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sujet; (poison ivy) just because it burns doesn't mean you're gonna die |
| Ivory Burke-Rowle feat Amber Heard • liloo-59
| ◄ | • nom complet ; Cassiopeia Ivory Burke-Rowle. Le premier est banni de toutes discussions (exception faite de celles partagées avec son père, puisque l'homme se borne à l'appeler ainsi), le second est d'usage quotidien, et tous deux ont toujours fait débat entre les parents de la jeune femme : choix de la mère versus choix du père. Pour sa part, Ivory a tranché pour le moins dérangeant, loin d'elle l'envie d'être affublée d'un nom de constellation. Quant à ses noms... elle a hérité Burke de son père, actuel co-propriétaire de la boutique ancestrale tenue avec les Barjow depuis sa fondation, connu pour être rôdé en matière de poisons et de reliques gorgées de magie noire. Et si certains membres de la fratrie portent le nom de leur mère, Rowle, c'est parce que leur génitrice n'était que la seconde épouse. • surnom(s) ; Ivory ou Ivy, c'est ainsi qu'on l'appelle principalement. Son père quant à lui son borne a employer son premier prénom, mais il lui arrive d'abréger en Peia, lorsqu'il est d'assez bonne humeur pour l'épargner. Rarement, donc. Sinon, on l'appelle facilement Burke, notamment dans le cadre de son travail. • naissance ; 31 décembre 1976 & Sainte-Mangouste, à l'aproche de minuit et plusieurs minutes avant l'arrivée de son jumeau — raison pour laquelle leurs jours, mois et même années de naissance diffèrent. • ascendance ; pure. • camp ; officiellement... le gouvernement. mais les Burke sont connus pour aimer les clients nourrissant de mauvaises intentions et prêts à payer grassement leurs services, ainsi que pour ne pas être très regardant concernant les origines. bien sûr les acheteurs influents ont leur importance, mais la toile de ces marchands véreux installés à l'allée des embrumes s'est tissée à tous les niveaux de la société. on peut tirer beaucoup d'un riche, mais tout autant d'un désespérer. • métier ; chercheuse de reliques. elle a repris le flambeau de son frère aîné après la disparition de ce dernier et jouit désormais d'une certaine renommée pour avoir mis la main sur quelques objets disparus ou longtemps oubliés. on pourrait toutefois la qualifier de pilleuse de tombeaux, puisqu'elle revend ces trésors antiques au plus offrant. elle est évidemment l'un des fournisseuses de la boutique familiale. • réputation ; réponse. • état civil ; célibataire. le problème vient surtout... eh, bien d'elle-même. On se laisse d'abord charmer par ses traits fins, son air mutin, ses parures soigneusement sélectionnées par... des vendeuses bien au fait de leur métier. Seulement voilà : après la première impression viennent les discussions, qui révèlent à quel point son allure gracieuse est trompeuse. Mademoiselle n'a rien de l'épouse et de la maîtresse de maison rêvée : maladroite dans ses tenues guindées, mal à l'aise dans son rôle de poupée docile, elle est avide de liberté et s'avère être plus garçon-manqué que rodée à l'art de la séduction. Disons qu'en réalité, elle est mariée aux légendes et aux mythes qui rythment son quotidien autant que ses rêves. • rang social ; élite, du fait de son sang-pur, mais c'est vite dit. ses apparitions publiques sont généralement motivées par un intérêt, en dehors de quoi elle ne s'encombre pas de ce genre de détails. trop occupée à chasser les fantômes du passé pour songer aux préoccupations superficielles qu'implique normalement son rang. bien sûr, sa réputation en prend un coup, mais les Burke ont toujours été de fortes têtes de toute façon, on ce n'est pas pour leurs manières qu'on tient à dealer avec eux. • particularité ; animagus coyote. • patronus ; apprendre à créer un patronus n'a jamais été une priorité pour la famille Burke, loin de là même. Mais la curiosité de la jeune femme a été attisée au cours de retrouvailles entre Rowle et elle s'est entrainée en secret, des mois durants... pour voir apparaître un vivet doré, petite boule d'énergie à la rapidité impressionnante. elle se demande toujours, depuis, comment il s'en prendrait à un détraqueur, avec sa petite taille... en lui picorant les "yeux"? expérience à tenter. • épouvantard ; être enterrée vivante. Son frère lui a fait une "farce" qui s'est terminée ainsi quand elle était enfant, et si l'objectif de base (la préparer à « partir un jour à la recherche des vieilleries qui l'obsédaient ») était plus ou moins louable, elle est tout de même ressortie traumatisée des longues minutes de tourmente qu'elle a passées sous terre. • risèd ; Maddox, Clyde et elle en possession des Lunes d'Ilmryn, objets légendaires qui représentent leur ultime quête, la véritable motivation de leurs recherches. • animaux ; Bran, un Fléreur. • baguette ; des trois substances de qualité agréées par Ollivander, le ventricule de Dragon était le plus à même de convenir à Ivory. Ce composant puissant garantissant à la baguette une faculté d'apprentissage plus rapide que les autres est enclin à établir un lien très fort avec son possesseur du moment. En outre, le caractère fantasque du dit ventricule, susceptible d'entrainer des accidents, et sa tendance à se tourner plus facilement que les autres vers la magie noire, bien qu'il n'y soit pas enclin par lui-même, ne sont pas non plus sans rappeler des caractéristiques d’Ivy. Et pour contenir ce cœur tout en s'accordant à sa propriétaire, quoi d'autre que le Sycomore ? Le résultat de cet assemblage est une baguette tournées vers la quête, avide de nouvelles expériences, qui perd de son éclat lorsqu’on lui impose des activités trop terre à terre et qui, pour manifester son mécontentement, prend feu lorsqu’elle « s’ennuie ». L'objet est plutôt court, n’excédant pas les 23 cm, ce qui dénote apparemment une carence dans le caractère de la sorcière ; sa flexibilité, quant à elle, est la preuve d'une adaptabilité et d'une ouverture au changement.
