▪▪▪ Jour du ministère Andromeda ? ▪▪▪ J’étais en train de ranger correctement ma blouse de médicomage et n’avais pas entendu rentrer Andrew, un de mes collègues. ▪▪▪ En effet. ▪▪▪ répondis je simplement en enlevant mes petites ballerines pour remettre mes bottes. Mon collègue attendait que j’en parle plus longuement mais je n’avais pas particulièrement envie de m’étendre sur le sujet. Je savais ce que bon nombre de gens pensaient des personnes qui avaient été enfermées au ministère -mangemort déclaré ou supposé collabo- et n’avais pas du tout envie de rentrer dans le débat. Je ne savais pas ce qu’il en était pour beaucoup d’entre eux mais il y avait une personne là-bas qui restait un ami précieux. C’était tout. ▪▪▪ Bonne journée Andrew. A demain. ▪▪▪ Je mis mon manteau sur mon bras, mon sac à main sur l’épaule et calla ma baguette magique dans ma botte avant de me diriger vers la sortie. Les rumeurs courraient aussi vite à Ste Mangouste que dans n’importe quel endroit et le fait que j’allais au moins une fois par semaine au ministère avait été rapidement su et colporté mais je gardais pour moi, et les gens que je connaissais, ce que j’allais y faire. Personne ne pouvait me dicter ma conduite ou me donner son avis, j’avais mes certitudes et mes envies et cela ne concernait personne à part moi. Je mis rapidement mon manteau, mon écharpe et sortis mon bonnet de mon sac pour mettre ma tête au chaud. Bien au chaud je me rendis tranquillement au ministère.
Arrivée là-bas j’avais mes habitudes comme j’y venais depuis presque trois semaines et me dirigeais vers les sous-sols où se trouvaient les hommes en attente de jugement. Cette pensée me fit frissonner car j’avais bien vu comment s’étaient passés les derniers et je les trouvais bien trop rapides pour être honnêtes. Ça ne servait à rien de faire des exemples sans réellement prendre le temps de juger, ils allaient juste finir par faire la même chose que le magister en nous vendant la liberté. Mais nous n’étions pas idiots, heureux que tout ceci soit fini certainement mais nous n’avions pas mis des œillères pour autant. Mais il fallait jouer le jeu alors on le jouait, en espérant que les règles allaient arrêter d’être tronquées. Arrivée au terme de mon long couloir je croisais le guichet habituel avec les gardes que je connaissais. ▪▪▪ Bonjour Mme Tonks. ▪▪▪ Bonjour William. Bonjour Tom. Avez-vous passé de bonnes fêtes ? ▪▪▪ leur demandais-je en défaisant mon bonnet, mon écharpe et mon manteau pour les poser sur le guichet. ▪▪▪ Très bien. Et vous ? ▪▪▪ Très bien aussi. Cela fait plaisir de passer du temps avec ses proches sans avoir peur du lendemain. ▪▪▪ C’est bien vrai ! ▪▪▪ Je déposais ensuite mon sac à main, vidais les poches de mon jean et défaisais ma baguette de ma botte pour la poser à son tour. ▪▪▪ Oh ! Me permettez-vous de prendre le dessin qui se trouve dans mon sac. Juste là. Mon petit-fils l’a fait exprès, il n’a rien de magique. ▪▪▪ Le garde prit tout avant de récupérer le dessin pour lancer quelques sorts dessus avant de me le rendre. ▪▪▪ Merci beaucoup. ▪▪▪ Je laissais le second vérifier que je n’avais rien gardé sur moi. J’avais pris l’habitude de ce cérémonial aussi je m’y pliais sans broncher. ▪▪▪ Vous pouvez y aller. ▪▪▪ Merci. ▪▪▪ On m’ouvrit une grande porte et je pénétrais dans un endroit plutôt neutre où plusieurs tables étaient mises, espacées les unes des autres.
