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sujet; Nuit sauvage. (bea)
MessageSujet: Nuit sauvage. (bea)   Nuit sauvage. (bea) EmptyDim 14 Sep 2014 - 23:29

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La porte grinça. Jazsmin s'arrêta et admira l'inconfortable suffisance de sa couche. Elle remarqua le papier peint calciné par quelques sorts ou autres traces de lutte. Un lit simple comblait la triste excentricité de la pièce. Le sol craqua sous ses pas silencieux. Elle soupira. Alluma la lampe installée sur une vieille table en bois. Celle-ci clignota plusieurs fois puis se stabilisa. Un frisson d'effroi parcourut son échine sans raison particulière. Elle remonta ses jolies boucles rousses en un chignon imparfait. Dévoila sa nuque sans cette once d'innocence qu'elle s'interdisait. La guerre l'avait brisée en mille éclats. Violé sa représentation foncièrement bonne en chaque personne. Étouffé ses poésies. Décimé l'amandine aux délicieuses mélopées. Elle avait froid. Le pull qu'elle portait était trop large et dénudait son épaule. Sa peau douce rougissait légèrement. La solitude berçait ses illusions. Elle était seule. Horriblement seule. Elle ne parlait plus à ses parents depuis des mois. Elle les considérait comme morts. Cannibale des sentiments. Une profonde tristesse envahit chaque membre de son corps engourdi par la peur. Une larme salée coula sur sa joue. Elle la balaya du revers de la main.
Des voix. La jeune louve distingua trois voix murmurant quelque chose de profondément inquiétant. Elle se crispa. Non. Elle se fit violence pour étouffer sa respiration saccadée par la peur. Elle éteignit la lampe. La pénombre nocturne empuantit sa sphère. Quelques ombres s'y dissimulèrent. Étaient-ils venus pour une née-moldue ? Avaient-ils compris ses redoutables mensonges ? Elle écoutait le bruit des pas s'éloignant de cette chambre dans laquelle se faufilait un courant d'air. Elle verrouilla la porte d'un simple sort. Une sécurité inutile. Si un mangemort désirait entrer dans cette pièce dérisoire où se trouvait une traîtresse il le ferait. Ils étaient puissants. Se voulaient au sommet de la hiérarchie sorcière. Les rebuts se pliaient à leurs désirs insatiables. Jazsmin voyait de vulgaires bêtes, prédateurs. Affamés de souffrance et de violence. Combien achetaient-ils les jeunes rebutes aux formes divines ? Combien avaient été souillées par ces barbares ? Elle ne voulait pas qu'un homme abuse de sa virginité. Elle vendait son âme à une démone obsédée par ses pulsions. Beatrix. Elle était le vulgaire pantin de sa succube. Une catin. Un objet. Jaz lui opposait une faible résistance.

Esclave. Un affront envers Beatrix lui valait de douces menaces susurrées au creux de l'oreille et une souffrance sévèrement décuplée selon ses humeurs. Jaz refusait d'avouer qu'elle avait perdu sa liberté. Elle s'était enfuie comme une lâche. La liberté n'existait plus dans cette société cruelle et sans pitié. Son bourreau jouissait de la pleine puissance qu'il avait sur sa fragilité. Elle s'assit au bord de son lit. Contempla les dernières étoiles brillant dans cette nuit empyrée d'un noir diffus. Elle attendait le dénouement de la fin. La mort lui semblait être une douce alliée. Elle lui promettait de s'élever sur un nuage de fleurs blanches. Un doux parfum d'asphodèle flotterait dans l'air pour l'endormir. Jazsmin ferma les yeux. Un nouveau bruit perturba ses funestes pensées. Son stress bouffait ses entrailles. Brûlait ses tripes. Que se passait-il encore ? Une démarche féline annonçait de nouvelles tortures.
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MessageSujet: Re: Nuit sauvage. (bea)   Nuit sauvage. (bea) EmptyLun 15 Sep 2014 - 15:37

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Le cliquetis de ses talons hauts sur le sol froid et poussiéreux résonnait depuis longtemps déjà. Transplanée depuis environ une dizaine de minutes dans Pré-au-Lard, seule, même si on disait que c'était dangereux pour une délicate créature comme elle. Pourtant, elle se réjouissait de leur faire croire à tous qu'elle était une faible petite chose, c'était bien mieux pour les avoir au détour, c'était parfait. Parfaitement injuste, oui. Parce que Bea n'avait absolument aucuns effort à fournir pour obtenir ce qu'elle voulait. Un sourire, un petit jeu de hanches ou encore un battement de cil et les ''oui'' fusaient. Elle marchait lentement, gracieusement alors qu'elle s'approchait de l'auberge avec ses pas meurtriers. Enroulée dans sa cape noire couvrant sa tête tout comme ses délicieuses longues jambes, elle arrivait malgré tout à capter l'attention des deux hommes qui fumaient à l'extérieur de l'établissement, dans la nuit glaciale. La cigarette tombait du bec de l'un d'eux qui gratifiait son compagnon d'un coup de coudre avant de ne faire un geste vers la jeune femme. Elle se contentait d'un petit rire noir, restant pourtant charmant, tout en leur promettant qu'ils n'avaient pas la moindre chance, ils avaient l'âge de son père, bordel.

Lorsqu'elle fut entrée dans le hall où quelques personnes discutaient, ce fût la même rengaine. Les hommes qui salivaient sans pouvoir se contrôler, ses porcs. L'un d'eux eut même droit à une gifle derrière la tête de la part de la dame qui l'accompagnait, histoire de remettre son regard là où il devait aller. La jeune femme ne s'en formalisait plus, s'en amusant à outrance, en abusant, sinon à quoi bon être née ainsi ? Elle s'approchait du réceptionniste, retirant son capuchon et dévoilant cette longue chevelure blonde et soyeuse. Il restait accoudé au comptoir tandis que Bea s'approchait de lui comme elle l'avait déjà fait plusieurs fois avant. Posant deux doigts sur son bras, puis glissant ses lèvres jusqu'à son oreille pour lui murmurer quelques mots, se séparant de lui dans un sourire ensorcelant qui rendait celui de l'homme niais. Il tendait le bras pour attraper la clé en lui tendait dans un clin d'oeil. Elle tournait ses talons sans un mot ni un regard de plus.

