☇ Infos complémentaires ; Je pense qu'il est important de spécifier certaines choses à quiconque souhaiterait me connaître plus amplement. Avant tout, je suis quelqu'un de méticuleux, et cela entraîne beaucoup de choses. Je suis perfectionniste, ponctuel, méthodique, parfois un peu lent mais l'erreur est pour moi aussi rare qu'une idée sage dans la cervelle d'un belliqueux. J'ai tendance, particulièrement  au travail, à attendre les mêmes caractéristiques de mes collègues et mes subordonnés. J'ai, au passage, la désobéissance en horreur.• En dehors de cela, je suis quelqu'un d'assez modeste. Malgré une famille riche et affluente, je me contente d'un bon fauteuil, d'un bureau rangé, d'une tasse de thé et d'un petit meurtre pour me détendre de temps en temps pour être satisfait de ma situation. Si la nécessité du désordre du monde ne me poussait pas à suivre le Seigneur des Ténèbres, je pense que je serais quelqu'un de très pantouflard. •  Par la suite, beaucoup d'histoires courrent sur moi, rarement exagérées mais toujours lues sous un regard sombre, fou et sadique. Personne ne comprend que ce qu'ils appellent « cruauté » est pour moi un « calcul » et que ce qu'ils appellent « sadisme » et pour moi « un moment de détente à la fin d'une bonne journée de travail ». • Je ne vous mentirais cependant pas, je suis quelqu'un de sévère et d'intransigeant. Mais je ne pense pas que cela soit la pire qualité du monde. •Malgré les rumeurs, non, je ne prends pas de plaisir particulier à la vue du sang, au contraire, j'apprécie avant tout le travail bien fait. Par contre, le bruit des os qui se brisent ont toujours eu un pouvoir relaxant sur ma nature parfois un peu nerveuse.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL
Appelez-moi Gérard. J'ai vingt-deux ans, je viens de Île de France et j'ai connu le forum via Rabby-mon-chéri. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 4 jours sur 7. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [X] oui / [] non. Un dernier mot ? Soyez gentils avec mon Augy, il a pas eu une vie facile, et il a même une condition nerveuse  

❝ Introduction ❞2003 & Ici
Mon histoire sera courte et concise. Avant tout parce que je déteste le superflu, et que tout étalage de vie privée est à mon sens superflu. Ensuite parce que  je n'aime tout simplement pas parler de moi. Et que vous le savez. Ainsi, vous avez donc pleinement conscience de me demander un exercice qui me déplait et ne pouvez vous plaindre que je n'y concède que dans la plus profonde réticence et avec la ferme intention de vous priver de tous les détails que de jeunes curieux malsains comme vous doivent désespérer de connaître.

Il m'a été indiqué sur le script que je devais vous raconter mon histoire comme une existence dramatique et malheureuse qui permettrait de justifier mes dérangements moraux, sociaux et mentaux. Une partie du lectorat me prendrait ainsi en pitié, chercheraient à me comprendre, à  me sauver, bref, je suis censé tenter de faire pleurer les grands-mères. Cependant, je n'ai rien à tirer là-dedans, même pas le plaisir de vous manipuler, puisque vous n'êtes même pas en face de moi et que je ne vous rencontrerai jamais.
Ainsi, laissez-moi vous épargner tout lyrisme redondant ou sentimentalisme futile.

Commençons.

❝ Fenêtre sur cour. ❞Jeunesse & Angleterre
J'étais un jeune garçon réservé, sensible et nerveux. Si j'ai depuis vaincu ma timidité et si ma sensibilité s'est peu à peu appauvrie et asséchée jusqu'à devenir une toute petite coquille de noix vide, je pense avoir gardé un peu de cette nervosité. Anecdotique, bien entendu, mais je la sens parfois quand tout ne se passe pas exactement comme prévu ce qui, avouons-le, reste assez rare.