Il n’y avait personne d’autre que moi mais les prisonniers du « moment » étaient surtout des présumés mangemorts ou collabos dans les prisons donc il n’y avait pas grand monde pour les visiter, de peur d’être jeté en prison aussi. Personnellement je connaissais la vérité sur Severus aussi je ne m’inquiétais pas trop car que pourrait-on me reprocher ? Etre une Black ? J’avais été reniée et Bellatrix avait tué tous les miens… Je n’avais fait aucun mort et avais toujours aidé la communauté. Aujourd’hui encore. J’avais été interrogée comme beaucoup mais je n’étais pas inquiète pour moi, bien plus pour Severus. Je m’installais à notre table habituelle, cachant mes mains dans les manches de mon gros pull d’hiver pour les réchauffer mais je n’eus pas à attendre longuement avant de voir deux gardes arriver avec mon ami. Je me relevais alors qu’ils le libéraient, mettant un sort qui fit une bulle autour de notre table histoire de le tenir prisonnier, de l’empêcher de faire la moindre magie et certainement d’autres choses mais je ne connaissais pas tout. ▪▪▪ Comment vas-tu ? ▪▪▪ demandais-je en m’installant de nouveau à la table, en face de lui. Je lui tendis le dessin de Teddy. ▪▪▪ Teddy a tenu à te faire un dessin pour que tu ailles mieux. ▪▪▪ Je n’avais pas pu lui expliquer pourquoi Severus était en prison car il ne savait pas ce qu’il avait fait avant la guerre. Pour lui c’était mon ami donc il l’aimait tout simplement. A Poudlard il avait eu le temps de beaucoup s’attacher à lui aussi, tout comme moi, il avait hâte qu’il sorte de prison. ▪▪▪ J’aurais aimé t’apporter des gâteaux de Noel car Teddy en a fait plein mais ils ne m’auraient pas laissé entrer avec. ▪▪▪ fis-je désolée avant de poser mes mains sur les siennes posées sur la table et de voir son regard sur mes cheveux. ▪▪▪ Oh... Oui Fred a eut la bonne idée de laisser une bombe de couleur à Teddy pour qu'il me fasse une farce... Ça a fonctionné... ▪▪▪ Je passais la main dans mes cheveux verts comme si cela allait changé quelque chose mais, hélas, y'avait rien à faire a part attendre donc j'avais au moins uniformisé le vert histoire que ça fasse pas moche... Enfin... Si on pouvait dire ça...▪▪▪ Et sinon tu as des nouvelles ? ▪▪▪ De son jugement, de comment ça allait tourner ? J’avais hâte qu’il puisse sortir de là et reprendre enfin une vie correcte. Une vie où il ferait ce qu’il désirait et non pas ce que les autres lui demandaient… Après qu’il ait rejoint la renaissance du phénix on avait eu le temps de parler à cœur ouvert et je savais tout ce qu’il avait fait pour les autres et on se retrouvait sur beaucoup de choses : les autres avant nous même…. Un amour éternel disparu… Finalement nos routes se sont croisées de nouveau Eileen…
Dernière édition par Andromeda Tonks le Lun 23 Jan 2017 - 11:13, édité 3 fois
‹ occupation : En recherche d'emploi, il se demande surtout à quoi il pourrait bien servir aujourd'hui.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : De septembre 1971 à juin 1978.
‹ baguette : Elle est sculptée dans du pin, contient une plume de phénix et mesure 29.3 centimètres. Idéale pour les sorts informulés, elle est souple mais difficilement maniable.
‹ gallions (ʛ) : 3830
‹ réputation : Il est le plus grand arnaqueur de la dernière guerre. Bras droit du Lord il a réussi à obtenir le titre de War Heroes et ça ne plaît pas à tout le monde. Pourtant, certains aujourd'hui reconnaissent son implication auprès de Dumbledore et ne le jugent plus coupable de sa mort. Le gouvernement a essayé d'utiliser son procès pour apaiser les foules et les #nomoresirius mais fort heureusement personne n'a l'air d'y avoir prêté une grande attention. Ou tout du moins quelques personnes se sont insurgées sur MSN avec le hashtag #SeverusSnapeTheHero.