Ses pas chantaient encore dans le couloir des chambres, tandis qu'elle regardait le numéro sur sa clé. Elle avait changé de chambre, peut-être pour tenter de la fourber, mais c'était peine perdue. Ses pas la conduisait à la porte de cette chambre maudite sans qu'elle ne croise qui que ce soit. Son coeur froid se réchauffait quelques peu, du désir de plaire, certainement pas d'amour, tandis que sa main se frappait à une poignée barrée. Elle restait immobile de silencieuse, cherchant à entendre sa respiration, ou leurs respirations. Oh, si elle était avec quelqu'un d'autre, comme elle le payerait cher, la pauvre.  Avec le temps, n'avait-elle pas comprise qu'elle était ta propriété, ta petite chose ? Tu glissais la clé dans la serrure, ouvrant la porte avec facilité, refermant la porte derrière toi sur une pièce baignée de noir. Tu glissais ta clé dans la poche de ta cape, tandis que tu laissais le temps à tes yeux de s'accoutumer à l'obscurité. La faible lumière de la lune perçant au travers des rideau déchirés de la fenêtre te renvoyait l'image de ton pêché, ton beau, fragile et roux pêché. Un sourire presque tendre envahissait tes lèvres, un sourire dangereux. Tu faisais quelques pas vers elle, aiguisant la lame de ton poignard pour sa torture personnelle, pour fendre son innocence une fois de plus. Tu remontant tes mains à ton cou, dénouant ta cape que tu laissais tomber sur le sol, ne gardant que te petite robe noire et tes talons assortis. Tu t'avançais encore, venant prendre place dans son lit, assise devant elle, retirant tes chaussures délicatement, le laissant sur le sol. Tu lui jetais un regard, pour voir si elle te regardais. Parce que tu ne savais pas si elle était indifférente à ton charme ou si, au contraire, elle était comme tous les hommes. Tu ramenais tes jambes sur son lit miteux, t'agenouillant, tes hanches ondulant alors que tu rampant vers elle. Ton corps se glissant doucement par dessus le sien sans pour autant qu'ils ne se touchent. Sauf ta main, qui glissait dans ses cheveux, ton nez l'accompagnant, pour humer ton propre enfer. Oh, tu n'étais pas prudente, cette porte déverrouiller derrière vous qui pourrait bien vous valoir votre réputation à toutes les deux. Enivrée de son parfum, le bout de ton nez froid se glissait vers son visage, tes lèvres venant embrasser sa joue, puis se reculant. Tes yeux agrippaient les siens et son visage aux traits sauvages, boudeurs de nature.

« Tu n'es pas contente de me voir ? »

Lui demandes-t-elle, des effluves sensuelles dans sa voix de démone tandis que ses jambes remontent un peu plus loin, s'asseyant sur sa douce amie. Ses mains retrouvant la chemise de cette dernière tandis que ses yeux se glissent sur sa peau doucement dévoilée. Ses doigts s'y risquent même, furtifs et délicats, sur cette peau étoilée de tâches de rousseur. La succube ne demande rien de mieux que de s'y perdre, encore une fois.
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MessageSujet: Re: Nuit sauvage. (bea)   Nuit sauvage. (bea) EmptyLun 15 Sep 2014 - 22:04

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La succube faisait claquer assurément ses talons sur le vieux bois de l'auberge. Les bruits s'intensifiaient et se rapprochaient de la chambre maudite. Elle écoutait le chant macabre des sirènes annonçant son bourreau. La peur la consumait ; Dévorait ses entrailles comme une bête. Elle fixait les étoiles mornes trahissant ce ciel noir et immuable. Un silence. Et si ce n'était pas celle qu'elle croyait être derrière cette porte ? Son cœur se serra. La clef força la serrure et la déverrouilla en quelques secondes. Ne te retourne pas, ma poupée. On pouvait lire sur son visage blême de la terreur. Sa chevelure rouille avait perdu son éclat d'autrefois. Sa main froide serrait si fort son artefact qu'il laissait des marques rouges sur sa peau. Elle n'avait pas le courage de se retourner et d'attaquer le chasseur. Son corps se raidit en entendant à nouveau le cliquetis de ses talons. Un parfum irrita ses narines mais la réconforta. C'était elle : Beatrix. Cette médusa aux cheveux d'or connaissait ce que personne ne connaissait d'elle. Jazsmin était une née-moldue. Une infâme. Une crasse dans cette société magique élitiste. Une roturière au sang impur. Une fois morte, elle serait un bout de viande jeté aux vautours.
Elle était morte. La succube se nourrissait de son cœur et de ses tripes. Ses griffes de harpie écorchaient sa peau laiteuse. La douce avait un regard vide. Elle pressentait chaque mouvement de celle-ci. Elle s'assit sur le lit laissant choir ses chaussures sur un tapis de poussières immaculées. Elle ramena ses jambes élancées avec la grâce d'une danseuse étoile. Rampa jusqu'à elle comme un serpent excité par sa proie. Elle montrait sa dominance sur sa race en la surplombant avec puissance. Ses phalanges caressaient une mèche imparfaite. Elle respirait ce délicat mélange d'innocence et de subtilité. Jaz n'avait plus accès aux parfums et autres crèmes de soin. Son nez chatouilla sa joue alors que ses lèvres la baisèrent avec une tendresse mortelle. Elle retint sa respiration pendant un instant. Cilla. Elle était prise au piège. Le regard profond de la démone captura le sien. Elle fronça légèrement les sourcils. L'enfant montrait qu'elle était insoumise en boudant vulgairement. Elle ne représentait pas une menace pour la jeune femme au gantelet de fer. Sa main en velours succombait au pêché charnel de quelques caresses.

