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sujet; [EVENT#1] faiseurs de carnage 2. |
| L’allée des embrumes est défigurée. L’entrée s’effondrait sur elle-même, véritable danger pour la population, tout autant que pour les Mangemorts présents. Tu apparais peu après Malfoy, Nott et les Travers. Avec toi, Daeva promène son regard sur la populace inquiète, agitée, mais tu n’as pas le problème récurrent de ceux qui se jettent sur vous pour demander de l’aide, réclamer de sauver les familles, les boutiques, l’histoire de toute leurs vies, plus ou moins misérable. Le sifflement contrarié du serpent fait toujours cet effet de barrière et la seule personne, sans doute trop folle pour respecter l’espace vital de la créature, qui t’attrape le bras ne reçu en réponse que tes doigts fins sur sa main. Sans brutalité aucune, tu glisses que vous êtes là pour ça. Tout ira bien, sais-tu dire d’un timbre n’évoquant qu’une confiance que tu ne possèdes pourtant pas.
Tu parviens finalement à rejoindre les deux jeunes hommes se débattant avec la foule. « Que quelqu’un érige un bouclier pour les empêcher de passer tant qu’ils sont tenus en respect, bon sang ! » Entends-tu dans le vacarme. On ne t’avait presque pas remarquée, mais les secondes s’égrenant, tu finis par devoir agir à ton tour. L’aqua eructo ayant repoussé les récalcitrants, tu prêtes ta baguettes à la confection d’un bouclier, comme demandé, en association avec ceux qui avaient entamé la procédure. Une source magique de plus n’est jamais une perte dans une telle situation. Tout n’est que désordre, poussières, gravas dangereux, douleurs audibles. Il y a des dégâts, il y a du désespoir, et si tu es plutôt du genre à passer outre, tu te retrouves hors de ton domaine. Le département des Mystères, la Recherche ou la Traque, ça n’est pas à l’ordre du jour. Tu vois Draco s’éloigner vers Susanna, tu t’approches donc de Théodore, vérifiant qu’il soit entier au passage. « Nott, ça va aller ? » Tu manques peut-être un peu de tact mais sa jeunesse a tendance à faire éclore cette sorte d’instinct de protection que tu renies. Il n’est pas tout à fait comme les autres. Et cette foule, ces assaillants, ça n’est pas bon pour son matricule.
Tu cherches une quelconque autorité du regard mais refuses de t’éloigner, de risquer d’être hors d’un lieu où l’on pourrait avoir besoin de ta présence. Finalement, la hiérarchie n’était pas la priorité. L’urgence était à la protection. Et certains ne semblaient pas enclins à se laisser protéger contre leur gré. Dure réalité d’une société en perdition, sans doute. |
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| Un parfum soufré se mêle à l'air ambiant, la fumée est âcre et lui brûle les yeux alors qu'il apparaît au sein de l'allée des embrumes. Des gravas à peine éboulés continus leur descente inquiétante, barrant un chemin qui naguère était ouvert à tous. Tout est détruit. Tout est transfiguré. Et sous les yeux larmoyants de l'homme fatigué, du sorcier inquiété, et du mangemort enfiévré, se met en mouvement une foule effrayée qui se masse comme un seul homme dans sa folie et sa stupeur. Un instant, il observe la situation, met ses méninges au travail alors que tout prend place autour de lui, il voit des Hommes former un périmètre de sécurité sous l'impulsion du jeune Malfoy, il sent les embruns de cette eau qui sort de la baguette du tout aussi jeune Nott, et soudainement la réalité lui retombe dessus telle une chape de plomb bien écrasante. Une voix l'interpelle par-dessus le brouhaha de la foule, il cherche sans rien voir, se tourne et se retourne encore poussant avec hargne les opportuns qui l'approcheraient de trop près alors qu'enfin, dans son champ de vision, fait son apparition Draco Malfoy.
« La radio. On pourrait l’utiliser pour chasser ceux qui n’ont pas entendu les annonces au Ministère. », l'idée est bonne, terriblement bonne, pourtant avant même qu'il ne puisse acquiescer une autre élément se met sur son chemin. Fâché, il s’apprête à le repousser comme il repousse avec tant de mal les autres, mais au dernier instant, il se fige remarquant qu'il s'agit de sa nièce qui semble s'être mise d'elle-même dans cette situation. « dite moi quoi dire mon oncle et je m’exécuterais. », les mots meurent dans sa gorge, et il reste un instant, pas plus d'une fraction de seconde, sans réaction. La proposition aurait ainsi pu rester lettres mortes, mais l'urgence te frappe violemment, et dans la précipitation soudaine, il se rapproche de la jeune femme posant sa main sur son épaule pour mieux parler à son oreille. «Communique l'ordre express du gouvernement comme quoi tous les sorciers trouvés hors de chez eux en ce temps de crise seront assimilés à des insurgés, arrêtes et soumis à une enquête. », il ne la lâche pas immédiatement, se permettant un élan d'amour presque paternel, « Mais prends garde à toi, je ne soufrerais pas qu'il t'arrive quoi que ce soit ! », puis la repousse avant de s'enfoncer dans la foule qui par les efforts conjoints des sorciers du gouvernement commence à se faire maîtriser.
