××× C’est quoi encore cette idée débile ? ××× Râles pas et fais moi confiance ××× Je pris la main d’Albane et l’entrainais à ma suite, tout content de ma nouvelle idée qui semblait laisser Albane plus dubitative que réellement heureuse. Arrivés devant l’immense château d’eau je poussais un grand soupir de satisfaction, heureux de mon idée et me retournais vers une Albane un peu… renfrognée. Comment en était-on arrivé là ? C’était très simple !
…. Quelques minutes plus tôt ….
La réunion pour mettre au moins la reprise de Poudlard avait plutôt bien avancée. Pour une fois il n’y avait pas à jouer à qui avait la plus grosse étant donné qu’il n’y avait qu’une seule méthode pour pouvoir reprendre notre école : l’infiltration. Jamais Poudlard ne pourrait être prise de force, elle avait faite ainsi et ce n’était certainement pas les mangemorts qui allaient nous laisser rentrer. Les protections étaient même plus importantes parce qu’on pouvait leur reprocher beaucoup de choses, mais ils n’étaient pas débiles. Si cela avait été le cas, ça ferait bien longtemps qu’on les aurait chassé à coup de pieds dans le... Bref ! Etant donné qu’il n’y avait qu’une seule méthode pour rentrer et ne pas déclencher tous les pièges, il y avait qu’une seule méthode à travailler et c’était fou comme nous étions plus efficaces quand on travaillait main dans la main. J’avais l’impression qu’une personne de ma connaissance poussait dans ce sens mais je ne sais plus qui… Ah si… MOI ! Cette réunion ne me laissa donc pas un gout amer comme beaucoup d’autre et, euphorique, je discutais avec Albane après la dispersion des troupes quand je la vis bloquer sur quelque chose. Comme si elle avait un mot sur le bout de la langue ou un souvenir sur le bout de la mémoire ou autre… ××× Quoi ? Tu as oublié ton sac ? Tu n’as pas eu le temps de faire pipi ? Tu trouves que cette mimique te rend plus sérieuse ? -car si c’est le cas c’est raté- Tu as oublié de dire un truc à Potter ? ××× Non ça ne semblait pas être ça… ××× On a oublié un truc ? Je vois pas quoi parce qu’on avait juste dit que ce serait super de faire une émission avant de partir reprendre Poudlard mais à part ça…. ××× Regard noir d’Albane. ××× Bah quoi ? ××× …. ××× MERDE ! L’émission ! ××× Alleluïa !! Je m’activais du coup pour récupérer mon sac qui me suivait partout et dans lequel se trouvaient les affaires pour pouvoir faire l’émission de radio. L’avantage était qu’on n’avait pas besoin de millions de choses pour faire de la radio, surtout quand on était sorcier. Une vieille radio un peu trafiquée et quelques sorts ! J’entrainais Albane à ma suite car j’avais une soudaine idée d’où on pourrait faire notre émission. Bon ok ok c’était une idée que je venais d’avoir à l’instant mais ça faisait un moment que ça me trottait dans la tête !
…. Maintenant. ….
Et c’est ainsi qu’on se retrouva devant un immense château d’eau a la limite entre le monde sorcier et le monde moldu. C’était en tout point parfait. Je sortis ma baguette pour ouvrir la porte d’un sort comme elle était bêtement fermée d’un coup de clé et rentrais dans un lieu un peu poussiéreux. C’était juste PAR-FAIT ! Plus qu’a monter tous les marches pour se rendre au sommet ! Sans écouter les protestations d’Albane je commençais mon ascension en chantonnant. Ce ne fut que bien plus tard qu’on arrive enfin au tout dernier escalier pour se retrouver au sommet de la bête. ××× Rahhh j’ai toujours rêvé de faire une émission d’ici ! Un château d’eau… Pour nous deux c’est juste super non ? Blackfish, River and the water tower ! La classe non ? ××× Bon certes j’avais déjà fait bien pire en association d’idées mais j’avais aussi déjà fait bien mieux ! J’installais tout le matériel et 10mn plus tard on pouvait enfin émettre ! ENFIN ! Reprendre gout à la vie, donner de l’espoir aux gens, essayer de les faire sortir du noir pour leur égayer un peu le début de soirée. Je trouvais ça tellement plaisant. Je vivais pour ça à vrai dire et les soirs où on émettait je n’avais pas besoin d’orvietan pour me sentir bien car j’étais bien. Sans besoin d’artifice, sans besoin d’aide. Juste le bonheur de savoir que quelques personnes avaient les véritables informations sur ce qui se passait ici et gardaient espoir car des gens se battaient pour eux.
Listeners, that brings us to the end of another potterwatch. we don't know when it will be possible to broadcast again, but you can be sure we shall be back. keep twiddling those dials: the next password will be ‘Poudlardisour’. keep each other safe. keep faith. good night.
Je me retournais vers Albane, un grand sourire sur les lèvres. ××× Tu sais quoi ! Ce qui serait juste MORTEL ce serait de faire la prochaine émission d’une des tours de Poudlard. T’en penses quoi ? Si on a repris Poudlard on fait la prochaine d’en haut rien que pour le fun !! ×××
Dernière édition par Lee J. Jordan le Mar 31 Mai 2016 - 10:00, édité 1 fois
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4452
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
Albane venait de reposer sa besace sur son épaule. La réunion avait été longue, très longue même. Cette mission était un calvaire d'organisation. Et même si tout le monde y mettait du sien, pour une fois, il ne lui en fallait pas plus pour rêver d'une bonne nuit de sommeil. À côté d'elle, Lee rangeait ses affaires, faisant quelque commentaire bien de son cru sur la réunion. Elle se figeât. « Quoi ? » Il se met à s'agiter comme une puce. Elle lève les yeux au ciel, légèrement exaspéré. Leurs regards se croisèrent et celui de Lee s'illumina dans un éclaire de compréhension. « MERDE ! L'émission ! » Albane ferma les yeux, pinça les lèvres et hocha la tête d'un air parfaitement exaspéré cette fois. Quels abrutis ils faisaient, l'un comme l'autre ! Par Merlin, comment on pouvait oublier une chose pareille ? Ça faisait des jours qu'ils l'avaient programmée, c'était leur dernière soirée de dispo avant la mission. Mais elle n'eut pas particulièrement le temps de se plaindre, Lee l'attrapait déjà par le bras pour l'entraîner au dehors. « On va où ? » Ils n'avaient même pas eu le temps de choisir un lieu. Les émissions devaient toujours se faire dans un lieu différent, assez loin des planques des insurgés, par mesure de précaution. « Tu vas voir ».
