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sujet; Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. - Valentina |
| Valentina Giulia de Medicis feat Adriana Lima • crédit sherinn | ❝ We're running in circles again ❞Death Eathers ; Inventé ☇ pseudo complet & surnom(s) ; Valentina est le prénom qui a été choisi par son père. C'est un prénom très courant en Italie qui a été porté par sa grand-mère paternelle. C'était une femme maligne et puissante qui a su redorer l'image de sa famille à la mort de son époux, alors que les Medicis sombraient peu à peu dans l'oubli. Elle porte donc très bien son nom. Valentina peut évidemment faire penser à l'amour, car oui, elle est souvent passionnée dans ce qu'elle fait, mais pour ce qu'il en est du "grand amour" pour une personne, elle n'y croit pas. Elle pense même que c'est des sottises qu'on raconte aux jeunes filles pour qu'elles se marient rapidement avec un bon parti. Giulia lui vient de sa mère : il s'agissait du prénom de l'une de ses sœurs mort-née à qui elle a voulu rendre hommage. Le père ne voulait pas l'appeler ainsi et risquer de porter malheur à sa fille mais elle se porte bien, très bien même. Son surnom est Tina. Les seuls personnes qui l'appellent ainsi sont des gens relativement proches qui ont su la cerner. Autant dire que ça se limite à ses parents et quelques amis d'enfance. Elle possède un autre surnom, Gigi, seulement donné par sa sœur jumelle lorsqu'elles étaient jeunes. Mais suite à un conflit, elle ne s'est plus jamais entendu appeler ainsi. Ne tentez pas ce surnom, elle risque de sortir de ces gongs. Sinon, son père l'appelle ma petite lune quand ils sont tous les deux, à cause de ses yeux qui ont la couleur de la lune. ☇ naissance ; Elle fut la première à sortir sa tête, en fin d'été, le 8 septembre 1972, une quinzaine de minutes avant Valentia. C'était une journée très chaude en Italie, dans la jolie ville de Florence. ☇ ascendance; Tina provient d'une grande famille de sang-pur italienne, les Medicis. Elle est la fille de Cosme IVe du nom et de Rosa Maria della Rovere - une autre famille de sang-pur qui ont très souvent eu beaucoup de conflits entre eux. Leur mariage était fait pour éteindre le clivage des deux familles. Disons que ça a marché pour un temps... ☇ métier ; Valentina ? Travailler ? Hmm, oui, elle a un poste quelque part. Où ? Au ministère, curieux. Elle travaille au département de la coopération magique internationale. Plus exactement, elle travaille au commerce international. C'est une Medicis, le commerce, ils le pratiquent depuis la nuit des temps. ☇ camp ; Elle a longtemps, très longtemps été poussé par son père pour faire partie des rangs de Magister. Elle a fini par céder, après tout, elle préférait être dans celui-là que dans la cave d'un manoir pour traitrise. Et finalement, ça lui plaît, mieux que ça, elle adore, elle a trouvé un but de vie qui coïncide avec tout ce qu'elle a toujours cru - ou tout ce que son père lui a inculqué. Elle est donc Mangemort de "seconde zone", elle est le porte-parole des Medicis et tente de faire passer -difficilement - les idéaux du Lord en Italie. ☇ réputation ; Elle fait partie de deux grandes familles très influentes en Italie durant la Renaissance. La branche de son père a eu des liens prestigieux avec la couronne de France fut un temps, mais la notoriété est souvent problématique : pour se protéger des nombreuses et dangereuses factions d'Italie - aussi bien moldues que sorcières, ils se firent plus discrets et se tapirent dans l'ombre durant de nombreux siècles. Ils restèrent cependant très attachés à la pureté de leur sang, sans pour autant être hostiles aux né-moldus qui vivent très bien en Italie. Ils ont perdu le prestige qu'ils avaient jadis mais restent tout de même une puissante faction qui a sa place au Parlemento et qui est très respectée aujourd'hui. Cependant, la mystérieuse disparition de sa mère changea son père considérablement : personne possédant une chaleur humaine innée, il est passé à quelqu'un de froid et distant. Merci Merlin, personne n'a ressenti son intérêt pour les idées de Magister. En vraie fille de son père, elle est souvent appréciée pour son savoir et sa sociabilité naturelle mais à tout de même dû se faire respecter en tant que femme au sein des mangemorts et en tant qu'étrangère au ministère. ☇ état civil ; Cosme désespère : aînée et seule héritière après que sa soeur soit reniée, il rêve de la marier à un bon parti. Oh, elle a bien été fiancée une fois, allez savoir il a tout annulé du jour au lendemain... Ne fais l'innocente, Tina, on se doute que tu es derrière tout ça. ☇ rang social ; Tina est Mangemort, c'est pas étonnant, venant d'elle... ☇ baguette ; Elle possède la baguette de sa grand-mère paternelle, vous savez, celle qui porte le même nom qu'elle ! Entre elle et ce bout de bois, ça a été le coup de foudre. C'est une baguette en bois d'ébène, qui révèle d'elle une personne qui a le courage d'être elle-même et qui reste fidèle à ses convictions. Allez savoir si c'est le ventricule de dragon dans cette baguette ou son talent qui fait d'elle une très bonne duelliste et à l'image de son cœur, elle apprend très vite. Elle mesure 30,8 centimètres et est très rigide. ☇ épouvantard ; Sa sœur qui vient tuer son père pour se venger. ☇ risèd ; Elle refuse catégoriquement de savoir ce qui pourrait la rendre heureuse. Parce qu'elle a une estime beaucoup trop haute d'elle et pense que sa vie est parfaite ainsi. En réalité, elle aimerait se voir au sommet. Tout en haut de la pyramide, malgré les avertissements de son père. ☇ patronus ; no, e allora ?. ☇ particularités ; Certaines personnes de sa famille ont jadis possédés des dons pour la voyance, mais elle ne possède absolument pas ce don, au contraire. ☇ animaux ; Gabriele est une magnifique chouette de Tegmalin qu'elle a eu à sa dernière année à Poudlard. ☇ miroir ; /
| ☇ Avis sur la situation actuelle ; Cette situation, c'est tout ce dont Cosme rêve de mettre en place en Italie. C'est une chance que de voir et apprendre comment tout se déroule pour le reproduire chez lui. Mais Cosme ne veut pas se mouiller et préfère que le Magister dirige l'Italie lui-même. Qu'il soit un homme de l'ombre, car il sait que les situations se retournent vite. Valentina est le portrait craché de son père. Elle l'admirait, elle l'admire toujours, oui, elle agit pour le rendre fier mais il faut avouer qu'elle le craint aussi. Son père a dû la travailler longtemps pour qu'elle partage son point de vue. Du coup, elle n'apprécie pas particulièrement le Magister mais elle admire le procédé. Elle se fait les yeux et les oreilles de Cosme, porte-parole de la famille, l'art de la rhétorique italienne se fait ressentir quand elle doit défendre son bout de viande face à ses joyeux compagnons les mangemorts. L'exécution des rebuts, elle n'en a cure, elle dit qu'ils sont des dommages collatéraux. Elle n'en a jamais possédée et ne peut pas s'étonner d'une exécution alors qu'elle se permet elle-même de donner la mort. Elle trouve drôle et remarquable l'action des insurgés. Et même s'ils sont ses ennemis, elle ne peut que les respecter. Pourquoi ? Parce qu'ils défendent ce pour quoi ils croient, exactement comme l'aurait fait Tina. Sauf qu'elle est dans le camp inverse. Tout ce qu'elle sait, c'est que la population est dangereuse et hypocrite. Eux qui étaient contre le Magister se prétendent subitement pour ? Ils sont tantôt des moutons, tantôt des hyènes, qui rendent fragile l'équilibre du régime. Ce qui fait d'eux des acteurs malheureusement essentiels qu'il faut savoir contenter ou réprimer. La propagande anti-insurgée est maligne, elle renverse la situation et voilà que Potter et sa clique sont les méchants. C'est exactement ce qu'il fallait pour légitimer la prise de pouvoir du Magister et à ça, Valentina ne peut que dire bravissimo !