• WIZARDS • Perso Inventé |
The stars have faded away ► Avis sur la situation actuelle : Ivory est tellement occupée à débattre au sujet de la place des femmes dans la société qu’elle en néglige un peu la cause de rebuts. En vérité, son sens de la justice est biaisé par sa tendance à s’intéresser principalement à ses intérêts personnels. Fait surprenant toutefois, elle n’a pas été élevée de façon à penser que les sang-pur doivent absolument se tenir à l’écart des moldus et de leur engeance : tout est question de bénéfices, de profits, de reliques ou d’objets maléfiques et de gros clients ; pour le bien de leur boutique les Burke ont étendu leur réseau dans la communauté sœur sans se soucier des valeurs extrémistes. De fait, elle ne peut considérer que ces être inférieurs méritent leur triste sort : cet étalage d'horreur la débecte et seul son opportunisme l'empêche de sauter à la gorge de ceux qui se complaisent dans la persécution de ces sorciers privés de dignité... et de baguette, victimes faciles. C'est une insulte à la magie, une injure à leur nature humaine. Il y a un avantage au régime actuel : elle est de sang pur, donc intégrée d’office au camp dit « fort ». Tant que personne ne sait qu’il lui arrive de flirter avec les limites, du moins – et Merlin sait que le risque est réel étant donné que certains vendraient leur mère pour sauver leur peau dans le contexte actuel. En attendant, la guerre est longue, mais elle est utile au business et c’est, disons, le principal. ► Infos en vrac : Il n'y a pas de manoir Burke. La famille loge au-dessus de la boutique depuis plusieurs générations (avec les ancêtres qui tardent à clamser, oui oui) ; l'intérieur n'est coquet que lorsqu'il est entretenu par une épouse dévouée, ce qui n'est plus le cas depuis des années... résultat, on pourrait comparer l'habitation à une grotte où s'entassent quantité d'objets potentiellement dangereux, en cours d'étude, et d'ouvrage mystérieux. • Ivy n'est pas une fan de quidditch au sens propre du terme ; elle n'assisterait à un match qu'à condition de pouvoir le suivre alcool en main et de pouvoir beugler sa satisfaction en voyant son équipe favorite rétamer l'adversaire. Et autant dire que son statut de femme de l'élite ne le permet pas vraiment. Si elle a fait partie de l'équipe de sa maison du temps de Poudlard, au poste de batteuse, c'était surtout dans le but d'avoir un moyen de se défouler pour supporter de rester cloîtrée entre les murs du château. • Elle a une sainte horreur de la manie qu'ont certains de se ronger les ongles. Sans doute parce que son métier à elle exige qu'elle se salisse les mains, si bien qu'elle est consciente de toutes les saletés qui peuvent s'y accumuler. • Elle garde toujours un couteau empoisonné sur elle. On ne sait jamais qui on peut rencontrer, quand on fait la chasse aux trésors convoités par toute une communauté et même parfois par des moldus. • Elle a tendance à raconter un bobard différent à chaque fois qu'elle doit expliquer une blessure. • Elle n'est pas douillette et a même plutôt tendance à se mordre la langue plutôt qu'à demander à être soignée. Elle est plutôt du genre individualiste, préfère se retirer pour panser ses plaies à l'abri des regards. C'est bête, parce qu'elle a du coup tendance à les négliger. Ou à donner l'impression qu'elle n'a pas confiance en son entourage pour l'aider. • Méfiante, c'est un fait. Elle sourit facilement, semble s'offrir à son interlocuteur tant elle a l'air ouverte, mais ses confessions sont souvent mensonges. Elle en devient presque parano parfois — lorsqu'elle arrive à bout d'une quête par exemple, et que les vautours se font plus fréquents dans le but de s'approprier la trouvaille avant elle. • Elle deale souvent avec des moldus, bien qu'elle ne s'en vante pas. Bien des on dit se recoupent dans les deux mondes et aucune piste ne devrait être négligée, après tout. • Téméraire, Ivory ne regarde pas le temps s’écouler. Non, elle le vit intensément. • si elle s’en va en claquant la porte, il y a 90% de chance pour qu’elle attende que le ou la responsable de son départ fasse un effort pour la rattraper. C'est son côté princesse capricieuse : elle fait parfois mine d'être insensible, détachée, mais se fait seulement prier. Playing hard to get. • Elle dit détester l’idée d’avoir des enfants tout autant que celle du mariage, et semble même mal à l’aise face à la question d’une relation sérieuse et de toutes les complications qu’elle implique. Elle préfère vivre au jour le jour sans réfléchir à l’avenir. Quand on lui en parle ou que son père met un prétendant sur sa route, elle s'arrange pour détourner le sujet. • Elle a la bougeotte, c'est une nomade dans l'âme. En fait l’idée d’être coincée quelque part ou avec la même personne des années durant lui fait peur : elle craint de s’ennuyer. Elle... craint surtout de se découvrir « anormale » et condamnée à une vie solitaire. Si bien qu’elle se contente de repousser le problème. • Elle se fiche un peu de ce qui est jugé "correct" ou non, du fait que les sorciers authentiques se servent de leur baguette et que les filles bien ne se battent pas, si elle veut mettre un poing à quelqu'un elle le fait. A la moldue. • Le compagnon avec lequel elle a supporté la cohabitation le plus longtemps en dehors de sa famille directe… c’est son Fléreur, Bran. Cadeau de Maddox. Ils l'ont nommé en fonction de la carte de chocogrenouille qu'il lui avait offerte dans leur enfance pour la faire entamer une collection : celle du géant du même nom, qui vivait dans un château au sommet d'une pousse géante de haricot magique et qui était apparemment friand d'un pain fait d'os provenant du sol et lavés avec le sang d'un Anglais. • Elle recueille souvent des animaux magiques chez elle, au risque que cela aboutisse sur une catastrophe ; d’ailleurs, cette manie ne manque jamais de frustrer Bran et de le pousser à la bouder : c’est que le mâle d’Ivory n’aime pas partager son territoire. • Elle ment aisément ; et pour cause, c’est une ressource nécessaire au cours de ses aventures, qui impliquent souvent qu’elle se fasse passer pour une autre ou reste discrète concernant ses activités du moment. • Quand elle broie du noir, elle se pose à un bar… et elle enchaîne les verres de firewhiskey, cul sec. Tant pis pour les qu'en dira-t-on. • Quand elle est de meilleure humeur par contre, elle préfère déguster un verre d’absinthe à la française, moins par préférence du goût que pour la beauté de cet ancien rituel qui contribue à fasciner. • Oui, elle boit trop. • Elle n'aime pas qu'on prétende que la femme est inférieure à l'homme. Influence due à la fréquentation du monde moldu, sans doute... behind every great man is a woman rolling her eyes. • Son frère a profité de son état d'ébriété, un soir, pour la convaincre de se faire un tatouage sorcier. L'encre se balade à son aise sous sa peau, prend les formes dictées par son état d'esprit du moment, et l'a donc obligée à brider ses émotions. Et pour cause : c'est bien beau d'avoir un petit chat ronronnant au creux du dos en cas de satisfaction intense, mais voir se dessiner sur son front, en capitales, un FUCK YOU en plein milieu d'une discussion avec un client dépréciant ses talents du fait de son sexe, est un peu plus délicat. Thanks Castiel. • Elle jure trop. • Il lui arrive de reluquer des femmes, alors on lui imagine des tendances bisexuelles. Choquant. Certains parents tiennent leurs adolescentes à l'écart au cas où ce serait contagieux. Mais en fait, elle est seulement esthète. Et observatrice : elle a une mémoire photographique et s'imprègne donc des scènes pour pouvoir les ressasser plus tard, au calme, puis se pencher sur les détails. • Sa mère a fui l'Angleterre pour échapper au mépris quotidien et à l'agressivité de son père • Son frère aîné, Maddox, a disparu il y a 9 mois, et elle refoule ses sentiments à ce sujet. Elle se réfugie dans ses recherches et ses articles pour la Gazette, bourreau du travail, pour y penser le moins possible. • Elle avait commencé, sans grand zèle à cause du manque de temps, à s'entraîner à devenir animagus. Elle s'y est mise avec largement plus d'acharnement depuis qu'elle a appris le lourd secret que tentait de lui cacher Clyde : il a été transformé en loup-garou, durant l'agression qui a causé la disparition (officiellement, la mort) de Mads. • Son animagus est un renard roux. Extrêmement commun en Angleterre et dans le reste du monde, il est une couverture idéale pour passer inaperçue et se faufiler sur les territoires au seins desquels elle espère dénicher une piste. Elle ne le maîtrise pas encore tout à fait et doit encore s'entraîner à évoluer sous cette forme, prendre conscience de ce second corps, de ses caractéristiques entièrement différentes de ce à quoi elle est habituée. Flair, taille, vitesse, endurance, carrure, coordination, panel de vocalisations à l’interprétation variable : autant d’aspects qui, tant qu’ils ne sont pas compris et maîtrisés, ne lui permettent pas d’user à bon escient de cet animal qui pourrait pourtant s’avérer un très bon atout. Par ailleurs, autant dire que Clyde refuse qu’elle prenne le risque de l’accompagner tant qu’elle ne maîtrise pas pleinement les durées de ses transformations – pour l’heure, le rapport bénéfices/danger penche trop en faveur du second. Nothing compares to you • pseudo & âge ; heresy. • comment as-tu trouvé le forum ? en suivant le lapin blanc jusqu’à son terrier enchanté. • ton avis, tes suggestions ; réponse. • connexion ; aussi souvent que possible, ofc. • quelque chose à ajouter ? réponse.