« C'est quoi encore cette idée débile ? » Un château d'eau ? Sans rire Lee ? Tu bats des record ! Entre les arbres et les châteaux d'eau ! Il pouvait pas leur trouver une petite caverne bien tranquille ? Ou une petite crique à l'abri du vent ? Bien sûr que non, ils allaient devoir se taper quelques petites centaines de marches à la place, histoire de garder la forme, comme on dit ! « Râles pas et fais-moi confiance » « Je te fais confiance. » Répond-elle avec un petit air amusé. Lee était comme ça. Il avait toujours été comme ça : imprévisible, surprenant, optimiste... heureux. Elle commença à monter. Ça lui rappelle l'ascension de la tour Nord. Elle à l'impression que ça remonte à des siècles.
Puis ils arrivent enfin au sommet, il se pose devant une fenêtre, ouverte sur la plaine. La vue est belle, paisible. Ils respirent l'air frais à plein poumons. Bientôt, ils partiront pour l'une de leurs plus grosses actions. Et probablement aussi la plus importente. Mais ce soir, il allait livrer leur petite bataille quotidienne. « Rahhh j'ai toujours rêvé de faire une émission d'ici ! Un château d'eau… Pour nous deux c'est juste super non ? Blackfish, River and the water tower ! La classe non ? » « Arrête de dire des conneries et sort le matos, on va être en retard, ils vont croire qu'on a lâché l'affaire ! » Elle dit ça, mais elle sourit quand même, de bon cœur. Qu'est ce qu'elle ferait pas pour cette émission. Qu'est ce qu'elle ferait pas pour Lee. pour qu'il continue de sourire comme ça. Sans Orivetan.
« Keep each other safe. keep faith. good night » C'était leur crédo.
Albane se laisse aller contre le mur. Dehors, la nuit est totalement tombée, quelques étoiles brillent sur le ciel sombre. « Tu sais quoi ! Ce qui serait juste MORTEL ce serait de faire la prochaine émission d'une des tours de Poudlard. T'en penses quoi ? Si on a repris Poudlard on fait la prochaine d'en haut rien que pour le fun !! » « C'est clair. Faudra bien qu'on dise aux gens qu'on a pris le château de toute façon ! » Un sourire espiègle s'affiche sur son visage. « Merde j'allais oublier ! » D'une mains, elle attrape sa besace posée près d'elle, qui émet un petit bruit de verre. Elle en sort deux bouteilles de bière au beurre. « J'ai piqué ça sur Diagon Alley avant hier, je les gardait pour une occasion spéciale.! » elle lui tend l'une des bouteilles et fait sauter la capsule de la sienne d'un coup de baguette. « C'était pour la bonne cause ! » ajoute-elle sur un ton faussement sérieux avant de boire une première gorgée du liquide à la fois doux et amer. Un instant elle se revoit à Pré-Au-Lard avec Cédric, le jour de leur première sortie. Elle avait détesté la bière au beur à l'époque. Et aujourd'hui en avoir était devenu presque un luxe. « Ban on se la collera pas comme avec du whisky pur feu mais c'est déjà bien, hein ! »
Elle bue une nouvelle gorgée. Son regard se perdit pas la fenêtre. « On ira en haut de la tour d'astronomie. » « Tu te souviens comme on riait avec Fred et George ? La vieille Sinistra en pouvait plus de nous ! » Elle eut un léger sourire, à la fois mélancolique et amusé de ce souvenir. C'était avec eux qu'ils avaient commencé tout ça. L'aventure PotterWatch n'aurait jamais vu le jour sans les jumeaux Weasley . Mais George n'était plus là. Et Fred... Fred n'était plus vraiment là non plus. Luna aussi était partie. Comme Rémus. Il ne restait plus qu'eux. Blackfish and River. And the Tower Water. Elle bue une nouvelle gorgée, plus longue cette fois. Elle tourne alors vers Lee ses grand yeux « Tu crois que ça va marcher ? » C'était la question qu'ils se posaient tous. Et ils n'avaient pas le droit de douter de la réponse. Ça devait marcher.
Encore une bonne émission de finie ! Ca faisait du bien de se sentir utile même si, réellement, on ne savait pas s’il y avait encore beaucoup de gens qui écoutaient notre émission. Faudrait un jour demander aux gens de nous envoyer un petit message pour savoir mais faudrait penser à une façon vraiment safe de le faire histoire de ne pas mettre les gens en danger. Tu imagines sinon ? Et pouf rafle générale de tous les écouteurs de potterwatch juste parce qu’ils ont envoyé un message pour signaler leur existence. Le plus gros fail de toute l’histoire quand même ! Cette pensée me fit sourire mais je la chassais de ma tête -sans pour autant oublier cette idée de savoir qui nous écoutait- avant de revenir à mon idée : faire notre prochaine émission du haut d’une tour de Poudlard. ××× C'est clair. Faudra bien qu'on dise aux gens qu'on a pris le château de toute façon ! ××× Ah bah c’est clair ! Ca va redonner un espoir de OUF aux gens quoi ! ××× J’étais une vraie anguille électrique à cette idée car j’étais a 200% pour l’idée de reprendre notre école. NOTRE école ! Celle qui avait vu tous nos délires, toutes nos amitiés mais aussi nos premiers amours. Bref notre école quoi ! Pour moi Poudlard avait vu mes meilleurs moments et c’était ma seconde maison donc je n’avais jamais supporté qu’elle soit utilisée par les sangsues… ××× Merde j'allais oublier ! J'ai piqué ça sur Diagon Alley avant hier, je les gardais pour une occasion spéciale. ××× Trop trop cool !! T’es la meilleure ! ××× fis je en récupérant la bière au beurre et en l’ouvrant avec ma main avant de mettre la capsule dans ma poche. J’avais une méchante tendance à laisser dans mes poches ce genre de petites conneries. ××× A la nôtre et à la prise de Poudlard !! ××× Je levais ma bière avant d’en boire une gorgée. ××× C'était pour la bonne cause ! Ban on se la collera pas comme avec du whisky pur feu mais c'est déjà bien, hein ! ××× Bahhh le whisky pur feu ce sera pour une autre fois ! ××× Tiens j’allais essayer de trouver ça pour la prochaine fois. Bon ce serait surement cher mais je trouverais bien un moyen de troquer quelque chose contre. Ca fonctionnait pas mal comme ça en ce moment car tout le monde avait besoin de quelque chose alors on se rendait des services. Ou alors fallait découvrir comment faire du whisky pur feu et essayer de le faire nous même mais ça devait pas être si facile quand même.
