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sujet; the girl's a time bomb (dracora)
MessageSujet: the girl's a time bomb (dracora)   the girl's a time bomb (dracora) EmptyDim 3 Avr 2016 - 16:59

WIZARD • always the first casuality
Flora Carrow
Flora Carrow
‹ disponibilité : hold that thought
‹ inscription : 11/12/2015
‹ messages : 1109
‹ crédits : MUDBLOØD. (avatar), sovereign (gif)
‹ dialogues : #336699.
the girl's a time bomb (dracora) EAsOZA

‹ âge : vingt-deux ans (04/02)
‹ occupation : pour le monde, je suis une ancienne médicomage légiste (en réalité, l'ancienne assistante personnelle de l'Ambassadeur).
‹ maison : ravenclaw
‹ scolarité : 1993 et 2000.
‹ baguette : est toute neuve, taillée dans un délicat bois d'aubépine renfermant un ventricule de dragon, elle mesure trente centimètres et des poussières dépassant ainsi de loin celle que j'ai perdu dans l'attentat de saint-mangouste.
‹ gallions (ʛ) : 5130
‹ réputation : je suis Hestia Carrow, une fille bizarre, porte-malheurs, instable et incestueuse qui ferait tout pour sa sœur.
‹ particularité : clairvoyante.
‹ faits : je n'étais pas maîtresse de mes actions pendant la guerre, mon cerveau ayant été lavé après l'exécution des rebuts. J'ai fuit la bataille finale bien avant sa fin et je hais la marque à mon bras. Retrouver le contrôle de mon esprit n'est pas si aisé que ça et je fais encore de nombreux cauchemars. En fuite avec ma jumelle et mon niffleur albinos, Idris, logeant chez des moldus j'ai fini par me rendre en espérant rendre à ma sœur une vie normale, sauf que par un procédé qui m'est inconnu elle a réussi à échanger nos corps.
‹ résidence : bonne question.
‹ patronus : inexistant
‹ épouvantard : moi-même, ou Hestia qui sait, restreinte par une camisole de force.
‹ risèd : moi-même de nouveau identique à Hestia.
http://www.smoking-ruins.com/t6904-wicked-game-flora
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the girl's a time bomb


draco & flora

La pluie tombait à grosse goutte contre la vitre, obstruant de la vue de la sorcière la baie de Stockholm qui s’étendait tout autour du bâtiment du Ministère de la Magie suédois. Au moins on est pas dépaysé. Une heure plus tôt, elle avait quitté l'OPI de Londres où un torrent de pluie avait battu un rythme similaire contre les parois de la construction de verre. Flora fronça les sourcils et se détacha de la fenêtre alors que les représentants du gouvernement suédois entraient dans la pièce. Elle plaqua un sourire sur son visage et vint se ranger auprès de Lucius. Dans son sac de designer se trouvaient tous les documents habituels, tous les documents sur lesquels ils étaient chacun repassé trois fois pour vérifier que rien ne manquait. Tous les documents aussi que la Suède avait expressément demandé avant la visite de l’Ambassadeur anglais. Toute diligence avait été prise pour ne pas laisser la moindre excuse au pays visité de faire traîner les choses. Le Royaume-Uni, avait besoin d’une réponse rapide: la Suède était-elle oui ou non leur alliée ? Voterait-elle pour ou contre la radiation de la Grande-Bretagne de la Confédération international des Mages et des Sorciers, ou pouvait-on compter sur elle ? Calée idéologiquement entre l’Italie et la France sa position était peu claire, si bien qu’elle justifiait une telle rencontre pour mettre les points sur les i. L’accueil chaleureux n’était pas indicatif en soi de la situation. Même pour les renvoyer chez eux, les diplomates suédois ne se risqueraient jamais à leur offrir un mauvais accueil. Quitte à les décevoir, on ne se risquerait pas trop à les froisser non plus, pas avant le vote en tous cas. Flora commençait à comprendre comment fonctionnait la politique, l’hypocrisie du monde diplomatique si ressemblant, au fond, à la société mondaine pour laquelle elle n’éprouvait aucune empathie. Ce mépris pour les faux-semblants des ambassadeurs ne l’empêchait pas d’apprécier sa tâche, si futile qu’elle pouvait parfois être. Elle était habituée à voir les autres comme inférieurs à elle sur le plan intellectuel, habituée à mépriser, ça ne l'empêchait pas d'avancer. En tant qu’assistante personnelle de l’Ambassadeur si elle n’avait pas son mot à dire au cours de ce genre de réunions sa présence était requise. Et pourquoi pas après tout profiter du voyage quand elle avait fourni autant de travail en amont ?

