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sujet; Vati + Sticks and stones may break my bones, but words will never hurt me |
| Parvati Madhuri Patil feat shay mitchell • crédit gif hunt tumblr | ❝ We're running in circles again ❞Insurgés ; PV☇ pseudo complet & surnom(s) ; Parvati Madhuri Patil, surnommée le plus souvent Vati. Les Patil sont une famille aisée qui a construit sa fortune avec les siècles sur les marchés Indiens : d'abord grâce aux épices, puis, le sang sorcier se faisant plus commun dans leur lignée, grâce aux ingrédients rares que l'Inde fournit aux potionnistes. ☇ naissance ; née le 21 juillet 1980 sous le signe du lion en Angleterre à l’hôpital St-Mangouste. ☇ ascendance; de sang-mêlé, ce qui est bien un des problèmes majeurs quant à la bonne marche de son plan. ☇ métier ; elle travaille au service administratif du Magenmagot depuis un an seulement. Il s'agit d'une concrétisation de son plan. Bien qu'elle finisse toujours par être regardée de travers par les sceptiques, avoir obtenu cette place est une preuve de son investissement dans la machine du gouvernement actuel. ☇ camp ; (ancienne) insurgée jusqu’au bout des ongles. Cependant, à part sa jumelle personne n’est au courant de la persistance de ses convictions. C’est pourquoi elle est considérée comme étant une de celle étant passée du côté du gouvernement. ☇ réputation ; loin d’être bonne, c’est assez dépendant du point de vue dans lequel on se trouve. Pour certains elle n’est qu’une traitresse qui a choisi d’abandonner la lutte en rejoignant le gouvernement. Pour d’autres, elle ne reste qu’une sang-mêlé doublée d’une ancienne insurgée qui a eu un peu plus de plomb dans la cervelle que ceux à qui elle a tourné le dos. ☇ état civil ; célibataire, avec à l'esprit un amour vécu à distance avec un français. ☇ rang social ; Rachetée s'étant faite une place au sein de l'élite sorcière non sans mal. ☇ baguette ; elle possède une baguette souple en bois d’érable de 25,7 centimètres. Une plume d’occamy, un oiseau magique d’Inde, y réside. ☇ épouvantard ; autrefois, son épouventard se serait présenté sous la forme d’une momie ensanglantée. Loin d’être hémophilie c’est plutôt le rapport à la malédiction et la mort qu’il l’effraie. Si elle s’est accoutumée -ce qui est un bien grand mot- de la mort avec ce qu’elle a vécu, les malédictions et la perte de liberté qu’elles provoquent continuent de la perturber. Par contre, la momie a désormais des traits qui lui sont horriblement familier : ceux de Rabastan Lestrange. Désormais, au delà de la mort c’est homme et le fait qu’il la démasque qui la terrifie. Car ce qu’il risque de lui infliger pourrait dépasser toutes ses craintes sur les malédictions. ☇ risèd ; la fin du conflit. Triste utopie. Mais c’est ce qu’elle souhaite le plus. Serrer sa soeur, ses parents, sa Lavande dans les bras. ☇ patronus ; signe de son profond attachement à sa jumelle qu'elle a soit disant reniée, son patronus est un inséparable. ☇ particularités ; Occlumens. ☇ animaux ; elle n'en possède aucun. Pour tout dire, n'a jamais eu la fibre animale, cela dit à force de solitude il n'est pas dit que sur un coup de tête elle finisse par s'encombrer d'un animal. ☇ miroir ; il a la forme d'un triangle aux reflets jaune. Vati a toujours soutenu l'Ordre du Phénix, que ce soit à travers les récits qu'on lui a fait des pionniers ou à travers la renaissance du Phénix à laquelle elle a contribué quand elle était à Poudlard. Il ne fait aucun doute que pour elle seule l'unité saura mettre fin au conflit. Il est relié à celui de Padma.
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☇ Avis sur la situation actuelle ; La situation s’empire. La situation l’épuise. La situation l’écoeure. Vati ne perd pas de vue ses objectifs, mais s’il faut parler de la situation, il faut alors l’admettre : elle ne sait plus quoi en penser. Cela fait désormais trop d’années qu’elle a quitté les siens et aucune des avancées n’est suffisante pour espérer un retournement de vapeur. Les insurgés sont de plus en plus montrés du doigt alors que les mangemorts sont presque accueillis en héros lorsqu’ils mettent enfin la main sur un membre de la résistance. De son côté, elle est plus seule que jamais. De plus, elle est loin d’être du même avis que sa jumelle qui contribue à la mauvaise image de la révolte en dévoilant des faits inavouables sur ces anciens camarades. Plus rien ne tourne rond. Même elle ne tourne plus rond. Lorsqu’elle se regarde dans la glace, elle ne cesse de demander où cela va la mener. Elle cherche à tout remettre en cause. Que peut-elle faire de son côté ? Peut-elle encore faire quelque chose ? Doit-elle abandonner la lutte ? Doit-elle finalement se rendre compte que la cause qu’elle défend est réellement vaine ? Telles sont les questions qui l’assaillent. Alors elle se rattache à ce qui l’a poussé à se mettre dans cette situation et elle encense les quelques résultats positifs qui ressortent de la lutte, notamment la libération des rebuts et son apparente liberté. Mais libre elle ne l’est que sur le papier, car Vati a l’impression d’être enfermée dans un rôle, celui qu’elle s’est forgé, le rôle de sa vie dont souhaite plus que jamais se défaire. Elle tend à se perdre elle-même dans cette lutte. Elle est seule. Seule et traquée. Et c'est lorsque l'animal n'a plus d'autre choix que de se replier sur lui-même qu'il est le plus dangereux.
