compliqué, du moins, elle l'espérait. Rompant le sortilège, elle se dirigea alors vers les deux adultes, tandis que son collègue s'occupait de la pauvre enfant qui était dans un état à moitié comateux. Il faut dire qu'elle était encore très jeune et avait été exposée une bonne à l'Endoloris. C'est d'un geste négligeant de la baguette qu'Elain exécuta son oeuvre de mort, prononçant les deux mots qui formaient le plus redoutable et le plus redouté des sortilèges de ce monde.
« Avada Kedavra. »
Pas une once d'émotion n'avait traversé son visage lorsqu'elle appliqua deux fois la sentence. Les corps des parents de la pauvre enfant tombèrent alors dans un bruit sourd sur le sol. Sans vie. Ne perdant pas de temps, elle commença à sortir en compagnie de son collègue.
« Je ne pensais pas que ça prendrait cette tournure. Au moins, nous n'avons plus à nous en faire de ce côté. »
Les deux Mangemorts marchaient rapidement, Elain en tête. Cette dernière cherchait en fait un endroit pour transplanner. Rapidement, les deux meurtriers atteignirent une ruelle sombre, un peu à l'écart.
« Retournons là où nous avons transplanner la première fois. »
Rapidement, c'est dans un « CRAC » sonore que les deux sorciers disparurent, revenant donc près de leur point de départ. Elain soupira alors tout en se permettant de s'étirer les bras.
« J'espère que nous trouverons vite cet hôtel, quel est son nom ? »
Tandis qu'elle parlait, la pluie avait finit par s'arrêter. Comme si elle ne s'était manifestée que pour la future mort des trois moldus, désormais six pieds sous terre. Il faudrait facilement plusieurs jours pour que le voisinage ne s'en rende compte et appelle la police. Ça leur laisserait le temps de retrouver Gregorovitch. La première partie du plan s'était donc déroulée sans encombre.
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| Caleb leva le sortilège de mutisme qui pesait sur le salon et rangea sa baguette avant de suivre sa collègue dehors, fermant la porte et la verrouillant pour que personne ne puisse y pénétrer sans la forcer. Ça leur ferait gagner du temps en plus, en espérant qu'ils n'avaient pas prévu de voir des gens ce week end. Il fallait que les gens se rendent compte de ce qu'il se produisait lorsqu'on se dressait contre le Lord. La torture de la fillette n'avait duré que quelques instants, sans doute à peine plus d'une minute, mais l'expérience avait tout de même été déroutante. Il n'aurait pas pensé qu'il aurait pu ressentir de la compassion pour elle, ni pour les parents et pourtant ça avait été le cas. Puis le détachement, cruel, mais logique. Le pragmatisme qui avait reprit le dessus. Ils n'avaient pas choisi cette solution parmi une longue liste de choix possible, ils avaient pris la seule, l'unique, la logique. Ça n'aurait pas pu se passer autrement.
-Tu ne pensais pas ? Vraiment ?
Il ne s'attendait pas à devoir torturer une enfant, même si ce n'était pas lui qui l'avait effectivement fait, mais il s'attendait à devoir torturer quelqu'un avant la fin.
-Je pense que c'était inévitable.
Mais elle avait raison, plus de problème de ce côté-là. Il la suivit jusqu'à une autre ruelle, puis transplana avec elle, retournant à Berlin pour leur deuxième, mais sans doute pas dernière, visite de courtoisie.
-C'est le Hackescher Markt. On m'a donné l'adresse, mais je ne sais pas comment y aller. Il avisa un homme uniforme, un peu plus loin, avec marque « Polizei » sur le dos. Ne panique pas, dit-il en passant un bras autour de sa taille avant de se diriger vers lui, son meilleur sourire de commerçant sur les lèvres. Bonjour monsieur excusez moi, nous cherchons cette adresse s'il vous plaît, vous pouvez nous dire comment nous y rendre ? Nous sommes Anglais, on s'est un peu perdu et on ne retrouve plus le chemin de notre hôtel.
Le policier sourit, le trouvant sans dotue sympathique, puis lui indiqua la marche à suivre, puis les lignes de métro à emprunter avant d'arriver à destination. Caleb le remercia, retenant bien tous les détails, puis s'éloigna en emportant Elain avec lui, la lâchant un peu plus loin avant de se passer une main sur le visage.
