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Bien que les beaux jours soient revenus, un frisson comme une sueur froide qui n’en finissait plus de couler dans ton dos te collait à la peau depuis que tu étais tombé sur l’avis de recherche de Nannie. Cette désagréable sensation s’étalait jusque dans le fond de ta bouche, dans le fond de la gorge que ça descend presque dans le cœur.
Il fallait te rendre à l’évidence : elle ne reviendrait pas. Nannie avait commis l’irréparable, pour une raison qui t’échappait et qui, apparemment, en valait plus la peine que tout le reste. Plus que les missions de Lestrange, plus que les vadrouilles au neuvième, plus que les bagarres, la belle Médicomage et les matchs de Quidditch.
Tu n’avais plus qu’à tirer un trait sur tout ce que vous aviez vécu.
En plus de ça, t’avais eu du mal à décrocher le droit de participer à l’affaire, sous prétexte que vous étiez trop proches, que tu risquerais de ne pas être suffisamment objectif. C’était bien mal te connaître, ou peut-être te connaître un peu trop bien, sachant ce qui était arrivé il y a quelques années, quand tu avais laissé s’enfuir une fille qui avait eu une place particulière dans ta vie.
De fait, il n’y avait plus de place pour les états d’âme. Tu te contenterais de faire ton boulot, vu que tu savais faire que ça, à tel point que tu ne savais même pas faire la différence entre une amie fidèle et une potentielle traîtresse.

L’enquête voulait que l’on détermine les motifs de Lukombo. Et t’espérais, la rancœur grignotant peu à peu ton âme, qu’elle avait ses raisons, et des putain de bonnes raisons.
La procédure vous amena à interroger tour à tour les gens susceptibles d’avoir pu influencer son jugement et ses idéaux.
On ne lui connaissait pas vraiment de famille et, à ton avis, si y’en avait un qui avait pu influencer quoi que ce soit, c’était le grand type tout maigre qui lui avait appris à lire. Tu ne le connaissais pas personnellement, mais disons que vos chemins s’étaient plusieurs fois croisés, sur les carrefours, quand il était venu à l’idée de Nannie d’apprendre à parler correctement. Idée qui t’avait totalement dépassé –ce qui était un peu gonflé de ta part puisque tu avais été le premier à critiquer sa manière de s’exprimer, la première fois que vous vous étiez rencontrés –ce qui t’avait d’ailleurs valu une correction digne de ce nom. Correction qui avait été la première pierre de l’édifice brinquebalant mais solide comme un roc d’une franche camaraderie.

Habituellement, tu venais simplement conduire ou chercher la Nannie pour ses leçons, refusant de rester trop longtemps, comme si tu avais peur que le professeur pige que t’avais le QI d’une huître et la capacité de lecture d’un élève de l’école élémentaire…
Du coup, tu l’attendais dans l’entrée, encombrant au possible, autant dans ton élément que Rookwood chez les sauvages, des dizaines de paires d’yeux t’observant de derrière les portes des salles de classe. Toujours sur tes gardes, déformation professionnelle oblige, tu les avais tout de suite senties, pernicieuses et envoûtées.
Et encore aujourd’hui, les regards étaient là, aux aguets, allant même jusqu’à oublier de cligner des paupières. L’air de rien, tu demandes à voir ce Mcquelquechose et en viens à bafouiller une description, peu flatteuse certes, mais qui suffisait apparemment à la dame de l’accueil pour te faire patienter un instant.
C’est alors que le signal est implicitement donné ; et une horde de gamins déboulent, la mèche ébouriffée de s’être trop pris la tête dans les mains pour réfléchir, et les joues roses d’avoir fait des fautes à haute voix. Ils cavalent et, alors qu’on aurait pu croire qu’ils te fuiraient, le courage semble leur revenir –ou plutôt l’habitude- et les voilà qui t’encerclent et se jettent contre tes jambes ou sur ton dos. Parce que les premières fois, effectivement, ils avaient craint l’ombre menaçante et pataude qui secondait la jeune femme sans cheveux trop grande pour aller à l’école mais qui y allait quand même. Et puis, comme s’ils avaient reniflé que t’étais pas une lumière, ils s’étaient peu à peu rapprocher, curieux, comme on tournerait autour de la cage de l’ours, et avaient découvert par la suite que tu constituais un très bon mur d’escalade, du fait que tes larges épaules pouvaient accueillir jusqu’à quatre marmots, avantage considérable, puisqu’ainsi tu ne faisais pas de jaloux. A force, Nannie te retrouvait toujours croulant sous les marmots, et n’hésitait pas à se joindre à eux pour te foutre par terre.

Cependant, aujourd’hui, la grande dame chauve n’était pas là, détail flagrant qui n’échappa pas à l’attention avisée des enfants –peu de choses échappent aux enfants. Et si on complétait le calcul, il était facile de deviner que cette absence était à l’origine de ton humeur maussade et un peu absente. Aujourd’hui, Baloo (à une syllabe près ils y étaient) voulait pas jouer.