☇ Infos complémentaires ;libre avant tout • immature • téméraire voire inconsciente • obstinée • loyale • dévouée • comédienne • sensible • optimiste • douce • fière • curieuse • sûre d’elle, même si dans la situation actuelle cela à tendance à se mitiger • arrogante • devenue solitaire suite à son isolement • se cache derrière un masque • à force de jouer un rôle elle s’est perdue dans son jeu d’actrice • grande indécise, elle est incapable de faire un choix définitif, le seul choix qu’elle ait réellement fait dans sa vie est celui d’aller espionner l’autre camp • elle aime les potins, les ragots, les médisances et elle les colporte sans aucune compassion car elle s’en détache totalement • elle est gauchère • la divination la passionne totalement, elle y a toujours été douée, d'ailleurs elle tente de lire son avenir régulièrement mais il est trop souvent nébuleux pour qu'elle puisse y interpréter quelque chose de fixe • elle est l'aînée des jumelles Patil • ses sortilèges de prédilections sont le Reducto et le Petrificus Totalus • talentueuse en défense contre les forces du mal, elle a par ailleurs une affinité avec les sortilèges défensifs • elle est une bonne duelliste, et profite de l'avantage de sa réputation de belle idiote pour créer l'effet de surprise • ancienne gryffondor • considérée comme une des plus belles filles à l'époque de Poudlard, on ne l'a pourtant jamais vu en couple dans l'école • elle a entretenu pendant très longtemps une relation amoureuse à distance avec un français, Alec Guiguer, qu'elle avait rencontré lors du bal de Yule donné durant le tournoi des trois sorciers • férue de mode • elle reste féminine en toute circonstance • elle n'hésitera plus à jouer de ses charmes pour obtenir quelque chose • le violet est sa couleur préférée • elle possède un tatouage magique dans tout le dos prenant le plus souvent la forme d'un papillon lové sur son épaule • elle a appris l'occlumencie suite à la chute du ministère de la magie • un an après être devenue une rachetée, elle s'est mise à la danse, seul moyen qu'elle ait trouvé pour se vider correctement l'esprit et laisser libre court à ses réelles émotions • elle suit avec assiduité les potins des MSN • Pansy Parkinson est la personne grâce à qui elle eut ses entrées dans la haute société, elle entretien une relation presque amicale avec cette dernière, qui est loin d'être saine • elle est restée profondément choquée par la comédie macabre qu'elle a du jouer lorsqu'elle se rendait chez Pansy alors que Ginny Wesley était le rebut qu'elle possédait • il lui arrive de plus en plus de se demander si les intentions de sa jumelle n'ont pas changé • elle a fait de Cho Chang sa Lavande de remplacement pour son bien être mental • lorsqu'elle a dû faire son "service" auprès du Ministère elle a essentiellement exercée comme Rafleuse • il lui arrive plusieurs fois par mois de faire les piliers de bar • elle a déjà tentée les substances illicite magique et se fournit de temps en temps ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi Bond Syl. J'ai 26 ans, je viens du grand Est (rendez-moi l'Austrasie!) et j'ai connu le forum via je ne sais plus mais je l'ai vu sur bazzart et un certain tumblr. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 5-6 jours sur 7. Un dernier mot ? Raaaaah c'est tout petit pour le moment, j'vais remplir ça tout vite, enfin comme je peux :p D'ailleurs je préviens d'avance les petits loups : je passe un concours en début de semaine pro donc pas d'inquiétudes... Wi wi j'ai craqué malgré les révisions d'annales intensives. Je suis faible
Dernière édition par Parvati M. Patil le Dim 1 Mai 2016 - 13:21, édité 18 fois |
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| I'm Titanium C'est la vie, pas le paradis. ❝ Hoist the Colors ❞1991 & Poudlard Comme la plupart des enfants autour de moi, j’en avais lu des choses sur l’école. Enfin, Padma en avait lu une bonne quantité, puis elle avait fini par m’en faire part. J’avais beau me dire que ce n’était qu’une petite cérémonie de rien du tout, je ne pouvais m’empêcher de serrer les poings à m’en faire blanchir les articulations. Je regardais partout autour de moi, je levais les yeux au plafond, celui qui soit disant la gamine ébouriffée pas loin n’était pas réel mais magique. Comme l’ensemble des lieux en somme. Padma à mes côtés, nous évoluions toutes deux et les autres entre deux grandes tablées. Lorsque nous nous arrêtions face à l’assemblée des professeurs, c’est là que mon regard sombre se posa sur l’objet du délit : le choixpeau magique. Celui-là même qui m’avait fait faire une nuit blanche et qui avait occupé toutes mes pensées durant le voyage dans le train. Sentant que mon stress venait de grimper d’un rang supérieur Padma posa sa main sur la mienne pour me rassurer. Je repensais ainsi à ce qu’elle n’avait eu de cesse de me dire : ne t’en fait pas Vati, il se ne trompe jamais, il fera le bon choix pour toi. En soit, heureusement que c’était à lui de me répartir dans une de ces satanées maisons, car si j’avais dû my coller autant dire que nous y serions encore en octobre. Les professeurs commencèrent à prendre la parole alors que je ne pouvais toujours pas décoller mes yeux du vieux chapeau rabougri. J’allais vraiment devoir mettre cette chose sur ma tête ? Et là, le couvre-chef parla, mon sang se glaça de plus belle. Ca y’est le processus était lancé. Plusieurs élèves furent appelés, des patronymes plus ou moins connus à mon esprit et celui de la salle furent prononcés. Mais la colporteuse d’informations que j’étais avait disparu, je n’étais plus qu’une loque, une ombre de moi-même qui n’attendait que le jugement dernier. Sans que je n’entende réellement son prénom, je vis Padma s’avancer vers l’estrade. Un « reviens » silencieux resta bloqué derrière mes lèvres. C’était désormais elle que je regardais avec intensité, je crois qu’à ce moment là, j’étais encore plus terrifiée car je prenais conscience d’un fait qui m’avait totalement échappé : si