××× On ira en haut de la tour d'astronomie. Tu te souviens comme on riait avec Fred et George ? La vieille Sinistra en pouvait plus de nous ! ××× Oui j’me souviens… Et surtout de notre gros fail la nuit où Georges avait trouvé malin de piéger l’entrée de la salle pour le prochain cours de la prof sauf qu’on avait oublié nos capes dedans donc on a été grillé direct ! ××× On avait plein d’idées à la con mais, les premières années, on n’était pas forcément super super fins quand même ! On s’était amélioré ensuite mais on s’était bien foiré sur ce coup là ! Heureusement que la prof d’astro n’était pas trop méchante parce qu’on aurait pu avoir une punition franchement pas sympa. A cette pensée je me massais la main et la cicatrice que j’avais dessus, souvenir de la punition d’umbridge qui était beaucoup moins sympathique. Puis mes yeux se perdirent dans les étoiles alors que je pensais à Georges. Le jour où il était mort j’avais perdu un quart de mon cœur mais je chassais l’image de lui en train de mourir a la bataille car ce n’était pas le moment de penser à ça. Ni a Fred qui se noyait dans son chagrin. Mon sourire était disparu quelques instants et je n’avais pas besoin de dire quoique ce soit car Albane était capable de lire en moi comme dans un grimoire ouvert donc je lui adressais un sourire un peu…. Douloureux avant de le noyer dans une bonne gorgée de bière. ××× Tu crois que ça va marcher ? ××× Mais bien sur ! ××× Ahhh mon optimiste. Mais, après tout, on ne pouvait pas rester indéfiniment dans cette guerre et j’étais persuadé qu’on retrouverait cette liberté qu’on avait perdu 5 ans auparavant maintenant.
××× Allez viens, j’suis sur que t’as jamais vu ça ! ××× Sur ce je pris la main d’Albane et l’entrainais vers le tout dernier escalier pour pouvoir monter en haut du château d’eau. Là il n’y avait plus rien entre nous et le ciel et c’était certainement ce que je préférais. Il n’y avait aucun garde corps ou autre parce que personne n’était censé monter là-dessus à part les mecs de l’entretien qui étaient attachés mais je m’en moquais. Je m’allongeais au milieu de l’immense structure en invitant Albane à faire pareil, passant mon bras sous son cou et la laissant s’installer comme elle le désirait, même sa tête sur mon torse si elle voulait car elle savait qu’elle pouvait un peu faire ce qu’elle voulait. Tactile jusqu’au bout des dreads j’aimais sentir les gens contre moi. ××× Ce soir c’est pluie d’étoiles filantes ××× Parce que, oui, j’étais souvent drogué mais j’avais toujours aimé ce que la nature pouvait nous offrir et je n’oubliais jamais ce genre d’évènements. ××× La prise de Poudlard ne serait peut être pas facile mais on y arrivera. On est tous ensemble pour une fois et rien que ça c’est énorme. Ne t’inquiètes pas, on va y arriver, il ne t’arrivera rien. ××× Je ne pensais pas pouvoir survivre à perdre Albane après Georges et Luna...
Dernière édition par Lee J. Jordan le Mar 31 Mai 2016 - 10:00, édité 1 fois
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4452
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
« Mais bien sur ! » qu'il répond du tac au tac. Et son enthousiasme la fit sourire, comme toujours. Ce sourire franc qu'il était l'un des râres privilégié à avoir le droit de voir. Il se leva d'un bon, l'attrapant par le bras sans ménagement, l'obligeant à se lever. « Allez viens, j'suis sûr que t'as jamais vu ça ! » Elle fronça les sourcils. Alors qu'elle grimpait le dernier niveau, derrière son ami. Quelle idée folle lui était encore passé par la tête. Il ouvrit une porte qui donnait sur le toit du château d'eau. Alabne fit un pas à l'extérieur, il n'y avait nu mur ni barrière. Aussitôt elle fut engloutie par l'immensité du ciel au dessus d'elle. Le regard ébahit, elle balaya la toile noire parsemée d'innombrable étoiles. Albane avait toujours apprécié cette sensation de n'être rien dans l'immensité du monde. C'était comme si tout d'un coup, elle n'avait plus vraiment d'existence. Après tout elle n'était plus qu'une petite chose microscopique parmi toutes les autres. Et alors ses problèmes se firent un peu moins présents, comme si le vent qui soufflait dans ses cheveux avait soulagé le poids qui pesait encore quelques instants plus tôt, comme une enclume sur son estomac.
Lee la sortie de sa rêverie en la tirant par le bras pour qu'elle s'allonge à côté de lui. Elle cala sa tête sur l'épaule de son ami pour mieux observer le ciel, tenant toujours à la main sa bouteille de bière au beurre. Elle aimait cette présence à ses côtés. Cet ami qui n'a pas besoin de vous parler pour vous comprendre; et qui est toujours là, sans jamais prendre trop de place. « Ce soir c'est pluie d'étoiles filantes. » Fit Lee. « La prise de Poudlard ne serait peut être pas facile mais on y arrivera. On est tous ensemble pour une fois et rien que ça c'est énorme. Ne t'inquiètes pas, on va y arriver, il ne t'arrivera rien. » Il avait dit ça sur un ton plus calme. Soudainement plus sérieux. Mais Albane n'avait pas peur pour elle-même et ça, au fond, Lee le savait. C'était comme si en prononçant ses mots il cherchait aussi à se rassurer lui-même.
Elle ne répondit pas tout de suite, se contenant de boire une gorgée tout en fixant le ciel dans l'attente des étoiles filantes promises. Albane avait toujours aimé les étoiles. Pourtant sa dernière pluie d'étoile filante datait de bien trop d'année. Elle s'en rappelait vaguement, avec Cédric sur le terrain de Quidditch, la veille de la Seconde Tâche du Tournois ; c'était une autre vie. Quand la première étoile filent passa au dessus d'eux, elle se sentit retenir sa respiration, comme pour ne pas briser la pureté de cet instant.