-On va devoir prendre le métro. Tu sais comment on fait ?
Lui n'en avait aucune idée. Aucune. Le monde des moldus était un véritable mystère pour lui, ils auraient dû prendre quelqu'un qui appartenait au département les concernant, car pour sa part il ne savait pas non plus utiliser un félétome pour appeler les taquis. C'était bien beau d'avoir les moyens, quand on avait pas la technique, ça devenait compliqué. Ils allaient s'en sortir. Caleb continua de marcher jusqu'à la bouche de métro qu'on lui avait indiqué, puis descendit les marche, heureusement parfaitement immobiles. Des moldus allaient de tous les côtés, faisant la queue à certains endroit, devant des machines qui leur donnaient des choses qui avaient certainement une utilité qu'il ne comprenait pas encore.
Avisant un guichet, il alla derrière deux personnes qui faisaient la queue pour parler à l'homme derrière les vitres, tâchant de deviner quoi faire et quoi dire. Une fois leur tour venu, Caleb commençant à perdre patience, il se pencha vers la vitre et parla à l'employé qui se trouvait derrière. Après de longues minutes particulièrement frustrantes à essayer de se comprendre, Caleb obtint deux tiquets pour aller où ils voulaient et en donna un à Elain.
-Faut utiliser ça pour rentrer dans leur métro. Je sais pas comment.
Impossible d'obtenir une explication claire sur comment exactement. |
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| Un petit sourire se dessina quelques instants sur le visage d'Elain. Non, elle ne pensait pas devoir en arriver là. Et pourtant, elle l'avait fait, sans la moindre once d'hésitation. Comme quoi, elle avait bien changé depuis ses années collègues. bah, c'était sans importance, seul comptait le futur actuellement. Et puis elle était bien trop enfoncée dans les ténèbres pour en sortir désormais. Et franchement, ça lui convenait parfaitement, c'était son quotidien désormais, elle y était habituée. Ce n'est parce qu'elle avait utilisé Endoloris sur une pauvre enfant de moins de dix ans qu'elle n'allait pas pouvoir dormir.
Caleb finit par lui dire le nom de l'hôtel qu'ils devaient trouver et malheureusement, ce n'était pas chose aisée. Finalement, c'est après quelques instants que l'attention de son ami se reporta sur un policier. C'est alors qu'il la prit le bras en lui disant de jouer le jeu. Message reçu, même si c'était assez irritant à vrai dire. Devoir jouer la comédie comme ça n'était pas des habitudes. Mais bon, elle s'était défoulée juste avant, elle pouvait donc bien faire un effort et la jouer réglo pour une fois.
Le policier leur répondit alors avec un sourire. Dieu merci Caleb faisait parfaitement son travail d’interprète. Elain ne savait absolument pas comment elle se serait débrouillé sans lui. Et dire qu'au début elle pensait que c'était une couille molle. Elle réviserait sans doute son jugement selon la façon dont la mission se déroulerait à partir de cet instant.
Après quelques minutes, son partenaire finit par lui lâcher la main avant de se tenir le visage d'un air lassé. Il semblait assez agacé, il devait y avoir un problème quelque part, mais quoi ? Finalement, il lui répondit qu'il fallait passer par le train mais qu'il ne savait pas comment faire. Vraiment ? C'était tout ? Un sourire malicieux teinta le visage d'Elain et elle ne répondit pas tout de suite à la question. C'est après avoir récupéré les tickets se décida à cracher le morceau.
« C'est assez simple. Il te suffit de composter ton billet avec cette machine et ça sera bon. N'oublie surtout pas que si un agent te le demande dans le train, montre lui sans faire d'histoire. »
D'un geste expert, elle montra donc la marche à suivre. Ce n'était pas très compliqué à vrai dire, il suffisait d'avoir le coup de main. Le train était très différent de celui à vapeur que l'on pouvait utiliser pour aller à Poudlard. Bien plus moderne, il était aussi plus rapide et efficace. Voilà bien l'un des avantages des moldus sur les sorciers : la technologie.
Se posant dans la première voiture qui venait, Elain prit la liberté de s’asseoir, tandis que son partenaire restait debout, en face d'elle se tenant à une attache. Il faut dire que le train était bondé et il n'y avait plus de place. c'est alors qu'elle reprit la parole, lui expliquant d'où lui venait ces connaissances sur les moyens de transports moldus.
