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sujet; But now you can't tell the false from the real - Abel |
| Abel « Faust » BurkeFirst comes the blessing of all that you've dreamed, But then comes the curses of diamonds and rings.❝ We're running in circles again ❞Wizard - Inventé ☇ pseudo complet & surnom(s) ; ABEL. Le fils d’Adam, celui choisit par dieu; de quoi révélé toute la mégalomanie de Caractacus Burke quand il s’agit de l'importance de sa lignée. Cassandre, sa mère, vous dirait que c’est le nom d’un ange. Abel, lui vous dirait que c’est un nom maudit, le nom du premier homme à mourir, tué par son propre frère. On dirait une malédiction. BURKE. Un nom vaniteux, ambitieux, un nom qui aime l’argent et le pouvoir. Un nom qu’il n’honore pas particulièrement et pourtant, il le porte si bien. FAUST. Le nom du marchand de rêve. Un nom qu’il juge bien plus approprié à son mode de vie. Pactiser avec le diable pour ne vivre que de plaisir: voilà qui lui correspond bien mieux que le nom angélique de l’enfant martyr. ☇ naissance ; 30 Jenvier 1970 à l’hôpital Sainte Mangouste. Né après seulement sept mois d’une grossesse épuisant, la mère d’Abel a perdu sa magie bien plus tôt que la normale est s’en retrouva particulièrement affaibli. Après son accouchement la mère et l’enfant furent hospitalisés séparément durant plusieurs jours. ☇ ascendance; Avec un père Burke et une mère Rowle, le sang d’Abel ne peut-être que bleu. Pur. Intouchable. Parfait. ☇ métier ; Officiellement, Abel travail pour la boutique Barjow et Burke aux côtés de son père, son oncle et son cousin Martis. Mais ne vous leurrez pas, son implication dans l'affaire familiale se limite à son propre intérêt, autrement dit: l'argent. Il s'agit donc de ne faire que le minimum syndical. Il laissera volontiers à Martis ou son frère le plaisir de faire tourner la boutique, au grand dam de son père qui plaçait tant d'espoirs sur les épaules de son premier né. Officieusement, Abel et marchand de rêve auprès de la la jeune élite débridé du monde sorcier. Sous le nom de Faust, il est capable de vendre n'importe quoi à n'importe qui. D'ailleurs il aurait pu gravir rapidement les échelons du trafic de drogue, s'il n'avait pas été lui-même un consommateur un peu trop régulier de Navitas.
☇ camp ; Comme le reste de sa famille, Abel suit le mouvement pro sang-purs, d'ailleurs il est intimement convaincu de la supériorité des vingt-huit Sacrées. Cependant, son soutien au Lord se limite à l'intérêt qu'il y gagne; c'est-à-dire le petit confort que le régime lui offre Jamais il n'a envisagé de s'engager ou de prendre la marque, l'idée le répugne, il est bien trop attaché à sa liberté. ☇ réputation ; On dit d'Abel que c'est un fainéant, un fils à papa qui ne fait que ce qui lui chante; que c'est un charmeur hors pair voir un manipulateur et qu'il peut être particulièrement dur en affaire lorsqu'il en fait; et pourtant le monde de la nuit ne saurait se passer de lui, on le salut à tout va, on aime être aperçu en sa compagnie, on aime écouter son opinion sur la politique et les affaires et plus que tout, on le suit. Cette personne que l'on déteste adorer, c'est Abel. Quant à Faust, c'est un fournisseur de confiance, qui a toujours sous la main ce dont vous avez besoin, il ne pose pas de questions et peut même se montrer arrangeant. Mais chacun de ses clients sait, qu'il vaut mieux éviter de le contrarier. Et toute cette réputation il la connaît; car s’il y a une chose qu’Abel maîtrise, c’est bien son image. ☇ état civil ; Éternel célibataire. Le mariage ne convient pas vraiment à son mode de vie… A moins que ce soit son mode de vie qui ne convient pas au mariage, allez savoir... ☇ rang social ;Élite, évidemment. Être un Burke ce n'est pas qu'un nom et un sang pur. C'est aussi une place dans cette société pro sang-pur; et pas n'importe laquelle, c'est une place de premier choix. ☇ baguette ; 27 cm bois de vigne et plume de phenix, très souple, particulièrement fidèle. ☇ épouvantard ; Un sommeil sans rêve et sans orvietan. ☇ risèd ; Un sommeil sans rêve et sans orviétan. Drôle de constat que celui ou ce qui est le plus effrayant est aussi le plus attirant.
☇ patronus ; Une pieuvre géante. ☇ particularités ; Empathe qui contrôle son don dans une très moindre mesure depuis le début de la guerre. Dans un pays ou règne la misère, l’empathie est un don qui ressemble à une malédiction. Si Abel est capable de dissocier ses émotions de celle des autres et de savoir globalement d’où vienne les flux émotionnel qu’il reçoit, il est parfaitement incapable de les ignorer et peut facilement perdre le contrôle face à des émotions trop fortes.
☇ animaux ; Aucun. Il a bien possédé un rat quand il était adolescent, mais s'occuper de lui-même est déjà assez prenant sans y ajouter la vie d'un autre être vivant. ☇ miroir ; N'en possède pas. | ☇ Avis sur la situation actuelle : C'est vrai qu'Abel n'aime pas la guerre. Il n'aime pas non plus l'ambiance glauque des rues de Londres. Il n'aime pas les exécutions publiques, les attentats, ni le concept des rebus. Il n'aime pas particulièrement les mangemorts, encore moins les rebelles. Il n'apprécie pas franchement qu'on essaie de le recruter comme serviteur du lord, ni que des gorilles suivent ses moindre déplacement sous prétexte de la menace terroriste qui pèse sur l'élite sorcière. Il n'aime pas non plus pas particulièrement les nés-moldus, mais leur existence ne l'a jamais vraiment empêché de vivre.
Et pourtant, si on lui demande son avis; il sourit, hausse les épaules et répond d'un ton détaché qu'après tout, la vie n'a jamais était aussi belle pour les véritable sorcier que depuis que le Magister est à la tête du pays; et que comme tout grands changement, celui-ci est accompagné de son lot de violences, mais cela ne durera qu'un temps. Après tout, seule les vrais sorciers peuvent l'emporter n'est-ce pas ?
