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sujet; SUSAN // WE'RE THE FLAWED, WE'RE THE ANSWER. |
| Susan Charlotte Dillingerkeeping you alive to keep myself alive❝ We're running in circles again ❞PHOENIX ; PRÉDÉFINI☇ pseudo complet & surnom(s) ; Susan est son prénom usuel, souvent raccourci en Sue par ses proches, et beaucoup de ses patients au sein de la résistance. Charlotte était le prénom de sa grand-mère maternelle, et elle le porte avec fierté, même si elle a rarement l'occasion de le mettre en avant. Elle l'a utilisé une ou deux fois en voulant se faire passer pour quelqu'un d'autre, pour sauver sa peau. Dillinger, un nom connu dans le monde sorcier surtout depuis qu'elle est recherchée. Avant ça, jamais personne ne l'avait entendu, pour la simple et bonne raison que son père était un moldu. Au sein de la résistance, on l'appelle Aloe, et elle a accepté ce nom de code sans souci. Il correspond parfaitement à son rôle et à son caractère. ☇ naissance ; D'après les papiers, elle est née à Manchester, la ville dans laquelle elle a grandi avant d'entrer à Poudlard. Officieusement, les choses sont bien différentes, mais Susan n'en a aucune idée. Ce qui est sûr, c'est que c'était un neuf mars, en 1972. ☇ ascendance; Le sang de Susan est mêlé. Son père était un moldu et sa mère une sorcière. Elle a eu connaissance du monde sorcier dés sa plus tendre enfance, et a toujours été fière d'avoir une ascendance dans le monde moldu, encore plus aujourd'hui. Il y a cependant beaucoup de choses qu'elle ignore sur son ascendance, même si elle ne le soupçonne pas le moins du monde. ☇ métier ; Autrefois (le mot est choisi parce que ça lui semble appartenir à une autre vie, parfois), elle était employée à Sainte-Mangouste, son rêve de petite fille. Elle avait réussi, malgré son jeune âge, à se faire une place, et à devenir l'une des plus jeunes chefs de service de l'histoire. Elle était à la tête du service de Pathologies des sortilèges, et elle y était pleinement épanouie. Mais ça, c'était avant que le monde change. Après sa fuite, Susan est devenu le leader du groupe des insurgés pacifistes. Maintenant que la plupart de ses anciens camarades de route sont sains et saufs à l'étranger, elle a aidé à mettre en place la renaissance du phénix. Aujourd'hui, elle fait partie de son conseil et officie en tant que médicomage en chef de la rébellion. ☇ camp ; Susan a toujours soutenu la rébellion, et dés le début des conflits, elle a eu du mal à faire profil bas. Elle est très rapidement devenue une cible à abattre pour le Lord et ses suiveurs, avant même qu'il ne devienne Magister. Elle a longtemps défendu un point de vue pacifiste, et le défend toujours du mieux qu'elle peut, même si elle est de plus en plus consciente que son point de vue ne fait pas l'unanimité et que la guerre ne peut être gagnée dans la paix. Il y a trop de rancune, trop de haine. Elle compte bien – dans tous les cas, mener les rebelles à la victoire, aux côtés des autres leaders de la renaissance du phénix. ☇ réputation ; Elle est connue pour être un bon leader. Quelqu'un qui écoute, qui rassure, qui sait aussi dire des choses qui ont besoin d'être dites. Certains la voient comme une protectrice. Mais avant tout, Susan est connue pour être l'une des meilleures guérisseuses de sa génération. Elle peut panser toutes les blessures, venir à bout des cas que certains auraient considérés comme désespérés. Beaucoup disent qu'elle a un don, mais personne n'est vraiment certain que c'est le cas. Enfin, pour certains, elle est une hippie, une idéaliste qui ne comprend pas les réalités de ce monde et se voile la face en cherchant à rester pacifiste le plus possible. Quelques rares personnes doutent encore d'elle, parce qu'elle est passée par Serpentard, parce que rien ne semble l'ébranler, et la soupçonnent d'être une espionne pour le compte du Magister. ☇ état civil ; Elle est célibataire. Elle a déjà aimé, Susan, vraiment aimé. Mais la seule personne pour qui elle ait jamais ressenti quelque chose n'est plus de ce monde, et elle avait disparu avant même d'être tuée. Elle s'est consolée une ou deux fois, auprès d'autres personnes qui n'ont pas beaucoup compté. De toute manière, sa vie ne laisse pas place à l'amour. Elle se contente de regarder d'un air attendri l'amour naissant et de lui donner un coup de pouce, quand elle le peut. ☇ rang social ; Susan est recherchée et traquée depuis le jour suivant la bataille de Poudlard, lorsque les mangemorts ont fait une descente à Sainte-Mangouste et qu'elle a du fuir afin de ne pas être emprisonnée pour avoir aidé les rebelles. ☇ baguette ; Elle est faite en bois de chêne, mesure vingt-sept centimètres et renferme un crin de licorne. Susan ne s'en sépare jamais, même quand elle dort. ☇ épouvantard ; Susan a peur de ne pas suffire. L'épouvantard lui montre toujours des êtres qui lui sont chers, de près ou de loin, dans leur lit de mort, terrassés par des virus ou des maladies auxquels elle n'aurait trouvé de remède. Elle sait que son don de soigneuse a des limites, bien sûr, mais l'idée qu'elle ne puisse rien faire alors que quelqu'un qu'elle aime meurt dans ses bras, c'est ce qui l'effraie le plus sur terre. Elle l'a déjà vécu, est confrontée tous les jours à l'échec, au sein de la résistance mais