‹ particularité : Legilimens, Occlumens et pratiquant le vol sans balai mais il n'est plus autorisé à utiliser ses particularités depuis son procès. Il lui reste cependant une importante prédisposition pour les sorts informulés.
‹ faits : Il est resté dans les geôles du ministère pendant deux mois. Son procès s'est tenu le 27 février 2004 et a duré plusieurs jours. Il a finalement été relâché grâce à sa sorcière de la défense qui a fait un travail exceptionnel, au soutien de Meda et à de nombreux témoignages (June/Fred/...). Depuis il doit se rendre à Sainte-Mangouste pour un bilan médicomagique et psychomagique complet deux fois par mois. Il est aussi à la recherche de Gwen, sa protégée qu'il n'a pas revu depuis des mois. Il s'apprête également à travailler sur des potions destinées aux lycans en collaboration avec June.
Or lors des perturbations liées à l'orage magique, Meda a perdu la vie. Depuis ce jour, dans l'obligation de confier Teddy à son parrain et à sa marraine, Severus se sent très seul. Meda était l'une des seules personnes à le pousser à reprendre sa vie et à aller de l'avant. Encore plus perdu qu'à l'annonce de la fin de la guerre il ne sait plus quoi faire.
‹ résidence : Dans la maison de Meda à Londres. Cette dernière lui avait confié qu'il était le bienvenu aussi longtemps qu'il le souhaitait et qu'elle désirait conserver cette maison pour son petit-fils Teddy quand il serait plus grand.
‹ patronus : Une biche
‹ épouvantard : Le monde sorcier plongé de nouveau dans la guerre.
‹ risèd : Meda à ses côtés. Meda le poussant à sortir de chez lui et à ne pas prêter attention aux regards défiants.
NEVER ALONE
Different, too different, I'm scared of judgement Your insults and your slanders stick on to me Se couper de l'extérieur. Annihiler ses sens, volontairement. Pour survivre comme on dit, préserver l'esprit à défaut de veiller sur le corps. Faire abstraction de ces regards qui jugent sans savoir. L'effort était douloureux mais en valait vraiment la peine. Severus savait qu'un jour il payerait comme tous les autres. Albus le lui avait dit il y a bien longtemps que la confiance qu'il lui accordait ne pourrait jamais effacer la marque ornant son avant-bras. Il s'était détesté pour toutes les horreurs qu'il avait pu commettre puis avait replongé dans les ténèbres, rongé par la colère. Sa vie se résumait simplement tout compte fait, un aller-retour incessant entre la noirceur de la vie et cette unique lumière ayant le pouvoir de l'extirper de l'horreur, Lily. Sûrement aurait-il du être à sa place. Sans doute plus d'un sorcier exigerait la peine maximale le jour venu mais en attendant il croupissait au Ministère et s'il avait vécu des choses difficiles dans sa vie, cette détention n'en restait pas moins contraignante. Il aurait pu demander à être consigné à résidence, Kingsley l'aurait soutenu. Oui il aurait pu sauf qu'il ne l'a pas fait car il avait besoin de se prendre cette claque dans la figure. Il avait besoin de réaliser que c'était la fin, la vraie. Sa mission était à présent périmée et si par miracle de l'indulgence ressortait à son procès alors il serait libre de vieillir en paix. Libre de ses choix. Libre de ses idées. Libre. Enfin, tout cela n'était que chimères car avait-il véritablement une chance de s'en sortir?