A part ces quelques caractéristiques, j'étais assez normal. Je mentais à mes parents, enfermais parfois ma sœur dans des pièces sombres, tuait et torturait de petits animaux. Rien qu'un garçon de mon âge en pleine santé n'ai jamais fait. J'ai appris avec ferveur à ignorer les moldus, mépriser les sang-de-bourbe et éviter absolument toute conversation à propos des Sangs-Mêlés.
Le reste est un souvenir flou d'une grande maison vide et sombre, avec de multiples endroits à explorer, des sous-terrains infinis et des cris étranges éclatant au milieu de la nuit. Ils éclataient aussi en milieu de journée mais n'étaient que rarement inquiétants. C'était juste mes parents qui pleuraient, se battaient, bref, faisaient leur petite vie d'adultes occupés à se haïr. Comme beaucoup d'enfants, je les regardais en me demandant comment ils avaient pu se marier, avant de me rappeler que le choix était très restreint quand on était sang-mêlé et qu'on voulait redevenir sang pur.

Maudite bisaïeule.

Bref, j'avais dix ans et je buvais du thé lorsque mes parents ont décidé, en pleine folie rageuse, de se défenestrer. Je ne sais pas si l'on peut véritablement parler de décision ici, au vu des cris inarticulés et des visages tordus par la folie qu'ils avaient avant de le faire.
Je voudrais, pour votre confort de lecture, vous dire à quel point j'ai pleuré, hurlé, lamenté mes pauvres parents perdus. Mais non. Pendant que les domestiques se précipitaient vers la fenêtre avec horreur, je terminais mon thé. Plus tard, je regardai ma petite sœur pleurer à chaudes larmes de la nouvelle avec une distance inattendue.
Ma haine des fenêtres ouvertes a commencé ce jour-là.

Bien heureusement, je fus vite envoyé à Poudlard, et par la suite Serpentard, et n’eut pas à supporter les longues années de silence et de solitude que du supporter ma jeune sœur. C'est, je pense, ce qui l'a complètement dérangée. De mon côté, en dehors des multiples blagues sur mon sang, je vécus une scolarité assez heureuse, m'entourant de certains amis dévoués et obéissants, d'autres moins obéissants mais bien plus puissants. Bref, jouant au jeu de la guerre de pouvoir et de manipulation tout au long de mon adolescence, tout comme n'importe quel  jeune sorcier respectable. Certaines périodes de débauche aussi, souvent noyées dans l'alcool et l'obscurité des cachots sombres.

❝ J'ai, et je le déplore, quelques fois quelques torts. ❞Années 70 & Mangemorts
A la fin de mes études, je devins Langue-de-plomb, brillant déjà par une absence totale de morale qui me permettait de traiter les sujets les plus délicats sans avoir jamais besoin de me confier à une femme ou un homme bien-pensant qui aurait servi de Pensine à mes sentiments. Je n'ai jamais eu besoin de ce genre de chose. Obnubilé par le pouvoir et la connaissance, je me plongeais dans ce métier qui me permettait d'en savoir tant... et qui me permit de croiser la route du Seigneur des Ténèbres au début des années 70.
Je dois vous avouer qu'au début, j'étais assez dubitatif. Il m'en faut beaucoup pour obtenir ma loyauté et mon obéissance. Je jetais un œil critique sur une organisation alors jeune, cherchant à se construire, et beaucoup de choses laissaient à désirer, notamment un certain désordre dans les meurtres et les « disparitions ». J'aime le meurtre organisé, méticuleux et productif. Je revis beaucoup ma position suite à une longue discussion avec mon Maître à propos de la terreur. Le hasard et la gratuité fait partie de notre pouvoir.
Cependant, étant de nature profondément organisée, je dus paramétrer la gratuité de mes meurtres selon une logique, certes absurde, mais présente. Encore aujourd'hui, je ne peux pas choisir mes petites meurtres gratuits de détente sans un certain critère, souvent absolument inepte, comme le type de moustache ou la façon de se recoiffer.