La petite Leopoldine finissait de glisser de ton cou lorsque le professeur occasionnel de Nannie s’est encadré dans la porte, grand échalas qu’il était, avec ses yeux de chouette effarouchée qu’on a l’impression de le déranger dans quelque noir récit dont il était l’auteur. Bien entendu, t’avais lu aucun de ses bouquins – pas assez d’images à ton goût.
« B’jour, m’sieur Mcmil... » ta voix rauque trébuche dans un grommellement alors que tu renonces à te rappeler son nom « désolé d’vous déranger, mais j’dois vous poser quelques questions à propos de Nann… de mad’moizelle Lukombo »
Ce n’était pas tant pour qu’il se souvienne d’elle –cet homme avait une mémoire absolue après tout, et Nannie tenait à ce que tout le monde l’appelle Nannie- que faisant partie d’un processus de détachement que tu détaches une à une les syllabes de son nom de famille. Et ça fait mal, oh oui, comme quand les enfants plantent leurs petits ongles dans la chair de ton bras pour attirer ton attention ou emmêler leurs doigts potelés dans tes poils de barbe. Ça tire et ça arrache sur ton visage aux traits tirés par le désarroi.


Dernière édition par Bacchus A. Murdock le Sam 10 Sep 2016 - 21:41, édité 1 fois
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Cause I'm a big boy,an adult now or nearly
JUILLET 2013 ; BACCHUS & NEAL


all around me are familiar faces - neal Tumblr_oaugnu3GCA1spypjuo1_400°° Bon. J’arrête là, j’ai besoin de Nannie. °° m’exclamais-je en m’étirant longuement, les mains jointes au dessus de la tête et les bras tendus. J’en arrivais au dernier chapitre et je n’étais franchement pas sûr de ce que j’avais écrit. Jusqu'à présent mes livres reflétaient un monde sorcier qui avait évolué avec des technologies magiques étranges. Cela me permettait d’en faire un style littéraire de science fiction sorcière un peu « délirant » mais qui trouvait beaucoup de lecteurs. Aujourd’hui j’avais décidé d’y ajouter pas mal d’actions histoire de changer un peu des réflexions philosophico-métaphysiques histoire de toucher une autre partie de la population et aussi me tester à de nouvelles écritures. Il fallait savoir changer. J’avais eu cette idée en voyant Nannie essayer désespérément -car tout ceci était totalement désespéré- de m’apprendre à me défendre tandis que je lui apprenais à mieux parler. De coup on avait convenu tous les deux que j’étais un cas perdu mais je m’étais mis à lui raconter les idées de combats que j’avais pour mon livre et elle m’avait aidé à les visualiser en les jouant ou en me montrant, justement, que ce n’était pas du tout possible. Un bon duo contre tout attente et personne, je pense, n’avait compris comment Nannie et moi pouvions être amis. Et pourtant c’était le cas, j’avais beaucoup d’affections pour elle. Et là il fallait se rendre à l’évidence je n’étais pas sûr du tout de ce que j’étais en train de décrire donc j’avais besoin d’elle. Autant arrêter avant de me foutre une migraine ! Je m’étirais de nouveau, les bras en arrière, en fermant les yeux et sentis soudainement ma chaise basculer. Je m’écroulais dans un nuage de feuilles qui me retomba dessus. °° PpppfFFfffffFFF °° Je soufflais sur la feuille sur mon visage tout en restant par terre. Soit… °° PpPffFFfffffFFF °° Mes collègues, dans les bureaux voisins, ne prirent même pas le temps de venir voir si j’allais bien... Trop l'habitude je pense.... °° Tout va bien ! °°

Il fallait vraiment que je fasse repeindre le plafond de cette pièce histoire au moins d’avoir quelque chose à faire le temps de reprendre mes esprits. Là c’était blanc sale, je n’aimais pas du tout. De plus… °° M. Macmillan ? M. Macmillan ? °° Derrière sur le bureau, sous les feuilles Miss Taylor °° Oh ! °° Je vis apparaître les jambes de la dame de l’accueil et lui adressais un grand sourire sans me relever pour autant. °° Un m… homme est là pour vous, a l’accueil. Celui qui venait souvent déposer Miss Lukombo. °° Dites lui que j’arrive ! °°  Vous avez besoin d’aide ? °° Ah oui ! Notez qu’il faut repeindre le plafond de mon bureau s’il vous plait. Je paierais les travaux bien entendu ! °° Un grand sourire sur les lèvres je ne fis même pas attention à la mine dépitée de ma collègue qui leva les yeux au ciel avant de sortir de mon bureau. Je roulais sur le côté avant de me relever et de prendre ma baguette pour, d’un sort, ranger tous les papiers qui étaient… partout… Je trébuchais en me dirigeant vers la porte et pris donc cinq minutes de plus pour rattacher les lacets de mes converses avant de me regarder dans la glace. C’était mieux. Enfin sans le post-it sur le front ce serait parfait ! Ah super ! Je venais de retrouver ma liste de course, moi qui la cherchais depuis quelques heures maintenant. Ce que je pouvais être tête en l’air parfois

