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sujet; The only escape from the miseries of life are music and cats. [Ardal] |
| "The only escape from the miseries of life are music and cats." Albert Schweitzer Freya n'avait pas l'habitude d'avoir le choix. En général son père impose pendant qu'elle et son frère disposent et ils n'ont pas leur mot à dire. Après tout c'est leur père qui sait ce qui est bon pour la famille non? Cela peut paraître extrême quand on considère le fait que les jumeaux ont maintenant vingt-deux ans, mais c'est juste comme ça et pas autrement. Alors, imaginez un peu sa surprise lorsque son père était venu la voir la semaine dernière pour lui demander si elle voulait venir à une réunion, pro sang purs, rachetés ou elle ne sait même pas quoi exactement. Tellement étonnée que son père lui demande son avis qu'elle avait simplement refusé sans chercher à en savoir plus. Tout simplement parce que de toute façon ce genre de rassemblement mondain ou tout autre nom qu'on pourrait donner, ne l'intéresse absolument pas. Lorsqu'elle y va c'est simplement par obligation, en aucun cas par plaisir. Elle sait très bien que ce qui va se dire ne va pas l'intéresser et elle sait encore plus que les gens qui y seront présents l'intéresseront encore moins, alors pourquoi se fatiguer. Faire semblant ce n'est pas son truc alors si elle peut éviter, l'espace d'un après-midi de faire des sourires forcés à telle ou telle personne parce que son père lui demande, croyez-moi, elle ne manque pas de sauter sur l'occasion, ayant des choses bien plus importantes à faire que d'aller se montrer pour faire bonne impression.
Les potions, c'est son domaine, ce n'est un secret pour personne, elle aime ça, elle est douée et peut passer la journée entière à se concentrer dessus. Elle s'y était mise tôt ce matin, le gros projet du moment n'était pas de rendre malade quelqu'un en lui faisant ingérer un poison quelconque, mais de trouver une potion permettant à Aramis de contrôler son don et il n'y avait qu'une chose à dire pour décrire ce projet: un véritable casse tête. Des mots qu'ils étaient dessus en vain, il y avait toujours quelque chose qui semblait faire tout tourner au vinaigre à chaque fois, pourtant ce n'était pas les combinaisons de plantes qui manquaient. Freya ne saurait même pas dire combien de choses elle avait tenté depuis le début, dès qu'elle avait une idée en tête elle la notait quelque part pour la tester ensuite chez elle. C'était un cercle vicieux. Une idée, un test, un échec. Pourtant, à chaque fois elle avait l'impression d'être de plus en plus près du but. A croire que c'était seulement ça: une impression. Rien de concret et ça avait le don de l'agacer. La jeune femme avait même fini par aller jeter un oeil dans les vieux manuels que son père avait dans sa bibliothèque, aussi gros que vieux, poussiéreux au possible parce que jamais utilisés, ils sont simplement là pour faire joli en quelques sortes. Et encore. Rien de très jolis dans des vieux bouquins plein de poussière. Elle avait essayé de combiner plusieurs potions entre elles aussi, se disant que peut être c'était ce qui manquait, mais là encore échec total. C'était quelque chose de vraiment étrange pour elle. L'échec. Elle n'était pas habituée à cela, en général elle n'échouait pas quand il s'agissait de potions.
En général aussi elle était totalement concentrée sur ce qu'elle faisait, mais depuis quelques temps même si elle refuse de se l'admettre et niera en bloc si on lui pose la question, son esprit lui joue un peu des siennes. Depuis l'exécution des rebuts, elle ne peut s'empêcher de repenser à Asher, lui qui avait un avenir si prometteur lorsqu'il était à Poudlard, il a choisi le mauvais clan et voilà le résultat. Elle lui en veut, elle s'en veut, elle ne sait même pas à qui en vouloir réellement, cette événement a simplement réouvert une ancienne blessure qu'elle pensait guérie. "J'ai le blues de toi. De tes silences tendres et de ta voix", comme chantait un très grand poète français -gigi rpz- Une situation qui a donc un certain impact sur son "travail" car elle voit ça un peu comme son travail du moment. "Tu es vraiment sûre que tu veux pas venir Frey?" Demandait son frère prêt à partir. "Certaine" lui avait-elle répondu avant d'ajouter une racine de mandragore à la concoction qu'elle était en train de préparer. Malheureusement le résultat fut le même que les trente, voire même quarante dernières fois. Une explosion dans le chaudron et beaucoup de fumée. "Fais une pause au moins alors" avait ajouté Dall avant de s'en aller. Même si elle refusait de l'admettre, son frère avait raison, elle avait besoin d'une pause, de toute façon pour le moment elle n'arrivait à rien, il n'y avait donc aucune raison de continuer. En regardant l'heure, elle se rendit compte que de toute façon Ardal allait bientôt arriver. Elle lui avait proposé de venir la voir cet après-midi et d'en profiter pour pouvoir câliner Kaya.