Il prend le temps de respirer, une inspiration contrite rendue douloureuse par les nuages de fumées qui s’élèvent à chaque fois qu'un nouveau morceau de murs s'écroulent dans la rue, manquant un peu moins à chaque instant de se révéler être mortel. Impérieux, il prend pourtant les décisions qui lui incombe, et attrape la première personne qui lui tombe sous la main. C'est une sorcière qu'il ne connaît que trop mal, et dont le nom résonne d'une façon bien lointaine dans son esprit. Vesper Donovan. « Toi ! Regroupe les sangs-impurs et allez faire de la reconnaissance . », il semble, au sang pur qu'il est et membre du gouvernement, impensable d'envoyer face aux dangers imminents des lieux les membres des familles des vingt-huit, pourtant la femme ne semble pas l'entendre de cette oreille. Elle bougonne, fait mine de ne rien avoir entendu éveillant la colère chez le rafleur qui déjà la secoue vivement en hurlant qu'il s'agit là d'un ordre irrévocable. La manœuvre semble lui remettre les idées en place, et celle-ci part en trottinant vers un danger qu'ils ne connaissent pas encore. |
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| Pouf. Cillian regarda ou il était atterri. Il savait parfaitement ou il était sensé être, mais ce qui s’affichait devant ses yeux le perturba. Ils n’avaient vraiment pas raté leur coup, c’était l’apocalypse ici… Il devait au moins leur reconnaître ca. Le jeune homme secoua la tête afin de se remettre les idées en place, cela ne servait a rien de rester planter comme un imbécile sans rien faire. Il en profita d’ailleurs pour sortir sa baguette. Vu la rapidité avec laquelle les murs s’effondraient autours d’eux, l’accès a l’allée des Embrumes allait se faire difficilement, et a entendre les cris qui s’élevaient de l’autre coté, ils feraient mieux de se dépêcher. De ce qu’il pouvait voir, deux options se présentaient a lui, la première était de repousser la foule, bande d’idiots sans cervelle qui ne se rendaient pas compte que leurs actions ne faisaient que ralentir les choses, ou, il pouvait aller aider a dégager un passage. Le choix s’imposa de lui même lorsque Lucrezia se chargea de la foule. Le sorcier se rapprocha donc de l’Enfer, sentent le souffre et la poussière lui brulé tout aussi bien les poumons que les rétines, l’obligeant a se servir d’un Têtenbulle. Certes, ce n’était pas religieux, mais ca faisait l’affaire. C’est pendant qu’il s’était mis à déplacer les blocs de mur tombés au sol, tout en empêchant ceux qui tombaient encore de tuer quelqu’un, qu’une jeune femme lui touche l’épaule lui indiquant d’un signe de tête Roman puis l’ouverture qui apparaissait lentement, trop lentement. Elle devait etre folle. S’ils s’approchaient de ca, s’ils avaient l’idée assez stupide d’essayer de franchir le passage, ils allaient finir en chaire a baguette. Cillian plissa les yeux, oui dans la situation c’était idiot, déjà qu’il ne voyait pas grand chose avec les yeux grands ouverts, les plisser n’allait pas aider. Il venait de comprendre, c’était ca le but. Il venait de voir les personnes avec qui il allait être obligé de travailler. Des impurs. Un sentiment de haine immense le traversa. Encore une fois, ce sera la haine qui nourrira sa magie. Ils n’avaient pas le choix, il devait le faire. D’un signe de tête, il indiqua a de personne de venir avec lui, il en connaissait une, la nièce de Roman, l’autre, il s’en fichait. Un mouvement de baguette plus tard et il venait de lancer un Preasidum Facere, maintenant ils devaient avancer, essayer de passer. Ils n’avaient pas la place. Une pierre s’effondra sur eux, mais termina en poussière. Au moins, le sort marchait. Il faut lancer un Defodio. On ne passera jamais sinon. Il l’aurait bien fait, mais voilà, il ne pouvait pas. Morgane soit louée, quelqu’un dans son groupe l’avait écouté et un passage venait de se libérer. Il se doutait que ca ne durerait pas bien longtemps, alors il se dépêcha d’avancer, espérant pour les autres impurs qu’ils le suivait. Il ne comptait pas particulièrement se retrouver seul de l’autre coté. Par les culottes de McGregor…. Et il ne dit plus rien pendant de longues secondes. Il ne s’était pas trompé plus tôt. C’était réellement l’Enfer de ce coté la. Il va falloir éteindre ce truc. Capitaine Évident au rapport mon Magister. Il lui fallut encore quelques secondes pour retrouver réellement ses esprits, c'était la panique autours de lui, et il voyait qu'il n'était pas le seul a être "paralysé". Il fallait changer ça, et au plus vite. Sa main trouva l'épaule de quelqu'un, la même jeune femme qui l'avait entrainée plus tôt. C'est elle qui avait reçu les ordres, ce serait donc a elle de mener les choses a partir de la. D'un coup fort, il la poussa devant lui. |
