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Sigrid “Joy” “Spleen”  van Buren
feat Emeraude Toubia • crédit swan
❝ We're running in circles again ❞Wizards ; SC

☇ pseudo complet & surnom(s) ; « Gamine, j'ai longtemps été Sigrid, que Sigrid, j'en voulais plus mais je n'avais que ça. Sigrid. » Ce prénom, râpant dans la bouche de sa mère, elle l'a longtemps trouvé insuffisant, un véritable carcan l'étouffant à chaque instant, mais aujourd'hui elle en regrette la simplicité qu'elle n'a pas su chérir. Pas comme un bijou, ni comme une merveille. Comme un secret, le genre qui brûle vos lèvres tant il a envie de sortir mais qu'il faut retenir de peur qu'il ne finisse par se briser, par vous briser. « J'aurais dû m'en tenir à ça. Être Sigrid. Mais non. Appelez-ça l'appât du gain ou la connerie, depuis je suis Spleen, Joy, Bliss ou Blue. Je les enchaîne au même rythme que les faciès. » Des mots creux, presque aussi vides que les prénoms dont elle s'affuble, ne gardant qu'une constante : toujours des émotions ou des sentiments. Ses alias n'ont pas toujours besoin d'être crédibles, seul un ou deux tiennent, les autres ne sont là que pour donner à ses clients quelque chose à murmurer. « Van Buren. Mon nom ne vous dit rien, je m'en doute, les british sont tellement snobs... » Elle n'a rien d'autre que son patronyme auquel accrocher un peu de fierté. Les Hollandais, au moins, avaient un minimum de respect pour son histoire familiale.
☇ naissance ; Sigrid est née au sein de la plus grande ville du Brabant-Septentrional, Eindhoven, le dix-neuf juillet 1978, elle a vingt-quatre ans.
☇ ascendance; Tout ce qu'il y a de plus pur. Une bénédiction sans aucun bénéfice. La magnificence du passé sans l'éclat de l'argent. Un sang dont elle apprécie la valeur, bien qu'elle ne puisse la réclamer, lesquels parmi eux croiraient que la danseuse exotique, celle qu'ils n'hésitent pas à appeler « la pute », a un sang plus bleu que le leur ?
☇ métiers ; « The way she moves man ! » se murmurent les clients du Centuries, ceux pour qui elle se déhanche à moitié à poil. « Bliss is the best whore you'll ever paid for dude ! Believe me ! » crachent les pires spécimens qui dépensent leur fric pour ses charmes. D'aucuns, plus respectueux, se contentent de dire : « Look man, spending the evening with a cool and sexy girl like Spleen is just what you need to get over that bitch Carolina ! » Ce qui est un compliment dans leur bouche.
☇ camp ; « Vous savez ce qu'on dit, un tien vaut mieux que deux Avada Kedavras. »  Elle a choisi de soutenir ouvertement, sans être extrêmement vocale cependant, le gouvernement. Mais dans le fond, elle collecte les informations qu'elle grappille sur l'oreiller de ses clients Mangemorts ou employés du Ministère pour les faire passer à l'insurrection.
☇ réputation ; Les cheveux plus longs, blonds, le nez plus fin, elle lâche : « Je suis une pute, je vous laisse imaginer le genre de réputation je peux avoir... » Il y a chez Sigrid une mauvaise foi -que son père qualifierait de “toute féminine”- doublée d'une certaine tendance à se dévaloriser. N'en déplaise à ses détracteurs elle a aussi sous les traits de Spleen, ses traits à elle à un ou deux détails près, la réputation d'être une fille sympa quoiqu'un peu mordante dont on préfère la compagnie le temps d'une danse à une soirée de conversation tant être peut être piquante. Au fond, Sigrid n'est pas déçue de cette réputation qui lui hérisse parfois un peu les poils tant elle est lointaine de l'image qu'elle se faisait d'elle en débarquant, mais compte tenu de la situation dans laquelle est la société sorcière, elle ne va pas se plaindre.
☇ état civil ; « Coeur à prendre et corps à vendre. Wow. C'était froid, même venant de moi ! » Son mode de vie ne lui permet pas d'amourette et quand bien même se serait le cas, elle a la tête ailleurs. Alors oui, cœur à prendre, mais foncièrement attaché dans sa cage thoracique.
☇ rang social ; « Prolo. » Prolétaire, un mot qu'elle déteste et auquel Sigrid ne s'est jamais identifiée mais dont elle doit reconnaître qu'il la définit maintenant. Mais n'ayez crainte pour la jolie hollandaise, fuir ce statut est l'un des objectifs qu'elle s'est fixés.
☇ baguette ; À l'origine d'une longueur de trente-trois centimètres soixante cinq millimètres, taillée dans un bois d'ébène et contenant un crin de licorne, cette baguette est sans surprise très habile dans le domaine de la métamorphose quoi qu'elle ne soit pas la plus encline aux démonstrations de puissance. Surtout depuis quelques mois. Sigrid a en effet pu constater récemment une perte d'efficacité dans la magie produite par sa baguette, la poussant à contrebalancer par des démonstrations de puissance personnelle pour produire des sortilèges d'une force moyenne. Le diagnostic a été rapide, elle n'en a pas douté longtemps, le crin de licorne se fane et elle va devoir le remplacer. Encore faut-il qu'elle trouve un Ollivander, digne de confiance, à qui faire changer le cœur de son bijou.
☇ épouvantard ; Sa vie est un vrai bordel, dans tous les sens du terme murmureront certains avec un sourire, mais ce qu'ils ignorent c'est qu'elle trouve ses marques dans les pires situations. Cette fois, c'est différent, Baltus ayant disparu. Une absence qui nourrit ses pires craintes. La peur d'être seule, de finir seule, malheureuse comme sa mère -qu'on ne vienne pas lui dire le contraire- et surtout sans ce cousin qu'elle considère comme son frère, la paralyse. La vilaine créature, lorsque mise devant elle, prend la forme d'une Sigrid appelant un à un les membres de sa famille, finissant par Baltus, désespérément seule.
☇ risèd ; Call her shallow mais son rêve le plus cher, celui qu'elle entreverrait dans le miroir du risèd n'est autre qu'elle, dans une jolie petite robe, s'épanouissant dans une vie simple et sans soucis, au bras d'un mari dont le visage est flou -c'est dire l'importance qu'elle y accorde-. Tout pour éviter de retomber dans la noblesse désargentée.
☇ patronus ; Le crin de licorne rendant l'âme elle n'est plus capable d'en produire un. À moins que ce soit parce que les moments de bonheur s'éloignent irrémédiablement et qu'elle n'a plus à cœur de les retenir, trop préoccupée qu'elle est par sa survie au jour le jour ? Mais lorsqu'elle en était encore capable, le charme prenait la forme d'un kooïkerhondje -un petit chien hollandais de chasse au gibier d'eau-.
☇ particularités ; Jusqu'à il y a quelques mois, Spleen se considéré comme une métamorphomage de talent. Elle a depuis perdu l'habitude, l'envie, le courage et l'ambition de miser sur des métamorphoses trop complexes pour changer d'identité. Un nez plus fin, des cheveux plus longs, plus blonds, des pommettes un peu plus hautes suffisent à berner les gens. L'idée de tout modifier de son apparence physique, de gommer tous les défauts pour être parfaite pour un client est trop épuisante aussi utilise-t-elle un petit carnet pour noter qui préfère quoi, en limitant à deux ou trois caractéristiques vraiment notables les transformations. La raison à tout ça ? Un train de vie désastreux, oscillant entre semaines de famines et régime déséquilibré, le tout doublé d'une fatigue grandissante. Tant que personne ne la soupçonne d'être la cousine d'un insurgé, ancien rebut, elle est en sécurité, du moins tant qu'elle est maligne quand elle leur file un coup de main ou un bon bout de pain.
☇ animaux ; D'un coup de pied elle pousse sans aucune délicatesse le chat de gouttière, son compagnon des longues nuits d'hiver, pour éviter qu'il ne se fasse malmener davantage par un client trop pressé de la voir se dénuder. « Lui, c'est Smugface. Ne vous attendez pas à des présentations c'est pas un bavard. » Elle dit ça comme une évidence, mais au fond, ils s'aiment elle et lui. Lui et le reste du monde par contre c'est une autre histoire.
☇ miroir ; C'est pas pour elle, Sigrid elle préfère compter sur un bon déguisement qu'un morceau de miroir.

