| Ambroise P² Moriartyfeat. lucky smith • credit : tumblr❝ We're running in circles again ❞Groupe : wizard | ☇ surnom(s) ; Ambrose, c'est la façon dont les british prononcent son prénom trop français pour être pratique. ça l'agaçait un peu, enfant, mais hormis les cousins d'Anjou de ses cousins Moriarty, personne n'a jamais eu le bon accent, pas même lui. Alors il a bien fallu s'y faire. Embers aussi parfois, parce que comme les braises il semble tranquille au premier abord, mais qu'il est ardent, et que qui s'en approche de trop près s'y brûle.☇ naissance ; 1981, Londres.☇ ascendance; pure. Côté paternel son nom n'a pas la meilleure des réputations. Côté maternel ce n'est pas vraiment mieux : les Haros, autrefois à la tête de la Banque d'Athènes, ont été bannis et dépouillés après avoir été épinglés pour détournement de fonds. Mais à cette époque où le sang prime, Ambroise a une bien meilleure base que bien d'autre. Reste à parvenir à en tirer parti, pour relever la tête et forcer le respect. C'est un projet en cours.☇ métier ; officiellement, il jobbe à l'OPI, office des portoloins (nationaux et) internationaux. Il n'y rien de transcendant dans la préparation de portoloins, échelon par lequel il commence. Puis on lui confie plutôt le rôle de conseiller, section voyages, à savoir le troisième étage et ses portes ensorcelées pour offrir aux sorciers cloîtrés à l'intérieur des frontières l'illusion d'une liberté. C'est adapté au beau-parleur qu'il est, mais aussi (bien qu'il ne l'ait dit à personne) à sa situation : il peut travailler de chez lui de temps à autres, par courrier. Il est l'agent qui relance la clientèle. Que la personne de l'autre côté de l'échange par hiboux soit désargentée ou friquée, il parvient toujours à vendre des séjours, à convaincre les particuliers de profiter de telle ou telle promotion, d'organiser leurs évènements dans un cadre différent et exotique, etc. Son bagou est un atout en or au cœur de la crise économique qui frappe durement l'Angleterre. Mais depuis peu, il se reconvertit progressivement en homme d'affaires. Alastar Doherty, celui que l'élite surnomme Gatsby, est tombé sous le charme de son audace et de son aptitude à dépouiller les autres ; Ambroise est devenu son protégé et, en quelque sorte, son apprenti, s'impliquant dans ses investissements légaux mais aussi, dans l'ombre, sur le marché noir qu'il régit.☇ camp ; neutre, Ambroise a littéralement trop de préoccupations sur le plan personnel pour penser à la guerre. Mais comme le sieur Doherty, il sait reconnaitre les avantages des crises politiques, les profits qui se présentent pour qui sait les percevoir. Il n'est pas indifférent aux horreurs mais à défaut de pouvoir y faire quoi que ce soit, il tente de construire sur les cendres, de ne pas devenir une énième victime. Pour l'heure le Magister semble avoir la main, alors Ambroise courtise l'élite, tant pour ses objectifs personnels que pour ne pas être regardé de haut par le père de sa petite-amie. Mais si la roue tourne il retournera sa veste ; actuellement, il apprend de quelle manière se mouiller sans se salir les mains, afin que rien ne soit retenu contre lui en cas de revirement de situation.☇ réputation ; oh que son nom est mal vu. Moriarty, l'ombre d'un assassin et plus encore : dans son cas, on pense à Neil, son raté de père. Sa soeur Thea, quidditchplayer, partisane du gouvernement, corrige la donne comme elle le peut. Certes, entre son autre sœur, Ariane (écrivaine du dimanche que les gens pensent dérangée et privent de ses chances), et sa cousine Lilith (ancienne chanteuse d'un célèbre groupe de wrock aujourd'hui dissolu, désormais internée pour avoir perdu les pédales à cause de son empathie), ce n'est pas encore idéal. Mais le reste de sa famille élargie est exemplaire, la nouvelle génération est prometteuse. Et Ambroise est le suivant. Il est jeune, a l'avenir devant lui et de bons atouts en main. Il a le sang, commence à accumuler l'argent, et peut-être gommera-t-il bien sûr les a priori persistant à propos de son patronyme.