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| L'amour que tu portais à Susanna était grand, même s'il était étouffé et réduit à la haine depuis des années. Tu n'aurais simplement pas pu la laisser derrière toi, la laisser souffrir ou mourir. Tu n'étais pas comme elle. Alors que tu avais prise sa main, tu ne cherchais pas à t'expliquer. Même si tu devais mourir aujourd'hui, tu ne lui dirait jamais en mot comment tu l'aimais, comme si elle était ta vraie soeur. Elle t'avais regarder durement, avec cette incompréhension de ton geste. Tu ne voulais pas t'expliquer, ni maintenant, ni jamais. Tu soutenais son regard alors qu'elle s'échappait vers le chaos qui résonnait dans les rues. Tu ne la suivais pas, tu prenais un autre chemin, ton propre chemin.
Dans l'étroite allée des embrumes, c'était le début de l'enfer. Il y avait tout ses gens qui s'y engouffrait en plus des menaces diverses non seulement pour les employés, mais pour tous les curieux qui étaient venus. Tu ne savais pas où donner de la tête, tu cherchais des regards familier, des enfants à consoler, n'importe quoi pour te rendre utile et éviter trop de problèmes. Parce que ton sang ne te permettait ni erreur ni désertement. Quelques mangemorts se mettent en tête de rejeter la foule, de créer un périmètre de sécurité, mais toi, tu recules. Tu ne veux pas de bain de foule, tu n'en veut plus. Tu restais immobile dans ce carnage, ce sentiment d'impuissance pesant sur toi avant qu'on t'attrapes, qu'on te pousses vers l'ouverture qui avait été débouchée de là où on entendait encore des cris. Ton coeur se serrait alors que votre horde se déplaçait déjà. Tu cherchais des regards familier, de la pitié, même si tu savais très bien qui t'avais envoyée en ligne d'assaut.
Tu étouffais ta haine, ta rage et tout en toi alors que tu semblais soudainement te réveillé dans un cauchemar. Ta baguette à la main tandis que vous franchissiez l'enfer. Du feu embrassait tout ce qui vous entourait, te coupait le souffle alors que vous étiez à la naissance des dégâts. Tu toussais avec violence, figée néanmoins, doutant de tes capacités devant l'apparence de volcan qu'avait prise l'allée de embrumes. Cet endroit que, déjà, tu redoutais suffisamment depuis ta soirée avec Marcus. « Par les culottes de McGregor…. » Ton regard figé depuis un moment, tout comme ton corps, se tournaient vers le sorcier au sourire si radieux, qui maintenant n'était plus. Aussi paniqué que le reste des sorciers impurs présents en première ligne d'attaque. Tes yeux étaient douloureux face à la fumée noire se dégageant de partout, mais tu n'avais pas encore le réflexe de te former une bulle pour te protéger. Ton regard se posant sur le jeune homme te fit germer cette idée, mais les choses déboulaient pas la suite. « Il va falloir éteindre ce truc. » Disait-il, réfléchissant un peu tout haut, tandis que tu restais figée, tu ne partirais pas le mouvement de chasseurs d'incendie, tu étais trop occupée à asphyxier, comme quelques uns tout aussi paralyser que toi. Cillian prenait les devant, enfin, en poussant l'épaule d'une jeune femme pour la mettre en tête de file, pour nous bouger un peu. Tu ne la connais qu'à peine, cette petite brune aux yeux doux, mais pendant un instant, tu songea que celle en tête de ligne, s'aurait pu être n'importe qui, s'aurait pu être toi qu'il avait poussé. Surtout toi, qui faisait tant de tord à la magie de ce jeune mangemort. « Allez! » Hurlait-il alors qu'elle et quelques autres s'élançaient. Dès le premier pas, des détonations fusaient. Un sorcier en tête en évita un qui éclata juste à côté de son pied. Vesper n'eut pas autant de chance. Elle fit le pas de trop, le pas alors que tu t’agrippais à Cillian à tes côtés pour qu'il cesse d'avancer. Un peu comme si vous étiez des enfants qui courraient dans un champ de mine. Le pied de Vesper se posa à terre et fut projeté dans les airs, pas qu'un peu, pas qu'un petit tour de manège.