Il restait pourtant une personne qui y croyait encore - ou peut-être faisait-elle semblant? Une sorcière prête à se battre et à le défendre. Severus ne savait pas comment le prendre mais il y avait une chose dont il était certain, Meda serait là pour lui jusqu'au bout, comme elle l'avait été avec Eileen. Et les visites régulières de la femme tendaient à soutenir cette hypothèse devenue certitude. Le sorcier était de loin, le seul prisonnier à recevoir aussi souvent de la visite et dire que ces instants en sa compagnie ne l'eurent jamais aidé à tenir aurait été un pur mensonge. « Snape. Debout. T'as de la visite. » Et même la voix la plus criarde d'un garde, la plus accusatrice, la plus jalouse ou haineuse n'aurait eu raison de cette venue qui lui permettait de respirer de nouveau. L'ancien mangemort connaissait le protocole par cœur - fait qui en vérité simplifiait grandement la vie de tout à chacun. Il rejoignit donc la même table qu'à l'habitude où comme toujours la Tonks y était installée l'attendant patiemment. Il avait toujours détesté faire attendre les gens qu'il aimait ou respectait mais aujourd’hui pouvait-il vraiment faire autrement? En le voyant arriver elle se releva comme à chaque fois puis se rassit silencieusement. Les mesures de sécurité auraient pu interdire tout contact vocal que de pouvoir voir la sorcière lui aurait suffit à se ressourcer. « Comment vas-tu ? » C'est elle qui entama la discussion. Là où lors des premières semaines tantôt Severus la conseillait en détails pour qu'elle soit en sécurité avec son petit-fils tantôt le silence régnait, traduisant un certain malaise, à présent tous deux s'y étaient fait et il n'était plus vraiment question de perdre du temps.
« Teddy a tenu à te faire un dessin pour que tu ailles mieux. » Severus ne répondit pas immédiatement à sa question, préférant regarder avec attention le dessin qu'elle venait de lui tendre. Meda ne le savait pas mais il ne les gardait jamais, les règles étaient strictes et finalement il ne pouvait jamais rien rapporter jusqu'à sa cellule malgré les quelques privilèges qui lui étaient accordés grâce à son statut d'espion pour la résistance. Alors, le sorcier imprimait sur ses rétines chaque dessin, chaque message... Aussi ne lui avait-il jamais dit avec précision comment sa détention se déroulait. Il ne voulait pas en parler, ni partager l'enfer vécu chaque jour. Alors il se contentait du minimum, se concentrant sur plus important que son sort à lui.« Je vais bien Meda. » Lui répondit-il malgré tout dans un souffle - sachant pertinemment que ce n'est pas ainsi qu'il la rassurerait efficacement. « J’aurais aimé t’apporter des gâteaux de Noel car Teddy en a fait plein mais ils ne m’auraient pas laissé entrer avec. » Cette femme était incroyable, généreuse au possible et le tout sans avoir besoin de la décevoir car elle avait une parfaite conscience de la réalité et du monde dans lequel elle se mouvait. Et c'est ainsi qu'elle déposa ses mains sur les siennes. Snape aurait aimé avoir de la chaleur en réserve pour la réchauffer mais les courants d'air étaient plus forts dans les geôles du Ministère que sur un Éclair de Feu lancé à vive allure en pleine tempête. « Je suis certain qu'il est aussi bon pâtissier que sa grand-mère. » Lui dit-il, la mine amusée et imaginant ce jeune garçon pouvant vivre pour la première fois un Noël en temps de paix. Mais bien vite son regard se posa sur la chevelure de la sorcière. D'un vert des plus artificiels il n'eût pas le temps de faire une remarque que la Tonks lui expliqua. « Oh... Oui Fred a eut la bonne idée de laisser une bombe de couleur à Teddy pour qu'il me fasse une farce... Ça a fonctionné... » Effectivement, il ne l'avait pas ratée. « Tu devrais essayer l'essence d'érable ou alors une infusion d'écailles de serpent, ça fait des merveilles. » Lança-t'il instinctivement - vieux réflexes de potionniste aguerri. « Et sinon tu as des nouvelles ? » Il savait bien évidemment où