pourtant, ça ne l'a pas vaccinée. ☇ risèd ; Le miroir du Risèd lui montrerait quelque chose qui paraît bien simple : une soirée à rire, avec quelques amis, et à bien manger, devant un feu de cheminée. Une soirée tranquille, un livre sur les genoux, et un plaid sur les épaules. Une définition simple du bonheur que Susan n'arrive pas même à effleurer depuis qu'elle est devenue une insurgée. Au fond, ce qu'elle désire le plus, c'est ça : la tranquillité, la paix sous toutes ses formes. ☇ patronus ; Quand elle a produit pour la première fois son patronus, elle n'y a vu qu'un simple oiseau qui ne lui rappelait pas grand-chose. Ce n'est qu'après quelques années qu'elle a découvert qu'il s'agissait d'un oiseau-mouche, un colibri. Il est dans certaines parties du monde considéré comme un accompagnateur vers le paradis, ou un symbole de renaissance. Mais il est avant tout un symbole de joie et de guérison, ce qui n'est pas anodin quand on connaît bien Susan. ☇ particularités ; (en attente de validation) Susan est soigneuse. Elle est capable de guérir des blessures et d'apaiser les souffrances, en absorbant le mal qui s'est insinué dans le corps de la personne qu'elle touche. C'est un don qu'elle possède depuis longtemps, il se manifestait même avant que ses pouvoirs se révèlent. Mais ce don a une contrepartie : Susan s'épuise vite quand elle utilise ce don à outrance, et elle ne peut rien faire pour les blessures trop graves ou fatales. Elle a appris à ses dépends qu'il ne fallait pas abuser de ce don de la nature, et a une jolie cicatrice qui lui barre le dos pour le lui rappeler. ☇ animaux ; Il fut un temps où elle avait un hibou et une chatte rousse appelée Lizzie en hommage à l'un de ses romans préférés, Orgueil et Préjugés, de Jane Austen. Mais quand elle a du fuir sa vie bien rangée de chef médicomage, elle a également du laisser derrière elle ces deux petits êtres qui lui étaient chers. Aujourd'hui, elle ne sait pas ce qu'ils sont devenus, et c'est peut-être mieux comme ça. Elle a du laisser beaucoup de choses derrière elle. ☇ miroir ; Son miroir est en forme de losange, et ses reflets prennent des teintes orangées. | ☇ Avis sur la situation actuelle : La guerre a commencé depuis bien longtemps, et elle ne cesse de s'étirer, encore et encore. Susan fait partie de la rébellion depuis des années maintenant, depuis qu'elle a fui après la Grande Bataille de Poudlard. En tant que pacifiste convaincue, elle est dégoûtée par la violence qui ne fait que s'intensifier. Après les passes et avoir rejoint les audacieux, elle a défendu un besoin d'unité becs et ongles, et a largement participé à la création de la renaissance du phénix. Bien sûr, les avis divergent encore, et elle a bien compris que son approche ne sera jamais acceptée par tous. Mais elle est celle qui défend le dialogue, celle qui défend la patience et peut-être aussi - la sagesse. L'unité, oui, c'est sa nouvelle arme, et c'est pour ça qu'elle a participé largement à la mise en place des avant-postes pour les étrangers. Elle n'aime pas l'idée qu'ils viennent tous se battre, mais elle est persuadée que le nombre sera leur force, et que plus ils seront nombreux, plus la communauté britannique se libérera de ses chaînes et osera se détourner du Magister. La presque-mort de Potter a été un véritable choc, et elle sait combien le fait de garder secret qu'il soit toujours vivant est un avantage qu'il faut qu'ils gardent dans leur poche. Susan s'occupe toujours beaucoup de l'intendance, et elle planche aussi sur des solutions pour que tout ne se transforme pas en bain de sang. C'est difficile. Mais pas impossible, elle en est convaincue. Elle fera tout pour que les résistants ne passent pas pour des rebelles sanguinaires. Pour effacer cette image que les belliqueux grandement aidé à créer. Susan sait qu'ils peuvent gagner cette guerre, et elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour participer à cette victoire. |
☇ Infos complémentaires ; SERPENTARD // Susan a étudié à Poudlard sous les couleurs de Serpentard, et a toujours été fière de faire partie de cette maison. Cependant les choses n'ont pas vraiment été simples pour la jeune femme qui, issue d'une famille à moitié moldue, n'a jamais adhéré aux valeurs de nombre de ses camarades. Elle était l'une des meilleurs élèves de la classe, si ce n'est la meilleure, et a très tôt démontré une ambition claire et assumée qui a confirmé son placement chez les verts et argent. Prête à tout pour réussir, Susan a parfois été à la limite de correcte avec certains de ses camarades, quand ça pouvait servir ses projets de carrière. Aujourd'hui c'est quelque chose qu'elle regrette un peu, parfois. Dans ses études supérieures, elle a continué à se montrer brillante et ambitieuse. Encore aujourd'hui, certains membres de la résistance ont toujours des doutes sur ses véritables motivations, certains qu'elle cherche encore à servir une ambition sans bornes et à se placer pour le jour où la victoire sera célébrée. Heureusement, ceux qui la connaissent vraiment savent que les choses sont bien différentes, mais on ne peut faire taire les rumeurs, et elles passent bien au-dessus de la tête de Susan. SOIGNEUSE // Susan a hérité de dons de soigneuse quand elle était toute petite. Quand elle ne le savait pas encore, elle