Sur un geste de l’Ambassadrice elle prit place aux côtés du cousin de son père tandis que celui-ci, d’un ton doucereux, ne tardait pas à en venir au vif du sujet. « Bien sûr, non comprenons votre requête et la limite de temps qui y est attachée. N’en perdons pas plus: avez-vous les documents que nous vous avons demandé ? » Sur un signe de tête de Lucius, Flora déballa le contenu de son sac à main, une demi-douzaine de dossiers, aux couleurs différentes, chacun contenant plus d’une soixantaines de pages sur divers sujets: la situation économique du Royaume-Uni et notamment un détail des échanges recensés entre la Suède et la Grande-Bretagne, un autre plus court, contenait le nom des ressortissants suédois en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles. Tous les documents furent remis à l’Ambassadrice. Elle jeta à peine un regard aux entêtes des dossiers avant de perdre le sourire poli qu’elle avait jusque-là maintenu sur ses lèvres pulpeuses. « Il en manque un. » fit-elle platement. « Je vous demande pardon ? » Flora n’avait pas besoin de vérifier son sac, ou de ramener les documents vers elle pour savoir que tout ce qui avait été sur leur liste avait été pris avec eux. Elle avait été suffisamment briefée pour savoir qu’une telle erreur ne pardonnait pas et prenait trop son travail au sérieux pour prendre un pareil risque face à un enjeu pareil. Non seulement tous les documents étaient-là, mais en plus il n’y avait pas une tache d’encre, pas la moindre froissure sur aucun des parchemins remis à la délégation suédoise. Sans que jamais le ton ne monte, sans que jamais aucune accusation ne soit expressément formulée, une dispute éclata. C’était clair: le document manquant n’avait jamais été demandé, c’était clair, l’on ne faisait qu’essayer de retarder l’échéance, que de prétendre prendre le dossier au sérieux, lui donner une réelle étude, alors que la décision était déjà prise. Certainement, devinait Flora, ils rentreraient bredouille, pas plus fixés qu’en arrivant. Certainement la Suède attendait de voir ce que déciderait l’Allemagne et les États-Unis, entre-autre, avant de se ranger sur l’Italie ou la France. Les deux ambassadeurs souriaient de même que leurs assistants alors que la tension dans la pièce était palpable.  « Ça n’est pas un problème, Miss Carrow peut aller chercher ce document ô combien important. »  proposa finalement Lucius, le plus calmement du monde, Flora ne pouvant que deviner la colère latente de ce maître de comédie. Elle pouvait voir pourquoi il avait été nommé Ambassadeur et pas un autre; il ne le devait pas qu’à son nom, lui, il était presque fait pour. Et puis c’est une façon de le surveiller, elle semblait incapable de s’en rappeler pourtant. De tout ce qui faisait que la loyauté des Malfoy n’était que trop bien assurée. De ce qui, entre autre, faisait qu’elle-même un jour avait pu — sacrilège ! — tourner le dos au Magister.