Elle s'était toujours dit que Lee mettait beaucoup de poids sur ses épaules. Bien sûr, ils le faisaient tous. Mais pour lui, c'était différent. Lee était le soleil de leur rébellion, là où Albane était toujours dans l'ombre. Elle était celle que l'on ne connaissait que sous son surnom et dont on ignorait le visage. Mais Lee était différent, tout le monde le connaissait. Albane était la voix de ceux qui se cachent, celle par qui on révélait mensonge, trahisons et complots. Lee était la voix de l'espoir, de la fois : la voix qui rassemble. Elle avait toujours eu l'impression qu'il cachait trop ses peurs et ses faiblesses derrière ce masque, derrière ses blagues, derrière son Orvietan... « Tu sais que c'est pas pour moi que j'ai peur. » Commença-t-elle d'une voie calme. « Je te l'ai déjà dit, mais... T'as pas besoin de faire semblant avec moi, Lee. » Elle lui attrapa la main. « T'as aussi le droit d'avoir tes mauvaises passes. River à la radio c'est une chose. Mais quand on enregistre pas, t'as pas besoins de sortir la carte de l'enthousiasme pour me rassurer. »
Une seconde étoile filante passa. « Mais... toi non plus il t'arrivera rien. » dit-elle comme pour lui montrer qu'elle éprouvait la même peur que lui. « T'as pas intérêt ! De toutes façons, j'pourrai pas faire tourner l'émission toute seule. » Ajouta-elle sur un ton moins sérieux. Elle bue une autre gorgé de bière au beurre. Elle ne sait pas combien de temps ils restèrent là, à observer les étoiles traverser le ciel. Les moldus faisaient des vœux quand ils voyaient des étoiles filante, c'était une superstition probablement aussi vieille que les hommes. Albane n'était pas superstitieuse, mais à l'approche de cette nouvelle bataille, elle ne put s'empêcher d'en formuler un à chaque nouveau rai de lumière. Elle était presque sûr que Lee faisait la même chose qu'elle.
Soudain, le ciel fut embrasé par une étoile filante bien plus grosse que les autres. Elle passa pendant une fraction de seconde au dessus de leur tête, illuminant la nuit, éventrant le ciel de sa lumière. Albane se redressa légèrement sous le coup de la surprise. « Par merlin t'as vue ça ?! » Elle avait tendu la main vers le ciel, dans un stupide réflexe, comme si la montrer du doigt avait pu figer la comète au beau milieu de sa course. Elle se redressa pour s'appuyer sur ses coudes, son cœur battait un peu plus vite. Albane avait une personnalité terre à terre. Elle n'aimait pas les superstitions, n'aimait pas la divination, ne croyait pas aux signes. Mais cette étoile là, quelque chose en elle espérait vraiment que c'était un signe, et un bon. Elle se retourna pour regarder Lee, toujours allongé par terre. « J'espère que t'as fais un vœux ! » fit-elle avec un haussement de sourcil et un sourire espiègle.
Reprendre Poudlard… Reprendre l’avenir des sorciers…. Reprendre ce qui était à nous avant… Reprendre ma seconde maison quoi ! Je ne pouvais imaginer qu’on n’y arrive pas et je plaçais de grand espoir dans cette opération car j’avais déjà perdu mon premier foyer quand j’avais fait partir mes parents du territoire alors j’espérais bien pouvoir récupérer le second car il me manquait. Merlin que ça me manquait ! Merlin que j’avais de supers souvenirs à Poudlard avec mes meilleurs amis et tous mes camarades ! Aujourd’hui rien ne pouvait être comme avant car il manquait Georges pour que ce soit parfait mais ce n’était pas grave, je le ferais revenir à ma façon quand on aurait repris Poudlard puisque je savais comment faire maintenant. Je voulais que ça fonctionne et, même si je savais l’opération risquée, je voulais croire que tout se passerait bien pour les gens auxquels je tenais énormément comme Albane ou Hermione. ××× Tu sais que c'est pas pour moi que j'ai peur. Je te l'ai déjà dit, mais... T'as pas besoin de faire semblant avec moi, Lee. T'as aussi le droit d'avoir tes mauvaises passes. River à la radio c'est une chose. Mais quand on enregistre pas, t'as pas besoins de sortir la carte de l'enthousiasme pour me rassurer. ××× Mais j’y crois ma belle ! ××× fis je en déposant un baiser sur la main qui venait de prendre la mienne. Je me redressais sur le côté, la tête dans mes mains et mes dreads tombant en vrac, certaines allant chatouiller le visage d’Albane. ××× Je n’ai pas dit que je n’avais pas peur. J’ai peur aussi. Je suis optimiste mais pas naïf contrairement à ce qu’une partie de belliqueux pense. ××× Je rigolais en repensant à leur tête quand ils me voyaient. . ××× Je n’ai pas envie de te perdre dans cette mission et ce que j’ai dit c’était une affirmation : Je ne veux pas que quelque chose t’arrive et je le demande ce soir en prenant les étoiles comme témoin. ××× Toujours y croire, toujours croire aux signes comme disait ma grand-mère et surtout ne jamais douter car c’était ça qui faisait reculer. ××× Je n’ai jamais fait semblant avec toi Albane et ça ne va pas commencer aujourd’hui. Je suis River à la radio et pour toi je suis juste Lee… N’en doutes jamais ! ××× Il était vrai que je ne parlais pas beaucoup de moi mais ce n’était pas que je n’étais pas moi-même c’était juste que je préférais parler des autres que de moi. Et je pensais qu’il y avait d’autres moments pour parler de moi alors qu’on allait à Poudlard demain.
××× Mais... toi non plus il t'arrivera rien. T'as pas intérêt ! De toutes façons, j'pourrai pas faire tourner l'émission toute seule. ××× Ah bah voila ! On voit où est ton intérêt hein !! ××× Fis-je en rigolant de bon cœur et en prenant une de mes dreads pour lui chatouiller le nez en signe de vengeance -ouhhhh très très méchant Lee !!!- avant de lui faire un clin d’œil. ××× Je déconne ! Je te promets de faire de mon mieux ! ××× Je ne pouvais pas promettre de ne pas mourir mais je n’irais pas au devant des ennuis juste par esprit de bravoure, je laissais ça aux belliqueux. ××× Quoiqu’il se passe je veux qu’on récupère Poudlard. C’était ma maison…. La seule qui me reste à présent et j’espère bien pouvoir la retrouver… J’ai tous mes souvenirs là bas… ××× Les plus heureux et les plus horribles puisque je ne pouvais chasser de mon esprit la mort de Georges. Mais mon regard fut attiré par les étoiles filantes qui commençaient à passer au dessus de nous. Je fis un vœu à chaque fois : pas un de ceux irréalisables (même si, pour moi, rien n’était irréalisable) mais je souhaitais le bonheur des miens, la survie de ma famille, etc… C’était tellement beau, j’étais heureux de partager ce moment là avec ma pote. ××× Par merlin t'as vue ça ?! ××× On aurait dit une météorite tellement elle était grosse ! ×××
Comme ça, allongés sans rien au dessus de nous, on avait l’impression de pouvoir toucher les étoiles quand elles passaient au dessus de nous et je fouillais dans mes affaires pour en sortir un petit cristal de deux centimètres de diamètre que j’avais… trouvé dans la rue… C’est fou ce qu’on pouvait trouver dans la rue ! ××× J'espère que t'as fais un vœux ! ××× Et pas qu’un !! ××× fis je en répondant a son sourire espiègle par un identique. Un clin d’œil à Albane je mis le cristal devant nous comme pour regarder à travers. Non non je n’avais toujours pas pris de Navitas mais j’avais une idée et quand une autre grosse étoile passa je lançais un sort sur le cristal qui emprisonna l’image de l’étoile filante qu’on venait de voir pour la repasser. On aurait dit que l’étoile était coincée dans ce petit cristal et essayait de trouver la sortir mais ce n’était qu’une illusion de l’image qu’on venait de voir. Je la mis au creux de la main de mon amie. ××× Ca fait un bout de temps que j’ai trouvé ça et je me dis que c’est le moment de garder un bon souvenir de cette soirée. ××× Une soirée avant une grande bataille, une soirée entre amis, un petit objet lumineux pour éclairer les endroits et les moments sombres et toujours rester dans la lumière. Après tout, ma petite ombre d’Albane avait aussi droit à sa lumière auprès d’elle et, même si j’en étais une aussi, j’étais un peu trop lourd pour être trimballé partout Uu.