☇ Avis sur la situation actuelle ; Spleen elle dégueule sur le Magister et ses pulsions politiquement horripilantes. Bien sûr, cette position au combien radicale, elle la tait et la garde précieusement, ce n'est qu'un secret de plus à accrocher à ses hanches. Prudente mais pas passive pour autant, elle agit, discrètement, du bout des lèvres -littéralement-. Se faisant baiser par les plus gerbants des Mangemorts s'il le faut pour en tirer une information. Et puis il y a Baltus, son cousin adoré, qui a dû subir le sort que ce gouvernement réserve normalement aux pires raclures et qui est maintenant considéré comme un Insurgé alors qu'il n'était venu que pour un reportage. Toute personne, ou régime pour le coup, qui traite son sang de façon aussi irrespectueuse mérite de descendre en flammes. Sauf si c'est elle.

☇ Infos complémentaires ; Sa scolarité à domicile, quoique particulière, lui a permis de fréquenter parmi les plus grands sorciers des Pays-Bas, lui assurant des bases plus que solides en matière de magie. Tous les jours elle maudit le moment où Baltus les a embarqués pour la Grande-Bretagne. L'excitation des débuts n'est plus là, plus depuis presque un an, et elle survit maintenant, luttant pour joindre les deux bouts, vendant son corps pour s'offrir une vie pas trop merdique et soutenir Baltus et la résistance du mieux qu'elle peut. Sa métamorphomagie faiblit chaque jour qu'elle mène une triple vie. Les jours où elle est de repos, elle les passe à dormir pour recharger les batteries. Sans grand effet. Prête à tout sacrifier pour son cousin et son train de vie, elle s'accroche tout de même à un collier au centre duquel trône un joli rubis. Héritage de famille dont elle ne peut se séparer.  Le transplanage n'est pas son fort et malgré une excellente maîtrise de cette technique de déplacement, Spleen  évite toujours de disparaître. Un peu vénale, on ne se refait pas, le mode de vie qu'elle mène a fini par asséner un coup à sa santé et c'est avec horreur qu'elle voit les signes de cet enfer se répercuter sur sa peau et sur ses ongles. Des choses que sa métamorphomagie fixent normalement mais qui n'est pas une priorité ces jours-ci. Surtout quand les clients se moquent complètement de ce genre de détails, ne voyant que sa poitrine généreuse et ses hanches voluptueuses.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL

Appelez-moi Sixtouchat ou Quentin. J'ai toujours vingt-trois ans, je viens de Montpellier, Hérault, France, Europe. et j'ai connu le forum via Pansy-Nephtys-Hermione-Kid. Goshhh !. Si tout va bien vous me verrez connecté minimum 5 jours sur 7. Pour les membres désirant être parrainés uniquement : rendez-vous dans cette catégorie et postez dans le sujet "être parrainé". Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [X] oui / [] non. Un dernier mot ? Love dans les boobs :-^: .



Dernière édition par S. Spleen 'Joy' van Buren le Sam 20 Fév 2016 - 15:48, édité 3 fois
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Welcome to your life
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❝ And I curse my poverty ❞1991 & Verbeek's family mansion, Eindhoven