La chose fut décidée et Lucius pour montrer sa bonne volonté — et donc remettre en cause celle des Suédois — insista pour qu’elle reparte à Londres sans plus attendre, tandis que lui était censé poursuivre les discussions malgré tout. Elle accepta bien entendu, elle était-là pour ça. Et quand bien même l’idée de reprendre un portoloin, elle qui affectionnait cette forme de transport à peine plus que le transplanage honni, deux heures à peine après le premier ne la réjouissait pas vraiment elle prit la chose avec un sourire de circonstance et l’on passa le reste de l’heure à planifier son voyage. L’office des Portoloins du également être informé de sa venue afin d’autoriser le voyage. Elle était consciente du temps considérable qui était ainsi perdu: une journée entière de volée. En effet elle devrait récupérer le document au Ministère dès son arrivée, mais le retour à Stockholm n’était prévu que pour le lendemain matin: impossible qu’elle supporte trois voyages longue-distance en si peu de temps et de toute façon, la Suède refusait de toute façon de négocier après dix-huit heures. Une nouvelle excuse qui du faire voir rouge au Malfoy qui n’en laissa cependant rien paraître. Elle-même était moins douée pour cacher son agacement — elle manquait des aptitudes sociales dont faisait montre Lucius — , mais su faire un effort jusqu’à ce qu’elle se retrouve seule dans le couloir d'embarquement. Là, elle laissa une vague expression de dégoût faire une brève apparition sur son visage. Lucius lui avait fait savoir que Draco était chargé de la récupérer à son arrivée; au moins il y aurait quelqu'un pour s'occuper d'elle si elle se trouvait mal. Le voyage consistait en deux escales assez rapprochées: elle n'avait pas hâte. Dans un tourbillon d’images insaisissables, elle fut transportée au Danemark d'abord, courant presque pour attraper le portoloin qui l'enverrait jusqu'au Pays-Bas et enfin jusqu’à son Angleterre natale. Elle atterrit sur ses pieds — heureusement chaussés de ballerines — à chaque fois, les chevilles tremblotantes l'estomac noué. Elle suivit les indications vers la sortie, à moitié consciente seulement. Elle n’avait pas tout à fait retrouvé son équilibre que ses yeux mordorés se posèrent sur le jeune homme en charge de l’accueillir.  « Merci d’être venu. » elle parvint à esquisser sourire fatigué. Son cousin était un peu flou et le sol tanguait étrangement, elle porta une main à sa tête et poussa un soupir. « J’ai besoin de sucre. » Et elle remercia les déités auxquelles elle ne croyait pas de lui avoir épargné un troisième de ces voyages à la suite.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
Draco Malfoy
‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14294
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
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the girl's a time bomb

Hard to hold, like a crash
the whole thing could spin out of control
22 AVR. 2003 & DRACORA