En fait, ce qu'Abel aime -encore plus que ce qu'il n'aime pas-, c'est son petit confort personnel quotidien. Ce qu'il aime c'est ses privilèges, gracieusement servies sur un plateau grâce à son statut de sang. Il aime les soirées mondaines, le champagne, l'argent et l'orviétan. Et si pour pouvoir profiter de ces choses très simples qu'il apprécie particulièrement il faut accepter la guerre et soutenir le gouvernement, soit. Aucun soucis. Abel se moque de cette guerre. En fait la seule chose dont il se préoccupe réellement c'est sa mère et sa dose de Navitas. Pour le reste, il suffit de détourner le regard et de passer son chemin. |
☇ Infos complémentaires ; La Famille et les obligations qui vont avec, sont loins d'être une priorité pour Abel. Mais il est l'ainé, l'hérité et ça il doit quand même faire avec. C'est un titre qu'il n'a jamais aimé, jamais voulu, jamais vraiment assumé. D'ailleurs, il semblerait que son frère Isaac ait fait de lui rappeler combien son manquement à ses devoirs jette l'opprobre sur le nom des Burke, sa raison de vivre. En vérité Isaac est juste maladivement jaloux de la place de son frère et a passé le plus clair de son temps depuis l'adolescence à montrer combien il était un meilleur fils que lui. • Lorsqu'il était bébé, on pensait que sa sensibilité venait de sa naissance prématurée qui l'avait conduit à être séparé plusieurs jours de sa mère pour finir de se développer dans un incubateur magique. Mais sa mère à toujours sentit qu'Abel était différent, ce qui n'était pas le cas de son père. En grandissant, ses excès émotionnels furent considéré comme des enfantillages d'enfant gâté. • Abel était un enfant assez solitaire, qui se plongeait avec avidité dans les activités qui le passionnaient, moyen inconscient d'isoler son esprit de tout ce qui se passait autour de lui. L'astronomie et le piano sont les deux choses qui ne l'ont jamais quitté depuis l'enfance et qui, encore aujourd'hui constituent pour lui de véritables refuges intérieurs. On peut aussi y ajouter la boxe par la force des choses... Puisqu'il s'est toujours battue avec Isaac, pour un oui ou pour un non, à tout âges, ce qui s'est toujours avéré très libérateur. • Après ses études Abel a beaucoup voyagé, les affaires n'allaient pas fort et l'ambiance familiale était loin d'être au beau fixe. Abel s'est enfui vers le sud, il a visité la France, puis a fait le tour de la méditerranée, jusqu'en Turquie. Ainsi Abel a développé des notions dans plusieurs langues, notamment le français, l'italien, l'espagnol, le grec et l'arabe; mais de ses notions, il ne reste plus grand chose, si ce n'est en français. C'est probablement la période la plus importante de sa vie et c'est à regret qu'il a quitté Istanbul pour rentrer à Londres. • L'empathie d'Abel est la raison principale de son addiction au Navitas. Il noie le surplus d'émotions négatives engendré par la guerre dans la prise de la poussière dorée, concentré de bonheur brut. Cette accoutumance est parfaitement contrôlée. Abel divise les doses de base par deux et en prend à intervalle régulier en moyenne toutes les cinq heures, du lever au couché. Cette présence constante d'Oriviétan dans son organisme lui est devenue vitale. Ça l'effraie et en même temps, accro au bonheur, il n'arrêterait pour rien au monde. • Si Abel s'est très peu investi dans l'affaire familiale, il n'en reste pas moins un vrai Burke. Il a les affaires dans le sang et un amour inconsidéré pour l'argent. Après avoir commencé à consommer de l'Orviétan, il a rapidement compris les possibilités que ce commerce pouvait offrir et s'est fait marchand de rêve auprès de la jeunesse débridé de l'élite sorcière. Aujourd'hui, Abel est l'un des marchands les plus fiables qui soient: le client est rois, sauf si le client déconne. Abel est intransigeant, dur en affaires, il pourrait rapidement grimper les échelons du trafic si sa propre addiction n'était pas un frein. Cependant, vu l'ambiance actuelle et son statut d'héritier de sang pur, Abel doit redoubler de vigilance concernant ses activités, puisqu'il est suivi partout où il va. Pour son bien, qu'ils disent. • Abel est un grand adepte de soirées: qu'elles soient chic, mondaines et parfaitement respectables; ou véritable orgie où règnent la drogue et la luxure. Il les fait toutes et est particulièrement connu pour ça. Si Abel Burke est à une soirée, c'est que celle-ci vaut la peine. Les vices, il les a tous: jeux, drogue, alcool, sexe... Il cumule les conquête féminines comme masculine. Il ne se prive d'aucuns plaisirs et encore moins de celui des autres. • Abel aime la magie et il serait incapable de vivre sens. Il sort sa baguette à tout bout de champs pour tout et n'importe quoi. Que ce soit pour ramasser quelque chose ou pour se servir un café, voir même parfois, pour ouvrir une porte. Cependant, il se bat rarement à coup de baguette. Pour lui, régler ses problèmes à coups de poings n'est pas une honte, c'est même très libérateur. En vérité, Abel n'a jamais vraiment eût besoins de se battre en duel. Cependant, il en serait très certainement capable. • Abel ne peut pas dormir avec quelqu'un. Il n'a jamais pu. Les rêves des autres sont la seule choses dont il n'a jamais vraiment pu s'isoler, et depuis qu'il prend de l'Orviétan ses rêves à lui ont tendance à faire de ses nuits des moments plus fatiguant que reposant. Pourtant malgré ça, il aime dormir, Abel. Il aime rêver.
❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi Caro. J'ai 21, je viens de Paris mais du sud aussi et j'ai connu le forum via JeFaisDuRP.. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 8 jours sur 7. Un dernier mot ? J'vous aime bande de gueux Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Abel Burke le Mer 14 Sep 2016 - 13:14, édité 9 fois |
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| Nebula« Tu penses désirer ma beauté, la douceur de ma peau, l’éclat de mon sourire, la finesse de mes articulations, le carmin de mes lèvres, mais en réalité, ce que tu souhaites sans le savoir, c’est la disparition de tes peurs, la guérison, l’union, le retour, l’oubli. »❝POLARIS❞Boutique Borgin & Burke, Londres - Mai 1978Aujourd'hui c'est Dimanche. Abel aime bien le dimanche, c'est le seul jour où il peut venir à la boutique en même temps que tout le monde, parce qu'il n'y a pas de client. Son père n'aime pas avoir des enfants qui traînent dans ses pattes quand il y a des clients. Quand Sa mère l'amène en semaine, Abel sait qu'il doit toujours rester tranquillement assis sur sa chaise et ne pas bouger. Il doit dire bonjour et au revoir aux adultes qui entrent et surtout ne pas poser de questions: son père le surveille du coin de l'oeil et il sent qu'il doit faire attention. Mais le dimanche, c'est différent. Avec Isaac et Martis, ils ont le droit de venir et même de jouer dans la boutique, à condition de ne rien toucher/déplacer/renverser/abimer, etc. Les trois bambins ont décidés de jouer à cache-cache. Ce qui est bien dans la boutique c'est qu'elle est pleine de coins et de recoins, c'est le paradis du cache-cache et ils sont assez petits et assez agiles pour ne rien toucher. Abel, lui, en tous cas, il l'est. C'est à Martis de compter. Il se retourne, le visage face au mur du comptoir, les mains plaquées sur les yeux et commence. «Un...deux...trois..» Abel s'engage parmi les rayons de la boutique, concentré, l'oeil à l'affût de la meilleure cachette. Il sent Isaac qui le suit. Il est un peu effrayé Isaac, il n'a pas envie de perdre et il sait que c'est toujours Albel qui trouve les meilleurs cachette. «Isaac arrête de me suivre !» fait Abel en chuchotant. Au loin il entend Martis qui continue de compter «Neuf… Dix… Onze…» «Trouve toi ta cachette à toi !» Isaac ouvre de grand yeux triste. Il va