Assis sur la dernière marche de l'escalier principal du manoir familial, Sigrid et Baltus épaule contre épaule écoutent avec une attention démesurée une conversation qu'ils ont entendue des dizaines de fois. Les cousins ne sont pas surpris, elles tournent en boucle depuis des mois, peut-être des années. Ils n'osaient tout simplement pas écouter aux portes jusqu'à récemment. Ce n'est que lors d'une de leurs séances d'espionnage qu'ils avaient découvert l'existence d'une tante et d'une cousine. Un sujet tabou dont l'excavation a profondément remis en cause leur conception de la famille et de la sincérité qu'ils peuvent accorder aux propos de leur mère respective. « En plus j'ai entendu dire que sa fille a été répartie à Serpentard... » Le nom de la maison de Poudlard résonne dans ses oreilles et Sigrid ne peut s'empêcher d'éprouver un sentiment de rancoeur envers cette cousine dont elle ignore tout. Elle est à Poudlard, elle. Elle a une vie sociale, elle. Eux ? Eux ils sont réduits à vivre dans ce manoir froid, réduits à vivre comme des rats ayant perdu toute dignité et grignotant les restes d'une fortune dont Baltus et Sigrid n'ont jamais vu la couleur. « Elle finira mal. » Le jugement dans la voix de sa tante lui fait hausser un sourcil ironique, elles n'ont pas conscience du fait que Pansy, la cousine en question,  vit la vie rêvée. Ou alors, elles en ont conscience et c'est une preuve supplémentaire de leur hypocrisie. « Comme sa mère. » Baltus ricane et Sigrid remue la tête. Leur tante, de ce qu'ils en ont entendu s'est trouvé un riche mari et mène la vie de château là où ils se contentent de pain sec et d'eau. Elle exagère un peu leur vie n'est pas si terrible, ce n'est pas le grand luxe mais ça pourrait être pire. Du moins elle suppose. « Est-ce que tu crois qu'on devrait envoyer un cadeau de Noël à la petite ? » La question surprend un peu Sigrid et à voir l'air circonspect sur le visage de Baltus, elle dirait qu'il ne s'attendait pas non plus à ce que sa mère suggère un geste aussi chaleureux envers la progéniture de celle qu'elles appellent sans aucune compassion Zwijn*. « Tu penses qu'elle sait qu'elle a des tantes ? » La question est légitime, mais Sigrid ne voit pas pourquoi Pansy s'intéresserait à elles deux. Non, elle pourrait s'intéresser à eux. Ses cousins. Bien sûr ils sont plus vieux qu'elle, Baltus a quatre ans de plus et Sigrid deux, mais ils sont à peu près de la même génération. « Bon point. Ce serait une jolie façon de la surprendre et peut-être qu'à la mort de sa mère, elle se rappellera de nous... » La conversation ne suit pas son cours habituel, les deux adolescents le savent, le ton est plus vicieux qu'à l'accoutumée. « À condition qu'on lui envoie des cadeaux tous les ans ! » L'avidité et le sens du réalisme de sa mère n'ont pas mis longtemps à repointer le bout de leur nez, la force du naturel. « Elle doit être aussi pourrie que sa mère. » Et voilà l'optimisme de sa tante. « Quand je pense à ce qu'on aurait pu faire avec cet argent... » La vérité est pourtant simple. Aucune des deux femmes ne sait ce qu'elle aurait fait d'une telle fortune, pour peu qu'elles se soient avérées aussi douées pour la finance que leur mari respectif, elles auraient fait banqueroute en quelques années. Les idiotes.  « Baltus et Sigrid n'auraient jamais plus besoin de s'inquiéter. » Touchant songe Sigrid, sachant pertinemment que les enfants qu'ils sont ne servent que de prétexte pour la rancoeur qu'elles nourrissent envers leur sœur. Ni plus, ni moins que des catalyseurs à ressentiment.  Le bruit d'une chaise, puis d'une autre et Baltus bondit sur ses pieds et l'enjoint à faire de même. « Vite, elles arrivent ! » souffle-t-il en détalant vers sa chambre, Sigrid sur les talons. La porte fermée, sans le moindre bruit, ils se laissent tomber sur le lit. Dormir ensemble n'a rien d'étrange pour eux, ni aux yeux de leurs mères, dans la froideur du manoir qu'on ne chauffe que lorsque les nuits sont glaciales, partager les couvertures n'est pas inhabituel.   « Ça serait quand même cool d'avoir une cousine riche... » dit-il platement, conscient que la richesse de leur tante ne leur profiterait même pas si les branches de la famille Verbeek étaient proches à ce jour. « Ou d'être riche. » murmure-t-elle en se retournant vers lui. Si elle était riche la première chose qu'elle ferait serait de se barrer de ce bourbier et de s'installer à Amsterdam. D'un côté, elle comprend pourquoi la Zwijn a décidé de mettre les voiles et de ne jamais revenir. « Il paraît que sa mère était la préférée de Grand-Père. » confie Baltus qui a dû entendre ça lors d'une conversation qu'elle n'a pas espionnée. Mais la révélation la surprend un peu, ni Méabh -puisque c'est ça son prénom- ni Pansy n'ont daigné se pointer aux funérailles dudit Grand-Père. Pansy sait-elle seulement que son grand-père maternel est mort ou sa mère lui a menti comme celle de Sigrid peut le faire ?  « Elle t'adorerait alors. » plaisante-t-elle. Baltus est le portrait craché de son grand-père d'après les dires de toutes les personnes qui l'ont connu et les photos confirment la ressemblance. Peut-être qu'une petite présentation en bonne et due forme est juste ce qu'il faudrait à Méabh pour avoir une crise de conscience. En partant du principe qu'elle en a une. « Tu penses à ce que je pense ? » demande son cousin avec un sourire entendu. « Oh oui. » répond-elle avec un petit rire. Leur façon de penser est similaire ce qui se révèle parfois pénible. Avez-vous déjà joué aux échecs sorciers avec quelqu'un qui sait à l'avance le coup que vous allez faire mais qui ne peut jouer le sien parce que vous pouvez prévoir son prochain déplacement aussi ? C'est un peu ainsi que fonctionne leur partenariat. Et ce soir, ils ont décidé de couper leurs mères du deal et de trouver un moyen de faire main basse sur la fortune présumée de leur tante. Plan sérieux ou simple délire... elle n'est pas sûre et apparemment Baltus non plus.


*Zwijn – Truie/sagouine en néerlandais.