physiquement nous étions les mêmes, nous étions loin de l’être du point du vue du caractère. « Serdaigle !», hurla alors le Choixpeau Magique. Le sourire présent sur le visage de ma jumelle arrêta le froncement de mes propres sourcils. Evidemment qu’elle était une Serdaigle dans l’âme! Je me surpris même à applaudir submergée par un tout un tas d’émotions que je ne savais nommer. Dans ce brouhaha, j’entendis à peine les mots du professeur, mais cela fut suffisant pour me clouer une demi-seconde sur place. C’était mon tour. Je respirais un grand coup. Cela ne pouvait que bien se passer, au pire, je ne pouvais récolter que quelques poux non ? Assise sur le tabouret, j’avais le cerveau en ébullition. Je voyais désormais le regard de tous les occupants de la salle sur moi et la chose sur ma tête. Cela ne dura pas longtemps d’après ce que l’on m’a dit, mais pour moi c’était déjà trop long. Ce n’était pas le regard inquisiteurs des étrangers qui m’inquiétait, mais le fait qu’un objet magique doué de clairvoyance puisse à ce point pénétrer mon âme et mon esprit afin d’être capable de me sonder. Alors que moi-même, je ne savais pas ce que j’aimais réellement. « Gryffondor ! ». Une joie intense s’empara de moi. Comme si une partie de moi était soulagée de cette décision, comme si finalement au fond j’avais su qu’il n’y avait que cette maison qui pouvait m’accueillir pour les quelques prochaines années. Mais lorsque je rejoignais ma table un petit pincement au coeur ébranla ma conviction naissante, Padma allait furieusement me manquer. Cela allait être totalement différent sans elle pour me guider, m’aider à voir le juste, le vrai, le faux. J’allais devoir me débrouiller un peu plus seule que je ne l’avais imaginé. Je m’asseyais à côté d’une nouvelle camarade de maison, une petite blonde qui me semble-t-il venait elle aussi de subir ce baptême du feu. Poussée par les émotions fortes que je venais de vivre, je lui glissais doucement: « Ouf, encore un peu et j’éternuais à cause de la poussière ! — Moi c’est Lavande. » me répondit-elle après un léger rire. Je m’apprêtais à lui répondre quand un prénom accapara toute notre attention. « Harry Potter. » Un silence religieux s’installa dans la grande salle. C’était donc vrai. ❝ Yule make me love you ❞1994 & PoudlardSi ouvrir le bal m’avait fait briller les yeux à outrance, la situation dans laquelle je me retrouvais désormais n’avait plus rien d’idyllique. J’étais là, assise sur une chaise à regarder les autres s’amuser pendant que moi, et bien moi, j’attendais patiemment que mon cavalier veuille bien arrêter de jouer les objets de décoration. Très honnêtement lorsqu’il était venu nous demander si nous étions disponibles pour le bal de Noël Padma et moi, j’avais espéré un peu plus d’attention à notre égard lors de la dite soirée. En plus d’être un piètre danseur sachant à peine faire deux pas sans marcher sur les pieds de sa partenaire, il était un goujat sans nom. Je n’étais pas bête, j’avais bien vu qu’il lorgnait la partenaire de l’autre champion de l’école, mais de là à m’ignorer totalement, c’était réellement un manque de savoir-vivre. Quand je pense que j’avais passé pratiquement toute ma journée à m’apprêter pour le bal. Que j’avais fait l’effort d’être à la hauteur de la réputation de l’autre binoclard. Mais bien sûr, Monsieur en avait rien à faire et son idiot de copain était en train d’infliger la même punition à ma jumelle. De parfaits abrutis. Je soupirais pour la énième fois, énervée par la tournure que prenait les choses. J’étais à deux doigts d’inviter moi-même ma soeur à aller danser quitte à passer au moins une bonne deuxième partie de soirée ! « Puis-je vous inviter à danser mademoiselle ? », cette voix masculine aux accents terriblement français me fit presque sursauter. J’émergeais de ma torpeur, et prenais cette main salvatrice sans demander mon reste. Je jetais un bref coup d’oeil à Potter, qu’il reste là à se morfondre de ne pas avoir su profiter de l’instant, que ce soit avec Cho ou avec moi-même d’ailleurs. Au moins j’aurais de quoi de raconter à Lavande. Cela avait déjà fait pas mal jaser que j’aille au bal avec le soi disant tricheur de l’année, mais là, j’allais avoir de quoi alimenter les quelques rumeurs désobligeantes. Qu’il ne s’attende pas à des courbettes de ma part. Je posais alors seulement le regard sur mon cavalier servant alors qu’il m’amenait sur la piste. Il était vraiment charmant et savoir que c’était un français ne devait que faire augmenter sa côte dans mon esprit. Chassant toutes mes pensées à propos de Harry, j’offrais toutes les nouvelles à cet étranger. « Merci beaucoup de m’avoir sauvé de ce mauvais pas. — Votre cavalier finira par s’en mordre les doigts d’avoir laissé partir une si jolie fille. — Oh vraiment, j’en suis flattée. Cela dit, je doute qu’il ait remarqué mon absence. — Tant mieux pour moi. C’est un honneur de vous avoir à mes côtés. » Je souriais assez bêtement, il fallait bien le dire. Ce garçon était parfait, il faisait naître en moi un certain sentiment de chaleur, de bien-être, de reviens-y. Il avait les traits fins, la peau relativement claire, les cheveux bruns et le regard bleu très expressif. Quelle chance j’avais d’être tombée sur un garçon tel que lui ! Et français en plus ! La soirée passa ainsi. Je restais mièvrement à ses côtés, je lançais des sourires niais. Bref, j’étais totalement transformée. Outre le fait qu’il soit élève de Beauxbâtons, j’avais fini par en savoir plus sur lui. Il s’appelait Alec Quiguer, vivait dans la région qu’ils nommaient la Bretagne -il faudrait d’ailleurs que je demande à Padma de me montrer où c’était- et il adorait écrire des lettres. Un dernier détail qu’il m’avait tendrement glisser pour me faire comprendre qu’il comptait entretenir une relation plus ou moins amicale avec moi en dehors des murs de l’école. Je ne le savais pas encore à ce moment précis, mais c’était là les premiers balbutiements d’une histoire destinée à me chambouler émotionnellement. ❝Dark times lie ahead of us and there will be a time when we must choose between what is easy and what is right.