pleurer. «Quatorze… Quinze… Seize…» Abel hésite, il n'a que jusqu'à trente-cinq. Mais Isaac est triste. Il n'aime pas quand Isaac est triste ou qui que ce soit d'autre d'ailleurs. «Attend… viens avec moi…» Il attrape la main de son petit frère et l'entraîne vers le fond de la boutique. Le coeur d'Isaac bondit de joie. Les grands yeux bleus d'Abel cherchent une bonne cachette pour son petit frère. Et une encore meilleure pour lui-même. Il veut bien aider, après tout, Isaac est petit; mais c'est lui qui va gagner quand même. Finalement, il trouve un endroit pour Isaac. Il y a une grosse malle posée dans un coin, elle est ouverte et si le petit arrive à se cacher entre la malle et le mur, Martis aura du mal à le trouver. Abel attrape le couvercle de la malle et le replie un peu pour que son petit frère puisse escalader et passer de l'autre côté. «Reste là et fais pas de bruits.» Isaac hoche fermement la tête. Il est reconnaissent, Marits ne le trouvera pas et Abel soit fière de lui. «vingt-deux… vingt-trois...» Abel tourne rapidement les talons et part à la recherche de l'endroit parfait. Il n'a plus beaucoup de temps. Il essaie de marcher discrètement, pour que Martis n'entende pas dans quelle direction il est. Il y a une grande armoire. Elle est vraiment très haute et toute noire. La porte est un tout petit peu entre ouverte. Il sait que l'une des règle principal de la boutique est de ne jamais ouvrir ce qui est fermé, ni de fermer ce qui est ouvert. Mais là il n'arrive pas à savoir. La porte n'est pas vraiment ouverte. Ni vraiment fermée. «veingt-neuf… trente… trente et un…» Il jette un oeil derrière lui. Il n'a plus le temps. Après tout, ce n'est qu'une simple armoire toute vide. Il tire le battant et entre. «J'arrive !» crie la voix de Martis. Instinctivement et dans la précipitation, Abel ferme la porte. Il fait noir dans l'armoire. Il est assis au fond, les genoux replié sur son ventre. Il attend que Martir et Isaac viennent le chercher. Ça commence à faire longtemps. Abel est content, il a encore trouvé la meilleure cachette, son frère et son cousin ne le trouveront jamais. En même temps, c'est lui le plus grand, c'est normal qu'il gagne toujours. Abel est bien dans l'armoire. Ça ne le dérange pas d'attendre. Il fait noire mais il n'a jamais eu peur de noir. Et puis c'est calme. Il n'y a personne. Il n'entend même pas les autres qui sont en train de le chercher. Il ne sent pas qu'on le cherche non plus. C'est drôle. C'est nouveau de ne pas sentir les autres autour de lui, comme ça. C'est drôle, mais en même temps ça commence à être inquiétant. Peut-être qu'il s'est trop bien caché. Si Martis et Isaac demandent de l'aide aux grands il se fera gronder. Il n'avait peut-être pas le droit de fermer la porte… Dans l'armoire, Abel se lève. Il pousse doucement la porte pour l'entrouvrir. Il n'est pas sûr d'avoir envie de révéler sa cachette, elle pourrait lui resservir, alors il voudrait sortir discrètement et surgir fièrement de nul-part. Mais la porte ne s'ouvre pas. Il appui un peu plus fort. Toujours rien. Elle est lourde cette porte. Cette fois il pousse de tout son poids. Il pousse, il pousse et tout d'un coup la porte s'ouvre et il tombe en avant et roule sur le sol «Abel !» Sa mère l'attrape pour le relever et le serrer dans ses bras. Elle est soulagée, mais elle a eu peur. Très peur. Pourquoi a-t-elle eut peur comme ça ? Tout d'un coup il a peur lui aussi. Il sent les larmes lui monter aux yeux. «Abel qu'est ce qui t'a prie d'entrer là-dedans ?! Tu aurais pu te perdre ! Ça fait des heures qu'on te cherche !» Les larmes qui roulent sur les joues du petit garçon. Des heures ? Il regarde autour de lui. Son oncle et sa tante viennent d'arriver, elle tient sa cousine Eris dans ses bras. Il y a Martis et Isaac dans un coin, aussi. Il entend un bruit de pas précipité. Son père surgit de derrière un rayon. Pendant une seconde il a l'air soulagé. Et puis tout d'un coup il est en colère. «Abel ! Tu connais les règles !» Alors, Abel aussi est en colère. «J'ai pas fait exprès !» fait-il sur la défensive, essuyant les larmes qui coulent encore sur son visage. «Tu es l'ainé Abel, tu dois montrer l'exemple ! Qu'est ce qui t'a pri ?» Il est vraiment énervé son père. Il a eût un peu peur aussi on dirait. Mais plus maintenant. «J'ai pas fais exprès, je te dis !» répète le petit garçon avec la même colère indignée. «Abel, ne prend pas ce ton là avec moi.» Fait Caractacus sur un ton menacent. Abel se retient de répondre ur le même ton. «Très bien. Plus de cache-cache. C'est fini.» «Mais...» «C'est fini, j'ai dis.»J'ai rien dis ! ❝SERPENS❞Poudlard - Mai 1984Abel se glisse silencieusement hors de son lit. Comme presque toutes les nuits depuis plus de deux ans qu'il est à Poudlard, il n'arrive pas à dormir. Ses camarades de chambre font trop de bruit dans leur sommeil, lui ça lui donne mal à la tête parce qu'à cause de ça son cerveau n'arrête pas de tourner et de réfléchir de façon complètement anarchique. Il ne sait pas pourquoi ça lui fait ça, les autres, ça ne leur fait pas cet effet là, il n'y a que lui qui ne peut pas dormir dans le dortoir. Enfin, il a peut-être trouvé une explication. C'est un peu pour ça aussi qu'il se lève, cette fois; pas juste pour aller dormir sur le canapé de la salle commune. Il enfile ses pantoufles, attrape le livre posé sous son lit, une couverture et sort silencieusement de la pièce. Dans la salle commune il s'installe sur le long canapé en cuir, enroulé dans sa couverture aux couleurs de Serpentard, et commence à lire à la lueur de sa baguette. Dons magiques et sorciers particuliers. C'est un gros ouvrage relié avec une couverture en cuire. Abel l'a trouvé la veille à la bibliothèque en faisant des recherches pour son devoir de métamorphose sur l'animagie. Mais ça ne parle pas que d'animagie. Ça parle de tout un tas d'autres choses et Abel est curieux. Alors il a tout lu. Il a croisé un mot qui l'a un peu plus intrigué que les autres. Empathie. C'est un mot un peu compliqué. Et pourtant, on dirait que c'est le mot le plus important du monde. L'Empathie. Abel pense avoir compris: C'est pour ça qu'il ne peut pas dormir, qu'il a les nerf à vif et qu'on lui dit toujours qu'il est lunatique. C'est pour ça qu'il se dispute toujours avec son père, avec ses frères, avec tout le monde. Sauf avec sa mère, mais c'est parce qu'elle n'est jamais en colère, sa mère... En fait, l'Empathie explique absolument tout.Il passe presque une heure à lire et relire les paragraphes qui en parlent, chassant le mot dans toutes les pages du livre à l'aide d'un sort de recherche qu'il a appris il y a peu. Il lit jusqu'à tomber de sommeil sur le canapé sans même s'en rendre compte. « Burke ? » fait une voix lointaine. « Burke ! » Abel se retourne en grommelant. « BURKE ! » Il sursaute, ouvre les yeux, à demi redressé sur le canapé de la salle commune. Il lève les yeux, une fille le regarde. Elle est grande, elle est belle. « Qu'est-ce que tu fais là, il est plus de quatre heure du matin ? » Elle n'est pas contente. Abel cligne des yeux. Il à envie de lui renvoyer la même question mais s'abstient. Ça y est, il se rappel c'est une cinquième année. « Désolé, j'ai dû m'endormir en faisant mes devoirs. » fait-il. Elle jette un oeil autour de lui, septique. « Tu l'as écrit où ton devoir ? T'as pas de parchemin. Pourquoi tu n'es pas dans ton dortoir ? Il y a un problème ? » « Non. » répond bêtement Abel sur le même ton méfiant qu'elle.. Il ne peut pas lui dire qu'il n'arrive pas à dormir parce qu'il pense qu'il est empathe que les rêves de ses camarades de chambre l'empêchent de dormir. Elle le prendrait pour un fou. « Je dois être somnambule. » fait-il. Elle n'est pas convaincue. « Avec ta couverture et ton bouquin ? » Ha oui c'est vrai, il avait