❝ Death of a bachelor ❞1999 & Apeldoorn

« Comment ça je ne peux pas le voir ? » Sa voix part dans les aigus et elle se retient de taper du poing sur la table. Avec la mort de son fiancé, c'est sa chance à une meilleure vie qui s'éloigne. Elle ne peut pas croire qu'il lui ait glissé entre les doigts. Ils s'entendaient bien, ce n'était pas l'amour fou, mais ça aurait pu le devenir. Maintenant elle n'a plus qu'à recommencer le processus, être instrumentalisée par sa mère une fois de plus. « Sigrid... » chuchote cette dernière avec un ton de réprobation si distinct qu'il pique son égo déjà blessé par le refus de ses beaux-parents de lui laisser voir le corps. Il n'était pas parfait, mais Wautier était un garçon charmant, provenant d'une bonne famille et qui s'était toujours montré décent avec elle. « Jeune fille ! » s'exclame le père du cadavre alors que sa mère pleurniche dans un coin. « Mon pauvre Wautier... » Les yeux noirs de Spleen se tournent vers elle avec un mélange de pitié et de dégoût. Cette faiblesse quoique compréhensible nie totalement ce qu'elle ressent. Elle vient de tout perdre et aucun des deux adultes en face d'elle n'en a rien à faire, trop concentrés qu'ils sont sur leur petite personne et leurs petits chagrins. Sigrid sait qu'elle ne vaut pas mieux, mais ils ont trois autres enfants. Elle c'est sa seule chance qui vient de lui glisser entre les doigts. « Je ne comprends pas... il allait si bien il y a une semaine ! Comment peut-il être mort aujourd'hui ? » minaude-t-elle, jouant de ses charmes et de son talent pour faire monter le feu à ses joues. Son ex-future-belle-mère n'y croit pas un instant et Sigrid le voit dans ses yeux, son mari en revanche ce montre plus conciliant. Le diagnostic est flou aux yeux de Sigrid et elle a besoin d'être sûre. « Ce genre de maladie dégénère très vite... » tente-t-il d'expliquer avant d'être interrompu par la mère de Sigrid alarmée : « Par pitié dites-moi que ce n'est pas contagieux ! » Le peu d'espoir que nourrissait la jeune femme s'évanouit lorsqu'elle voit le visage du seul allié qu'elle possédait jusque là se fermer complètement, en proie à l'horreur et au dégoût le plus profond face à la cruelle superficialité de Madame van Buren. « Mère ! Excusez-la, elle a bu un ou deux whisky pur-feu de trop lorsque nous avons reçu votre hibou. » se précipite-t-elle d'expliquer dans l'espoir que cela suffira à recoller les pots cassés par l'idiotie de sa mère.« Non, ce n'est pas contagieux Madame. » dit-il sans donner l'impression qu'il a entendu les excuses formulées par Sigrid, mais alors qu'elle pousse un soupir de soulagement sa mère ouvre la bouche à nouveau et comme elle aurait pu s'y attendre de sa part, c'est d'une insensibilité sans nom. « On va pouvoir te trouver un autre prétendant ! » Bien sûr Sigrid a pensé la même chose, elle est la fille de sa mère malgré tous les efforts qu'elle fournit au quotidien pour se défaire de cette influence et être plus la cousine de Baltus qu'autre chose. Mais jamais elle n'aurait osé le dire devant les parents du défunt, elle aurait au moins attendu d'être sortie de la pièce. C'est sans grande surprise que la mère apathique de son ex-fiancé bondit dans leur direction baguette dehors et le visage rubicond. « Sortez de chez moi ! » hurle-t-elle à s'en crever les poumons. Sigrid ne peut pas la blâmer sa mère peut-être la pire des garces quand elle y met un peu de cœur, mais Sigrid pense plus loin qu'elle. Les fiançailles lui ont conféré des droits sur les biens de la famille, cependant pour qu'elle en jouisse, il faut qu'ils reconnaissent leur relation. Ce n'est pas grand chose mais ça serait mieux que rien.,« Attendez ! Je suis vraiment désolée, Mère, peux-tu attendre dehors, j'aimerais m'entretenir quelques minutes en privé avec Monsieur et Madame Ameshoff.  » supplie-t-elle avec l'espoir que sa mère comprendra où elle veut en venir. Le doute n'est pas permis bien longtemps.« Sigrid ! » s'offusque-t-elle avec un ton d'incrédulité dans la voix, comme Sigrid n'en a que rarement entendu. Un peu comme si sa fille avait trahi un pacte tacite entre elles. « Sors ! » siffle-t-elle implacable en pointant du doigt la porte du salon. L'expression de stupéfaction sur le visage de sa mère fane un peu et se mue en une colère sourde qu'elle lui fera payer plus tard sans aucun doute. « Je suis vraiment navrée pour le comportement de ma mère, elle rêvait déjà du mariage, elle a déjà réservé trois robes pour moi et une pour vous Madame Ameshoff. » commence-t-elle avant que la mère, toujours la baguette pointée vers elle, ne l'interrompe. « Vous pensez vraiment que je ne sais pas pourquoi vous êtes aussi déçues toutes les deux ? » Sa voix crache du venin et Sigrid aimerait dire qu'elle n'est pas piquée à vif de s'entendre traiter d'hypocrite de manière aussi véhémente. Elle ne peut que bafouiller un :« Je vous demande pardon ?! » qui se veut outré mais qui sonne creux. « Vous n'en aviez qu'après notre argent. Ce mariage n'était qu'un prétexte pour votre mère de redorer le blason familial. » La gifle verbale assénée par la petite femme potelée que Sigrid avait toujours prise pour un paillasson de la haute société la décontenance plus encore. Être ainsi qualifiée d'opportuniste l'indiffèrerait si elle n'avait pas conscience que c'est le cas. Alors, une dernière fois, elle ment. « J'aimais votre fils ! » Peut-être qu'en y repensant elle se rendra compte qu'avoir parlé au passé n'était pas une bonne idée. Que l'impact des mots aurait été plus grand si elle avait dit « J'aime votre fils », mais c'est trop tard, une gerbe d'étincelles vient de lui frôler le visage et la voix de son ex-belle-mère-to-be la pousse physiquement à faire un pas en arrière.« DEHORS ! MAINTENANT ! » Détalant comme un lapin, Sigrid est presque éjectée sur le pas de la porte d'entrée par ladite porte qui se referme derrière elle par enchantement. Un regard désabusé en direction de sa mère lui indique qu'elle n'a pas décoléré et le fait que Sigrid s'apprête à lui passer un savon pour son manque de finesse ne va pas aider.