Se furent donc les dix années peut-être les plus heureuses de ma vie. Je m'oubliais dans mon travail et la guerre, apprenant chaque jour de nouvelles choses, évoluant, devenant toujours plus puissant, recevant du Maître lui-même guidance et conseils, me félicitant toujours de ma productivité et de ma diligence malgré mon sang.
J'appris à mentir, à tromper, à tricher et à briser tous les serments qu'il est possible de briser. Je me délectais de trahison et d'amoralité, m'enfonçant toujours plus dans le calcul froid, l'implacable justice sans éthique.

Pendant ce temps, ma sœur sombrait dans la dépression et la folie suite à un accouchement douloureux et possédée par les nombreux démons de la demeure familiale. La relation avec ma sœur a toujours été compliquée. J'ai toujours été fasciné par cette femme si passionnelle, si fragile, si étrange. Comme toute chose qui me fascine, j'ai aimé la déranger, l'effrayer, tester ses limites. Elle me haïssait autant que je l'adorais, sans qu'aucun de nous deux ne s'en rende compte. Mes penchants la dégoûtaient, non pas par leurs motifs, mais par les actes qui en découlaient. Elle avait cette étrange aversion pour la mort et le meurtre. Je crains de n'avoir causé cela.
Peut-être que moins de rats éventrés déposés au pied de sa porte le matin en aurait fait une femme plus pragmatique. Mon goût pour la taquinerie me perdra.
J'ai donc beaucoup évité ma sœur durant cette période, pourtant la seule personne restante de ma famille. Les autres étant soit morts, soit disparus, ou bien trop fous pour que je me risque à leur rendre une visite. Je ne connus mon bébé nièce que de loin, avec cette distante pitié que je réserve à ceux pour qui j'ai un peu d'attachement (sans oser parler d'affection), mais pour qui je ne peux, ou ne veux, rien faire.

Il y avait encore en moi une certaine innocence. Je suis même tombé amoureux à un moment, je crois, c'est flou. Les passions me sont tellement étrangères que n'importe quelle affection mute bien trop vite en quelque chose de bien plus froid avant que je ne puisse rien y comprendre. Bref, c'est sans importance. Je n'ai abordé ce sujet que pour imaginer vos yeux s'illuminer avant de lui retirer aussitôt ce délicieux objet de bavardage dérisoire.
Passons.

❝ Tu entends des voix, reste digne ❞1981-1996 & Azkaban
En 1981, Karkaroff me fait envoyer à Azkaban.

Si vous désirez un témoignage poignant et lacrymale sur les conditions d'Azkaban, je crains de ne pas en avoir à ma disposition. Oui, c'était horrible. Non, je n'en parlerai pas. Sachez juste que la fenêtre de ma cellule était toujours ouverte et que je crois n'avoir jamais enchaîné plus de deux heures de sommeil de suite depuis.

En 1996, nous nous échappons d'Azkaban.

❝ Tu es mon chez moi
Mon premier et mon second choix
Mon rêve d'absolu qui ne tarit pas ❞1997 & Demeure familiale
Ca commence à être long tout ça... Il y a eu quoi après ça déjà ? Ah oui, nous avons enfin tué le cousin de Bellatrix, une vraie plaie ce garçon. Nous avons mis un peu de désordre dans le Ministère, avant de traumatiser encore un peu plus le Potter. Le pauvre garçon ne doit vraiment pas être très sain dans sa tête après tout ce que nous lui avons fait vivre. Bref. Après avoir volé la prophétie nous avons passé un peu de temps encore à Azkaban, nous ressortons, mes collègues et moi, afin de nous remettre pleinement à la terreur, au désordre et à la prise de pouvoir.