Elle rangea donc rapidement ce qu'elle avait sorti pour sa potion, avant d'aller prendre son bloc notes et un crayon et de barrer d'une croix l'idée de recette qu'elle avait écrite quelques jours plus tôt. "Kaya!" appela t-elle. Avant de retourner à son bloc note et de mettre un gros point d'exclamation devant la mandragore puisque c'était à ce moment-là que la potion avait explosé, ce qui l'étonnait assez puisque en regardant les autres ingrédients, elle avait un peu de mal à comprendre pourquoi elle avait obtenu cette réaction. Soit elle avait mis la mauvaise plante à un moment soit la raison était tout autre, mais dans ce cas cela échappait totalement à sa compréhension. Elle ferait d'ailleurs peut-être bien de demander à Dorian la prochaine fois qu'elle le verra, il sera bien plus à même qu'elle de voir ce qui n'allait pas dans cette recette. Elle était en train de refermer son bloc notes lorsqu'elle sentie Kaya se frotter à ses jambes "Ah bah te voilà, où est-ce que tu dormais encore?" Dit-elle en s'accroupissant pour caresser le chat qui se mit à ronronner. "Ton meilleur ami va venir te voir aujourd'hui." ajouta t-elle.
Dernière édition par Freya Rathmore le Mer 13 Jan 2016 - 17:44, édité 1 fois |
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| Ardal avait besoin d’une pause. Il savait que dernièrement, plus rien ne tournait rond. Et quoi qu’il fasse, où qu’il aille, ce sentiment ne faisait que croître, quand il attendait Lorcàn, quand il essayait de se concentrer sur ses recherches … Rien n’y faisait. Les clients l’ennuyaient par leurs mauvaises manières, il n’y avait guère que ce créateur qui s’était entiché de lui qui arrivait à le faire sourire et à lui vider la tête, ce qui était pour le moins étonnant. Il était temps de prendre un vrai bol d’air, dans un environnement rassurant et en toute sécurité. Il lui fallait voir Freya. Et Kaya, bien évidemment. Son amie avait ce pouvoir, celui de le comprendre en toutes circonstances. Ils n’étaient pas similaires, rien que par le sang pour commencer, même si jamais il ne faisait de commentaire à ce sujet (pas du tout le genre de la maison). Mais elle avait un jumeau, tout comme lui, et elle savait ce que c’était que d’être un, mais d’être deux. Et en ces temps troublés où il n’arrivait plus à se retrouver dans son reflet, il avait besoin d’elle. Juste de poser sa tête sur un coussin, à ses côtés, passer les doigts dans le pelage de son félin et parler. Ou ne pas parler, il ne savait pas encore. Mais il savait que s’il en avait besoin, il le pouvait. Il se retrouverait dans un endroit où il n’aurait pas à être le parfait Héritier, portant seul le fardeau de son nom, lâché par sa moitié. Il pourrait être lui, Ardal, avec ses failles et ses doutes.
Il n’était pas venu les mains vides. Il apportait du jus de citrouille (indispensable, en vrai gentleman il ne voulait pas piller les réserves de son amie), ainsi que des petites gâteaux et d’autres friandises au goût plus poissonné pour Kaya, dont il était complètement dingue (en tout bien tout honneur, cela allait sans dire). Il s’était entiché du félin très rapidement et ne manquait pas de le gâter à chacune de ses visites. Un jour peut-être se déciderait-il à prendre lui aussi un compagnon à quatre pattes, mais ce n’était pas à l’ordre du jour, surtout avec le rat de son frère. Enfin, si tant était qu’il restait chez eux … Non, ne pas penser à ça. Bien sûr qu’il n’allait pas quitter la demeure familiale, pas sans lui, il n’oserait pas. Et en même temps … ne fallait-il pas qu’il s’y attende, lui qui ne faisait plus que le croiser, et encore, de temps en temps seulement ? Il ne voulait pas penser à ça. Il s’interdisait de penser à ça. Parvenu en bas de chez son amie, il prit une profonde inspiration et marqua une courte pause. Je suis Ardal. Point. Je vais passer un après-midi sympathique, sans pression, sans histoires. Il pouvait le faire, il savait le faire. Jamais il ne se déferait, bien sûr, de la marque Ollivander, qui était ce qu’il était, mais il pouvait absolument passer quelques heures sans penser à la boutique familiale, à son jumeau ou encore à ses recherches qui n’avançaient pas d’un pouce.