☇ état civil ; en couple avec une poupée bien sous tous rapports ou presque. N'en déplaise à cette famille pour le moins élitiste, les Davis ne figurent pas encore parmi les 28 sacrées, et Ambroise respire : pour l'instant ils ont chacun une tare. Equilibre. Une réédition de la liste ferait le bonheur de Calixe mais ravirait moins Ambroise. C'est stupide et il ne se croit pas inférieur, non, mais il craint qu'une fois doté du label sang-pur elle... cherche ailleurs.☇ rang social ; Elite de nom plus que dans les faits, il bataille pour se faire une place de choix dans ce cercle très retreint. Quelque part c'est un peu une forme de parjure : hier encore Ari et lui crachaient sur ces prétentieux et juraient de ne jamais leur ressembler. Mais Ambroise ne veut pas passer sa vie tout au bout de la chaîne alimentaire.☇ épouvantard ; autrefois il voyait papa. Papa dévoré par l'alcool, rongé par les vices, papa qui s'écroule. Le cauchemar est devenu réalité, maman a sombré dans une quasi catatonie, et maintenant les peurs d'Ambroise sont tournées vers Ari. Ari qui est malade comme maman, et dont il voit les traits transposés sur la silhouette malingre de sa génitrice ; privée de sa sanité d'esprit, prisonnière d'un monde où il ne peut l'atteindre. Il ne peut pas perdre Ari. Mais quelque part, il craint aussi pour lui-même. Parce qu'avoir vu Lilith, empathe comme lui, s'effondrer sous l'assaut des émotions haineuses du peuple en colère, lui a fait craindre de craquer un jour à son tour.☇ caractéristiques ; Ambroise est parfois tenté de se faire des tatouages. Et des piercings éventuellement. Damn. La faute à Calixe et à sa passion (d'avant) pour Rotten Apple : il était incroyablement agacé à chaque fois qu'elle roucoulait devant le guitariste couvert de dessins mouvants et coureur de jupons, surtout que la sale gosse avait le culot de lui demander de lui présenter Lilith pour que celle-ci l'introduise auprès du fameux Absolem. Il a affirmé un jour qu'un tel decorum rendrait nettement mieux sur lui, et depuis Callie le taquine à ce sujet, affirme qu'elle ne lui résisterait pas s'il en faisait. ça le tente d'autant plus quand il la voit porter un clou au septum, mais ce ne serait pas bon pour les affaires. Il a besoin de l'entière approbation de l'élite, alors pour l'heure, les seuls dessins qui maculent parfois sa peau sont ceux, pleins de couleurs, qu'Ariane griffonne sur ses bras et ses jambes quand elle s'ennuie et qu'il est à portée d'encre. Elle dit que sa peau laiteuse fait un excellent parchemin. Caractéristique plus sérieuse, plus sordide, plus récente : il a touché à mains nues le réceptacle d'une malédiction et souffre aujourd'hui des conséquences de cette erreur. Outre les crises douloureuses qu'il cache de son mieux, une particularité visible est que sa tignasse noir corbeau a pâli d'un coup. Il est très blond, prétend qu'il s'agit d'un choix mais n'arrive pas à comprendre pleinement l'impact de la malédiction sur son corps et sa magie.☇ patronus ; au choix.☇ particularités ; l'empathie court dans les veines des Moriarty et le fléau a frappé Ambroise de plein fouet, au même titre que ses cousines Lilith et Nyssandra (Ollivander). Trois élus difficilement compatibles : au départ, lorsqu'ils étaient confrontés les uns aux autres, leurs dons se faisaient écho en une cacophonie infecte, à vous faire perdre la raison. Ils se sont apprivoisés, au fil du temps. (demande de don obligatoire)☇ animaux ; au choix.