Dernière édition par Ivory Burke-Rowle le Lun 6 Oct 2014 - 17:18, édité 1 fois |
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| Here comes the hurricane ――――――-―• Titre titre titre •――――-――― « Père… ? » Pas de réponse. Juste une porte qui claque, alors que l’interpelé s’enferme dans sa chambre pour ne pas voir le visage de la fille de son épouse. Ivory suspendit tout geste, l’ouïe à l’affut. Sous elle, son frère aîné avait finalement ouvert les yeux – ce qu’elle n’avait pas réussi à le convaincre de faire depuis une demi-heure qu’elle tentait de l’arracher à son sommeil comateux (ou feint ?) – et son mouvement brusque pour se redresser à moitié lui fit perdre l’équilibre. Elle dégringola de la jambe qu’elle avait investie pour batailler avec lui et finit pêle-mêle au bord du lit, retenue de justesse par Maddox avant que son menton n’aille dire bonjour au sol, et il la ramena sur le matelas comme si elle n’avait pas pesé plus lourd qu’une plume. « Qu’est-ce que tu veux Ivy ? » chuchota-t-il d’un ton pressant où pointait l’agacement ; son regard filait toutes les deux secondes en direction de la porte close à travers laquelle résonnait encore la voix de Callidora. Sourcils froncés, sa cadette de 7 ans emprisonna ses joues en coupe entre ses mains pour capter son attention. Entièrement. It demands, it takes, it militates. « Mads. Tu dois convaincre papa de me laisser vous accompagner à l’entraînement de demain, c’est une – » « – question de vie ou de mort ? » compléta-t-il avec un sourire en coin, amusé par l’air grave de la petite. « Demain… » Il se frotta les yeux, las et pensif, jeta un Tempus et tira la tronche en constatant l’heure proprement indécente. « Ivy il est deux heures du matin ! » Il la grondait à mi-voix et était clairement harassé, vu la façon dont il se laissa retomber en arrière en grognant, mais elle se contenta de ramper sur lui en redessinant une vilaine cicatrice qui lui couturait l’épaule. « Castiel dit que c’est une technique de manipulation infaillible. Normalement je devais te souffler l’idée à plusieurs reprises, jusqu’à ce qu’elle imprègne tes pensées et que tu penses qu’elle vient de toi… mais tu ronflais tellement fort que j’ai préféré opter pour le harcèlement. » Il baragouina quelque chose qui ressemblait à petite peste, mais déjà elle l’écrasait de tout son poids et lui tordait les joues dans tous les sens. « Alooors, c’est un oui ? Mon Mads rien qu’à moi, mon frère préféré… » Il y eut un moment de flottement alors qu’il tentait de rassembler ses esprits. Calli appelait toujours leur père de l’autre côté de la porte close, et la tension commençait inévitablement à monter. Sursaut de conscience de l’aîné, assorti d’un froncement de sourcil : « T’es pas de corvée inventaire avec Castiel ? » Elle leva les yeux au ciel pour lui faire comprendre qu'elle le trouvait terriblement lent à la détente, et sautilla pratiquement sur lui, surexcitée. « Normalement. Mais papa a bu, il sera si malade demain que tu pourras le convaincre de tout ce que tu veux. Avec toi ça marchera ! » Un œil d’un bleu saisissant apparut sous une paupière lourde. « Tu pourrais m’accompagner un autre jour… » – Ivy commença à gonfler les joues, mécontente, bien qu’il ne lui laissa pas le temps de protester – « Mais tu tiens à venir demain parce que Clyde sera là, hein ? » Oh. Oh ! Grillée. La pénombre engloutit le rougissement dérangeant de ses joues, mais elle savait qu’il n’était pas dupe. Il n’eut toutefois pas le temps de la taquiner : c’était maladif, Maddox intervenait toujours en faveur de Callidora. En faveur de tous ses frères et sœurs à vrai dire, à croire qu’il s’agissait là de son code d’honneur personnel. « Dors, Pixie. On en parlera plus tard », trancha-t-il en se levant d’un pas rageur. « Merde… » L’injure grondée à voix basse fut suivie du bruit sec que fit la porte de sa propre chambre en allant heurter le mur alors qu’il en sortait. Evidemment, Ivy ne s’embarrassa pas de l’idée de lui obéir et s’empressa de trotter derrière lui tandis qu’il rejoignait Callidora deux enjambées, la bousculait pour prendre sa place, et frappait à son tour plusieurs fois, fermement, du plat de sa paume. « Tu tiens à ce point à le voir? Parfait ! » Il recommença à plusieurs reprise, jusqu’à faire craquer le vieux grincheux qui leur fit l’honneur de leur présenter son visage torché. Les cernes violacés qui creusaient ses joues témoignaient du peu d’heures de repos auxquelles il avait eu droit après son retour tardif : teint blafard, lèvres retroussées en un rictus furieux, poings fermés et regard assassin. Le père et le fils prodige, si complices en temps normal mais toujours dressés tels deux ennemis dès lors que la benjamine de la famille entrait dans l’équation. Il y avait une question muette en suspens, un quoi? menaçant que leur géniteur ne prendrait pas la peine de prononcer – l’homme avait sans doute la langue pâteuse, l’esprit en vrac et une migraine carabinée. Et il attendait sa réponse. « Tu deviens sénile avec l’âge ou tu fais juste semblant d’être sourd ? Mau’ te parle », cracha Mads avec hargne, sachant pourtant pertinemment ce qui en résulterait. L’instant d’après la douleur explosait dans sa mâchoire ; il n’eut pas le temps de s’y attarder que son paternel l’attrapait par la nuque pour lui claquer la gueule contre le mur, crachant des insanités rendues à peine compréhensibles par la colère. Les cris de Callidorarésonnèrent en fond sonore, il lui hurla de se taire. Qu’elle l’avait voulu, n’est-ce pas ? Un rire jaune le secoua finalement alors qu’il crachait au sol une chique ensanglantée, sans répliquer réprimant les instincts de violence qui le faisaient trembler – parce que malgré tout, c’était son père. C’était toujours la même rengaine. Le père Burke s’appliquait à présent à dépêtrer sa baguette des pans de sa robe de sorcier froissée, ternie par la longue journée au terme de laquelle il n’avait pas trouvé l’énergie de l’ôter. Comme à chaque fois, la mère Rowle s’empressa d’emprisonner Callidora dans ses bras, la suppliant de ne pas insister, de ne pas intervenir. Comme toujours, Castiel apparut sur le pas de sa porte et s’assit dans l’entrebâillement, ses bras entourant ses genoux et ses traits sérieux illuminés par un regard curieux. Comme à chaque fois, le premier sort fusa, maladroit mais vicieux, puis un second – et n’y tenant plus, Ivory s’incrusta dans ce tableau de famille dérangeant, tira sur la robe grisâtre, hurla à son père qu’il perdait la tête, planta ses dents dans sa main non-armée jusqu’à le tirer de sa transe furieuse. Cacophonie incompréhensible de mots, de plaintes, de cris ; alors que leur père les haranguait de menaces improbables et les chassaient du couloir en lançant à tout va des maléfices cuisants, ils décampèrent chacun dans sa chambre et n’en sortirent plus jusqu’au lever du jour. Au matin, l’ambiance n’était jamais la