☇ Infos complémentaires ; très bonne duelliste • possède un petit accent italien charmant • et une sœur jumelle qui ne lui ressemble ni physiquement, ni mentalement • quand elle est contrariée, ça se voit • quand elle est en pleine réflexion, elle touche ses lèvres • ses yeux argentés sont impressionnants • montre rarement sa marque des ténèbres • passe souvent sa main dans ses cheveux • possède un charme naturel • curieuse et volontaire • joueuse • loquace • mystérieuse, difficile à cerner • maniaque du contrôle • cache une très grande sensibilité qui ne demande qu'à être découverte • souvent sous-estimée • pessimiste, pense toujours à un plan B • méfiante • indépendante • aime la beauté et les arts • fidèle • passionnée • accorde beaucoup d'importance à sa réputation • souvent insolente • intuitive • ne supporte pas les échecs • a une facilité d'adaptation déconcertante • déterminée • a une peur bleue des araignées • impatiente • entêtée • possessive • ne supporte pas les échecs • souvent rebelle face au règlement • ils osent dire qu'elle aurait tué sa sœur mais ça ne saurait tarder • si elle laissait un médicomage l'approcher, il la diagnostiquerait sociopathe ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi Julie. J'ai 21 ans, je viens de Provence, en France et j'ai connu le forum via un top site !. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 3/4 jours sur 7. Pour les membres désirant être parrainés uniquement : rendez-vous dans cette catégorie et postez dans le sujet "être parrainé" . Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [] non. Un dernier mot ? Papuche ?
Dernière édition par Valentina G. De Medicis le Lun 15 Fév 2016 - 5:01, édité 10 fois |
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| Tout commence et et finit par le chaos Le malheur a été mon dieu. - Rimbaud ❝ La soif de dominer est celle qui s'éteint la dernière dans le coeur de l'homme. ❞ - MachiavelÀ Florence, le 12 janvier 1998 ❝ Ma chère Swan, Ta lettre m'a fait énormément plaisir. Je suis ravie de savoir que ton long voyage ne s'est pas arrêté en Italie et que malgré ton manque de moyens, tu ne perds pas ta motivation. Même si ton départ est encore frais, j'ai du mal à reprendre mes habitudes : il m'arrive de retourner au café où nous nous prélassions en cachette durant des heures le soir et je me plais à repenser à nos quatre-cent coups qui faisaient enrager ma mère. Tu sais ô combien j'aime ma sœur, mais nous sommes si différentes, je n'aurai jamais pu être autant comprise qu'avec toi : notre ressemblance est si troublante que mon père ne cesse de parler de toi en disant que le destin s'est trompé à ta naissance et qu'il t'a mis dans la mauvaise famille... ça en devient lassant, je t'assure. Tout est assez compliqué de mon côté, je dois avouer. Ma sœur et moi nous voyons de moins en moins souvent – je sais comme tu la portes dans ton cœur - et mon père est de plus en plus exigeant. Le travail que tu as fait pour lui était si bien réussi qu'il a eu ce qu'il voulait à la minute où tu as remplis ta part du marché : exactement comme on l'avait calculé. J'ai parfois du mal à cacher le plan que nous avons tous les trois échafaudé à Valencia, mais je sais que c'est la meilleure solution : elle est bien trop fragile pour ce genre d'annonce et elle dira aussitôt adieu à sa chère « Gigi qui a perdu son cœur en même temps qu'elle a rencontré cette maudite Swan », parce que oui, c'est ainsi qu'elle t'appelle... « - Je sais que tu me caches quelque chose. -N'importe quoi, tu te trompes. Tu sais très bien que je ne peux rien te cacher, 'Cia. - Comme la fois où la fille des Sforza m'a insulté et que tu es allée l'humilier devant tout le monde ? Et que tu me l'as caché durant des jours ? C'est EXACTEMENT le même sentiment que j'ai eu. Cette sensation d'avoir manqué quelque chose. Je vois bien les regards lourds que vous échangez avec Babbo, et je ne suis pas stupide, tu as juste le culot de croire que je le suis ! »
Je soupirais, exaspérée et levais les yeux si haut au ciel, qu'on en voyait bientôt plus la couleur.
« - Et pas la peine de lever les yeux au ciel, je sais que je t'agace, mais je ne bougerai pas d'ici tant que tu ne m'auras rien dit. C'est encore lié à cette satanée Swan, n'est-ce pas ? »
Je la fixais un moment sans ciller. Je finis pas l'ignorer en voulant sortir de la chambre mais elle me barra la route au niveau de la porte. Je tentais plusieurs fois d'en sortir mais elle ne lâchait pas prise. S'il y avait bien une chose sur laquelle on se ressemblait, c'était notre entêtement.
« 'Cia, je t'ai déjà dit mille fois que je ne te cache rien, arrête de psychoter. J'ai énormément de travail, là tout de suite, et tu ne fais que me mettre en retard. »
Elle pinça les lèvres et finit par capituler. Je lui lançais un regard furibond et m'élançais dans les couloirs du palais Médicis pour rejoindre le bureau de mon père. Elle était de plus en plus suspicieuse et j'avais de plus en plus de mal à trouver des excuses. J'avais l'impression que ma tête allait exploser. J'entrais en trombe dans le bureau à mon père qui releva vivement la tête pour regarder dans ma direction. Comme toujours, il était plongé dans ses parchemins. Et la pile était encore plus impressionnante depuis quelques jours. Nous avions indirectement fait des dégâts au Ministère et je m'agaçais de voir le réseau de volatiles emprunter inlassablement le même parcours dans mon jardin.