« Esildrur », déchiffre Draco à voix basse en caressant de l’index l’anneau grossièrement taillé au contour creusé de mystérieux symboles. Il pose la plume qu’il tenait entre les doigts et s’étire, dos cassé après tant d’heures passées au-dessus du parchemin et de l’objet étudié ; satisfait, en tout cas. Un origami adressé au directeur adjoint plus tard, c’est dans le bureau de ce dernier qu’il se rend pour établir un récapitulatif de ses recherches. « J’ai fini de déchiffrer l’inscription », annonce-t-il en franchissant la porte une fois l’autorisation reçue ; serre brièvement la main de son supérieur et entre directement dans le vif du sujet. « Ce sont les notes de Lachelan Calvert, archéomage du XIXème siècle peu estimé par ses pairs. Il s’était lancé à la recherche des Royaumes Oubliés avec pour seules pistes des mythes tortueux, les élucubrations d’un ancêtre farfelu réunies sous forme de journal, et cette bague de piètre apparence. » L’objet est posé entre eux et l’homme s’en saisit précautionneusement pour l’observer. « Ah, Calvert. Les Royaumes Oubliés sont la part principale d’un mythe sanglant que la plupart des sorciers préfèrent croire monté de toutes pièces. Evidemment que plus d’un aurait préféré enterrer ses recherches, le trésor lié à ce territoire de légende attire les convoitises et fait couler plus de sang qu’il n’enrichit d’hommes. » Draco acquiesce, enchaîne : « Il semblerait qu’en dépit des moqueries et des réticences de ses condisciples, Calvert se soit entêté et soit non seulement parvenu à retrouver l’emplacement des Royaumes. Il ne le précise pas dans son journal de bord, mais a reproduit l’alphabet commun aux divers dialectes qui y étaient employés, puis annoté une série d’inscriptions qui proviennent, je pense, d’objets qu’il avait récupérés sur place. Comme celle qui orne cette bague. » D’un mouvement de poignet et d’un sort informulé, il fait tourner les pages jusqu’à atteindre celles mentionnées ; comme de fait, une série de symboles et d’arabesques y a été immortalisée. Son interlocuteur hausse un sourcil peu convaincu. « Êtes-vous certain de vos conclusions, Malfoy ? Ce serait une découverte d’envergure pour nos recherches, mais il n’est pas question de fournir les copies d’un alphabet ancestral à un musée sans certitude de leur authenticité. Les articles qui concernent Calvert laissent entendre que ce pauvre homme a sombré dans la folie avant de finir interné, pas qu’il a décelé les secrets d’une ancienne civilisation sorcière. » « La confirmation d’un expert serait non-négligeable, mais si l’on faisait appel à l’un d’eux les musée s’en mêleraient certainement. » Dès lors que des artefacts sont évoqués, outre le département de la Justice Magique avec lequel les tensions sont inévitables dans le cadre d’affaires récentes, ce sont les musées qui s’en mêlent dans les cas de vestiges du passé. « Mais j’ai pu user de la bague comme élément de comparaison et les gravures correspondent plutôt fidèlement, en dehors de certains symboles dont le sens supposé ne correspond pas. J’ai ajouté mes propres idées à celles de Calvert pour ajuster la traduction. » « Soit, mais quelles sont les caractéristiques de cette bague et que peut-elle nous apporter, concrètement ? » « Peu attrayante sous sa forme originelle, mais transmuable, elle est capable de se recouvrir des plus belles dorures pour peu que les désirs de son possesseur soient assez sombres pour gagner son cœur. Les inscriptions qui accompagnent son nom en sont la définition. En les faisant correspondre à notre alphabet, on lit : ‘ess iognal eduae ssi urel’. Le ruisseau de l'angoisse. Esildrur ronge l’âme et le cœur telle un poison, sème progressivement la confusion et le doute jusqu’à faire sombrer le porteur dans une paranoïa intense et incontrôlable. Si on ne libère pas à temps celui qu’il tient sous son joug, l’anneau lui insuffle le désir de punir les trahisons imaginaires de son entourage et conclut ainsi son passage par un bain de sang. » Les sourcils du directeur adjoint s’arquent avec curiosité, le regard qu’il pose sur ce petit objet est changé. « Théorie à confirmer. Mais si elle s’avérait réelle – si parvenions, surtout, à comprendre la magie qui l’anime et la reproduire, elle pourrait devenir une arme fatale pour des ennemis de l’Angleterre : les pousser à se décimer eux-mêmes, les détruire de l’intérieur. » Il se redresse, se donne cet air politiquement correct qu’aiment à endosser les LDP de temps à autres en ajoutant – « Et le devoir du Ministère est, bien sûr, de maintenir une telle menace loin de sorciers malintentionnés qui risqueraient d’en faire un usage malhonnête. » Parce que leurs intentions à eux, preux employés dudit Ministère, sont bien sûr louables, irréprochables, et ont pour seul objectif de favoriser le plus grand bien. Son vis-à-vis s’accorde un instant de réflexion puis – « Potentiellement intéressant, indeed. Je mentionnerai le dossier au directeur et s’il donne son aval, les expérimentations pourront être poursuivies », tranche-t-il en récupérant la paperasse apportée par Malfoy. C’est bon signe pour la suite – s’il avait estimé le projet non pertinent, il l’aurait recalé, et il n’a pas l’autorité de valider lui-même les projets sur lesquels les ressources du Ministère et le temps de travail sont exploités. Qu’il accède à Rookwood place les chances à 50/50. Habituellement, ces réflexions sont effectuées en amont par le service des Bizarreries ; mais en l’occurrence, c’est la débandade dans leurs locaux, depuis la saisie sur le marché noir d’une série d’objets dangereux, et les deux autres classes de Langue de Plombs se chargent donc des phases de validation de leurs reliques le temps que le calme soient retrouvé.

De retour à son poste de travail, Draco étale trois dossiers prioritaires sur la surface de son bureau pour déterminer celui auquel se consacrer en attendant l’avis de Rookwood, lorsqu’une lueur verte scintille à la pointe de sa baguette, indiquant l’arrivée d’un message à l’accueil. Message de l’extérieur, donc – s’il était en provenance d’un autre département, un origami aurait suffi. Filtrer ainsi tout ce qui ne vient pas du Ministère fait partie des mesures de sécurité prises depuis l’attaque de septembre 2001, mais Malfoy ne se réjouit clairement pas de devoir se rendre à l’Atrium pour si peu. Il s’attend à un peu tout, et plus spécifiquement à une nouvelle concernant son fils – mais pas vraiment à ce que son Ambassadeur de père cherche à le contacter de l’étranger. Le mot est succinct et la requête peu pratique à satisfaire ; Lucius compte sur lui pour réceptionner Flora au terme d’un déplacement imprévu par portoloin, en plein sur ses horaires de travail. Clairement, Draco n’est pourtant pas en position de demander son après-midi alors qu’il est rentré il y a peu de plusieurs mois de congé. Il s’agace – moins de la tâche elle-même que du désintérêt persistant de son père pour son travail, qu’il estime être de la basse besogne dans la mesure où son père est simple employé et soumis à une hiérarchie. Mais ça reste jouable : les Langues de Plomb ne sont pas confinés à leur bureau mais également affectés à des missions sur le terrain, et il a bien un dossier qui se prête à une escapade hors du département doublé d’un échange avec une membre de la Coopération Magique Internationale ; ce sera l’occasion de faire le point sur le climat politique entre l’Angleterre et la Russie, de se tenir au courant des derniers éléments à prendre en compte au cours d’échanges avec des collègues (rivaux, really) de là-bas.