Miss Taylor venait d’informer Bacchus de mon arrivée et avait dispersé rapidement les enfants qui montaient sur l’homme plus pour les protéger de cet étrange énergumène que vraiment pour l’en sauver et seuls quelques récalcitrants étaient toujours là quand j’arrivais. °° Allez les enfants ! La récréation se finit dans cinq minutes donc allez dans la cour. °° Ils partirent sans aucune résistance. °° ’jour, m’sieur Mcmil... °° Macmillan. °° ajoutais-je par habitude, n’appréciant pas les informations incomplètes. °° Bonjour Monsieur Murdock. °° désolé d’vous déranger, mais j’dois vous poser quelques questions à propos de Nann… de mad’moizelle Lukombo °° Quelles questions ? °° Pourquoi me poser des questions sur Nannie ? °° Allons dans mon bureau ! °° Je me retournais, manquant de me prendre le chambranle de la porte comme mon esprit était en train de se rappeler tout ce que je savais sur Nannie par automatisme et je dus me reconcentrer pour arriver à raccrocher le présent. Je rentrais de nouveau dans mon bureau. °° Du café ?! °° Un bon café me ferait du bien et m’obligerais a me concentrer sur autre chose que mes souvenirs. °° Alors que se passe t’il ? Nannie a des soucis ? Non je ne faisais pas attention aux avis de recherche donc j’étais loin d’imaginer la trahison de mon amie.


Dernière édition par Neal A. Macmillan le Jeu 8 Sep 2016 - 9:12, édité 1 fois
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La petite Leopoldine pouffe en voyant son drôle d’oiseau de professeur arriver comme s’il était un oisillon démesurément grand tombé du nid. Toi, t’as ta grosse main qui se resserre inconsciemment pendant un court instant autour de la sienne qu’elle a laissé jouer entre tes doigts aussi épais que son bras, les sourcils qui se plissent un peu, comme un regard désolé, désolé de ce que tu vas lui annoncer, parce que t’étais encore trop touché pour pouvoir objectivement le soupçonner. Non, la suspicion aurait bien le temps d’arriver par la suite, quand tu montrerais des crocs à tous en essayant de trouver en chacune des fréquentations de la jeune femme de potentiels trouble-paix qui aimaient à infecter les jeunes esprits du régime de terreur du Magister.

Beaucoup d’inspecteurs de la brigade magique, en suivant l’homme de lettres jusqu’à son bureau, auraient eu tôt fait d’abandonner tout soupçon à son égard. En effet, à le voir s’emmêler dans ses propres jambes, à s’emmêler les pinceaux et les pensées dans son trop grand cerveau, ils auraient été beaucoup à mettre leur main au feu que jamais ô grand jamais un tel énergumène oserait se dresser contre le règne Mangemort. On aurait été certain que ce type faisait partie des intellectuels qui mettaient leur cerveau en veille – ou du moins, savaient savamment garder leurs pensées pour eux – face à ce qui auraient pu les insurger et par la même mettre en péril leur petite vie bien tranquille, ou leur confisquer leur confortable siège de bureau. Parce que jouer les aveugles leur assurait du pain pour la fin du mois à eux et à leur famille –très important, la famille, le meilleur des chantages ; règle numéro un si vous vouliez vous révolter : abandonner toute attache, hein, Nannie ? – au sein d’un régime totalitaire qui considérait tous les hommes de pensée comme des menaces.
Aucun souci à se faire quant à toi et ta foi profonde, dans ce cas.

Toutefois, s’il était avéré que con tu étais, il ne fallait pas oublier que, malheureusement pour ce grand monsieur, t’étais pas un de ces minets de la brigade magique –pensée pour toi, tendre Shacklebolt.
Non, toi, tu faisais partie des rafleurs, la meute de chiens spécialement élevée par et pour le Lord. Elevée dans la brutalité et la mentalité que tous ceux dotés d’un minimum de bon sens pouvaient représenter de potentiels rebelles. Et, comme le bon sens était quelque chose dont vous ignoriez tout des subtilités, il vous était d’autant plus facile de vous méfier naturellement de tout le monde.

Au vu de ta relative petite taille et de ton attention aiguisée comme un coutelas, tu ne rencontres pas le même souci que lui pour passer la porte de son bureau. Il y règne un bordel sans nom qui pue les bouquins intelligents et les mots compliqués. Tu t’y représentes facilement la Nannie perchée habilement sur une pile de bouquins, en permanence à mettre en péril son équilibre. Macmillan te tire de ta pensée « si vous aviez que’qu’chose d’plus frais peut-être ? sinon vous embêtez pas » que tu réponds machinalement, avec un minimum de courtoisie comme on te l’avait appris. Tu gardes ton manteau sous le bras, avisant l’absence d’endroit libre pour le poser, à moins que tu ne craignes de le voir disparaître soudainement dans tout ce fourbi.
Tu te cales sur un coin du bureau, regrettant presque aussitôt cette décision quand tu manques de renverser un tas de parchemins, retenue in extremis grâce à tes réflexes obtenus manu militari.
« Des soucis, c’pas peu dire » ça y est, ‘faut se lancer, aligner les phrases des interrogatoires, formelles autant que possible et surtout, surtout impersonnelles, alors que c’était pour parler de Nannie. T’as pas l’habitude de chasser des humains. « Y’a quelques jours, Lukombo aurait tenté de faire évader des prisonniers ret’nus au Ministère » c’était ce qu’il y avait écrit sur son dossier, le papier juste après celui où elle certifiait s’engager chez les rafleurs. Un temps, pour qu’il digère, cette décision incompréhensible, qui te restait encore en travers de la gorge. Pourquoi ma grande, pourquoi ? t’étais pas bien avec nous ? « on sait pas c’qui a motivé un tel acte insensé » ça c’était le mot utilisé par l’une des secrétaires de votre service près de la machine à café « mais la connaissant, elle a dû bénéficier d’une … influence extérieure » c’est là qu’il doit se sentir visé, tu le quittes pas des yeux, t’accrochant sur chaque trait de son visage tiré, au cas où il ait la bêtise de se trahir. Un silence puis « vous comprendrez qu’on fasse le tour d’ces proches » c’est presque tranquillisant de s’enfermer dans la routine des interrogatoires, hein ? encore un peu, et tu parviendrais à oublier que vous parliez d’une amie « du coup, j’voudrais savoir si, pendant vos cours de lecture, elle aurait t’nu des propos suspects ou même di-ffa-ma-toires » ouh il a été dur celui-là « à l’égard du Magister » que vous parliez de qui ?
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JUILLET 2013 ; BACCHUS & NEAL