« Tu n'es pas contente de me voir ? » Lui demanda-t-elle. Sa voix sensuelle fit frémir Jazsmin. Comment pouvait-elle être contente de voir la femme qui prenait plaisir à la faire chanter pour satisfaire ses pulsions ? Elle s'était transformée en une rebute officieuse pour son simple plaisir ; L'esclave de ses sauts d'humeur et de ses frasques irrationnelles. Elle poussa ses jambes et prit place sur les siennes sans ajouter quoi que ce soit. Ses doigts effleurèrent sensiblement sa peau nue. Son épaule eut un brusque mouvement de recul. Jaz soupira. Elle ne pouvait cependant pas se permettre de la repousser si elle tenait à la vie. Ne sachant quoi faire de ses mains, elle tenta de remonter son pull pour avoir à éviter un nouveau contact intime. Il était beaucoup trop large et retombait à chaque fois. Elle posa alors ses mains sur le lit et ne bougea plus. « Que fais-tu ici ? » S'osa-t-elle à lui demander. Elle posa son regard sur le sien pendant plusieurs secondes puis le détourna. N'avait-elle pas d'autres choses bien plus intéressantes à faire ? On racontait qu'elle avait trouvé le fiancé idéal en la personne de Marcus Flint. Ne devait-elle pas soigner son image et sa réputation pour cet homme ?
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MessageSujet: Re: Nuit sauvage. (bea)   Nuit sauvage. (bea) EmptyMar 16 Sep 2014 - 6:18

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Tu ne tentais même pas de t'expliquer ce qui t'attirais vers Jaz encore et encore, te poussant à braver les nuits polaires pour torturer ta née-moldue avec ce feu que toi seule savais faire naître. Une fascination née par accident, comme la rousse. S'aurait pu être n'importe qui, elle n'était pas spéciale. Elle était simplement une petite fille devenue trop vite femme. Une demoiselle au regard tâché par des horreurs qu'elle aurait préféré ne jamais voir. Une créature à l'âme si douce que, si elle savait toutes les plaies que tes mains avaient ouvertes, leur profondeurs, le sang y coulant et comment tu avais joué dedans, elle en frémirait de frayeur. Elle frissonnerait plus encore que la première fois où ta main caresser sa cuisse, pourtant geste des plus anodins pour la charmeuse que tu étais. Elle avait tremblé, devant tremblement de terre tandis que sur sa peau se fissuraient sa dignité. Elle avait retenu ton souffle alors que ta main étais restée placée exactement où elle l'était. Ton regard avait embrasé le sien, un sourire de diablesse aux lèvres tandis que tes doigts s'étaient avançais un peu plus loin, sous sa jupe d'écolière. Un soupir avait quitté sa poitrine et sa faiblesse t'avais charmé. Si avant, les femmes ne t'étais jamais apparues ainsi, elle avait fait naître une curiosité, une possibilité. Dès lors, elle était devenu ton nouveau jouet, ta nouvelle expérience. En apprenant son vilain secret, son destin n'avait été qu'un peu plus scellé au tien. Et ce soir tu étais revenue, peut-être parce que quelque part, ses hommes trop bouffis d’orgueil t’irritaient. Elle luttait différemment des autres, reculant brusquement son épaule avant que tu ne puisses sentir les ondulations délectables sur sa peau. Elle tentait alors vainement de cacher sa gorge de son pull qui ne faisait que retomber. Puis elle abandonnait, reposant ses mains sur le lit, restant tranquille tandis que les tiennes restaient sur tes cuisses, légèrement dénudée de ta robe qui remontait. « Que fais-tu ici ? » Demandait-elle, son regard se posant dans le tien. Tu le soutenais, ne cillant pas une seconde, presque enragée à gagner ce combat alors qu'elle détournait finalement son regard. Un sourire victorieux ornait alors tes lèvres. Tes doigts rattrapaient pourtant son menton, l'autre se posant sur sa joue alors que tu tournais doucement son visage pour l'obliger à te regarder de nouveau. Tu approchais son visage du tiens, ton regard figé dans le sien pour mieux la tourmenter.

« Je t'ai posé une question. »

Lui rappelles-tu avec ce sourire de petite princesse qui ne se faisait jamais dire non. Tu attendais une réponse qui ne venait pas alors qu'elle s'entêtait à te tenir tête, et elle commençait à te fâcher. Il fallait qu'elle paie de son insolence. Sans l'avertir, tu agrippais au pan de son stupide pull pour lui arracher. Pour le lancer à l'autre bout de la pièce malgré ses gestes pour t'arrêter. Si elle en voulait pas perdre un autre pull, déchiré ou tâché par tes soins, valait mieux ainsi, elle le savait. Tes mains agrippaient les siennes férocement, tes ongles s'y enfonçant presque alors que tu les plaquais sur le lit pour l'empêcher de bouger. Tu t'attaquais à sa peau sans la moindre retenue, forgeant ton chemin humide dans son cou, puis jusqu’à sa poitrine, descendant, tordant ses bras vers le bas plutôt que vers le haut pour te permettre d'accéder à son ventre où tu laissais de jolies petite marques de dents, jusqu'à sentir la texture de sa peau changer. Tu relevais ton regard amusé vers elle, ce sourire de conquérante tandis que tu insistais, faisant un peu plus pression sur ses mains emprisonnées.

