|
sujet; Conduis toi en proie et je me ferai prédatrice | ELEANORA |
| Eleanora Johnson feat Zhang Xin Yuan • crédit swan | ❝ when the stars look down on me, what do they see ? ❞Death Eaters ; Inventé☇ pseudo complet & surnom(s) ; Eleanora Johnson, Nora pour ses proches, la Fauconnière pour ses victimes. ☇ naissance ; 13 mars 1979 à Londres. ☇ ascendance; sang mêlé. ☇ métier ; mangemort. Traceuse. ☇ camp ; gouvernement. Bien qu'elle n'agite pas son dévouement sous le nez de tous, il n'est pas dur de se rendre compte qu'elle n'a guère de remords à chasser les insurgés, bien au contraire. ☇ réputation ; rares sont ceux ayant un avis tranché à son sujet, mais tous s'accordent à dire que ce n'est pas une enfant de coeur. Il se murmure qu'elle tire de la « chasse à l'homme » un grand plaisir, ce qui en met plus d'un mal à l'aise, même dans son propre camp. On raconte qu'il est impossible d'atterrir dans son lit, d'où la rumeur la disant homosexuelle. ☇ état civil ; célibataire, et elle espère sincèrement le rester malgré la pression qui l'entoure quand au mariage. ☇ rang social ; mangemort. Ses parents appartenaient aux "rachetés" de sang-mêlé. ☇ baguette ; bois d'acacia, plume de phénix, 28 cm, légèrement flexible. ☇ épouvantard ; Hortense, morte de sa propre main ; les yeux arrachés par le bec d'Ylva. ☇ risèd ; elle-même aux cotés d'Hortense, lui tenant fièrement la main. ☇ patronus ; avant qu'elle ne devienne mangemort, c'était un lynx. ☇ particularités ; traceuse, un don inné qu'elle a perfectionné en obtenant le DPTD (Diplome de Passage de Traceur Débutant). D'ici quelques mois, elle sera considérée comme "confirmée" et donc apte à donner une formation - même si ce n'est absolument pas dans ses intentions... ☇ animaux ; un faucon pélerin appelé Ylva, offert par Hortense, et qu'elle a dressé pour qu'il s'attaque à n'importe quelle proie qu'elle lui désigne.
|
☇ Avis sur la situation actuelle ; Elle se fiche à la fois du sort des insurgés et des rebuts, et des mensonges du gouvernement. La politique est loin de l'intéresser, et elle part donc du principe que ceux qui savent le mieux agissent le mieux ; si le Magistère ressent le besoin de mentir et de manipuler (grâce à la magie s'il le faut) le peuple pour se débarrasser du fléau que représente les insurgés, alors qu'il en soit ainsi. Ce n'est pas elle qui va chercher à démêler le vrai du faux : tant que les ordres qu'elle reçoit sont clairs, et qu'on la laisse de temps en temps abattre elle-même ses cibles, elle s'estime satisfaite. Elle nourrit qui plus est un ressentiment supplémentaire depuis la destruction du magasin de ses parents dans les évènements récents - mais cette rengaine n'a guère de poids comparée à tous les autres tords que lui a causé la vermine insurgée... ☇ Infos complémentaires ; est musclée et veille à rester ainsi. • aime lire de tout. • a appris à monter à cheval avec Hortense. • a la manie de passer sa main dans les plumes de son faucon, dont les serres sont souvent fermées sur son épaule ou son poignet. • s'entraine régulièrement à mieux maîtriser ses émotions. • déteste mentir mais le fait quand même. • porte la marque des ténèbres. • porte rarement autre chose que d'élégantes robes de sorcier. • est à l'origine d'une nature rêveuse. • est bisexuelle. • se confie peu, si bien qu'elle se laisse ronger par ses angoisses. • déteste se sentir observée ou être le centre de l'attention générale. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi Laetitia. J'ai 21 ans, je viens de Lille et j'ai connu le forum via bazzart. Si tout va bien vous me verrez connectée 4 jours sur 7. Un dernier mot ? Tout est possible avec la carte kiwi !