elle voulait en venir, pour lui avoir posé la question une bonne dizaine de fois mais en ce 28 décembre, Severus fut étonné d'une telle question. N'était-elle pas au courant que la machine s'était mise en route le matin même? « C'est pour aujourd'hui, tu n'en as pas entendu parler? » Il se rappela alors qu'elle n'avait sans doute pas eu une minute à elle de toute la journée, que les patients avaient afflué par dizaines et que les informations du jour n'avaient que peu d'importances sur le moment. Il se reprit cependant, corrigeant ce que sa réflexion pouvait laisser supposer. « Enfin, je veux dire que les procès ont commencé ce matin mais évidemment je n'ai aucune idée de la date ou de l'heure du mien. » Personne n'avait l'air de savoir l'ordre des procès et paraissait-il qu'aucune logique dans l'ordre des comparutions n'en ressortait. Cette justice promise était en vérité le flou le plus total. Il comptait malgré tout partager le peu d'informations qu'il avait réussi à récupérer entre deux couloirs. « J'ai entendu des gardes dans l'après-midi, la peine capitale. Voilà ce qui en ressort. Rien d'autre. » Severus abaissa son regard, fixant froidement la table. Que pouvait-il lui dire d'autre à part qu'il était certain d'y passer? Ils ne prenaient pas le temps d'étudier chaque cas. La marque sur son bras était l'unique preuve dont ils avaient besoin pour le condamner. Il ne réclamait pas la clémence, il était prêt à assumer chacun de ses actes - en respect envers ses victimes, volontaires ou collatérales. Snape agrippa alors une des mains de la Tonks traînant sur le bord de la table et lui lança un regard insistant. Une fois qu'il eut été certain qu'elle l'écoutait avec attention il se pencha pour réduire la distance et lui murmura d'un rythme pressé - comme si à tout instant un garde pouvait venir l'arracher de sa chaise, comme s'il risquait de manquer de temps pour la faire promettre. « Meda je ne veux pas t'inquiéter mais ça risque d'être difficile. Alors promets moi de ne pas prendre de risques inconsidérés pour une cause peut-être perdue. S'il-te-plaît, pour Teddy. »
Je laissais mes mains chaudes réchauffer les siennes, le froid ne me dérangeant pas car je me doutais des conditions de détention comme j’en avais parlé avec Quinn. Je n’en parlais cependant pas car ce n’était pas utile. Nous avions peu de temps pour parler tous les deux donc il fallait mieux en venir au principal car, de toute façon, en parler ne ferait pas changer les choses. ▪▪▪ Je vais bien Meda. ▪▪▪ Je savais bien ce que ça voulait dire et je me contentais de lui adresser un doux sourire avant de lui montrer le dessin que Teddy venait de faire. Je ne savais pas s’il pouvait le garder mais je me disais qu’il était important de lui montrer qu’à la maison on pensait aussi très fort à lui. Le dessin représentait un petit enfant tout roux comme un renard qui tenait la main à une femme avec une blouse de médecin certainement et à un homme avec une grande cape noire. Teddy entre nous deux. Il y avait le soleil, des arbres et maintenant une petite maison, signe qu’il se sentait chez lui désormais. Et c’était très important pour moi. ▪▪▪ Je suis certain qu'il est aussi bon pâtissier que sa grand-mère. ▪▪▪ Meilleur même, tu sais bien que je ne suis pas une grande cuisinière. ▪▪▪ fis-je, un petit sourire sur les lèvres car ce n’était clairement pas mon meilleur domaine de compétences. La pâtisserie je m’en sortais à peu près mais c’était tout. Heureusement Teddy n’avait pas connu autre chose donc cela ne le choquait pas particulièrement et se fut le regard de Serverus sur mes cheveux qui me sortit de mes pensées. ▪▪▪ Tu devrais essayer l'essence d'érable ou alors une infusion d'écailles de serpent, ça fait des merveilles. ▪▪▪ Merci je n’y avais pas pensé ! ▪▪▪ Et pourtant j’aurais du mais je n’avais pas vraiment le temps de me poser en ce moment. Je notais dans un coin de ma tête cette information pour acheter ce qu’il faudrait en sortant.
