WIZARD • always the first casuality Pansy Parkinson ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9003
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
| OUT OF THE WOODS ⊹ MARCH 15th 2003
« Plus vite, on a pas toute la journée »
La voix pressante de l’insurgé s’éleva entre les arbres, montant jusqu’au sommet de la cathédrale végétale. Quelques gouttes tombaient de façon irrégulières, emportées loin des branches qui se croisaient au-dessus du petit groupe mal-assorti et ça et là, quelques tâches de neige à moitié fondue étaient encore visibles. Mars et son vent glacial étaient là pour durer, du moins c’était l’impression qu’elle avait, alors qu’elle surveillait ses pas et rajustait le châle qui couvrait la tête de Violet. Devant elle, pressant et mauvais, la toisant régulièrement, l’insurgé dont elle n’avait pas retenu le nom ouvrait le passage, baguette à la main, pointant régulièrement buissons et feuillages timides, ceux qui avaient subsistés à l’hiver, en interrogeant les deux autres adultes présents. Blaise, lui, marchait à quelques mètres derrière la jeune femme, évitant consciencieusement de la regarder, mâchoire serrée depuis qu’il avait demandé si elle avait besoin d’aide avec la petite fille… sa petite fille, et que Pansy l’avait rembarré pour donner le change, puisque tout cela n’était qu’un coup monté.
De la fièvre prétendue de la gamine, à la façon dont Pansy peinait pour avancer, de ce prétexte bancal pour s’éloigner à la recherche frauduleuse puisque totalement inventée de plantes pour soigner Violet, tout n’était qu’un plan élaboré auquel la brune avait un peu de mal à croire, sans doute par scepticisme naturel, ou bien parce qu’elle ne voyait plus le bout de tout ça, rongée par la fatigue et le manque de confort, n’imaginant pas une issue. Elle avait à vrai dire ricané, lorsqu’ils l’avaient approché. Blaise sur les talons d’Hermione, insistant pour aider, pour ‘faire quelque chose pour Vio’, parce que le campement des insurgés n’était pas un endroit pour elle. Pansy s’était bien gardée de rappeler qu’elle n’avait rien à faire là non-plus, mais elle n’en avait pas pensé moins, se contentant de les traiter d’inconscients lorsqu’elle avait réalisé qu’ils ne plaisantaient pas. C’était comme ça que les jeunes parents s’étaient retrouvés loin des tentes précaires, encadrés par un membre de l’insurrection qui clairement, n’avait pas envie d’être là mais avait été sélectionné parce qu’il offrait un mélange parfait d’impatience et de dédain vis-à-vis de la Parkinson, exactement ce qu’il fallait pour qu’il ne soit pas trop regardant. Une victime idéale, un instrument dans cette grande manigance qui rendait Pansy nerveuse, tendue, sur la défensive, plus que d’ordinaire en tout cas. Violet était calme, au moins. En dépit du froid, elle ne remuait pas, se laissait porter et la brune n’avait alors qu’à faire semblant d’avoir les bras trop chargés.
« Qu’est-ce qu’elle a dit, déjà, l’autre ? » s’enquit soudain le jeune homme, sans doute fatigué de pointer dans toutes les directions. Avant que Pansy ne puisse ouvrir la bouche, Blaise rétorqua simplement : « Tillandsia lindenii » semblant assuré, probablement parce que tout le plan tenait sur le prérequis stéréotypé du talent des Serpentards en ce qui concernaient potions, concoctions et autres recettes de chaudron. N’était-il pas normal que Blaise ne tique pas sur le nom de la plante ? Si, c’était normal, cela devait sembler normal. Guettant une réaction, la jeune femme pu voir l’insurgé arquer un sourcil et demander, badaud, perdu : « Uh ? » avant que Blaise ne lève les yeux au ciel – au peu de ciel qu’ils pouvaient voir en tout cas, entre les nuages et les branches – et siffle d’une voix blasée : « Fleurs bleues et épines rouges » continuant à marcher et dépassant finalement la jeune sorcière tenant la toute petite fille pour venir se planter devant elle. « Donne-la moi, ça fait une plombe qu’on marche, tu vas finir par trébucher » lança-t-il, tendant déjà les bras pour récupérer Violet, tandis que derrière lui, s’éloignant un peu du chemin, l’autre idiot baragouinait tout seul. « Fleurs bleues épines rouges, fleurs bleues épines rouges... Evidemment ça serait plus facile si je n'étais pas daltonien ! » s’agaçait-il et à son tour, Pansy leva les yeux au ciel, jetant un regard étrange à Blaise avant de figer ses traits et de faire en sorte que sa voix soit sévère. « Je me débrouille » cracha-t-elle, à moitié dissimulée à la vue du rebelle par la silhouette de Blaise. Elle pouvait sentir, cependant, que ce dernier regardait dans leur direction. « C’est pas le moment pour régler vos histoires de garde alternée, oust » lança-t-il, faisant volte-face pour repartir dans ses recherches et dans la foulée, lui rendant Violet après l’avoir très brièvement tenu, il murmura un « Maintenant, Pan' ! » à peine audible avant de faire mine de perdre l’équilibre, comme si elle l’avait poussé, profitant de la chute orchestrée pour jeter un sortilège en direction de celui qui, depuis le départ, se plaignait trop. Un lourd bruit plus tard, bruit qui alla s’étouffer dans les derniers recoins de la forêt, le jeune homme s’écroula, son corps inanimé tombant comme une marionnette dont on aurait coupé les fils, vulgaire poupée de chiffon assommé par un sort jeté en traître – à croire que cela suivait Zabini.