Dernière édition par Lee J. Jordan le Mar 31 Mai 2016 - 10:01, édité 1 fois
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4452
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
Il dépose le petit cristal lumineux dans sa main et ses doigts se referme sur la surfasse lise de la petite pierre. La lumière disparaît dans son poing. « Ca fait un bout de temps que j'ai trouvé ça et je me dis que c'est le moment de garder un bon souvenir de cette soirée. » Un bon souvenir. Les mots résonnent étrangement aux oreilles d'Albane. Elle n'est pas sûr qu'il soit encore possible de se faire de bon souvenirs. Les bons souvenirs pour elle c'était du passé, du vent, ça n'existait plus. Et pourtant, elle était là avec Lee, à regarder le ciel, presque comme si le monde tournait normalement. C'était comme ça avec lui: elle avait l'impression d'avoir seize ans, encore. Il avait cette légèreté, cette oisiveté qu'elle n'avait trouvé chez personne d'autre depuis la guerre. Peut-être que c'était la raison pour la quelle les gens l'aiment tant. Lee c'était de la lumière, comme cette étoile figée dans sa main. Lee était le Soleil. Elle en était certaine. Elle ouvrit de nouveau sa main et la lumière irradia immédiatement. Elle se demandait si cela durerait pour toujours, cette lumière emprisonné. Elle se demandait si le temps finirait par la faire disparaître elle aussi, comme tout le reste, ou si l'illusion demeurerait éternelle.
« C'est super beau, Lee. » fait-elle en relevant les yeux vers lui. « Merci. » Ajoute-t-elle d'une voix plus basse et plus douce que d'habitude; et un léger sourire s'imprima sur ses lèvres, avec une pointe de mélancolie. Elle fit tourner l'étoile un moment entre ses doigts. Ses pensées vagabondèrent jusqu' à Poudlard des années plus tôt. Mais son cerveau la rappela rapidement à la réalité. Ils n'avaient plus seize ans, cette vie la était loin derrière eux.
Son cerveau la rappela à la réalité : ce petit cristal dans sa main était un peu trop beau. Elle leva les yeux avec un petit sourire un coin. Ce genre de trucs, ce ne se "trouve" pas comme ça. « D'où tu sors ça ? C'est trop précieux pour que tu l'aies innocemment "trouvé". » Elle le connaissait bien son Lee, et quand il racontait des histoires, il y avait cette petite étincelle de malice dans ses yeux. « Si tu l'as volé, j'espère au moins que c'était à quelqu'un que j'aime pas ! Et que ça l'a bien emmerdé, surtout.» Et voilà, 16 ans, encore. Gamine puérile. Ces mots étaient immatures, capricieux, pas digne d'une combattante de l'insurrection; pas digne de sa réputation. Mais par merlin, pour ne fois, juste cette fois, qu'on lui laisse un peu de la frivolité qu'on lui avait arrachée ! Elle a grandi trop vite Albane. Comme ça d'un coup ; on lui a dit qu'elle devait être fort, on lui a dit qu'elle devait se battre ; du jour au lendemain on lui a arraché un pilier ; elle avait dut apprendre à tenir debout sans lui, toute seule.
Alors Juste cette fois, elle s'autorisa à être un peu puérile, un peu immature, un peu plus légère. . Il y avait encore trop d'obstacles sur le chemin et trop de souffrances à venir ; elle le savait, elle le sentait. Mais elle ne voulait pas y penser ce soir. Ce soir elle regardait les étoiles avec Lee, elle riait en se rappelant la glorieuse époque (ou non..) de leurs études. Elle devait profiter de cet instant, car dans quelques jours, il faudrait se reprendre les armes, pour la Cause. Et Albane n'aimait pas prendre les armes. Comme disait Lee, elle devait se faire un bon souvenir.
Elle but les dernières gorgées de sa bière au beurre. « Anyway, moi j'ai rien pour toi... désolé... j'dois être une mauvaise amie ! Mais bon, j'ai apporté la bière, alors je crois que tu me pardonnes, n'est-ce pas ? » Elle rit et se laissa de nouveau tomber contre Lee, le petit cristal reposant toujours au creux de sa main. Elle sentit la lumière produire une petite chaleur à l'intérieur et réchauffer un peu sa paume; à moins que ce ne soit son imagination. Un petit bout de lumière de Lee pour l'éclairer dans les moments sombres, elle aimait l'idée ; elle en aurait bien besoin.
Et les étoiles continuèrent de danser au dessus de leurs têtes. « L'autre jour, j'ai rêvé que je me réveillais chez moi dans mon lit, chez ma mère. » Murmura-t-elle. « Et que tout ça n'avait été qu'un long rêve. Juste une hallucination. Rien que mon imagination.» Elle rit de nouveau; mais elle rit d'elle-même, un rire ironique, presque nerveux. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle lui racontait ça. Elle ne faisait que raviver un mauvais souvenire alors qu'elle aurait voulu en construire un bon... « Y avait George, et Cédric. Et même mon frère. » Une boulle se forma dans sa poitrine. Elle pensa au souvenir qui reposait dans la petite fiole au fond de sa poche. Elle n'avait pas encore regardé. Elle ne l'avait dit à personne. Ni à Lee, ni à Harper, personne. Elle avait peur de regarder. Gamine fragile. Elle avait plus peur de regarder un souvenir que d'aller reprendre Poudlard. Elle pensa qu'elle devrait lui dire. Que ça l'aiderait peut-être, que ça rendrait les choses un peu plus simples. Mais pas maintenant « Ils se foutaient tous de moi, parce que je les avais cru morts. » Elle sentait la sensation de ses seize ans disparaître, s'envoler loin au dessus d'elle, embarqué à la vitesse d'une étoile filante. Pourquoi son cerveau la ramenait toujours à ses démons ? Comme si elle n'était pas capable de penser à autre chose. Comme si elle n'était pas capable d'arrêter, même pour quelques heures, d'avoir de la colère et des regrets.