« - Babbo , Valencia devient insupportable, elle se doute de ce que nous avons fait. - Et que lui as-tu dit ? - Absolument rien. - Alors continue.- Babbo ... tu vois bien qu'elle est insupportable ! Tu ne peux pas lui trouver une occupation avec Mamma , plutôt que de me la laisser dans les pattes toute la journée ? Elle n'a pas des mioches à garder ? Babbo , je ne peux pas lui dire que nous avons engagé un tueur à gage, elle nous détesterait et ne s'en remettrait jamais. -Parle plus fort, ils ne t'ont pas entendu à Rome. »
Je soupire, agacée, une énième fois de la journée et fais les cent pas dans son bureau. J'avais été imprudente en arrivant ici, ne vérifiant pas si elle me suivait jusqu'au bureau de notre père et l'étais encore plus à parler aussi fort. Lui et moi étions des caractères forts et affirmés et il était aisé pour nous de mettre nos sentiments de côté pour faire le boulot nécessaire à notre ascension. Valencia, elle, était d'une empathie et d'une émotivité exacerbée, elle était incapable de mettre ses sentiments de côté l'espace d'un instant. Exactement comme notre mère. C'est pourquoi, durant des semaines, lorsque nous avions fait venir Swan à la maison, nous avons pris soin de ne rien leur révéler.
Nous attendions avec impatience leur balade quotidienne pour choisir la manière parfaite de mettre fin aux jours de l'un des représentants d'une des factions du gouvernement. Il fallait que la mise à mort soit assez subtile pour qu'on pense à une mort naturelle et que la véritable cause de la mort ne soit pas suspecte et n'amène pas à une enquête. Aussi, dans cette éventualité, il était primordial que Swan, la tueuse à gage que nous avons fraîchement engagée, reste bien chez nous et ne soit en aucun cas vue par une personne extérieure à ma famille, de manière à ce que si les choses tournent mal et qu'elle soit identifiée comme assassin, nous ne soyons pas mouillés. Elle en était consciente, c'était dans le contrat. Son jeune âge pouvait être une raison de ne pas la choisir pour le sale boulot mais en nous renseignant, nous avions eu de très bon échos d'elle : nous n'étions pas les premiers à faire appel à elle et son manque d'argent l'amenait à refuser peu les demandes faites et à le faire de la meilleure manière qui soit pour avoir d'autres clients.
Mais la seule règle fondamentale, nous nous amusions, elle et moi, à l'enfreindre sans vergogne : trop jeunes, trop insouciantes, si nous nous cherchons des excuses, un goût pour l'interdit et le danger si nous sommes honnêtes. Nous étions complice au plus grand dam de ma sœur qui me voyait m'éloigner d'elle à mesure que je me rapprochais de Swan. Je n'y pouvais rien, c'était une fatalité pour moi depuis un moment : je savais qu'à un moment ou à un autre, nos différences finiraient par briser cette complicité, que la fratrie ne serait plus assez forte pour nous garder soudées.
Il fallait également être honnête : ma rancœur envers elle était de plus en plus palpable. Cette douceur qu'elle incarnait était adulée par notre mère qui me mettait de côté. Petite, je n'avais pas vu la gravité de la chose, mais plus nous grandissions et plus je remarquais que le seul parent qui n'avait d'yeux que pour moi était mon père. Comment une mère peut mettre un enfant au monde pour ensuite le mépriser ? Plus le temps passait et moins je comprenais, j'étais pourtant brillante, j'avais tout pour moi, mais elle ne cessait de me repousser. Ça me mettait dans une rage folle. Au point que je ne supportais plus être mise de côté. J'aimais être au centre de l'attention et j'avais, petite, calqué le comportement charismatique de mon père au mien afin de toujours être écoutée et respectée. J'étais passée d'une jeune fille espiègle sous l'ombre de sa sœur à une femme charismatique qui avait cette fois l'ascendant.
Je m'asseyais sur le bureau de mon père en poussant quelques parchemins – sans pouvoir éviter son regarde désapprobateur – et zieutais le travail qu'il entreprenait.
« -Swan a fait un boulot remarquable, non ? Ils ne se sont posés aucune question. Crise cardiaque. Je me demande bien comment elle a fait pour faire passer son crime pour une crise cardiaque. »
Mon père fronçait légèrement les sourcils tandis que je zieutais le document sur lequel il était plongé. Un acte notarial sur une quelconque taxe dont les citoyens commençaient à se plaindre. Il devait trouver une solution rapidement.
« -Babbo , c'est quand même ironique. À la mort, que nous avons provoqué, de ce chef de faction, tu as subtilement fait monter la côte de popularité d'un de tes proches et tu l'as amené doucement au Sovrano pour qu'il le désigne nouveau chef de faction ; aujourd'hui, tu fais son boulot à sa place, tout ce qu'il a à faire c'est faire semblant de travailler et suivre tes instructions lors des réunions avec le gouvernement. Babbo , tu aurais pu prendre sa place. Si tu avais été le chef de faction, avec le charisme et l'intelligence que tu possèdes, tu aurais peut-être pu être désigné par le Parlemento en tant que futur Sovrano . Il n'y a pas une personne qui ne t'apprécie pas en Italie, même la famille de Mamma qui nous détestent t'ont choisis pour calmer les conflits de la famille.
Mon père posa sa plume sur son support et se tourna vers moi avec une expression indescriptible sur son visage. Il lâcha un léger soupire et m'intima le silence alors que je m'apprêtais à ajouter quelque chose.
« - Ma petite lune, tu ne comprends pas. J'aime ton ambition, mais elle est mal placée. Le métier de Sovrano est compliqué et avec ce que nous mettons en place, il est important de ne pas être aussi exposé.
Il se redressa et pris mon menton entre ses doigts pour que je le regarde. Lorsqu'il faisait ça, j'avais l'impression de retourner au stade d'enfant, quand il m'apprenait une leçon primordiale qui me servirait chaque jour de ma vie.