Nous sommes en 1997, le Ministère est à nos pieds, et je rentre enfin au domaine familial, où je trouve ma nièce de dix-sept ans et ma sœur. Pour résumer ce qu'il se passa ce jour-là, ma sœur hurla en me voyant, visiblement complètement folle à présent, ma nièce quant à elle me regardait avec un mélange de peur et de fascination, avant d'être rapidement envoyée à l'autre bout de la maison lorsque j'émis le souhait de parler en privé avec ma soeur. J'essayai alors vainement de lui faire comprendre qu'avec mes actions j'avais vraiment racheté la famille, que j'étais dans les bonnes grâces du Lord, que j'allais sûrement avoir un poste à responsabilité...
S'ensuivirent des cris, des hurlements, des accusations, et j'en passe.

Je tiens à préciser qu'Azkaban nous forme à supporter les pires visions et les pires sensations. Je me sentais, à ce moment horrible de ma vie, toujours plus entier et sain que ces seize années d'emprisonnement passées. Elle le sentit, je ne sais comment.
Au fond, toutes ces années, nous avons tous les deux cherché la même chose. Nous cherchions à nous déranger l'un l'autre, nous perturber, voire de la vie, du sang, de la passion couler sur ce visage trop connu. Je le voulais car j'aimais voir en elle ce qu'il m'était impossible à produire. Elle le voulait car elle ne pouvait supporter de me voir vide de toute torture dans notre malheur.

Elle voulu me faire réagir.
Elle fut déçue lorsque je la regardai sauter par cette maudite fenêtre sans renverser la moindre goutte de mon thé.

Comme quoi, on peut vraiment s'habituer à tout.

❝ Epilogue ❞2003 & Ici
Les années suivantes furent pleines de travail et vides de sommeil. Il m'est impossible de retracer avec exactitude tous les dossiers et tous les projets que je mena ces dernières années. Si vous êtes curieux, ouvrez un livre d'histoire de la magie, ça vous changera.

Souvenez-vous cependant que je suis Directeur  du Département des Mystères depuis 2000. Et comprenez pourquoi je n'ai pas forcément tout le temps nécessaire pour satisfaire votre curiosité malsaine.
Je dirige donc ce Département depuis trois ans et croyez-moi qu'entraîner des fonctionnaires à être des travailleurs assidus, irréprochables et ponctuels n'est pas une mince affaire. Je me retrouve à passer plus de temps à terrifier des stagiaires qu'à préparer la destruction du monde tel que nous le connaissons, à ma grande frustration. Sans oublier toutes ces secrétaires incapables de préparer un thé décent. Thé noir, une minute et vingt-trois secondes d'infusion, ni plus, ni moins, c'est si compliqué à comprendre ? Sans sucre, une pointe de lait, et une pointe hein, par une larme, et pas une goutte, une pointe. Ni brûlant, ni tiède. Et arrêtez d'essayer de faire croire au monde que le « mug » est un moyen digne et convenable de boire du thé. Voilà, ça c'est une information utile sur moi : comment j'apprécie mon thé. Ou plutôt : la seule manière dont j'accepte de boire mon thé.

En dehors de cela, ma vie se résume à m'occuper de ma nièce comme je le peux entre ses crises d'adolescence tardives, ses humeurs hormonales, ses tentatives de suicides, ses frénésies de shopping et sa tendance à vouloir suivre le chemin de sa mère : me sidérer par sa bêtise et s'obstiner à vouloir m'énerver autrement que de la colère blanche de l'homme en contrôle de lui-même.
Beaucoup se demandent ce que je fais encore à m'occuper de cette gamine de vingt-deux ans maintenant. Je me le demande aussi. Je n'arrive juste pas à l'abandonner, et je la laisse à ses caprices avec une indulgence (ou une néglicence?) qui m'est assez étrangère. Je crois que l'on peut imputer ce genre de chose à ce qu'ils appellent amour, affection, lien familial, et que je résumerais par une perte de temps et d'argent.