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MessageSujet: (OS) + wake up   (OS) + wake up EmptyVen 23 Sep 2016 - 23:47

HERO • we saved the world
Harry Potter
Harry Potter
‹ inscription : 04/06/2015
‹ messages : 4243
‹ crédits : killer from a gang (avatar) ; anaëlle (sign).
‹ dialogues : indianred
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‹ âge : vingt-trois (31/07/80)
‹ occupation : décédé depuis le 24/08/03.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1991 et 1997.
‹ baguette : en bois d'aubépine, mesure 30 cm et a en son cœur un crin de licorne (anciennement à Draco Malfoy) ; je suis également le maître de la baguette de Sureau.
‹ gallions (ʛ) : 8300
‹ réputation : je suis un dude très cool maintenant que j'ai tué Voldemort (rip).
‹ particularité : Fourchelang.
‹ faits : j'ai beaucoup changé, je suis devenu froid et maîtrisé, prudent et confiant ; les foutues répercussions de la guerre qui m'ont fracassé la gueule. Parmi les Insurgés, je suis Specs, anciennement parmi l'un des leaders des Audacieux. Membre du conseil de la RDP – les seuls étant au courant que je suis en vie. J'ai passé un marché avec Drow : 80 années de ma vie en échange d'un talisman prévu pour détruire l'horcruxe en moi.
‹ résidence : au 12 Grimmauld Place (Sirius m'a désigné comme étant son héritier pour reprendre la demeure familiale des Black).
‹ patronus : un cerf
‹ épouvantard : un détraqueur (la peur elle-même).
‹ risèd : mes parents, une femme et des enfants - une famille complète.
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wake up
He left bloody fingerprints on the rock, but there was something satisfying about that. I was here. I exist. I’m alive, because I bleed.


act one : sub rosa (26/08/03)





Kingsley est parti une nuit d’orage et a laissé la pluie marteler contre la fenêtre, instruments des cieux pour l’empêcher de fermer les yeux. Quelques gouttes passent même à travers jusqu’à s’échouer sur son lit, le cadre en bois mal-fixé ne retenant les vitres que par miracle malgré les affres de la vie. Les préjudices du temps causent un mélange défaillant sur le décor de la chambre, entre vieilleries moyenâgeuses et ajouts modernes. Harry s’extirpe de son lit et resserre les étoffes épaisses qui l’empêchent de grincer des dents.

Il souffre d’une exhaustion autant physique et mentale que magique ; il y a quelque chose qui ne fonctionne pas correctement. Probablement les conséquences de ces derniers jours. Il aurait perdu la vie dans une réalité similaire, avant l’intervention inopinée de Ron et Hermione pour le sauver. Les décisions se sont enchaînées rapidement : actionner le talisman, détruire le horcruxe, déclarer sa mort. Et laisser Kingsley le traîner à moitié conscient, à moitié délirant, sur une île pour se rétablir. Les détails lui échappent mais Kingsley a obtenu une faveur de la part des propriétaires de l’île : qu’elles gardent Harry en vie et qu’elles l’aident à se remettre sur pieds jusqu’au moment venu. Il ignore, cependant, quand il avait eu cette discussion avec Kingsley. Il ignore depuis combien de temps il est tombé dans l’inconscience, sentant pourtant une magie déroutante passer à travers sa cage thoracique. Il a été soigné, il en est sûr, mais pas entièrement guéri, puisque aucune magie ne peut contrer celle de Drow.

Les couvertures meurent sans prévenir au pied du lit, qu’il foule en s’accrochant à un meuble de ruine pour trouver son équilibre, le parquet grinçant sous son poids. La pluie s’estompe petit à petit mais les sons sinistres et chimériques de la pièce martèlent son esprit fragile. Il tente un pas, puis un deuxième, évite machinalement une écharde épaisse du plancher, il parvient jusqu’à la porte, réveillant de force les muscles endoloris de son corps trop vieux. Maintenant qu’il a perdu quatre-vingt années de sa vie, il a un cœur de centenaire. La porte en bois est étrangement en bon état, par rapport au reste de la pièce, il ne peine pas à l’ouvrir malgré son corps dysfonctionnel. Il tombe dans ce qui ressemble à un salon, avec un petit coin pour la cuisine – on l'a placé dans une cabane. Il resserre le gilet et la cape sur lui, enfilant les chaussures près de l’entrée, avant de quitter la cabane.