Dernière édition par Eleanora Johnson le Dim 10 Jan 2016 - 17:08, édité 10 fois |
| | | |
| from desert heat to cobbled streets from broken home to the city beat ❝ Oh I beg you, can I follow ? ❞1981, Chemin de traverseElle sait à peine marcher, mais déjà ses pas l'éloignent de son foyer, laissant derrière elle la boutique de ses parents. La devanture de celle-ci, rénovée quelques années plus tôt, arbore en lettres d'or : « Chez la sorcière raffinée ». Les passants ne prêtent aucune attention à une petite fille pataugeant dans la neige à la poursuite d'un papillon invisible. Elle s'adonne à son jeu préféré, et son visage est un masque de concentration enfantine. Elle a déjà perdu la trace de l'homme depuis quelques dizaines de mètres, mais s'obstine dans les ruelles à suivre une sensation qu'elle n'est plus certaine de percevoir ; est-ce son imagination, ou a-t-il vraiment posé son pied à cet endroit-ci, son esprit contrarié y laissant comme la brume de ses noires idées ? Elle finit par ralentir, la démarche hésitante. La neige s'est accumulée sur ses cils, obstruant sa vision, et sur ses cheveux ; elle commence à sentir le froid passer au travers de son pyjama en laine, et l'humidité de la glace fondue couler dans sa nuque. Un regret la traverse, vif et bref ; elle aurait dû écouter maman et ne pas sortir sans son autorisation. Elle ne reconnaît pas la rue, et les larmes commencent à couler sur ses joues rougies par le vent. La couche épaisse de neige qui recouvre les pavés lui paraît soudain un obstacle insurmontable. Mais avant qu'elle n'abandonne et ne se recroqueville à l’abri d'une allée biscornue, la voix tant attendue retentit dans le blizzard : « Eleanora ! » appelle-t-elle dans un mélange de désespoir et de terreur. Maman l'a retrouvé, comme elle le fait toujours. Elle enfouit sa tête contre son épaule chaude et ferme ses yeux qui n'ont plus de larmes. « Ne pars plus comme ça, je t'en prie... » Elle secoue la tête frénétiquement, sa promesse silencieuse, puis se blottit plus encore dans le creux rassurant de ses bras. 1995, Poudlard« J'ai entendu dire qu'elle a embrassé une fille.- Vraiment ? C'est carrément dégoûtant, déjà qu'elle a pas l'air très normale, à toujours marcher dans des directions bizarres comme si elle suivait des trucs invisibles. J'ai toujours pensé que quelque chose clochait chez elle... » Elle hâte le pas, la respiration saccadée. Elle aurait aimé ne pas entendre ces mots, ne pas surprendre cette conversation. Elle savait qu'un jour l'histoire s'échapperait, que celle qui lui avait offert son premier baiser ne serait pas éternellement silencieuse. Cela datait pourtant déjà d'un an, et elle avait nourri le faux espoir que peut-être un an de plus passerait sans esclandre – elle aurait alors déjà quitté Poudlard et ses élèves friands de potins. Elle arrive au bout du couloir, espérant de tout cœur ne pas avoir attiré l'attention des deux mauvaises langues sur elle, lorsqu'elle manque de percuter un autre élève. Lloyd la fixe un instant sans comprendre son comportement ; pourquoi a-t-elle l'air de vouloir disparaître dans un trou de souris ? Il lève les yeux derrière elle, semble remarquer les deux filles – qui ont sûrement maintenant le regard fixé sur le dos d'Eleanora. Le garçon semble soudain comprendre, et le pli de sa bouche se durcit. Sa voix n'est qu'un murmure lorsqu'il demande : « Elles savent ? » Les yeux légèrement embués, elle hoche le menton. Il est son plus proche ami. Son seul ami, celui qui fait taire les murmures et les moqueries d'un simple regard. Mais que peut-il faire contre ce genre de chose ? Il est aussi impuissant qu'elle. Les yeux baissés, elle attend qu'il l’entraîne loin de là mais il ne bouge pas. Au contraire, sa voix s'élève avec force, s'adressant à elle : « Viendrais-tu avec moi à la soirée des serpentards, lundi au lac ? » Un hoquet de surprise s'élève dans le dos d'Eleanora. Elle ne mérite pas ce genre d'invitation, elle ne fait pas partie de la société huppée de Poudlard. Comment ose-t-il lui offrir ce à quoi même elles n'ont pas accès ? Elle hésite, frappée par l'étonnement et l'incompréhension, mais les yeux de Lloyd la fixent avec anticipation ; tu dois accepter, disent-ils, tu dois t'imposer parmi ceux qui te rejettent. « Avec... » Sa