même. Plus stricte, plus tendue, studieuse, exigeante. On oubliait les écarts nocturnes, car dès lors que le taux d’alcool ne primait plus dans les veines de Caesar Burke, il n’était plus question du moindre manque de respect. ---――• Can we work it out? Can we be a family? I promise we'll be better, Mummy please don't leave •--―――― « Oh par Morgane, Ivory Burke-Rowle qu’as-tu fait à tes cheveux ? Cette coupe est hideuse et tu as très mal choisi ton moment, nous sommes attendus ! » Froncement de sourcil cerclé d’incompréhension. « Maman, peu importe. Elle est terriblement pratique, et c’est ce dont j’ai besoin pour – » « Attends-moi, ne bouge pas. Narcissa m’a parlé de cet excellent ouvrage qui compile les meilleurs sorts de coiffure. Couleur, longueur, j’ai cru comprendre qu’il couvrait tous les détails. Je vais de ce pas lui demander de me le faire parvenir par hibou et – » La jeune femme exhala un rire aussi léger et amusé que désintéressé alors qu’elle achevait d’ajuster sa robe. « Ne te fatigue pas, je me fiche de cette soirée comme de mon premier chaudron. J’y vais seulement dans l’espoir de croiser ce type exécrable, Macnair. Il a été chargé de l’exécution d’un hippogriffe, tu sais ? Celui du demi-géant qui travaille à Poudlard comme garde-chasse. Père est ravi bien sûr, il voudrait s’arranger avec Walden pour récupérer quelques-uns des organes, et puisque je serai au château il a accepté que je me charge de marchander avec le bourreau. Je pourrai les stocker avant de les lui faire parvenir, ce sera (…) » Elle était intarissable, comme toujours, lorsque son père lui confiait enfin une tâche, réticent qu’il l’était à lui permettre de se dédier pleinement à l’affaire familiale. C’était tout à fait digne de la société patriarcale et injuste au sein de laquelle ils évoluaient : les responsabilités allaient aux hommes et on n’attendait qu’une chose des femmes – qu’elles procréent et s’appliquent à être les meilleures maîtresses de maison possible. Aucunement l’avenir auquel aspirait Ivory. Elle était une Burke avait tout, et damn, son utérus n’était pas plus méprisable qu’un phallus. Ces distinctions des genres ne lui avaient jamais plus en soit, et l’influence de sa tante, Octavia Bulstrode, n’avait rien arrangé. Cette femme était son inspiration – plus impressionnante que la mère qu’Ivory aimait tendrement, mais à l’égard de laquelle elle ne pouvait éprouver qu’une pitié mêlée de rancœur et de confusion. Cette même mère qui la dévisageait avec l’habituelle mimique horrifiée et précieuse dont Ivy était trop coutumière à son goût. « Es-tu souffrante ? Fiévreuse ? Couverais-tu un début de dragoncelle qui expliquerait ces délires incompréhensibles ? Laisse ton père et tes frères à leurs affaires, en ce qui nous concerne l’important est de te trouver un époux irréprochable. Et je doute qu’un prétendant digne de ce nom apprécierait une femme coiffée comme un homme et plongée jusqu’au cou dans des histoires de recèle d’organes d’hippogriffe ! » C’était toujours, toujours pareil. Leurs seules discussions se tenaient devant la surface moqueuse du miroir animé d’Ivory et se soldaient par des désaccords. « je n’ai aucune intention de m’enterrer aux côtés d’un bon à rien pétri de machisme et d’idéaux dépassés avant au moins dix ans ou même vingt. » « Peu importe très chère, car votre horloge interne et votre devoir ne tiennent pas le même discours. » Tout en parlant, sa génitrice avait vicieusement resserré le corset qu’elle s’était mis en tête d’ajuster, et l’air quitta si brusquement les poumons d’Ivory qu’elle n’eut pas l’opportunité de répliquer. « Quand comprendras-tu que je fais tout cela pour ton bien ? Si seulement tu étais – » « Un peu plus comme Callidora ? » Air choqué trop surfait pour être crédible. « Ce n’est pas ce que je voulais dire. Plus délicate et soucieuse de ton avenir, Ivy. Rien d’autre. » « Tu l’as pensé si fort que l’écho résonne encore dans toute la pièce. Mais ça m’est égal d’accord ? Tu as Callie et moi j’ai mon père. », lâcha sa fille d’un ton venimeux. « Tu es injuste, Ivory Burke. » « Digne de ma famille, dans ce cas. Que tu l’acceptes ou non je ne serai jamais Callidora et je ressemblerai toujours plus à mon père qu’à toi. Si tu étais incapable de m’accepter ainsi tu aurais dû prendre les devants et me concevoir moi aussi avec un amant. » La paume vengeresse claqua contre sa joue et précéda un silence glacial. Les yeux de sa mère étaient brodés de larmes, vue qui faisait douloureusement s’emballer son palpitant et qui lui serrait si brutalement les entrailles que la brûlure du coup encaissé, en comparaison, lui sembla comparable à une douce caresse. Un effleurement. « Maman, je ne voulais pas… » « Oh si, tu voulais. Tu pensais chaque mot. » Elle s’arrêta pour inhaler une inspiration chevrotante, durcissant son port et ramenant ses mains à elle pour amorcer un retrait. « Tu as bien raison, tu es de plus en plus similaire à ton père. Brusque, insultante et incapable de comprendre quelle est ta vraie place. A ce rythme en effet, je crains que tu ne trouves jamais un homme prêt à te vouloir comme compagne, mais c’est ta perte. Car quoi que tu penses, tu n’as aux yeux de ton père adoré qu’une valeur relative. » La remarque chargée d’amertume n’avait pas été criée ni même lancée sèchement. Seulement déclamée d’une voix placide et résignée, avant que la génitrice refoulée ne prenne la direction de la porte. « Je ne vis plus pour lui. Ni pour personne. C’est ma passion. Ce sont mes erreurs. C’est mon avenir, et j’en ferai bien ce qui me plait », répliqua Ivory d’une voix tranchante au battant qui se refermait. _________________________________ C’était le genre de souvenirs qui tournaient inlassablement dans les pensées d’Ivy alors qu’elle contemplait le vaste désert qu’étaient les espaces autrefois peuplés par les effets de sa mère. Elle était partie. Elle avait fui, lasse de se battre au quotidien, de lutter pour le respect d’un époux qui n’avait jamais aimé quiconque autant que sa première épouse, de brasser l’air pour la reconnaissance d’enfants qui, sans cesse, lui reprochaient à demi-mots d’avoir trahi son époux entre les bras d’un amant et d’avoir ainsi donné naissance à une bâtarde dont l’arrivée avait signé le glas de leur semblant d’unité. Epuisée, sûrement, d’être sans cesse piétinée et blâmée, rabaissée et culpabilisée. Callidora avait supplié vainement que leur père exige son retour, mais cet homme n’était pas de ceux qui suppliaient pour ne pas être abandonnés. Et peut-être, sans doute même la situation l’arrangeait-elle : n’avait-il pas clamé à maintes reprises, par ses gestes durcis par l’alcool, ses cris embrumés par la rage, qu’il ne la supportait plus ? Son mépris avait tout dévasté mais il n’en avait cure, car tout ce qui comptait était et restait Barjow&Burke, cette affaire pour laquelle il vendrait son âme autant que la vie des