A l’heure dite, il est donc au point de rendez-vous : au rez-de-chaussée de l’OPI, campé dans la zone qui, à l’entrée, accueillie les familles ou contacts des voyageurs fraîchement arrivés en Angleterre. Flora ne tarde pas à apparaître. « Merci d’être venu. » Il esquisse un sourire en coin et lui offre son coude – suffisamment correct pour passer pour un geste de galanterie, sans attirer l’attention sur le fait qu’elle tangue imperceptiblement sur ses appuis. « Décidément, même des dizaines de trajets de ce genre n’arrangent pas tes relations conflictuelles avec les portoloins », taquine-t-il, avant de retrouver son air stoïque au moment de présenter son avant-bras tatoué aux gorilles qui font office de sécurité à l’entrée. Marque pour les mangemorts, badges pour les employés du Ministère, dérogation officielle signées par une haute autorité pour les autres ou attestations spécifique à l’étage des loisirs, les entrées et sorties de l’OPI sont soigneusement encadrées à cause de limitations concernant les déplacements à l’étranger. Une fois qu’ils ont échappé au contrôle, il récupère dans la poche de sa cape une chocogrenouille empaquetée qu’il lui tend. « Pas d’inquiétude, j’ai pensé au nécessaire de survie. » C’est qu’il commence à avoir la main, à force. « Mais préviens-moi si ça ne suffit pas, on peut s’arrêter quelque part si tu as besoin d’autre chose. Puisqu’à priori j’ai été désigné pour être le majordome de madame. » C’est mi-tranquille, mi-mordant ; il reste ce fond de rancœur à l’égard de son père. Draco se serait proposé s’il lui avait expliqué la situation, mais son esprit de contradiction et son arrogance encaissent mal le fait de l’avoir reçu comme un ordre. Plaque tout sur le champ et mets-toi à ma disposition, la devise de Lucius. « Prochaine escale ? » Et tout en posant la question, il lève sa baguette pour faire s’arrêter une calèche à leur niveau. Les portes s’ouvrent d’elles-mêmes, mais il joue son rôle en l’aidant à monter – éternellement protocolaire – avant de contourner l’habitacle pour monter à son tour, de l’autre côté. « C’est rare, de te voir rentrer avant la fin des négociations. J’imagine que la Suède est moins coopérante qu’escompté ? »
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MessageSujet: Re: the girl's a time bomb (dracora)   the girl's a time bomb (dracora) EmptyMer 25 Mai 2016 - 21:30

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‹ âge : vingt-deux ans (04/02)
‹ occupation : pour le monde, je suis une ancienne médicomage légiste (en réalité, l'ancienne assistante personnelle de l'Ambassadeur).
‹ maison : ravenclaw
‹ scolarité : 1993 et 2000.
‹ baguette : est toute neuve, taillée dans un délicat bois d'aubépine renfermant un ventricule de dragon, elle mesure trente centimètres et des poussières dépassant ainsi de loin celle que j'ai perdu dans l'attentat de saint-mangouste.
‹ gallions (ʛ) : 5130
‹ réputation : je suis Hestia Carrow, une fille bizarre, porte-malheurs, instable et incestueuse qui ferait tout pour sa sœur.
‹ particularité : clairvoyante.
‹ faits : je n'étais pas maîtresse de mes actions pendant la guerre, mon cerveau ayant été lavé après l'exécution des rebuts. J'ai fuit la bataille finale bien avant sa fin et je hais la marque à mon bras. Retrouver le contrôle de mon esprit n'est pas si aisé que ça et je fais encore de nombreux cauchemars. En fuite avec ma jumelle et mon niffleur albinos, Idris, logeant chez des moldus j'ai fini par me rendre en espérant rendre à ma sœur une vie normale, sauf que par un procédé qui m'est inconnu elle a réussi à échanger nos corps.
‹ résidence : bonne question.
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draco & flora