all around me are familiar faces - neal Tumblr_oaugnu3GCA1spypjuo1_400°° si vous aviez que’qu’chose d’plus frais peut-être ? sinon vous embêtez pas. °° Je dois avoir ça. °° Après m’être servi un bon café je me penchais pour prendre un jus de quelque chose dans mon frigo mais fus obligé de pousser la chaise que j’avais mis devant par inadvertance et renversais au passage tout ce qui se trouvait dessus. Mince ! Mon classement… Bon je recommencerais ! Je finis de tout pousser pour prendre un jus de… °° Citrouille ça vous convient ? °° Oui j’adorais ça, un vrai pécher mignon et mon frigo ressemblait à celui d’un ado, on ne pouvait le nier. °° Oh ne vous inquiétez pas, je recommencerais mon rangement, je ne le jugeais pas pertinent de toute façon. °° fis-je en le voyant rattraper une pile de parchemin de cours avec des réflexes que j’étais TRÈS loin d’avoir. Je m’installais, assis sur mon bureau, en soufflant sur mon café et en demandant, entre deux souffles, si Nannie avait des soucis. °° Des soucis, c’pas peu dire °° Cette phrase m’arrêta dans mon mouvement pour boire et me sortis automatiquement de toutes mes pensées, souvenirs ou bien orbites bien loin de cette terre. °° Y’a quelques jours, Lukombo aurait tenté de faire évader des prisonniers ret’nus au Ministère. °° C’est une blague ?? °° fis-je en rigolant doucement avant de me rendre compte que ce cher rafleur était surement doué pour beaucoup de choses mais pas pour l’humour aussi mon sourire se figea avant de disparaître totalement. °° Mais c’est impossible ! °° Jamais Nannie n’aurait fait ça ! Nannie c’était….

« T'vois Neal c'est un peu comme la famille les copains Rafleurs. J'aimais bien le boulot ici mais bon j'préfère comême... » « Quand même » « Ouais quand même mon nouveau boulot ! C'est... plus mieux parce que... tu vois on bouge. Et tout et tout. »

°° …un tel acte insensé °° Je sortis de mes pensées pour essayer de raccrocher le présent comme je me devais de suivre cette conversation correctement. °° mais la connaissant, elle a dû bénéficier d’une … influence extérieure. °° Je ne vois pas comment. Nannie a toujours été totalement investie dans son travail et rien ne comptait plus que l’appréciation de ses supérieurs. °° Ne sentir visé ? Encore fallait-il que j’ai quelque chose à me reprocher et comme ce n’était pas le cas l’accusation me passait très très loin de l’esprit. °° vous comprendrez qu’on fasse le tour d’ces proches °° Hm hm. °° fis-je sans vraiment écouter cette fois ci car je ne voyais franchement pas comment tout ceci était possible. Clairement je tombais des nues et j’avais même beaucoup de mal à y croire. °° du coup, j’voudrais savoir si, pendant vos cours de lecture, elle aurait t’nu des propos suspects ou même di-ffa-ma-toires à l’égard du Magister °° Nos cours de lecture…

Assis à mon bureau Nannie entrait en frappant rapidement avant de s’installer en face de moi comme un enfant de l’école : a moitié assise à moitié en équilibre sur la chaise « Me v’la ! » « voila » « Rohhh mais on n’a même pas commencé ! » « A partir du moment où on discute on a commencé les cours » « Pfffffffffff » J’haussais un sourcil en regardant Nannie qui fit une moue enfantine avant de s’installer mieux « Bon on fait quoi ? » « Tu vas me raconter ta journée en essayant de bien formuler les phrases… Enfin ce que tu peux bien entendu ». Je savais très bien qu’elle ne pouvait pas tout de dire et elle partit dans un long monologue en se rattrapant tous les deux mots. Elle était passionnée, elle était heureuse, elle était juste elle-même et aucun doute que pouvait effleurer son esprit. Elle avait son éternel sourire sur les lèvres, ce regard pétillant. La Nannie que j’avais toujours connu et qui se sentait de plus en plus à sa place…