« - Nous sommes des gens de l'ombre, sache le. Tu n'es pas obligée d'avoir un poste important pour faire passer tes idées au gouvernement. Ce qu'il faut avoir, c'est des pions et un très bon jeu. Et encore plus important : on ne doit pas te voir venir. Le pion que j'ai réussi à mettre à la tête de la faction n'y connaît rien ; il est dépendant de mon travail. Alors oui, il se la coule douce, mais cette ambition mal placée qu'il possède l'oblige à rester accrocher à ce poste. Il a besoin de moi, j'ai donc le dessus sur lui. J'en fais ce que je veux et personne ne se doute de rien. Tout ce qu'il possède c'est le profil type d'un candidat apprécié. Le plus dur ici et qu'il reste dépendant, que je puisse faire passer mes idées sans problème par son biais. Le plus difficile sera également sa persuasion auprès du Sovrano qui n'est pas dupe et qui ne cesse de nous donner du fil à retordre. »
Je baisse légèrement la tête en pensant à la leçon que venait de m'inculquer mon père. Je n'avais jamais vu les choses sous cette angle-là. C'est une leçon que je garderai en tête très longtempsMise à part ça, tout va parfaitement bien. J'espère que tu te plais en Inde. N'hésite pas à venir me voir sur le chemin du retour. Amicalement, Tina. ❞ ❝ On obtient pas le respect, si l'on n'en témoigne. À Florence, le 4 août 1998 ❝ Swan, Mon état, pendant que je t'écris cette lettre est indescriptible. C'est un mélange de ce qui semblerait être de l'excitation, de la colère et de l'amusement. Mon père a été ingrat. J'avoue ne pas l'avoir vu venir, personne ne le peut, malheureusement. Il a osé croire qu'un homme pouvait me correspondre, moi, issue de si grandes familles ! Il a osé penser que cet homme sorti de nul part pourrait prendre le relais et diriger ma vie comme bon lui semblait ? Connaît-il si peu sa fille ? Je ne suis pas Valencia, les histoires de princes charmants m'ont toujours révulsés et perdre mon nom et rester dans l'ombre du sien ? Perdre mon prestige ? Très peu pour moi. « - Gigi ? »
Une main froide secouait l'une de mes épaules. Mais je ne bougeais pas. Je me contentais de grommeler en restant allongée sur le ventre et en gardant bien mes yeux clos. Pourquoi fallait-il qu'elle vienne me réveiller tous les matins alors que j'aimais tant dormir ? Être enroulée dans ma couette était l'un des rares plaisirs que j'avais en ce moment, trop occupée par mon nouveau boulot en commerce et finances et la pression familiale. Certes, il m'arrivait d'être feignante, Babbo me punirait encore durement en me disant que les filles de bonne famille sont actives et se lèvent tôt... Tu parles, moi j'aime dormir et j'y resterai le temps que je voudrais.
« Gigi, lèves-toi, Babbo vas te tuer ! »
Cette fois je grogne et roule sur mon lit pour regarder notre plafond immaculé. Je vois le visage de ma sœur, qui a des airs du mien. Nous sommes jumelles mais nous ne nous sommes pas ce stéréotype des sœurs qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Ses cheveux sont plus clairs, ses yeux sont bleus et son visage est plus rond. Nous avons le même âge et elle paraissait beaucoup plus jeune. Même au niveau du caractère, elle se révélait être une personne beaucoup plus douce et beaucoup plus compréhensive que moi, sans pour autant se laisser marcher sur les pieds. Elle aspirait à une vie tranquille loin des magouilles politiques, elle voulait juste une vie simple. Nous sommes tellement différente et pourtant, c'est la personne qui me comprend le mieux sur cette planète. La seule qui puisse comprendre pourquoi j'étais aussi dure. La seule qui comprenais pourquoi je prenais autant de distance. Malgré la mésentente entre ma mère et moi, elle ne cessait de vouloir me rassurer, de me dire que je me faisais des idées, qu'elle nous aimait autant l'une que l'autre. Je n'étais pas dupe. Son visage me sourit et je me lève soudainement sans lui rendre le sien, passant une main dans mes cheveux désordonnés. L'odeur du déjeuner me vient soudainement aux narines : je l'hume un instant tandis que mes paupières tentent de s'habituer à la lumière du jour.
« - Tu devineras jamais Gigi... - Deviner quoi ? »
Elle est ravie... Beaucoup trop pour que je le sois aussi car malgré notre ancienne complicité, nous ne prenions jamais les nouvelles de la même manière. Mes sourcils se froncent à mesure que son sourire s'étire. Qu'est-ce qu'il peut bien se passer pour qu'elle soit aussi heureuse ? Encore un de ces trucs de princesses parfaites que j'exècre ?
« - Babbo a avancé la date de la réception à ce soir...
Premier coup de massue, j'étais censée apprendre par cœur les sujets actuels du monde magique qui seraient au cœur des conversations ce soir-là en plus de tous les hommes importants qui seraient présents à la réception de mon père. Cette technique me permettait d'avoir de montrer mon savoir et la bonne éducation de mon père mais surtout, de me permettre de rester dans les esprits de certains de ces hommes afin d'entrer dans le Parlemento quand je serai prête. Le fait qu'il l'ait avancé ne m'arrangeait pas, au contraire, il me mettait dans une merde noire.
… et ce soir, il nous présente à deux partis très intéressants. »
Deuxième coup qui fut fatal. J'étais sonnée – et mal réveillée. Mon père était prêt à nous marier. Inconcevable. Je n'étais pas prête à me marier, je n'y avais jamais vraiment pensée. Je devais déjà m'occuper de moi-même, je n'allais certainement pas m'occuper d'un homme en lui préparant des petits plats et en déterrant les gnomes de jardin. Et faire la maman gâteau ? Certainement pas.
Je serrais tellement les dents que j'en eu mal à la mâchoire. Ma sœur savait que je le prendrais mal, mais à la voir reculer avec une expression surprise, c'est qu'elle avait sous-estimée ma réaction. La première idée qui me vint à l'esprit, fut d'aller voir mon père pour demander des explications. Mais en entendant sonner dix heure par l'une des cathédrales de Florence, je me rendis à l'évidence : les dix dong de cette foutue cloche me ramenait à chaque fois plus rapidement à ce soir et je n'étais pas prête à voir les invités sans avoir retenu la totalité de ces visages et de mes sujets. Je m'extirpais tant bien que mal de mes draps en rabattant la couette et courrais jusque la salle de bain pour m'y enfermer. Quelques minutes plus tard, j'étais douchée, habillée et coiffée, prête à me plonger dans mes révisions.
J'y étais tellement concentrée que je ne vis ni ma sœur entrer et sortir de ma chambre pour trouver les meilleurs éléments qui la mettraient en valeur pour ce soir, ni mon père venir vérifier pourquoi le palais était si silencieux et encore moins le temps qui passait trop vite. Il fut vite dix-huit heure et je n'étais pas présentable. Je fus forcée de me préparer par ma sœur qui me prit pour une poupée géante en me coiffant et m'habillant. Elle roucoulait de bonheur, ça me donnait la gerbe.