Elle ignorait à quel tâche, certainement importante, de langue-de-plomb elle l’avait malgré elle arraché et à dire vrai sur le moment elle s’en moquait, son étourdissement étant trop fort pour qu'elle se concentre sur autre chose que réussir à placer un pied devant l'autre. De façon générale elle ignorait tout des tâches des langues-de-plomb c’était bien le principe du Département des Mystères que de rester un mystère pour les profanes. Elle avait songé un temps à rejoindre Draco là-bas, n’aurait-ce été que pour découvrir ce qui faisait l’attrait de ce département et assouvir sa curiosité quant à ce qu’il se passait vraiment derrière les portes closes du niveau neuf. Jouait-on vraiment avec le temps ? Avec la mort ? Un jour peut-être qu’elle le lui demanderait. Il n’aurait pas le droit de lui répondre, mais elle demanderait quand même. Contrairement à Hestia, elle avait eu du mal à choisir sa voie et n’avait tout simplement rien fait pendant de longs mois alors que sa jumelle entrait à Sainte-Mangouste pour se former. Et puis, la proposition de Lucius était arrivée et elle l’avait saisie sans hésiter, parce que ça ne se refusait pas, parce que c’était plus facile d'accepter, que de se forcer à faire un choix. Assistante de l’Ambassadeur, d’aucuns devaient s’imaginer qu’elle se prédestinait à le remplacer quand il prendrait sa retraite, mais l’on ne pouvait être plus loin du compte: elle n’en rêvait pas même un peu. Elle préférait les derrières de la scène. Moins de portoloins à prendre. Sans compter qu’elle n’avait jamais particulièrement aimé être sous la lumière des projecteurs, son reflet y étant trop souvent peu flatteur. On la connaîtrait toujours dans la société sorcière anglaise, comme étant une Carrow avec toutes les connotations négatives attachées à ce patronyme; elle n’avait pas besoin de faire rayonner son nom à l’international et s’exposer à d’autres jugements. Elle laissait le devant de la scène à ceux qui aimaient ça, qui aimaient l’hypocrisie et maniaient l’art du mensonge et de la manipulation avec talent. « Décidément, même des dizaines de trajets de ce genre n’arrangent pas tes relations conflictuelles avec les portoloins » Elle secoua la tête doucement; non elle ne s’y ferait visiblement jamais. Ses yeux d’ambre liquide se posèrent sur le laisser-passer sous forme de tatouage qu’arborait Draco sur son avant-bras gauche. Elle perdit son souffle un instant. L’ébauche d’un sourire vint étirer ses lèvres, son vertige oublié l’espace d’un moment devant la grandeur représentée par ces grossiers traits d’encre. Objectivement la marque n’était pas belle. Elle croyait bien s’en être moquée une fois avec Hestia, de ces soldats tatoués, imaginant en riant la réunion au cours de laquelle il fut décidé d’arborer ceci et pas autre chose pour affirmer son allégeance. La meilleur théorie, la plus simple : Voldemort se réveillant un jour et “damn that'd be cool”. Naïve. Elle ne riait plus. Elle comprenait enfin ce que représentait cette marque et tout l’honneur qu’il y avait à la porter. Elle-même n’avait que le badge du ministère ornant sa cape de voyage pour justifier sa présence dans le bâtiment, mais un jour prochain elle l’aurait ce tatouage objet de tous ses désirs. Il ne releva sa manche qu’un court instant cependant et la marque fut rangée et son tournis revint. Une fois à l’air libre, elle avoua son trouble et il lui offrit le salut sous forme de grenouille en chocolat. « Pas d’inquiétude, j’ai pensé au nécessaire de survie. » Voilà pourquoi elle était reconnaissante que Lucius ait pensé à prévenir quelqu’un pour la réceptionner et que ce quelqu’un soit  Draco et pas un autre. Elle n’avait pas à faire semblant devant lui, qui la connaissait suffisamment bien pour prévoir le coup. Pas de simagrées face à lui: malgré ses manières irréprochables et la honte qu’elle aurait eut à le faire devant Narcissa, elle avala tout rond le morceau de chocolat. Le sol tanguait déjà moins. « Mais préviens-moi si ça ne suffit pas, on peut s’arrêter quelque part si tu as besoin d’autre chose. Puisqu’à priori j’ai été désigné pour être le majordome de madame. » Elle sentit le revers légèrement tranchant de la remarque a priori anodine. Elle devinait, que ce n’était pas à elle qu’il en voulait. Il devait bien savoir qu’elle n’avait rien demandé - quand bien même elle était loin de se plaindre de sa présence. Le ressentiment était bien là pourtant. Elle hésitait à lui proposer de retourner vaquer à ses occupations; il avait rempli sa part du marché, Lucius ne lui avait sûrement pas intimé de rester avec elle toute l’après-midi. Il était libre, s’il le souhaitait. Mais déjà il arrêtait d’un geste de la baguette une calèche « Prochaine escale ? » Elle ne crachait pas sur le siège promis et s’installa avec son aide poussant un léger soupir de contentement en s’asseyant enfin. « Le Ministère. » Autant se débarrasser immédiatement du plus important, elle aurait bien assez le temps de manger quelque chose ou de se reposer quand elle aurait récupéré les documents nécessaires. Lucius n’en attendait certainement pas moins d’elle. Et puis cette première escale permettrait à Draco, s’il le souhaitait, de terminer là sa participation à cette aventure diplomatique, en retournant s’enfermer dans son bureau. « C’est rare, de te voir rentrer avant la fin des négociations. J’imagine que la Suède est moins coopérante qu’escompté ? »