oublié. Il hausse les épaules. « C'est pas la première fois que je te retrouve hors de ton lit, Burke. Si tu as des problèmes tu peux en parler. » Sa voix est un peu plus douce tout d'un coup. « Non non, tout va bien. » « Tu devrais retourner dans ton lit. » Il hoche la tête, récupère livre et couverture et se lève du canapé. Alors qu'il se glisse de nouveau dans son lit, Abel repense à ce qu'il a apprit. C'est décidé, tout va changer. Il ne passera plus son temps à fuir les salles surpeuplées de l'école, il va même essayer d'aller au prochain match de Quidditch, tien ! Ho bien sûr ce sera difficile et fatiguant, ils l'ont dit dans le livre. Mais il sait maintenant. Sa vie va changer. À partir de maintenant, il ne sera plus le petit garçon effacé, solitaire et qui se plaint toujours d'avoir mal à la tête. À partir de maintenant, Abel s'appliquera à être un bon empathe. Il connaitra tout le monde, mais surtout, tout le monde le connaitra… ❝LYRA❞Istanbul - Août 1998 Legi «Redis moi pourquoi tu t'en vas ?»Fait Saliha sur un ton faussement détaché, son petit accent chantant aux oreilles d'Abel. Elle est déçue. Abel soupir. Elle est belle Saliha, elle a les plus belles hanche du monde, et les lèvres les plus douces qu'il ait goûté; elle est gentille aussi, mais elle pose trop de questions. «Mon père m'a demandé de rentrer. Il a besoin de moi pour les affaires.» Saliha n'est pas satisfaite de cette réponse. «Tu m'as dis que tu te fichais des affaires.» «Oui mais lui ne s'en fiche pas.» Abel se redresse, attrape une cigarette sur la table de nuit et l'allumer à l'aide d'une bougie posée à côté. Il recrache une bouffé de fumée et laisse aller et venir le bout de ses doigts sur la peau nue des hanches de Saliha, allongé contre lui. Elle est triste. Il n'aime pas les gens tristes Abel. «Ne sois pas triste.» Dit-il comme si cela suffirait à faire disparaitre la peine. «Je suis pas triste.» «Bien sûr.» «Arrête dire tu sais tout ce que je pense.» Abel laisse échapper un petit rire. «Une pute n'est pas triste quand un homme part. Ils viennent et ils partent. Toi tu pars, un autre vient. C'est comme ça.» Il admire la conviction de ses propos, elle a presque l'air d'y croire. Mais elle est triste. Lui aussi d'ailleurs, un peu à cause d'elle, sans doute. «Si ça peut te faire plaisir je n'ai pas envie de partir.» «J'ai dis que je m'en fiche.» «C'est ça.» «Pourquoi tu veux pas y aller ?» «C'est un la guerre dans mon pays.» «La guerre ? Pourquoi ?» «Pourquoi fait-on la guerre a ton avis ?» «Je sais pas... Les femmes ?» Il sourit. «Pour le pouvoir.» Il sent la pointe d'inquiétude qui la gagne. «Tu sera en danger ?» Il sourit encore. «Ho non ! Ma famille est du côté de ceux qui gagnent.» «Et toi tu es quel côté ?» «Du mien.»Pendant un moment elle ne dit rien. Abel fume sa cigarette, caressant toujours le dos de Saliha, un peu par automatisme, un peu parce que ce geste l’apaise elle et qu’il la préfère comme ça. Son regard se ballade par la fenêtre ouverte sur le ciel sombre de la nuit d’été. Il aperçoit Persée et juste à côté Cassiopée, qui brillent au dessus des toits de la ville. Abel aime Istanbul. Il aime l'odeur de miel et de d’épices, la forme des dômes, les mosaïques, les couleurs des murs et le colonnes qui s’élèvent haut dans le ciel. Il aime la quiétude des nuit d'Istanbul et l'effervescence de ses jours. Il sait déjà que la quitter pour retourner la grisaille britannique sera difficile. Il sent Saliha qui s'endort près de lui. La tranquillité dans son esprit, celle qui précède la phase de rêve. Le seul moment, si court soit il où un esprit se vide d'émotions. Alors, très doucement, très silencieusement, il l'écarte de lui et se lève, enfile rapidement ses vêtements et d'un geste de la baguette, rassemble ses affaires. Le bruit la réveille et il fait semblant de ne pas s'en rendre compte. Il dépose quelque pièces sur la console près de la porte. Quand il l'ouvre elle grince un peu. «Pourquoi tu ne restes jamais ?» Fait dans son dos la voix de Saliha, embrumée par le sommeil. Parce qu'il ne dort jamais avec personne. Parce qu'il ne peut dormir que seul. Parce que les rêves des autres l'empêchent de dormir. «Parce que je ne te paie pas pour que tu dormes avec moi.» ❝ORION & OPHIUCHIUS❞Chemin de traverse, allée des embrumes, Londres - Novembre 1998Ça pue. Ça pue la colère et la haine. Mais plus que tout, ça pu la peur. Abel n'aime pas ça. Ça sent le malheur et le désespoir. Partout. Abel n'aime pas la pauvreté ni le désespoir. Abel aime la vie, les rire, la joie et l'extase. Il n'aime plus Londres, Abel. Il marche sur le chemin de traverse et ça le répugne. Tout ce malheur, ça le dégoûte, ça lui donne la gerbe. Ça le fatigue, ça l'épuise. Pourquoi est-il sorti ? Pourquoi n'a-t-il pas transplané comme tout le monde, histoire de s'épargner le triste spectacle du prolétariat sorcier. Ho, il sait pourquoi... Il voulait tester son empathie, encore. Vérifier qu'il garde bien le contrôle, encore. Mais c'est idiot: bien sûr qu'il contrôle. Il n'a pas perdu le contrôle depuis des années, pourquoi cela changerait ? La guerre ? Elle ne l'atteint pas. Il s'en accommode même: il en profite. Aucunes raisons que cette maudite guerre ne fasse vaciller le contrôle qu'il a sur lui-même. Alors pourquoi est-il si en colère, tandis qu'il marche sur les pavés crasseux du chemin de traverse ? Si ta vie est si belle, Abel; pourquoi es-tu d'humeur si noir ?Abel croit qu'il contrôle. Et tout à coup, la peur. Comme un raz de marée qui emporte tout sur son passage et Abel ne contrôle plus rien. Elle est arrivée de nulle part, il ne l'a pas vu, il ne l'a pas senti jusqu'à ce qu'elle s'empare de son esprit comme un prédateur s'empare d'une proie. C'est de la peur brute. De la terreur. Du genre qui maintient en vie. Abel est figé, proie de l'angoisse, son coeur bat à un rythme effréné. Et puis il se sent projeté sur le côté et se retient au mur pour ne pas tomber. Une crinière de boucle brune passe devant lui à toute vitesse. Un quart de seconde, il croit voir Saliha. Mais ça n'a pas de sens, Saliha est à Istanbul. Et à peine se fait il cette réflexion qu'un sortilège passe à quelques centimètres de lui pour aller prendre la fuyarde qui s'écroule sur le sol dans un gémissement de douleur. La douleur. Abel a mal, exactement là ou le sortilège l'a frappé, vers l'omoplate gauche. Il grimace, sert les dents, mais de dis rien. La peur est toujours là, plus violent que tout le reste, comme une tempête dans sa tête. «Tu croyais vraiment t'échapper petite conne ?» La voix est cruelle, haineuse. L'homme s'avance dans la rue, baguette pointée sur la captive. Abel le regarde passer, terrorisé, tétanisé. D'un coup de baguette, l'homme envoie voler la fille contre un mur. «Endoloris.» Elle se tore et se cambre, hurlant sur le pavé. Abel s'accroche au mur de toutes ses forces pour ne pas crier. Il tente vainement de retrouver le contrôle. Ce n'est pas à toi. Ce n'est pas à toi. «Petit sang de bourbe, tu croyais pouvoir utiliser la magie contre moi ?» La jeune femme se redresse haletante. En tout d'un coup la terreur laisse place à la haine, violent, profonde, viscérale. «Mais tu n'es rien qu'une petite rebelle impure sans valeur, voyons !» Fait-il avec un rire glaçant. Elle voudrait les tuer. Tous. Elle croise le regard d'Abel. Même lui là sur le côté, qui n'a rien fait; Lui aussi elle le hait, il le sent. L'homme lève sa baguette. Pendant une fraction de seconde, la terreur revient, mêlée de haine, de regret et puis d'une pointe d'espoir. Et Abel se sent ballotté dans la tempête, emporté de vagues en vagues, il se sent suffoqué comme s'il allait se noyer. «Avada kedavra.» Et puis plus rien. Rien du tout. Le vide, le néant, un trou béant à la place de son esprit. Comme s'il avait disparu.