usait de son don sans s'en rendre compte. Cela a fait d'elle une petite fille chétive, à l'allure toujours maladive, et a retardé l'arrivée de sa magie, son corps étant trop faible pour la supporter. Elle a été aidée pour maîtriser son don par un sorcier écossais, celui qui avait diagnostiqué sa capacité exceptionnelle. En entrant à Poudlard, elle a gardé son don relativement secret, d'abord parce qu'elle n'avait pas franchement envie qu'on la voit comme une personne différente des autres, mais aussi parce qu'elle voulait garder ça comme sa botte secrète. Son don l'a accompagnée toute sa vie, prenant pleinement part à son choix d'orientation. Sa vision de la médicomagie et de son don ont beaucoup changé au fil des années, et surtout avec son passage dans la résistance depuis la bataille de Poudlard. Susan a souvent besoin de beaucoup dormir et manger quand elle utilise beaucoup son don, même si elle ne s'en sert de préférence qu'en dernier recours, préférant les outils que lui donnent la médicomagie en premier lieu. Plusieurs fois, elle s'est trouvée sur le fil, et son utilisation trop intense de son don lui a laissé des séquelles. Une grande cicatrice lui barre une partie du dos, témoignage éternel de la nuit où elle a abusé et failli mourir. Aujourd'hui, elle a beaucoup d'expérience, connaît ses limites et sait utiliser son don de la bonne manière. Mais il lui est parfois difficile de résister à soulager la souffrance de quelqu'un grâce à son don particulier. LOVE AND FAMILY // Elle a perdu ses parents dans un accident en 1994, et ça a été très difficile pour elle, même si à l'époque, elle s'est réfugiée dans le travail pour surmonter le deuil. Susan a toujours été plutôt clairement mariée à son travail. Tout le monde le sait. Quand elle était plus jeune, elle était prête à délaisser sa vie privée pour sa carrière, pour sa passion, et à cause de cela, elle a perdu beaucoup d'amis, et avant tout, la seule personne avec qui elle se voyait faire sa vie. Elle n'a été amoureuse qu'une fois, Susan, et une part d'elle pense - même si elle ne l'assume pas vraiment - qu'elle sera toujours la femme d'un seule homme. Quand Frank est mort, emportant avec lui tout les projets de Susan pour sa rédemption et la construction d'une vie ensemble, elle s'est plus ou moins enfermée dans l'idée qu'elle n'aurait plus le droit à l'amour et qu'elle n'aurait jamais d'enfants. C'est sûrement en partie pour ça qu'elle est devenue si maternelle au sein de la résistance. Elle a toujours été patiente et s'est toujours beaucoup souciée des autres, mais ça a pris un tournant bien plus marqué ces derniers mois. La résistance, c'est sa nouvelle famille, la seule qui ne se soit pas encore étiolée, qui n'a pas sombré. HOBBIES // La résistance ne laisse pas beaucoup de place aux hobbies, mais Susan a toujours été une grande lectrice, et c'est quelque chose que la fuite ne lui a pas arraché. Elle passe aussi beaucoup de temps à confectionner divers onguents et potions (même si elle n'est certainement pas aussi douée qu'un maître des potions), ça la détend et la calme, en plus d'être extrêmement utile. LANGUES // La mère de Susan, Ariane, était française. Elle a donc inculqué à sa fille de bonnes bases en français qui sont particulièrement utiles aujourd'hui. Susan est l'un des interlocuteurs des français au sein de la résistance. Elle connaît bien la culture française, a passé beaucoup d'étés au sein de sa famille maternelle en Bretagne et à Paris. HONNEUR ET DETTES DE VIE // Susan est une femme d'honneur, elle l'a toujours été. Elle ne dit jamais des choses à la légère, et ne fait jamais des choses à la légère non plus. Beaucoup l'ignorent au sein de la résistance (et ça vaut mieux ainsi), mais quand elle était guérisseuse, et même après sa fuite de Poudlard, elle a guéri plusieurs mangemorts. Rien à voir avec la trahison. Susan est maligne, et elle sait combien certaines familles de sang-purs sont elles aussi à cheval sur l'honneur. Certains membres de l'autre camp lui doivent la vie, et parfois plus encore, et elle compte bien utiliser ces atouts à un moment où un autre. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi FIVEDAYSOFJULY/MARGOT. J'ai 22 ANS, je viens de FRANCE, NANTES et j'ai connu le forum via MANON, LYDIE, LOLA, ÉLODIE... #lèche-cul. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7. Un dernier mot ? SUSAN FOREVER. (j'ai finalement décidé de tenter ma chance parce que jpp ce personnage j'ai plein d'idées je meurs) Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Susan Dillinger le Dim 4 Sep 2016 - 15:32, édité 3 fois |