« Ma mère était une moldue. C'est pour ça que j'en sais autant sur ces derniers. Je dois dire que ça peut avoir son utilité parfois. Mais bon, elle est morte maintenant »
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| Caleb resta légèrement interdit en voyant sa camarade mangemort le regarder avec le sourire de celle qui sait des choses que le reste du monde ignore. Ou tout du moins, que lui-même ignorait. Ce qui était évidemment le cas. Elle récupéra le billet et alla le glisser dans une machine comme si elle avait fait ça toute sa vie, le ressortant fièrement composté et prêt à être montré à n'importe quel contrôleur qui passerait par là. Il se demanda d'où lui venait cette connaissance suspecte du monde moldu et suivit son exemple avant de l'accompagner le long du quais.
Il la suivit à l'intérieur d'un wagon également mais ne trouva pas d'endroit où s'asseoir, se contentant donc de resté debout, accroché à une bar, à côté d'elle jusqu'au moment où un sifflement sonore le fasse sursauter et presque sortir sa baguette avant qu'il ne comprenne que ce n'était que le signal que les portes se fermaient et se détende un peu. Bientôt, les explications sur la raison de ses connaissances lui parvinrent et il hocha la tête.
Une rachetée. Il aurait dû s'en douter, tous les Mangemorts n'étaient pas des sang-pur comme lui et son nom de famille lui était inconnu. Être sang-mêlé était toujours mieux qu'être né-moldu, mais elle perdait du coup pas mal de rangs dans la société élitiste mise en p lace par le Lord. Rangs qui d'ailleurs lui étaient finalement accessible de part l'apposition de sa marque. Caleb sentit une pointe de mépris poindre en entendant les explications, mais il chassa rapidement cette sensation. Elain avait fait ses preuves autant devant le Lord que devant lui et son savoir lui était utile pour cette mission, tout autant que ses connaissances de la langue Allemande lui étaient utiles à elle.
-Je vois ! C'est pratique. J'aurais fini par deviner comment ça marche, mais on gagne un temps fou comme ça.
Que sa mère soit morte ne lui faisait ni chaud ni froid, d'autant plus qu'elle était une moldu. Les différentes stations défilaient, Caleb regardait les gens autour de lui, les narines agressées par toutes sortes d'odeurs qu'on ne connaissait pas à la surface. Les moldus étaient sales. Même ces fichus Allemands. Eux aussi avaient structures souterraines, mais à aucun endroit on ne pouvait sentir une odeur d'urine dans les couloirs. Arrivé à la bonne station, Caleb fit signe à Elain et s'empressa de sortir, impatient de retourner à l'air libre.
-On y est presque, ça va être un peu compliqué de récupérer Niklas discrètement, l'hôtel a beau être miteux, il doit être fréquenté un minimum. Il va falloir qu'on jette un sortilège de confusion à la réceptionniste pour qu'elle nous laisse entrer sans faire d'histoire déjà et qu'on lui demande où loge le concierge. D'après ce que m'a dit le moldu, il est blond et a un tatouage sur le bras droit qui lui descend jusque sur la main. Si jamais tu le repères, ne lui fonces pas dessus tout de suite. Je ne veux pas avoir des problèmes avec le gouvernement de ce pays parce qu'ils auront été obligé d'appeler les polizei et que nous auront été obligé de leur balancer des sortilèges pour les neutraliser.
Il ne manquerait vraiment plus que ça. Il travaillait lui-même au département de coopération magique internationale et savait que les relations entre les gouvernements n'étaient déjà pas au beau fixe, ce n'était décidément pas le moment pour créer une guerre avec l'Allemagne alors qu'ils avaient déjà une guerre civile sur les bras en Angleterre.
Ils sortirent enfin de ces tunnels et se retrouvèrent à l'air libre, enfin capable de respirer librement et Caleb prit la tête des opérations pour se rendre à l'hôtel. Cependant, il venait de tourner dans la rue lorsqu'ils croisèrent quelqu'un de blond et tatouée sur la main droite, le reste du bras étant caché par un manteau grotesque. Il tâcha de ne pas trop le dévisager tandis qu'ils se croisaient, puis s'arrêta juste après l'avoir dépassé pour se retourner. Il pouvait y avoir des tas d'Allemands blonds avec un tatouage sur le bras droit, mais aussi près du lieu où il était sensé travailler, la coïncidence était trop grosse pour que ça soit une erreur.