Les premiers invités arrivèrent et malgré le peu de temps que j'eus pour réviser, je m'en sortais très bien. J'étais avenante avec les invités, riais à toutes les plaisanteries, drôle ou pas, et passais mon temps à donner mon avis en tentant de ne froisser personne. J'avais pris soin d'éviter mon père toute la soirée dans l'espoir de repousser la présentation des partis qu'il nous avait réservé. Je ne restais jamais longtemps seule, toujours happée par une conversation. Mais c'était puéril, je savais pertinemment que je devrais affronter cette situation à un moment donné. Ma mère était introuvable durant la soirée, ce qui ne me fit pas tilter tout de suite et Valencia devait certainement suivre mon père partout, ravie d'avoir enfin le prince de ses rêves.
C'était vers vingt-trois heure que mon père m'interpellait et m'intimait l'ordre de le rejoindre. Je lui lançais un regard furieux mais obéis malgré tout. Ma sœur, tout sourire, était près de lui. Elle était ravissante dans sa robe crème qui mettait ses formes délicates en valeur, elle avait laissé ses longs cheveux lisses lui chatouiller le bas du dos. Ils étaient accompagnés d'un homme très grand et très brun, l'archétype du Dom Juan et d'un autre, un peu moins grand, d'un blond tirant vers le roux et un visage qui vous donnait envie de lui sourire. Une vielle femme, très petite qui ressemblait à une taupe accompagnait ce dernier. Elle souriait tellement qu'on ne voyait plus ses yeux.
« -Valentina, je te présente Dario Boccace, il travaille au ministère de la magie, au service de renseignement.
L'intéressé, qui se trouvait être le blond, me fit un signe de tête et je lui souris pour répondre à sa salutation.
- La femme avec lui est sans grand-mère, Adriana Boccace. C'est une femme très sage qui m'a proposé son petit-fils comme gendre pour Valencia. - Allons, Cosme, je ne voyais pas plus parfait parti pour Dario que l'une de tes filles ! répondit-elle avant de lâcher une quinte de toux mêlée à ce qui semblait être un rire.
Je jetais un regard à ma sœur qui avait sourit de toutes ses dents à l'annonce de son prénom et qui n'avait pas pu le lâcher. Elle était à la fois ravie et stressée, ce qui donnait un sourire plutôt crispé et pas du tout naturel. Mes yeux bifurquèrent vers le grand brun qui semblait être mon prétendant.
- Et pour finir, voici Leandro Alighieri, un gentleman qui nous vient tout droit de Bologne et qui travaille comme avocat au Magenmagot. Il n'a jamais perdu une affaire, pas étonnant après un parcours pareil !
L'homme rit avec mon père et attrapa ma main pour y déposer un baiser.
- Ravis de faire votre connaissance, belissima.
Je retirais vivement ma main en le fusillant du regard et me tournais vers mon père qui serrait la mâchoire face à mon manque de respect.
- Je ne me sens pas très bien, ce soir, Babbo. Je pense qu'il est préférable de m'allonger, bonne soirée.
Je pensais que de leur faire comprendre, à mon père et lui, que je n'étais pas satisfaite et que je n'acceptais cet arrangement leur calmerait leurs ardeurs, mais il n'en était rien. Babbo était furieux contre moi et nous nous disputions sans arrêt. Il me forçait la main en invitant chaque semaine mon prétendant. Et chaque semaine, je restais cloîtrée dans ma chambre après être rentrée du travail. J'avais bien compris qu'il ne lâcherait jamais l'affaire et qu'il me ferait l'épouser coûte que coûte. Mais j'étais têtue. J'avais envoyé deux de mes elfes de maison le suivre lui et le prétendant de Valencia. Je voulais absolument tout savoir sur eux, dans l'espoir d'obtenir des secrets, un moyen de les faire fuir, de faire du chantage, n'importe quoi qui m'aurait permis d'avoir l'ascendant. Un soir, j'étais seule chez moi. Mon père était parti à Rome et ma sœur et ma mère, Merlin sait où.
J'étais exténuée et m'étais forcée à lire les nombreux parchemins que l'on m'avait envoyé sur l'exportation de la mode italienne. J'avais fini par capituler et m'asseoir à ma coiffeuse pour me brosser les cheveux avant d'aller me coucher. Je me tressais tranquillement les cheveux quand je vis dans mon miroir ma porte s'ouvrir à la volée. Surprise, je me levais et me trouva face à face avec Leandro. J'étais si surprise que je n'avais même pas pensé à ma baguette. J'étais face à lui, les yeux exorbités, bouche-bée.
- Tu penses pouvoir m'humilier longtemps, Valentina ?
Il m'attrapait par les cheveux et me plaqua contre le mur le plus proche si fort que j'en eus le souffle coupé. Je zieutais ma baguette laissée sur ma coiffeuse, beaucoup trop loin... Leandro me serrait la gorge d'une de ses mains, me menaçait de sa baguette avec la deuxième. Je déglutissais tant bien que mal et tentais de me défendre en plantant mes ongles dans sa peau. J'avais été prise par surprise, j'étais incapable de m'en sortir.
- J'ai besoin de ce mariage pour remonter le prestige de ma famille et ce n'est pas une sale gosse capricieuse qui nuira mes projets.
Il resserrait un peu plus sa poigne autour de mon cou, m'empêchant de respirer convenablement et je vis des tâches blanches danser devant mes yeux. Quand il vit que j'étais au bord du malaise, il me lâcha la gorge pour m'attraper par les cheveux et me cogner la tête contre le mur derrière moi.
- Tu vas te marier avec moi, être une épouse modèle. Tu resteras chez moi à occuper ton temps avec n'importe quel passe-temps féminin, je m'en fiche et surtout, tu te la fermeras. Aucune femme ne m'a manqué de respect jusqu'ici et ça ne commencera certainement pas avec toi. Suis-je clair ?
Je lui crachais au visage, furieuse. Pour qui se prenait-il ? Qu'il me tue, c'était préférable que de se marier avec lui et ruiner ma vie.
- Va au diable, Leandro, je préfère encore mourir que d'être ta femme.
Leandro, en réponse à mon acte, me frappait le visage si fort que je m'écroulais au sol. Je sentais le goût de métal se répandre de ma bouche et ma lèvre me lancer. Je passais mes doigts sur celle-ci pour évaluer les dégâts : il m'avait fendue la lèvre en deux. Il rit légèrement avant de se pencher sur moi.
- Je te l'ai déjà dit, Valentina, à partir de maintenant, c'est moi qui décide.