Abel est rentré chez lui. Il ne sait pas vraiment comment, mais il est rentré. Il a senti son esprit refaire surface peut à peut, dissipant le silence incessant à l'intérieur de son crâne; et une vive douleur a fini par lui traverser la main. En y jetant un oeil il s'est rendu compte qu'il avait contracté ses doigts si fort contre le mur qu'il s'en était arraché la pulpe, le sang dégoulinant jusqu'à son poignet. Abel est rentré chez lui. Il s'est servi un verre de whisky pur feu, puis un autre, et encore un. Ça lui a brulé la gorge et ça lui a brulé l'estomac. Et puis il a été pris de vertige et il a vomi ses tripes dans la salle de bain. Ça fait mal de mourir, c'est pas facile à vivre. Maintenant il est appuyé contre le lavabo, il s'est passé de l'eau froide sur le visage et il fixe son propre reflet depuis dix bonnes minutes. Droit dans les yeux. Il essai de comprendre ce qui vient de lui arriver, mais en vérité il ne comprend pas. Il ne comprend rien. La seule chose qu'il sait c'est qu'il a totalement perdu le contrôle, pour la première fois depuis des années. Et il sent son âme complètement ravagée. Alors ça l'énerve. Ça le met hors de lui et tout d'un coup, d'un geste impulsif violent il envoie tout valser. Tout ce qui traine autour du lavabo y passe, l'étagère se retrouve par terre, le miroir à moitié brisé; mais ça ne change rien. Il y a toujours le souvenir de ce vide, de ce rien dans sa tête, qui ne veut pas disparaître. Alors, il se laisse glisser contre le mur jusqu'au sol, la tête dans les mains. Il reste là longtemps Abel. Enfin, en vérité il ne sait pas vraiment, mais il a l'impression que ça dure longtemps. Et puis, parmi les débris de verre brisé il aperçoit un petit reflet dorée. Il ne sait pas ce que c'est. Ah si. Il se rappel, maintenant. C'est un type qui lui a donné ça à une soirée, après qu'il ait parlé des encens magiques euphorisantes qu'il avait vue à Istanbul. Il avait fini par les prendre parce que le type n'avait pas l'air de vouloir lâcher l'affaire et qu'Abel avait eût la flemme de tenter de le dissuader. Il les avait rangées là, dans un coin, sans jamais y repenser. Qu'avait-il dit déjà ? Ah oui. "Du bonheur en poudre."Du bonheur. Abel attrape la petite fiole qui contient les deux capsules transparentes qui renferme la poussière dorée. Du bonheur, hein ? Oui, il aurait bien besoin d'une petite dose de bonheur, tien. Alors il en avale une. D'abord il n'y a rien. Et puis un fourmillement dans ses doigts, une palpitation étrange dans son coeur, et tous ses muscle se contractent avant de se détendre de nouveau. C'est fou, le vide semble avoir un peu disparu. Comme si quelque chose était venu le combler. Alors Abel avale la seconde capsule. Et ça recommence, le picotement, le coeur, les muscle et le cerveau; Pareille que la première fois, mais en plus fort. C'est comme une renaissance et Abel se sent plus calme, plus serein et plus libre qu'il ne l'a jamais été. Le vide n'est plus là. Comment a-t-il dit que ça s'appelait déjà ? Ah oui, " Navitas".
Dernière édition par Abel Burke le Mer 14 Sep 2016 - 13:17, édité 10 fois |
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| Nova « Cette puissance en toi te dévore dans la solitude. Alors tu souffres, perdu dans un crépuscule infini, un pied dans le jour et l’autre dans la nuit. »
❝ ARGO NAVIS ❞Manoir Burke, Herpo Creek – 3 jenvier 2000Albel est en retard. Comme très souvent pour ce genre d'évènement d'ailleurs. Les réunions de familles, ne compte pas parmi ses soirées favorites, il faut bien l'avouer. En remontant l'allée du manoir Burke, couvert d'une fine couche de neige, il se demande vaguement s'ils l'ont attendu. Probablement que non, son frère a dû y veiller. C'est sans importance, il en fait que passer. Il décide de ne pas passer par la porte d'entrée et fait le tour de l'énorme manoir pour rejoindre la porte de derrière qui donne sur les cuisines au sous-sol. Il pousse la petite porte de service et débouche dans une grande pièce meublée de divers fourneaux et autres plans de travail, et encombrée de lourdes marmites de cuivre. Ça sent le rôti et la sauce au miel. Visiblement il n'a pas encore raté le dessert car deux gros gâteaux sont posés sur la table qui se trouve au centre de la pièce. Juché sur un tabouret, une petite elfe de maison s'attelle à ajouter les dernières décorations. Quand Albel referme la porte, la petite créature sursaute. « Maitre Abel ! » couine l'elfe avant de sauter du tabouret et de se précipiter vers lui pour récupérer son manteau. « Vous arrivez toujours par la porte de derrière, comme quand vous étiez enfant, ça ne change pas, non, non. » Abel sourit. « Bonjour Dolly. Dis moi, où sont-ils ? » « Dans la salle à manger d'hiver, sous la serre, monsieur. » répond Dolly en hochant vigoureusement la tête. « Vous êtes en retard... Maitre Caratacus n'était pas très content. » ajoute-t-elle sur un ton peiné. « Il l'est rarement ! » répond Abel avec un sourire. « Merci Dolly. » Lance-t-il alors qu'il a déjà traversé la cuisine et s'apprête à monter l'escalier de service. Quand il arrive au niveau de la salle à manger, il entend le bruit de la conversation. Ils sont cinq autour de la table, l'ambiance est chaleureuse, Ça parle de tout et de rien. Il y a une pointé d'émotion quelque part. Probablement sa mère. C'est compréhensible, elle fête la majorité de ces deux cadets, c'est important. Albel se stop un instant, caché derrière le mur qui fait la cloison entre le petit salon et la salle à manger d'hiver. Il jette un œil à sa montre. 22h. C'est l'heure. Il tire de sa poche intérieure une petite fiole qui contient plusieurs capsules transparentes remplie d'une fine poudre dorée. Il en sort une seule et l'avale rapidement. L'effet est quasiment instantané : un frison lui parcours l'échine et ses muscle se contracte légèrement. Ça ne dure qu'une seconde et puis ça passe, ne reste qu'une douce sensation de contentement. « Bonsoir ! » Lance-t-il d'un ton enjoué en entrant dans la pièce d'un pas vif. Les bruits de couverts s'arrêtent en même temps que le murmure de la conversation. Abel ignore le silence et travers l'espace qui le sépare de la table avec un sourire aux lèvres. « Excusez mon retard, quelques affaires de dernières minutes à régler. » fait-il sur le ton de la conversation. C'est à dire une soirée où il fallait se montrer au moins par principe et deux trois clients important qu'il ne fallait pas faire attendre. Il jette un rapide coup d'oeil autour de la table: une place est libre entre son père et son frère. La serviette est toujours sur l'assiette et les trois rangées de couteau et fourchettes n'ont pas bougés. On ne l'a pas attendu, mais on l'a quand même compté. En passant il pose une main sur l'épaule de sa mère et l'embrasse sur le front. Et puis il passe près de sa petite sœur auprès de la quelle il renouvelle le geste. « Bon anniversaire, Leah. » elle lui rend son sourire. « À toi aussi Samuel.» ajoute Abel en posant une main sur l'épaule de son petit frère. Ils sont heureux de le voir, avec l'école, cela faisait longtemps. Finalement, il gagne sa place et s'assoit à la place libre. À sa gauche son père est contrarié. à sa droite, son frère est en