☇ Avis sur la situation actuelle ;
Ce qu'il pense de tout ça ? Il ne le dira peut-être pas toujours en ces termes, mais cela ne l'empêche pas de le penser. C'est un merdier sans nom, dont il faut et dont il veut sortir. Il est plus que temps que tout s'arrête. Se cacher, pleurer, espérer, ce n'est pas une vie. Il s'estime heureux de pouvoir compter parmi les vivants, mais sa situation n'est pas plus à envier que celle d'un autre. Il ne vit pas, il survit. Cette guerre lui aura tout prit : son père, son frère, la santé de sa mère, des amis, sa vie, sa liberté. Tout. Il lui reste quelques éléments auxquels se raccrocher pour ne pas sombrer, mais sans eux, il y a fort à parier qu'il ne serait l'homme qu'il est aujourd'hui. Il est brisé mais pas réduit en cendres. Il tient encore debout et ne flanche pas. Il n'avait jamais imaginé que les choses pourraient tourner de la manière dont elles l'ont fait. Jamais ce scénario ne s'était imposé à son esprit.

A quel moment l’hippogriffe s'est-il emballé et fait dérailler la machine au point qu'un groupe de sorciers en asservisse un autre ? A quel moment ceux qui prônaient des valeurs justes se sont-ils retrouvés persécutés ?

En attendant de pouvoir retrouver une place décente dans cette société déchirée, il aide comme il peut. Il aide sa famille, il aide les Insurgés. Il aide. C'est tout ce qu'il peut faire à ce stade. Ce ne sera jamais assez, mais c'est toujours mieux que d'attendre qu'un rafleur ne vienne lui mettre la main dessus. Electron libre il ne cherche pas d'attache particulière, sinon celle de sa famille, maintenant réunie.

Plus récemment il s'est senti revivre, il s'est à nouveau senti utile. Travailler sur les parchemins de Poudlard l'occupe. Certes, le déchiffrage n'est pas toujours aisé, mais il a l'impression d'être de retour sur les bancs de l'école.

☇ Infos complémentaires ;
Son ambition lui aurait valu une place à Serpentard, son côté érudit une à Serdaigle, c'est pourtant c'est à Gryffondor qu'on l'envoya. Le Choixpeau avait raison, sous tout ce savoir se cachait un lion qui ne demandait qu'à se montrer. • Il porte toujours et encore ses fameuses lunettes à écailles. Elles ont été abîmé à plusieurs occasions, puis réparées dans la mesure du possible à l'aide de quelques sorts, mais il les aime. • Son passage au centre d'entrainement des Rebuts, l'a forgé. Il est plus carré qu'il ne l'était, plus  musclé. La première fois qu'il s'est vu dans le miroir à son retour, il peinait à se reconnaître. Il comprend presque pourquoi sa mère en vient à ne pas l'appeler par le bon prénom.•  Il ne fait plus tellement attention à son apparence. Ses cheveux l'ont bien compris et prennent plaisir à former de petites boucles sur sa tête.  • Il n'a jamais trouvé le temps pour leur dire, mais Percy a toujours été impressionné par le fait que les jumeaux aient été capable d'ouvrir une boutique et de la faire tourner sans soucis. A vrai dire, il a toujours été impressionné par les actions de sa fratrie. Eux semblaient toujours faire mieux que lui qui s'était tout de même hissé à un poste qu'il jugeait important.•  En de rares occasions il a tenté de faire de l'humour, mais il s'est rendu à l'évidence, il a perdu la main depuis bien longtemps. • Il parle français, moins que lorsqu'il travaillait encore au ministère, mais il est encore capable de se faire comprendre. • L'un de ses plus grands regrets suite à son travail au ministère reste très certainement la dénonciation d'un couple de sorciers, rendant orphelins les deux enfants du couple. Son ambition l'avait rendu dangereux et il cherche par tous les moyens possible à se rattraper. Il surveille comme il peut les deux enfants, devenus adolescents. Il ne cherche pas à s'impliquer directement dans leur vie, mais il essaye autant que possible de faire en sorte qu'ils restent en vie. • Il ne refusera jamais un morceau de chocolat. Il a toujours été gourmand, un trait de famille très certainement !•   

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL
Appelez-moi Splee_nne/Anne. J'ai 20 ans, je viens de France et j'ai connu le forum via un TS je crois   . Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 6 jours sur 7. Pour les membres désirant être parrainés uniquement : rendez-vous dans cette catégorie et postez dans le sujet "être parrainé". Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [] non. Un dernier mot ? I'M BACK    .