Après des semaines, alors que les mariages se planifiaient et que je me faisais toute petite, j'avais découvert, grâce à mes elfes, que le fiancé de Valentina n'était pas quelqu'un de mauvais. Il avait véritablement le cœur de la main. Mais malheureusement pour elle, il n'aimait pas les femmes. Il était fou amoureux de l'un de ses amis d'enfance avec qui il entretenait une relation secrète. Il cachait la vérité à sa famille car il était le fils unique, seul personne qui hériterait de la fortune familiale et qui devait avoir une descendance pour cette famille reconnue. La seule au courant était sa grand-mère qui essayait de lui trouver une femme douce et attentionnée, pour que, malgré l'amour qui n'existerait jamais entre eux, ils vivent comme de bons amis. Non pas que je n'aime pas ma sœur, mais sa situation ne m'intéressait pas. D'autant plus que je l'avais surprise, un soir, à parler avec un homme que je n'avais jamais vu jusqu'ici. Je supposais que la jeune fille avec des rêves plein la tête faisait face au monde difficile des adultes : elle tombait amoureuse d'une homme alors qu'elle devait épouser un autre qui ne l'aimerait probablement jamais. Moi, dans toute cette histoire, tout ce qui m'intéressait était ma propre situation. J'avais demandé aux elfes de kidnapper l'amant de Dario comme moyen de pression. Il travaillait au service de renseignements magiques et j'étais persuadée que s'il voulait revoir son ami vivant, il ferait bien tout ce que je voulais. Nous nous sommes rencontrés un soir et je lui donnais les directives : il devait enquêter sur lui et trouver quelque chose pour que je puisse m'en débarrasser sans qu'on se doute que ce soit moi. J'avais très peur qu'il ne trouve rien, je l'avoue, mes elfes n'avaient pas trouvé grand chose et je finis par croire que c'était sans espoir. Au bout d'un mois, Dario me contactait, heureux d'avoir enfin pu mettre la main sur quelque chose, heureux de voir un espoir de retrouver l'homme qu'il aimait : il avait découvert qu Leandro faisait un trafic d'animaux magiques illégal. Nous avons tous les deux choisis de le faire traîner en justice : son nom était salit, mon père ne voulait plus de lui. Je relâchais, comme prévu, l'amant de Dario qui annula ses fiançailles avec ma sœur et fuit le plus loin possible des Medicis. Mon pauvre père était désemparée. Il cherche d'autres partis mais après la fuite de Dario et l'annulation de mon père pour Leandro, les gens n'étaient plus tellement friands à l'idée d'épouser une Medicis. J'avais enfin eu ce que je voulais. Mon père était toujours furieux contre moi mais la tension s'était tout de même apaisée. Et l'idée que je veuille travailler à l'ambassade italienne en Angleterre lui plaisait, certes qu'à moitié, mais ça lui plaisait. Je suis restée trop longtemps sans nouvelle de toi, je veux que tu me dises ce que tu fais, où tu es et quand est-ce que je te reverrais. Je t'embrasse, Tina.❞ ❝ “Il y a deux manières de combattre, l’une avec les lois, l’autre avec la force. La première est propre aux hommes, l’autre nous est commune avec les bêtes.” ❞À Londres, le 21 janvier 2003 ❝ Ma chère Swan,Voilà une éternité que je ne t'ai pas écrit... J'espère que tu ne m'en veux pas. Je sais que nous étions habituées à nous écrire régulièrement, j'ai bien reçu toutes tes lettres, mais je t'avoue que ma vie était si chamboulée qu'il m'était impossible de te répondre. Tu te doutes qu'en cinq ans de silence, j'ai énormément de choses à te raconter. Je ne sais même pas par où commencer... Commençons par le plus important. Nos parents nous cachaient, à ma sœur et moi, que les choses étaient de plus en plus compliquées entre leurs familles. Mon oncle, Simone Della Rovere, ne cessait de raviver la flamme du conflit avec les Medicis. Il n'y en avait pas eu depuis si longtemps et la moindre étincelle était rapidement étouffée par mes grand-parents : la paix entre nous était primordial car elle nous permettait de nous concentrer sur des choses beaucoup plus importantes que des guérillas qui n'en finiraient plus. Ma sœur continuait d'entretenir sa relation avec cet homme inconnu. Je ne pus m'empêcher de mener mon enquête – tu me connais... - et j'ai découvert qu'il s'agissait d'un sang-mêlé, un médicomage qui était doux et attentionné envers elle. De quoi me donner envie de vomir à chaque fois que je les surprenais à se bécoter. Ma sœur et ma mère, toutes deux liguées, tentaient de mener la nouvelle à mon père doucement, pour qu'il finisse par accepter. Ne laissant pas ces deux bécasses obtenir gain de cause aussi facilement et parce que j'aimais toujours avoir le dessus, je ne cessais de rappeler à mon père les alliances politiques que nous pouvions faire grâce à un mariage avec Valencia. Mais mon refus catégorique de me marier bloquait tout et je me retrouvais souvent coincée. J'étais tout de même certaine que ce petit médicomage ne passerait jamais pour un bon parti aux yeux de mon père : trop insignifiant à ses yeux. Un jour, alors que je rentrais plus tôt que prévu d'un voyage de Bologne... Il faisait une chaleur si étouffante à Florence que l'idée même de rester plus d'une minute dehors était inconcevable. J'avais rapidement transplané à la maison et découvrais avec surprise que je n'étais pas seule : les elfes débarrassaient avec empressement une table qui venait tout juste d'être quitté. À leur couinements apeurés, je devinais que quelque chose ne tournait pas rond. Je montais rapidement à l'étage pour voir qui passerait les deux prochains jours en ma compagnie. Je pensais à ma sœur et soupirais d'avance à l'idée que je devrais écouter ses jérémiades sur mon père qui n'accepterait jamais son copain. J'entendais un rire masculin. En rien celui de mon père. Curieuse, j'avançais jusque la chambre de mes parents et c'est sidérée que je découvrais ma mère qui partageais ses draps avec un inconnu. Ma mère trompait mon père. Et cette femme ingrate, qui avait ignoré ma présence durant plus de dix ans me remarquait enfin. Il fallait que je découvre le plus noir de ses secrets pour qu'elle daigne poser les yeux sur moi. J'étais prise de vertige et j'avais l'horrible envie de rendre mon déjeuner.
- Valentina... !
Je reculais dans les couloirs du palais, une main sur le cœur, beaucoup trop surprise pour pouvoir dire quoi que ce soit. Je me mettais à courir en direction de ma chambre, suivie de près par ma mère qui tentait de me calmer. Son amant, lâche qu'il est, avait rapidement pris ses jambes à son cou.
- Valentina, écoutes moi...
Je me retournais subitement et lui lançais un regard furibond. Elle tentait de s'approcher de moi, les mains en l'air comme pour montrer qu'elle venait en paix. Je fronçais les sourcils et lui lançais une mine de dégoût qui aurait pu être applaudit des Malfoy.
- Tina, je suis sincèrement désolée... Tu sais, ton père et moi...
- Je T'INTERDIS de m'appeler comme ça et je T'INTERDIS de me donner des excuses aussi FOIREUSES les unes que les autres. Tu salis le nom de mon père avec tes bassesses. Tu n'as jamais été très haute dans mon estime. Mais là, LA, tu dépasses l'entendement. - Tu me comprendras certainement quand tu tomberas amoureuse. Valencia a parfaitement compris et a su me pardo...