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| my watch never ends we are the flawed, we are the answer❝ we could be a family ❞1980 - LONDRES MOLDU « Ariane, je ne pense pas que- » Il est assis sur le canapé du salon, la tête dans les mains, et elle fait les cent pas dans la pièce. Elle ne veut pas lâcher l'affaire, elle ne veut pas retourner en arrière. Maintenant qu'elle a pensé à ça, elle ne peut plus se défaire de l'idée. « Ce sont des sorciers, Andrew. Une famille puissante, en plus de ça. Même s'ils pensent qu'elle n'a aucun avenir dans leur monde, je doute qu'ils acceptent de la laisser à un moldu. » C'est comme un coup de poignard, quand elle dit ça. Comme s'il n'était pas assez bien, pas suffisant. Elle se rend compte tout de suite de ce qui vient de passer ses lèvres et se retourne vers son mari, pour voir sa réaction, le visage soudain inquiet. Elle réduit en deux pas la distance entre eux et s'accroupit devant lui, posant une main douce sur son genou. « Tu sais que ce n'est pas ce que je- » – « Je sais. » Depuis qu'il a appris que la femme qu'il aimait était une sorcière, une dizaine d'années auparavant, les choses n'ont jamais été faciles. Andrew a toujours eu l'impression de ne pas pouvoir faire réellement partie de sa vie dans son intégralité. Qu'il y a une part d'elle qu'il ne pourra jamais partager, comprendre. Elle l'a toujours rassuré, bien sûr. Ce n'est pas parce qu'elle travaille au ministère de la magie, et qu'il est un simple fleuriste londonien qu'il vaut moins que tous ceux qu'elle croise tous les jours, au contraire. Ils sont tombés amoureux à l'angle d'une rue, un beau dimanche de printemps, quand il organisait la devanture de son magasin et qu'elle cherchait des fleurs à offrir à l'une de ses amies. Ça a été soudain, inattendu, évident. Quelques mois plus tard, ils s'installaient ensemble, et après deux ans, ils étaient mariés. Il ne leur manquait plus qu'une seule chose, pour être pleinement heureux, et malheureusement, le destin les a abandonnés sur ce coup-là. Des années entières, ils ont essayé de fonder une famille, sans jamais réussir. Ils ont vu des médecins sorciers, moldus, mais personne n'a réussi à régler le problème. Personne. « C'est notre chance, mon amour. Et si on n'avait plus jamais une opportunité de mettre fin à toutes ces années de combat? » Elle secoue la tête, prend la main de son mari et colle la sienne contre sa joue. Il la regarde à peine. Il n'aime pas ce plan. Et depuis qu'elle le lui a exposé, il a su que c'était une mauvaise idée. Prétendre qu'il est comme elle, essayer de rouler une puissante famille sorcière pour qu'elle pense donner son enfant à un couple de sorciers – certes impurs – mais sorciers tout de même... C'est de la folie. « Je t'en supplie, Andrew. Pense à nous, pense à tout ce par quoi nous sommes passés. Pense à notre bonheur. On a toujours voulu une petite fille, toujours, et - » Elle s'interrompt. Ils ont cette conversation depuis la veille au soir, depuis qu'elle est entrée en contact avec les Davis. « Et s'ils découvrent le pot aux roses, hein? » Il prend un peu de distance, la mâchoire serrée. « Ça nous mettrait plus en danger qu'autre chose. Ils nous tueraient pour les avoir trompés de la sorte. Tu dis qu'ils sont puissants, pas vrai? Tu es prête à risquer tout ça? » Il a une drôle de moue sur le visage. Un mélange entre la colère et le désespoir. Parce que oui, il a très envie de suivre ce plan, oh dieu qu'il en a envie. Mais il a peur, Andrew, il a peur qu'ils soient en train de décider de pactiser avec le diable. De signer leur perte. « Et si l'enfant découvre un jour toute cette mascarade, si elle découvre un jour ce que nous avons fait, n'as-tu pas peur qu'elle nous haïsse pour lui avoir menti toutes ces années, n'as-tu pas peur qu'après des années à l'élever, elle nous file entre les doigts pour ne jamais revenir? Survivrais-tu à ça? Es-tu prête à risquer tout ça? » Il répète cette dernière question, et elle résonne un moment dans l'esprit d'Ariane avant qu'elle dise, un air déterminé sur le visage. « Bien sûr, que je le suis. » Et cette assurance sa voix, cette certitude, ça bouleverse Andrew. Sa femme a toujours été plus courageuse que lui. Elle a été envoyée dans la maison des plus courageux, dans son école de magie, Beauxbâtons, en France. Elle a toujours été prête à tout pour qu'ils soient heureux et pour qu'ils aient un enfant. Mais aujourd'hui les choses prennent une autre dimension. Ils pourraient le payer cher, très cher. « Bien sûr que je suis prête. Et je te demande de me faire confiance. Comme tu l'as toujours fait. Parce que moi, j'ai confiance en toi. Et je sais que tu peux le faire. » Prétendre qu'il est doté de pouvoir magiques, qu'il vient d'une famille australienne et vit en Angleterre depuis quinze ans. Il peut le faire. Bien sûr qu'il peut le faire. Il a toujours été un excellent menteur, et a toujours réussi à manipuler les gens pour qu'ils aillent dans son sens – pour de bonnes choses, bien sûr. Il sent que le poids n'est pas le même sur ses épaules cette fois. Ils prend du temps pour réfléchir. Ils restent coincés dans ce salon pendant près de quatre heures, à hésiter, à se convaincre mutuellement, à dresser la liste des choses qui pourraient leur arriver, et à la comparer à celle de toutes les bonnes choses que ça leur apporterait. L'après-midi touche à sa fin quand Andrew, son verre de scotch à la main, dans son fauteuil devant la cheminée, regarde sa femme. « Je vais le faire. » Les mots brisent le silence qui s'étire depuis près d'une heure, et elle lève les yeux vers lui, des larmes dans les yeux. « C'est vrai? » Il lui sourit, doucement, même si l'angoisse lui étreint les tripes. « Oui. » Il acquiesce, joignant le geste à la parole. « Allons chercher notre fille, Ariane. » ❝ a blessing or a curse ❞1982 - GLASGOW Cela fait plus d'un an qu'elle est entrée dans leur vie et pourtant, c'est comme si elle avait toujours été là. De toute manière, c'est ce qu'elle