- bout plus heavy, les enfants...:
L'éclair rouge passa dans son pied et remonta le long de sa jambe, à la vitesse d'un éclair. Il courrait dans son corps secoué, mais ne se contenta pas que la faire trembler. Se sort fit exploser son pied, sa jambe, son bassin, son cadavre au complet. Le bordel était grandiose et vous étiez au première loge. Vous aviez le droit de choisir votre morceau en premier. Non seulement du sang vous baigna tous, mais ce fut de tripes qui vous retombaient dessus, se mélangeant joliment à ta chevelure, comme pour t'en faire une couronne. Tu n'avais pourtant pas le temps de t'en faire pour les morceaux de cadavres et le sang sur toi.
« TOUS À TERRE ! » Hurlais-tu en t'emparant de Cillian pour le coucher au sol avec toi tandis que des sorts frappaient encore les murs en détonations, tentant de vous atteindre. Tu te fichais bien que Runcorn soit l'ami de merveilleux Roman Travers. N'était-ce pas un ami merveilleux que celui qui vous envoyait en tête de la marche vers abattoir. Tu le serais contre toi, levant ta baguette dans les airs. Tu te doutais que tu n'y arriverais pas seule, mais peut-être qu'à plusieurs, cela fonctionnerais ? « Finite ! Finite Incantatem ! » Tu ne savais pas si le sort avait fait son effet, tu restais au sol et lorsque tu regardais devant toi, il n'y avait plus que les chaussures noires de la Donavan. Celle qui avait donné sa vie pour eux en tête. Tu n'avais aucune idée d'où étaient le reste de ses membres. L'explosion avait été si intense qu'elle pinçait tes lèvres, tu pouvais goûter son sang encore frais sur tes lèvres. |
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| Debout devant Roman Travers, tu attends les ordres avec attention, avec sérieux. Tu n’as pas l’audace de croire que tu mérites de le déranger, de te faire confier une mission, mais tu dois faire quelque chose. Or, si Draco te propose pour accomplir une tache, tu es prête à faire tes preuves. Tu n’as jamais été une femme de terrain, ça Roman le sait tout aussi bien que toi. Tu n’as pas été rafleuse sous ses ordres très longtemps, tu n’avais pas la tête de l’emploi, pas ce qu’il fallait pour être au top de tes performances sur le terrain, mais jamais il ne t’a rabaissé. Jamais le respectable Travers, ne t’a humilié ou engueulé sans bonne raison et tu as toujours tout fait pour te montrer à la hauteur. Qu’importe le prix à payer. Un peu comme ce soir. Tu soutiens donc son regard, incline la tête en signe de respect et attend la suite. Oh, il semble hésiter, mais si vous n’êtes pas particulièrement proche, tu n’as jamais cessé de le considérer comme ton supérieur, comme un mentor. Ton respect est sans limite et sa réponse te fait presque soupirer de soulagement, « Communique l'ordre express du gouvernement comme quoi tous les sorciers trouvés hors de chez eux en ce temps de crise seront assimilés à des insurgés, arrêtes et soumis à une enquête. » Tu inclines la tête à nouveau, le laisse te regarder avec ce quelque chose qui te donne confiance. Comme s’il croyait en toi, alors qu’il pourrait ne pas le faire. Il pourrait te trouver incompétente, mais non. Puis, il retourne travailler, s’enfonçant entre les gens. Tu te retournes aussitôt vers Draco, toujours près de toi, toujours aux aguets. Sa place n’est pas là, pas à tes côtés, pas quand c’est la guerre là dehors. Tu fronces alors les sourcils en posant les yeux sur lui, pas méchamment, mais avec un air décidé « ça ne sert à rien de te le dire et surtout, ne te fâche pas, mais soit prudent ok ? J’y vais ! » Et sur ce, ta main effleure son bras et tu te retournes, t’engageant déjà entre les gens, écartant le peuple avec tes mains, avec tes coudes, sans t’excuser. Tu te noie parmi la foule, mais tu sais où tu te diriges, tu connais ton cap et tu le garde. La radio t’attend, comme un phare dans la nuit et en pleine mer.