rage. Abel sourit. « Reprenez vos discutions, ne vous dérangez pas pour moi ! » Fait-il avec un air détaché en se penchant par dessus la table pour se servir une tranche de rôti et une cuillère d'écrasé de pomme de terre qu'il s'empresse de recouvrir de la délicieuse sauce au miel de Dolly. « Ou étais-tu ? » fait son père, brisant le silence lourd qui régnait autour de la table. Abel ne relève pas, il a déjà répondu à cette question. Alors il se tait et commence à manger. Il sent la contrariété à sa gauche se muer en colère. « Je te signale que les jumeaux fêtent leur majorité aujourd'hui. Tu es l'aîné Abel, tu te dois d'être là pour ce type d'occasion. » La voix est froide et sèche. « Et je suis là, père. » fait Abel pour toute réponse. Il se tourne vers son frère pour attraper la bouteille de vin qui se trouve devant lui. Isaac l'observer d'un oeil noir. Il se retient de dire quelque chose et ça à l'air difficile... « Fais pas cette tête Isaac, tu risques d'exploser. » plaisante Abel en remplissant son verre. De l'autre côté de la table, Leah tente d'étouffer un éclat rire. Abel se concentre sur l'amusement de son ingénue de petite sœur. L'amusement. C'est important Soudain son frère tapa du poing sur la table. Cassandre sursauta violemment et Abel s'arrêta de manger et se redressa. Il but une longue gorgé de vin. « Quoi ? » fait-il à son frère d'une voix étrangement calme. « Père t'a posé une question. » fit Isaac d'une voix tendue. « Pardon ? » « Ou étais-tu ? » Abel laisse échapper un ricanement. Ho Isaac, si tu savais. « Tu ne devrais pas gâcher la fête, Isaac. » répondit Abel sur un ton amusé. « TU TE FOUS DE MOI ? » Ho oui. « Les garçons s'il vous plait... » Fit vaguement la voix de sa mère de l'autre côté de la table. « Tes conneries n'ont pas échappées aux ragots de Blackfish, figures-toi. » Mais encore ? Parce qu'il y en a un paquet de connerie. Plus ou moins graves selon les cas. Abel observe son frère d'un air interrogateur. « Une pute moldu, Abel ? Sérieusement ? » Ho cette connerie là ? Elle ne faisait pas partie des cas graves, celle là. Il hausse les épaules d'un air entendu. Et là, Isaac explose. Abel ferme les yeux, il sent la colère qui se déchaîne sur lui, se déverse autour de la table. « Comment t'as pu faire une chose pareille ? Tu te rend compte de la situation dans la-quelle tu nous mets tous ? » Pauvre Isaac, il a peur pour son image... « La situation dans la-quelle tu me mets ? Je viens de recevoir la marque, Abel ! » Oui, oui… Abel est hermétique à toute intrusion. Il entend mais n'écoute pas. Il sent mais ne ressent pas; le navitas prend toute la place. « Tu as fini ? » Fait-il d'un ton calme. La tablée et silencieuse, Isaac est rouge de rage, on dirait vraiment qu'il va exploser. « Abel... » commence Caractacus. «...j'irai démentir les propos cités à mon encontre. Je n'entache pas la réputation de notre nom, je me montrerai à toutes les mondanités et ferait preuve de la bienséance qu'il convient, et j'aurai les propos anti-moldu et pro-gouvernementaux appropriés en pareil situation. » Le coupe Abel, laconique. Il connait la chanson, il n'en est pas à son premier scandale. « As-tu vraiment eu une relation avec cette prostitué moldue ? » Abel lève les yeux vers sont père. « Est-ce une vraie question, père ? » Caractacus ne répond pas. Il n'est pas sûr du sens de cette réponse. Il est agacé mais ne renchérit pas. Il y a bien longtemps qu'il a perdu le contôle de son ainé, alors il se contente de limiter la casse. A droite d'Abel, Isaac bouillonne toujours de rage, mais la tempête est passé, il sait qu'il est inutile de discuter avec Abel; Son frère fait ce qu'il veut. Il fait toujours ce qu'il veut. D'un geste désinvolte de sa baguette, Abel envoie alors la bouteille de vin remplir les autres verres de la table. Il empoigne le sien et le lève avec un sourire entendu. « À Leah et Samuel. » fait-il d'une voix forte. « Puissiez-vous ne jamais vous attirer les foudres de notre cher frère. » Il croise le regard de sa sœur et lui lance un petit clin d'oeil. Elle sourit. Elle est amusée. À côté d'elle, leur mère est partagée entre le soulagement et le dépit. Samuel est exaspéré, tout comme Aaron d'ailleurs, tout deux n'ont pas ouvert la bouche, trop las des querelles de leurs ainés. Seule Leah parvient encore à en rire. Isaac est toujours aussi en colère, quant à Caractacus, il est fatigué le pauvre homme. Et Abel ? Abel il ne sait pas. Toutes ces émotions, elle glisse sur son esprit sans qu'ils soit capable de déterminer si l'une lui appartient. Alors il sourit d'un air détendu. C'est facile. Il boit quelque gorgée de vin puis jette un œil à sa montre 22h20, prochaine dose dans quatre heures et vingt minutes. ❝CEPHEUS❞Centuries, Londres - juin 2001Il y a cette fille pendue à son bras, perchée sur une paire de talon aiguilles vertigineux. Elle est jeune. Bien trop jeune pour lui, diraient certains, mais Abel s'en fiche. Il l'a rencontré quelques jours plus tôt à un dîner mondain dont le motif lui semble maintenant très floue, elle s'appelle Rosalynde Jenkins, elle n'est pas de sang pur; mais sa famille, rachetée, possède l'une des fortunes les plus impotentes de la société sorcière Britanique, ce qui est non négligeable. Elle est fière d'être celle qui accompagne Abel Burke, ce soir. Elle se pavane à côté de lui, lançant des clins d'oeil aux amis qu'elle croise, profitant du moindre prétexte pour l'embrasser au coin des lèvres. Lui ça le fait rire, toute cette fierté et cet d'orgueil, simplement pour une soirée. Mais elle est belle. Elle a des jambes interminables et une taille parfaite dans sa robe dorée. Elle n'est pas Saliha bien sûr. Mais personne n'égale jamais Saliha, à part peut-être Coco... Rosy - comme elle aime qu'on l'appel - sirote un cocktail violet qui contient des petites bulles passant du bleu au vert, elle en est à son quatrième. Abel lui, il ne sait plus vraiment à combien il en est. Il ne compte pas, quel intérêt ? Après tout, ce n'est pas comme s'il y avait une limite, n'est-ce pas ? C'est ça qu'il aime Abel. C'est pour ça qu'il dort le jour et pas la nuit. Pour cette effervescence, cette douce folie qui flotte autour de lui, mélange de joie, d'exaltation et de plaisir. Illimité.