Déjà, il se relevait, ne prenant pas la peine d’épousseter ses vêtements et murmurant à la va-vite : « Rapidement, j’ai mal visé pour que ça soit crédible venant de toi et… » faisant alors froncer les sourcils de la brune, une once de colère prenant la place de la nervosité dans son regard. D’un revers de main il balaya le commentaire qu’elle s’apprêtait à faire, justifiant rapidement : « Tu portes Violet, tu es épuisée, tu es supposée m’avoir piqué ma baguette... » arrachant à Pansy un « whatever » plein de mauvaise foi. « Tu te souviens de ce que tu as à faire ? » demanda-t-il, la couvant soudain trop, d’autant qu’elle était déjà agacée, en plus d’être agitée. « Non, tu vois, j’me plais tellement là-bas que j’ai décidé de tout oublier histoire de rester plus… » commença-t-elle, s’arrêtant nette lorsqu’il la toisa d’un air peu amusé. Elle ne l’était pas non plus, à vrai dire, amusée. Pas du tout. Les choses risquaient de se compliquer et elle risquait de paniquer. Elle ne pouvait cependant pas s’offrir ce genre de réaction, non. « Je commence ? » lança-t-elle, jetant un regard à l’insurgé sonné. Ils n’avaient que quelques minutes, mais elle laissa quand même un rictus retrousser ses lèvres. « Fais-toi plaisir… » annonça-t-il simplement et elle ne se fit pas prier, ayant sans doute attendu ça trop longtemps, sachant aussi ce qui venait ensuite. D’un coup, sans réellement crier garde, elle balança son poing au visage de Blaise, la bague qu’elle portait à son majeur allant s’enfoncer dans sa peau et laissant une vilaine marque. Traces crédibles d’une fuite, il cracha un juron, portant une main à sa tempe pour estimer les dégâts. De sa main propre, il alla brièvement caresser le front de sa fille et murmurant d’une voix presque gênée « Une chance qu’elle ne risque pas de s’en souvenir » il reporta ensuite son regard sur son ex petite amie, celle qu’il avait planté sans même un au-revoir, non pas une mais deux fois et il ajouta : « Prête ? »
Pansy grinca des dents. Non, elle n’était pas prête. Mais oui, elle l’était, parce qu’elle était prête à se tirer de cette situation, à filer d’ici au plus vite. La forêt lui faisait peur, le froid la rongeait, elle voulait retrouver sa vie, elle voulait retrouver Briar. Draco. Le reste pourrait attendre. Elle hocha la tête, fermant les yeux et à peine pu-t-elle entendre Blaise articuler « Par Merlin » elle se retrouva frappée en plein visage, une vive douleur se rependant au niveau de sa lèvre inférieure, un gout de sang explosant déjà dans sa bouche. Sonnée, elle cracha rapidement, pourtant : « J’te jure que si tu m’as disloquée la mâchoire je… » mais elle n’eut pas l’occasion de terminer sa phrase, un baiser venant s’écraser au coin de sa bouche. « Allez, bouge, tout droit, tu peux déjà voir la fumée des cheminées… » et sans plus de cérémonie, il la poussa sur le sentier. Le reste était simple : atteindre la lisière de la forêt, filer jusqu’aux habitations, se prendre un sortilège de confusion, déambuler jusqu’à alerter les secours pendant que Blaise s’assommait lui-même et prétendait avoir été pris d’assaut juste après l’insurgé toujours allongé. Simple comme bonjour, en effet. « Fais attention à toi » lança Zabini alors que sonnée, elle s’éloignait en prenant garde à tenir Violet tout contre elle. Levant pourtant son majeur dans la direction du jeune homme, elle rétorqua un « Va te faire foutre » avant de presser le pas, son cœur battant à tout rompre, des perles de sueur s’égrainant en chapelet à son front et sa lèvre la lançant de plus en plus fort.