Rejoindre la radio prend un certain temps, mais ouvrir la porte, pas vraiment. Tu t’y faufiles sans t’essouffler, mais ton corps souffre déjà de la lutte contre tout un peuple en panique. Les gens meurent dehors, les gens souffrent et toi, tu te terre dans un immeuble. Tant pis, si tout le monde était dehors, Draco ou Roman n’arriverait à rien. Tu es plus rationnelle, plus posée, tu n’es pas de celles aux réflexes magiques rapides. Pas assez. C’est ici qu’est ta place, dans ce poste de radio, à pressé les boutons, à chercher à comprendre, puis à faire diffuser ta voix à travers tout le chemin de Traverse : « Avis à tous les sorciers présents sur le chemin de Traverse; tous ceux qui seront trouvés hors de leur demeure ou d’un lieu de refuge, en ces temps de crise, seront assimilés à des insurgés. Ils seront alors arrêtés et soumis à des enquêtes, sous ordre express du gouvernement. » Ta voix est ferme et calme. Un brin de douceur y flotte alors que tu répètes encore ton information, lentement, avec une diction digne de ton rang et de ton métier. Tu t’appliques et tu mets même une certaine urgence dans ton ordre. « Je répète, sous l’ordre express du gouvernement… » tu continues ta litanie, poussant les gens à quitter le chemin de Traverse, à rentrer chez eux, à trouver de l’aide s’ils ne peuvent pas le faire. « Ne restez surtout pas dehors, ceci est un ordre de votre gouvernement » et quiconque ne s’y pliera pas, mérite assurément les fers et les longues séances de questionnement. |
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« Nott, ça va aller ? ». Une voix douce et sincère. Theodore observa la jeune femme blonde avec un regard surpris, tant il ne s’attendait pas à solliciter quelque sentiment protecteur chez ce désert d’émotion qu’il avait déjà senti quelques fois. Confus, il hocha brièvement de la tête : « Oui, tout va bien. » répondit-il, évasif avec un léger sourire. Après tout, rien n’était plus vrai ; depuis son léger face-à-face avec Beatrix Carrow, il se sentait revigoré et le fait que Susanna finissait de faire s’écarter la foule furieuse et affolée en jouant sur leur sentiment de peur de répercussions de la part du gouvernement ne faisait qu’aider à maintenir son état général. La foule bloquée derrière la barrière était en train de se disperser et Theodore tourna le regard vers Draco. Ils étaient désormais plus nombreux sur les lieux et chacun s’activait à sa tâche. De loin, il pouvait voir le mur de débris créé par les insurgés être démonté par les sorciers au sang impur et derrière, encore quelques civils tomber raides morts sous les derniers sorts de quelques insurgés déchainés qui ne tardèrent pas à transplaner. Il était temps de bloquer l’endroit. Theodore leva sa baguette vers le ciel et entama une litanie pour dresser une barrière anti-transplanage qui couperait cette zone de chaos du reste du monde. À l’instant où lui et quelques autres mangemorts présents finissaient de sceller l’endroit, les sang-impurs traversaient la zone dégagée, la jolie Vesper Donovan en tête. Une seconde plus tard, elle explosait, un sort puissant traversant son corps et le brisant de l’intérieur, envoyant ses membres voler dans tous les coins de la zone, recouvrant les débris encore visibles d’un sang rouge et luisant. La tête au regard dépourvu de vie de la jeune fille frappa d’ailleurs contre un mur non loin et rebondit près du jeune Nott, dans un mouvement ridiculement tragique. Il contempla le chef dépourvu de corps avec horreur. En quelques minutes, il venait de voir plusieurs insurgés assassiner des civils protégeant leurs maisons et commerces et une employée lambda du Ministère exploser. Il comprenait l’attrait d’attaquer la célèbre boutique Barjow et Burke mais toute la violence contre des innocents qui allait avec ? était-ce nécessaire ? Voyant une telle débauche de haine et de sang se dévoiler devant lui, Theodore fut profondément ébranlé ; si les insurgés n’étaient qu’à peine plus nobles que les mangemorts qu’ils combattaient, à quoi rimait donc cette guerre ? Pour Theodore qui avait récemment vaguement envisagé retourner sa veste, la constatation d’une telle barbarie de la part des insurgés était une réelle déception.
