☇ Avis sur la situation actuelle ;
Le magister n'a jamais été l'objet de son intérêt. Sans doute est-il vraiment ce que les gens disent de lui, la malfaisance incarnée, la pire créature que la terre n'ait jamais porté. Selon les avis d'un côté et de l'autre. Eden s'amuse de la crainte qui se perd dans les cœurs des faibles frissonnant à l'évocation de ce nom. Il rit en voyant ces gens qui se mettent tout à coup à le vénérer. À ses yeux, il n'est qu'un homme parmi tant d'autres. Le mal et le bien sont des notions indistinctes, et il ne prétend pas connaître la raison de ses actes. Il considère avoir mieux à faire que de s'occuper de sorciers maléfiques et de rébellion. Sombre indifférence envers un monde sur le déclin. Tant que cette guerre ne touche pas ses proches. Ces gens qui meurent, ces rebuts exécutés, il ne les connaissait pas. Ils ne faisaient pas partie de sa famille. Ils ne portaient pas le délicieux nom de Carrow. Leur destin n'a aucune importance à ses yeux. Eden est bien le genre de personne qui vous regarderait mourir dans la rue sans bouger ne serait-ce que le petit doigt avant de poursuivre son chemin comme s'il ne vous avait jamais rencontré. Il n'a nulle envie de rejoindre l'un ou l'autre camp et ne suit que sa propre voie. Tant que sa sœur est neutre, il le restera également, mais si elle en venait à participer à cette guerre d'une façon ou d'une autre, il sera toujours à ses côtés pour la soutenir. Parce qu'il en a toujours été ainsi.

☇ Infos complémentaires ; Eden présente bien il faut l'admettre, un sourire en coin perpétuellement collé au visage, il a tout l'air d'un ange. Mais creusons au-delà de la première impression, dans les tréfonds d'un cerveau que personne ne voudrait posséder. Bien que ses pensées les plus intimes restent un mystère pour le commun des mortels, Eden est sans aucun doute un personnage haut en couleur. Les contradictions sont l'essence même de sa personnalité qui change du tout au tout lorsqu'il rencontre un enjeu professionnel. • Impulsif et sarcastique, il a la fâcheuse tendance de toujours s'attirer des ennuis. Il donne le sentiment d'un personnage impertinent, légèrement désagréable par son assurance teintée d'arrogance. Le genre de type auquel on aurait facilement envie de coller un bon coup de poing parce qu'il s'adresse toujours à vous avec cet infime rictus qui signifie qu'il vous prend pour un con. • Il n'enfile aucun gant quand il aborde des inconnus et froisse sans sourciller leur susceptibilité. Toujours avec le sourire. • Lui-même n'est absolument pas susceptible et se contente de rire de tout. Sauf quand on s'attaque à sa famille. • Lorsque le jeune homme n'est plus en train de provoquer le chaos autour de lui, il observe les autres. Étudier la psychologie de ceux qui l'entourent pour ensuite s'amuser à provoquer des réactions de leurs parts est l'un de ses passe-temps favoris. • Il est complètement je m'en foutiste. Comme un mollusque, il ère dans le vaste monde à la recherche du divertissement suivant, car oui à cet instant son visage pensif s'éveille soudain en un grand sourire malicieux et rien ne pourra l'arrêter si quelque chose l'intéresse.• Eden a une longue cicatrice dans le dos, due à un instant de fureur de sa sœur avant une nuit de pleine lune.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL
Appelez-moi Helyen. J'ai 18 ans, je viens de Bretagne et j'ai connu le forum via bazzart. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7. Pour les membres désirant être parrainés uniquement : rendez-vous dans cette catégorie et postez dans le sujet "être parrainé". Un dernier mot ? C'est mon dernier mot Jean-Pierre  

❝ And in her smile I see something more beautiful than the stars ❞1988 & Manoir Carrow