❞1997 & Londres, maison PatilLa nouvelle venait de tomber. S’en était trop. Au fur et à mesure que l’ennemi gagnait du terrain les rang de l’Ordre devenaient de moins en moins solide. Je le sentais. Il ne faudrait pas grand-chose pour voir le grand esprit de solidarité qui nous unissait voler en éclat. Tout ne tenait plus qu’à un fil depuis la mort du professeur Dumbledore. Le groupe que nous avions formé commençait à se disperser. Les discussions, les réunions semblaient devenir de moins en moins fréquentes. Chacun voulait y aller de son propre plan, personne ne voulait écouter son voisin pour voir ce qu’il avait à apporter. Peut-être étais-je un peu trop pessimiste. Mais la chute du Ministère venait de m’abattre. Une fois de plus. Ce matin, la peur s’était emparée de mon être. Qu’allions-nous devenir ? Allions-nous nous en sortir ? Quels seront ceux à rester sur le carreaux ? Car c’était une guerre qui s’annonçait. Une véritable guerre. Le Ministère était entre les mains du Lord. Poudlard l’était déjà. C’était la fin de la vie telle que nous l’avions connu. Il était temps de penser à s’organiser. Mais surtout à se protéger. Nous en avions parlé avec Padma. Nous étions toutes deux persuadées qu’il fallait mettre une taupe dans le camp adverse. Quelqu’un qui quitterait le groupe et qui irait espionner pour le meilleur et… pour le pire. Cette idée germante, nous l’avions gardé pour nous; car si jamais ce plan devait être mis à exécution, le moins de personnes possibles devaient être mises au courant. Pour des raisons de sécurité, mais surtout pour la bonne réussite du projet. Trop de personnes mises au parfum ce serait autant de personnes que l’ennemi pourraient torturer afin d’essayer d’avoir des aveux. Nous étions déterminées avec Padma, sûres de notre intégrité, de notre force et de notre combat. Si l’une ou l’autre devait se retrouver en mauvaise posture, aucune des deux ne flancheraient. Néanmoins, nous n’avions fait qu’en parler. Juste des paroles, des mots alignés, des pensées pseudo-révolutionnaires destinées à tout faire basculer. Ce n’étaient que des mots. Il était temps que cela devienne des actes. Comme un dur rappel à la réalité, je tombais nez à nez avec la pile de bouquins traitant de l’occlumencie qui trônait sur le bureau de ma chambre. Depuis le début des vacances forcées, mes lectures n’étaient basées qu’autour de ce thème. Il y avait deux semaines, j’avais pris contact avec une personne capable de m’en dire plus sur les entraînements pouvant mener jusqu’à l’obtention de cette particularité. La discussion n’avait pas donné de suite car cette rencontre m’avait laissé perplexe. L’homme m’avait cependant, laissé sous entendre que si je souhaitais aller plus loin, il serait disposé à m’aider. Comment ? Telle était la question. J’avais donc fini par essayer de faire des recherches sur cet homme. Il habitait sur le chemin de traverse, mais apparemment, ce n’était juste qu’un homme cherchant à faire du commerce en n’importe quelle situation. Il n’était attiré que par l’appât du gain. Lorsqu’il a su mon nom, il ne lui a pas fallu bien longtemps pour accepter de mon rencontrer. La famille Patil était connue pour être assise sur une fortune ancestrale, construite sur le marché des épices Indien puis par la suite sur les ingrédients rares d’Inde pour les potions. Cet homme n’était qu’un opportuniste. Ni rangé du côté du Mage Noir, ni de celui de l’Ordre, et pas totalement neutre en fin de compte, puisqu’il aidait sans scrupule l’un ou l’autre des camps. Soit. C’étaient le genre d’informations qui m’avaient donné de quoi réfléchir un bon moment. Je me tenais sans cesse le ventre depuis cette entrevue. Tiraillée par ce choix. Etais-je capable de réussir dans un tel art magique ? J’en avais la volonté. Mais était-ce suffisant ? « Par Merlin! » hurlai-je alors en envoyant mon bras dans les livres qui se retrouvèrent au sol. J’en avais envoyé valser bien plus que je pensais. Une flopée de lettres s’était elle aussi éparpillée un peu partout sur le parquet. Celles d’Alec. Il m’avait d’ailleurs écrit ayant appris ce qui c’était passé à Poudlard avant les vacances d’été. Il voulait savoir comment j’allais. Si je voulais partir avec lui pour changer d’air. Il me disait que je lui manquais. Qu’il attendait avec impatience de mes nouvelles. Il était inquiet. Il voulait me serrer contre lui. Moi aussi. Mais je n’avais pas répondu. J’attrapais une veste légère, que j’enfilais, puis quittais la demeure. Direction le chemin de Traverse. Je devais me protéger. Je n’avais pas le choix. Je devais enlever Padma de mes pensées. Peu importaient les sacrifices. ❝ Please stay where you are, don't come any closer, don't try to change my mind, I'm being cruel to be kind, I can't love you in the dark ❞1997 & Bretagne Un vent frais caressait mon visage. La nuit était en train de tomber, c’était la fin de l’été, les vacances prenaient fin et la rentrée s’apprêtait à prendre le chemin du retour. Je me baladais, seule, le long de la rade de Brest. Mais où était Alec ? J’étais si bien sur mon petit nuage hexagonal que je n’arrivais plus à me souvenir comment j’étais arrivée jusqu’ici. Je m’arrêtais un instant pour regarder la baie. La calme apparent des lieux me fit étrangement penser au lac noir de Poudlard. Je fronçais les sourcils suite un détail étant venu perturber mon champ de vision. Avais-je rêvé ou bien est-ce ce un tentacule qui venait de traverser les airs pour retourner dans l’eau ? J’étais pourtant sûr que Alec ne m’avait pas dit qu’il y avait une créature dans la baie. Ce n’était pas logique. Je regardais autour de moi, à la recherche de sa silhouette. Mais où est-il à la fin ? Mon regard alterna nerveusement entre la surface de l’eau et la côte. Jusqu’à ce que, surprise, ce fut sur Padma que se posèrent mes yeux de jais. « M-mais… Padma ? » J’étais décontenancée. Je ne comprenais