voix s'étouffe, elle tousse et se redresse imperceptiblement. « Avec plaisir » fait-elle avec une feinte assurance. Elle l'observe, dans l'attente ; était-ce ce qu'il espérait d'elle ? Il paraît soudain moins sûr de lui, effrayé, tandis qu'il s'avançe tout près d'elle et que sans attendre sa réaction il l'embrasse. Elle n'ose pas refuser, craignant de rejeter tout ce qu'il représente. Ses lèvres ont un goût de peur et de doute. Leur contact semble sceller le début de quelque chose, mais aussi une fin. Demain, elle ferait partie des bonnes gens, ceux qu'on admire et qu'on craint ; au bras d'un jeune homme car c'est là ce qu'on attendrait d'elle. Demain, elle serait une sang-mêlé respectée parmi les sang-purs, comme ses parents. Elle dirait au revoir à son enfance, à son innocence – se donnerait à quelqu'un qu'elle aime de tout son cœur – à la manière dont on aime un ami, un protecteur. Et parfois, elle se poserait cette question. Qui serait-elle devenue en repoussant son étreinte, en enlaçant sa solitude ? 1997, Angleterre[Warning : tentative de viol] Elle sent sa présence. Il n'est pas loin, il la cherche. Elle peut reconnaître son souffle erratique, son pas qui cherche à être discret sans succès. Il a toujours été trop disgracieux pour se faire subtil. Combien de fois a-t-elle transplané ? Elle a perdu le compte, et son crâne endolori le lui reproche ; bientôt, elle ne pourra plus y arriver. Courir, se cacher, transplaner. Puis recommencer. Il est bon traceur, peut-être pas autant qu'elle, mais suffisamment pour qu'elle échoue à le semer. Elle n'ose pas retourner chez elle, craignant d'attirer des ennuis à ses parents – et elle envisage encore moins de retourner au camp d’entraînement. Son supérieur les fustigerait tout deux, bien qu'elle n'ait aucun tord. Au début, elle ne pensait pas qu'il mettrait ses menaces à exécution. Elle ne pouvait de toute manière pas l'éviter, il avait le même mentor qu'elle. Il avait un regard vicieux, oui, et tentait parfois de glisser ses mains sur son corps ; mais elle avait toujours réussi à s'éloigner discrètement. Jusqu'à ce qu'elle remarque que chaque fois qu'elle lui échappait, ses yeux se faisaient plus noirs et sa bouche plus crispée. Il nourrissait pour elle une haine au moins aussi forte que son désir de la posséder. Il commença à lui écrire des lettres, emplies de mots qui lui soulevaient le cœur et lui donnaient envie de fuir aussi loin qu'elle le pouvait. Il lui promettait qu'un jour, il finirait par l'avoir... Mais pour chercher à la coincer, il avait attendu jusqu'au dernier jour de formation. Un frisson glacé remonte son échine, suivi d'une puissante nausée. Le monstre est tout près, et elle retient un sanglot dans l'espoir vain qu'il ne la trouve pas, pas cette fois. Mais soudain les feuilles s'écartent, et son visage apparaît. Le poing d'Eleanora s'abat aussitôt, frappant frénétiquement le nez puis la tempe de l'homme. À cet instant, elle se fiche des conséquences, et ne pense même pas à utiliser sa baguette. Elle redevient l'enfant qui ne réfléchit pas, la jeune femme qui se découvre une force brutale là où autrefois il n'y avait que frustration et manque de confiance en soi. Surpris, il bascule en arrière. Son faciès est ensanglanté et ses yeux s'écarquillent d'étonnement. Il ouvre la bouche pour formuler un sortilège, mais elle est plus vive que lui et lui arrache sa baguette. Elle hésite un instant, l'envie de le tuer brûlant au bord de ses lèvres. La baguette du monstre se brise entre ses doigts, puis elle en jette les débris au loin. « Petrificus totalus ! » fait-elle d'une voix étranglée. Il tombe face contre terre, inerte. Elle transplane un instant plus tard, tremblante mais soulagée d'avoir échappé au pire. Ses poings se serrent sur une nouvelle promesse ; jamais plus elle ne serait la proie. ❝ Oh I ask you, why not always ? ❞98, Idaho (USA)Ces moments volés, elle remercie le gouvernement de les lui laisser. Depuis quelques mois, rares sont ceux pouvant voyager comme il leur plaît, plus rares encore ceux qui ne sont pas suivis dans leur moindre déplacement. Mais elle travaille pour eux, et ce depuis qu'elle a obtenu son diplôme de passage de traceur débutant ; ayant vite été remarquée car faisant partie des meilleures de