☇ risèd ; Ambroise veut sortir des cendres , renaître, à l'imagine d'un phénix. Il veut exister par lui-même, plutôt qu'à travers les erreurs de ses aïeuls. Il veut bâtir son succès de ses propres mains et après, seulement après avoir conquis le monde, sa récompense sera de voir une femme porter fièrement son nom, mettre au monde un enfant dont il fera la fierté plutôt que la honte. Il n'ose même pas y songer pour l'instant : le fardeau est encore trop lourd, le patronyme trop terne. Il n'est pas encore temps.☇ caractère ; plutôt calme et observateur à l'extérieur, semblant trop détaché, il bouillonne d'émotions à vif à l'intérieur. • sournois, il a des prédispositions pour la manipulation. • il s'est construit une carapace pour survivre à son don et à son quotidien. S'il sait se montrer avenant, il se renferme complètement lorsqu'il se sent vulnérable. Il semble assez prétentieux et sûr de lui quand il joue, neutre et assuré pour bluffer ses adversaires ; et lorsqu'il se sent vulnérable, il se montre sarcastique et faussement détaché, comme si tous les problèmes sérieux lui passaient loin au-dessus de la tête, puis fuit brusquement la conversation, refusant de communiquer. • En réalité, il est loin d'être détaché. Et bien que de nature déloyale, il ne trahirait jamais ses proches. |
• voire la description de la famille Moriarty. • 1995 à 1998. Rien n'a jamais été parfait, mais le fond du gouffre, Ambroise s'y brise les dents à quatorze ans. Son père, invétéré buveur, amoureux éperdu de jeux d'argents en tous genre, parie leur maison au poker sorcier et la perd. Du haut de ses neuf ans, le gamin se retrouve pris entre deux feu. D'un côté, son empathie lui permet de percevoir que son père n'a pas réellement de mauvaises intentions, qu'il est littéralement prisonnier de ses addictions. D'un autre, la part rationnelle de son caractère l'empêche d'oublier que cet homme fait d'eux la risée du monde sorcier, les laisse démunis, met à mal la santé de leur mère. Fort de leurs maigres économies ils échouent dans un appartement sur le Chemin de Traverse, à peu près correct mais si petit qu'ils se marchent un peu tous sur les pieds. Et Ambroise est déchiré par les sentiments contradictoires et amplement négatifs de sa mère, de son père, par la souffrance et la colère qu'Anthea cache sous sa carapace, par les monstres chimériques qui torturent les pensées d'Ariane et mettent ses émotions sens dessus dessous. Il est balloté entre tout ça et apprend, pour ne pas exploser, à tenter de canaliser, de faire le tri de tout ce qu'il perçoit. Lilith lui confie (par lettre, puisqu'il ne supporte pas sa présence ou pire, son contact, et vice versa) que lorsqu'elle ploie sous l'effet d'une crise, d'un trop plein, sa mère Apolline la plonge dans un bain glacé pour l'aider à y échapper. Et c'est drastique, mais efficace : Ambroise tente par lui-même, engourdit son corps et ses sens dans de longs bains gelés, même si sa mère s'agace de ce gaspillage d'eau. La tête froide, le cœur en berne, il regarde se disloquer sa famille d'un œil qui semble presque trop indifférent, et lance les paris : lequel des parents tuera l’autre en premier ?