-C'est lui, changement de plan. On le file, puis on l'interpelle quand le moment est propice, lança-t-il à voix basse à sa coéquipière. |
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| En effet. Elain ne doutait pas de la capacité de Caleb à comprendre quelque chose d'aussi basique et l'idée de le faire mariner un peu avait été fort séduisante. Mais malheureusement dans cette mission, ils ne pouvaient se permettre de perdre la moindre seconde. C'est pour ça qu'elle lui avait expliqué comment ça marchait non sans une pointe de fierté. Pas la fierté d'avoir des connaissances du fait de sa vie de sang-mêlé, mais simplement la petite fierté de celle qui savait des choses que la plupart des personnes de son rang ne connaissaient pas. C'était toujours amusant de constater à quel point ceux dont le sang était pur avaient du mal avec la technologie, comme s'ils vivaient à un autre âge.
C'est sur cette pensée amusante que les deux Mangemorts reprirent leur avancée, parlant dans le métro. Ainsi, elle expliqua d'où elle tenait ses informations et laissa fortement sous-entendre ce qu'il était advenu de sa mère. À Caleb d'en tirer les conclusions qu'il voulait. En tout cas, c'était très amusant de voir comment son collègue avait paniqué en entendant le sifflement de démarrage du train. Décidément, le degré de connaissances des sangs purs sur les moldus était risible.
Détaillant le plan comme un capitaine qui dévoilait la stratégie à adopter à son équipe, Elain se doutait que cet homme devait manier d'une poigne de fer les affaires qu'il orchestrait dans le marché international. C'était d'une voix claire et précise, déterminée même qu'il dévoilait la façon dont ils allaient s'occuper de ce Niklas. Simple et efficace. Enfin, Elain aurait aimé quelque chose d'un peu plus musclé mais ça serait sans doute réservé pour quand ils mettront la main sur Gregorovitch.
Peu après être sortis du métro qui ne devait pas être très bien entretenu vu la saleté environnante qu'il y avait, les deux comparses partirent en direction de l'hôtel. C'est néanmoins au bout de quelques minutes de marche qu'un détail retint l'attention de Caleb. Il s'agissait d'un homme qui correspondait parfaitement à la description qu'ils en avaient. Ce devait être lui et c'est donc tout naturellement qu'ils commencèrent à le filer à la trace discrètement. Après tout, il n'aurait pas été très intelligent de lui sauter dessus en pleine rue comme ça.
« J'espère que c'est bien lui. On n'aurait pas l'air fins sinon... »
Le début de la filature se passa fort bien jusqu'à ce que l'homme qu'ils voulaient neutraliser prit un embrochement, menant à une ruelle sombre sans issue. Automatiquement, Elain se mit sur ses gardes et sortit sa baguette. Elle avait trop l'habitude des embuscades dans ce genre de ruelles pour ne pas être sur ces gardes. Lorsqu'ils tournèrent à l'angle de rue, Elain constata ce qu'il en était vraiment : l'homme pointait un pistolet sur eux, un magnum 45. Pas une arme de fillette donc. Il commença alors à prononcer quelques mots en anglais. Disant qu'il savait que les Mangemorts finiraient par venir le voir et qu'il avait donc prit des précautions.
Si Caleb était tout de même assez surpris, ne devant pas connaître cette arme ou la sous-estimant ce n'était pas le cas d'Elain. Elle connaissait cette arme et savait qu'elle tuait aussi surement que le Sortilège de la Mort si l'on visait bien. Son poignet partit instantanément dans un geste sec tandis qu'elle prononça un simple mot.
« Expelliarmus ! »
Le Sortilège de Désarmement, la marque de fabrique de Potter. Il faut dire que c'était un sort très pratique et que tous les membres de sa brigade en étaient des experts.Toujours utilie pour désarmer les petites frappes, il prouvait encore une fois efficacité. Comme quoi, c'était parfois les sortilèges les plus simples qui étaient les plus utiles.