la discipline en particulier pour son jeune âge, il a fallu peu de temps pour qu'elle soit recrutée. Mais ces temps ci, elle sent que les ordres ne sont plus les mêmes, même si en soit rien n'a vraiment changé ; elle traque des dissidents ou des individus suspects de tout type. La différence, c'est qu'une fois qu'elle a mis la main sur sa cible, c'est aux rafleurs qu'elle en fournit la position – et non plus à la police gouvernementale. En attendant, cela lui permet de pouvoir quitter le pays à sa guise, sans que ses mouvements soient surveillés ; elle profite de ces escapades comme de bouffées d'air pur. Elle a remis en état une vieille maison, une longue bâtisse ayant sans doute appartenu à un trappeur ; presqu'accrochée à la montagne, planquée entre les arbres d'une des forêts les plus inhabitées de l'Idaho. C'est à peine si elle a pris la peine de la masquer aux yeux des moldus. Le silence y est reposant. Il n'y a nulle piste à suivre si ce n'est celle des bêtes, certes, mais c'est un mal pour un bien ; elle est fatiguée de vivre au magasin, lassée des traces par centaines qui subsistent autour et sur les tenues de soirées et les robes de sorciers. Certes elle ne peut pas vivre ici toute la semaine, mais la seule aura magique présente est la sienne. Et... et celle de trois autres sorciers ? Elle se redresse brusquement, le plancher de la maison grinçant sous ses pieds, et s'éloigne de la douce chaleur du feu pour aller pousser la porte d'entrée. « Qui est là ? Qu'est-ce que vous voulez ? » Sa voix est tout sauf accueillante, tandis qu'elle tient sa baguette prête. Dans la semi-obscurité, elle aperçoit les silhouettes de trois personnes, deux femmes et un homme, chacun portant sur son dos ce qui ressemble à un sac de randonnée. L'une des deux femmes se tient face à sa porte, nullement impressionnée ; son visage rond est entouré d'une épaisse chevelure châtain et ses yeux cuivrés interrogent Eleanora. « Nous sommes juste des voyageurs... Je m'appelle Hortense, et voici mon frère Jack et sa petite amie Leny. Nous venons de Los Angeles. Je suis désolée, c'est la curiosité qui nous a poussé à nous approcher. Vous n'êtes pas du coin non plus, n'est-ce pas ? » Elle n'a pas l'air désolée, loin de là ; son regard est rieur, le pli de ses lèvres espiègle. Mais Eleanora ne perçoit aucun autre mensonge, juste une curiosité avide et une légère perplexité ; qui est cette sorcière vivant seule sur la montagne ? Se demande-t-elle sûrement. Débute alors un curieux duel, un face à face opposant d'un coté la sincérité effrontée d'Hortense et de l'autre la carapace épaisse et polie par les manières d'Eleanora. Une longue minute passe avant que cette dernière ne recule d'un pas et ne laisse entrer Hortense dans son refuge et dans sa vie. Septembre 2003, AngleterreLe délicieux frisson de la chasse la saisit tandis qu'elle avance d'un pas leste entre les arbres. Ylva décrit des cercles au dessus de la canopée, attendant son signal. La proie n'est plus très loin. Il a déjà transplané deux fois depuis qu'elle a entamé la traque, mais il ne tiendra pas plus longtemps ; elle le sait, elle est bien meilleure que lien lorsqu'il s'agit de suivre la trace magique laissée par les sorciers. Il abandonne derrière lui une terreur dont Eleanora se repaît. Sur le visage concentré de la jeune femme, seule la manière dont ses yeux se plissent parfois trahit l'excitation qu'elle ressent à l'idée de le tuer. Elle sait qu'il n'est pas le vrai coupable de la mort de ses parents, mais il fera un exutoire parfait, en même temps qu'un sacrifice de choix pour son entrée chez les mangemorts. Elle l'aperçoit finalement ; essoufflé, il s'est arrêté un instant contre un arbre. Elle l'a déjà blessé à plusieurs reprises ; du sang coule abondamment d'une de ses jambes. Pointant sa baguette sur lui, elle lance calmement un Scindendae Corpus dans sa direction. La fumée noire s'échappe de sa baguette, avançant avec langueur jusqu'à sa cible. À peine l'a-t-elle atteinte qu'il pousse un cri de panique, ses jambes lui échappant. Il se retrouve sur le dos, les membres écartelés dans toutes les directions et incapable de crier, sa cage thoracique écrasée par le sortilège. Elle vient se dresser au dessus de lui, ses yeux noirs et froids plongeant dans