croit, qu'elle a toujours été là. Quand les Davis leur ont confié l'enfant, ils ont modifié ses souvenirs, afin qu'elle pense avoir passé son enfance avec les Dillinger, afin qu'elle n'ait pas le moindre doute sur son ascendance. Et ça a fonctionné. Andrew était plutôt sceptique, au début. Il a toujours été sceptique, avec la magie, peut-être parce qu'il n'a jamais eu l'occasion de la voir, vraiment, devant lui. Et pourtant, Susan est la preuve vivante que la magie fait des miracles. Ça n'a pas été facile, d'accueillir une jeune fille de presque neuf ans, qu'ils n'ont pas portée, qu'ils n'ont pas élevée depuis le début. Les premières semaines ont été un peu chaotiques. Même s'il a aimé immédiatement Susan, avec ses grands yeux noisette, son visage souriant et son allure chétive, ça a été compliqué, parce qu'elle était une étrangère qu'il fallait prétendre connaître et aimer depuis toujours. Mais à la plus grande surprise du fleuriste, la routine s'est installée, et les jours ont passé, les rapprochant de plus en plus de cette gamine juste incroyable. Andrew se demande encore comment une famille peut abandonner son enfant. Surtout après l'avoir élevée pendant près de huit ans et demi. Comment on peut prendre la décision de la confier à quelqu'un d'autre. Quand il la regarde, le nez plongé dans ses bouquins, ses petits cheveux châtains ramenés en arrière par une barrette, il ne comprend pas. Il ne comprend pas, et il ne comprendra jamais. Même quand un enfant n'est pas ce qu'on aurait souhaité, comment peut-on l'abandonner? Il sait que la vie est différente dans le monde sorcier, et sa femme lui a expliqué à quel point avoir un enfant cracmol peut être un profond déshonneur, surtout pour une famille de l'aristocratie, une famille puissante. Mais quand même... à croire que ces gens n'ont jamais connu l'amour. Susan n'a pas révélé d'aptitudes magiques, certes. Mais il y a tant en cet enfant qu'il trouve merveilleux. Il ne peut pas croire que ça n'ait pas suffi à ces êtres qu'il trouve désormais abjectes. Andrew et Ariane aiment Susan comme si elle était leur fille biologique, et c'est ce qui les a menés ici, aujourd'hui, dans le manoir d'un médicomage spécialisé dans les maladies rares. L'époux Dillinger ne se sent pas vraiment à sa place, ici, sur ce canapé, entouré d'objets plus étranges les uns que les autres. Mais Ariane est là, à côté de lui, et lui tient la main. C'est le cinquième médecin sorcier qu'ils consultent pour le cas de Susan, après avoir vu quatre médecine moldus. Personne ne sait expliquer pourquoi elle est constamment si faible, si mince, et qu'elle dort plus que la majorité des enfants de son âge. Les parents biologiques de la petite fille leur ont bien dit qu'elle était comme ça depuis des années, et qu'il n'y avait pas la moindre explication. Mais les Dillinger n'ont pas pu rester les bras croisés devant la santé de plus en plus déclinante de la petite brune. Malheureusement pour eux, leur parcours a été vain, jusqu'à aujourd'hui. Les médecins moldus ont toujours tablé sur une mononucléose, ou des maladies étranges dont ils n'ont même pas retenu le nom. Mais le couple sait bien qu'ils essaient de mettre des mots sur des choses qu'ils n'arrivent juste pas à expliquer. Les quelques médicomages qu'ils ont vu depuis le début n'ont pas trouvé vraiment d'explication à tout ça. L'un d'eux a tout de même essayé de leur faire avaler que Susan pouvait être possédée par un esprit cherchant à la drainer de son énergie vitale, ce à quoi Andrew a répondu par un claquement de porte exaspéré. Il a fait promettre à sa femme que cet expert serait le dernier qu'ils verraient, fatigué d'être toujours dans les bureaux des médecins, fatigué d'être confronté à un monde sorcier qui lui fait souvent un peu peur. Il voit bien que ce médecin-là est différent. Au lieu d'ausculter Sue sous toutes les coutures, il lui parle. Lui demande comment elle se sent, lui demande d'expliquer. Et quand il a finit de lui poser des questions, au bout de dix longues minutes, il a un grand sourire sur les lèvres quand il dit à la petite fille d'aller rejoindre ses parents sur le canapé. « Vous êtes en train de me dire que les autres médicomages que vous avez consultés ont été incapable de vous dire ce que votre fille a? » fait-il, avec un air presque incrédule sur le visage. Andrew et Ariane se jette un regard, et confirment tous les deux que jusqu'à maintenant, tous sont restés plein de questions devant son cas. « Décidément, ma profession n'est plus ce qu'elle était. Ils doivent trouver leurs certificats de médicomagie dans des pochettes-surprises. » Le vieux monsieur sourit, doucement. « Votre fille n'est pas malade, Monsieur et Madame Dillinger. Loin de là. » Il laisse comme un petit suspense avant de déclarer, comme une évidence : « Elle est soigneuse. » Les yeux d'Ariane se froncent, avant de s'écarter comme des soucoupes. Tout a l'air de prendre sens dans son esprit. « Attendez une minute, ça veut dire quoi, ça, soigneuse? » fait Andrew, toujours aussi étranger au monde sorcier. Le vieux médicomage sourit et, d'une voix douce, explique : « Votre fille a un don, monsieur. Les soigneurs sont rares dans le monde sorcier. Il sont capables de guérir blessures et douleurs en touchant ceux qui les entourent. C'est la