« Abel Burke ! » fait une voix à sa droite, alors qu'ils sont en train de déambuler sur "Le Boulevard" du Centuries. L'homme est plus âgé que lui, la quarantaine et il arbore un costume bleu marine des plus élégant. « Gallagher ! » Fait Abel en s'avançant vers lui, sur un ton trop enjoué pour être honnête, mais l'interlocuteur n'y voit que du feu. « Je vous présente Rosalynde Jenkins. » La blonde offrit un sourire ravageur au nouveau venu. « Rosy, enchantée. » fit elle en tendant une main ornée de bagues. « De même. » répond l'homme en embrassant la jolie main de Rosy. Abel l'observe et note un petit reflet doré sur le coin de sa lèvre. Et aussi sur le bord de ses ongles. Tien, ça alors... Un futur client ? « Alors Burke, comme vont les affaires ? » Et c'est qu'il est curieux, avec ça. « À merveille ! Cela fait longtemps qu'on ne vous a pas vu. Mon père me disait justement qu'il aurait quelques petites choses qui pourraient vous intéresser. Mon cousin Seth a dégoté quelques raretés récemment…» Faux, évidemment. Caractacus déteste Gallagher, dur en affaire et avec des finances trop instables. Mais ne crachons pas sur un potentiel client. « Je serai ravi d'en savoir plus, mais ce n'est ni le lieu ni l'heure de parler affaire ! » « En effet, encore qu'entre amis, affaires riment souvent avec plaisir, n'est-ce pas ? » Répond Abel avec un sourire des plus avenant. « Tu es un beau parleur. Comme ton père ! » « À ce qu'on dit ! » « Ravi de t'avoir vu, Burke, Mademoiselle... Je viendrai surement à l'occasion, passe mes salutations à ta famille. » Et il s'éloigne après un bref signe de tête. Abel doute fort de recroiser Gallagher chez Barjow et Burke. Par contre, il est à peu près certain qu'il fera bientôt affaires avec lui malgré tout. L'ancien client de son père deviendra l'un des siens d'ici peu. Et cette perspective lui arrache un sourire de satisfaction. Ils se fraient un chemin parmi la foule pour aller jusqu'au bar, s'arrêtant de temps en temps pour saluer une connaissance ou faire une poignée de main. « Je reviens dans une minute. » lui susure Rosy à l'oreille avant de disparaître en direction des toilettes. Abel s'arrête devant le bar. « Une Pur Feu, s'il vous plait. Sec. » fait-il au bar man qui lui sert son verre en quelque seconde. Il dépose un galion sur le comptoir. « Gardez la monnaie. » Il se met alors à siroter tranquillement son verre, jette un oeil à sa montrer et avale discrètement une capsule de Navitas. Plusieurs fois, on s'arrête à sa hauteur pour faire un brin de conversation. De toutes façons, il connaît déjà la majorité des gens qui fréquentent cet endroit. Il se commande un second verre quand il croise un regard de l'autre côté du bar. Il est jeune, les yeux verts - à moins que ce ne soit un effet de lumière.- et ses cheveux châtains sont un peu longs. Une barbe naissante couvre sa mâchoire anguleuse. Abel ne le connaît pas. il ne l'a jamais vu. Il s'en serait souvenue. Ça l'intrigue encore plus. Le jeune homme lui adresse un sourire et un regard assez éloquent. Alors Abel lui lève son verre avec un petit air détaché, avant d'en boire une longue gorgée, sans détacher son regard du nouveau venu. Il ne peut s'empêcher de passer sa langue sur le bord de ses lèvres alors qu'il décrypte le fond de la pensée de l'autre. Un mélange d’intérêt et d’attirance. Très bien. Ce soir, ils seront trois. ❝CASSIOPEIA❞Hôpital Sainte Mangouste, Londres - Mais 2003« Qu'est-ce que tu fais là ? » fais la voix d'Isaac, dure et froide comme la pierre. Abel soupir. Il ne répond pas à son frère. Il n'est pas d'humeur. Pas aujourd'hui. Pas ici. Il ne le regarde pas, il ne prend même pas la peine de lever les yeux vers lui. Il est assis près du lit et continue de tenir la main de sa mère dans la sienne. Elle ne dore pas, elle est dans le comas. Il sent cette vague de conscience inconsciente, qui remue autour d'elle, sans comprendre vraiment ce qui lui arrive, témoins de ce qui l'entoure, sans jamais pouvoir en saisir le sens. C'est triste. C'est vraiment très triste. « Vas t'en Abel. C'est de ta faute. C'est toi qui devait être la-bas, pas elle. » « C'est moi qui devrais être dans ce lit tu veux dire ? » lâche Abel à mi-voix. « Ne commence pas à jouer sur les mots. » Fais Isaac montant le ton d'un cran. « Et toi évite de parler si fort. Ce n'est pas ce dont elle a besoin. » « Ho pardon, c'est vrai que tu es le mieux placé pour savoir ce genre de choses. » Abel finit par lever les yeux vers lui. « Tu la fermes, ou tu sors. » Pendant un moment, les deux frères se regardent sans rien dire. Abel sens la rage sourde monter en lui. Il ne sait pas si c'est la sienne ou si c'est celle d'Isaac. Peut-être bien que c'est les deux finalement. En fait ça n'a pas d'importance. La seule chose qui est importante c'est que sa mère est dans le coma, depuis plus d'une semaine. Et que ce petit con d'Isaac vient se permettre de la tourmenter un peu plus qu'elle ne l'est déjà. Alors il contient sa colère, se lève de la chaise et tourne le dos à son frère, faisant mine de regarder par la fenêtre. Il sort de sa poche une petite capsule remplie de poudre dorée qu'il avale directement. Il sait qu'il est un peu trop tôt, cela fait seulement trois heures depuis la dose précédente, mais il en a besoin. Juste cette fois. Il sent Isaac au bord de l'implosion alors il décide de sortir, histoire de limiter les dégâts. Navitas aidant, il contourne le lit et parvient à passer à côté de lui sans rien dire. Rien du tout. Pas la moindre petite remarque. Notez l'exploit. Il fait ça pour elle. Si ça ne tenait qu'à lui, Isaac serait déjà admis aux urgences, quelques étages plus bas. Il pose la main sur la poignée de la porte qu'il s'apprête à l'ouvrir. « T'es qu'un gros con. » Fait la voix d'Isaac derrière lui. Abel s'arrête. « Regarde toi t'es qu'un raté, Abel. Tu vis comme un gamin, en croyant que tout t'es acquis. Tu passes ton temps à faire comme si tout allait bien, mais la vérité c'est que t'es qu'une merde. » Abel ferme les yeux, prend une profonde inspiration. Sort. C'est sa colère. Ce n'est pas la tienne. Ce n'est pas la tienne. « T'as même réussi à mettre notre mère dans le coma parce que t'es pas foutu d'assumer la moindre responsabilité. Alors ouais... Ouais, je préférais que ce soit toi dans ce putain de lit. » Ce n'est pas ta colère. Pas ta colère. ta colère. C'est ta colère. Abel se retourne. Il fait face à Isaac. Personne ne l'a jamais haïe à ce point là. Un bref instant, il se revoit gamin, prendre son petit frère par la main pour une partie de cache cache. Il se rappelle la profonde admiration qu'il inspirait à son cadet. « Tu me fais pitié, Abel. » Et le ton est si dédaigneux, si froid. Les mots sont cachés comme on crache un morceau fruit pourri dans le-quel on a mordu par mégarde. Ça transpire la jalousie tout ça. Elles sont loin les parties de cache-chache. Abel sourit. « Tu as fini ? » « Non. » Fait Isaac légèrement pris un dépourvu. « Alors avant que tu continues, laisse-moi te dire une chose Isaac. Tu sais ce que c'est la différence entre toi et moi ? C'est que moi je suis un raté, mais j'assume. Toi, par contre, tu te caches derrière tes grands principes, ta marque et ton Lord. Tu vaux pas mieux que moi, Isaac. T'es juste même pas assez malin pour t'en rendre compte. » Là dessus il tourne les talons et sort de la pièce. Il n'a fait qu'un pas dans le couloir quand Isaac se rue sur lui, l'attrapant par l'épaule pour le retourner. Le poing de son frère s'écrase violemment contre sa mâchoire, mais Abel encaisse. Sa tête part en arrière, mais il ne tombe pas pour autant. Il se redresse en se massant la joue, à demi en train de sourire. « Et en plus t'es infoutu de te contrôler... » Il part d'un petit rire un peu froid. Isaac est en train de bouillir sur place. « Un vrai gamin… » Marmonne Abel avant de se jeter à son tour sur son frère. Parce qu'il a atteint son seuil de tolérance à la connerie d'Isaac et que de toute façon, avec tout l'orvietan qui circulait dans ses veines et les vagues enragées qui se déchainaient autour de lui, il ne répondait plus de rien. Alors il frappe de toutes ses forces, envoyant Isaac contre le mur, qui se redresse presque aussi-tôt pour rendre coups pour coups. Abel prend rapidement le dessus. Parce que quoi qu'il dise, Isaac ne l'a jamais battu. Il ne le battait pas quand ils étaient enfant, il ne le battrait pas plus aujourd'hui. Finalement quand ont parvient enfin à les arrêter, Abel à la pommette en sang et la lèvre gonflée, mais Isaac en encore moins bonne mine: son oeil droit est déjà en train de noircir et un filet rouge coule de son arcade sourcilière. « Croit pas que cette marque fait de toi quelqu'un. »Crache Abel. « J'suis peut-être un raté. Mais toi tu serras toujours le second. » Et cette fois la haine de son frère lui donne envie de rire. ❝HYDRA❞Allée des embrumes, Londres - Septembre 2003