❝Perceval Ignatius Weasley, ❞
Son nom n'évoque qu'un vague souvenir. Rien de bien concluant. Appelons le plutôt Percy, d'accord ? Déjà le souvenir s'affine, le brouillard qui l'enveloppe s'estompe et on commencerait presque à voir son insigne de préfet se dessiner sur sa robe. C'est presque tout ce qu'il en reste. Oh, non, attendez. On le revoit suivre le Ministre de la Magie comme son ombre. Mais on a du mal à retrouver quoi que ce soit d'autre sur le troisième fils de Molly et Arthur Weasley, qu'importe si l'on se retourne l'esprit dans tous les sens, les miettes de souvenirs sont rares et bien souvent peu consistantes. Car si, si seulement vous faisiez partis de ceux qui connaissaient réellement ce garçon jusqu'au bout de la baguette, vous sauriez qu'il est bien plus qu'une ombre. Il est tellement plus, oui. Derrière ces lunettes à la monture d'écailles, se cache un homme qui ne demande aujourd'hui qu'à se racheter auprès des siens. Derrière ces lunettes se cache un garçon qui voulait montrer au monde que tout était possible si l'on se donnait les moyens. Derrière ces lunettes se cache un fils, un frère, un amant, un ami. Derrière ces deux verres se trouve Perceval Weasley.

❝ En quête de reconnaissance ❞

Percy est le troisième de sa fratrie. Une donnée sans importance pour certains, mais fut un temps où cela avait beaucoup d'importance pour lui. Enfant il n'était pas en reste quand il s'agissait de se chamailler ou même de faire le pitre avec ses frères. Ce n'était peut-être pas ses blagues ou ses tours, mais ils amusaient tout autant. Mais être le troisième impliquait que tout ce qu'il faisait avait déjà été fait. Deux fois. Sa mère ne faisait pas de différence, pas plus que son père, seulement le sentiment de devoir faire mieux était omniprésent dans l'esprit du jeune Weasley.  Il lui fallu du temps pour trouver comment il se démarquerait. Eleveur de dragon, déjà prit. Travailler à Gringotts, déjà prit. Devenir commerçant, pas assez bien comparé aux projets de Charlie ou Bill. Mais il finit par trouver. Le Ministère. Un endroit qui offrait un tas de possibilités pour se faire remarquer.

Son projet élaboré, ne restait plus qu'à tout faire pour avoir le dossier le plus exemplaire possible. Il négligea bien des choses au fil des ans, peu  nombreux étaient ceux qui le comprenait, mais à ses yeux seul le résultat importait. Il réussirait. Il arriverait en haut de l'échelle. Il rendrait sa famille fière. Il se l'était promis.

Et il réussit.

Malgré quelques erreurs lors du passage de ses BUSES et de SES ASPICs il obtint tout de même de bons résultats. Ajoutant même à son dossier le titre de préfet puis celui de préfet-en-chef. Un titre honorifique dont il ne fut pas peu fier. A en croire ses frères et sa sœur, il s'en vantait même un peu trop. Mais ils ne comprenaient pas, on lui faisait confiance pour assister les autres, pour faire respecter l'ordre, pour … pour tout un tas de choses. On l'avait remarqué parmi d'autres. Il avait été choisi. A sa sortie de Poudlard et à sa plus grande surprise il décrocha le poste d'assistant du directeur du département de la coopération magique internationale. Il ne s'imaginait pas commencer assistant d'un directeur de département pas plus qu'il ne s'imaginait enchaîner les heures de travail comme il le faisait. Mais si c'était là le sacrifice à faire pour atteindre le sommet, eh bien soit. A la maison, on le félicitait tout en lui demandant de veiller à bien dormir et s'alimenter. Travailler était une chose, être en bonne santé en était une autre, au moins aussi importante que la première.

A force d'efforts, il parvint à s'élever au plus près du Ministre de la Magie, pour qui, il faut le dire, il avait une grande admiration. Un homme pareil, qui avait commencé avec encore moins de moyens ▬ il tenait ses mots du ministre lui-même ▬ s'était élevé au plus haut poste de la communauté magique. Devenir son assistant fut là aussi l'une de ses grandes fiertés, même si l'homme pour lequel il travaillait avait la fâcheuse tendance à écorcher son nom … m'enfin, c'était un homme occupé, il ne pouvait pas toujours se souvenir de tout.