Tandis qu'elle voyait son acolyte utiliser le Sortilège du Saucisson afin de neutraliser sa cible, Elain fit quelques pas en avant afin de récupérer l'arme à feu qui était tombée des mains du moldu. L'examinant quelques instants, elle finit par la dissimuler dans une poche de sa veste d'un air satisfait.
« Un pistolet. C'est une arme moldu qui tire une bille de métal à une vitesse d'environ trois-cent mètres à la seconde. On dirait pas comme ça mais c'est très dangereux. »
Puis, se retournant en direction de la cible, elle se mit à parler avec un grand sourire sur les lèvres.
« Maintenant, si vous pouviez nous donner des informations sur Gregorovitch, je pense que ce serait mieux pour tout le monde... » |
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| Caleb espérait aussi que le bonhomme était la bonne personne qu'ils recherchaient. Ça ne le dérangerait pas en soit de tabasser un moldu ou sorcier absolument inconnu au bataillon, mais ça leur ferait perdre un temps précieux. Il ne pensait pas avoir été repéré jusqu'à ce que leur cible ne bifurque dans une ruelle sans issue. Il imita donc Elain en sortant sa baguette, prêt à tout, puis suivit le blond là où il allait.
Celui-ci leur faisait alors face, un drôle d'objet dans les mains qu'il tendait vers eux d'un air menaçant. Caleb ne savait pas ce que c'était ni à quoi ça servait, mais il jugea préférable de s'écarter en se mettant à couvert pendant qu'Elain réagissait plus rapidement que l'éclair en désarmant le moldu. Caleb s'en mêla à ce moment précis en envoyant un sortilège de saucisson sur leur victime pour ne pas qu'il fasse des siennes.
-Rapide, vous êtes fort dans la BPM, lâcha-t-il.
Il s'approcha du lascar pendant qu'il écoutait les explications de sa comparse sur l'arme qu'elle avait soigneusement récupéré. Les moldus étaient définitivement un peuple étrange, mais ingénieux. Tous les moyens étaient bons pour s'entre tuer et ils étaient devenu assez bon à ce petit jeu visiblement. Mais pas autant que les Mangemorts. En tout cas il était content de voir que celui-là parlait anglais, il n'aurait pas à jouer les vulgaires interprète pour cette fois-là.
Bien entendu, l'agent ne comptait absolument rien leur dire et Caleb leva les yeux au ciel avant de regarder autour de lui.
-On ne peut pas l'interroger en plein jour dans une ruelle.
Il se leva et avisa une porte sur l'un des côtés des bâtiments, elle devait sans doute mener à un immeuble. Un sortilège suffit pour ouvrir la porte, puis un regard à l'intérieur et il fit se relever leur victime pour la traîner à l'intérieur, dans une cage d'escalier. Il avait déjà visité des appartements moldu et savait qu'au sous sol se trouvait des débarras. C'est là qu'il conduisit Elain et Niklas avant le jeter dans une des pièces miteuse et poussiéreuse avant de refermer la porte derrière lui et de jeter un sortilège dessus pour que personne ne les entende. Cette pièce était pleine d'objets étranges et cassés pour la plupart, mais Caleb ne s'y intéressa absolument pas.
-Nous disions donc : nous voulons des informations sur Gregorovitch. Vraiment, on ne veut pas en arriver au moment où on devra te brutaliser, j'ai horreur de ça, je t'assure. Évite nous de transformer cette conversation en véritable bain de sang.
Pour une raison mystérieuse, Niklas ne le cru pas du tout et garda la bouche obstinément fermée en lui jetant un regard parfaitement méprisant depuis le sol.
-Bon, on va te parler dans un langage que tu vas comprendre. Tu es un moldu après tout.
Trouvant enfin que ne pas prendre ses chaussures hors de prix était une bonne idée, Caleb donna un coup de pied magistral de le ventre du blond qui se plia en deux sous le coup. Caleb s'était déjà battu avec ses propres poings et il avait toujours trouvé que le faire était bien plus défoulant que d'utiliser des sortilèges de torture. Il était d'ailleurs de notoriété publique que certains des Mangemorts les plus cruels utilisaient même des objets tels que des couteaux ou ce genre de chose lorsque leur baguette les ennuyait. Évidemment il ne s'arrêta pas là. Son frère lui avait apprit en personne à frapper, pour se défendre comme pour attaquer, bien que pour le moment son ennemi soit au sol. Caleb avait beau ne pas avoir prit goût à ça et n'avoir jamais atteint le niveau de Paris, il connaissait les points ou appuyer pour que ça fasse mal et n'hésita pas à s'en servir.