❝ Welcome to London it's been waiting for you welcome to London ❞2000 & London

L'appartement n'est pas grand, d'aucuns diraient même qu'il est trop petit pour être cosy. Mais ça leur suffit, ils ne sont pas là pour longtemps, encore deux ou trois semaines tout au plus. Le temps que les missions diplomatiques s'achèvent, que le monde retrouve son calme et ils seront de retour à Eindhoven avant de s'en rendre compte. La vie ici n'est pas particulièrement confortable, ni pour lui, ni pour elle, mais ils s'en accommodent largement. Elle vit de petits salaires, entre le moment où elle se fait embaucher comme secrétaire dans une petite animalerie du coin et celui où elle danse au Centuries sous les yeux de ces messieurs. « C'est quoi le plan pour ce soir ? » demande Baltus intrigué de la voir se pavaner dans une robe plus conservatrice qu'elle n'a l'habitude d'en porter. Il est curieux et c'est bien normal, c'est son métier de tout savoir. Tout savoir et rien payer, c'est son leitmotiv. Un leitmotiv qui lui coûtera sa liberté dans quelques semaines, mais ça ils ne le savent pas encore. « Bliss entre en action. » dit-elle mutine en retouchant son rouge à lèvres une dernière fois, ses yeux coulant sur le miroir comme à la recherche d'un quelconque défaut. Sigrid, Spleen, Joy, Blue, elles sont toutes heureuses à cet instant. Toutes en une, réunies pour accueillir une nouvelle identité qui devrait leur permettre d'en apprendre plus sur les intentions des différents diplomates. Être trilingue aide particulièrement pour ce genre de mission. « Et à quoi ressemble Bliss exactement ? » s'enquiert-il en lui passant au cou une tresse d'or et de platine qu'il a conjurée à l'aide d'un sortilège et qui ne durera probablement que le temps de la soirée. Baltus aime la belle magie, celle qui produit des merveilles éphémères, elle préfère l'utilité des sortilèges à leur charme. En ça aussi ils sont complémentaires. « À ça. Une version améliorée de la maîtresse allemande du diplomate allemand. » Théâtrale au possible elle a pris la peine de dégainer un mouchoir pour faire la transformation à l'abri de son regard. La révélation est efficace. Il applaudit. Il faut dire, quand elle se regarde dans le miroir elle envie presque cette jeune femme imaginée par ses soins. Son nez aquilin, bien plus fin que l'original, ses cheveux presque blancs tant ils sont blonds, ses pommettes hautes et impérieuses, ses yeux presque bleus presque gris. Elle a tout pour plaire à ce fichu ambassadeur. « Sexy, un peu plus classe que l'originale, mais ça ne peut pas faire de mal, on ne voudrait pas qu'il pense que tu es une prostituée envoyée pour le convaincre de soutenir le Magister. » Il a fait ses recherches de façon si minutieuse qu'ils ont réussi à trouver la jeune femme que l'homme politique a cacher au monde entier et en particulier à sa femme. Vivant dans une petite maison non loin de Dresde, elle se désespère de voir revenir le quadragénaire qu'elle pense aimer. La pauvre petite conne. Il paye pour sa vie, il paye pour son silence et il paye pour une place au chaud entre ses jambes. « Non, on veut seulement qu'il nous donne des informations sur comment se passent les rencontres, sur qui pense quoi de qui et sur l'avenir des négociations. » répète-t-elle inlassablement, histoire de rassurer son cousin, inquiet qu'elle ne perde de vue la mission ou quelque chose du genre. Ça en serait presque vexant si elle ne savait pas qu'il lui fait une absolue confiance. Ils n'ont que l'autre sur qui compter et ce depuis qu'ils ont l'âge de s'en souvenir. D'aussi loin que remonte sa mémoire, Baltus a toujours été là pour elle, l'aîné a toujours veillé à ce qu'il ne lui arrive rien et elle... elle s'est toujours montrée aussi utile que possible, prenant parfois des risques pour que leur partenariat soit digne de leur nom. « Bon. C'est l'heure de se mettre au point. Bliss, raconte-moi ton histoire. » C'est une routine entre eux. Les profils n'évoluent pas beaucoup, le rôle de Bliss n'est pas de parler d'elle, c'est de faire parler. Si on avait demandé à Sigrid, elle aurait pensé que les hommes politique étaient des requins qui sentent le danger venir, la vérité cependant c'est qu'ils se croient tous intouchables et agissent en conséquence : de manière inconsidérée et imprudente. Une aubaine pour eux. « Bliss Huntington, fille d'un employé ministériel et d'une femme mondaine, ancienne Serdaigle, libre comme l'air quoique fiancée à un jeune héritier qui ne la satisfait pas sexuellement. » annonce-t-elle en regardant son nouveau visage bouger pour être certaine qu'aucune ridule disgracieuse n'apparait, qu'aucun défaut visible pour les autres ne nait quand elle sourit. Puis ses yeux interrogateurs se fixent sur le reflet de Baltus qui la regarde avec un petit air amusé. « Je pense que ça suffira si tu mets un décolleté très plongeant. » Le salaud. Il sait qu'elle n'en a pas besoin, mais que c'est une de ses marques de fabriques. Contrairement à pas mal d'Anglaises, Bliss -ou est-ce Sigrid?- est dotée d'une poitrine généreuse, dont elle sait se servir. « I always do. » plaisante-t-elle en révélant une petite fermeture éclair à l'intérieur de la couture du décolleté qui révèle un peu plus que la naissance de ses seins. Prête à partir elle embrasse son cousin sur les deux joues, il lui souhaite bonne chance et puis elle transplane.



Dernière édition par S. Spleen 'Joy' van Buren le Sam 20 Fév 2016 - 1:00, édité 13 fois
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Sometimes I wish I wasn't born at all


Chaplin had it all wrong about the Kid2001 & London

Épuisée, rincée, salie et humiliée, Spleen se traîne jusqu'à l'appartement sous les toits qu'elle occupe, en colocation avec Smugface, le chat vagabond qui trouve toujours un moyen de se matérialiser malgré les fenêtres fermées. D'abord suspicieuse quant à l'apparition presque providentielle du matou, elle lui a lancé un sortilège forçant un animagus à reprendre sa forme humaine. Face au constat que rien n'y faisait, elle s'est faite à l'idée qu'il est aussi seule qu'elle et qu'elle lui sert autant de compagnie que lui la soutient moralement. Ces derniers temps Kid semble avoir chassé Smugface, probablement vexé d'avoir été remplacé par un homme qui ne lui dispense pas de coup de pied et qui par conséquent mérite un minimum de respect. « J'imagine que c'est pas le moment pour te dire que t'es à court de Whisky? » L'accueil est retentissant, Kid le splendide est en grande forme, resplendissant dans toute sa majesté bâtarde. Il lui rappelle un peu Smugface quand elle y pense. À cela près que c'est un vrai chien. Un chien qui se nourrit de merde et de whisky. Au fond elle aime sa présence, sa prestance dégingandée et son humour potache. Il ne lui rappelle personne et dans une vie où elle se sent violée par tous les contacts qu'elle subit, son toucher ne la rebute pas. « Tss. Dans c'cas j'suppose que j'ai pas d'autre choix que de te saigner à blanc pour récupérer mon dû. » Elle a adopté une façon de parler nouvelle depuis qu'elle est Spleen à temps plein. Elle n'est même pas sûre qu'elle pourra être Sigrid à nouveau à vrai dire. Elle est comme un balai qui aurait une certaine autonomie de vol, elle a l'impression d'avoir dépassé la mi-chemin et ne peut plus faire marche arrière au risque de s'écraser avant d'être en sécurité. Alors elle avance. « Toujours dans la demi-mesure, à ce que je vois. Quel dommage, si mon sort est scellé je ne vais pas pouvoir terminer mon verre... » qu'il dit en agitant ledit morceau de vaisselle tellement entartré qu'il n'en est plus tout à fait transparent, assez pour qu'elle voit les deux doigts de whisky qui dorment au fond du récipient.  « Ça en fera plus pour moi comme ça. Tu m'aides à sortir de cette robe à la con ? » persiffle-t-elle avec un sourire. Cette vulgarité, elle s'y est faite. C'est contre tout ce qu'on avait jamais enseigné à Sigrid mais ça la soulage de purger l'horreur de sa situation par la parole. Il se lève déjà et levant les yeux au ciel elle balance : « N'oublie pas d'amener le verre de 'sky avec toi ! » Il pensait pas vraiment s'en tirer sans partager si ? « Verre ? Quel ve... Oh. Right ! » fait-il et elle doute une seconde de sa sincérité avant de se rappeler à quoi elle ressemble dans sa tenue de catin. Une robe noir plus que mini, des chaussures à plateforme, un décolleté pigeonnant. Et puis il y a ses hanches que Kid a toujours apprécié. Elle tend la main, attrape le verre et en sirote une gorgée amère pendant que, dans son dos, il fait glisser la fermeture éclair jusqu'au creux de ses reins. Se retournant pour le gratifier d'un merci, elle exagère volontairement le mouvement de sa main et projette sur le haut de son t-shirt, et à la base de son cou, le reste de la boisson. « Woops. On dirait que je suis pas la seule qui va avoir besoin de prendre une douche. » minaude-t-elle pas désolée le moins du monde. Elle a découvert il y a quelques temps qu'après une passe foncièrement répugnante, une douche et une partie de jambes en l'air avec Kid la remettaient d'aplomb. Plus ou moins en tout cas. « Bah ça alors... et ça ose se plaindre quand je la traite de maladroite... » ironise-t-il alors que l'attrapant le col imbibé de whisky elle l'attire vers lui pour murmurer à son oreille un « Par pitié ferme-la ! » prometteur. Avec souplesse, comme seule une pute habituée à se dessaper saurait le faire songe-t-elle, elle se retrouve en dessous. Offerte à sa vue elle se dirige vers la salle de bain en exagérant légèrement le va et vient de ses hanches pour attiser l'appétit du rafleur. Spleen sait qu'il l'aura rattrapée avant même qu'elle ait eu le temps de fermer la porte, mais c'est bien à ça qu'ils jouent. Le jeune rottweiller et le kooïkerhondje. Kid et Spleen, deux imposteurs qui n'ont pas grand chose d'autre à quoi se raccrocher qu'à ce qu'ils sont l'un pour l'autre. Une histoire d'amour moderne, sans histoire ni amour. Un mode de survie sans code, sans foi, sans loi. 