« Et vous vous êtes échappée, en tenant un bébé, pendant qu’ils ramassaient des… » « Des plantes. Un d’eux s’est penché, sa baguette était dans sa poche arrière, j’ai ensorcelé son compagnon et il s’est défendu ensuite et… »
Le sortilège de confusion faisait encore effet, elle en était presque certaine. Ou alors c’était peut-être simplement de se retrouver entre quatre murs solides pour la première fois depuis longtemps. Elle avait un peu du mal à croire à tout ce qu’il s’était passé. Elle tremblait un peu, tenait toujours sa fille, répondait aux questions, ignorant sa lèvre enflée et fendue, le sang qui se trouvait là, la pointe douloureuse à chaque mot soufflé. Ils l’avaient trouvé en train de déambuler dans le froid, quelques heures plus tôt et elle s’était vue embarquée jusqu’au ministère, en dépit de ses plaintes. Perdue, désorientée, elle avait demandé à ce qu’on appelle Lucius, d’abord, confondant les mots parrains et cousins en parlant de lui, puis elle avait réclamé Méabh, pour la première fois de sa vie peut-être. Ses caprices – c’était comme ça que ses requêtes avaient été décrites – n’avaient mené nulle part pourtant et les questions s’étaient enchainées, encore et encore. Pourquoi ne pas avoir cherché à fuir plus tôt ? Pourquoi avoir disparu comme ça ? Etait-elle là pour causer du dégât après avoir trahi les siens ? Pansy commençait à fatiguer, cependant son histoire, qu’elle répétait à présent pour la troisième fois, tenait la route, elle le savait. C’était peut-être un des rares talents qu’elle voulait bien reconnaître à la Granger, qui lui avait fait répéter le mensonge : au moins elle était logique et avait le sens du détail. Non pas que Pansy veuille admettre qu’Hermione savait bien mentir. Maintenant, elle resservait tout ça, ajoutant autant d’émotions et de larmes que possibles, se demandant à quel degré la fatigue jouait sur son talent d’actrice. Elle était soulagée d’être là, furieuse d’être retenue cependant. Cela avait été à prévoir mais par Merlin ne valait-elle mieux pas que ça ? Elle renifla, rapprochant Violet d’elle et ajouta : « Quand est-ce que je vais pouvoir rentrer chez moi ? Ca fait des mois que je n’ai pas vu mon autre fille, elle a besoin de moi… » tirant sur la corde sensible, autant que possible, essayant de ne pas s’endommager d’avantage mais sentant un relent de honte, d’appréhension, de colère la submerger quand elle pensait au temps perdu et à la distance avec sa fille.
Ils étaient deux, les employés du ministère, prenant des notes et se regardant de temps à autre pour échanger un avis silencieux. Ils étaient deux et celui qui parlaient le moins, le moins agressif, traça un grand trait sur le parchemin devant lui, comme pour souligner qu’il n’avait rien à voir, rien à tirer d’elle. « Il commence à se faire tard » déclara-t-il, faisant gonfler une bulle d’espoir dans la poitrine de la jeune femme. « Vous risquez d’être surveillée Miss Parkinson mais je pense que pour ce soir… » et elle s’empressa de répondre pour qu’il ne retire pas l’opportunité de s’en aller. « Merci » commença-t-elle. « A vrai dire, même si j’ai hâte de mettre tout ça derrière moi, je dois avouer me sentir en sécurité en vous voyant ainsi… précautionneux » minauda-t-elle, affichant un sourire un peu triste, un peu maladroit, un peu perdu aussi, pour les attendrir. « Je reste à votre disposition, pour aider de quelque façon que ce soit si vous le jugez utile » reprit-elle doucement, fronçant un peu le nez pour se donner un air grave, avant de sentir sa mâchoire craquer, signe qu’elle perdait un peu pied, un peu patience aussi. « Voulez-vous contacter quelqu’un ? Vous n’êtes surement pas en état de… » à nouveau, le plus silencieux des deux tenta de parler alors que son collègue levait les yeux au plafond, puis se levait tout court, prêt à quitter la salle d’interrogation. « Oui » répondit-elle à toute vitesse. « Malfoy, Draco, puis-je ? » et pointant le parchemin sur lequel il avait écrit pendant beaucoup trop longtemps au goût de la brune, elle déchira une fine bande de papier et attrapa la plume pour tracer maladroitement, ayant un peu oublié depuis le temps, son écriture se faisant sans doute plus brouillonne que ce que le blond connaissait mais restant quand même sienne, fine et élégante, pleine de volutes et arabesques :
« I’m at the ministry, come and get me out of this place, I need you. By Merlin I’ve missed you so much. I thought I'd never get to hold you or B again... All my love. P. Parkinson »
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