« Allez, répond. »

Lui dis-tu comme dernier avertissement. Tu as été très gentille avec elle jusqu'à maintenant, mais si elle continue, tu vas te fâcher. Et elle sait comme c'est quand tu te fâches. Elle sait comment elle pleures, comme elle gémit, comment elle te demandes d'arrêter alors que tout cela c'est de sa faute. Tu n'as pas envie d'abîmer douce peau ce soir, mais tu ne sais pourtant pas ce dont elle a envie.
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MessageSujet: Re: Nuit sauvage. (bea)   Nuit sauvage. (bea) EmptyMar 16 Sep 2014 - 20:38

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L'alchimie entre leurs deux corps était un choc violent mais inconsciemment bon. Elle rejetait les sentiments vagabonds que l'animal excitait. Elle expiait les chaleurs dévorantes qui calcinaient ses entrailles. Le feu nourrissait une passion qu'elle s'interdisait en tout honneur. Comment pouvait-elle céder pour une femme qui la brutalisait ? Celle-ci écrasait son cœur dans ses mains. Violait sa peau nue ; Marquait sa propriété en déposant ses lèvres enchanteresses là où elle ne pouvait pas. Elle la traitait comme une vulgaire poupée de chiffon tirée dans la boue. Salie par les malheureuses perversions enclavées de la demi-vélane. Elle avait autrefois rêvé d'amour pur et sincère à présent inconcevable. Jazsmin ne se l'avouait pas mais Beatrix était la personne la plus proche. Elle connaissait sa nature et prenait un plaisir malsain à briser son âme d'enfant. Elle ramassait les morceaux avec une main délicate qui s'exposait à sa sensibilité. Elle réparait son pantin puis le crevait. Elle mourait un peu plus chaque jour sous ses baisers empoisonnés. L'infâme lui faisait perdre toute confiance en elle et détruisait sa capacité à raisonner correctement dans les situations les plus dangereuses.
Jazsmin essayait de fuir mais sa peur commandait le moindre de ses mouvements. Beatrix aurait pu être son épouvantard si sa peur du vide ne scellait pas son effroi avec force. Elle préférait cent fois subir les humeurs dévastatrices de la blonde plutôt que de s'asseoir au bord d'une fenêtre ou de monter sur un balai. Alors qu'elle s'acharnait à remonter son pull pour recouvrir son épaule, elle abandonna. Elle se livrait au démon. Elle posa son regard nacre sur le sien alors que les prunelles de jais de la fauve absorbaient son âme. Elle s'enfonçait dans ce trou noir qui lui indiquait le Styx pour entrer dans son enfer. Elle se détourna. Beatrix attrapa son menton et rapprocha son visage du sien. Elle respira son parfum. Sentit son souffle chaud effleurer ses lèvres. « Je t'ai posé une question. » Voulait-elle réellement entendre un mensonge de plus ? La réponse semblait plus qu'évidente. Jaz ne voulait pas mal se comporter. La succube attrapa brutalement son pull pour le réduire en lambeaux. La naïve fut surprise par sa brutalité et se paralysa. Des frissons parcoururent son échine en sentant ce vent froid voiler sa peau. Elle voulut se débattre. L'arrêter. Le vêtement traversa la pièce. La blonde captura ses mains en prenant soin d'enfoncer ses ongles dans sa chair. Jaz soupira bruyamment sous la douleur parcourant ses poignets. Elle se tordait dans tous les sens alors qu'elle se retrouvait bloquée sur le lit. Paniquée. Ses yeux mouillés montraient sa détresse. « Arrête... » Répétait-elle en boucle. Beatrix entamait déjà sa descente aux enfers. Elle embrassait son cou alors que le chaos poussait l'enfant à presser sa souffrance dans des gémissements hâtifs. Elle continuait de la repousser sans que cela ne perturbe le rituel de la louve qui mordillait la peau lisse de son ventre. Jazsmin refusait de laisser ce sentiment bouillant l'envahir quand ses pleurs noyaient son visage. Ses membres se tétanisaient. « Lâche-moi. » Lui dit-elle. « Lâche-moi s'il te plait. » Elle cessa de bouger. Son cœur se soulevait dans sa poitrine. Elle ne voulait pas la supplier et évitait son regard trop fier.

« Allez, réponds. » Elle secoua légèrement la tête pour toute réponse. Non elle n'était pas contente de la voir, d'autant plus si c'était pour lui mettre la pression. Elle angoissait à l'idée que sa réponse ne la satisfaisait pas. Elle tremblait comme une feuille morte. Sa main droite gigotait dans l'espoir qu'elle finisse par la lâcher. Y avait-il seulement encore de ce qu'elle appelait l'espoir dans cette guerre sans fin ?
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MessageSujet: Re: Nuit sauvage. (bea)   Nuit sauvage. (bea) EmptyMer 17 Sep 2014 - 17:39