définitivement pas ce qu’elle faisait ici et pour ajouter du brouillard à ma vision des tentacules sortirent à nouveau de baie. Un sentiment de peur me submergea. Je ne savais ni comment, ni pourquoi, mais il me fallut une seconde à peine pour comprendre que l’étrange monstre aquatique souhaitait s’emparer de Padma et l’emporter avec lui. Je courrais alors vers ma soeur qui m’appelait à l’aide. Elle tendit ses bras vers moi, mais ne bougea pas, comme si elle était tétanisée par une force invisible. J’eus même l’impression qu’une ombre familière la retenait sur place. Padma ne serait jamais restée immobile face au danger. Mais que se passait-il ? Une partie de moi restait malgré tout persuadée que ma soeur venait de se faire emporter dans les eaux devenues sombres de la baie. Ni une, ni deux, je me jetais à l’eau sans aucune reflexion. Je nageais sans but, ni objectif. Ce fut seulement lorsque je sortais la tête de l’eau que je remarquais que j’étais en milieu de nulle part. Je n’étais plus dans la baie puisque je ne voyais plus les côtes. Quel était encore ce mystérieux sortilège ? Avais-je un mage noir sur le dos ? Avais-je été marquée d’une quelconque manière ? Perdue au milieu de l’étendue d’eau, je commençais à paniquer totalement, si bien que j’en oubliais les rudiments de la nage. Je battais l’eau de mes bras, comme si je m’attendais à ce que je puisse m’y rattacher. Mes jambes s’affolèrent. Ma vision se troubla. Je perdais pieds. Je perdais l’emprise sur mes sens. Le paysage tourna tout autour de moi lorsque je sombrais dans l’eau. J’hurlais. L’eau rentrait dans mes poumons, mais je ne cessais mes cris. Pourtant au fond de moi, je savais bien que si je continuais ainsi j’allais me noyer. Rien n’y faisait. Je commençais même à sentir une violente douleur dans la poitrine. Je me débattais. Je sentis quelque chose me toucher. Je paniquais de plus belle. J’essayais de fuir la chose qui tentait de m’attraper en faisant des moulins avec mes bras dans l’eau. « Vati… Vati… Vati calme-toi! » Je quittais mon sommeil. Je me réveillais en sueur contre le torse d’Alec. Ma respiration était saccadée. « Tu as fait un cauchemar. Tu vas bien ? » Je me libérais de son étreinte. Si j’allais bien ? Est-ce que j’avais l’air d’aller bien ? Non mais quelle question stupide. Un éclair de lucidité forma une image dans mon esprit. L’ombre derrière Padma. Je la connaissais. Je serrais les dents. Je me levais violemment sans mot dire. J’enfilais une chemise longue, des patins et passais la porte de la chambre. J’avais filé jusqu’au parc faisant face à la maison, telle une flèche, me moquant bien de mon accoutrement. Nous étions en fin de journée, comme dans mon « rêve ». « Où est-il? » marmonnai-je. C’est là que je le vis assis sur un banc. « Non mais je rêve ! », c’était bien le cas de le dire. Je m’empressais d’aller vers lui. « Qu’est-ce qu’il y a de trop compliqué pour vous à comprendre dans : je pars en France me vider l’esprit avant la rentrée ?! C’est pas possible ça quand même ! Vous n’avez pas d’autres clients à aller torturer! J’avais besoin de cette foutue pause! C’est quoi votre problème! Vous aviez envie de jouer les voyeurs ?! » En pleine de maitrise de lui, il resta stoïque face à mon épopée verbale. Un simple sourire narquois achevant définitivement de me faire basculer dans l’hystérie apparu sur son visage avant qu’il n’ouvre la bouche. « Tu ne peux pas mettre ton esprit sur pause gamine. », je serrais les poings, pourquoi n’avais-je pas eu l’intelligence de prendre ma baguette, « Tu dois toujours être prête à riposter. Surtout durant ton sommeil. Cela se prépare. Je voulais que tu ais un aperçu avant de rentrer à Poudlard. — N’allez pas me faire croire que vous avez une conscience Monsieur Grey! — Professionnelle toujours. Mais si tu te maîtrises aussi bien dans ton sommeil que comme tu viens de le faire. Je pense que tu perds ton temps petite. — Vous avez choisi un moment où j’étais vulnérable, où je ne vous attendais pas ! — Tu crois peut-être que le Legilimens envoie un hibou recommandé avant de pénétrer ton esprit ? — Vous n’aviez pas le droit ! », je m’égosillais presque sur cette dernière phrase. Je n’arrivais pas à croire que j’avais réussi à me faire cueillir aussi facilement. Alors que j’avais passé un début de journée magique avec Alec. Mes sentiments pour lui m’avaient rendu si faible. Grey se leva. Il m’adressa un signe de salut courtois. « N’oublies jamais que tu me payes pour que j’ai ce droit sur toi. Va t’habiller petite, tu es charmante, mais ce n’est définitivement pas une tenue convenable. » finit-il avec un trait d’humour mal placé avant de disparaître dans un crac. C’est à ce moment là que Alec arriva avec une veste destinée à me couvrir jusqu’aux pieds. Un tas de questions à me poser. Je lui devais bien des explications. Le strict minimum. ❝ A friend who dies, it's something of you who dies.❞1998 & Poudlard & Angleterre Je clignais les yeux. Cela s’était passé tellement vite, que j’avais dû mal à croire. J’étais tombée. De là-haut. De la balustrade. Une douleur lancinante à la tête était là pour me le rappeler, sans parler de la douleur dans les jambes. Je ne savais même pas si je pouvais encore bouger. Ma tête dodelina à peine sur le côté. Mon regard se posa alors sur Lavande. J’étais prête à lui demander de me parler. De me donner un signe de vie. Mais une bête se jeta à son cou. L’angoisse. La peur. Le dégout. L’horreur de la scène s’empara de moi. Littéralement, il était en train de la dévorer sous mes yeux. Et je ne pouvais rien faire. J’en étais incapable. Petit à petit, la vie quittait mon amie, et moi, moi j’étais tétanisée par la peur. Pourtant j’aurais voulu hurler. J’aurais voulu appeler à l’aide. J’aurais voulu avoir la force de me relever. La force de brandir ma baguette magique contre le loup-garou. La force de lui épargner une mort telle que celle-là. La force de lui faire changer de cible. Pas ma Lavande. Non. Pas elle. J’entendais le bruit de la chair qu’il