raison pour laquelle elle dégage quelque chose d'aussi apaisant, surtout quand on entre en contact physique avec elle. » Andrew baisse les yeux vers la petite brune, qui le regarde de ses grands yeux noisette. « C'est ce qui entraîne sa condition physique. Elle doit utiliser depuis des années son don sans s'en rendre compte, et comme chaque utilisation prend de l'énergie, elle n'arrive jamais à se remettre. C'est un don compliqué, dont il faut apprendre les limites et les conséquences. C'est parfois difficile, mais j'ai connu plusieurs soigneurs qui ont réussi une maîtrise quasi-parfaite de leur capacité. Si Susan travaille et essaie de comprendre, elle pourrait en faire quelque chose de merveilleux. ». ❝ it was meant to be ❞1993 - SAINTE MANGOUSTE « Je souhaite voir Miss Dillinger. » Cette déclaration est suivie d'un silence étrange sur le petit groupe de médicomages titulaires et apprentis. Miss Dawlin est une habituée de Sainte Mangouste. Malade depuis des années déjà, elle effectue régulièrement des séjours à l'hôpital des sorciers, afin de se reposer, de reprendre du poil de la bête, et de faire quelques examens de routine. Tout le monde la connaît, ici, tout le monde. Et elle connaît tout le monde, aussi. Mais en huit ans, elle n'a jamais réclamé qu'une personne en particulier s'occupe d'elle. Jusqu'à aujourd'hui. Quelques apprentis froncent les sourcils, d'autre les haussent. Il y a un air un peu étrange sur le visage du médicomage titulaire. Le silence s'étire, mais le regard de la vieille dame ne flanche pas. Elle souhaite qu'on réponde à sa demande, et le patient est roi, la plupart du temps en tous cas. Le supérieur soupire légèrement, et envoie l'un des apprentis chercher la jeune Susan, qui est actuellement en train de s'occuper d'un autre patient, un peu plus loin dans le même couloir. Elle fronce les sourcils quand elle comprend qu'elle a été demandée. Ce n'est jamais arrivé avant, et elle ne sait pas trop ce que ça veut dire. Mais elle finit de s'occuper du patient sous les yeux de son responsable et suite son camarade apprenti jusqu'à la chambre de la vieille dame, dans laquelle elle entre, suivie du regard par les quatre apprentis et les deux médicomages titulaires. Ils ne lui disent rien, et elle sent bien dans leurs regards qu'ils ne sont pas ravis de s'être faits passer devant par une débutante. Enfin, débutante, tout est relatif. Susan connaît bien Sainte Mangouste, et l'hôpital est devenu comme sa seconde maison depuis plusieurs années déjà. L'apprentissage prend du temps, et même avant ça, elle se portait bénévole à l'hôpital pendant les vacances scolaires, désireuse d'apprendre, de se rendre compte de la réalité de la vie d'un hôpital et des cas qui s'y pressaient. Susan a toujours eu beaucoup d'ambition, chose qui a bien souvent été mal vu par ses camarades, toutes maisons confondues. Ce n'est pas pour rien qu'elle a été placée à Serpentard. Au fond d'elle, elle pense qu'elle aurait tout aussi bien pu se trouver à Serdaigle, la maison des curieux, à Poufsouffle, la maison de ceux qui travaillent dur, à Gryffondor, la maison de ceux qui n'hésitent pas à braver les codes pour améliorer les choses. Mais son trait de caractère le plus clair a toujours été son ambition sans bornes, et elle a toujours reculé devant peu de choses pour parvenir à ses fins. « Miss Dawlin? » Le visage de la dame s'éclaire et elle fait signe à la jeune médicomage d'approcher. « Miss Dillinger, je vous attendais. Je suis contente de vous voir. » C'est un drôle de sentiment, que Susan ressent. De la joie, mêlée à de la fierté, mais aussi à une drôle de gène, qui commence à se sentir dans toute la pièce. Les autres ne disent rien, derrière elle, mais tout le monde sait. Susan est bien meilleure que ses camarades, et déjà, on parle d'elle pour prendre la place titulaire pivot du service. Certains la voient déjà médicomage en chef du service, et ça fait grincer des dents. Beaucoup de dents. Mais elle ne se laisse pas démonter, Susan. Jamais. Elle sait qui elle est, elle sait pourquoi elle fait ça. « Moi aussi, Miss Dawlin. Comment vous vous sentez aujourd'hui? ». ❝ love isn't an easy thing ❞1996 - LONDRES SORCIERCela fait déjà des mois qu'elle sait que ça va arriver. Elle le sait, elle le sent. Et égoïstement, elle n'a rien fait pour que ça s'arrange. Frank lui a dit plus d'une fois qu'il en avait marre, plus d'une fois qu'il partirait si les choses ne changeaient pas. Et qu'est-ce qu'elle a fait, Susan? Rien du tout. Elle a continué à multiplier les gardes. Elle a continué à passer plus de temps avec ses patients qu'avec lui. Elle est même arrivée en retard pour leur anniversaire, il y a quelques semaines, alors qu'il lui avait prévu une belle soirée, dans l'espoir de sauver les derniers lambeaux de ce qu'ils ont construit ensemble. « I'm sorry, Sue. » Il a des larmes dans les yeux, Frank. Et elle aussi. Elle secoue la tête de droite à gauche, comme si elle essayait de chasser la réalité de la situation. Elle vient à peine de rentrer du travail, il est trois heures du matin, et elle l'a trouvé tout habillé, sur le canapé, droit comme un i. Bien sûr, une part d'elle veut que tout ça ne soit que le fruit de son imagination débordante, de son subconscient, angoissé à l'idée que le seul homme qu'elle aie jamais