les siens, emplis de peur. « Tu te souviens, n'est-ce pas ? » demande-t-elle à celui qui l'a autrefois terrorisé. Son ton sous-entend que le moindre mensonge sera synonyme de punition. Il ne peut que hocher la tête frénétiquement. Elle s'interroge alors, comment a-t-elle pu craindre un être aussi misérable ? Était-elle si faible qu'elle ne puisse se retourner contre lui dès le début, lui faire passer l'envie de la violer, et ce de manière définitive ? À cet instant, la haine qu'elle ressent contre lui tente de se retourner vers elle mais elle se débat, se contorsionne pour lui échapper. Ne pas retomber dans le dégoût de soi. Ne pas haïr l'ancienne Eleanora. Tant de tâches bien plus difficiles à accomplir que de devenir mangemort et de venger la mort de ses parents. « Ylva ! » Sa voix est légèrement tremblante mais le faucon s'abat quand même sur la proie, ses serres en avant et ses ailes battant furieusement l'air pour rester au dessus de la tête de l'homme dont il ravage le visage. Le sortilège ayant pris fin, il commence à pousser des hurlements de douleur mais Eleanora y est insensible. Que pourrait bien signifier la souffrance de ce monstre, de ce pitoyable rebut du monde sorcier ? D'autant qu'il a pour elle la même valeur que les insurgés ; mort ou vivant, quelle différence ? Lorsqu'Ylva en a fini, il ne reste que deux trous ensanglantés là où étaient les yeux de l'homme. Il est encore vivant, tressautant faiblement dans la terre. Elle lève sa baguette une dernière fois, prononçant sans hésiter les mots interdits. Septembre 2003, Idaho (USA)« S'il te plait, Eleanora... reviens... » Le feu ne lui répond pas. Il continue de crachoter faiblement, ses bruissements brisant un silence qui en deviendrait insupportable. La maison est vide, froide et pourtant emplie de souvenirs à la douloureuse douceur. Hortense sait qu'elle ne reviendra pas. Ce ne sont pas des mots prononcés, ou même écrits sur le papier ; simplement le pressentiment d'une fin à venir. Une fin que ces derniers mois ont préparé. Chaque rencontre s'est faite plus maussade, chaque instant partagé plus hésitant. Hortense tâchait de ne pas juger la violence et la colère qu'elle sentait vibrer dans le cœur de sa compagne depuis la mort de ses parents, mais elle ne pouvait empêcher la crainte et les doutes de la ronger. Eleanora s'était avancée sur une pente glissante, et l'avait laissé derrière elle avec son passé. Mais Hortense savait que ce n'était pas par dégoût ou par lassitude ; au contraire, la jeune femme avait semblé faire preuve d'une passion plus vive que jamais, son amour transparaissant dans chacun de ses gestes et chacun de ses mots. Elle désirait la protéger, Hortense le savait, et pour ça elle était prête à tout. Même à l'abandonner. Tout avait commencé avec l'exécution officieuse de son père. Il avait échoué sur une mission d'une grande importance, et la colère du Magistère s'était abattue sur lui comme la foudre sur l'arbre. Mais Eleanora ne blâmait pas le Lord, loin de là. Pour elle, tout était dû aux insurgés ; s'ils n'avaient pas causé tant de tord au gouvernement, son père n'aurait pas été à ce poste et n'aurait pas connu une fin aussi grotesque. Quelques mois plus tard, cela avait été au tour de sa mère d'être torturée puis exécutée par le gouvernement, pour trahison cette fois. Des preuves furent trouvées qu'elle avait soutenu les insurgés, les aidant sur le plan matériel. D'abord incrédule, Eleanora avait fini par accepter cette version de l'histoire, encore une fois sans pour autant se retourner contre ceux qui avaient décidé de terminer la vie de sa mère ; les insurgés étaient à nouveau à l'origine de sa souffrance. Ils avaient tourné la tête de sa mère, fait d'elle leur marionnette en profitant de sa faiblesse et de son deuil, puis l'avait laissé pour morte. Ils s'étaient joués d'elle, achevant ainsi de détruire sa famille. Hortense se serait attendue à ce qu'Eleanora soit vue elle aussi comme une paria, mais elle avait quitté le domicile familial bien avant l'arrestation de sa mère, et tout allait dans son sens ; il n'y avait aucune trace d'une quelconque complicité entre elles, et ses relations bien placées parmi les mangemorts et les sang-purs firent rapidement taire les mauvaises langues qui voulurent