• 1992-96. Poudlard n'est pas aisé. Son nom pèse de la pire des façons. Ambroise ne subit pas un calvaire aussi intense que ses sœurs avant lui, parce qu'elles ont fait comprendre à coup de sorts que s'en prendre aux Moriarty n'est pas toléré. Mais aussi parce qu'il use de son empathie pour éviter les problèmes quand il les perçoit. Pour autant, il n'échappe pas à quelques rixes, apprend à se défendre. Ce qu'il perçoit des autres, c'est une fascination morbide, en général, à laquelle s'ajoute souvent de la malveillance. Ambroise choisit de ne pas s'en soucier : seules comptent ses sœurs et leur acharnement mutuel à se protéger du reste du monde. Il se laisse tout de même amadouer par quelques personnes ; Demetri Davis, notamment, devient son plus proche ami. Et de temps à autres, il use de ses capacités pour amadouer quelques personnes, s'il peut en tirer quelque profit. Il se plonge dans les études au départ, déterminé à filer droit et à mener une brillante carrière. Mais il découvre le trafic illégal de Poudlard durant sa quatrième année, et les gènes parlent : les paris l'appellent, les jeux l'envoûtent, héritage paternel. Il y cède, pour l'adrénaline, mais reste sur ses gardes, percevant les intentions égoïstes et la soif d'amusements cruels du groupuscule qui en est à la tête ( Draco Malfoy, Blaise Zabini, Hestia Carrow). Et surtout, il est proche de ses sous, marqué au fer rouge par les excès de son père. • 1998-2002. Avec les bouleversements du gouvernement, les sang-purs deviennent l' élite du monde sorcier et si en théorie Ambroise devrait pouvoir y avoir sa place, en pratique il s'en tient soigneusement éloigné. Leur hypocrisie heurte son empatie, il trouve nombre d'eux détestables et ressent de plein fouet leur mépris. Il trouve un travail à l'OPI, quelque chose de stable qui lui permet de payer les factures. Sa mère est en piteux état, engloutie par sa maladie, et ses sœurs ne veulent plus soutenir leur père : il trahit sans cesse leur confiance, promettant de changer, demandant de l'argent pour ensuite le dilapider. C'est Ambroise qui prend le relai, à la fois frustré et blessé mais incapable de l'abandonner. Sa dévotion, il la paye cher. Les rôles sont inversés : le père cause les ennuis, multiplie les dettes, le fils se décarcasse pour les éponger. Le père se soûle jusqu'à perdre connaissance à toutes heures du jour, le fils le relève. Bientôt le travail à l'OPI, quoique respectable et pratique (puisqu'il lui permet de rentrer ou de rester en cas d' urgences familiales), ne suffit plus. Surtout lorsque Neil parie Ariane. Ambroise n'a d'autre choix que d'établir un nouveau pari et de jouer à son tour, cette fois dans le but de sauver sa sœur. Mais une fois qu'il a mis les pieds dans l'engrenage, il ne peut plus en sortir et sa colère grandit, s'épanouit, nocive. Il se met en tête de plumer ces gens à cause desquels sa famille a trop souffert. Use tant de son empathie que de sa dextérité et de sa ruse. Plutôt que de continuer de courir après les dettes à rembourser, il est déterminé à prendre les devants, à courir des risques pour décrocher quelques gains, faire fortune dans l'illégalité. Il enchaine les victoires, on ne cesse de le défier. Il attise la haine de ceux qu'il dépouille mais n'en a que faire, occupé à s'amasser un pactole, modeste au départ, puis plus conséquent. • septembre 2002. Ses astuces remarquées, on l'accuse de tricher et on lui jure qu'il le paiera cher, de sa vie s'il le faut. Ambroise tente d'apaiser ses détracteurs en les remboursant. C'est dans ses circonstances, occupé à vider l'appartement des acquisitions dont il l'avait renfloué, qu'il tombe sur un petit coffret visiblement ancien et précieux. Gagné par son père au jeu, lors de l'un de ses trop rares soirs de veine. Ambroise l'ajoute au butin supposé sauver son cou, mais y mettre la main est la pire de ses erreurs. L'objet s'agglutine à sa paume, la brûlure lancinante court le long de son bras, fait comme fondre la