déchiquetait. Ses gémissements à elle étaient suivis des rugissements caverneux de la bête. Lavande. J’étais paralysée. C’était atroce. Les sons ne voulaient pas sortir, les mots restaient bloqués au fond de ma gorge. J’étais muette. Je n’arrivais pas à croire ce que j’étais en train de vivre. Cela ne pouvait pas être réel. Si seulement j’avais eu la force… Mais la seule force que je su trouver à ce moment là au fond de moi, ce fut celle de refermer les yeux et de laisser les ténèbres m’envelopper. *** A mon réveil, je ne fus capable que de pleurer. Pleurer, encore et encore. Jusqu’à ne plus avoir assez de larmes à fournir pour épancher ma tristesse. Padma avait bien fini par me dire que j’allais vite me rétablir, que j’allais vite finir par retrouver la forme, que Lavande était encore en vie mais… différente. Rien n’arrivait à sécher ma tristesse, ma culpabilité, ma honte. Je n’avais rien pu faire pour la sauver. Lorsque je réussis à me calmer tant bien mal ce fut parce que ma décision était prise. Il était temps. Il fallait fragiliser les rangs de l’oppression. Mes adieux à Padma furent rapide. Nous nous y étions préparées depuis le début de l’année scolaire. Nous avions profité de tout ce que nous pouvions en vu d’un départ précipité. Il était temps. Je devais saisir l’occasion laissée par le Lord aux résistants. *** Je claquais la porte derrière moi. Mon âme n’était plus que des lambeaux. Evidemment qu’elle n’avait pas compris. Evidemment qu’elle m’avait alors rejetée. Je n’étais plus digne d’être sa soeur de coeur depuis que j’avais été incapable de la sauver des griffes de l’hybride. Notre relation n’était plus que l’ombre d’elle même. Je venais définitivement de quitter ma Lavande. Une larme coula sur ma joue. S’il te plait reviens vers moi. Supplie-moi de rester encore. J’étais prostrée derrière la porte. Attendant presque qu’elle vienne me sauver. Padma m’avait encouragé dans ce plan mais j’attendais de Lavande qu’elle m’extirpe de l’Enfer avant même que j’y mette les pieds. J’étais seule. Totalement seule. Seule avec mon miroir qui me refléterait chaque jour le visage de la traitresse. ❝ I'm ready for the fight and fate, the sound of iron shocks is stuck in my head. The thunder of the drums dictates. The rhythm of the falls, the number of deads. The rising of the horns, ahead. ❞1999 & Londres & chemin de traverse Ces frivolités mondaines auxquelles je participais me faisait froid dans le dos. Comment toutes ces femmes et tous ces hommes pouvaient-ils rester là ? Aveugles, à déguster leur cocktail hors de prix pendant que dehors c’était la mort, c’était la torture, c’était la fin du monde. A chaque fois que je remettais les pieds dans ce genre de soirée, je ne pouvais m’empêcher d’y penser. C’était toute une préparation mentale. Le but étant de paraître au moins aussi belle et détachée que Parkinson qui me servait de guide au travers de toutes ces mondanités. Un sacré numéro cette fille. Je comprenais bien qu’elle trempait dans des affaires qu’elle préférait taire, comme tout le monde par ailleurs, mais je n’avais jamais vu une personne aussi méfiante que moi. Elle faisait tout pour tenter de me mettre dans l’embarras. Pas plus qu’il y a une minute, elle-même lançait une conversation à propos des descentes organisées par les rafleurs chez les familles des insurgés ou tous ceux ayant été soupçonnés de les avoir aidés. Sale garce. « Ils sont dangereux pour la société. Leurs méthodes ne font qu’encourir des risques aux citoyens qui ne demandent qu’à profiter des bienfaits de notre gouvernement. La magie est puissance, il serait temps qu’ils s’en rendent compte. », telles étaient les propos que je tenais lorsqu’était venu le moment de m’exprimer sur le sujet. Je me savais épié de toutes parts. Par celle qui me servait de garde-fou malgré elle, par ceux qui se tenaient en face de moi, par ceux tapis dans l’ombre cherchant la moindre faille dans mon attitude, mes paroles, mes pensées. J’étais en parfaite maîtrise de moi-même. Je me fondais dans cette masse abjecte qu’était la Haute Société. Plus je m’enfonçais dans mon rôle, plus mes pensées devenaient stériles. Grey m’avait prévenu que cela devenait de suite plus facile dès qu’il y avait une profonde maîtrise du corps. Cela faisait bientôt un an que je n’avais plus fait des séances avec lui. J’avais coupé tous les liens avec mon ancienne vie. Je n’avais plus de contact avec cet homme. J’étais seule. Seule avec tous ces monstres fardés pour un bal, prêt à se lancer dans une danse macabre sans fin. « Le magister fait un travail remarquable. Nous pouvons dormir en paix grâce à lui. » Nous, ce nous m’en donnait presque la nausée. Il n’y avait pas de nous qui tenait dans ce nid de vipères. Dès qu’un vilain petit secret serait dévoilé, la pauvre victime n’aurait plus aucun allié. Ce nous lui tournera alors le dos. Mais ils souriaient tous. Peut-être craignaient-ils eux aussi qu’au moindre faux pas ils se fassent sévèrement interrogé, traqués, dépourvus de leurs droits d’être humain. Sourires dosées. Charmes joués. Mensonges déguisés. Banalités pro sang pur. Propos arrangés. Telles étaient mes soirées. Rejoindre l’autre camp c’était finalement se résigner à porter un masque. Une marque de notre inclination. Marquée. *** A peine arrivée dans mon petit appartement de fortune, je me débarrassais de cette robe satinée que je n’aurais quitté pour un sous en d’autres circonstances. Je la laissais choir en sol pour m’empresser d’enfiler une veste de nuit violacée dans laquelle je me sentais bien plus à l’aise, bien plus moi-même ces derniers temps. Baguette à la main, je m’assurais de la fermeture de volets, portes et rideaux. C’était le noir complet dans la résidence. J’allumais alors une large bougie senteur lavande qui trônait sur ma table de nuit. Je m’asseyais sur l’édredon du lit et m’appliquais à ajouter de nouvelles protections. Charmes insonores et enchantement d’invisibilité dressés, je pouvais me détendre. Je laissais alors s’échapper un