Je levais brusquement les mains pour la couper et lui intimer le silence. Elle me regardait avec de grands yeux, choquée que je me permette d'être aussi irrespectueuse avec elle, ma mère, une aînée. Elle me dégoûtait tellement que son avis importait peu pour moi, pour être honnête. Je venais, en plus, d'apprendre que ma sœur connaissait la nouvelle, ne m'en avait pas parlé, avait même eu le temps de lui pardonner !
- Vous représentez, Valencia et toi, tout ce que j'exècre sur cette planète. Vous êtes les êtres les plus lâches, les plus faibles et les plus abjectes qu'il m'ait été donnée de voir de toute ma vie. Et que l'idée de fuir, ce soir, ne te vienne pas à l'esprit parce que je te retrouverais et je te ferai payer cette faute et toutes celle que tu as commises avec moi ces dix dernières années, Mamma .
Son nom dans ma bouche sonnait comme une insulte. L'idée même de la voir face à moi me donnait envie de la tuer. Elle n'avait aucune dignité à quémander mon pardon, tout ce qu'elle méritait, c'était de mourir sous ma baguette. Je sortis celle-ci avec une rapidité déconcertante et lui lançais un Incarcerem informulé. Je l'attrapais ensuite et la tirais derrière moi pour la traîner jusqu'à l'entrée.- Babbo va bientôt rentrer, il sera ravi d'apprendre l'épouse parfaite que tu es.
J'étais devenue complètement folle. Ce mélange d'émotions en moi m'empêchait de penser clairement. J'étais furieuse qu'elle ait trahi notre famille, j'étais triste d'être remarquée seulement parce qu'elle ait été prise en faute et j'étais tellement heureuse d'enfin pouvoir prendre ma revanche. J'étais impatiente, je trépignais, attendant mon père dans le salon, les secondes étaient trop longues et les plaintes et les pleures interminables de ma mère n'arrivaient pas à faire taire le tic tac de l'horloge qui résonnaient dans ma tête que je prenais dans mes mains pour calmer cet écho qui rendait ce petit monde parfait complètement chaotique. C'est incroyable. Un petit rien et tout s'écroule. J'étais incapable de m'arrêter dans cet élan de folie. J'avais envie de mourir pour ne renaître que plus forte, j'avais envie de devenir une autre personne. J'avais été beaucoup trop sage, j'avais été beaucoup trop docile. Je n'avais été qu'une gamine capricieuse durant toutes ces années et aujourd'hui je me rendais compte de ce potentiel avait été gâché à courir derrière ma mère et obéir sans réfléchir à mon père. Je ne vivais pas, je subissais. Je voulais plus d'importance, je voulais faire mes propres choix. Au diable mon père, au diable ma mère, je voulais partir loin d'ici et fuir ce tic tac qui martelait mon crâne. Je voulais la solitude. La porte s'ouvrit sur mon père et ma sœur qui se stoppèrent en voyant ma mère attachée à une chaise. Babbo m'interrogeait du regard tandis que ma sœur s'élançait vers notre génitrice pour la détacher. Je lui barrais la route, la baguette brandit, et lui montrais silencieusement le canapé qui faisait face à ma mère, toujours en pleure.
Mon père s'assit également tout en restant silencieux. Il me connaissait. Il comprenait que je n'étais pas moi-même – ou le serais-je enfin après tant d'années ? - J'étais en pleine crise et il espérait que cela cesse. Il espérait que je me calme maintenant qu'il était rentré.
- Ma petite lune, peux-tu me dire... - Je te présente, Babbo , ta merveilleuse femme, Rosa Maria, qui partage ta vie depuis plus de trente ans maintenant. Ton mariage arrangé, que tu ne cessais de clamer haut et fort lorsque j'étais contre mes fiançailles, se trouve être le mariage le plus foireux de l'histoire matrimonial d'Italie. Et tu sais pourquoi, Babbo ?
Il haussa les sourcils, surpris, curieux, et allait se relever pour couper court à la discussion, mais je m'élançais vers ma mère pour appuyer ma baguette contre sa jugulaire.
- Elle se fait le plaisir, à chacun de tes départs, de partager sa couche avec un mystérieux Adonis. Et quand tu es là, et qu'il ne peut pas profiter de la douceur de tes draps, elle s'en va le retrouver aux Enfers avec, comme complice, notre chère, douce et loyale Valencia.
Les yeux de mon public sortirent presque de leurs orbites à mon annonce. Ma chère sœur eut même un mouvement de recule de peur de la réaction de mon père. Il respirait lentement, la mâchoire verrouillée. Il tentait de garder son sang-froid, une chose qu'il savait faire parfaitement, mais ce jour-là, il était incapable de contrôler ses émotions. Son regard s'était assombri. Les pleures de ma mère redoublaient. Il voulait l'étriper. Ma sœur se jeta aux pieds de mon père pour tenter de calmer les choses. Elle bafouillait, elle tentait de rendre son discours en tant soit peu crédible :
- Babbo , je... Babbo , Mamma l'aime, tu... Vous ne vous êtes jamais... Il... Babbo comprends, elle l'aime, ce n'est qu'un mariage arrangé entre vous et... - NE L'ECOUTE PAS, elle est stupide et vile. Inutile de perdre ton temps avec ça. Ne t'inquiète pas, Babbo , je sais comment régler la situation, j'ai les choses bien en main. répondis-je avec un léger rire.