chair, jusqu'à ce que le coffre relâche son emprise, ayant libéré en lui une énergie négative qui lorsqu'elle s'éveille le ronge, le consume. La plupart du temps les stigmates ne sont pas visibles (hormis sur sa main et son avant-bras qu'il couvre de sortilèges d'illusion). Mais il y a ces moment où les crises surviennent sans prévenir et le terrassent. Ces moments où le sang bout et rugit dans ses veines et menace de faire exploser chaque vaisseau. ( malédictions à développer). Il s'est fait prescrire des potions antidouleur, mais sans révéler le fond du problème, si bien que les doses sont insuffisantes. • Ses exploits aux cartes et paris sorciers ont attiré l'attention d'un trafiquant. Alastar Doherty, à la tête du marché noir, amateur de roublards, le prend sous son aile, stoppant la dégringolade. Il lui offre ainsi une sécurité relative : à condition de ne pas se mettre sous le nez de ceux qui veulent sa peau, Ambroise est tranquille. Il devient le poulain d'un Alastar intéressé par son don et par son potentiel. Officiellement, il travaille pour Gatsby Holdings. Officieusement, il a le nez dans le trafic underground de son boss, gravit les échelons, recrue prometteuse. • L'aspect officiel de leur entente l'oblige à soigner son image sociale. Alastar le traine à toujours plus de soirées. L'introduit, le pousse à charmer ceux envers qui il a longtemps nourri du ressentiment. Et s'il est réticent au départ, Ambroise perçoit l'intérêt de l'effort requis. Plus encore : il y prend goût. Pistonné, mais surtout à même de conquérir l'attention des riches sang-purs parmi lesquels il évolue désormais, il voit enfin se profiler un horizon prometteur. Anthea Moriarty (Mathilda Bernmark) ; sa grossesse et la perte de son enfant en 97 sont la raison pour laquelle il craint de voir une nouvelle vie ruinée par leur héritage, et refuse l'idée de devenir père dans la conjoncture actuelle. Détails du lien à voir entre les joueurs. Ariane Moriarty (Lydia Graham) ; Il y a toujours eu quelque chose d’incroyablement solide entre les sœurs et le frère cadet, habitués qu’ils sont depuis leur plus jeune âge à ne compter que sur eux-mêmes. Petit, il était dépendant d’elles : il admirait Anthea pour sa force de caractère, capable de les protéger et d’endosser les responsabilités d’aînée en un battement de cils ; et Ariane, dont il se sentait proche parce qu’elle était plus accessible, elle ne portait pas de carapace pour cacher ses émotions. Les nombreux problèmes qui leur sont tombés dessus (financiers, familiaux, personnels, etc…) les ont encore plus soudés : Ambroise sait que malgré le gouffre dans lequel il s’enlise, il y aura toujours ses sœurs pour lui gueuler dessus et le serrer dans leurs bras. Ça a été dur quand Anthea est partie aux USA, les laissant seuls, leur donnant de ses nouvelles très rarement. Mais Ari et Ambroise ont réussi à s’en sortir, malgré les disputes et les opinions qui divergent sur certains sujets, leur complicité restant intacte ; Ariane a été un véritable pilier dans sa relation avec Callie, les soutenant sans arrière-pensée et jugement non-fondé. Et puis, quand papa a parié sa sœur, Ambroise a atteint ses limites de tolérance. Il a confronté son père quand ils sont rentrés à l’appartement, lui a demandé pourquoi il avait parié sa propre fille. Et Neil a répondu, entre deux gorgées de whisky-pur-feu : « De toute façon, elle est déjà fichue. Elle va finir comme sa mère. » Et ça a été comme un coup de poing qu’il s’est pris dans la gueule, lui qui a toujours tenté de recoller les morceaux avec ses proches, a senti quelque chose se briser en lui. À bout, fatigué de relativiser à cause des émotions qu’il