profond soupir tout en cherchant mon miroir. Machinalement, automatiquement, je réalisais le rituel et attendais. Les brisures se remplirent, le miroir comme neuf cessa de refléter mon exact visage pour laisser apparaître les traits de ma jumelle. Un sourire tendre se dessina sur mon visage. « Ca fait vraiment plaisir de te voir. — Attends d’entendre ce que j’ai à te dire ». Je me refermais de suite, envolé l’espoir de bonnes nouvelles. A la fois, avais-je seulement une once d’espoir à ce sujet ? Enfouie bien loin certainement. « Que se passe-t-il ? Tu vas bien ? Les parents ? » J’envoyais dans un premier temps valser tout ce qui pouvait être en relation avec cette mission. J’y avais déjà longuement pensé, mais serais-je seulement capable de tenir le coup s’il devait lui arriver quelque chose à elle ? Je ne me connaissais pas encore assez bien pour savoir jusqu’à quel point je pouvais aller. « Ce n’est pas ça. Ecoute Vati. L’Ordre s’est dispersé… C’est fini. Tu sais…c’était inévitable. » En guise de réponse, j’avais brutalement mis fin à la conversation. Alors que je leur avais officiellement tourné le dos à tous, je m’étais toujours comme sentie reliée à eux. L’unité de l’organisation m’avait maintes fois permise de trouver la force de continuer. La force de revêtir ce masque. D’avancer en eaux troubles parmi les requins. Mais là, là, il n’y avait plus rien. Bien sûr, cela ne voulait pas dire que c’était la fin de toute résistance. Cependant, là où l’ennemi ne faisait qu’un dernière une doctrine très simple, la résistance était éparse. Je me demandais alors vers quelles personnes allaient se porter les allégeances de ma soeur. Il est vrai que nous n’avions plus beaucoup le temps de discuter, par peur de se faire surprendre. Nos échanges, comme celui-là, se limitaient au strict minimum. L’Ordre de Phénix avait éclaté et pourtant un nouvel espoir flamboyant venait réchauffer ma poitrine. L’Ordre reviendrait, à nouveau. Il était toujours là au fond de nous. Prêt à renaître de ses cendres. Ne restait plus qu’à survivre en attendant. ❝ Don't forget me, I beg, I remember you said, sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead ❞2000 & LondresAu matin même de sa venue, j’avais reçue ma convocation de la part du Ministère de la Magie. La fameuse. Tant attendue. Tant redoutée. Celle qui allait faire de moi, l’esclave plus ou moins volontaire du Magister. Très intuitif et surtout politique dans l’âme, Alec avait tenté une venue vers l’Angleterre tant qu’il le pouvait. Nous ne savions pas combien il avait eu raison à cet instant. Ainsi, profitais-je d’une journée rien que pour moi. Une journée où je n’étais que Vati, jeune rachetée en compagnie de celui qui occupait son coeur. Il n’y avait rien à blâmer, décrypter ou observer dans notre couple. Et pour cause, je maîtrisais tout. Mes paroles, mes gestes, mes regards. Tout. Absolument tout était calculé. Sauf ce moment où je le vis farfouiller dans sa poche avec fébrilité et poser un genou à terre. Par pitié non. Ne fais pas ça. « Je sais que notre relation est particulière. Je sais que la distance détruit beaucoup de personne, mais je suis prêt à vivre à tes côtés depuis tellement longtemps. Je sais aussi que tu pourrais venir vivre avec moi en France loin de ta sombre Angleterre. Alors Vati je te le demande. Veux-tu devenir ma femme et venir vivre avec moi ? » Oui. « Alec… Je… Je ne peux pas. Je ne suis pas celle que tu crois. » Sa mine commença à changer d’expression. Mon coeur se serra. Je t’aime. « Il faut que tu saches que j’ai de grandes ambitions au sein de mon gouvernement. Je le soutiens totalement. Et t’entendre qualifier mon pays de sombre me laisse penser que nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde. Je ne te dénoncerais pas ou ne prononcerais jamais ton nom par respect pour ce que nous avons vécu. Je ne peux pas continuer avec toi. Ne reviens plus ici. » Je saurais dire les émotions qui avaient traversé son beau visage. Je m’étais totalement concentrée sur ma tirade. Mes fausses explications. Je le savais depuis un moment déjà, je devais en passer par là. Pour le protéger de mes actes. Pour le protéger de ses origines également. Pour me protéger. J’aurais tellement voulu le garder plus longtemps à mes côtés. Pourquoi avait-il fallu qu’il se lance ? Ce fut seulement lorsque je rentrais chez moi que je m’autorisais une réaction. Je restais prostrée sur ma chaise sans bouger. Je respirais à peine. J’aurais pu fuir. J’aurais pu m’extirper de ce piège. Mon regard se posa sur la lettre ministérielle. Des larmes commencèrent alors à couler sur ma joue. J’avais envie de serrer Padma dans mes bras. Je voulais redevenir la petite fille qui allait se faire réconforter dans les bras de sa mère. Je voulais que mon père sèche mes larmes de son sourire, qu’il me dise que ce n’était qu’un mauvais rêve. J’aurais voulu Lavande à côté de moi pour me dire que j’étais une belle idiote. Que c’était stupide. Que je l’aimais par Merlin ! Que j’aurais dû partir. J’avais le droit de vivre ma vie. Après tout, pour qui je me prenais à me dire que, moi Parvati, je pouvais changer quelque chose en allant seule dans le camp de l’ennemi ? Il n’y avait pas de doute, j’étais stupide. Stupide et sans bague au doigt en plus de ça. Alors qu’Alec avait toujours été mon prince charmant comme n’importe quelle fille l’aurait souhaité. Que cette foutue bague je la voulais depuis que j’étais gamine. Cela aurait été tellement différent sans… tout ça. Je serais déjà en train de parler de robes, maquillage, groupe de musique et liste de mariage avec ma petite Lavande. Je lui annoncerais avec émotion que je serais honorée qu’elle soit ma demoiselle d’honneur. Un jour, peut-être. Une profonde inspiration plus tard, je lovais ma tête entre mes mains. Je me concentrais. J’allais réveiller le Phénix gardien de mon esprit. J’effleurais ses plumes pour me relaxer. Je compartimentais mes nouvelles pensées. Plongée dans cet exercice mangeur d’énergie j’en oubliais de