Ils étaient là, allongés dans la neige, sur l'herbe recouverte de ce fin manteau blanc, à quelques mètres à peine du manoir. Eden la contemplait en silence, et aurais pu la regarder ainsi toute la nuit durant. Malgré le froid qui s'insinuait à travers ses vêtements, malgré la neige qui les entourait, il aurais pu rester là, si c'était avec elle. Elle le fascinait toujours autant. Âme jumelle. Douce moitié. Dont il n'avait jamais été séparé. « Dis-moi mon frère, est-ce que tu m'aimes ? » Sa voix brisa le silence si caractéristique de ce monde sauvage, et il se retourna, regardant ce visage tant similaire au sien. Esquissant un sourire ironique, le jeune homme constata comme chaque jour que sa mesquinerie n'avait aucune limite. Cette question, il l'entendait tellement souvent qu'elle semblait être comme un rituel. Elle la lui posait sans cesse, comme pour se rassurer. S'assurer que rien n'avait changé entre eux, qu'il l'aimait autant que la veille, le jour d'avant, le précédent, et tous ceux qui s'étaient écoulés depuis leur naissance. Au bout de dix ans n'avait-elle toujours pas compris que les choses étaient restées les mêmes et ne changeraient pas ? Bien sûr que si. Eden la connaissait. Elle aimait simplement constater qu'il était et resterait toujours son chevalier fervent, prêt à tout pour lui faire plaisir comme elle le faisait pour lui. Ils s'aimaient plus que leurs propres parents. « Réponds moi. » Ordonna-t-elle avec l'autorité et douceur à la fois. Il se redressa sur un coude et la regarda dans les yeux, oubliant alors tout ce qui les entourait. Et au lieu d'user de tes lèvres pour prononcer un « oui », elles emprisonnèrent les siennes dans un baiser innocent. « Un jour s'il le faut, je détruirai le monde pour toi. » Elle détourna les yeux et fixa les étoiles, un sourire collé au visage. Elle était satisfaite de cette réponse.

❝ In the bustle of the world ❞Année & Poudlard
Les lettres défilaient, une par une, chaque nom annoncé dans l'ordre alphabétique tandis que les êtres les portant s’avançaient chacun leur tour vers le tabouret et le choixpeau magique qui y trônait. Une attente interminable. Eden, lui était déjà assis à la table des Serpentard depuis un an. L'anxiété qui habitait le cœur de ces jeunes sorciers entrant dans leur première année à Poudlard, il l'avait ressentie de nouveau, mais pas pour lui. Toute son attention était focalisée sur une unique personne. Ophelia. Parmis cette foule de gamins lamba dont il n'avait que faire. Il applaudissait sans réel entrain ceux qui allaient désormais faire partie de la même maison que lui, ne la lâchant pas des yeux. Allait-elle être à ses côtés ? Ou bien se retrouverait-elle ailleurs, loin de lui ? Cette deuxième option était impensable. L'étau se resserrait, le nom d'Ophelia Carrow serai bientôt prononcé. Leurs regards se croisèrent brièvement. Elle semblait sereine, certaine d'être bientôt à ses côtés. C'est la raison pour laquelle il ne devrait pas se permettre de douter. « Ophelia Carrow. » Le voilà, le moment tant redouté. Les félicitations adressées au sorcier précédent avaient disparu, n'étaient plus que vague bruit de fond tandis que seuls les pas de sa sœur parcourant les quelques mètres la séparant du choixpeau arrivaient à ses oreilles. Plus rien n'existait d'autre que sa seule silhouette s'asseyant avec légèreté sur le tabouret en bois et le chapeau qui fut posé délicatement sur sa chevelure d'ébène. Les quelques 'hum' et 'je vois' prononcés par le choixpeau ne faisaient que rendre Eden encore plus impatient d'entendre son verdict. « Serpentard ! » Un soulagement intense. Le sourire radieux de sa soeur qui se rendit rapidement à ses côtés, applaudie par ses nouveaux compagnons. Eden sentait à peine les tapotements sur ses épaules des personnes qui connaissaient leur lien de parenté évident. Quand elle prit place à sa droite, il ne put s'empêcher de lui frotter le dessus du crâne affectueusement, comme il en avait l'habitude. Un sourire complice collé sur le visage. « Bienvenue. »

❝ Il will be there ❞Année & Lieu