Suivant le mouvement, il avança vers l’entrée fraichement déminée par Vesper et passa devant les quelques sang-impurs en première ligne. Résolu, il pointa sa baguette sur le sol et lança un Serpensortia maîtrisé – l’un de ses sorts préférés – afin d’envoyer un long serpent en éclaireur ramper sur le sol. Celui-ci n’avança que de quelques dizaines de centimètres avant de déclencher un nouveau piège et d’exploser. Il réitéra donc la manœuvre plusieurs fois, créant des serpents éphémères qu’il envoyait à leur mort. Une part de lui se sentait gênée en pensant à Lucrezia Rowle qui s’était montrée tellement humaine près de lui et qui possédait elle-même des serpents. Que devait-elle sentir face à cela ? Il espérait qu’elle ne lui en voudrait pas. Au bout d’un moment, les serpents cessèrent de mourir et glissèrent simplement vers leur destiné, loin de cette scène de mort. Theodore se tourna donc vers les autres employés et mangemorts et hocha simplement la tête. À ce niveau-là, la zone était dégagée. Il avança alors et sentit au bout de quelques pas une détermination puissante et – surtout – étrangère l’envahir. Il restait certainement un ou deux insurgés prêts à se battre chèrement pour leur vie qui avaient du être pris au piège par le sort anti-transplanage. Incapable de dire aux autres comment il était persuadé qu’il restait encore des gens, il se tourna vers Roman Travers et suggéré, sans oser le regarder dans les yeux tant il était encore gêné de leur dernière rencontre : « Je pense qu’il faudrait que certains aillent vérifier à l’intérieur des commerces et des maisons pour évacuer les blessés ou débusquer quelques insurgés potentiellement pris au piège. »
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| L’agitation, les explosions et ton immobilisme, accrochée à ta concentration pragmatique pour ne pas te laisser amadouer. Le sang qui éclabousse, les blessés, les morts. Murée derrière ton désert émotionnel bien calculé, derrière ta faculté à compartimenter ton intériorité, tu restes à l’affût du moindre mouvement. Ce sont les sang impurs qui se retrouvent en première ligne, Merlin soit loué que ton nom fasse partie des familles pures. Et si certains des tiens avaient rejoint les insurgés, tu n’étais pas encore entachée de soupçons. « Oui, tout va bien. » La réponse de Nott parvient à tes oreilles sans que tu ne répondes, le sifflement de Daeva détournant tes sens, il te signale un mouvement que tu n’anticipes pas, peu avant que la tête ne roule et que tu t’écartes d’un pas, sans une once de dégoût ou d’horreur. Tu es le marbre inflexible qui assiste, muet, au déchainement de violence. A quoi bon les épargner si c’est pour qu’ils se montrent aussi cruels que vous.
La radio ne peut être le seul outil de votre réussite, vous devez faire quelque chose, concrètement, mais tu ne t’attendais pas à voir un serpent sortir de la baguette de Theodore pour mourir sur un piège. Si ton visage s’obstine à ne rien exprimer, l’émotion brutale qui résulte de cet acte et des suivants du même type doivent sans doute bousculer la paix du jeune empathe. Rowle, la fille qui ne ressent rien ou qui ressent trop. Du désert au volcan. Rien ne sort de tes lèvres, toutefois, parce que tu comprends son objectif. Simplement, l’implosion de piafs t’aurait été moins douloureuse. « Je pense qu’il faudrait que certains aillent vérifier à l’intérieur des commerces et des maisons pour évacuer les blessés ou débusquer quelques insurgés potentiellement pris au piège. » L’idée n’est pas à prendre à la légère. Le risque non plus. Pourtant tu sors de ton inactivité, offrant un signe de tête à Theodore pour lui signifier que tu ne lui en veut pas avant de supprimer la distance qui te sépare de Roman, calmement. « Je ne suis certes pas Rafleuse mais nous sommes à votre service si besoin est. » Nous ; toi, la créature à tes pieds et ta baguette. Tu le lui as promis, tu as une dette envers lui que tu refuses de nier en pareilles circonstances. Tu juges, par ailleurs, que tu peux être sacrifiée contrairement à Draco, Susanna ou Nott. |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy | En temps normal, Malfoy aurait été particulièrement fier de se démarquer avec une bonne suggestion : on ne changeait pas les sales habitudes, et s’il avait perdu ses œillères concernant le rôle des Mangemorts une part de lui restait avide de reconnaissance. Pourtant il n’y eut pas une once de satisfaction cette fois – comment ressentir une telle émotion alors qu’un tel chaos s’étendait autour d’eux ? « ça ne sert à rien de te le dire et surtout, ne te fâche pas, mais soit prudent ok ? J’y vais ! » Draco hocha la tête en réponse et Sue s’éclipsa, prête à accomplir la tâche allouée. Il serait aussi prudent que possible étant données les circonstances – il était impossible de sortir intact de cette soirée, mais Malfoy n’avait aucune intention d’y laisser sa peau. Pas pour sauver quelques pierres et autres impurs ; d’autant plus qu’il devait encore s’économiser un tant soit peu pour être à même de subir l’insatisfaction du Lord par la suite… Tandis que Roman aboyait des ordres visant à rompre le barrage instauré par les rebelles, Draco fit demi-tour pour reprendre sa place à l’intérieur de la barrière de protection ; aux portes de l’enfer.