me lamenter. Demain serait un autre jour. Un jour où je commencerais à exercer comme Rafleur et ce pendant six mois. ❝ I know you've suffered, but I don't want you to hide, it's cold and loveless, I won't let you be denied❞2002 & Ministère de la magie Bien mal éclairées sont les pantins qui arpentent les couloirs du ministère de la magie. Aussi sombres que leurs pensées l’est le haut-lieu décisionnaire du Royaume-Uni. De ces marionnettes que le Magister agite pour faire régner son régime de terreur, j’en fais désormais partie. Ce ne fut pas chose facile que de me faire accepter. Mais j’y suis, j’y reste. C’est ce qu’ils disent tous après tout. Le seul moyen de quitter ces lieux c’est d’y laisser sa peau. Que m’importe la finalité, ma peau je l’ai falsifiée. Assise derrière un bureau, j’archives les contenus des procès. Que d’identités ennemies de la grande instance. Où est la mienne d’ailleurs ? Pauvres petites âmes non méritantes aux yeux des sang pur. Je lis les dossiers. Je retiens les noms de ceux encore en vie. Ils souffrent. Mais ils respirent, ils cligne des yeux, ils hurlent. Maigre réconfort que de savoir que la torture est le mieux qu’ils puissent leur arriver une fois qu’ils sont entre les griffes acérées des mangemorts. Secrétaire, larbine au sein du Magenmagot, je fais mon travail comme n’importe quelle autre personne plus ou moins saine d’esprit ici le ferait. Je ne pose pas de questions. Je traite les dossiers. Je classe. Je mets les personnes dans des cases. Ne ne sommes que des numéros. Tous. Moi. Eux. Que je sois traitresse. Rachetée. Résistante. Ils s’en moquent bien. Je reste le même numéro. Celui auquel il ne faut pas faire confiance. En attendant, je suis rentrée dans leur moule. Je suis le moule. Je suis l’élite. Je vis prolétariat. Je parjure les insurgés. Je ne sais plus ce que je suis. Le miroir me reflète un visage que je ne reconnais pas. Mais par Merlin ! Quel beau visage quand même.
Dernière édition par Parvati M. Patil le Dim 1 Mai 2016 - 13:08, édité 20 fois |
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| Bienvenue parmi nous la belle et bonne chance pour ta fiche |
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| Owh merci à toi Ne voyant pas de réponses, j'ai cru avoir fait une grosse bêtise en postant (ce qui est peut-être le cas *boulet*). Du coup, je n'ose plus toucher à ma fiche |
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| Je ne crois pas que ça soit ça, tout le monde est plus ou moins occupé avec l'irl, alors ne t'en fais pas, pis c'est le week-end, ça ira mieux |
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HERO • we saved the world Ronald Weasley ‹ inscription : 22/02/2016
‹ messages : 615
‹ crédits : cristalline et crackle bones pour la signature.
‹ dialogues : salmon
‹ âge : vingt-quatre ans.
‹ occupation : C'est la grosse question que se pose Ronald en ce moment. Il n'aspire plus à devenir Auror, être autant de temps en guerre lui a passé l'envie de partir à la chasse aux mages noirs et il ne veut pas non plus avoir de contact avec les autres êtres humains alors il ne sait pas. Il aide Charlie avec ses dragons de temps en temps et ça ne lui déplaît pas. Peut-être qu'il va finir par se lancer dans des études de magizoologie ?
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : septembre 1991 et juin 1998.
‹ baguette : Bois de saule, trente-cinq centimètres et contient un crin de licorne. Cette baguette le suit depuis qu'il a détruit celle de son frère Charlie en deuxième année.
‹ gallions (ʛ) : 4019
‹ réputation : Difficile de passer à côté de la famille Weasley tout de même. Connue pour l'immense fratrie qui la compose, il est difficile de passer à côté d'eux. Famille emblématique des insurgés, ils ont tous presque reçu l'Ordre de Merlin et une jolie somme pour les services rendus à la société sorcière. On sourit beaucoup plus à Ron depuis la fin de la guerre et étrangement, il déteste cette célébrité. Lui qui convoitait tant celle de Harry quand ils étaient à Poudlard, il a fini par comprendre pourquoi son meilleur ami la fuit.
‹ particularité : aucune.
‹ résidence : il a retapé le Terrier alors en attendant c'est là-bas qu'il est.
‹ patronus : un jack russel terrier
‹ épouvantard : Celle-ci ne changera pas, pour rien au monde. Ronald peut faire face à n'importe quelle horreur, mais si vous le mettez devant une araignée... vous pouvez dire adieu au Gryffondor qui sommeille en lui.
‹ risèd : Il se revoit à Poudlard, quand tout allait bien, avec Harry, avec Hermione. Quand il pouvait encore entendre son père pester contre le fonctionnement d'un objet moldu et que Fred et George étaient en train d'inventer des confiseries piégées pour leur boutique tandis que leur mère s'affairait à la cuisine avec ce sourire si caractéristique. Ronald souhaiterait pouvoir revenir à cette période où tout le monde était encore là.
| VATIIIII bienvenuuue sur exci, Shay est vraiment jolie sur le gif de ta fiche en tout cas, si tu as d'autres questions n'hésite surtout pas à nous mp bon courage pour ta fiche et j'espère que tu te plairas parmi nous |
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| VATI OMG oui c'est mon pv coup de coeur du moment, avec cho chang, j'attendais trop que l'une d'elles soit tentée et c'est maintenant chose faite, je suis toute chose (ça fait trop de fois le mot "chose" pour une seule et même phrase mais osef ). bref je love parvati, (je love sa frangine aussi, je suis sure qu'elle s'entendrait avec sansa, c'est un peu le même genre ) ET par conséquent je te love, surtout que je kiffe bien ta manière d'écrire, jusqu'ici je m'en vais avant de trop m'étaler, mais voilà, je vais te stalker |
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| Soit la bienvenue avec cet excellent choix de PV Bon courage pour la rédaction de ta fiche |
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WIZARD • always the first casuality Amara Bataglia | | | |
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