perçoit, de soutenir tout le monde sans rien recevoir en retour, Ambroise a craqué à son tour et il s’est mis à frapper son propre père. Ambroise sait que c’est l’alcool, que son père ne pense pas ce qu’il a dit. Ambroise sait à quel point Neil est devenu absurde dans son comportement autant que dans ses paroles. Mais Ambroise a craqué, fatigué d’encaisser, blessé par les actes et les mots qui disloquent sa famille depuis toujours. Mais Ariane est intervenue, cette nuit-là – témoin de la scène dans son entièreté, elle a pourtant passé ses bras autour de la taille de son frère, posant sa joue contre son épaule. « Il n’en vaut pas la peine », lui a-t-elle murmuré, calmant Ambroise avant qu’il n’aille plus loin. Et même si Ariane n’a pas adressé la parole à son père pendant six mois, rancunière pour la blessure qu’il a causée en elle, elle a la certitude féroce qu’Ambroise assurera toujours ses arrières. Calixe Davis (Zendaya Coleman) ; C'est tout bête, et il ne se lasse pas de la taquiner avec ça, de s'amuser de son air bougon et de sa gêne quand le sujet est abordé : Calixe est tombée amoureuse de lui avant même de le rencontrer. Enfin, """""" amoureuse""""""" ... d'un dessin, oeuvre de Demetri, alors âgé de 11 ans (comme Ambroise) tandis que Callie en avait 6. Alors quand ils se sont croisés 5 ans plus tard à l'entrée de la plus jeune à Poudlard, Ambroise a seulement été vaguement amusé de la voir tenter de jouer la carte de l'indifférence, par fierté, alors qu'il percevait les palpitations de ce cœur qui s'emballait en sa présence. Il était persuadé que ça ne durerait pas longtemps ; qu'elle entendrait les rumeurs et le prendrait de haut, qu'elle comprendrait qu'il n'a rien à offrir. Mais ça a plutôt... empiré, à vrai dire, plus encore quand Demetri s'est mis à l'inviter régulièrement chez eux pendant les vacances. De façon irrationnelle, Ambroise s'est senti agacé par cet intérêt, même si Calixe ne l'avouait pas, ne tentait rien, plutôt déterminée à l'éviter puisque mortifiée de savoir que grâce à son don, il savait. Alors il a essayé de la dégoûter. Il s'est arrangé pour qu'elle le voie avec d'autres filles, même s'il n'est pas un tombeur et méprise le cliché du séducteur de base : c'étaient plutôt des malentendus soigneusement élaborés, des mises en scènes. Et il a fait mouche à chaque fois : systématiquement elle tournait les talons sans rien dire, systématiquement il percevait sa blessure. Alors quand elle a eu 14, 15 ans et qu'il s'est aperçu que cette histoire l'obnubilait un peu trop, qu'il y mettait trop d'acharnement, il a opté pour l'ignorer, avant de s'apercevoir qu'il en était incapable. Il a tout de même fallu un déclic : une soirée durant des vacances scolaires, un peu trop d'alcool, et un imbécile qui s'est généreusement dévoué pour "ramener la fille Davis chez elle". Demetri a démarré au quart de tour (il a toujours eu une relation très compliquée avec sa demi-sœur, refusant d'un côté de l'accepter et en même temps, n'admettant pas que n'importe qui l'approche), prêt à faire l'adolescent ravaler son audace et ses dents de devant. Et profitant du grabuge et du fait d'avoir accès à la propriété des Davis, Ambroise a récupéré Callie pour la faire transplaner chez elle, la ramener dans sa chambre. Magnus, son père, était de service ce soir-là, et quand elle s'est réveillée à moitié pour lui demander de ne pas la laisser seule, il a juste... accepté sur le coup d'une impulsion, s'est glissé sous le drap à ses côtés et l'a laissée se blottir contre lui. C'était un peu étrange d'être là à l'écouter déblatérer des phrases sans queue ni tête contre son cou, trop imbibée pour être cohérente