Lorsqu'il estima que sa victime en avait assez eu, il se releva, haletant et remit correctement ses vêtements avant de reprendre la parole.
-Bien, maintenant que tu as compris que je n'aimais pas les regards de travers, tu vas nous répondre, sinon c'est elle qui va se défouler sur toi et crois moi ça sera nettement moins plaisant que ce que je viens de te faire subir. Alors je le répète. Dis-nous où se trouve Gregorovitch.
L'autre sembla sur le point de se mettre à pleurer. Il répondit qu'il ne savait pas et que de toute façon il ne dirait rien même s'il le savait. Avec le recul, Caleb se dit qu'ils auraient pu utiliser l'imperium, mais bon dieu ce que ça avait pu lui faire du bien de le frapper comme ça. Cette mission lui mettait décidément trop la pression, il avait besoin de se défouler. L'influence de Goyle sans doute.
-Mauvaise réponse. Elain ?
Il avait beau être un négociateur, elle était plus douée que lui pour obtenir des réponses. |
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| Elain se contenta de hocher la tête suite à la remarque de son confrère sur sa rapidité d'action. C'était une question de survie en fait car un sort lancé trop tardivement était souvent l'équivalent d'une tête qui tombait. Et autant dire que la Mangemort voulait éviter autant que possible que ça soit la sienne qui tombe dans le processus. C'est pour ça qu'elle réagissait toujours aussi vivement à la moindre menace, les sens constamment en alerte.
Tandis qu'elle rangeait l'arme dans sa poche, Elain se contenta d'observer la scène qui se déroulait sous ses yeux. Levant les yeux au ciel, il signala qu'ils ne pouvaient décemment pas l'interroger ici en pleine ruelle. Certes, après tout un petit dealer ou autres pouvait toujours passer par là. Il fallait donc faire preuve de prudence et changer d'endroit.
Rapidement, Caleb les conduisit, elle et leur victime dans un immeuble non loin de là. Heureusement ce dernier était assez miteux et il n'y avait donc pas de système de surveillance vidéo, si cher aux yeux des moldus. C'était parfait. En observant les lieux, Elain constata que cet immeuble était assez semblable à celui qu'elle avait côtoyé durant des années, lorsqu'elle était enfant. Il faut dire que ses parents n'avaient jamais vraiment roulé sur l'or. Même si bon, vu leur état actuel, c'était un peu le cadet de leurs soucis.
Arrivant finalement dans un débarra, Elain reconnu quelques objets que les moldus avaient l'habitude d'utiliser bien que sa mémoire défaillante fît qu'elle avait du mal à mettre un nom sur chacun d'eux. Mais c'était sans importance. C'est à ce moment-là que Caleb décida de passer aux choses sérieuses. Les menaces donc, même si du point de vue de la Rouge, il n'était pas très impressionnant. Elle lui donnerait des cours à l'occasion, ça pourrait être amusant.
Évidemment, l'homme ne voulait pas parler et c'est alors que le Mangemort décida de passer à une méthode plus... brutale, le passant à tabac pendant quelques petites minutes tandis qu'Elain regardait le tout d'un air critique. Ça manquait un peu de technique mais c'était pas trop mal.
Puisque ça ne fonctionnait toujours pas, Caleb posa un ultimatum au pauvre homme, soit il crachait le morceau, soit c'était elle qui s'occuperait de lui. Pauvre homme... Loin de se démordre, il cracha alors une insulte, signalant qu'il ne leur donnerait pas les informations qu'ils voulaient. Tant pis pour lui.
« Regarde et prend des notes, blanc bec. »
La voix d'Elain était plus dure et froide qu'auparavant. Même l'aura qu'elle dégageait était bien plus pesante et menaçante. Il n'y avait plus aucune trace de compassion ni d'un quelconque sentiment bienfaisant sur son visage tandis qu'elle s'approchait. Oui, elle allait montrer ce qui lui valait le titre d'Elain la Rouge.