Le reste du groupe profitait d’une brèche pour créer une barrière anti-transplanage visant à coincer les insurgés ayant tardé à fuir ; simultanément, les interpelés par Travers effectuaient une percée, première ligne de sacrifiés voués à encaisser les potentiels sorts que leur avaient réservés l’ennemi. Evidemment, l’ancien Serpentard ne fit preuve d’aucun zèle superflu – et la suite donna raison à sa discrétion : ses yeux s’écarquillèrent d’effroi lorsque le sort explosif retardé frappa de plein fouet l’une de ses anciennes coéquipières. Vesper et lui n’avaient jamais été en bon terme, mais il lui aurait fallu avoir perdu toute trace d’humanité pour que la scène ne lui retourne pas l’estomac. Pluie d’hémoglobine et de membres cramés, inarticulés, sur les témoins de ce chef-d’œuvre de cruauté. Odeur de chair brûlée, piquante, nauséabonde. L’ancienne Serdaigle, qu’il avait côtoyée un peu moins d’une dizaine d’années, gisait en bout de chair épars sur les dalles d’une rue à feu à sang. Personne pourtant n’avait réellement le temps de s’y pencher. Le goût de sa mort encore sur les lèvres, les sorciers s’engouffrèrent peu à peu de l’autre côté, les uns et les autres usant d’animaux invoqués pour les précéder dans l’antre truffé de pièges. Serpents ondulant au sol pour Nott, habituelle flopée d’oiseaux pour Malfoy, entre autres – tous subirent d’abord le même sort que Donovan avant que la voie ne s’avère plus ou moins sans danger. « Je pense qu’il faudrait que certains aillent vérifier à l’intérieur des commerces et des maisons pour évacuer les blessés ou débusquer quelques insurgés potentiellement pris au piège. » A ceci, Malfoy s’appliqua à se donner l’air occupé, criblant les boutiques en feu d’Aguamenti et espérant que d’autres « volontaires » écoperaient de la mission. Par Salazar, il estimait avoir assez donné pour cette nuit. Mais les insurgés coincés sur place ne comptaient visiblement attendre sagement d’être acculés, puisque jaillit alors de l’obscurité un « Deprimo ! » formulé d’une voix grave, rocailleuse, déterminée. Le sol s’affaissa brutalement sous les deux ou trois mangemorts présents, les déstabilisant et faisant filer sans cible les sorts que manipulaient certains d’entre eux la seconde d’avant. Les éclairs lumineux perdus frappèrent des alliés au hasard, causèrent des éclats de voix colériques et quelques grondements douloureux ; le tout ne dura que très brièvement avant que la bataille ne s’engage, leur attaquant profitant de sa position sécuritaire, invisible, pour pallier le déséquilibre du nombre. Jusqu’à ce que la situation le force à se mettre à découvert, pour plus d’efficacité. Draco le visa plus par instinct que par calcul – son Duro fut lancé à l’instant où la silhouette mouvante se mua distinctement en un vieillard aux réflexes redoutables, et fut suivi d’un Bombarda lancé presque simultanément par quelqu’un par-dessus son épaule ; l’homme se figea en une statue de pierre qui éclata sitôt après en une onde de gravas. |
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Une bruine rouge retombe sur le champ de bataille, et dans un nuage sanglant se découvre le corps en charpie d'une des victimes désignées qu'il avait envoyé dans cette boucherie. Dans l'air flotte cette odeur intenable de chairs brûlées, et le cœur au bord des lèvres il sent le dégoût puis la révulsion lui tenir les entrailles, le forçant à retenir sa respiration alors qu'il s'engage vers le passage en passe d'être déminé. Sur ses chaussures, tout contre et entre ses jambes se faufilent une horde animalière, sorte de mêlée incongrue de serpents, oiseaux et divers rongeurs invoqués par quelques sorciers prévoyant. L'hécatombe se fait parmi les animaux, mais plus aucun des leurs ne vient à manquer à l'appel jusqu'à ce qu'enfin ils puissent traverser sans subir les affres des pièges meurtriers.
La fumée est toujours aussi dense de l'autre coté, les charpentes des diverses habitations gémissaient sous les crépitements des flammes. A l'arrière on fait entendre que la barrière anti-transplanage est en place, et dans chacune des pensées des partisans présents s'imposent une réflexion: s'il reste des résistants ils ne tarderont pas à se faire voir. Et comme un écho soudain à l'idée qui le traverse, lui comme tous les autres, les sorts se mettent à fuser entre les leurs et un insurgé qui avait trouvé refuge dans l'un des bâtiments encombrés de gravas. Roman, surpris, se retourne comme pour en savourer le spectacle, trouvant presque la paix quand les sorts cessent d’éclairer les poussières que le duel a soulever pour faire retomber le calme sur les lieux désolés.
Lentement il reprend le file de ses pensées et de ses actes quand un serpent qu'il saurait reconnaître parmi tant d'autre passe tout près de lui, se faisant presque l'allégorie d'un étrange ange gardien toujours aux aguets. La créature vipérine ouvre le chemin, rampant avec aisance sur les pavés, ne semblant pas même être dérangés par les pierres qui encombrent désormais le chemin. Il avance lentement mais sûrement vers l'horizon translucide jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'une silhouette à peine perceptible. Un long sifflement retentit, comme une mise en garde soudaine que Roman ne peut reconnaître, et un sort jailli de l'écran de fumée pour le prendre pour cible.