Cependant cette trop forte dévotion pour son emploi et le ministère lui coûta sa relation avec sa famille. On le disait changé, on ne le reconnaissait plus vraiment. Bien sûr qu'il avait changé, il n'était plus un petit garçon ! Ses parents finirent par ne plus le féliciter, ses contacts avec ses frères et sœur devinrent moins fréquents. C'est à peine s'il avait le temps d'envoyer une carte pour les anniversaires et les fêtes. Comprenez, un tel poste demandait énormément de temps.

❝ Le réveil ❞
Le temps. C'est bien ce qui lui manqua. Il aurait échangé jusqu'à son dernier gallion pour pouvoir réécrire l'histoire. Pour pouvoir réécrire son histoire.

Il aurait essayé de concilier ambition et famille. Une famille qu'il avait bien trop délaissé, un fait dont il ne s'aperçu qu'au pire des instants. Son poste au ministère l'avait endormi, il était là où il avait toujours voulu être, il faisait quelque chose qui lui plaisait ▬ ou qui était supposé lui plaire ▬ et il en avait profité pour s'endormir dans l'ombre du ministère qu'il avait jugé rassurante.

Et à trop dormir, on perd du temps. On le perd et on ne peut alors prétendre être prêt lorsqu'il le faudrait. Le début du siècle avait sonné et il n'était pas prêt. Il avait trop dormi et était encore quelque peu engourdi, ce qui n'était pas le cas de ceux qui se battaient de puis le début. Il était faible. Faible et pourtant à son plus grand étonnement il s'en était sorti. Merlin lui en voulait-il tant que ça pour retirer la vie à son frère et le laisser assister cette scène ? George était mort sans qu'il puisse rien y faire. Lui était paré, lui était prêt depuis de le début et ne s'était pas arrêté en chemin pour faire une sieste. Pas lui, pas Perceval. Il était tout sauf prêt. Son père aussi était prêt à se battre. Et là encore il avait été incapable de le sauver. Il n'aurait certainement pas pu faire grand chose, tous étaient en fuite ou en quête de revanche, mais l'idée de ne rien avoir pu faire pour empêcher son arrestation puis son exécution ne fit que nourrir un peu plus le sentiment de culpabilité qui le rongeait.

Culpabilité et désir de revanche. Un très mauvais mélange auquel il adhéra pourtant. Des semaines durant ce fut là le seul régime auquel il répondait. Il traquait comme il pouvait ceux qui avaient détruit sa famille – ou plutôt essayait de traquer sans se faire prendre. Mi-fugitif, mi-traqueur. Il aurait fait un rafleur affreusement mauvais … Seulement un soir, le traqueur se retrouva traqué. Il fut la cible. Il ignorait comment mais ils avaient fini par le retrouver et ils ne comptaient pas le laisser filer.  

Prisonnier, on ne le ménagea à aucun moment. Il avait fait une fois parti du ministère. Il avait déjà dénoncé des gens. Il avait déjà eu un pied de l'autre côté. Il était donc probable qu'il soit en mesure de remettre ça. Tout ce qu'il demandait c'était de petites informations en échange de quoi, ils se montreraient plus .. cléments ? Plus .. gentils ? Percy n'en croyait pas un mot. Parler c'était mourir. Parler c'était les abandonner encore et étrangement il ne pouvait s'y résoudre. Alors que son corps lui criait d'arrêter cet entêtement stupide, son cœur lui criait l'inverse. Il avait trop longtemps suivit sa tête et laissé son cœur au placard, ne le sortant que pour celle qui ne l'avait jamais laissé tomber. Pénélope. Pour la première fois depuis longtemps, il laissa son cœur reprendre le dessus. Il ne trahirait ou n'abandonnerait personne. Il en avait déjà payé le prix. Plus d'une fois il espéra qu'on l'achève et plus d'une fois on lui refusa cet honneur.