Elle n’avait effectivement pas fait ce voyage pour le plaisir. « Autant dire qu’ils ne veulent pas coopérer du tout. » fit-elle calmement. Ce n’était que sa vision des choses évidemment, son interprétation des sourires et formules polies qui, selon elle n’avaient eu pour unique but que de leur refuser leurs souhaits tout en prétendant considérer sérieusement leur requête. La position suédoise était compréhensible: on ne voulait pas trop s’engager au risque de perdre d’autres alliés. Sûrement préférait-on attendre la décision du CMIS qui tomberait dans les jours à venir, décision pour laquelle tous les votes étaient cruciaux, d'où les négociations en dernier recours avec ce pays discret qu'était la Suède. Quand bien même cela pouvait avoir un effet désastreux pour son pays, Flora comprenait leur point de vue. La diplomatie, comme elle commençait à le voir, n’était qu’un jeu d’échec à échelle mondiale, auquel on ajoutait des alliances nécessaires à sa survie sur le plateau. Seulement les joueurs étaient moins honnêtes avec leurs buts. Ça n’était pas le roi de l’autre que l'on voulait faire tomber, l’on cherchait plutôt à obtenir plus de ressources, gagner un bout de territoire, améliorer son prestige. Ça rendait le jeu plus complexe: il pouvait y avoir autant de motifs que de joueurs et au moins autant de stratégies différentes. Et peut-être que la Suède n’hésitait pas du tout, peut-être qu’elle ne voulait tout simplement pas coopérer avec les britanniques et le Magister. Peut-être avait-elle déjà pris sa décision de voter pour l’exclusion du Royaume-Uni. Pire encore, peut-être, elle renifla méprisante, était-ce une croyance naïve et erronée en une égalité parfaite entre les sorciers qui justifiait leur position. « Si tu veux mon avis les négociations étaient terminées avant d’avoir commencé. » Du moins était-ce ce que pensaient probablement les suédois car c’était mal connaître Lucius Malfoy que de croire qu’il abandonnerait si facilement. Preuve en était: elle était déjà de retour à Londres prête à leur rapporter la prétendue pièce manquante. Elle ne doutait pas de l’importance de celle-ci: absolument aucune. Pourtant c’était crucial de montrer la bonne volonté de la Grande-Bretagne, montrer que, si fautifs il y avait, ça n’était pas eux. Et puis si l’envoyer et la faire revenir le lendemain faisait perdre un peu de temps, ça laissait aussi l’occasion au cousin de sa mère de jouer de ses talents de persuasion. C’était aussi important au niveau interne, de montrer que tout le monde y mettait du sien et que si - comme elle le pressentait -, ces négociations n’aboutissaient pas, ni Lucius ni elle ne méritaient d’en pâtir. « Mais officiellement nos approches sont prises très au sérieux » elle tenta d’imiter la voix faussement sympathique de l’ambassadrice suédoise, échec total. « Il leur manque simplement un énième dossier. Voilà pourquoi je suis là. » Elle ne voulait pas l’ennuyer avec ces histoires de diplomatie, ça ne l’intéressait sûrement pas. En revanche: « Ton père est furax. » Peut-être arriverait-elle à arracher un vague sourire à son cousin. Il méritait bien de savoir que son père, qui lui avait assigné une tâche de majordome comme il disait, était loin de s’amuser de son côté.
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