« Et puis j'me suis réveillé dans la forêt... » Gamine naïve. « Et putain qu'est ce qu'il faisait froid... » Acheva-t-elle comme pour dédramatiser ces paroles. Idéaliste, dirait Cédric. Et il aurait raison, comme toujours. On a plus seize ans.
××× C'est super beau, Lee. Merci. ××× Et oui ! C’est que je pouvais aussi avoir bon gout, même si parfois c’était suspect ! U_U Très heureux de voir que cela lui plaisait je le fus encore plus quand je vis le doux sourire naitre sur ses lèvres. Voila quelque chose que je n’avais pas vu depuis quelques temps. Bien entendu Albane était toujours souriante avec moi mais soucieuse, inquiète, … Aujourd’hui j’enregistrais ce sourire dans ma mémoire pour ne jamais l’oublier. ××× J’adore ce sourire. ××× lui murmurais je à l’oreille en déposant un baiser sur sa joue. Oui j’adorais quand elle souriait comme ça et je serais capable de récupérer encore pas mal de petites sphères comme celles-ci si c’était pour la voir sourire ainsi et oublier, quelques instants, tout ce qui faisait notre quotidien. Je regardais de nouveau les étoiles, heureux de ce moment avant de sentir le regard suspect d’Albane. Ahh les femmes… On ne pouvait jamais leur faire un cadeau sans qu’elles aient besoin de tout savoir. ××× D'où tu sors ça ? C'est trop précieux pour que tu l'aies innocemment "trouvé". ××× Qu’est ce que tu en sais, j’ai peut être beaucoup de chance ! ××× fis je avec un clin d’œil avant de me mettre à rire. ××× C’est mon petit secret ! Je ne vais pas te dévoiler où je trouve mes cadeaux sinon il n’y aura plus de surprise ! ××× Non mais quand même !!! ××× Si tu l'as volé, j'espère au moins que c'était à quelqu'un que j'aime pas ! Et que ça l'a bien emmerdé, surtout. ××× Comme si c’était mon habitude de voler un ami ! Disons que j’ai rendu service. ××× Et y’avait pas besoin d’en savoir plus ! Ce que je faisais d’illégal je préférais que personne ne soit au courant pour plus de sécurité. Ne voulant appartenir à aucun groupe d’insurgés je vivotais tranquillement et j’avais appris à monnayer mon petit confort contre des services. Rien de méchant mais il était vrai que j’aurais pu prendre comme surnom Arsène ou Lupin à force…
××× Anyway, moi j'ai rien pour toi... désolé... j'dois être une mauvaise amie ! Mais bon, j'ai apporté la bière, alors je crois que tu me pardonnes, n'est-ce pas ? ××× Ta présence est le plus beau des cadeaux, je n’ai besoin de rien d’autre ! ××× Des étoiles, sa meilleure amie. Que demander de plus ? A boire ? Ca tombait bien on en avait !! ××× Mais les bières c’est juste le pied ! ××× Bah oui quand même ! C’était juste super comme cadeau alors j’avais envie de rien de plus a part continuer de regarder les étoiles en papotant avant de devoir rentrer et d’attaquer la reprise de Poudlard dès le lendemain. Par Merlin j’avais hâte qu’on y soit et qu’on puisse reprendre notre maison !! ××× L'autre jour, j'ai rêvé que je me réveillais chez moi dans mon lit, chez ma mère. ××× Je regardais de nouveau mon amie, surpris de la confession. ××× Et que tout ça n'avait été qu'un long rêve. Juste une hallucination. Rien que mon imagination. ××× Si seulement ! ××× Y avait George, et Cédric. Et même mon frère. ××× Mon cœur se serra. Georges… mon frère… Je n’avais pas bien connu Cédric mais je savais que cela avait été une grande perte pour mon amie. C’était un mec bien ! Quand à son frère je m’en souvenais peu mais j’étais au courant de la recherche de ma meilleure amie pour essayer de le retrouver… Quant à ses parents… Albane avait fait la même chose que moi : quand la guerre avait éclaté elle avait envoyé ses parents loin de l’Angleterre pour les protéger au maximum et n’avait plus de nouvelles tout comme moi mais c’était la meilleure décision à prendre de toute façon ! Que pouviez nous faire ? Laisser nos parents être arrêtés par les rafleurs parce que, nous, nous avions décidé de nous battre ? Non jamais de la vie ! Je partageais et comprenais a 200% les raisons qui avait poussé Albane à prendre les décisions qu’elle avait prise pour elle ou Tim et je regrettais qu’elle ne puisse le retrouver… ××× Ils se foutaient tous de moi, parce que je les avais cru morts. ××× Je me mis à rire de bon cœur car j’imaginais tout à fait la situation ! ××× J’imagine tout a fait !! La grosse blague pour eux ! ××× Genre « MouHahahahahaha !!! Moi mourir ? Non mais franchement, qui pourrait tuer un des deux jumeaux Weasley !!! » ××× Et pourtant… ××× Et pourtant c’était vrai. Je fermais les yeux quelques instants avant que l’image du sort fauchant Georges à mes côtés me revienne en mémoire et je les rouvrais tout de suite.
××× Et puis j'me suis réveillé dans la forêt... Et putain qu'est ce qu'il faisait froid... ××× Tu as encore oublié tous les conseils que je t’ai donné si tu as eu froid ! ××× répondis je un petit sourire sur les lèvres avant de la serrer dans mes bras en enfouissant mon visage dans ses cheveux. ××× Un jour cette guerre ne sera qu’un vieux souvenir, juste un vieux souvenir avec des cicatrices qui ne se refermeront mais on pourra se souvenir des bons moments au lieu de se souvenir des mauvais. On pourra se taper sur l’épaule avec une bonne bière en se disant « Ptin tu te rappelles le jour où on a foutu un bon coup de pied au cul de l’autre face de sardine ?! »… On fera un bisou à nos enfants en regardant le monde pour lequel on se sera battu pour eux. ××× murmurais je avec douceur mais avec conviction. Pour moi cette guerre s’arrêterait un jour. On ne se battait pas pour rien. ××× On aura encore des journées pluvieux mais on en aura aussi des ensoleillés… ××× Ca ne pouvait pas être autrement de toute façon. Moi j’y croyais !