Une peur de plus en plus présente qui le ronge, insidieuse, au fur et à mesure que les minutes passent alors que sa chère Ophelia n'est toujours pas rentrée. Un mauvais pressentiment, alors qu'elle n'avait jamais été en retard lors de ses précédentes sorties au clair de lune à la recherche de plantes. Sa passion pour la botanique et les poisons qu'Eden ne pouvait que maudire en cet instant. Elle sait parfaitement se débrouiller toute seule, il le sait. Leur père lui avait appris à se battre, à se défendre, comme il l'avait fait pour son fils. Mais ce dernier ne pouvait pas s'empêcher de vouloir la protéger, comme il l'avait toujours fait. C'était bien plus qu'un devoir de grand-frère comme le paternel l'avait dit bien des années plus tôt. Ne pouvant plus attendre une minute de plus, il décida de partir à sa recherche. Le cœur serré, il avait pris son manteau et s'était rendu dans cette fichue forêt mais il fallait se rendre à l'évidence : il n'avait aucun moyen de la retrouver. Qui sait quelle distance avait-elle parcourue pour trouver ses fameuses plantes ? Mais il était loin d'être découragé. Peu importe combien de temps cela allait-il lui prendre, il la retrouverait. Les quelques broussailles ne l'empêchaient pas d'avancer, il progressait prudemment mais avec rapidité, dans une direction totalement hasardeuse. Et ça le rendait malade. Un hurlement strident déchira le silence. Eden se retourna brusquement et sentit ses cheveux se dresser sur sa tête. Ça ne pouvait-être qu'elle. Son sang ne fit qu’un tour et il s'élança aussi vite qu'il le put dans la direction dont lui sembler venir ce cri. Les branches lui fouettaient le visage et il pouvait sentir du sang couler sur sa joue mais il n'y prêta pas attention. Il la vit. Menacée par cet être dressé sur ses pattes arrières, impressionnant dans sa carrure robuste et ses longs membres aux mains pourvues de griffes acérées. Il ne céda pas à la panique, et sans réfléchir, il sortit sa baguette avant de lancer un incendio pour tenter de le faire reculer. Bien sûr, ça ne suffirait certainement pas. Mais la priorité était de sortir d'ici avec sa sœur. Après une nouvelle vague de sorts, il courut vers elle et la prit dans ses bras, avisant rapidement qu'elle était blessée à la hanche. Malgré son sens de l'orientation déplorable, il savait à peu près dans quel sens se diriger pour être loin d'ici le plus rapidement possible. Une fois chez eux, il déposa sa sœur sur le lit. Alors en voyant de nouveau cette tâche pourpre qui s'était étendue sur ce vêtement collé à sa peau par la sueur, il blêmit. Inquiet au delà du possible, il partit chercher de quoi soigner sa blessure. Avec ses faibles connaissances, il ne pouvait pas faire grand chose, si ce n'était ralentir les saignements. Il leur faudrait certainement l'aide d'un médicomage, il ne voulait pas prendre le risque que la plaie s'infecte et qu'elle ne survive pas à ses blessures. Le jeune homme savait qu'il ne pouvait rien faire. Qu'elle ne pouvait pas être guérie du venin qui coulait dans ses veines. Parce qu'il n'y avait pas de remède aux morsures de loup-garou. Il maudissait son entêtement à aller chercher ses plantes. Il ne pouvait rien faire pour la délivrer de ce mal, et c'est ce qui le faisait le plus souffrir. Lui serrant la main, il la regarda droit dans les yeux. « Ophelia  ? Je suis là, je ne t'abandonnerais jamais. Qu'importe que tu deviennes comme ce type, je serai toujours là pour toi. Jamais je ne te tournerai le dos, tu m'entends ?!  » Jamais il ne la traiterait de monstre. Jamais il ne la fuirait par peur ou par dégoût. Le même sang coulait dans leurs veines. Ils étaient liés pour l'éternité. Malgré tout l'amour qu'elle éprouvait pour lui, il savait qu'elle pourrait le tuer aussi facilement que l'on écrase un insecte du pied, avec nonchalance mais efficacité, ne laissant aucune chance de survie. Mais il n'avait pas peur. Il lui faudrait prendre des mesures, trouver une cage solide où l'enfermer lors des nuits de pleine lune, même si cette idée le révulsait. Et surtout n'en parler à personne. Faire croire qu'elle était encore totalement humaine.