l’éjecter du milieu - d'autant qu'elle était réputée comme d'une grande utilité pour les Rafleurs. À leur dernière rencontre, Eleanora avait prononcé les mots auxquels sa compagne s'attendait depuis des semaines : « Ils ont fait de moi une adhérante ». Sortant brutalement de ses pensées, Hortense sursaute en entendant le bruit caractéristique de quelqu'un transplanant. Elle se précipite vers la porte, sa baguette à la main, et l'ouvre à la volée. C'est à peine si elle a le temps d'apercevoir les robes noires ainsi que l'arrière de la chevelure sombre d'Eleanora, qui disparaissent aussitôt. Elle reste figée devant ce que lui cachait le corps d'Eleanora ; un autre corps, celui-ci inerte, accroché au tronc d'un arbre. Sa tête qui tombe sur le coté n'est plus qu'un masque de souffrance ; ses yeux ont été arrachés et il est couvert de sang. Hortense tombe à genoux, le souffle lui manquant. Les larmes commencent à couler sur ses joues, les vannes de son chagrin finalement ouvertes. Un sentiment brûlant de dégoût envers celle qu'elle aime cherche à se frayer un passage en elle ; elle le repousse tant bien que mal. Elle le remarque enfin ; un papier plié soigneusement et posé juste devant elle, sur le seuil de la maison. Elle s'en saisit d'une main tremblante, et l'eau tombant de ses yeux laisse de grosses tâches d'encre entre les lignes. Tous ceux que j'aime meurent. Tu ne feras pas exception. Ne me cherches pas, ne tentes pas de me contacter, si tu ne veux pas terminer comme lui. À peine pose-t-elle les yeux sur le dernier mot que la note s'envole en fumée entre ses doigts. ❝ Run deep, run wild ❞Octobre 2003, Bran TowerC'est le mouvement d'un corps à coté d'elle qui réveille Eleanora. Elle ouvre les yeux avec difficulté, l'esprit encore embrumé par le sommeil. Peut-être également par l'alcool, se dit-elle en se souvenant soudain de sa nuit. Elle lâche un soupir et prie pour qu'il ne se soit rendu compte de rien – avec un peu de chance, Lloyd n'a pas remarqué la vitesse à laquelle elle a fini la bouteille de whisky, ni qu'il s'agissait du seul moyen pour elle de trouver assez de courage pour lui faire des avances. Elle ne l'avait pas vu depuis tant d'années... Depuis son départ de Poudlard, plus exactement. Ils avaient tacitement décidé de se quitter en bons termes, mettant ainsi fin à leur mascarade. Dans leur dos, on avait souvent dit que « c'était une belle amourette de jeunesse. Quel dommage que ça se soit fini ainsi, ils auraient pu construire une si charmante famille ! Ah, la jeunesse et son ignorance ». Mais tous deux avaient ignoré les voix et poursuivi leur chemin chacun de son coté, se croisant occasionnellement dans les soirées mondaines et autres réunions de la haute. Mais en le voyant hier soir, quelque chose avait frappé à l'arrière de son crâne. Ce n'était guère le désir de retourner au passé ou quoi que ce soit du style – non, c'était proche d'une impulsion incontrôlable, d'une attraction vers l'être qu'elle avait longtemps associé à la sécurité et au confort. L'alcool, qu'elle avait discrètement consommé sans modération, et le besoin physique, avait achevé de la convaincre. Il avait semblé surpris mais s'était laissé faire, tandis qu'elle l’entraînait dans son appartement fraîchement acheté de la Bran Tower. Elle s'éveillait près de lui, encore incertaine de l'origine de sa décision. Elle se lève tant bien que mal, son crâne résonnant douloureusement avec chacun de ses mouvements, mais une voix légèrement roque l’interroge dans son dos : « Nora ? » Il ne l'a pas appelé ainsi depuis longtemps. Elle se retourne pour le fixer, réalisant tardivement qu'elle est nue. Il l'observe un moment, et elle voit dans son regard qu'il sait très bien qu'elle l'utilise, mais il efface l'expression blessée de son visage si rapidement qu'elle n'est plus certaine de l'avoir vu. « S'il te plait, reviens. J'ai froid. » Elle s'attendait à tout sauf à ces mots. Ces mots qu'elle a souvent prononcé autrefois, comme un code pour lui dire qu'elle sentait les ombres s'amasser autour d'elle et qu'elle craignait d'être seule, loin de sa chaleur et de sa force réconfortante. À présent, c'est lui qui la supplie de ne pas s'éloigner, et elle n'hésite qu'un instant avant de s'allonger à nouveau contre son corps.