siens. « Je n’ai que faire de cette garce », avait-il seulement craché, révulsé, avant de se retirer dans son atelier. ――-―• As time went by I grew from who I was. Sometimes I feel lost chasing a ghost I might never find, but I keep on trying anyway. •――――-―-« Angurva », déchiffra Ivory à voix basse en caressant de l’index l’anneau grossièrement taillé au contour creusé de mystérieux symboles. Mr Barjow vrilla vers elle ses yeux sombres. Observée avec insistance par l’homme qu’elle ne pouvait s’empêcher d’apprécier et de craindre à la fois depuis son enfance, la jeune femme sentit s’intensifier la pression qui lui pesait sur les épaules. « Du nouveau? » Il s’approcha tandis que la jeune femme acquiesçait d’un signe de tête. « On a fini de déchiffrer l’inscription », annonça-t-elle orgueilleusement, parlant de Castiel et d'elle. « Il y a des siècles, l’Archéomage Lachelan Calvert s’est lancé à la recherche des Royaumes Oubliés avec pour seules pistes des mythes tortueux, les élucubrations d’un ancêtre farfelu réunies sous forme de journal, et une bague de bien piètre apparence. Son prédécesseur affirmait que l’anneau en question provenait directement du fabuleux trésor qui a causé leur perte… » Un reniflement dédaigneux l’interrompit – son père venait de faire son entrée dans la pièce, clopinant du fait des dommages causés à sa jambe gauche au cours d’une quête, une dizaine d’années plus tôt. La raison pour laquelle la marmaille avait été entraînée dès l’enfance dans le but de prendre la relève des patriarches. « Le fameux trésor maudit que ces imbéciles se sont disputé jusqu’à la ruine totale, hm? Tu penses quand même pas qu’cet anneau est celui de Calvert ! Et même s’il l’était, il l’aurait dégoté dans un trou à Murlap qu’ça m’étonnerait pas. Cette breloque elle vient sûrement pas d’un trésor légendaire, crois-en mon expérience gamine. » Ladite ‘gamine’ se serait assurément offusquée d’être contredite si elle ne s’était attendue à cette réaction. Plus encore si elle ne connaissait pas la tendance de son géniteur à user de railleries et de pessimisme assurés pour tester la motivation d’autrui. Plus d’une fois Barjow & Burke avaient dépouillé des clients en affirmant tantôt qu’un objet hors de prix était de la pure camelote, tantôt qu’un autre d’une valeur équivalant à celui d’une motte de terre desséchée était d’une indicible préciosité. Ivy se contenta d’un demi-sourire hautain et joua le jeu. Ne me dis pas que tu es sceptique, papa. Pas un connaisseur tel que toi. Tu as sais sûrement qu’en dépit des moqueries de ses condisciples, Calvert s’est entêté et est non seulement parvenu à retrouver l’emplacement des Royaumes, mais aussi à retracer l’alphabet commun aux divers dialectes qui y étaient employés, puis à déchiffrer une série d’inscriptions tirées d’objets dont il n’a jamais avoué l’emplacement… » « … Avant de perdre complètement la boule, d’faire flamber ses r’cherches et de se r’trouver enfermé, ouais », maugréa l’homme en retour, ses yeux plissés brillant pourtant d’intérêt. Ivory haussa les épaules, faussement détachée. « Eh bien il serait possible que ces dernières informations soient un récit monté de toutes pièces pour éloigner les curieux. Calvert a bel et bien sombré dans la folie, oui. Aidé par quelques sorts lancés par des pilleurs de trésors l’ayant suivi à son insu. Rien n’est certain, mais il semble que pendant qu’il était descendu en flèche pour avoir ruiné sa carrière et sa santé en poursuivant des fables, d’étranges objets sont apparus sur des marchés noirs à travers le monde et ont causé d’innombrables malheurs à tous ceux qui ont tenté de les utiliser. Parmi eux, le moins offensif était un journal consignant une partie de ses recherches et de ses trouvailles. » « Et tu voudrais nous faire croire que tu as mis la main sur le journal en question ? » « J’ai… peut-être croisé la route d’un charmant jeune homme dont l’arrière-arrière-arrière-grand-père était un collectionneur », éluda-t-elle avec un sourire angélique. Ivy n’était pas intelligente outre mesure. Elle n’avait rien non plus d’une élève studieuse et souvent, ses progrès étaient entravés par une paresse due à son autosuffisance exacerbée. Mais elle était cultivée, curieuse, ambitieuse, rusée et animée par une volonté féroce qui effaçait les obstacles dès lors qu’une cause lui tenait suffisamment à cœur. Là était sa vraie force. Castiel s'extirpa du coin de la pièce d'où il avait observé la scène jusque-là, se glissa derrière elle et lui déroba l’objet sans qu’elle ne tente de l’en empêcher, puis leva la bague à hauteur du regard, contemplatif. « Les anciens l’appelaient Angurva », répéta-t-il. Pour l’effet. « Peu attrayante sous sa forme originelle, capable pourtant de se recouvrir des plus belles dorures pour peu que les désirs de son possesseur soient assez sombres pour gagner son cœur. Les inscriptions qui accompagnent son nom en sont la définition. En les faisant correspondre à notre alphabet, on lit : ‘ess iognal eduae ssi urel’. Le ruisseau de l'angoisse. » Il s’exprimait d’une voix basse curieusement envoûtante, lui-même pris dans son récit. « Angurva ronge l’âme et le cœur telle un poison, sème progressivement la confusion et le doute jusqu’à faire sombrer le porteur dans une paranoïa intense et incontrôlable. Si on ne libère pas à temps celui qu’il tient sous son joug, l’anneau lui insuffle le désir de punir les trahisons imaginaires de son entourage et conclut ainsi son passage par un bain de sang. » Cet objet était comparable à une Pomme de la Discorde. Déjà, Ivy sentait s’épaissir la tension au sein de la boutique close, tandis que les occupants imaginaient les effets potentiellement dévastateurs d’un tel objet glissé à un ennemi. Sous les courbes d’une chevalière familiale, en guise d’imitation d’une innocente alliance… Un mouvement coloré les détourna leurs réflexions et Ivy récupéra le précieux anneau pour l’enfermer dans un écrin qui contiendrait ses effets. Devant la vitre, un éclair de lumière venait de bondir à toute allure et de filer tout aussi rapidement vers une autre échoppe de l’Allée des Embrumes. Code rouge. La réaction fut immédiate : Mr Burke et Mr Barjow éructèrent des indications aux plus jeunes, qui s’empressèrent de les suivre en rassemblant les objets « illicites » pour ne plus laisser traîner sur les étagères, désormais à moitié vides, que ceux soumis à des maléfices relativement conformes aux lois. Amulettes, livres moyennement recommandables, marchandise qui leur vaudrait des avertissements mais qui ne les conduiraient pas à Azkaban. À peine avaient-ils fini de tout entasser dans une réserve masquée dont la porte, une fois close, se fondit dans le mur de pierre, que deux Aurors apparaissaient à la porte, l’air revêche. « Deux fois en une semaine messieurs? Je vais commencer à croire que les autorités se sont un peu trop attachées à notre commerce », lâcha le père Burke tandis qu’Ivy s’asseyait sur le comptoir en battant des cils ; innocente incarnée. « Mais c’est toujours un plaisir », susurra Castiel à la suite de son père. Il désigna une étagère ployant sous la poussière et presque vide. « Si vous envisagez de nouveau une inspection poussée, permettez-moi de vous suggérer de commencer en terrain conquis : vous avez là une vieille amie qui frémit déjà d’envie à l’idée d’être examinée de plus près. » La théière à laquelle il faisait référence commençait en effet à fumer et son couvercle se soulevait en tournant sur lui-même, caquetant un air amusant voué à attirer l’attention sur elle. L’un des intrus recula prudemment en serrant les dents : il avait tâté de ce bec deux jours plus tôt, et pour cause – l’ustensile était « carnivore ». Les propriétaires et leur employé s’étaient bien gardés, par le passé, de le prévenir à temps pour lui éviter de manquer perdre quelques morceaux de postérieur, mais ils étaient intervenus avant que leur manque de réactivité ne devienne indécent ou condamnable. Avertissements habituels, air choqué surjoué de la part des propriétaires affirmant que leurs ventes étaient tout ce qu’il y avait de plus honorables, les discours habituels entre les autorités incompétentes et les vendeurs déloyaux. Au cours de cette parade menaçante, Castiel appela sa sœur d’un signe de discret et ils se drapèrent de leurs capes pour filer discrètement. ――-―• Fuck the pain away •-――― « Où est Maddox ? » La question tournait inlassablement entre les lèvres du père Burke, se répercutaient contre celles muettes de Clyde et repartaient tel un cognard fou en direction d’Ivy, puis recommençait sa course sans jamais trouver de réponse. « Par les couilles d’un Nundu à l’haleine puante, parle mon garçon ! Dis-moi, qu’est-il arrivé à mon fils ? » Clyde était un morceau de chair déchiqueté et les plaies ouvertes, béantes, hurlaient vers le ciel tout ce qu’il était incapable de prononcer lui-même, perdu dans les limbes qu’étaient les potions destinées à bloquer toute conscience de la douleur qui le dévoraient sans doute ardemment. Bavures indistinctes masquée par des bandages qui interdisaient aux visiteurs de constater l’étendue des dégâts ou même leur cause. « Il ne sait pas. Insister est inutile, papa. » Castiel s’était voulu apaisant, mais si ses pouvoirs en ce sens s’avéraient sans effet sur quelqu’un, c’était bien sur son géniteur. « Chercher ton frère est inutile ? » – gronda l’homme en tremblant presque de rage. Maddox, Mads, c’était son aîné. L’intouchable, le digne héritier, l’enfant prodige. La réminiscence vivante de la première épouse qu’il avait aimée et perdue, de la promise dont la chaleur à l’italienne l’avait transcendé avant de le laisser désorienté et dévasté par sa perte, lorsqu’elle avait été emportée par une maladie qu’il lui avait lui-même transmise. Dénué de toute capacité de s’attacher autant à celle qui lui avait temporairement succédé. « Certes non. Mais Clyde ne te sera d’aucune aide, étant donné l’état dans lequel il se trouve lui-même. » Il était si pragmatique et détaché qu’Ivory en avait la nausée. Castiel était son double – mais ils étaient redoutablement différents et elle ne pouvait se targuer de toujours le comprendre. Actuellement, elle refoulait une impression dérangeante : celle que l’aîné déchu avait laissé vacante une place que son jumeau convoitait sans mot dire. Celle que la peine était atténuée, de façon malsaine, par l’appât du gain. Il était rongé par l’ambition et ne rechignait jamais lorsqu’un obstacle dressé sur son chemin s’effaçait par la force des choses. Elle quitta la pièce, sombre, incapable d’affronter le corps mutilé de Clyde, l’absence d’informations utiles et les idées qui se confrontaient à l’intérieur de la chambre aseptisée qu’occupait le blessé. Renoncer à Mads était la perte de trop. Elle avait sur la langue le goût entêtant et déplaisant de l’abandon, amorcé par sa mère et accentué par un frère dont le charisme rassurant avait toujours représenté un pilier au sein de leur fratrie. Elle hurlait de l’intérieur et le désespoir imprégnait la moindre de ses molécules, faisait corps avec elle ; c’était trop intense, comme une lente agonie intérieure, accentuée par ce terme détestable : disparu. Pas « mort », pas « tué », pas l’un de ces mots hideux qui faisaient enfler la rage et qui nourrissaient une soif de vengeance et de destruction. Juste de l’incertitude, de l’incompréhension, des « pourquoi » et des « comment » sans réponse qui la hanteraient indéfiniment. Mais elle était tant habituée à refouler, Ivy. Tant rodée au fait de fermer sa gueule et de serrer les dents pour être considérée à la mesure d’un homme qu’elle étouffait suffoquait sans parvenir à exhaler le tracas putride, destructeur, qui la rongeait lentement. Elle appuya son front contre le mur d’hôpital qui avait supporté tant de proches dévastés par l’état d’un être cher, et ses ongles rappèrent la surface avec une instance telle qu’ils en rougirent avant que la peau mise à mal ne se déchire. Elle aurait voulu mutiler la fatalité qui venait de lui prendre son frère. Un son échoua de la coupe de ses lèvres, le premier depuis que Clyde avait été retrouvé en lisière de forêt. Guttural, étouffé. Puis un second, qui se fit cri, et un troisième, rageur, malheureux, mais ce n’était pas assez. Oh non, ce n’était pas assez pour expier le mal qui la rongeait, ce n’était pas assez et elle ne savait pas comment s’en défaire efficacement. Elle voulait qu’il revienne. Elle voulait qu’il revienne. Elle voulait qu’il revienne. ――――• You can move a mountain, you can break rocks. You can be a master, don't wait for luck •――― Ivy se fraya un chemin parmi la foule en sueur, fronçant à peine le nez alors qu’elle était confrontée de plein fouet à l’odeur rance qui émanait des dessous de bras exhibés dans des mouvements de satisfaction sadique. Les spectateurs gueulaient leurs encouragements, envoyant des coups de poings dans les airs comme si l’exaltation qu’ils dégageaient parviendrait jusqu’à leur championne et l’aideraient à mettre l’adversaire au tapis. « Tu vas dégager le passage oui ? », craqua-t-elle finalement en bousculant le lard d’un anonyme tatoué musculeux qu’elle bataillait pour contourner depuis 5 minutes. « C’t’à moi qu’tu causes la d’mie-portion ? » Le type s’était à moitié retourné pour la dévisager, moqueur et pervers, plus inquiétant encore de face que vu de dos. La sagesse dicterait à une jeune femme de faire profil bas à cet instant précis… « Pas à ta tronche de truand mal embouché non, plutôt à ton fion d’troll puisque c’est visiblement lui qui filtre les sons. » ... mais Ivy avait un sérieux problème avec les gros macho qui la prenaient de haut. La suite fut rapide – à peine eu-t-il parlé de lui apprendre le respect que Castiel, qui la talonnait comme son ombre en se tenant à distance des