Pendant plusieurs minutes, Elain s'appliqua donc à torturer Niklas. Tout d'abord, un coup de pied rapide et précis au niveau de l'arcade sourcilière afin de brouiller sa vue et lui faire prendre du sang en abondance. Puis, prenant la main de l'homme entre ses fins doigts agiles, elle commença à briser ces derniers, phalange par phalange. Les cris de souffrance résonnaient dans la pièce assez fortement. Heureusement les murs de la pièce étaient parfaitement insonorisés et donc personne ne pouvait savoir ce qui arrivait à cet homme qui se faisait torturer.
Peu après, tandis qu'elle était en train de lui déboîter le coude après s'être occupé de son épaule, elle reprit alors la parole, d'une voix un peu moqueuse.
« Toujours pas envie de cracher le morceau ? »
Il lui cracha dessus en simple réponse.
« Je vois. Au moins tu as des couilles. Pour le moment du moins... »
Toujours plus sérieuse, sa voix était teintée d'une sorte de menace clairement palpable. Ce petit sous-entendu était assez clair mais ne fit pas réagir l'indic. Dans ce cas...
Elain lui broya au sens le plus strict du terme la preuve de son statut de mâle sous sa chaussure. Consciencieusement et lentement elle enfonçait son pied à cet endroit avant de sentir quelque chose éclater. Avec un grand sourire, elle dégagea alors son pied et chuchota doucement à l'attention de l'allemand.
« Crache le morceau ou je m'occupe de la deuxième. »
L'homme finit par craquer, la suppliant d'arrêter. Il allait parler, en larmes certes, mais il allait parler. Satisfaite, Elain se retourna alors vers son collègue avec un grand sourire malicieux sur le visage.
« Tu vois ? C'était pas compliqué ! »
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| Caleb ne fut pas vexé de se faire traiter de blanc bec tandis qu'il allait s'accouder quelque part pour observer le travail de sa coéquipière. Ce genre de chose était un travail d'homme de main, c'était parfaitement normal qu'il ne soit pas spécialisé dans la torture. Il se considérait comme au dessus de tout ça. Se salir les mains n'était pas son rôle.
Il regarda donc le moldu se faire frapper, puis se faire casser les doigts un par un, hurlant de plus en plus au fur et à mesure qu'Elain s'occupait de lui. Caleb fronça à plusieurs reprise les sourcils, en particulier lorsqu'elle lui déboîta l'épaule, cependant il ne dit rien et ne détourna pas un instant les yeux de la scène qui se déroulait devant lui. Lorsqu'elle se fit cracher dessus, Caleb songea pourtant sérieuse à sortir de la pièce. Sans doute aurait-il du d'ailleurs. Ce qu'elle lui fit subir juste après, il ne pu absolument pas le regarder, se détournant et observant avec un intérêt soudain un vélo cassé. Il avait eu raison de penser qu'elle aurait des réponses plus facilement que lui, à présent il serait sans doute capable de vendre père et mère pour qu'elle disparaisse de sa vie le plus vite possible. Il reporta son attention que Elain quand elle lui adressa la parole et alla s'accroupir près du moldu désormais en morceau.
-C'est pourquoi on est en équipe, il a certaines choses dont je ne pourrais pas m'occuper tout seul. Bref. Ma question c'était... Gregorovitch ! Toujours aucune idée d'où il se trouve ?
Alors l'homme parla, reniflant, le visage en sang et le corps brisé. Il leur parla d'un lieu où Gregorovitch se dissimulait. Un lieu que seulement quelques personnes connaissaient et dont la plupart restaient constamment sur place pour le protéger. C'était apparemment là-bas qu'il faisait passer les fonds que le couple lui envoyait, ou bien les ressources obtenues avec les fonds. Il y avait de grandes chances que l'homme qu'ils cherchaient y soit et le lieu n'avait rien d'une forteresse imprenable, ils comptaient plus sur la discrétion que sur les défenses. La résistance serait donc essentiellement humaine.