Il bascule sa tête en arrière pour regarder le ciel trop loin, les arbres trop hauts, les gouttes de pluie ruisselant sur son visage mais elles ont quelque chose de chaud, quelque chose de vivant sur son corps à moitié mort. Les yeux clos, Harry se laisse prendre sous la pluie, les dernières gouttes effaçant le désastre des derniers jours. Il les rouvre l’instant d’après, tournant les talons en direction d’une alcôve de jardin, faites entièrement de branches. L’aura magique du lieu l’enveloppe, à chacun de ses pas, le guidant à travers les branches dans un silence religieux. Les chrysanthèmes sont d’un bleu presque électrique, irréel, mais tellement vifs, trop vifs pour être vrais. Il s’en approche, laisse la cape mouillée glisser de ses épaules et fléchit les genoux, les doigts effleurant les pétales bleus. Mais dès que ses doigts les effleurent, l’instant d’après la fleur se fane, comme s’il avait drainé sa vie. Ou simplement parce qu’il porte son linceul comme une seconde peau. « Il me tarde de te voir en forme. » Harry sursaute, se retournant brusquement vers son interlocuteur, tombant sur une femme petite, les rondeurs de ses joues roses la rajeunissant plus que son véritable âge. Ses cheveux sont gris et bouclés, accentuant le violet de ses yeux ; durant ses moments de conscience lorsqu’on le soignait, il se souvient avoir échangé quelques billevesées avec elle, retenant son nom : Morgen. « Vais-je rester longtemps ici ? » « Aussi longtemps qu’il le faudra, Harry. » Elle marche jusqu’à se placer à côté de lui, les yeux rivés vers les fleurs mortes ; celles qu’il a assassinées parce qu’il se traîne la mort comme ombre. « Ton âme a quelque chose de dérangeant. » Je l’ai complètement perdue, dans une autre vie, il a fallu retourner dans le temps pour me la recoudre sur mes rotules rouillées. « Une partie de ton âme est morte tandis que l’autre… l’autre s'étiole. » Les fleurs mortes lui ressemblent tellement ; vif et éclatant pour un court moment, il puisera dans ses dernières forces et se rendra utile jusqu’à son dernier souffle. C’est fragile, il en est conscient, il en est conscient que du jour au lendemain, son existence sera complètement effacée, annihilée, oubliée. « I know. » Mais il peut être autre chose. Il peut être quelque chose de tranchant et épineux, quelque chose de vivant et heureux. Souhait laborieux et fragile, mais qu'il compte réaliser jusqu'à sa fin.

act two : circles (04/09/03)


La sueur colle ses mèches sur le front, qu’il ne cesse de repousser en arrière par habitude de l’inconfort causé par ses cheveux longs, mais c’est une gêne qu’il arrive à surpasser, surtout lorsqu’il court. Depuis plusieurs jours, déjà, il ne fait que courir et faire des exercices, juste pour retrouver une endurance normale. Son cœur a de moins en moins de ratés maintenant qu’il a commencé un entraînement physique ; il parcourt des kilomètres et des kilomètres, tentant de réduire ses pauses le plus possible, et de calmer sa respiration. Il manquait énormément d’oxygène au tout début, ne pouvait même pas respirer par le nez tant la sensation de manque d’air était insoutenable, son corps ne supportant pas l’effort physique trop brutal ; mais il a réussi à régler ces problèmes.

Le seul problème qu’il s’inflige, maintenant, c’est le surmenage. Il pousse les efforts toujours plus loin, parfois tellement loin que son corps est obligé de lancer quelques signaux pour qu’il s’arrête. Ça fait quelques heures, pourtant, qu’il ignore même ces signaux, il court le plus possible, passe dans les recoins difficiles de la forêt, monte et descend les vallées, la sueur laisse une sensation désagréable sur son corps à cause de ses vêtements fins et trop collants. Il grimpe le plus haut sommet qu’il trouve, contourne les arbres mais il a déjà commencé à ralentir le pas, pour finalement s’arrêter près d’un arbre, admirant la vue, cette étendue d’eau trop glaciale et trop agitée qui avalerait sa chair et ses os sans aucune résistance – mais c’est plaisant d’admirer la mer, le souffle coupé. Et c’est à ce moment-là qu’une sensation encore plus désagréable se propage dans ses muscles, l’obligeant à se soutenir aux branches d’arbre pour ne pas flancher. Et puis il voit complètement noir juste pour quelques secondes, clignant des yeux, avant que ça ne redevienne normal ; mais son cœur, lui commence à le tourmenter. Ses genoux flanchent ensuite et Harry dégringole du sommet, incapable de trouver quelque chose, n’importe quoi, auquel s’accrocher pour éviter sa chute. Il dégringole, dégringole, ricoche sur des branches et des pierres, avant de cogner un tronc et s’immobiliser. Il lui faut quelques secondes pour se dire que oui, il est encore vivant. Qu’il ne comprend pas ce qu’est arrivé à son corps quelques secondes plus tôt mais il sait que ça a été provoqué par lui, par son acharnement à se surpasser, sans même prendre en considération les limites de son corps trop faible.