Je sortis de mes pensées soudainement car j’avais oublié mon café qui était en train de couler contre ma main et revins au présent douloureusement. °° Désolé j’étais dans mes pensées. Le dernière fois que je l’ai vu elle était égale à elle-même : pétillante, motivée, totalement acquise au Magister. Nous avons eu notre dernier cours il y deux semaines maintenant. Depuis elle m’aidait sur mon livre. °° Je sentis le regard « WTF » aussi je rajoutais…. °° J’ai rajouté de l’action dans mon dernier livre mais n’étant pas particulièrement sportif… °° kof kof kof °° ...Nannie m’aidait à voir si mes scènes étaient réalisables ou pas du tout. Elle les jouait en gros pour voir si c’était réaliste et me donnais des idées. Nous ne parlions donc absolument pas de son travail mais je n’ai remarqué aucun changement ! On devait même se voir cette semaine. °° Non décidément cette histoire était vraiment étrange, je ne pouvais pas comprendre ce revirement de situation…. Soufflant sur mon café pour en boire une gorgée cette fois ci je semblais clairement ébranlé par cette nouvelle. °° Je ne veux pas remettre votre travail en cause mais vous êtes sûr que c’est bien Nannie l’auteur de ces évasions ? J’ai tellement de mal à y croire…. °°


Dernière édition par Neal A. Macmillan le Jeu 8 Sep 2016 - 9:13, édité 1 fois
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D’un bras tendu, t’avais attrapé le jus de citrouille qu’il t’offrait, tout en empêchant du coude et du genou de répandre plus de parchemins que tu remets vaguement en place d’un coup de hanche bien placé.
A force d’encombrer toujours le passage de tout le monde, t’avais développé un répertoire de mouvements et de contorsions qu’on ne t’aurait pas cru capable d’exécuter. Parce qu’ils reflétaient un certain embarras qu’on ne connaît pas au grand gaillard dans ton genre, surtout quand tu ne savais plus quelle excuse marmonner. Mais aussi parce qu’ils relevaient d’une agilité dont on te croyait dépourvu à cause de tes muscles trop épais.
Et à l’origine, c’était Nannie qui t’avait appris ses propres tours de passe-passe. Tu interromps aussitôt ta réflexion.
De toute façon, tu n’étais apparemment pas le seul fautif, puisque le professeur t’invite à laisser tomber, comme s’il avait l’habitude ; et au vu du foutoir qu’était son bureau, tu te doutais que t’étais pas le seul, baraqué ou pas, à faire tomber des trucs.

Tu le laisses s’indigner, ne pas en revenir et t’assurer qu’elle était la dernière à pouvoir faire ce genre de choses, alors que tu ouvres ta bouteille mais sans la vider, la faisant rouler pensivement contre des bras pour te rafraichir. Tu lui aurais bien dit de se taire, que tu étais le premier à savoir quel genre de personne elle était. Quel genre de personne tu pensais qu’elle était.
Mais tu lui aboies pas dessus. Parce qu’en fait, t’avais eu la même réaction un peu débile puisque prévisible. Et qu’à ce moment-là, c’était même pas la plus débile des choses que t’allais faire pour essayer en vain de résoudre cette enquête qui ne collait pas.
Pas besoin d’être un intellectuel pour voir que quelque chose clochait. Il suffisait de connaître un minimum la Nannie. Et tout le monde connaissait un minimum la Nannie. Parce que c’était un électron libre, une brave fille comme on dit qui aimait bien connaître tout le monde, parfois même à leurs dépens. D’un autre côté, tu ne voyais pas comment on ne pouvait pas apprécier la Nannie. Même les types à qui vous cherchiez des poux ne vous détestaient pas réellement. Parce que Nannie a un sourire trop grand, Nannie sourit tout le temps. Ils avaient même pas réussi à trouver une photo où elle souriait pas à coller sur l’avis de recherche, ce qui ne faisait qu’accentuer le côté grosse blague de m*rde de cette histoire.

Tu fais rouler la bouteille contre ta nuque tandis que Macmillan s’est muré dans un silence que tu ne connais qu’aux gens intelligents. Si tu ne cherches pas à l’interrompre, tu ne le détaches néanmoins pas des yeux. Dans les interrogatoires, ça marchait bien, c’est pour ça que vous les meniez toujours à plusieurs, en plus de vous distribuer les rôles du bon et du mauvais flic – quand Nannie venait pas tout gâcher en proposant par mégarde des gâteaux secs à vos suspects… On ne sait jamais si suspect il était. Peut-être que, coupable comme il est, il se retrouvait pris sur le fait, au pied du mur et acculé par ta visite inattendue, à la recherche d’un alibi…
Essaye encore Murdock, à ce rythme-là, tout Londres allait finir complice dans cette affaire.

Et à ce rythme-là, son histoire de bouquin pour lequel Nannie donnait un coup de main sonnait juste gros comme une excuse bidon. Tu hausses un sourcil alors qu’il tente d’expliquer à ton cerveau de noix de quoi il était question. Mais déjà, on pouvait lire au fond de tes pupilles que tu ne l’écoutais plus que d’une oreille, à réfléchir à ta contre-attaque.
« On n’peut plus sûr » tu fouilles dans la poche arrière de ton pantalon pour en tirer un avis de recherche que tu écrases un peu trop brusquement sous son nez. « Et puis, qu’ce soit elle ou pas, d’toute évidence, elle a disparu ; et dans une période mouv’mentée comme celle-ci, c’toujours louche… » T’as quand même pas eu peur d’aller te battre, petite Nannie. T’étais toujours la première à sauter dans la bagarre ; c’était tout à ton honneur d’ailleurs, puisque tu ne ressentais pas la douleur, petite Nannie…
« A c’propos… » voilà même que tu interromps tes tendres souvenirs brusquement « z’êtes pas sans savoir avec vot’ mémoire à toutes épreuves que N-Lukombo était incapable de r’ssentir la douleur, hein ? » tu désignes une pile de parchemins comme s’il s’agissait de son fœtus de nouveau best-seller. « J’veux pas r’mettre vot’ travail en cause » que tu le calques « mais c’est pas une méga source fiable si vous voulez faire des scènes réalistes avec du sang et un perdant » tu cherchais vraiment la petite bête « v’voyez c’que j’veux dire ? Il parle d’quoi vot’ bouquin ? »
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JUILLET 2013 ; BACCHUS & NEAL