aimé la quitte. Mais au fond, elle sait qu'elle pave la route pour ce moment depuis des mois, peut-être même un ou deux ans, sans le vouloir vraiment. Susan n'a jamais réussi à faire la part des choses. Elle a toujours été incapable de dire non, ou de partir pour mettre sa vie privée en avant. Elle sait, depuis longtemps, que ça aura des conséquences, oh elle le sait. Et pourtant elle n'a rien fait. Et voilà que Frank vient de lui annoncer qu'il s'en va, pour de bon. Sans espoir de retour. Ça fait cinq ans, qu'ils s'aiment, comme des fous, malgré tout. Même dans les pires moments, ils ont toujours trouvé leur chemin vers l'autre dans l'obscurité de la nuit, dans des conserves partagées ensemble aux premières heures du jour. Même jusqu'au dernier moment. Mais il s'en va quand même, et Susan ne peut pas l'accepter, alors elle reste là, debout, figée, incapable de dire quoi que ce soit, elle qui pourtant trouve toujours les mots. « I can't spend my life waiting for you. » Il dit, d'une drôle de voix, alors qu'une distance étrange les sépare, une distance qu'elle aimerait effacer en un geste. Mais elle ne peut pas. Parce qu'il vient de lui dire qu'il s'en va, qu'il la quitte. Elle penche légèrement la tête sur le côté, sa lèvre inférieure tremble un peu sous l'émotion. « Please. I know we can fix this, babe. We always find a way to fix things. We always do, we- » – « Sue… » Elle voit à sa mâchoire crispée et à sa pomme d'Adam qu'il a du mal à déglutir. « You know we can't. » Le ton est définitif, il ne laisse pas place au débat, il ne laisse pas place à la discussion. Ça lui coupe la respiration, à Susan. Elle fixe ses yeux clairs, au bord du précipice. Elle a été idiote. Elle a cru qu'il ne partirait jamais. Qu'il ne mettrait jamais ses petites menaces à exécution. Parce qu'ils étaient plus forts que ça, et qu'un jour, qu'un jour, ça s'améliorerait. Qu'elle aurait moins de travail, aurait envie de fonder une famille. Elle ferme les yeux et une larme s'échappe de ses cils. Une famille. Elle n'est pas prête, mais il n'y a qu'avec lui qu'elle veut fonder une famille. Ce n'est qu'avec lui qu'elle a imaginé la suite de sa vie. Il fait quelques pas vers elle, et pose sa main sur sa nuque. « I'm sorry » Il dépose ses lèvres sur son front, et elle se met à pleurer. Ce qui est pire, c'est que ce n'est pas qu'ils ne s'aiment plus. Oh non, ce n'est pas ça. Elle peut le sentir à la manière dont leurs corps s'appelle, à la manière dont il prolonge le baiser sur son front, à la manière dont ses poils se hérissent quand elle pose sa main sur son avant-bras. « I called your mother. She'll be here in a few minutes. I didn't want you to be alone. » explique-t-il, ses lèvres toujours proches de sa peau. Elle s'agrippe à lui, comme pour le retenir, mais il se défait de son emprise immédiatement. « I'm sorry, Sue, I'm so sorry. » Cette fois, c'est lui qui secoue la tête. « You know that's for the best. » Elle peine à respirer, encore, et elle sait qu'elle ne peut rien faire, c'est de loin le plus difficile. Frank s'éloigne doucement, elle ferme les yeux, et quand elle les rouvre, il n'est plus là. Il a disparu derrière la porte de leur appartement, désormais vide de lui, vide de sens. Susan a toujours été douée en amour. Elle sait aimer, ses patients, leurs proches, ses collègues, son travail, et faire ressentir cet amour au quotidien. Elle aime bien, dit-on d'elle. Pourtant, elle n'a pas su aimer correctement la seule personne qu'elle ait jamais aimé vraiment, de tout son coeur. Et elle sait déjà qu'elle le regrettera toute sa vie. ❝ why do the stars shine so bright? ❞1998 - SOMEWHERE IN ENGLANDIls sont plus rapides qu'elle, ils sont plus rapide qu'eux. Et quand bien même elle essaie de courir, quand bien même elle a réussi son transplanage, elle sait qu'ils sont à leurs trousses et qu'ils les retrouveront avant l'aube. « Allez Arthur, on peut y arriver. » Mais elle voit dans les yeux de son collègue qu'il ne tiendra pas très longtemps, et qu'ils ne pourront pas continuer de fuir dans l'obscurité, parce que ses jambes commencent déjà à se dérober sous ses pieds. Elle passe un bras autour de son torse, l'aide à courir, pendant de longues minutes, mais au bout d'un moment, il est incapable de soutenir son propre poids, et il devient trop lourd pour elle, alors ils s'écroulent tous les deux par terre dans un éclat de désespoir et de douleur. Susan n'a pas versé une larme depuis qu'ils sont partis, elle n'a pas fait attention aux blessures sur ses bras, à la plaie qui barre sa jambe droite. Il n'y a plus que fuir, fuir, fuir, mettre le plus de distance possible entre eux et les mangemorts. Elle est là, à balancer des encouragements, comme si c'était normal, comme s'ils ne venaient pas de voir tous leurs amis se faire exécuter froidement. Elle lui dit de continuer, comme si le monde n'était pas tombé en l'espace de quelques heures, comme si le jour allait se lever sur un nouveau jour des plus normaux. Elle fait de son mieux Susan, sûrement parce que veiller sur Arthur est son dernier rempart contre l'anéantissement. Elle grimace de couleur quand son corps heurte le sol boueux, et elle se rapproche de son collègue et ami, qui gît inconscient sur l'herbe fraîche, humide. « Arthur, réveille-toi. Allez. » Elle le secoue, et