Il a une respiration erratique et le front collé au tronc dont il s’écarte, bougeant tous ses membres endoloris, soulagé de pouvoir bouger son corps qui n’a rien de cassé. Quand il se met debout, il remarque quelques traces de rouge sur son tee-shirt et passe instinctivement une main sur sa tête, ses doigts se couvrent de sang. La blessure n’est pas profonde, Morgen pourra la soigner assez rapidement, mais il aurait pu l’éviter en faisant plus attention. Les sourcils froncés, agacé contre lui-même, Harry marche mais s’oblige à prendre un rythme normal, sans se presser, pour ne pas aggraver son cas davantage. Il trouve le chemin qui mène vers les rochers, sur lequel il s’installe, fixant de nouveau la mer. Il souffle, de soulagement, même si ses doigts tremblent. Quelques gouttes s’écoulent même jusqu’au rocher mais la vue de son sang le calme ; ça le déroute d’en vouloir à son corps d’être faible mais c’est exaltant de se rendre compte qu’il est… qu’il est encore vivant. Que son corps n’est pas prêt à le lâcher. Qu’il y a une chance pour lui de voir le bout du tunnel, même s’il est isolé, prisonnier, sur une île, et seul avec ses pensées.

act three : looming (23/09/03)


Un mois. Ou trois semaines. Peut-être trois mois ? Les jours sont tellement flous qu’il n’a plus de repère. Les aiguilles de sa montre sont bloquées et lorsqu’il a tenté de tracer des bâtonnets à la craie sur un mur pour compter les jours, tout s’est effacé comme si le temps était arrêté dans cette partie de l’île. Il ne peut pas non plus se référer au ciel puisqu’il est constamment gris. Il sait qu’on le sortira de là le moment venu, qu’il ne restera pas à moisir dans ce cloaque jusqu’à la fin de son existence et pourtant… et pourtant, ça le perturbe de ne pas savoir combien (le) de jours (temps) s’est écoulé (n’existe) depuis son arrivée (pas). Il tourne soit en rond dans sa cabane, soit il s’entraîne dans la forêt. Les entraînements magiques, Morgen s’en charge : si au premier abord elle se montre douce et avenante, en tant qu’adversaire elle est impitoyable.

Il doit être digne de la baguette de Sureau.
Il. Doit. En. Être. Digne.

Quitte à supporter les échecs, quitte à se créer de nouveaux problèmes avec son corps défaillant, il veut juste éradiquer les conséquences de la malédiction. Morgen est peut-être impitoyable mais elle est aussi une bonne enseignante – sévère mais avec des instructions précises qui lui sont plus faciles à assimiler. Ses réflexes sont testés, testés et testés, ça lui est arrivé, une fois, d’avoir des crampes à la main à force de tenir sa baguette tant les mouvements qu’elle lui enseignait demandaient agilité et rapidité (c’était quand déjà ? il y a cinq jours, non ?).

La seule chose qui lui permet de garder la tête hors de l’eau, c’est Ginny. Sa Ginny, his everything. Mort et enterré. C’est ce qu’il est, pour elle ; il l’a abandonnée. Il a abandonné Ginny, il l’a abandonnée, il a fait exactement ce qu’il craignait le plus : construire quelque chose, même infime, même court, pour le détruire l’instant d’après par sa mort imminente. Il s’en veut, il s’en veut de ne pouvoir rien faire pour la prévenir – il s’en veut d’être aussi loin, de ne servir à rien, d’être inutile, d’avoir un cœur de vieillard et un corps faiblard qui risque de finir en cendres. Ginny a probablement refait sa vie. C’est bien. C’est ce qu’il souhaite, c’est ce qu’il a toujours souhaité : la savoir heureuse, même loin de lui. Qu’elle refasse sa vie avec – avec quelqu’un d’autre, il peut le supporter.

Un sortilège passe près de son visage, taillade sa joue. « À quoi penses-tu, Harry ? » Morgen n’a même pas besoin de baguette. Elle canalise probablement sa force pour ne pas l’envoyer s’encastrer dans l’arbre en un claquement de doigt. « À rien. » « Menteur. » Un autre sortilège lui passe près de son oreille, qu’il contre plus facilement que l’autre ; plus concentré dans le duel. « Tu mens et tu continues à remplir ton esprit de pensées inutiles. » Il serre les dents, invoque un sortilège d'un mouvement de baguette mais son impulsivité et son moment de déconcentration causent un nouvel échec. Morgen ricane mais ne lance rien, se téléporte plutôt derrière lui pour enrouler ses longs doigts autour de son cou. « Vide ton esprit. Ne pense pas aux problèmes que tu as laissés derrière toi. Ne pense pas à elle. Ne pense à rien. » Les doigts se resserrent de plus en plus autour de sa gorge, et le réflexe de Harry est de s’y agripper en tentant d’invoquer un sortilège mais la poigne de Morgen est plus forte – et puis… et puis c’est le vide. Ses bras retombent le long de son corps, ses yeux se ferment mais il ne perd pas conscience, non, il se concentre, il profite de cette magie qu’elle diffuse dans son esprit pour lui vider la tête, pour l’aider à ne penser à rien. Il n’y a que Morgen et lui, il n’y a que le duel, il n’y a que sa baguette, il n’y a que son objectif. Rien d’autre n’est permis. Les doigts quittent son cou mais Harry ne perd pas pour autant sa concentration précise sur le duel. Les yeux de nouveau ouverts, l’esprit vidé, ils reprennent leurs places initiales et poursuivent l’entraînement. Demain peut-être que cette boucle sans fin sera terminée. Ou dans deux mois, vu que sa perception de la réalité est complètement altérée ; il n’en verra probablement jamais le bout.
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