Dernière édition par Eleanora Johnson le Dim 10 Jan 2016 - 16:43, édité 28 fois |
| | | |
HERO • we saved the world 'Kid' T. O'Faoláin ‹ disponibilité : dispo as fuck
‹ inscription : 04/09/2015
‹ messages : 2131
‹ crédits : shiranui
‹ dialogues : 'firebrick' / #B22222
‹ âge : 25
‹ occupation : chasseur de prime, ancien rafleur du gouvernement devenu insurgé contre son gré et aujourd'hui occupé à traquer des criminels de guerre.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1989 et 1996.
‹ baguette : est en aubépine et contient un cheveu de vélane.
‹ gallions (ʛ) : 5966
‹ réputation : j'étais un chien fou dont il fallait se méfier mais que j'ai trouvé ma place, trouvé des gens avec qui travailler, avec qui être utile.
‹ particularité : particulièrement doué pour m'attirer des ennuis.
‹ faits : je suis sarcastique et insolent, que je démarre au quart de tour, que j'ai tendance à utiliser mes poings plutôt que ma baguette... mais il faut aussi savoir que je suis extrêmement loyal et qu'en dépit de ma tête brûlée, je ne laisse personne derrière.
‹ résidence : Après l'asile des aliénés, la planque des terroristes belliqueux et Poudlard, je suis de retour dans un appartement pas très reluisant du chemin de Traverse que j'occupe avec ma petit soeur Darcy, Blaise & Wendy.
‹ patronus : un rottweiler
‹ épouvantard : un fantôme.
‹ risèd : quelqu'un qui râle d'avoir été réveillée, perdue dans les draps défaits d'un lit baigné de soleil, un dimanche matin. Quelqu'un qui râle parce que "merde, pourquoi tu dois bosser le dimanche ? Putain ils se pensent tout permis ces aurors".
| | | | |
PRISONERS • bloodstains on the carpet Reaghan Phillips | J'aime bien ce que je lis de ton personnage pour le moment elle promet ! En tout cas bienvenuuuuue sur exci, si tu as des questions, n'hésite surtout pas à nous mp bon courage pour la rédaction de ta fiche et j'espère que tu te plairas parmi nous edit ; Kid a été plus rapide |
| | | |
| Oh un Zhang ! Tellement rare Good choice et bienvenue parmis nous! |
| | | |
HUNTED • running man Owen Avery | Une Mangemerde, ENFIN ça manquait. Bienvenue, elle est bien mignonne, elle va faire des ravages chez les verts Bon courage pour la rédaction de ta fiche. |
| | | |
PRISONERS • bloodstains on the carpet Simon Rosier | elle est trop choupi la demoiselle chez les verts lemeilleurcamptmtc en plus c'bien nice, ça manque de filles /OUT/ bienvenue ! |
| | | |
| Ce personnage de chasseresse m'enchante Je pense qu'elle pourrait s'entendre avec Bastet héhé, garde moi un lien Bienvenue et bonne chance pour la suite |
| | | |
| Ca c'est pour m'avoir foutu la chanson de la carte Kiwi dans la tête Et sinoooon, bienvenue, you gorgeous creature ! Par le pouvoir du nem, du sushi et du , je te souhaite bon courage pour ta fiche dans le camp des meilleurs (les yeux arrachés, si gore ) |
| | |
|
|