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4452
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
Sur le moment elle s'était sentie un peu idiote, elle n'aimait pas montrer ses faiblesses Albane, même à Lee. Elle savait ce que ses mots avaient éveillé comme souvenir, elle savait ce que son ami avait vécu et elle s'en voulait d'avoir, ne serait-ce qu'un peu, remué le couteau dans la plaie. Mais quand il la prit dans ses bras elle sentit une petite flamme gonfler son cœur, ce petit quelque chose qui lui avait toujours permis de continuer à se battre : c'était l'affection qu'elle portait à ceux qu'elle aimait. Ce besoin viscérale de toujours veiller sur eux, de toujours chercher à les protéger, faire ce qu'elle n'avait pas pu faire pour Cédric la première fois. Elle sentit les dreads de Lee lui chatouiller la nuque « Un jour cette guerre ne sera qu’un vieux souvenir, juste un vieux souvenir avec des cicatrices qui ne se refermeront mais on pourra se souvenir des bons moments au lieu de se souvenir des mauvais. » dit-il et sa voix était calme et douce. « On pourra se taper sur l’épaule avec une bonne bière en se disant "Ptin tu te rappelles le jour où on a foutu un bon coup de pied au cul de l’autre face de sardine ?!"… On fera un bisou à nos enfants en regardant le monde pour lequel on se sera battu pour eux. » Et la conviction qu'elle sentit dans sa voix lui fit l'effet d'une décharge électrique. « On aura encore des journées pluvieux mais on en aura aussi des ensoleillés… » Oui.
« T'as raison. » Dit-elle en hochant doucement la tête, plus pour se convaincre elle-même qu'autre chose. Il devait avoir raison. Il fallait qu'il ait raison. Et elle, il fallait qu'elle se reprenne. Secoue-toi. Elle ne pouvait pas se permettre de douter, alors qu'il n'était plus qu'à quelques jours d'une des actions les plus impotentes que la rébellion aura menée depuis le début du conflit. Et puis, la nuit était claire et les étoiles étaient belles, et elle avait une piste pour un souvenir vers Tim et une piste pour une pensine : la situation aurait pu être bien pire, il fallait l'avouer. Lee avait raison. Ils survivraient à cette guerre. En tout cas, elle ferait tout ce qu'elle pouvait pour.
Elle se redressa pour s'asseoir face à son ami. « Ok, voilà ce qu'on va faire. » commence-t-elle d'une voie un peu plus forte, pour se donner un peu plus de contenance. Elle jeta un coup d'oeil au cristal qui brillait toujours dans sa main et referma ses doigts autour, levant son poing fermé entre eux deux. Leurs regards se croisèrent et celui d'Albane était maintenant bien décidé. « On va réussir cette mission et on va rester vivant. » Il lui sourit et vint posé son poing contre le sien. Petit geste sûrement un peu ridicule vu de l'extérieur, mais tellement symbolique. Elle sourit à son tour en hochant la tête. « On reste vivant. » répétât-elle d'une voix sûre. Et c'était une promesse, faites aussi bien à lui qu'à elle-même. Il y avait déjà eu trop de mort autour d'eux, ils n'en supporteraient pas une de plus. Elle ne le supporterait pas.
Étrangement elle se sentit plus légère d'avoir prononcé ces mots avec tant de conviction. Comme si le dira à voix haute rendais les choses plus réelles, plus facile. C'était tout Lee, ça ! Quelque phrase bien placées et il arrivait à lui rendre sa bonne humeur. C'était communicatif avec lui, ça marchait toujours ! Lee c'était comme un moteur de secourt quand ses batteries étaient à plat. Il lui redonnait confiance. Il faisait cet effet là à tout le monde. « Il doit me rester une ou deux bières dans mon sac, je reviens ! » Fit-elle en se levant vivement. Elle avait envie de vraiment profiter de cette dernière soirée au calme avant le grand départ. Il restait encore des millions de choses à faire, mais pour le moment, elle voulait savourer ces belles résolutions.
Elle retourna jusqu'à la porte du toit et descendit les escaliers qui la séparaient de l'étage d'en dessous où leurs affaires étaient encore rependues sur le sol. Elle enfila son blouson en cuir et d'un geste de sa baguette, rangeant le matériel de radio dans le sac de Lee qu'elle attrapa après avoir rejeté le sien sur son épaule. Elle jeta un dernier coup d'oeil pour être sûr de n'avoir rien oublié, se disant que cette planque n'était pas si mal pour l'émission après tout, autant éviter de laisser des traces s'ils voulaient revenir discrètement. Puis elle remonta l'escalier jusqu'au toit pour rejoindre Lee.
Elle se laissa de nouveau tomber sur le sol près de lui et sortit les deux autres bouteilles de son sac. Elle se laisse légèrement tomber en arrière, s'appuyant sur ses coudes pour pouvoir admirer les dernières étoiles filantes dans le ciel nocturne. « On en profite encore un peu et puis on trouve un endroit où dormir, ça te va ? » Elle porta la bouteille à ses lèvres, mais à peine eut-elle avalé la première gorgée qu'elle entendit la lourde porte en métal s'ouvrir à la volée. Elle sursauta et failli recracher la boisson, se retournant vivement baguette dégainée, mais elle fut éblouie par la lumière d'une lampe torche braquée sur eux « He vous deux ! Qu'est-ce que vous foutez là ?! » cria une voix d'homme sur un ton agressif. Elle fut soulagée un quart de seconde quand elle réalisa qu'il ne s'agissait que d'un moldu. Il était assez loin et n'avait probablement pas vraiment distingué leurs visages ni quoi que ce soit d'autre... Elle adressa à Lee un regard qui en disait long sur ce qu'elle pensait de cette brillante idée de château d'eau, qui ne lui paraissait plus si brillant que ça, tout compte faits. "Plus jamais, tu me fais un plan pareil." disait son regard. Mais pour l'heure ce qui lui importait le plus était de se tirer de là, parce qu'elle n'avait franchement pas envie de négocier avec un moldu maintenant.
