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sujet; (mi-février 2003) Tell a lie once, and all your truths become questionable.

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There's so much life I've left to live and this
fire is  burning still. When I watch you look
at me, I think I could find the will to stand for
every  dream and forsake this solid ground
and give up this fear within of what would
happen if they ever knew I'm in love with you.

Les rumeurs se précisaient. Ce qui n’était que des murmures devenaient à présent des faits. On se préparait, lentement, mais sûrement, à attaquer, reprendre ce qui leur revenait de droit. Poudlard, l’école magique, celle où ils avaient grandi, tous sans exception. Tous ses souvenirs, les plus anciens comme les plus récents, étaient toujours liés à Poudlard. La première entrée dans la Grande Salle, la répartition, la salle commune des Serdaigles, là où elle avait passé le plus clair de son temps, la rencontre avec Percy, ce premier baiser au détour d’un couloir, tous deux cachés dans un recoin pour que personne ne puisse les voir. Les bons souvenirs. Et puis, les mauvais. La bataille de Poudlard, celle qui avait tout détruit sur son passage. Les pierres du château qui tombaient, en masse, dans la cour de l’école. Les soldats qui se battaient, presque impuissants, contre ces ogres venus d’ailleurs. Elle n’avait rien oublié, Penny. Il lui suffisait de fermer les yeux et les moindres détails, les moindres images de la bataille lui revenaient. À cette époque, elle avait détesté, haï, même, les mangemorts pour leur implication, pour ce qu’ils avaient fait. En une nuit, seulement, ils avaient terrassé les derniers souvenirs heureux de Penelope. La suite s’était passée presque trop vite, trop rapidement. Au milieu des décombres, les morts surgissaient. George, surtout. Elle avait croisé le regard de Percy, empli de larmes, et avait souhaité mourir, en même temps que son frère, pour ne plus jamais avoir à subir les horreurs de cette guerre qu’elle comprenait à peine. Le Mage Noir n’était pas venu, cela lui semblait tellement dérisoire. Tous ces mots, pour quoi, pour qui, au fond ? Ils avaient dû fuir, parce que le gouvernement s’était mis en tête de poursuivre tous ces insurgés, ces rebelles.

Deux ans, pendant deux longues années avait-elle vécu dans ces forêts, ces asiles, ces cachettes où l’on ne pouvait pas les trouver. La famille Weasley les avait accueillis à bras ouverts, trop heureux de retrouver ce fils qu’ils pensaient perdu à tout jamais. Malgré leur gentillesse, malgré les combats qu’ils menaient, elle ne s’était jamais sentie réellement à l’aise. Tout ça n’était pas pour elle. C’est un matin, en se levant, qu’elle prit une décision radicale, celle qui changera à jamais sa vie entière. Devenir une espionne. Elle n’avait pas honte de ce choix, elle se sentait, au contraire plus forte, plus orgueilleuse, plus fière, encore, de cette confiance que les mangemorts lui accordaient. Les insurgés, eux, et même Percy, ne voyaient en elle qu’une pauvre chose, discrète, sans avis. Les mangemorts avaient su détecter son potentiel.

La chaumière aux coquillages était bien silencieuse, ce matin. Percy et elle logeaient ici depuis quelques semaines, déjà. Percy avait-il fini par reconnaître le mal-être de Penelope ? Peut-être. Qu’importe, Penny était heureuse ici, plus heureuse qu’au milieu de la boue fraîche et dans le froid humide des forêts britanniques. Pour autant, elle ne regrettait pas son choix. Peut-être que si Percy avait pris cette décision deux ans plus tôt, elle serait restée sagement dans le rang des rebelles. Au fond, elle n’en était pas si sûre. Son rôle d’espionne lui plaisait, lui donnait l’importance dont elle rêvait depuis des années.
Vêtue d’un simple peignoir de soie – un luxe qu’elle n’avait plus connu pendant deux années – Penelope descend lentement les marches de l’escalier en spirale. Elle retrouve Percy, seul, attablée dans la petite cuisine, au charme presque désuet. L’atmosphère était particulière au sein de la chaumière. Il lui semblait parfois que tout ici venait d’un autre monde. La guerre même n’y avait pas encore laissé ses traces. Au loin, elle pouvait entendre la mer qui venait frapper ses vagues contre les rochers. Tout l’apaisait.

Elle n’était pas là pour se reposer, pourtant. Elle avait entendu parler des plans d’attaques. Poudlard en était la cible, encore une fois. Il fallait libérer, cette fois, les élèves, reprendre le contrôle de l’établissement magique. Elle aurait dû se réjouir. Poudlard, enfin libéré, n’était-ce pas là ce qu’elle aurait voulu, en 1999 ? Les choses avaient changé, depuis. Aujourd’hui, elle n’aspirait qu’à connaître le plan des insurgés pour pouvoir le souffler aux mangemorts. Qu’ils puissent se préparer, aussi, qu’ils puissent agir, et surtout qu’ils puissent la récompenser, ensuite, de toutes les informations données. « ‘Morning », s’adresse-t-elle dans un murmure à Percy. Il lève les yeux vers elle, presque surpris de la trouver ici. Il ne l’avait pas entendu descendre, pensait certainement qu’elle dormait encore. Son regard sur elle la fait encore chavirer, même après toutes ces années, toutes ces épreuves. Elle lui en avait voulu, lui en veut toujours, mais est bien incapable de laisser la rancœur détruire son amour pour lui. Il est d’ailleurs la seule raison pour laquelle elle n’a pas quitté le camp des insurgés. Rester près de lui, tout le temps. Elle était perdue, toujours, elle l’avait trahi en partant pour le camp ennemi, mais elle ne pouvait pas vivre sans lui. Elle craignait le jour où il apprendrait – s’il apprenait un jour. Elle tire la chaise, face à Percy, et s’y installe. Elle aurait presque voulu se pencher vers lui et l'embrasser, mais quelque chose d'étrange l'en empêche. Malgré elle, la situation restait tendue. Il avait fait des efforts, pourtant, en venant s’installer ici, en laissant les autres membres de sa famille derrière lui. Mais elle voulait plus, toujours plus. Peut-être une vie ailleurs, loin de tout ça. Mais de qui se moquait-elle ? Distraitement, elle caresse son avant-bras, là où la marque – cachée par un sortilège – est en réalité dessinée. Elle ne pourra plus jamais laisser son ancienne vie derrière elle. Elle est marquée, à tout jamais, par le symbole des mangemorts, et jamais elle ne pourra s’en défaire. Elle se racle la gorge, « alors, le plan pour infiltrer Poudlard avance ? », demande-t-elle d’un ton innocent. Elle lève ses yeux clairs vers lui, attrape une tartine de pain posée sur la table, pour se donner une contenance. Elle trépigne d’impatience, au fond. Elle veut savoir, tout, et joue sur sa personnalité sérieuse et douce pour glaner le plus d’informations possible. Même si cela signifie trahir, encore un peu plus, l’homme qu’elle aimait.
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(mi-février 2003) Tell a lie once, and all your truths become questionable.

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