all around me are familiar faces - neal Tumblr_oaugnu3GCA1spypjuo1_400Le papier contre le nez je toussotais légèrement pour faire comprendre que je ne risquais pas de voir quoique ce soit comme ça mais, sentant qu’il n’avait pas saisi, je me contentais de me reculer et de rajuster mes lunettes pour regarder l’avis de recherche. J’en ai vu beaucoup depuis que la guerre avait commencé et j’y avais bien souvent vu des gens que j’avais connu à Poudlard mais je ne pensais pas y voir Nannie. Quoique c’était certainement ce que j’avais dit à chaque fois que j’y avais reconnu un « ami »… Une personne que je m’étais bien gardé de reconnaitre comme un ami à vrai dire histoire de garder ma famille en dehors de tout ça. Je pris l’avis pour le regarder de plus près comme si j’avais besoin de le toucher pour véritablement y croire. °° Et puis, qu’ce soit elle ou pas, d’toute évidence, elle a disparu ; et dans une période mouv’mentée comme celle-ci, c’toujours louche… °° Il ne faut pas grand-chose. °° Me contentais-je de répondre sans pour autant préciser le fond de ma pensée. Comme Eithne il y avait beaucoup de choses qui ne me plaisaient pas mais je ne pouvais pas y faire grand-chose. Enfin… Je ne voulais pas comme diraient certainement d’anciens amis car c’était vrai que j’avais fait un choix : celui de rester le plus neutre possible tant que je le pouvais. Je ne cautionnais pas les mangemorts mais pas non plus les actions sanglantes des insurgés donc j’essayais juste de rester un simple professeur au CEPAS. Et je me rendais compte que, même quand j’essayais de faire ça, il y avait une histoire pour me rattraper. Comme Nannie qui avait décidé de changer de camps et qui me ramenait du coup un ancien collègue pour m’interroger. Mais je n’avais rien à me reprocher aussi je me contentais de répondre à ses questions sans inquiétude. De toute façon il en fallait beaucoup pour me sortir de ma bulle de souvenir et de confort.

Mon livre… Comment j’allais faire pour le finir maintenant que je n’avais plus Nannie ? Que de soucis quand même… °° A c’propos… z’êtes pas sans savoir avec vot’ mémoire à toutes épreuves que N-Lukombo était incapable de r’ssentir la douleur, hein ? J’veux pas r’mettre vot’ travail en cause… °° Soit. 1 partout, le souaffle au centre… °° …mais c’est pas une méga source fiable si vous voulez faire des scènes réalistes avec du sang et un perdant. v’voyez c’que j’veux dire ?… °° Tout a fait. Nannie…. °° Pour moi ça resterait Nannie car j’avais encore du mal à intégrer cette information de rébellion. °° m’aidait surtout à trouver les « chorégraphies » de mes combats mais je ne me fiais pas à sa résistance au combat pour décider de l’issue de ma scène, j’essayais de trouver un juste milieu entre ses idées et les miennes. °° Le combattant VS l’intello capable de se tuer avec un couteau à beurre quoi Uu’. … °° Il parle d’quoi vot’ bouquin ? °° D’un monde futur où les sorciers ont découvert des mondes parallèles qu’ils désirent explorer pour trouver de nouveaux continents habitables. °° fis-je en buvant une gorgée de café. °° Enfin en gros… Et ils découvrent un continent où l’art du combat magique est important. J’avais donc besoin de Nannie pour m’aider car j’ai bien aucune idée de comment on combat. Et je ne voulais pas que mes combats paraissent trop ou pas assez. Enfin vous voyez ce que je veux dire ! °° J’haussais les épaules comme si c’était évident avant que mon regard ne se pose de nouveau sur le papier que j’avais dans les mains et je le mis sur mon bureau.

J’ôtais mes lunettes pour me masser la tempe droite et soupirais. °° Franchement Monsieur Murdock je ne vois pas quoi vous dire de plus sur Nannie. Je n’aurais jamais pensé qu’elle pourrait faire ça. °° Trahir les siens ? Mais elle en était bien incapable ! Regardez ce sourire sur l’avis de recherche… Ils n’avaient même pas pu trouver une photo où elle faisait un peu peur… Nannie c’était la dévotion à l’extrême tout simplement et je savais qu’elle appréciait beaucoup le jeune roc homme qui était en face de moi. °° Et moi je perds une aide précieuse pour mon livre, je ne sais pas comment je vais faire. °° Parce qu’en plus elle me mettait dans les ennuis à se faire sa petite crise là a disparaitre soudainement…
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A peu de choses près, vous faisiez un peu la même chose avec Nannie, à l’époque où elle t’apprenait des figures de gymnastique en plein milieu des couloirs du deuxième étage du Ministère. Sauf que t’étais tellement plus épais qu’elle qu’il vous avait fallu reprendre les bases et qu’à ce jour, t’étais encore bien loin de ses prouesses techniques. Sur ce point-là, tu le comprends donc, qu’il ait eu la riche idée de faire appel à ses services. Après tout, la Nannie était toujours là pour rendre service.