Je laissais glisser lentement ma baguette sur le cou de ma mère, en laissant au passage un filet écarlate, tandis qu'elle s'agitait sous mes doigts en tentant de m'arrêter. En vain. Ce filet devint un collier vermeil qui coula le long de son buste. Elle laissait échapper de petits bruits étranges qui indiquaient qu'elle tentait de respirer. Elle ne tint pas longtemps et succomba. J'avais égorgé ma mère. J'avais tué Mamma. J'avais causé des dégâts incommensurables. Valencia avait réussi à déguerpir à la minute. J'avais voulu la rattraper mais mon père m'en empêcha. Il était tellement choqué qu'il ne m'adressa pas la parole durant des jours. J'avais brisé le cercle familial de façade et ça pouvait nous porter préjudice. Il se débarrassa du corps rapidement et s'arrangea avec quelques relations pour que le palais soit protéger de l'attaque d'une éventuelle vendetta des Della Rovere, ce qui était imminent, nous le savions. C'était une chance pour moi, d'avoir fait ma demande des jours auparavant pour travailler à l'Ambassade italienne en Angleterre et j'avais encore plus de chance qu'elle soit acceptée un peu avant la restriction de passage des frontières par leur dirigeant. J'avais fuis à Londres le temps que mon père remette de l'ordre dans la situation. Ses lettres étaient floues, mais finalement, je savais que si je ne l'avais pas fait, il l'aurait fait à ma place. Je savais que j'étais exactement comme lui. L'Angleterre fut un choc culturel pour moi. Le Magister régnait tout juste et j'avais énormément de mal à me faire à la manière de penser des anglais : cette politique de rejet des moldus n'était pas courante en Italie, dû à notre respect pour autrui. Nous nous préoccupions très peu de la pureté de sang. Même si les Della Rovere et les Medicis étaient de sang-purs, de nombreuses familles très anciennes et très affluentes étaient de sang-mêlés ou bien leurs ancêtres descendaient des moldus. Comment avez-vous fait pour être aussi haineux pour une origine ? Les traiter en esclave, ça me dépasse. Ils restent des être-humains, non ? Nous avons des elfes de maisons et même eux ne sont pas traités de la sorte. Enfin, je me faisais toute petite pour mes débuts. Mon opinion qui n'est pas de l'avis de tous devaient rester personnel. Mon travail souffrait de la quasi-fermeture des frontières. Mais mon intérêt pour la politique brillante du Magister m'intéressait tellement que j'eus quelques contacts avec des Mangemorts. Les lettres que j'adressais à mon père relataient la plupart de mes faits et gestes et nous vîmes tous les deux une grande opportunité pour notre pays : cette politique qui ne nous plaisait pas devait être modifié, nous l'avions toujours su. Mais la soif du pouvoir du Magister et sa volonté d'extension était parfaite : nous devions lui proposer nos services et tenter de mettre sa politique dans notre pays. Le plus dur était de savoir comment et jusqu'à quel point ? L'un des Mangemorts intercède en ma faveur auprès de ce Magister afin que je puisse régulièrement trouver des suggestions pour notre alliance. J'entrais ainsi dans le groupe des Mangemorts et intégrais l'équipe des stratèges. Quoi de mieux que de faire parti des stratèges pour apprendre leur politique et la reproduire chez nous ? Et avec les nombreuses leçons de mon père, j'avais un esprit critique qui me permettait de trouver les nombreuses éventualités face aux soucis qui pointaient leur nez. Mais je dus, avant, me prendre de nombreux murs pour apprendre cette mentalité qui m'était étrangère. Il faut dire que je ne suis pas vraiment comme la plupart d'entre vous. Malgré tout, je m'adapte. Je me plais à voir que les gens sont corrompus, peu importe le côté qu'ils défendent. Qu'ils soient pour ou contre le Magister ils usent de stratagèmes qui sont parfois ahurissants. Et ce qui me plaît le plus, c'est de savoir jusqu'où ils iront par soif de pouvoir. En tant que Mangemort, malgré mon statut d'étrangère, je réussis à avoir un boulot au Ministère de la Magie, dans le domaine que je connais le mieux et dans lequel les Medicis excellent le mieux depuis des siècles : le commerce international. Je ne m'étais pas sentie aussi bien depuis des années. Même si le temps est affreux et que les gens sont étranges, je me plais en Angleterre – sache que d'avouer ceci m'a demandé un effort considérable. Au fait, j'ai découvert l'existence de ton frère, dont tu ne m'as jamais parlé. Quelle amie. Sache qu'il est encore plus insupportable que toi. Amicalement, Tina.❞
Dernière édition par Valentina G. De Medicis le Lun 15 Fév 2016 - 15:12, édité 9 fois |
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| Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche |
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| Merci Dante ! |
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| Bienvenue Valentina ! J'ai hâte de voir le remaniement du personnage que tu nous avais proposé, en partie invités. Si tu as des questions, n'hésite pas |
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| Je n'y manquerai pas, merci beaucoup ! |
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HERO • we saved the world Severus T. Snape ‹ inscription : 03/01/2016
‹ messages : 341
‹ crédits : ultraviolences.
‹ dialogues : #006633
‹ âge : 44 (09/01)
‹ occupation : En recherche d'emploi, il se demande surtout à quoi il pourrait bien servir aujourd'hui.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : De septembre 1971 à juin 1978.
‹ baguette : Elle est sculptée dans du pin, contient une plume de phénix et mesure 29.3 centimètres. Idéale pour les sorts informulés, elle est souple mais difficilement maniable.
‹ gallions (ʛ) : 3829
‹ réputation : Il est le plus grand arnaqueur de la dernière guerre. Bras droit du Lord il a réussi à obtenir le titre de War Heroes et ça ne plaît pas à tout le monde. Pourtant, certains aujourd'hui reconnaissent son implication auprès de Dumbledore et ne le jugent plus coupable de sa mort. Le gouvernement a essayé d'utiliser son procès pour apaiser les foules et les #nomoresirius mais fort heureusement personne n'a l'air d'y avoir prêté une grande attention. Ou tout du moins quelques personnes se sont insurgées sur MSN avec le hashtag #SeverusSnapeTheHero.
‹ particularité : Legilimens, Occlumens et pratiquant le vol sans balai mais il n'est plus autorisé à utiliser ses particularités depuis son procès. Il lui reste cependant une importante prédisposition pour les sorts informulés.
‹ faits : Il est resté dans les geôles du ministère pendant deux mois. Son procès s'est tenu le 27 février 2004 et a duré plusieurs jours. Il a finalement été relâché grâce à sa sorcière de la défense qui a fait un travail exceptionnel, au soutien de Meda et à de nombreux témoignages (June/Fred/...). Depuis il doit se rendre à Sainte-Mangouste pour un bilan médicomagique et psychomagique complet deux fois par mois. Il est aussi à la recherche de Gwen, sa protégée qu'il n'a pas revu depuis des mois. Il s'apprête également à travailler sur des potions destinées aux lycans en collaboration avec June.
Or lors des perturbations liées à l'orage magique, Meda a perdu la vie. Depuis ce jour, dans l'obligation de confier Teddy à son parrain et à sa marraine, Severus se sent très seul. Meda était l'une des seules personnes à le pousser à reprendre sa vie et à aller de l'avant. Encore plus perdu qu'à l'annonce de la fin de la guerre il ne sait plus quoi faire.
‹ résidence : Dans la maison de Meda à Londres. Cette dernière lui avait confié qu'il était le bienvenu aussi longtemps qu'il le souhaitait et qu'elle désirait conserver cette maison pour son petit-fils Teddy quand il serait plus grand.
‹ patronus : Une biche
‹ épouvantard : Le monde sorcier plongé de nouveau dans la guerre.
‹ risèd : Meda à ses côtés. Meda le poussant à sortir de chez lui et à ne pas prêter attention aux regards défiants.
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| Je ne peux pas refuser un lien avec ton merveilleux personnage ! Merci beaucoup ! J'espère qu'elle vous plaira, surtout ! ahah |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Simon Rosier | | | |
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