crasseux qui peuplaient le lieu malfamé, posa une main apaisante sur l’épaule du yéti humain sans plus laisser paraître une once du dégoût que lui inspiraient les gens de son espèce. « Du calme l’ami. Tu ne voudrais pas l’amocher avant l’heure, c’est la prochaine concurrente », annonça-t-il en désignant d’un coup de tête le semblant de ring qui constituait le centre d’intérêt de ce rassemblement illégal. « Cette petite pute m’a cherché », gronda l’autre, tout de même ébranlé dans sa fureur par les vagues d’apaisement que lui envoyait discrètement Castiel ; il était un professionnel en la matière, s’amusant à influencer les émotions d’autrui de la pointe de sa baguette soigneusement masquée dans sa manche, et les moldus étaient particulièrement réceptifs aux magies de l’esprit. Le blond se fendit d’un sourire presque carnassier. « Je n’ai jamais dit qu’elle était intelligente. » « Hey ! » La concernée, bien qu’insultée, n’eut toutefois pas le temps d’exprimer son indignation puisque son jumeau profita de l’accalmie pour la pousser à avancer puis l’expédier sur le ring tout nouvellement libéré. Les hurlements déchaînés déchiraient la salle insalubre, comble du rez-de-chaussée à l’étage en passant par les escaliers. Ce ne fut qu’à l’instant où elle se retrouva au cœur de l’évènement qu’Ivy sentit monter l’inquiétude. Elle avait quelques coups de Firewhisky dans le nez – pas au point de trébucher sur ses propres pieds, mais juste ce qu’il fallait à Castiel et aux impitoyables chevaliers de la table ronde pour la défier de faire n’importe quoi. Quel Billywig l’avait piquée, pour qu’elle en vienne à penser qu’il s’agissait d’une bonne idée ? Alors qu'elle venait de son frère. Celui-là même qui l’avait enterrée vivante quand ils étaient gamins, soi-disant pour la préparer aux épreuves qu’elle traverserait une fois lancée dans l’univers typique des Burke, celui des fouilles et des aventures. Sa moitié maléfique. Face à elle se profilait une sorte de jumelle du type de tout à l’heure. Version à peine plus féminine, à peine moins baraquée, qui faisait quoi – le double de sa taille ? « Scared ? » ricana celle désignée comme son adversaire juste avant que le signal soit donné. « C’est pas parce que t’es plus large que haute que je vais trembler dans mes bottes. » BORDEL. IVY. hurla en elle un semblant de conscience loin d’être assez vivace pour tempérer son caractère de chien enhardi par les vapeurs de l’alcool. Ding ding. Le premier coup la cueillit en pleine bouche. Bam ; rapide, puissant, promesse d’un quart d’heure de calvaire qui lui ferait regretter sa témérité. Elle eut tout juste le temps de se pencher en arrière pour éviter un direct de la même intensité et attrapa le poing meurtrier par réflexe, déstabilisant la garde de l’autre pour lui renvoyer la politesse. CRAC. Le choc se répercuta aussi fort dans ses phalanges que dans le cartilage du nez de sa vis-à-vis. Pas le temps de s’y accoutumer : le combat continua telle une valse macabre et haineuse, encouragé par la masse prétendument humaine mais surtout avide de sang, de chair éclatée et d’os brisés. Il n’y avait pas d’interdit, pas de réelle règle si ce n’était une : la dernière debout serait déclarée la gagnante. Et Ivory ne jouait pas pour perdre, n’abandonnait pas même lorsque ses membres endoloris, brodés d’ecchymoses naissantes demandait grâce. Ni lorsque son épaule violemment étirée en arrière par Musclor, au point de menacer se déboiter, la maintenait au sol. Relevant la tête, le menton rappant le sol en béton inégal et rugueux, elle croisa à travers ses mèches de cheveux entremêlées le regard d’un Castiel enfin départi de sa tranquillité moqueuse à toute épreuve. A ses côtés, Clyde hurlait lui aussi des consignes qu’elle ne parvenait pas à déchiffrer, et encore moins à entendre parmi tous les éclats de voix qui se superposaient. Mais elle devinait le message, reprit en cacophonie par le reste de la bande, et puisa dans ce qu’il lui restait d’énergie pour envoyer un coup de pied en arrière. Dans le genou de Musclor ; une fois, deux fois, et trois – la femme vacilla et Ivy n’hésita pas en sentant sa prise se faire moins implacable : elle se retourna sur le dos, l’encercla de ses jambes pour la faire trébucher sur elle. Sa main masquée par le corps lourd avait déjà tirée sa baguette de la poche de son simili-jean – imitation sorcière du vêtement moldu – et, alors qu’elle balançait un coup de tête irréfléchi, l’éclair de lumière circula entre elles deux, habilement masqué à la foule. Musclor s’immobilisa, les yeux écarquillés, mais l’adrénaline rageuse n’avait pas quitté Ivy, qui continua de la cribler de coups de poings et de pieds jusqu’à ce que l’arbitre la décroche finalement de force en la ramassant par la taille. Il l’avait déjà fait décoller du sol pour l’éloigner de la femme inerte lorsqu’elle asséna le dernier heurt, de son talon contre la tempe de son homologue féminine. Elle ne distingua pas réellement ce qui se passait, lorsqu’il lui leva le bras pour la sacrer gagnante et que Castiel s’empressa de la rejoindre, pour glaner l’argent du combat et les liasses de billets des paris. Le bourdonnement à ses oreilles lui donnait le vertige et ses jambes tremblaient, menaçant de se dérober sous elle à tout instant. Elle ne sut pas non plus par quel moyen elle se retrouva hors de la pièce étouffante, affalée au fond du magicobus tandis que Clyde apaisait la douleur émanant de tout son corps à l’aide de quelques sortilège et d’une poche de glace. « T’as exagéré Castiel, elle était à deux doigts de se faire exploser – » « Bla bla bla. Arrête de râler, c’était du sacré show et t’en as aussi profité non ? » « Oh ça va toi, la ramène pas ! » (rires, grognements). « Oh c'est une coriace, elle a vu pire », fut la réponse nonchalante du terrible jumeau. « Vos gueules », lâcha Ivy… ou du moins, tenta-t-elle de prononcer. Le résultat ressemblait plutôt à un râle indistinct et Clyde ajusta sa tête sur ses genoux, soulageant la tension de sa nuque. « Idiote. T’aurais mieux fait de refuser ce stupide pari. » Elle ouvrit un œil pour croiser son regard inquiet, surmonté d’un front plissé par la désapprobation. Les récentes épreuves l'avaient rendu un peu moins enclin à s'amuser de ce genre d'évènements, alors même qu'il aurait été le premier à en rire autrefois. « Comme si toi t’aurais refusé si t’avais été à ma place… » Le rire d'Ivy s’étouffa dans sa gorge et elle tourna sur le côté pour cracher une flaque de liquide carmin. « Elle m’a dégommée, cette bouffonne » - gémit-t-elle toutefois. Elle avait l’impression que le magicobus lui avait roulé dessus tant elle était en miettes. « Oh, papa m’a lancée sur une nouvelle piste, j'te l'avais dit ? Faudra que tu m’accompagnes… » Regard de chien battu. Infructueux : les traits de Clyde se durcirent et il détourna le regard. « T’es douée, t’arriveras à te débrouiller. » « Mais