Tu le laisses raconter l’intrigue de son bouquin en n’y prêtant qu’une oreille distraite, tandis que tu inspectes son bureau. Cependant, il y règne un tel bazar que t’abandonnes bien vite, te rapatriant sur le bureau, au cas où il y ait laissé traîner, j’sais pas, des prospectus anti-Magister, ou même une grenouille de papier comme Nannie t’avait fabriqué. Tu dois certainement encore l’avoir dans le fond d’une poche. Mais tu te refuses toujours à l’en extirper, de peur que quelqu’un ne la reconnaisse. Ou tout simplement parce que tu ne comprenais pas un acte aussi simple. Il dénotait une fois de plus avec tout le reste. Comme si elle comptait rentrer dans quelques jours et reprendre le cours de sa vie normale. Comme si rien ne s’était passé. Ou pire encore, qu’elle ne mesurait pas l’ampleur de ce qu’elle avait fait.

Des mondes parallèles, c’est bien ce dont tu aurais besoin, tiens, pour aller voir si dans un autre monde, le même que le vôtre mais tout de même pas le vôtre, Nannie aurait une explication quant à son comportement dans ce monde-ci…
Peut-être pas un monde parallèle, après tout ; juste un temps, parallèle au vôtre, mais un peu plus loin en arrière. Si jamais tu pouvais remonter le temps, peut-être que tu pourrais tout simplement empêcher ça, ou demander simplement à la principale concernée ce qu’elle aurait en tête. Non, surtout pas ; les voyages dans le temps étaient dangereux du fait que les voyageurs ne devaient en aucun cas se faire voir, au risque de modifier le cours des choses. C’est pas très malin, voilà que te viennent en tête des idées saugrenues, à parler science-fiction avec le professeur !

Ce type était trop préoccupé par l’avancement compromis de son bouquin pour faire un bon coupable. Ou alors, il aurait lui-même fait kidnapper Nannie afin de l’avoir à disposition toute la journée… Non, ça ne tenait absolument pas la route, pour la simple raison qu’on ne pouvait pas kidnapper Nannie. Nannie courait très vite, frappait très fort. A la limite, c’est elle qui kidnappait les autres, mais pas l’inverse. Et avec toi de préférence. Parce que quand vous ne faisiez pas d’innocentes bêtises dans les couloirs, lorsque vous passiez en mode professionnel, on ne vous arrêtait plus, et ceux qui seraient restés sur votre passage à ce moment-là auraient fini en bouillie comme après le passage d’un troupeau de rhinocéros.
« J’vous aurais bien proposé mon aide, doc, mais j’suis vraiment pas qualifié pour l’art du combat » tu hausses les épaules, visiblement désolé – même si au final, pour toi, il s’agissait du dernier de tes soucis. « Chez moi, le combat, c’pas un art, ça fait juste partie du métier » tu lèves pensivement ton poing tout abimé pour l’examiner sous toutes ses coutures « et croyez-moi, c’est pas beau à voir… » On dirait presque qu’une menace plane sous ta remarque. On ne sait jamais, si un détail suspect t’avait échappé.

D’un autre côté, ce que tu disais était vrai ; tu peux pas l’aider parce que t’as pas la notion artistique dans le combat. Toi, tu fonces dans le tas, point barre. Et t’avais accessoirement pas le temps à lui consacrer, en dehors des interrogatoires, bien entendu ; depuis les attentats, le département de la BPM n’avait plus une minute à lui et menait mille et une enquêtes en même temps ; certaines aboutissant plus vite que d’autres certes, mais le tout s’entassait comme un roman qui ne connaît pas encore de fin. Et toi, la lecture, c’était définitivement pas ton truc.
« C’la dit, par les temps qui courent, les gens cherchent à s’défendre tout seul ; qui sait, z’allez p’t’être trouvé un remplaçant. » Ahah, petit naïf, il n’en existait pas des comme Nannie. Personne n’aimait autant se bagarrer que Nannie. « Du coup, z’allez avoir pas mal de pain sur la planche ; j’vais pas vous déranger plus longtemps, professeur Macmill-an. » Tu repêches in extremis son nom dans ta mémoire.

C’est qu’elle aimait se bagarrer la Nannie. Et toi, t’avais aimé te bagarrer avec elle. Parce qu’il n’existait pas meilleur adversaire que celui qui ne se plaint pas de la douleur. Toi, tu savais encaisser les coups, mais jusqu’à un certain point. La Nannie, elle se plaignait jamais. Si bien que, dans vos premières années, c’était elle qui t’avait appris à t’arrêter avant de ne plus en être capable. C’était pas une histoire de résistance de la boîte crânienne ou de puissance du coup à réguler. Juste une sorte d’histoire d’amour entre deux camarades d’infortune.
Nannie, c’était certainement pas un érudit du CEPAS ; mais plus comme un professeur de vie.
« Si jamais un truc vous r’vient à propos de Nann- Lukombo, hésitez pas à l’faire r’monter jusqu’au Ministère ; tout pourrait nous être utile » encore un soupir arraché à ce nom de famille pas si familier. Le timbre de ta voix n’est plus aussi sévère qu’avant, et ton regard est un peu voilé.