Mais le plus important aujourd’hui était le procès de Severus et j’étais inquiète vu tout ce que je lisais dans les journaux. ▪▪▪ C'est pour aujourd'hui, tu n'en as pas entendu parler ? Enfin, je veux dire que les procès ont commencé ce matin mais évidemment je n'ai aucune idée de la date ou de l'heure du mien. ▪▪▪ Je sors tout juste de Ste Mangouste je n’étais pas au courant ! ▪▪▪ C’était fou comme on était au courant de rien pour ces jugements... Ca nous concernait quand même ! Et je comprenais mieux pourquoi j’avais vu du monde a l’entrée mais j’étais tellement concentrée sur autre chose que je n’avais pas tilté à la raison. ▪▪▪ J'ai entendu des gardes dans l'après-midi, la peine capitale. Voilà ce qui en ressort. Rien d'autre. ▪▪▪ Mais tout le monde n’est pas toi. ▪▪▪ répondis je un peu rapidement, trahissant mon inquiétude grandissante envers Severus. Je n’avais pas envie de le perdre lui aussi. C’était idiot mais, même si on ne connaissait pas forcément bien, j’avais l’impression de le connaitre comme si nous étions amis depuis des dizaines d’années. Je connaissais sa vie, je devinais ses pensées et je savais très bien ce qui se trouvait dans son cœur. Oui il portait une marque qui ne lui allait guère mais une marque ne faisait pas le cœur d’une personne et ce cœur là je n’avais pas envie qu’il finisse dans la main d’un détraqueur. Je me repris rapidement. ▪▪▪ J’ai fait parvenir le dossier du psychomage à ton avocat mais aussi au juge par des personnes que je connaissais pour être sûre qu’il ne puisse l’enterrer. ▪▪▪ No More Sirius… Je ne voulais perdre des gens que j’aimais avec une justice à deux vitesses aussi j’avais tout fait pour que son dossier arrive et soit lu. Et je pouvais être têtue. ▪▪▪ Il faut garder espoir Severus. Ta marque ne fait pas tout et je ne suis plus la seule à le savoir aujourd’hui. ▪▪▪ fis-je en posant ma main sur son avant bras au dessus de son pull. Je m’en moquais qu’il ait cette marque moi. Je m’en moquais tellement…
Mon regard se perdit dans le sien quand il attrapa ma main. ▪▪▪ Meda je ne veux pas t'inquiéter mais ça risque d'être difficile. Alors promets-moi de ne pas prendre de risques inconsidérés pour une cause peut-être perdue. S'il-te-plaît, pour Teddy. ▪▪▪ Je lui adressais un doux sourire en posant ma main libre sur la sienne. ▪▪▪ Je n’ai pas survécu à tout ça pour faire une bêtise aujourd’hui. Ne t’inquiètes pas pour moi, tu sais bien que jamais je ne nous mettrais en danger. Fais moi confiance et penses à ton procès. ▪▪▪ Pas la peine de s’inquiéter pour moi en plus alors qu’il avait déjà beaucoup à penser. Bien sûr que j’allais bouger si jamais on le soumettait au baiser du détraqueur mais je n’étais pas assez bête pour mettre Teddy en danger. J’étais une Black certes mais de celle qui use de ses relations, pas qui agit avant de penser comme ma sœur aînée. ▪▪▪ Je vais essayer de passer tous les jours pour ne pas rater le procès. Pas la peine d'imaginer que je sois tenue au courant donc... ▪▪▪ Puisque son procès était à une date incertaine j'allais essayer de passer avant ou après mon service tous les jours car je comptais bien être présente pour la sentence du jugement de mon ami. ▪▪▪ Je veux être là pour ton procès et Fred peut garder Teddy ou je peux m'arranger avec Ste Mangouste donc comptes sur mon témoignage. ▪▪▪ Je serrais un peu plus sa main, je n’avais pas envie de perdre mon ami après avoir perdu Ted…
‹ occupation : En recherche d'emploi, il se demande surtout à quoi il pourrait bien servir aujourd'hui.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : De septembre 1971 à juin 1978.