t’as vu mon état ? » « J’ai dit non Ivy. Je… » – moment d’hésitation. Prononcer ces mots lui coûtait. « Je ne suis pas prêt », ajouta-t-il finalement à voix basse, et elle attrapa sa main pour le forcer à la fixer de nouveau. « Quand, alors ? » Elle avait une boule dans la gorge. Les quêtes n’étaient pas aussi palpitantes sans lui. Sans eux. L’ombre de Maddox les déchirait encore, le manque était un gouffre béant qui menaçait de les engloutir, de les terrasser. Elle avait envie de pleurer – elle qui haïssait les hémorragies lacrymales intempestives – et pas à cause de ses blessures. Pas à cause de celles qui étaient visibles, du moins. Mais à sa question, Clyde n’avait pas de réponse. Juste un haussement d’épaules incertain. ――――――-―• 1, 2, 3, 1, 2, 3, drink, throw 'em back 'til I lose count •――――-――― « Un autre. » Le fond du verre de la jeune femme tapa bruyamment la surface du bar par-dessus les voix enjouées et quelques peu éméchées qui s’élevaient dans la salle. Ivy resta un moment à regarder dans le vide avant de gémir misérablement et de laisser poser son front sur le bois moite et collant et de l’y frapper à trois reprises, frustrée au possible. « Encore une déception ma p’tite dame? » Elle fut bien forcée d’acquiescer. « J’étais tellement sûre de moi cette fois ! Mais une fois le poignard trouvé… rien. Absolument aucune inscription sur le manche, et pourtant les textes la mentionnaient clairement ! » Le barman hocha obligeamment la tête, compatissant comme toujours, tandis qu’elle passait une main nerveuse dans ses mèches blondes. C’était tout de même dingue de voir à quel point le périple menant aux Huit Lunes était semé d’embuches. « On s’est butés à une fausse piste. Encore ! De toutes les reliques mêlées à la légende sur lesquelles Clyde et moi avons mis la main, aucune n’a donné d’indices tangibles… alors même que tout portait à croire le contraire. » « Mais dites, Ivy. Z’avez d’jà pensé au fait qu’c’était pt’être pas si mal que vous n’retrouviez pas… vous savez quoi ? ? J’veux dire… ces choses-là sont maudites, non? » L’homme était un vieil ami de la famille depuis suffisamment longtemps pour qu’Ivory ose lui faire part de ce sur quoi portaient ses recherches ; mais en dehors de lui, elle n’avait pas confiance. Son regard méfiant fit d’ailleurs le tour des lieux.. par chance aucun client ne se souciait de leur échange. « Pourquoi seraient-elles maudites? » – grogna-t-elle finalement en retour en avalant cul-sec un septième doigt de firewhiskey. Il haussa les épaules avec indifférence. « J’sais pas. C’est juste c’que disent les rumeurs quoi. » Les yeux de la jeune femme tombèrent sur le journal posé sur le bar, à la première page duquel trônait un Castiel radieux. Son frère ne se morfondait pas comme elle, non. Pour lui, leur dernière trouvaille n’était pas un échec, mais un glorieux succès ; il se faisait un plaisir de récolter les lauriers, comme à chaque fois que Clyde et elle déterraient un trésor historique et trouvaient un acquéreur prêt à débourser une coquette somme pour agrandir sa collection. Celle-ci rejoindrait les rangs des œuvres présentées au Paracelse Wizarding Museum. « Vot’ frère est fier comme un paon, lui. » Elle soupira profondément en repoussant le journal, puis s’appuya sur sa main. La tête lui tournait terriblement. Voilà qui annonçait une sacrée gueule de bois… « Il est heureux pour trois. » Sa voix pâteuse annonçait qu’elle était bien entamée, ce qui ne l’empêcha pas de réclamer qu’il resserve les multiples choppes qu’elle avait amenées pour sa tablée, fulminant encore intérieurement. Cela faisait plusieurs années qu’elle se consacrait à sa passion, fouillant des sites anciens à la recherche d’objets de légendes oubliés. S’ils n’étaient pas soi-disant maudits, on considérait généralement qu’il s’agissait de simples mythes; mais toutes les histoires n’avaient-elles pas un fond de vérité? Bien souvent, les textes moldus et sorciers se recoupaient, présentant des similitudes, malgré les différences de noms et quelques contradictions. C’était toutefois trop important pour être considéré comme un hasard ou de simples coïncidences. Parfois, l’objet était bel et bien sorcier. D’autre fois elle n’y décelait finalement pas la moindre trace de magie, et il finissait donc sa course dans un quelconque musée moldu s’il avait une valeur historique. Mais honnêtement, peu lui importait. Elle ne voulait pas être reconnue pour ses trouvailles. Elle n’avait pas besoin qu’on l’acclame. Elle voulait juste… qu’aboutisse la quête de sa vie : une lubie au sujet de laquelle les informations étaient terriblement rares. « Les Lunes d'Ilmryn… », murmura-t-elle pour elle-même, en faisait tourner devant ses yeux les multiples faces du verre miniature qu’elle tenait entre le pouce et l’index. C’était une obsession. Et évidemment, peut-être parce que cela lui tenait autant à cœur, chaque nouveau faux pas était une cruelle déception. Elle tournait en rond, grappillant par ci par là des informations minimes qui lui permettaient tout juste de ronger son frein… mais qui n’étanchaient jamais sa soif. L’homme tapota le bois de la table pour lui signaler que les choppes de ses bruyants amis étaient pleine. « Oh. Yeah. Thanks », marmonna-t-elle en lui servant un sourire-grimace et en faisant léviter les pintes, dont giclaient les boissons alors qu’elle tanguait jusqu’à la table.
Dernière édition par Ivory Burke-Rowle le Mar 28 Oct 2014 - 1:17, édité 32 fois |
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| Re-bienvenue avec cette magnifique demoiselle J'ai vraiment hâte de voir ce que ça va donner Est-ce qu'un lien épique est prévu avec Clyde ? Parce que bon y'a du Burke d'un côté, du Barjow de l'autre ... |
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HERO • we saved the world June Winchester | T'es sexy en Amber Rebienvenuuuue blondie |
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| POISON IVY OMG JE SUIS FAN Pardon, fanatisme comicsien génétique Bon courage Avec la famille que tu te traînes |
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| THEO + ofc y'a un truc de prévu, avec les choix de famille c'est vrai que c'est couru d'avance thaaaanks, faudra qu'on se trouve un lien béton bcz rp avec toi c'est le bien, je veux en profiter sous toutes mes têtes DAPHNE + MA JUNE + graou merci LUCE + oifdofieuf j'avouuuue elle est trop stylée bon pour le coup y'aura pas de rapport, c'était juste trop tentant vu le surnom ivy ah oui la famille va être bien compliquée j'avoue, merci pour la dose de courage, h'en aurai bien b'soin :siffle: |
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| Je plussoie Lucrezia pour le Poison Ivy Hâte d'en lire plus, j'adore déjà ce que tu as écrit ! huhu Et hâte aussi de découvrir le lien avec Clyde ! Rebienvenue, je sens que ce perso va envoyer du pâté ! |
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