Le lieu se trouvait en Egypte du côté de la vallée des Rois. Il y avait là-bas une grotte qui pouvait conserver suffisamment de fraicheur pour que ça soit vivable. Une grotte dans laquelle transplaner était impossible et où la présence d'intrus était immédiatement repérée. Il savait tout ça car il était lui-même un cracmol et savait les choses que les moldus ignoraient sur la magie. Ils allaient devoir faire face à au moins cinq ou six sympathisants de Gregorovitch, ou plutôt, des mercenaires Égyptiens et des Insurgés en fuite qu'il avait engagé pour sa protection. Si jamais Gregorovitch était là-bas, il se ferait immédiatement évacuer, à moins que Caleb et Elain ne trouvent un moyen de les neutraliser avant.
Caleb posa encore quelques questions sur la disposition de la grotte, son emplacement géographique exact et le terrain qui l'entourait. Également sur le périmètre à partir duquel quelqu'un pouvait pénétrer sans être repéré et la limite pour pouvoir transplaner. Ils n'avaient pas posé de sortilèges incartable ou repousse-moldu sur le territoire, préférant parier sur la discrétion naturelle de la grotte. Tant pis pour eux, tant mieux pour Caleb et Elain. Il se releva et regarda Elain.
-Ça va pas être du gâteau. On va devoir mettre un plan au point, on peut pas rentrer dans le tas là non plus.
Ils allaient devoir frapper vite et fort sur des gens prêts à tout. Récupérer quelques bricoles ou artefacts utiles. Le tout assez rapidement pour qu'on ne se rende pas compte qu'un couple et un concierge manquaient à l'appel. Il désigna leur dernière victime en date du pouce.
-On s'en débarrasse et on dégage, faut que je vois cette grotte.
Ils allaient aussi devoir changé de vêtements, la température en Egypte ne serait certainement pas la même. |
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| En effet. Elle l'admettait elle-même qu'elle manquait de finesse parfois. mais c'était également une grande force : après tout, les brutes épaisses dans son genre étaient capables de bien des choses que les personnes intelligentes ne pouvaient exécuter. En tout cas, Elain était contente de s'être un peu défoulée, ça faisait du bien après toute la pression qu'elle avait accumulée durant ces dernières heures. Ah, rien de tel que d'exploser un imbécile dans ce genre pour être de bonne humeur. Restait maintenant à obtenir les informations dont ils avaient besoin pour retrouver la trace du fabricant de baguettes.
Étonnement, ou peut-être pas l'homme fini par tout leur dévoiler. Il avait suffi d'un peu de pression à un certain endroit de son anatomie pour qu'il dévoile tout. Et dire qu'il n'avait même pas été soumis au Fidélitas. Enfin, Elain n'allait pas s'en plaindre car si ça avait été le cas, en aucun cas ils ne pourraient avoir les renseignements dont ils avaient besoin.
Elain assimilait donc les informations une par une. En Égypte, dans la Vallée des Rois plus exactement. Intéressant, ça leur ferait voir du pays. Évidemment, la grotte en question était protégé par plusieurs sortilèges et il était impossible d'y transplanner. De plus, il y aurait également des personnes présentes pour défendre le repaire et les informations qu'il gardait. Enfin un peu d'action en somme ! Elain était pour ainsi dire impatiente de se mettre au travail.
D'un air ennuyé, elle était en train de jouer avec ses mèches rebelles tandis que Caleb obtenait les dernières petites informations utiles dont l'homme disposait. C'est après quelques instants qu'il finit alors de parler, ayant dit tout ce dont il était au courant. Il continuait de gémir et de pleurer, tandis que le sang continuait de couler de la plaie ouverte au-dessus de son œil. Il ne devait plus y voir grand-chose.
Un plan... évidemment. Mais ils avaient l'avantage de la surprise. Même si les défenses étaient plus coriaces que prévus, ils pourraient sans doute s'occuper à eux deux. Il ne restait plus qu'à partir. Mais avant ça...
« Avada Kedavra !
Le sort avait été prononcé d'une voix lassée, à la limite du dédain de la part d'Elain. La lueur verte translucide avait quitté sa baguette afin d'emplir le corps de l'homme pour lui ôter la vie. C'était devenu une routine maintenant, de tuer les gens pour la rousse. Elle ne ressentait plus rien, c'était aussi banal que manger une pomme.
« Bien, j'espère que tu n'as pas le mal de l'air mon ami ! |
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| | | | | [MISSION] Seul le sommet lui importait [Partie I] [Caleb] | |
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