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Jaz, la seule chose qui ait réussi à capter ton attention plus que quelques minutes. Que tu peux fixer plus longtemps que ton propre reflet dans la glace. Cette gamine aussi innocente que boudeuse, cette enfant qui tremble comme personne. Qui trembles à t'en faire toi-même frémir. La seule qui aurait eu le droit de l’entachée, de la couvrir de sang et de se rouler dedans avec elle. La seule qui aurait pu prendre ta précieuse vertu sans que tu n'y opposes la moindre retenue, sinon celle d'un coeur qui ne pouvait pas s'attacher. Un coeur qui pourtant aimait bien cette sale gosse et revenait vers elle chaque fois, chaque soirs. Tu ne l'aimais pas. Tu aimes parcourir sa peau, violemment ou doucement. Tu aimais qu'elle soupire, de douleur ou de plaisir. Tu aimais qu'elle pleure et qu'elle sourit. Tous ses états d'âmes t'enchantaient. « Arrête... » Murmurait-elle à répétition sans que tu ne te soumettes à ses requêtes. Tu voulais jouer et tu n'allais certainement pas t'arrêter si hâtivement. C'était même probablement ce qui faisait qu'elle n'était pas ennuyante. Elle te résistait, avec force et envie. Elle foutait la pièce en feu sous la chaleur de son corps qui embrasait les draps, vous plongeant toutes les deux dans les flammes qui vous léchaient pour laisser vos peau brûlées et noircies par votre délicieux pêché. Elle gémissait sous la plaisir masochiste de la torture, mortellement séduisante dans toute sa retenue. Elle quémandait au bourreau sa sentence, mais il aimait aiguiser soigneusement sa lame et lui trancher la tête très lentement, sadiquement. Elle te repoussait pourtant sans grande conviction. Trop occuper à pervertir son ventre étoilé pour voir ses larmes qui coulaient sous sa lutte. « Lâche-moi. » Quémandait-elle, peu convaincue de ce qu'elle voulait elle-même. Ou était-ce toi qui tentait de te convaincre qu'elle aimait ce qu'elle jurait détester, toi et ta maladie. « Lâche-moi s'il te plait. » Suppliait-elle encore, son coeur cessait pourtant de se mouvoir sous le tiens, abandonnant ses prières au dieu, ce dieu qui ne l'entendais pas. Sourd, aveugle et muet, même si elle y croyait de tout son pauvre coeur, celui-là même qui au bord de ses lèvres alors que tu relevais tes yeux vers elle en lui obligeant une réponse. Tu l'entendre dire que tu lui manquais, qu'elle pensait à toi. Que quelque part, tu avais une petite place dans sa tête et que t'y restais toujours, comme une tendre obsession. Elle se contentait de secouer sa tête négativement, ton sourire quittant alors ton visage pour le laisser froid, vide, même si magnifique. Elle tremblait, sa main droite tentant de se libérer de ta prise. Ton orgueil était doucement blessé alors que te yeux fixaient les siens. La colère envahissait ton ventre sans pour autant ne transparaître sur ton visage. Tu l’abandonnais sur le lit, dénudé, la laissant se faire mordre par la froid jusqu’à ce qu’elle pleurniche pour que tu reviennes. Pas maintenant, tu avais besoin de lui faire aussi mal qu’elle pouvait t’en faire en te disant que ta présence lui déplaisait. Tu faisais voler tes longs cheveux blonds et droits, pour le remettre en ordre, ne prenant pas le temps de replacer ta robe remontée sur tes cuisses. Ton regard haineux posé sur elle, tandis que tu attrapais ta cape, puis ta baguette, te retournant pour la pointer sur elle. Tu as un sourire aux lèvres, un sourire qui promet le pire.

« Si tu continues, je vais me fâcher. » L’avertis-tu très sérieusement, t’avançant de nouveau vers elle, ta baguette pointée vers la demoiselle. Tu n’as pourtant pas l’intention de lui jeter un sort, pas maintenant. Surtout que ce n’était pas la raison de ta venue. Elle t’avait insultée pourtant, de plus d’une façon et tu ne devais pas la laisser gagner, sans quoi elle croirait avoir le dessus sur toi. Tu avançais jusqu’à glisser ta baguette sous sa gorge, sa magnifique gorge.

« Après tout ce que j’ai fait pour toi, Jaz. Je mens pour toi, tu sais le prix que ça pourrait me coûter ? Je mets ma vie en danger pour toi et tu n’arrives même pas à m’être reconnaissante ?  Même Theo t’aurais foutue à Azkaban s’il avait su. Et lui, t’aurais été contente de le voir peut-être ? »

Ta rage s’amplifiait alors que ta baguette, presque sensuelle contre son cou à la base, s’enfonçant maintenant doucement dans la peau de la demoiselle, promettant un sort qui ne la raterait pas. Theo et son amour injuste pour une demoiselle qu’il se devait de détester d’avantage qu’il ne l’aurait cru. La jalousie te dévorait, te digérant, baisers haineux après baisers haineux. Les deux parties te formant se combattant entre l’envie de la briser ou de la caresser, tu ne savais pas quelle serait la pire pour la torturer, pourtant.
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MessageSujet: Re: Nuit sauvage. (bea)   Nuit sauvage. (bea) EmptyDim 21 Sep 2014 - 16:11

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Jazsmin souffrait. Victime des poisons et des douces violences de la vélane ; On l'attirait dans la pénombre d'un Enfer cruel mais chaud.  Un feu fiévreux consumait sa virginité. Ses baisers humides dévoraient son cœur. Mais une aquarelle lui rappelait ces morts innocentes sur le pas de sa porte. Elle luttait courageusement pour ne pas céder au chant de la sirène. Le froid claquait ses joues rougies par les larmes salées de l'enfant. Elle abandonnait toute trace de dignité et suppliait son bourreau d'arrêter. C'était trop dur. Elle plongeait son regard chagriné dans le sien pour revivre les meurtres. Elle revoyait les yeux bleus d'un garçon s'éteindre. Elle courait. Beatrix l'effrayait. Elle provoquait ses peurs, violait son corps par quelques caresses horriblement délicieuses. Sa main pleine de sang avait agrippé sa cuisse. Ses crocs qui avaient autrefois arraché le cœur des hommes mangeaient sa peau. Jazsmin était perdue. La poupée de chiffon aimait ses brûlures, les détestait. S'en imprégnait. Les refoulait. Elle criait. Crevait comme une chienne dépecée de ses tripes. Elle nourrissait les charognards. Vulgaire bout de viande délaissé à une femme meurtrière. Elle succombait aux fantasmes de Beatrix.
Le fruit défendu. Jaz secoua à peine la tête que la démone perdit son sourire. Elle posa son regard innocent sur elle pour lui demander pardon. La sauvage se détacha d'elle sans intérêt et la laissa comme une feuille morte tremblant sous les brises d'automne. Sa peau nue frissonnait. Elle s'assit sur le lit puis replaça une mèche rousse derrière son oreille. Le regard fuyant, Beatrix récupéra sa longue cape noire dans laquelle ses courbes se cachaient. Elle attrapa son artefact et la menaça. « Si tu continues, je vais me fâcher. » Elle lui faisait miroiter ses pires cauchemars. L'innocente s'enroula dans une couverture qu'elle serra contre elle. Ses prunelles brillaient d'un pâle éclat. Au bord du suicide, au bord des larmes. Sa chaleur manquait à son corps laissé pour mort. Reviens, mon amour. Elle se mordit nerveusement la lèvre inférieure. « Ne te fâche pas... » Elle le lui demanda avec une voix douce à peine audible. Elle se rapprocha d'elle dans une démarche séduisante mais percutante. Sa baguette glissa sur sa gorge déployée. Elle attendait.