Draco Dormiens Nunquam Titillandus2002 & Bran Tower

A means to an end songe-t-elle alors que ses mains fouillent inlassablement parmi les documents qu'elle a sortis du bureau pour trouver quelque chose d'intéressant. Un truc, juste un seul, de valeur, une indication. Toute information est bonne à prendre à ce niveau. A means to an end c'est ce qu'elle est devenue. « Joy la pute. » marmonne-t-elle tandis que ses yeux s'affairent à tenter de déchiffrer les pages rédigées en code par les Langues de Plomb. Sa nervosité croît à mesure que s'écoulent les secondes, précieuses petites choses, qui la séparent de son devoir auprès de Draco Malfoy. A means to an end continue son monologue intérieur, c'est ce que sont les gens à ses yeux. Des branches pourries sur un arbre des possibles qui la mènera peut-être enfin à retrouver son cousin. Puisqu'elle est ni plus ni moins qu'un moyen pour eux d'atteindre un état de relaxation, une sensation de pouvoir, une certaine satisfaction. Il n'est que justice qu'elle se serve d'eux en retour. Elle ne sait pas exactement quand tout ça à commencer, quand elle a commencé à prendre les gens pour des objets. Tout ce dont elle se souvient c'est que c'est la seule façon qu'elle a trouvé pour continuer d'avancer, les voir comme des choses. Les déshumaniser plutôt que de penser qu'il la considère comme a means to an end. Draco Malfoy est un peu différent, il ne vaut pas beaucoup mieux que les autres, c'est un Mangemort après tout. Un de plus dévoué à servir un tyran qui a causé la disparition de centaines de personnes et surtout celle de son cousin. « Allez, sois pas vache Malfoy ! » râle-t-elle en sortant sa baguette d'ébène. La magie qu'elle produit n'est certes plus d'une puissance exemplaire mais elle lui permet encore de jeter des sorts basiques. Le tracé délicat du bout de sa baguette sur le papier alors qu'elle récite une formule de déchiffrage apprise par un professeur d'exception est interrompu par un bruit non loin, dans l'autre pièce. Tous les sens en éveil, Spleen se gifle mentalement d'avoir pris un tel risque, Draco était endormi au moment où elle est sortie du lit mais en y repensant elle n'a pas attendu bien longtemps pour s'échapper de l'étreinte chaleureuse des draps. Les secondes passent, lentement, presque dédoublées par la panique qu'elle ressent et puis rien. Plus rien. Décidant d'agir rapidement elle tente à nouveau de compléter le sortilège de déchiffrage et de glaner un ou deux tuyaux en provenance directe du ministère. Rien ne se passe et elle persiffle. « Foutues Langues de Plomb. » D'un geste de la main chaque document retourne à sa place dans le bureau, les tiroirs se verrouillent à nouveau, l'encrier retrouve sa position initiale et elle fait volte-face avant de s'arrêter. La bougie était elle allumée quand elle est rentrée ? Son esprit tente de retracer son trajet, les sortilèges qu'elle a lancés. À aucun moment elle ne se souvient avoir allumé le morceau de cire sculptée mais quelle raison aurait Draco de laisser une bougie brûler dans une pièce vide ? Avec un petit sourire elle se dit que c'est le genre de problème sur lequel seuls les pauvres angoissent et sort. La cuisine de l'appartement de Draco n'est pas comparable à celle du manoir Verbeek mais elle est confortable. D'un geste délicat elle attrape un livre. Un bouquin pour enfant qu'elle apprécie plus que de raison en buvant un verre de lait tiède. L'heure de retourner voir son client approche, sa sieste touchera bientôt à sa fin, l'heure pour un second round ou pour une discussion. Sans qu'elle y pense vraiment ses pas la portent jusqu'à la chambre du blondinet, un rapide coup d'oeil dans le miroir lui indique que sa chevelure châtain clair est toujours aussi volumineuse, quoiqu'un peu ébouriffée, sa poitrine confortablement installée dans sa lingerie de luxe. Un soupir exaspéré lui échappe, c'est bien la seule chose qu'elle possède qui soit de qualité ces jours-ci. La seule chose que les femmes envient à sa condition. Ça et sa plastique, faut pas déconner. « Tu me payes pas pour te laisser dormir. » susurre-t-elle à son oreille en roulant sur le satin des draps.