mais trop têtue pour accepter de dormir, parce que si je ferme les yeux t'en profiteras pour partir, qu'elle disait. ça a seulement été un peu gênant quand Magnus est venu souhaiter une bonne nuit à sa fille au milieu de la nuit et que, pour éviter d'être vu, Ambroise a dû se glisser sous la couette et se fondre contre elle pour prétendre ne pas exister ; pénombre aidant, le subterfuge relativement minable a fonctionné. La suite s'est faite un peu d'elle-même ; elle était réticente à dire la vérité et Ambroise savait pertinemment que Magnus l'acceptait comme ami de Demetri mais ne l'envisagerait jamais comme un potentiel gendre. Ils se sont mis à se voir à l'insu de tous. Il la rejoignait à Pré-au-Lard lors des weekends de sortie, ils correspondaient par lettres, et lorsque Callie rentrait pour les vacances elle prétendait dormir chez une amie pour aller le voir. Mais il y avait les complications dues à l'aspect secret de leur relation. Calixe a, par exemple, toujours craint qu'il se lasse d'elle et des limites qu'elle leur imposait, qu'il se dégote une copine plus âgée et plus expérimentée. Et lui, il persistait à penser qu'elle s'apercevrait un jour qu'elle pouvait fréquenter quelqu'un de plus convenable et cesserait alors de s'accrocher à lui. Raison pour laquelle il attisait parfois ses insécurités pour se rassurer, s'assurer qu'elle tenait trop à lui pour finir par se lasser. Il y a eu des frictions quand elle se rendait aux bals de l'école en compagnie d'un autre, quand il devait se rendre à des réceptions du Ministère (dont dépend l'OPI) ; quand ils passaient des semaines entières à ne pas pouvoir se voir, se parler et s'écrire ; quand il passait trop de temps avec une collègue à cause du travail, et ainsi de suite. En août 2002, Calixe a insisté pour officialiser et bien que dubitatif, il l'a laissée faire. Demetri l'a très mal pris et Magnus a froidement ordonné à Ambroise de sortir de chez lui. Après quoi il n'a pas entendu parler de Callie des jours durant, jusqu'à réussir à la croiser sur la Chemin de Traverse et à la coincer dans une ruelle pour qu'elle accepte de lui parler. En la voyant bégayer, fuir son regard et se fendre d'excuses minables comme quoi elle était très occupée en tentant de retenir ses larmes, il a compris que Magnus était resté sur son refus et que, comme il le craignait, elle comptait s'en tenir à cette interdiction. Alors il est parti. S'il a voulu se convaincre que c'était inévitable et qu'il ne pouvait rien y faire, Ambroise n'a pas su s'y résoudre et a tenté de changer la donne, de se faire plus d'argent — mais il s'est mis les mauvaises personnes à dos. Au final il s'en est bien sorti ; plus encore, l'intervention de Doherty dans sa vie lui a permis de s'introduire dans le cercle des arrogants sang-purs qu'aiment fréquenter les Davis. Et les rumeurs ont fait le reste : Magnus a donné son accord en janvier 2002, finissant enfin par le juger acceptable. Le revirement tant attendu a quand même agacé Ambroise sur le coup et il a joué la carte de la réticence, a laissé Calixe insister et penser devoir se battre pour lui alors même qu'il savait lui être déjà acquis. Principale ombre au tableau : la malédiction. Les nerfs mis à rude épreuve, il a traversé une passe difficile et leur couple avec. Sans doute auraient-il rompu de nouveau, pour de bon. Mais Poudlard a été attaqué et il a vécu de terribles heures d'angoisse en apprenant que les étudiants étaient pris en otages. Alors quand Callie a été sortie de cet enfer, ils ont tacitement mis de côté les sujets qui fâchent, mis un terme à leurs disputes incessantes pour simplement profiter l'un de l'autre. L'été a été