« Après tout ce que j’ai fait pour toi, Jaz. Je mens pour toi, tu sais le prix que ça pourrait me coûter ? Je mets ma vie en danger pour toi et tu n’arrives même pas à m’être reconnaissante ?  Même Theo t’aurais foutue à Azkaban s’il avait su. Et lui, t’aurais été contente de le voir peut-être ? » Sur ses paroles haineuses, elle enfonçait délicatement sa baguette dans son cou. Sa respiration se brisa en entendant le prénom d'un homme qu'elle avait aimé pendant un jour. Une lueur colérique traversa son regard nacré. Theodore n'était rien de plus qu'un souvenir lointain contre lequel elle était en colère. Elle préférait être seule. Abandonnée dans un bois sombre et invisible. « Alors pourquoi tu ne me dénonces pas ? » N'était-ce pas ce qu'elle désirait ? Faire d'elle une vulgaire catin, une esclave enchaînée à sa famille ? Une rebute comme certains sorciers aimaient le dire. Elle afficha une moue boudeuse sur son visage. Elle avait faim. Froid. « Envoie-moi à Azkaban comme Theodore l'aurait fait. » Elle n'avait plus rien à perdre. Blessée, trahie. Jazsmin était l'esclave d'un monde cruel dans lequel elle ne voulait pas vivre. Elle la provoquait sans savoir si Beatrix saurait contrôler sa rage pour ces affronts.
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MessageSujet: Re: Nuit sauvage. (bea)   Nuit sauvage. (bea) EmptyLun 22 Sep 2014 - 6:57

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Bella dans tous les tons que pouvait prendre sa peau diaphane étoilée par ses taches qui la distinguait si férocement des autres. Tu rageais, tu furieuse qu'elle ne soit pas ta petite chose comme tu l'aurais voulu. Vexée que tu ne lui manques pas comme elle pouvait te manquer. Blessé que dans des moments dangereux, elle ne savourait pas tes baisers en se disant qu'ils étaient peut-être les derniers. Tu étouffais cette colère d'un amour que tu ne croyais pas existant. Elle t'avais demandé d'arrêter de l'embrasses, de coller ton corps au sien, elle t'avais dit qu'elle n'était pas contente de te voir. Si vous aviez étés deux filles normales, deux filles qui ne se cachaient pas, deux filles qui savaient vivre normalement, tu aurais sans doutes pleuré. C'était méchant, très méchant de la part de cette innocente. Tu ne pouvais pas pleurer, tu pleurerais de ses larmes bleues et électriques quittant ta baguette. Assise sur le lit, enroulée dans la couverture alors que tu te retournes vers elle avec ta baguette. Tu la regardes sans la voir, tu ne peux pas la voir quand tu lui fais du mal et tu vas lui en faire. Peut-être même beaucoup. Tu tentais d'être aveugle à sa lèvre qu'elle coinçait entre ses lèvres, délicieuse devant son bourreau. « Ne te fâche pas... » Trop tard. Elle t'avais déjà fâchée la petite fille, tes prunelles brillant de haine. Ta baguette qui glissait sur sa gorge était un avertissement ; qu'elle ne te redise plus jamais cela. Ta haine se transforme en jalousie. Theodore. Cet adolescent à la beauté moindre, qui avait pourtant ébranlé le coeur de la belle plus que tu ne pouvais apparemment le faire. À l'époque tu aurais pu le tuer pour que Jaz te regardes comme lui. Maintenant c'est terminé, mais la cicatrice reste, creuse, empoisonnée, infectée. Ta baguette appuyant doucement contre la jugulaire de celle qui t'avais fait défaut. Tu tentais de te calmer, mais la haine qu'elle te renvoyais n'aidais en rien. « Alors pourquoi tu ne me dénonces pas ? » Fit-elle rageuse, insoumise, sauvage. Comme la nuit, comme l'océan ou le feu. Elle savait très bien pourquoi tu ne la dénonçais pas. Chez-toi, c'était trop dangereux pour toi. Comme inviter une souris à jouer avec les chats. Ton frère lui ferais mal, puis ta soeur, ton père aussi et leur mère tout autant. Et toi tu égorgerais quiconque lui faisant du mal. Tu mentirais en disant qu'elle était sa chose, que c'était à toi et toi seule de la tourmenter. Et même, parfois, tu devrais le faire pour qu'on te crois, qu'on ne sache pas comme tu pouvais tenir à cette vermine ingrate. Elle boudes, enfant gâtée. « Envoie-moi à Azkaban comme Theodore l'aurait fait. » Elle, à Azkaban. Un long frison secoue ton dos alors que les images de son visage sans bonheur, aucun, te transpercent le ventre. Sale gosse, sale gosse. « SALE GOSSE ! »

Rages-tu probablement un peu trop fort. Ta main libre  attrape son visage un peu brusquement. Elle s'attend au pire et pourtant, ta main lâches ta baguette qui roules sur le sol, retrouvant ton autre joue. Tu ne la frappes qu'avec tes lèvres se cognant au siennes, les rattrapant, les faisant tiennes, la faisant tienne. Ta langue invitant la sienne dans un désespoir crevant. Putain que t'as besoin d'elle et ça te détruit comme les lents poisons de ta soeur. Ton coeur est béant, ta blessure bat au vent, sous la poussière et les balles de cette guerre. Elle reste là, te tuant plutôt que te sauvant. Elle t'as touchée en plein thorax et tu tombes à ses côtés dans le lit. Tu fais doucement ton nid dans ses couvertes insuffisante alors que tu rêves de la traîner jusqu'à chez-toi, dans ton lit à toi. Tes mains relâchent leur précieux trésor, le bout de tes doigts caressant ses joues tandis que tes lèvres la laisse respirer, ton front toujours collé au sien, tes yeux plongés dans les siens. Tu risques bien plus qu'elle ne le crois, bien plus qu'elle ne le sait. Pas encore consciente de ton vilain accord avec Marcus. S'il venait à découvrir, il vous ferait très mal à toutes les deux, se ferait trois rebuts d'un cou. Ton soupires longuement tout en lui demandant :