‹ baguette : Elle est sculptée dans du pin, contient une plume de phénix et mesure 29.3 centimètres. Idéale pour les sorts informulés, elle est souple mais difficilement maniable.
‹ gallions (ʛ) : 3830
‹ réputation : Il est le plus grand arnaqueur de la dernière guerre. Bras droit du Lord il a réussi à obtenir le titre de War Heroes et ça ne plaît pas à tout le monde. Pourtant, certains aujourd'hui reconnaissent son implication auprès de Dumbledore et ne le jugent plus coupable de sa mort. Le gouvernement a essayé d'utiliser son procès pour apaiser les foules et les #nomoresirius mais fort heureusement personne n'a l'air d'y avoir prêté une grande attention. Ou tout du moins quelques personnes se sont insurgées sur MSN avec le hashtag #SeverusSnapeTheHero.
‹ particularité : Legilimens, Occlumens et pratiquant le vol sans balai mais il n'est plus autorisé à utiliser ses particularités depuis son procès. Il lui reste cependant une importante prédisposition pour les sorts informulés.
‹ faits : Il est resté dans les geôles du ministère pendant deux mois. Son procès s'est tenu le 27 février 2004 et a duré plusieurs jours. Il a finalement été relâché grâce à sa sorcière de la défense qui a fait un travail exceptionnel, au soutien de Meda et à de nombreux témoignages (June/Fred/...). Depuis il doit se rendre à Sainte-Mangouste pour un bilan médicomagique et psychomagique complet deux fois par mois. Il est aussi à la recherche de Gwen, sa protégée qu'il n'a pas revu depuis des mois. Il s'apprête également à travailler sur des potions destinées aux lycans en collaboration avec June.
Or lors des perturbations liées à l'orage magique, Meda a perdu la vie. Depuis ce jour, dans l'obligation de confier Teddy à son parrain et à sa marraine, Severus se sent très seul. Meda était l'une des seules personnes à le pousser à reprendre sa vie et à aller de l'avant. Encore plus perdu qu'à l'annonce de la fin de la guerre il ne sait plus quoi faire.
‹ résidence : Dans la maison de Meda à Londres. Cette dernière lui avait confié qu'il était le bienvenu aussi longtemps qu'il le souhaitait et qu'elle désirait conserver cette maison pour son petit-fils Teddy quand il serait plus grand.
‹ patronus : Une biche
‹ épouvantard : Le monde sorcier plongé de nouveau dans la guerre.
‹ risèd : Meda à ses côtés. Meda le poussant à sortir de chez lui et à ne pas prêter attention aux regards défiants.
NEVER ALONE
Different, too different, I'm scared of judgement Your insults and your slanders stick on to me « Mais tout le monde n’est pas toi. » Certes, il n'avait pas connaissance d'un autre sorcier ayant réussi à s'enticher des deux plus grands sorciers de ces dernières décennies. Pourtant est-ce que cela le sauverait de la peine capitale? Sûrement pas. Son rôle avait été de se faire haïr de tout à chacun et il fallait avouer qu'il avait bien réussi - la rancœur et la douleur face à la perte de Lily l'ayant par ailleurs aidé. « J’ai fait parvenir le dossier du psychomage à ton avocat mais aussi au juge par des personnes que je connaissais pour être sûre qu’il ne puisse l’enterrer. » Severus avait été interrogé à contre-cœur par ce psychomage. Pour faire plaisir à la Tonks, elle qui était certaine que cette évaluation était un élément clef de son dossier. Elle devait avoir raison - de s'acharner - de se battre pour la justice. Mais cela en valait-il la peine? Il était coupable de meurtres et même son rôle d'agent double ne pouvait justifier l'assassinat d'innocents. « Il faut garder espoir Severus. Ta marque ne fait pas tout et je ne suis plus la seule à le savoir aujourd’hui. » La Marque. La preuve irréfutable de tout dossier d'accusation. Le Seigneur des Ténèbres ne l'apposait qu'à certaines conditions. Et ce encore plus à l'époque où Snape avait obtenu la sienne. Il faisait partie des plus jeunes et depuis toujours cela avait été un signe. Car comme disait Meda, même si aujourd'hui on ne pouvait le résumer à cette trace sur son avant bras, il ne pouvait nier qu'à l'origine il fut un véritable mangemort. De ceux pleins de convictions, de ceux animés par la magie noire, de ceux dont la vie n'a que peu de valeur. Il n'avait aucune excuse pour avoir contribué à la terreur. Il ne pouvait nier devant un juge avoir envié ces disciples lorsqu'il n'était encore qu'un enfant. Severus était plus incapable encore d'avoir des regrets concernant la Marque. C'était bien plus compliqué que le fait d'avoir des regrets ou même ne pas en avoir. Ce serpent et cette tête de mort, il l'avait depuis plus de la moitié de sa vie, elle faisait partie de lui.