Les réflexes du mangemort ne sont pas suffisant, et déjà il se voit tomber sous le sort meurtrier qu'on aurait souhaité lui asséné, mais au lieu de la douleur qu'il s'imaginait déjà ressentir, il se sent presque soulevé du sol par un choc brutal. Devant ses yeux écarquillés flottent au ralenti de longs cheveux blonds, qui retombent alors que son cœur se met à battre à tout rompre. Un cri rageur se fait entendre, la fumée s'agite dans des volutes qui l'éclaircissent et se dessine la forme d'un sorcier pris au piège entre les anneaux d'un énorme serpent qui vient planter ses crocs dans sa jambe. « Acidum Anguis! », crie alors Roman entre deux bouffée d'air saturé de poussières, se disant qu'il vaut mieux ne pas user des sortilèges impardonnables sous les yeux des quelques témoins qui pourraient encore se trouver là. Et sous les effets du sortilège l'homme s’effondre sur lui-même. S'il n'est pas mort, il est au moins dans l'incapacité de faire quoi que ce soit.
L'adrénaline coule au travers des veines du chef des rafleurs, et sa poitrine se soulève au rythme effréné de sa respiration. L'adrénaline se mêle aux endorphines, mais la douleur vient soudainement se faire sentir alors que le sang se met à couler le long de son bras. D'une main inquiète il inspecte son manteau déchiré qui laisse entrevoir sa peau entaillée d'où s'écoule, abondamment, son sang. Il grimace, et vient plaquer sa main tout contre sa blessure espérant ainsi limiter des dégâts qui ne peut faire disparaître, puis il se tourne vers celle à qui il doit la vie. Et comme pour préciser un caprice du destin, il découvre dans son sauveur celle qu'il avait lui-même sauvé de la mort. Lucrézia Rowle. « Merci. » lâche-t-il dans un sourire des plus sincère mais empreint d'un épuisement certain, avant de s'avancer prudemment vers le corps inerte de son assaillant.
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| Tu ne saurais pas vraiment dire comment tu t’es retrouvée contre lui, comment tu es parvenue à avoir assez de réflexes pour lui épargner le sortilège fatal. Tu te souviens des attaques précédentes, vaguement, de t’être déplacée derrière Roman, Daeva vous précédant, et le black out. Le protego t’es sorti des lèvres comme une seconde nature, entre deux sifflements au serpent s’enroulant avec force autour de l’ennemi. Il te l’a dit « danger » dans cette langue toute particulière que vous partagez mais dont Roman ne peut rien comprendre. Tu le sais, sans toi, il serait peut-être mort, peut-être bien plus blessé qu’il ne l’était déjà. « Merci. » entends-tu. Et, peut-être par instinct, peut-être par devoir, tu poses un regard attentif sur l’homme qui semble au bord de l’épuisement. L’acidum anguis t’as fait esquisser un sourire, parce que c’est ton sortilège de prédilection, parce que tu le trouves doucement ironique quand on sait combien les crocs de la créature qui l’a attaqué sont déjà douloureux. Mais ce sourire, tu le perds en rejoignant le corps inerte au sol. Tu reconnais cet homme, tu en as déjà vu les traits, parce qu’il était sur ton arbre généalogique. « Daeva. Rejoins les autres. » Tu ne prends même pas la peine d’utiliser le fourchelang, comme sonnée, et c’est ton geste de la main qui donne l’ordre. L’autre, tombé en poussières plus tôt, ne t’a pas affecté. Mais là.. la nausée te prend les tripes, un fait que tu domines tant bien que mal. « Vous pourrez rayer Diogene Rowle de la liste des insurgés. Félicitations. » Ta voix est froide, distante. Tu redeviens ce bloc un peu trop digne, un peu trop loin du monde humain. Quelque part, tu te dis que ta lignée va s’éteindre, à ce rythme, que ton nom est voué à se perdre. Et quand tes billes bicolores croisent enfin celles de Roman, ça n’est que pour te laisser souffler : « Il faut faire demi-tour, vous êtes blessé. Je ne peux pas vous aider au milieu des corps et de la poussière. » Rigueur et logique, ton meilleur système de défense. Tu sais que tu es capable de lui prodiguer quelques soins afin d’arrêter l’hémorragie mais tu refuses de le faire ici, c’est sale et ça te déconcentre. Ca ébranle ta froideur. Ca te rend humaine et tu détestes ça. |
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| | | | | [EVENT#1] faiseurs de carnage 2. | |
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