« Pourquoi tu me fais ça ? » Tes yeux se ferment dans un mélange de colère et d'exaspération. Tu n'apportes aucune précision sur ce qui te déchires. Qu'elle le devine ou qu'elle continue de faire l'idiote, ton désespoir n'est pourtant pas feint dans ce monde cruel où vos regards auraient mieux fait de ne jamais se croiser. Trop tard. 
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MessageSujet: Re: Nuit sauvage. (bea)   Nuit sauvage. (bea) EmptySam 11 Oct 2014 - 20:10

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Crève-cœur. Une larme fragile coulait sur sa joue blanche décorée naturellement. L'océan salé de ses yeux brillait d'un éclat pâle. Elle se livrait aux cruels démons de cette jolie blonde. Princesse de l'orée lunaire. Jazsmin s'abandonnait aux charmes ravageurs de la demi-vélane. Elle sentait chaque petite parcelle de son corps vibrer sous une haine ardente. Elle s'enivrait inconsciemment de la chaleur que sa rage dégageait. Elle s'écorchait. Tremblait comme une feuille désespérément liée à sa fleur. Enfonce cette dague dans mon cœur pour y laisser toute trace de ton amour. Les provocations brûlaient ses entrailles vierges. Beatrix était la plus douce menace, l'effrayant. Son souffle rauque frappait sa peau laiteuse d'un frisson mortel. Petite poupée de porcelaine. Elle crevait d'envie de s'en sortir. La succube arrachait ses pétales ; Une à une. Délaissées sur le lit comme des traces de sang. Elle vivait parce que Beatrix le décidait. La petite fille devenait femme quand la séductrice caressait sa chair divine. Elle était répugnée. Révulsée. Ces violences, brutes et incendiaires, creusaient son cœur vide. La peur se transformait, sauvageonne. Irrésistible rejeton qu'ils s'arrachaient en la tuant, vulgaire petite chose.

Incertaine, cette douce Jazsmin se dérobait sous quelques froides remontrances. « SALE GOSSE ! » Cria-t-elle dans sa rage. La bâtarde faisait régner ses lois. Elle détourna ses perles de nacre, fuyant le venin de cette vipère. Sa main se posa brusquement sur sa joue, alors que son artefact lui faisait une promesse mortelle. La jolie rousse tressaillit. Sa respiration s'accéléra sous la pression qui la tétanisait. Comptait-elle marquer sa gorge nue, si douce ? Alors que sa baguette découla de ses doigts fins, son autre main captura sa joue étoilée par toutes ses taches de rousseur. Vulnérable ; Son corps brûla quand leurs lèvres s'étouffèrent en un désir incontrôlable. Une chaleur insatiable s'attisa dans sa poitrine. Un feu. Bouillant. Cette intensité la prenait aux tripes. Violait ses principes. Leurs langues se lièrent en une danse érotique. Bea éteignait ses peurs si facilement qu'elle les faisait réapparaître en un claquement de doigts. Sa main droite remonta en une caresse sensuelle jusqu'à ses cheveux d'or. Elle les agrippa, jouissant d'une liberté à laquelle elle n'avait encore jamais goûté. Une saveur sucrée. Un rêve passablement embué. Et enfin délaissée sous les draps d'un vieux lit immuable. Jaz reprenait un souffle constant et observait les ombres se profiler sur le plafond de la chambre. « Pourquoi tu me fais ça ? » Elle se nourrissait de son souffle chaud, de ses mots doux tranchant sa candeur. Elle haussa les épaules comme si la réponse à sa question n'avait aucune importance. « Pourquoi tu me fais du mal ? » Lui répondit-elle. Maladroite. Alors que la tempête s'était calmée après un premier passage dévastateur, elle se jetait dans un gouffre destructeur. Elle se pinça les lèvres. Apaisa la colère ténébreuse de la reine. « Embrasse-moi. » Lui demanda-t-elle d'une voix inaudible. Une supplication. Elle s'abandonnait aux désirs de son bourreau. Qu'elle la prenne et la fasse sienne. Sa liberté était enchaînée. Peut-être était-ce une excuse pour s'emparer de ses lèvres et s'évader dans une illusion.
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MessageSujet: Re: Nuit sauvage. (bea)   Nuit sauvage. (bea) EmptyMar 14 Oct 2014 - 16:52