❝ You don't have to sell your body to the night ❞2003 & London

Il n'y a que le froid celui du vieux marbre de Caracalla de la table trônant dans la salle à manger du manoir familial qu'elle a toujours détesté pour sa dureté et son impénétrabilité. Au fond, Sigrid a toujours envié cette pièce de mobilier. Les lieux communs veulent qu'on nourrisse une haine féroce pour ce qu'on ne peut pas être et elle pourrait admettre avoir à une époque manqué de détachement, avoir eu tendance à prendre les choses trop à cœur. Plus aujourd'hui, certainement pas à cet instant où les parois de son intimité sont ravagées par un homme indélicat. Elle est froide, froide comme la pierre, plus froide encore que le marbre blanc de son enfance. Ses yeux sont grands ouverts mais il ne peut pas le voir trop concentré qu'il est à prendre son pied d'une façon égoïste et totalement désintéressée de ses sensations. Spleen n'en demande de toute façon pas tant, elle a depuis bien longtemps perdu espoir avec ces clients-là. Ils ne viennent pas pour elle per say, ils viennent pour ce qu'elle représente : une femme qu'ils peuvent dominer sans avoir l'impression qu'elle impose la moindre résistance, un morceau de viande sur lequel on peut taper pour le détendre avant de le faire cuire. De temps en temps elle laisse échapper un soupir exagéré, espérant que ça hâte le processus, qu'il se vide plus vite et qu'elle touche ses gallions. Le froid reprend le dessus sur ses sens, la morsure du gel sur son corps, remontant de ses orteils à ses cuisses, prend possession de ses seins et finit par engourdir son cerveau, la déconnectant un peu plus du monde. Toujours plus loin, toujours plus ancrée dans une réalité parallèle dans laquelle Baltus et elle ont fait main basse sur la fortune de Méabh, une réalité parallèle qui n'implique pas que Sigrid soit Spleen, qu'elle se prostitue  pour survivre et qu'elle se saigne aux quatre veines pour fournir à son Insurgé de cousin un peu de bouffe en douce. Ce monde qu'elle peut toucher du bout des doigts disparaît alors qu'il lui hurle presque à l'oreille. Ses yeux retrouvent la vue et elle voit les fissures dans le plafond grisâtre à nouveau, ses jambes sont entrelacées à celles de son client, le bras du Mangemort sous sa nuque la serre contre lui alors qu'il jouit. C'est le moment pour elle de jouer la comédie une fois de plus, de perdre la raison une fois de plus, de se relever pantelante et épuisée une fois de plus. Encore et toujours plus convaincante à ce petit jeu qu'est la prostitution. Un jeu dangereux auquel elle évite de se faire prendre, n'oubliant jamais que sous les diverses apparences, sous les différents faciès et les multiples histoires dort Sigrid, protégée par une distance qu'elle a instauré entre son moi et la réalité de sa situation. Il l'embrasse et elle soupire, faignant l'aise et la luxure alors qu'il se relève, vide une bourse contenant son salaire sur les draps, tombe un verre de mauvais whisky et sort de la pièce. La porte à peine fermée, Spleen saute sur une chemise de nuit, jette les gallions et mornilles dans sa table de nuit et se blottit dans les draps. Souillée, les yeux embués par la rage et l'envie de l'étrangler plutôt que de le laisser la prendre, elle tape du poing contre l'oreiller. Un miaulement paresseux retentit et bientôt Smugface se loge tout contre son ventre, comme une bouillotte qui la ramène peu à peu à la vie. Encore quelques minutes et elle ira se doucher, encore quelques minutes... son visage reprend sa forme originelle, ses cheveux noircissent à vue d'oeil, épuisée elle ne bouge pas. Encore quelques minutes et elle sera lavée de son métier de fortune, encore quelques minutes... la liste mentale de ce qu'elle peut faire pour sortir de cette situation problématique prend le pas sur son besoin de purger son corps et elle finit par sombrer dans un sommeil sans rêve.



Dernière édition par S. Spleen 'Joy' van Buren le Sam 20 Fév 2016 - 2:55, édité 15 fois
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HERO • we saved the world
'Kid' T. O'Faoláin
'Kid' T. O'Faoláin
‹ disponibilité : dispo as fuck
‹ inscription : 04/09/2015
‹ messages : 2131
‹ crédits : shiranui
‹ dialogues : 'firebrick' / #B22222
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : 25
‹ occupation : chasseur de prime, ancien rafleur du gouvernement devenu insurgé contre son gré et aujourd'hui occupé à traquer des criminels de guerre.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1989 et 1996.
‹ baguette : est en aubépine et contient un cheveu de vélane.
‹ gallions (ʛ) : 5966
‹ réputation : j'étais un chien fou dont il fallait se méfier mais que j'ai trouvé ma place, trouvé des gens avec qui travailler, avec qui être utile.
‹ particularité : particulièrement doué pour m'attirer des ennuis.
‹ faits : je suis sarcastique et insolent, que je démarre au quart de tour, que j'ai tendance à utiliser mes poings plutôt que ma baguette... mais il faut aussi savoir que je suis extrêmement loyal et qu'en dépit de ma tête brûlée, je ne laisse personne derrière.
‹ résidence : Après l'asile des aliénés, la planque des terroristes belliqueux et Poudlard, je suis de retour dans un appartement pas très reluisant du chemin de Traverse que j'occupe avec ma petit soeur Darcy, Blaise & Wendy.
‹ patronus : un rottweiler
‹ épouvantard : un fantôme.
‹ risèd : quelqu'un qui râle d'avoir été réveillée, perdue dans les draps défaits d'un lit baigné de soleil, un dimanche matin. Quelqu'un qui râle parce que "merde, pourquoi tu dois bosser le dimanche ? Putain ils se pensent tout permis ces aurors".
http://www.smoking-ruins.com/t2948-kid-blurryface#80706
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PREMS ( je reviens éditer :russe: )

EDIT : toi. mon scénario. toi avec mon scénario. spleen sous tes doigts. spleen déjà mais en plus spleen avec toi. PTN. tbe fire ce titre en plus, genre, white trash quoi, cette chanson est vraiment perf pour elle. tu sais déjà ce que je pense mais je vais réitérer un peu quand même, histoire de bien me faire comprendre :

Spoiler:

rebienvenue sur le forum. Tu connais la maison mais si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas. J'ai hâte de lire la suite, parce que clairement, je veux voir ce que tu fais d'elle bave LOVE SUR TES BOOBS, paillettes et volupté absolue :russe: wala kr


Dernière édition par 'Kid' T. O'Faoláin le Lun 15 Fév 2016 - 18:00, édité 1 fois
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Invité
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OMG
Ce vava wth palpite
Isa quoi trognon (une des rares bonnes choses de cette série Arrow )
Bonne continuation pour ta fiche ! youpi
(re?)Bienvenue ! :3: (mais comme je t'aurais jamais du bienvenue avant de toute façon hein goutte dent )