Tu t’extirpes du bureau en manquant de faire tomber un instrument de mesure compliqué. Il n’y a plus aucun enfant dans les couloirs. Tu n’as pas touché à la bouteille qu’il t’a servie ; le jus doit être maintenant tiède, et ne procurerait plus qu’une saveur amère.
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Cause I'm a big boy,an adult now or nearly
JUILLET 2013 ; BACCHUS & NEAL


all around me are familiar faces - neal Tumblr_oaugnu3GCA1spypjuo1_400Nous n’avions clairement rien en commun tous les deux et si Nannie avait été là elle aurait certainement ri de nous voir en train de discuter. Surtout d’elle… La force brute et la force mentale avec une inquiétude commune : Elle. Je ne comprenais pas pourquoi Nannie avait disparu. Enfin pour être plus précis je ne voyais pas du tout Nannie décider de trahir le magister pour aller courir avec les insurgés. Elle vivait, mangeait, dormait pour le ministère donc c’était bien la dernière personne que je pensais voir trahir. Après le fait qu’elle ait des raisons de trahir... ça… Je ne supportais ni les mangemorts ni les insurgés mais je me serais bien retenu de dire quoique ce soit… c’était juste qu’autant je ne m’étais pas étonné de voir d’anciens amis décider de partir et de rejoindre la rébellion car le mot « liberté » était important pour eux, autant je ne voyais clairement pas Nannie avoir ce genre de pensées. Et puis cela me faisait perdre mon aide précieuse pour mon prochain livre et ça c’est bien embêtant. Je soupirais de nouveau longuement en regardant les brouillons de mes prochains chapitres en me demandant ce que j’allais bien pouvoir faire maintenant. °° J’vous aurais bien proposé mon aide, doc, mais j’suis vraiment pas qualifié pour l’art du combat. Chez moi, le combat, c’pas un art, ça fait juste partie du métier et croyez-moi, c’est pas beau à voir… °° Je vais me débrouiller. Merci d’y avoir pensé. °° J’avais très bien entendu la menace mais elle me passait clairement très au dessus de la tête. Je n’avais rien à me reprocher donc il pouvait bien me dire tout ce qu’il voulait j’avais ma conscience pour moi et cela faisait bien longtemps que j’avais mis très loin de moi tout élément qui pouvait se révéler perturbateur et dangereux pour ma famille. Je terminais mon café et posais la tasse sur mon bureau ou plutôt en équilibre sur une des nombreuses piles de parchemins qui s’y trouvaient.

°° C’la dit, par les temps qui courent, les gens cherchent à s’défendre tout seul ; qui sait, z’allez p’t’être trouvé un remplaçant. °° Je doute pouvoir trouver quelqu’un comme Nannie. °° fis je déjà dans mes souvenirs pour voir si j’avais déjà croisé des personnes pouvant m’aider. Il y avait toujours un jeune homme croisé dans la rue il y a 22 jours qui semblait en pleine forme et qui avait évité la balle rouge et or numéroté 12 d’un petit enfant avec beaucoup de souplesse mais faudrait encore que je puisse lui reparler. Après il suffisait d’aller frapper à sa porte mais bon… °° … vous déranger plus longtemps, professeur Macmill-an °° Hmm ? Ah oui pardon ! Merci M. Murdock d’être passé et surtout tenez moi au courant si vous avez des nouvelles sur Nannie. Je me doute que vous ne pouvez dévoiler votre enquête mais au moins me dire si vous l’avez retrouvé. °° Même si je doutais qu’on puisse la retrouver si elle avait vraiment décidé de disparaître du ministère mais bon j’étais quand même curieux de savoir le fin mot de cette histoire. °° Si jamais un truc vous r’vient à propos de Nann- Lukombo, hésitez pas à l’faire r’monter jusqu’au Ministère ; tout pourrait nous être utile. °° Bien entendu. Comptez sur moi. °° Je n’avais aucun intérêt à me mettre le ministère a dos même si cela faisait bien longtemps que je préférais me mettre des œillères. Moins je voyais de choses et moins j’étais emmerdé et cela me permettait de ne pas créer de soucis aux miens sans pour autant avoir à trahir des gens qui avaient été des amis même si je ne cautionnais pas pour autant leur agissement depuis le début de la guerre.

J’entrainais le rafleur vers la porte et fis un signe à la directrice qui avait apparemment besoin de me parler et était surtout inquiète de me voir parler avec un homme comme Bacchus. °° Bonne journée M. Murdock. °° fis je en lui serrant la main avant de le regarder partir. La directrice s’engouffra tout de suite dans mon bureau pour jouer sa commère et je soupirais longuement, dos à elle, avant de me composer un sourire de circonstance et de revenir dans mon bureau. Est-ce que j’allais pouvoir bosser aujourd’hui ? Ah si tiens… Puisqu'on avait décidé de ne pas me laisser cinq minutes de tranquillité.... °° Vous ai-je dit qu’il fallait absolument que je refasse la peinture du plafond Mademoiselle ? °°
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