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Elle a l'air innocente comme ça, Jaz. Avec sa peau vierge et ses soupirs presque douloureux. Tu passes pour la méchante, celle qui tortionne sa peau, qui la force au pacte interdit de vos corps qui s'entrechoquent, mais elle fou le bordel chez-toi aussi. Dans tes cheveux, dans ta poitrine, dans ton avenir où tu ne peux ni l'effacer ni l'éliminer. Comment y arriveras-tu avec Marcus ? Comment le cacheras-tu lorsque tes yeux croiserons les siens ? Est-ce que ça crèves pas les yeux, même si cette conne n'y comprend rien. Ça te pourfend et pourtant t'en demandes encore, encore, encore, encore. Brûles-moi, Jaz. Détruis-moi, s'il te plaît, encore, encore. Elle assommait en toi ce qu'il restait de raison. Ce qui te hurlais de fuir, de la laisser partir, sortir de ta vie avant qu'il ne soit trop tard. N'était-ce pas déjà le cas ? Lorsque tu la forçais dans l'intensité de ce baiser qui te montait jusque dans les joues, glissait partout en toi. Tu aurais voulu l'embrasser encore, sans jamais en être repu. Jusqu'à ce que tu n'en sois plus capable, que tu t'endormes, contre sa bouche, survivant par son souffle sucré. Il y avait déjà trop longtemps que tu cachais ton lourd secret, même à elle surtout à elle. Qu'elle tentes de dire encore qu'elle n'aimait pas cela et que c'était monstrueux. Tout ton corps en tremblait alors que l'innocence quittait sa main qui remontait sensuellement jusqu'à ta chevelure dorée. Tu aurais voulu qu'elle agrippe tes cheveux et se fasse tigresse, déesse sur toi. Qu'elle te possèdes, tu fasses oublier ton nom et celui de autres. Que tu ne te souvienne que du sien et que tu le murmures en prières maladives. Parce que c'était ce que vous étiez. Des êtres anormaux et répugnant. Deux femmes. Ça ne se faisait pas, c'était contre-nature. Si on venait à l'apprendre, tu aurais de sérieux problèmes. Tu étais pourtant prête à tout avaler, tout endurer rien que pour une seconde de plus de ce baiser délicieux dans lequel elle s’emparait de toi toute entière, t'enchaînant à elle, sans savoir qui portait le collier et qui avait la laisse. C'était pourtant toi qui avait rompu ce contact qui devenait bien trop brûlant pour toi. Tu sentais le sang remonter vers ton nombril en flots chauds et tu savais quelque part qu'elle ne te laisserait pas dépasser les barrières qu'elle s'était mise de force. Elle foutait le feu à l'intérieur de moi, mais elle ne me promettais que de souffler avant même que la cire n'ai fondue. Je ne demandais qu'à brûler la chandelle par les deux bouts. Je poussais mon râlement alors que ses putains de yeux ne te regardaient même pas, fixant le plafond. Elle haussait ses épaules dénudées, ses épaules picotés où tes lèvres se glissaient, comme si son mouvement était une demande, une requête que tu ne pouvais refuser. Une balle que tu ne pouvais éviter de te prendre pour elle. « Pourquoi tu me fais du mal ? » Répondait-elle, ton regard sur elle se faisant plus dur, ses prunelles te jetant dans l’abîme. Tu lui fais mal, Bea. Tu lui as toujours fait mal. Par tes coups, des baisers, ta jalousie. Tu lui fais constamment mal et pourtant, elle est là, encore allongée à tes côtés. Aussi dingues que toi. Aussi malade, atteinte, mauvaise. Elle pinçait ses lèvres, douces, tendres sucrées, comme si elle regrettait sa rébellion et la colère qu'elle pouvait mettre à feu en toi. Ce n'était pas ta faute, c'était elle qui te mettait toujours dans un état pas...  « Embrasse-moi. » Soufflait-elle dans un filet de voix qu'un bruissement de drap aurait pu étouffer. Tu restais bouche-bée, à la regarder. À fixer ses yeux fiévreux, à tomber plus brutalement pour elle. Tu étais en chute libre, alors tu t'agrippais à elle avec tendresse. Ton visage s'approchait du sien sur l'oreiller que vous partagiez. L'une de tes mains allait retrouver ses hanches, l'autre son visage en de tendre caresses. Tu ne voulais plus lui faire du mal, tu ne demandais qu'à lui hurler ce qui cognait contre ta poitrine, mais c'était beaucoup trop risqué. Tu devais faire attention, tu aurais pu laisser tomber ses mots lourds par accident. Pour éviter de le faire, tu obéissais. Tes lèvres retrouvaient les siennes comme si tu les attendait depuis trop longtemps, à dépérir sans elles. Tu embrassais ses lèvres appétissantes et goûteuse. Tu l'embrassais de toute ton âme, comme si elle était tout ce qu'il te restait au monde. Tu sentais la fièvre maladive dévorer tes joues, chauffant tout ton visage du rouge de sa flamme. Faisant bouillir tout ton corps qui se pressait de plus en plus au sien. Tes mains se faisaient mon sages alors qu'elle glissaient doucement sous le pull de laine de la demoiselle, le remontant  dans ta course, découvrant sa peau sous les couvertures. Tes doigts déviaient leur route, glissant sur sa ventre plat, caressant son nombril alors que tes lèvres se décollaient à peine des siennes. Ton regard coulait vers les ventre de la demoiselle. Son ventre encore trop froid que tu ne demandais qu'à réchauffer de baisers, mais tu ne savais pas si elle voulait et, quelque part, tu ne voulais pas lui faire mal. Tu fermais tes yeux un moment, laissant des mains apprendre par coeur les courbes de la délicieuse enfant, comme si tu pouvais parfaitement remettre chacun de ses grains de beauté là où ils allaient, si jamais ils venaient à tomber.

« Arrêtes-moi Jaz... » Lui quémandes-tu d'un voix à peine plus forte que vos expirations saccadées. Ton regard dans le sien, tes lèvres à quelques centimètres des siennes. Tu les menaces encore, mais tu laisses le choix à Jaz. Le choix de se dérober à toi une fois de plus ou alors de se donner toute entière. Cela comporte pourtant des risques. Vous serez imprégnez l'une dans l'autre pour toujours. Vos pensées ne pourrons plus courir ailleurs et vous ne pourrez plus vous éviter. Vous deviendrez la drogue de l'une et de l'autre. Tes phalanges remontent en caresse vers ses côtes, à la naissance de ses dentelles que tu ne peux franchir sans que tout soit irréversible. Un fois lancée, tu ne pourras pas t'arrête en chemin, tu ne pourra plus. Tiens-t-elle à son innocence à ce point ? Préfère-t-elle son innocence à toi ? « Arrêtes-moi, c'est ta dernière chance... » La menaces-tu, tendrement, presque amoureusement. Tu espères qu'elle ne t'arrêteras pas. Tu en serais blessée, puis fâchée. Tu lui ferais probablement mal, encore une fois, pour éviter de ne souffrir toi aussi et de te sentir malade. Comme si tu ne savais pas déjà que tu étais condamné chaque fois que ton regard glissait sur une femme.
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