××× T'as raison. ××× AH ! Voila ce que j’aimais entendre ! Non pas que j’ai raison car j’avais toujours raison mais surtout qu’elle était d’accord avec le fait qu’un jour on profiterait de moments comme ceux-ci mais devant tout le monde et sous un magnifique soleil ! Mon sourire revint automatiquement alors qu’elle se levait, plus volontaire et plus optimiste qu’elle ne l’était jusqu'à présent. ××× Ok, voilà ce qu'on va faire. ××× Je me redressais en voyant son poing se dressait avec la gemme à l’intérieur et ne la quittais pas des yeux. ××× On va réussir cette mission et on va rester vivant. ××× Je frappais son poing du mien. ××× Vivant ET victorieux ! ××× rajoutais je car ça ne pouvait finir que comme ça ! On récupérerait notre deuxième maison quoiqu’il en coûte ! ××× On reste vivant. ××× Et on se boira une bonne bière dans la tour d’Astronomie pour trinquer avec Cédric et Georges ! ××× Parce que je comptais bien boire un bon verre à la santé de nos amis perdus une fois qu’on aurait repris Poudlard ! Je m’allongeais de nouveau quand elle partit pour chercher de nouvelles bières et regardais les étoiles. On allait gagner ! De toute façon ça ne pouvait en être autrement et j’étais content d’avoir pu au moins motiver ma meilleure amie ! On ne pouvait gagner si on partait perdant dès le début et je savais que beaucoup commençait à oublier ce détail et surtout qu’il fallait rester nous même : pas de violence excessive, pas de morts excessifs car comment pourrait on justifier ensuite qu’on était bel et bien les sauveurs ? Si seulement j’avais un peu de pouvoir sur les belliqueux mais, hélas, je n’étais qu’un hippie pour eux… Un jour cela changerait !
Quand j’entendis Albane revenir je me mis en tailleur et pris la bière qu’elle me tendait en me disant que cette soirée était vraiment extra ! Faudrait qu’on se fasse ça plus souvent. ××× On en profite encore un peu et puis on trouve un endroit où dormir, ça te va ?. ××× Je n’eus pas le temps de répondre qu’un gros bruit et une voix s’exclama ××× He vous deux ! Qu'est-ce que vous foutez là ?! ××× Erf… Je me redressais rapidement avant de voir que c’était un moldu aussi je pris rapidement le bras d’Albane et le passait derrière moi comme si je la prenais pas la taille et offrais un magnifique sourire au monsieur. ××× C'est-à-dire que… Enfin vous voyez quoi… ××× Je regardais l’homme puis Albane puis l’homme puis Albane d’un air « Enfin vous voyez quoi… Je voulais un lieu sympa avec ma copine alors bon…. » L’homme descendit un peu sa lampe pour regarder ce que nous avions et vit nos sacs et juste deux bières posées au sol. ××× Y’a de meilleurs endroits ! ××× Ouais mais bon… Les étoiles filantes, le ciel, la hauteur…. Toussa quoi ! Désolé M’sieur on voulait pas faire de mal ! ××× Mouais… ××× Fit le mec en soupirant avant de rajouter. ××× Allez cassez vous ! ××× Merci beaucoup ! Allez viens chérie ! ××× fis je en embrassant Albane histoire de donner le change si si si et la pris par la main pour l’emmener rapidement dehors avant que le mec change d’idées. ××× Ah les jeunes…. ××× entendais-je soupirer derrière nous mais on descendait déjà rapidement les marches. Une fois dehors je soufflais un bon coup avant de sentir le regard d’Albane sur moi. ××× Bah quoi ? Fallait bien que je trouve une idée quand même !! ××× Bah quoi ? C’était pas crédible ? ××× Bon on a dit qu’on devait trouver un endroit pour dormir ! ××× Oui oui je noyais le poisson –‘
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4452
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
Généralement, dans ce genre de situation, Albane ne s'encombrait pas de mensonges compliqués. Elle se contentait de se barrer en courant. Et si elle ne pouvait pas -comme dans le cas présent- elle était du genre à sauter du haut du château d'eau pour transplaner. Parce que de toutes façons, si le gardien avait voulu raconter la folle histoire de la fille qui avait sauté dans le vide et s'était volatilisé comme par magie, personne n'y aurait cru. Mais ce n'était pas le genre de Lee, ça. Lui il préférait inventer une histoire sordide, se trouver une bonne excuse et se faire passer pour quelqu'un de tout à fait normal. On se demandait à quoi ça pouvait bien servir de faire de la magie, tien.
Avant qu'elle n'ait eu le temps de réagir, Lee s'était placé devant elle pour faire face au moldu. “C'est-à-dire que… Enfin vous voyez quoi…” Albane fronça les sourcil, elle voyait venir une histoire qui n'allait pas lui plaire. Non Lee, je vois pas. Viens en au fait, s'il te plait. “Ouais mais bon… Les étoiles filantes, le ciel, la hauteur…. Toussa quoi ! Désolé M'sieur on voulait pas faire de mal !” Albane leva franchement les yeux au ciel. Heureusement pour Lee qu'elle avait le visage dissimulé dans l'ombre parce que si non, le type n'aurait jamais cru à cette embrouille. Mais il y crut tout à fait, aussi dingue que cela puisse paraitre. D'abord, un peu dubitatif, mais surtout passablement exaspéré. Vu l'heure il avait probablement la flemme de chercher plus loin, en fait. "Allez cassez vous !" marmonat-il “Merci beaucoup ! Allez viens chérie !” Ho non Lee ! Et avant qu'elle n'ait pu dire ou faire quoi que ce soit, il lui colla un bref baisé sur les lèvres. Et quand il s'écarta elle lui lança un regard à la fois amusé et énervé du genre Tu vas me le payer. Il l'attrapa par la main et l'entraîna vers la sortie, attrapant leurs affaires au passage. En passant devant le moldu elle lui servit un sourire un peu pincé et un bref “Désolé…”
Dès qu'ils furent hors de vue elle retira sa main de celle de Lee. “Toi.” mamona-t-elle. “Mais toi !” Elle était hors d'elle, il allait lui payer ça. Elle détestait être prise au dépourvut de cette façon et il le savait très bien. Ils sortirent à l'air libre et s'engagèrent sur la route. “Bah quoi ? Fallait bien que je trouve une idée quand même !!” “C'est ça ! Et un sortilège de confusion pouvait pas faire l'affaire, hein !” répondit-elle sur un ton indigné. ]“Bon on a dit qu'on devait trouver un endroit pour dormir !” Elle éclata de rire. Bah voyons ! “C'est ça fait, comme si t'avais pas entendu. J'me vengerai !” Elle lui donna un grand coup sur l'épaule et il tituba un peu le long de la route en riant. “Ok, c'est moi qui décide où on va parce que je sens que tu vas encore me sortir un truc bien foireux.” Cette fois c'est lui qui la regarda d'un air indigné. “Fais pas cette gueule c'est toi qui a commencé !” dit elle en continuant a marcher.
Ho bien sûr elle ne lui en voulait pas vraiment. C'est Lee après tout. Il en faudrait beaucoup pour qu'elle lui en veuille sérieusement. En fait rien n'était jamais sérieux avec Lee. C'était sûrement pour ça qu'elle tenait autant à cette relation. Ils travaillaient ensemble, certes, mais il y aurait toujours ce truc un peu idiot, un peu puéril et si facile. Comme des gamins.
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