(quelle idée j'ai eu de prendre le rôle d'un homme marié Arrow )
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Invité
Invité
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Ce choix de scénar, sérieux ! Si j'avais pas opté pour Crystal, elle était sur ma liste des perso que j'aurais voulu interpréter potte elle est juste tellement trop géniale !!! Je viendrais certainement te quémander un lien, que ce soit avec Crystal ou Dante bave Les deux seront bien heureux de finir sous tes draps, ou au moins d'avoir une danse bed

Re-bienvenue et bon courage pour ta fiche trognon
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Reaghan Phillips
Reaghan Phillips
‹ inscription : 26/08/2015
‹ messages : 743
‹ crédits : inspiration et la signature est à crackle bones.
‹ dialogues : #533d6a
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‹ liens utiles :
présentationjuneronalddaphnemoodlyannalorcànremus

‹ âge : trente ans.
‹ occupation : ancien prisonnier à Azkaban, devenu un fugitif à plein temps.
‹ maison : serdaigle.
‹ scolarité : 1983 et 1990.
‹ baguette : anciennemet, elle faisait trente centimètres, elle était en bois de saule et un cœur avec un cheveu de banshee. maintenant, c'est le ministère qui l'a, elle ne lui est pas utile en prison.
‹ gallions (ʛ) : 4273
‹ réputation : Il dégoûte. Il répugne. Il effraie. Il fascine. La malédiction des Phillips existe réellement et c'est presque devenu un jeu d'essayer de croiser Reaghan à la tombée de la nuit lorsque sa tête mal peignée laisse place à un cadavre déambulant dans les rues. Personne ne souhaite le côtoyer à la nuit tombée sauf les curieux et son ancienne équipe. Il est considéré comme un assassin par les médias et les sorciers. C'est vrai qu'il a rétamé la gueule de plusieurs insurgés, mais c'était pas contre eux, il a aussi tabassé des mangemorts parce qu'on l'avait grassement payé.
‹ particularité : Il est maudit. Une malédiction qu'il compte bien enlever une fois sorti d'Azkaban.
‹ résidence : il squatte chez ariane moriarty en évitant de sortir parce qu'il est toujours un peu recherché par le gouvernement.
‹ patronus : inconnu.
‹ épouvantard : On ne dirait pas quand on le voit plaisanter sur ça, mais son apparence nocturne lui fait peur. Il se voit sans cesse rejeté par sa mère, par les autres et il finit par se voir lui dans ce corps décharné et ça lui fait peur. Il n'aime pas cette autre partie de lui.
‹ risèd : Une vie normale. Une famille.
http://www.smoking-ruins.com/t6912-reaghan-the-walking-dead
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Mais les scénar de Mary I love you voilà quoi.
J'ai hâte de voir ce que tu vas faire d'elle (même si j'ai confiance) jule rebienvenuuuue par chez toi ! Tu connais la chanson à force alors bon courage pour cette nouvelle fiche minikr
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HUNTED • running man
Adele Bones
Adele Bones
‹ inscription : 03/08/2015
‹ messages : 2056
‹ crédits : LUX AETERNA, astra, sia, tumblr, simon/mathydabest.
‹ dialogues : #336699
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‹ âge : 38
‹ occupation : en fuite, déchue de tout type de privilèges.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : 1976 et 1983.
‹ baguette : est en bois d'if, mesure 23,7 centimètres et possède un ventricule de dragon en son cœur.
‹ gallions (ʛ) : 5982
‹ réputation : je suis sans aucun scrupule.
‹ particularité : semi-Vélane.
‹ résidence : ici et là, clamant comme miens les différents cottages investis durant notre cavale.
‹ patronus : inexistant
‹ épouvantard : une vie silencieuse, ponctuée par des râles de douleur, et non plus par les rires des rares personnes auxquelles je tiens.
‹ risèd : une journée d'été, Artur m'aidant au jardin ; Owen Avery se moquant de l'activité sans chercher à dérober son regard attendri.
http://www.smoking-ruins.com/t2469-adele-you-re-gonna-wish-you-n
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Europe ? Sur la Terre ou la lune de Jupiter ? hehe OMG ! SPLEEEEEEEEEEEEEN iiih iiih iiih non, Luna et moi on préfère Joy, wesh, cey la plus mieux de toutes tes identités multiples yeah mg gaah inlove JE SUIS TROP HEUREUSE DE TE LA VOIR LA PRENDRE SI TU SAVAIS gaah dead #kiddoneedscompany #plusdenuitstristespourKidetDraco #SPLEENFTW gaah kr gaah kr

RE-RE-BIENVENUUUUUUUE CHEZ NOUS kr kr vite vite, j'ai hâte d'en lire pluuuuuuus iiih
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Invité
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emeraude c'est tellement une bombe et tout ça là c'est une bombe bref
REBIENVENUE
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WIZARD • always the first casuality
Flora Carrow
Flora Carrow
‹ disponibilité : hold that thought
‹ inscription : 11/12/2015
‹ messages : 1109
‹ crédits : MUDBLOØD. (avatar), sovereign (gif)
‹ dialogues : #336699.
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‹ âge : vingt-deux ans (04/02)
‹ occupation : pour le monde, je suis une ancienne médicomage légiste (en réalité, l'ancienne assistante personnelle de l'Ambassadeur).
‹ maison : ravenclaw
‹ scolarité : 1993 et 2000.
‹ baguette : est toute neuve, taillée dans un délicat bois d'aubépine renfermant un ventricule de dragon, elle mesure trente centimètres et des poussières dépassant ainsi de loin celle que j'ai perdu dans l'attentat de saint-mangouste.
‹ gallions (ʛ) : 5131
‹ réputation : je suis Hestia Carrow, une fille bizarre, porte-malheurs, instable et incestueuse qui ferait tout pour sa sœur.
‹ particularité : clairvoyante.
‹ faits : je n'étais pas maîtresse de mes actions pendant la guerre, mon cerveau ayant été lavé après l'exécution des rebuts. J'ai fuit la bataille finale bien avant sa fin et je hais la marque à mon bras. Retrouver le contrôle de mon esprit n'est pas si aisé que ça et je fais encore de nombreux cauchemars. En fuite avec ma jumelle et mon niffleur albinos, Idris, logeant chez des moldus j'ai fini par me rendre en espérant rendre à ma sœur une vie normale, sauf que par un procédé qui m'est inconnu elle a réussi à échanger nos corps.
‹ résidence : bonne question.
‹ patronus : inexistant
‹ épouvantard : moi-même, ou Hestia qui sait, restreinte par une camisole de force.
‹ risèd : moi-même de nouveau identique à Hestia.
http://www.smoking-ruins.com/t6904-wicked-game-flora
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CE SCÉNARIO ORGASMIQUE gaah gaah
bienvenue iiih bon courage pour ta fiche, hâte de voir ce que tu vas en faire inlove
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