parfait ou presque. De plus en plus torturé par les crises, Ambroise a fini par parler à Calixe de la malédiction, lorsqu'il a appris qu'elle ferait son Apprentissage Orienté à St Mungo's. Il lui demandé de lui voler des médicaments, refusant de se fournir sur le marché noir, puisque ne voulant pas que Doherty ait vent de cette histoire. Et il s'en veut un peu de la mettre dans une telle posture, mais il ne voit pas d'autre solution au calvaire auquel il survit tant bien que mal. Yasmeen Saadi (Gemma Arterton) ; L'assistante de Doherty. Elle était un peu agacée, au départ, que ce dernier les encombre d'un gamin. D'autant plus que lorsqu'il était question de montrer à Ambroise les locaux, de lui expliquer ses tâches et ainsi de suite, c'est elle qui devait s'y coller. Comme si elle n'avait pas déjà suffisamment de boulot. Et comme si surveiller Alastar n'était pas déjà un travail à temps plein. Il n'empêche qu'elle a reconnu quelque chose en lui : comme elle à son arrivée dans la boîte, Ambroise était au pied du mur. Ayant plutôt l'habitude de faire cavalière seule et de ne pas accorder sa confiance, elle s'est inquiétée du fait qu'il puisse vouloir profiter de l'occasion pour les trahir tôt ou tard, en bon opportuniste roublard. Mais parce qu'elle a vu de ses yeux les résultats que peuvent avoir les intuitions d'Alastar, elle a accepté d'aller dans le sens du courant. Elle n'y a pas été mollo avec Ambroise, testant sa motivation, l'interrogeant sans crier gare sur tel dossier, tel client. Parce qu'il aime les challenges et s'est passionné pour le défi que représente sa nouvelle position, il s'est appliqué à ingurgiter toutes ces informations, au détriment de son sommeil. Yasmeen est satisfaite. Elle dit (loin des oreilles indiscrètes) qu'Alastar n'a pas à se gratifier de l'efficacité d'Ambroise, qu'il est son poulain à elle. Et c'est amusant, de les voir se chamailler pour déterminer à qui devraient aller les lauriers. « C'est moi qui l'ai trouvé ! » « Mais c'est moi qui le forme le plus. » — avec eux tout est prétexte à compétition. Mais il n'est pas dupe, Doherty est un type dangereux. Ambroise sait qu'il n'est pas tout à fait fiable et que, pour sauver sa peau, il est capable de se délester de collaborateurs, d'en faire tomber pour mieux se relever. Yasmeen l'a donc prévenu qu'il doit faire attention à commettre le minimum d'erreurs, et parce qu'elle commence à avoir ses intérêts à cœur, elle surveille ses arrières et lui apprend lorsqu'il se trompe à laisser un minimum de traces compromettantes, à préparer de potentiels bouc-émissaires à imputer de potentiels torts. C'est un peu déroutant, cette façon de vivre en anticipant constamment de potentiels revirements de situation, mais ça lui plait. Il un peu mortifié de s'apercevoir qu'elle devient une sorte de... figure de référence. Qu'en cas de questions pour le boulot, en cas de doutes vis-à-vis de sa relation avec Callie, c'est à elle qu'il a envie de... parler. Un peu comme il aurait voulu pouvoir s'en remettre à sa mère, si elle n'était une sorte de cadavre ambulant déprimant. Pour compenser, il fait le coq, l'appelle beautiful, fait mine d'avoir le culot de flirter. Elle n'est pas dupe et ça l'amuse autant que ça la flatte, alors elle joue le jeu, surtout qu'elle aime voir Doherty lever les yeux au ciel et leur grogner, irrité, qu'à ce rythme ils devraient se prendre une foutue chambre. Mais en trame de fond il y a surtout une complicité naissante, sans attirance et sans ambiguïté. Et, blague à part, Ambroise n'aurait jamais l'audace de manquer de respect. Approuvé par le Ministère de la Magie |
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