Il se retrouva donc, un léger sourire aux lèvres, à frapper à la porte, fleurs à la main gauche, et sac contenant les diverses douceurs dans l’autre. Tout se passerait bien. D’ailleurs, la porte s’ouvrant, il avança d’un pas : Bonjour vous deux ! Comment vont les deux beautés de Londres ? Simple. Efficace. Galant. Touche d’humour. C’était ce dont il avait besoin. |
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| Elle continua de caresser l'animal pendant quelques minutes, Kaya s'étant maintenant retournée sur son dos tel un chien, des fois elle se demande dans une autre vie elle n'en était pas un d'ailleurs, elle a toujours remarqué que son chat avait des comportements qui ne sont en général pas propres aux chats. C'était donc l'idée qui lui était venue en tête et c'était resté. Au final elle est peut-être juste bizarre, ce qui serait encore plus probable, mais bien moins marrant. Lorsque Freya se releva enfin et arrêta donc de caresser l'animal, cette dernière se mit à miauler, comme pour la réprimander. "C'est pas la peine de m'engueuler, tu vas avoir toutes les caresses que tu veux tout à l'heure de toute façon" dit elle avant de se diriger vers la cuisine pour aller faire chauffer de l'eau pour le thé. Elle ne savait pas vraiment quand Ardal allait arriver, après tout il avait un travail et des obligations lui. Elle en revanche elle ne pouvait pas en dire de même, mais au final ça ne la dérangeait pas tant que ça, devoir interagir avec des gens à longueur de journée, ça ne lui conviendrait pas. Il faudra sans doute qu'à un moment ou un autre elle se mette au travail, c'est la suite logique des choses, mais pour l'instant, ce n'est pas vraiment sur la liste de ses projets. Elle met donc de l'eau à chauffer dans une bouilloire, attrapant une pile de lettres sur le comptoir, toutes lui étant adressées, elle ne prend même pas la peine de les ouvrir, sachant pertinemment ce quelles contiennent et va les mettre au milieu de la cheminée avant d'allumer le feu. Elle regarde les lettres s'embraser quelques instants, laissant échapper un soupir de dépit. Ce n'est que lorsqu'elle entend le sifflement de la bouilloire que son regard se détache des flammes et qu'elle retourne dans la cuisine. "T'es pas possible" lance t'elle à Kaya qui est assisse juste devant sa gamelle vide, signe qu'elle veut qu'on la nourrisse de nouveau. "Tu vas te goinfrer suffisamment quand Ardal sera là, compte pas sur moi pour t'en redonner maintenant"
Elle allait retourner chercher son bloc notes dans la pièce d'à côté pour jeter de nouveau un oeil sur sa potion lorsqu'on frappa à la porte, la faisant s'arrêter à mi-chemin. Tant pis, la potion attendra, de toute façon ce n'était pas maintenant qu'elle allait trouver l'ingrédient miracle alors à quoi bon se casser la tête. Elle devait voir Dorian très prochainement, la solution la plus simple était de lui demander son avis, lui qui a une connaissance bien plus poussée que la sienne en la matière, il saurait quoi faire, elle en était certaine. En attendant, elle comptait bien profiter de son après-midi et ne pas penser au mur en face duquel elle se trouvait. Elle pouvait bien s'accorder une pause, même si elle n'avait pas avancé énormément techniquement, elle y avait passé un nombre incalculable d'heures alors une de plus ou une de moins, ça n'allait certainement pas faire de différence et d'ailleurs Aramis le comprendrait totalement. Freya changea donc de direction et se dirigea vers la porte d'entrée afin de pouvoir ouvrir à Ardal. "Bonjour vous deux ! Comment vont les deux beautés de Londres ?" Elle n'avait même pas remarqué, mais Kaya était arrivée en courant, commençant déjà à se frotter au jeune homme. Il n'y avait pas à dire, quand Ardal était là, Kaya n'avait d'yeux que pour lui et ne le lâchait pas d'une semelle. "Les deux beautés de Londres vont très bien, merci! Et le playboy de Londres?" Dit elle en ouvrant un peu plus la porte afin qu'il puisse rentrer, ce qui avec Kaya dans les pattes n'étaient en soit pas une chose facile. "Je viens de faire chauffer de l'eau pour faire du thé tu en veux, ou autre chose à boire ?" Ajouta t'elle en se dirigeant vers la cuisine où elle sorti deux tasses. "Et parlons peu, mais parlons bien, impatient pour les festivités des fiançailles d'Aramis et Nyssandra ?" demanda t'elle. Ce n'était un secret pour personne, Freya n'appréciait pas vraiment Nyssandra, ce qui ne l'empêchait pas d'être amie avec son frère, ce qui pourrait certainement paraître un peu bizarre, mais au final ça n'a pas à l'être. Freya est une grande fille et sait se tenir et ne dira donc jamais du mal d'elle et encore moins devant son frère. Elle sait faire la part des choses et même si bien sûr elle reste persuadée qu'Aramis puisse trouver mieux que Nyssandra, elle respecte son choix et est plus qu'impatiente d'assister aux festivités qui promettent d'en mettre plein les yeux. |
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