Il lui fallu attendre ce qu'il pensa être une éternité avant que son traitement ne connaisse une évolution. Le Weasley n'avait rien à dire ? Très bien. Il aurait bientôt quelque chose à faire. Un geste d'une grande bonté disait-on. On tuerait pas un tel produit, lui avait-on finalement dit. Dès lors son traitement changea, la seule amélioration notoire fut qu'il échappait dorénavant un peu plus aux Doloris et autres caresses de ce genre, mais ce fut bien là la seule qu'il nota. Son cerveau, fatigué  de lutter, ne comprit pas immédiatement ce que « produit » impliquait. Ce n'est que quelques temps avant l'annonce de la toute première mise aux enchères que le terme prit tout son sens. Il allait être vendu comme un vulgaire animal. Quoi que non … même un animal n'aurait pas reçu un tel sort. Il allait être présenté comme objet. Un bien dont on dispose selon le bon vouloir du propriétaire. Il n'était plus lui, il était un prix, un objet. Une  marchandise. Son statut de sang pur en faisait un produit de qualité lui avait-on dit. « Un produit de luxe ». De luxe ? Il avait étouffé un rire amer en entendant l'expression. Comment pouvait-on encore le considérer comme ayant de la valeur … Comment même avait-on eu l'idée de lui attribuer une quelconque valeur marchande ?

Le grand jour, il eu droit à une toilette sommaire. Comme tous ceux qui allaient connaître le même sort que lui. Le minimum pour être présentable à un potentiel acheteur.  Plus quelques sortilèges pour le rendre un peu plus docile. Le bougre était devenu légèrement plus caractériel que dans ses jeunes années …

❝ La fuite ❞
Heureusement pour lui, Percy ne connu jamais les 'joies' de la captivité et l'asservissement. La raison de ce rendez-vous manqué ? Son frère. Son petit frère était venu le sauver. Aux vues de la situation dans laquelle il se trouvait, il avait presque oublié qu'il y avait peut-être quelque part quelqu'un qui pourrait venir l'en extirper. Quel frère ingrat il faisait … Il en avait oublié sa famille...  Pas leur existence, non. Mais il ne pensait pas qu'ils viendraient pour .. qu'ils viendraient pour lui. Il avait cru à une hallucination quand il avait reconnu Fred et que celui-ci l'avait fait échappé à son futur statut '' d'objet de luxe ''. Encore une raison de demander leur pardon. Il avait oser croire qu'ils l'abandonnerait comme lui l'avait fait. Il le méritait, selon lui. Seulement, faire partie d'une famille ce n'est pas tourner le dos à ses membres, même quand ceux-ci se trompent de direction. C'est accepter leurs erreurs et savoir leur pardonner. C'est savoir accepter de les voir revenir et leur montrer quelle route emprunter.

Tiré d'affaires il a décidé de s'installer là où Fred avait établi ce qu'il appelait son atelier. Une façon pour lui de réintégrer la famille, de s'impliquer à nouveau. Une qui l'éloigne de Pénélope. Les retrouvailles n'ont pas été tendres avec son cadet, il ne lui a rien épargné. Aujourd'hui les rapports se sont améliorés, ils ont trouvé une forme d'équilibre qui leur convient. La majeure partie du temps. C'est semblerait-il au tour de sa jeune soeur de prendre le relais des attaques verbales. Avec Fred il était parvenu à trouver une façon d'encaisser les remarques, de le recadrer, mais avec elle il n'ose pas. Il préfère encore la fuir en se plongeant dans le travail lorsqu'il le peut.

Depuis plusieurs mois maintenant on le dit libre et pourtant il se demande parfois s'il l'est réellement. Peut-on se considérer comme libre lorsque l'on fuit pour vivre ? Lorsqu'on survit plus que l'on ne vit ? Il est certes libre de ne pas appartenir à un groupe, il est libre de dire ce qu'il pense, il est libre d'aimer, de manger, de respirer, mais il reste aujourd'hui encore prisonnier. Il a été libre de prendre part aux diverses missions. Il a été libre d'introduire dans un musée pour en protéger les objets avec un petit groupe. Malgré tout il reste prisonnier, prisonnier de sa culpabilité dont il n'est toujours pas parvenu à se défaire. Il ne sait pas quand il acceptera de se pardonner, de tous, il est le seul à ne pas s'être pardonné. Ils ont tous remis le compteur à zéro. Tous, sauf lui. Et ce n'est pas son couple qui semble lui filer entre les doigts qui viendra arranger la situation.