❝ The poison in your bones ❞Année & Lieu
Ils avaient décidé pour lui. Ou plutôt elle avait décidé. Ça lui avait pris, comme ça, brusquement. Elle avait voulu le marier, et son père avait simplement haussé les épaules avec indifférence. Eden, lui affichait une indifférence feinte, mais il bouillonnait. Il n'avait pas la moindre envie d'être lié à une inconnue. D'être lié tout court d'ailleurs. Incapable d'aimer sincèrement une autre personne qu'Ophelia. Son cœur n'appartient qu'à elle, même s'il lui arrivait d'être volage sous les draps de déesses qui s'attachent et qu'il brise avec désinvolture avant de disparaître pour toujours. Pour passer du bon temps, ou bien pour que sa sœur l'apprenne. Pour ses petites vengeance qu'il apprécie tant. Il ne sera pas prisonnier. Résolution que sa sœur partageait, elle qui le voulait pour elle seule. Cependant, on ne lui avait pas demandé son avis et sa mère avait vite fait de trouver la femme qui "lui conviendrait parfaitement". Tout fut fait dans les règles de l'art, pendant des semaines interminables. Une fois unis, bien qu'aux yeux du jeune homme il ne le serait jamais, ils dînèrent en compagnie de sa sœur avec qui il habitait depuis des années. L'attitude de cette dernière, ses paroles mielleuses, sa fausse gentillesse, tous ces signes, Eden les connaissait et avait retenu un sourire. La jalousie la dévorait et elle préparait un mauvais coup. Quelques heures plus tard, il décida d'aller se coucher, fatigué par toutes ces histoires et tous ces foutus rites. Alors qu'il était allongé bien au chaud, sa "compagne" le rejoignit et grimpa sur le lit. Il la gratifia d'un sourire enjôleur tandis qu'elle se pencha vers lui et lui offrit un baiser langoureux. Voilà une nuit de noces qui promettait d'être torride. La voici qui commençait à enlever son t-shirt devant un Eden un poil étonné, lui qui ne pensait pas avoir affaire à une sorcière à ce point affriolante et avide. Mais alors que les choses allaient enfin devenir intéressantes, elle s'arrêta brusquement et porta une main à sa gorge, l'air effrayée, les yeux écarquillés. Eden n'avait aucun doute, ce n'était pas un bout du repas qui était mal passé, mais le résultat d'un petit tour d'Ophelia. Après une fraction de secondes d'agonie, la jeune femme tomba lourdement sur le lit, morte, les yeux révulsés. Du poison. Il la toisa en silence. Quel dommage. Elle aurait pu attendre un peu avant de mourir. Ophelia franchit le pas de la porte, un sourire en coin. Il afficha une moue boudeuse et croisa ses bras sur son torse. Elle se réfugia à ses côtés, poussant nonchalamment le cadavre qui tomba par terre dans un bruit mat tandis qu'ils s'enlaçaient.