Ça toque à la porte. Abel ouvre un oeil. Pourquoi ça toque à la porte ? Il se retourne dans son lit, enfouit sa tête sous la couverture en espérant que faire semblant de ne pas être là suffira. Ça toque encore à la porte. Pourquoi, par Merlin, ça toque à la porte à une heure pareille ? Il est dix heures du matin, il s'est couché il y à quatre heures, on peut pas lui foutre un peu la paix. Est-ce trop demandé de pouvoir dormir ? Et ça recommence. Il soupire, rejeté les draps au bout du lit, et se lève, encore en sous-vêtement. Il se traine jusqu'à la porte d'entrée de son appartement. Si c'est Isaac il lui claquera directement à la gueule, quelle que soit la raison de sa venue et l'importance de l'affront qu'il est en train de faire à leur famille en étant encore au lit. Abel a des priorités. Il ouvre la porte. Ce n'est pas Isaac. C'est un dénommé Lewis. Un client. Le gars à des cernes de dix kilomètres sous chaque oeil et la sueur perle sur son front. C'est un gamin, il a tout juste dix-huit ans. Consommateur d'Excelsum depuis six mois. Abel a rarement vue une addiction prendre si rapidement le dessus sur quelqu'un. Mais c'est un fils de riche qui s'est fait virer de l'école par les insurgés alors on lui pardonne, hein ? Mais normalement les clients ne viennent jamais chez lui. Encore moins par les temps qui courent. Et ça, on ne lui pardonne pas. Il jette un oeil rapide dans l'escalier de l'immeuble, vide, pas de garde à l'horizon, mais ils ne doivent pas être loin. «...Hé, Faust… Salut. Désolé de te déranger… j'suis un peu en galère... » « Ferme ta gueule. » Fait Abel entre ses dents en l'attrapant par le col pour l'entraîner à l'intérieur et claquer la porte derrière lui. Ça y est Abel est complètement réveillé. Si c'est une blague elle est vraiment très mauvaise. « Qu'est ce que tu fous là ? » fait-il froidement en allant jeter un coup d'oeil par la fenêtre pour vérifier si ces chers gardes du corps sont à leur poste habituel. Et oui, ils sont là. Et oui, ils ont dû voir Lewis entrer. Merde. « Ouais je sais… t'as dis qu'il fallait s'adresser à Nott maintenant… » Commence Lewis sur un ton hésitant. « Mais Nott il est pas très arrangeant… » Il est complètement déphasé le pauvre mec. Il a rarement vu un esprit éveillé aussi à l'ouest. « Arrangeant ? » Fait Abel, en haussant les sourcils. Lewis est-il réellement en train de demander ce qu'Abel pense qu'il est en train de demander ? « Bah lui il me connaît pas comme toi tu me connais... » Abel lève les yeux au ciel complètement exaspéré. « Justement. Rentres chez toi, Lewis. » « Non attends… s'te'plait, Faust… Sérieux… Juste une dose. » « Gratuite ? Est-ce que tu me prends pour un con ? » «...Tu sais que je te rembourserais, Faust. »Abel n'est pas d'humeur, il n'a qu'une envie c'est retourner dans son lit. Alors il s'approche d'une étagère attrape une boite qui se trouve tout en haut et en sort un petit sachet comprenant une capsule de navitas « Prend ça ici et casse toi. T'as intérêt à me rembourser. » Lewis est déçue. Abel ferme les yeux et se frotte l'arrête du nez, s'efforçant de garder son calme. Lewis est en train de mettre sa patience à rude épreuve. Hors, il n'a dormis que quatre heure, et lui, sa première dose de la journée il ne l'a pas encore eut. Autrement dit, jouer avec ses nerfs, n'est pas franchement une bonne idée. Si le gamin à le malheur de se plaindre, il va probablement le regretter. « T'as pas un peu d'Excess ? » Lachet-il finalement, plein d'espoir. Abel sourit, laisse même échapper un petit ricanement. Il fait un pas en avant vers Lewis. « Tu me prend vraiment pour un con, hein ? Tu viens chez moi, avec ta gueule de défoncé, alors que tu sais que je suis sous surveillance, et en plus tu te permet de faire la fine bouche ? » Il l'attrape par la mâchoire et le plaque contre la porte. Il sent la peur qui monte. De son autre main il attrape la petite capsule de Navitas dans le sachet et la fait glisser dans la bouche de Lewis. « Bouffe ça. T'aura rien d'autre. Et je veux plus jamais revoir ta salle gueule par ici. » Il le relâche avec rigueur. « En fait je veux plus jamais voir ta salle gueule tout court. Je t'ai dis de voir avec Nott dans les endroits sécurisés; alors tu vois Nott, dans les endroits sécurisés. Tu m'as compris ? » Le gamin hoche vigoureusement la tête, il pue la peur, c'est dégueulasse. Abel ouvre la porte. « Dégage. »
Dernière édition par Abel Burke le Mer 14 Sep 2016 - 13:24, édité 7 fois |
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WIZARD • always the first casuality Astoria Greengrass ‹ inscription : 29/10/2015
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‹ âge : vingt-trois (03/07)
‹ occupation : volontaire à Saint-Mangouste (TIG) et créatrice de mode, co-fondatrice de la marque OXOX, premier et populaire prêt-à-porter sorcier.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1992 à avril 98.
‹ baguette : est neuve et capricieuse. Elle mesure vingt-trois centimètres virgule six, est faite de bois d'érable et continent un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 3968
‹ réputation : je suis une petite bitch écervelée qui ne mérite pas la miséricorde avec laquelle on la traite.
‹ particularité : soigneuse, capable de guérir (presque) tous les maux.
‹ faits : j'ai été enlevée par ma propre soeur et utilisée comme otage par les insurgés pendant quatre ans Je suis aussi la mère du petit Scorpius Malfoy. J'ai été en procès parce que j'ai été Adhérente pendant la Guerre, mais j'ai été innocentée ou du moins, condamnée à plusieurs mois de TIG notamment à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans un petit appartement du Chemin de Traverse avec ma mère et ma soeur, loué par les soins de ma tante.
‹ patronus : impossible pour moi à invoquer
‹ épouvantard : Frank Hudson, un ancien leader Belliqueux désormais mort, tenant la main de Daphne et m'observant d'un air cruel.
‹ risèd : Scorpius, heureux et épanoui.
| cc on bez |
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HERO • we saved the world Rohan Helvar | ouuuuuh, seby la perfection, j'aime ça. rebienvenue du coup, et bon courage pour ta fiche ! |
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HERO • we saved the world June Winchester | Monsieur Stan, bonsouar REBIENVENUE A LA MAISON et bon courage avec cette nouvelle fiche |
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WIZARD • always the first casuality Amara Bataglia | | | |
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