Il l'avait détestée, aimée, exhibée, violentée et utilisée sans égards. Et sur ce sujet il ne voulait plus mentir.
« Je n’ai pas survécu à tout ça pour faire une bêtise aujourd’hui. Ne t’inquiètes pas pour moi, tu sais bien que jamais je ne nous mettrais en danger. Fais moi confiance et penses à ton procès. » Le sorcier lui rendit son sourire, sortant de sa torpeur et reprenant peu à peu contenance. Il n'imaginait rien de plus terrible que de voir la Tonks perdre la raison et ces paroles l'apaisèrent le temps d'un instant. « Je vais essayer de passer tous les jours pour ne pas rater le procès. Pas la peine d'imaginer que je sois tenue au courant donc... » C'était gentil de sa part, il voulait lui demander de rester chez elle, auprès de Teddy - étant donné qu'entre eux deux c'était lui qui avait le plus besoin d'elle. Il se retint pourtant car en vérité ces jugements expéditifs l'effrayaient. Il comptait plaider coupable ni plus ni moins mais prendrait-il ne serait-ce que le temps d'étudier son dossier? Severus Snape ne devait pas être une de leurs priorités. « Et encore tu as plus de chance d'être au courant que moi. Ils seraient capables de me juger au beau milieu de la nuit tellement je les répugne. » Ou alors au contraire chercheraient-ils à mettre en scène son procès histoire d'attirer du monde? Le sorcier ne savait plus quoi penser de sa situation. « Je veux être là pour ton procès et Fred peut garder Teddy ou je peux m'arranger avec Ste Mangouste donc comptes sur mon témoignage. » La sorcière resserra un peu plus sa main sur la sienne. Severus aurait tant aimé la prendre dans ses bras, la rassurer, lui promettre que tout irait bien pour lui, qu'elle n'aurait pas à s'en faire. Mais même en employant la ruse il n'aurait même pas le temps de la toucher qu'un garde le stupéfixerai ou que les sortilèges de protection s'activeraient. Ils ne rigolaient pas avec la sécurité, encore moins en présence d'un légilimens. « Merci Andromeda. Il faudrait que tu rencontres mon nouvel avocat. » Jugea-t'il bon de lui dire. « Il faut croire que même celui commis d'office ne voulait pas de mon cas. » Snape se souvint du moment de malaise lorsque le sorcier de la défense était venu lui rendre visite pour la première fois et qu'il avait cherché du regard un garde en apercevant son client. Avait-il ne serait-ce que pris le temps de lire son nom sur le dossier? Severus avait supposé qu'il était de ce genre de personnes s'emparant de chaque opportunité pour empocher de l'argent et ce sans prendre le temps de s'informer en amont. Il sourit amusé puis enchaîna. « Tu me diras ce que t'en penses mais je crois bien avoir gagné au change. » Effectivement, la jeune femme récemment diplômée semblait déborder d'énergie et de ressources. Convaincue de pouvoir faire quelque chose pour son ancien maître des potions, elle le surprenait un peu plus à chaque visite. Oui, au moins elle permettrait de rendre son procès un peu plus agréable à vivre.
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