il reprend connaissance, mais ses pupilles semblent ne plus rien voir, et il murmure des choses inintelligibles dans un demi-sommeil. « Écoute-moi Arthur. » fait-elle, résolue, s'enfermant complètement dans ses habitudes de médicomage, prenant ce cas comme celui de n'importe quel patient, parce que c'est plus facile, parce que ça la distance de la réalité qui n'a plus aucun sens. « Il faut que tu restes éveillé. » Toujours pas de réponse claire. « Il faut que tu restes éveillé. » répète-t-elle, cette fois un peu plus fort, alors que ses mains se mettent à trembler. Quand, au bout de longues secondes, il ne donne toujours aucun signe de véritable conscience, elle appose ses mains sur son cou, sans trop réfléchir, sûrement dirigée par l'énergie du désespoir. Elle sent immédiatement la douleur, un peu plus, encore plus, toujours plus. Elle circule dans ses veines, exerce une pression sur chacun de ses nerfs. Mais elle ne peut pas retirer ses mains, elle ne peut pas. Abandonner Arthur serait tout abandonner. Tout. Il se réveille en sursaut, alors qu'elle crie de douleur, les mains toujours agrippées dans le creux de son cou. Il la force à retirer ses mains au moment où elle s'apprête à flancher pour de bon. « Sue. » Elle s'effondre par terre, le souffle court, une douleur lui vrille le dos, en plus de toutes les autres douleurs qu'elle traîne depuis qu'ils ont fui de Sainte-Mangouste. Arthur a du mal à respirer, lui aussi, et avec les quelques dernières forces qu'elle lui a donné, il observe ses blessures et comprend. Il comprend qu'il ne pourra jamais survivre à tout ça. « Sue, you need to run. » Elle a les doigts ancrés dans le sol, elle se raccroche au sol pour oublier la douleur qui la transperce. Elle fait non de la tête, parce qu'elle a si mal qu'elle ne peut faire sortir un mot. « Tu sais tout aussi bien que moi, Sue. » ajoute-t-il, tandis que du sang s'échappe de sa bouche. Bien sûr qu'elle sait, elle ne veut juste pas accepter l'idée. Elle ne peut pas continuer, elle ne peut pas continuer toute seule. « Tu dois y aller, Sue. Promets-moi que tu vas continuer. Promets-moi. » Il tremble tout entier maintenant. Susan retrouve doucement la sensation de son corps, même si elle a l'impression qu'on l'a poignardé de toutes parts. « Non! » Promettre, c'est admettre qu'il va mourir. Et elle n'admettra pas qu'il va mourir, parce qu'elle ne le laissera pas mourir. Hors de question. Elle perd le cours du temps, pendant ce qui lui semble être quelques secondes, bien qu'il s'agisse en réalité de plusieurs très longues minutes. Quand elle reprend conscience, vraiment, Arthur ne bouge plus, et ses yeux sont ouverts, grands ouverts, et la lune leur donne une lueur terrible. « Non. Non. Non. Non. » Susan se traîne au-dessus de lui, appose de nouveau ses mains sur les blessures, mais plus rien ne se passe. Plus rien du tout. Il n'y a que du froid. « Non. Non. Non. Non. » Elle frappe sa poitrine sans vie, encore et encore, comme si ça pouvait faire quelque chose, avec ses poings faibles. Elle finit par s'effondrer, en larmes, sur son torse, sur le tissu émeraude de cette robe qu'elle a porté pendant des années avec fierté. Ils sont tous morts. Ils sont tous morts pour elle. Elle n'en peut plus. Elle a l'impression d'être hors de son corps, et de regarder sa misère, son dégoût d'elle-même avec les yeux de quelqu'un d'autre. Elle a voulu bien faire, elle a voulu tous les sauver. Résultat, elle les a tous tués. Tous. Elle n'a pas l'impression qu'elle mérite de vivre, et pendant de longues minutes, elle éclate en sanglots sur le corps d'Arthur, et pense à se laisser mourir ici. Plus rien ne l'attend, de toute manière. Il n'y a plus rien pour elle, pas vrai? Ses parents sont morts quelques mois auparavant, Frank est parti et n'est jamais revenu, tous ceux qui comptaient pour elle à l'hôpital sont morts, et tous ceux qu'elle a essayé de sauver en les ramenant à Sainte-Mangouste aussi. Ou s'ils ne sont pas morts, ils le seront bientôt. Qu'est-ce qu'elle a fait? Comment pouvait-elle être, quatre jours auparavant, à dîner chez elle avec ses collègues et aujourd'hui, là, au bord de la mort? Comment tout ça a pu arriver? Susan a envie de mourir, vraiment. Et c'est à ce moment qu'elle entend du bruit. Le corps d'Arthur est toujours là, plus froid à chaque seconde, preuve ultime de son échec, de sa culpabilité, de l'horreur. « I promise. » Les larmes dévalent ses joues, et elle ne sait pas comment, mais elle se relève, Susan, la douleur lui vrillant tout le corps, encore. Elle se met à courir, et dés qu'elle arrive derrière un arbre, elle rassemble ses dernières forces pour transplaner. La dernière chose qu'elle voit, c'est la lune, belle ronde, dans le ciel plein d'étoiles. Et la dernière chose qu'elle pense, c'est : comment le ciel peut-il être aussi clair? Comment les étoiles peuvent-elles briller autant? Ils n'ont pas le droit, ils n'ont pas le droit. Et tout disparaît. ❝ a brighter tomorrow ❞2001 - ÉCOSSEElle n'a jamais cherché à devenir un leader. Après la séparation des insurgés, et la création du groupe des pacifistes, elle recevait ceux qui avaient besoin de soins dans sa propre tente, puis avec le temps, ils se sont tous décidés à faire de l'un des abris une véritable infirmerie. Susan est devenue peu à peu la médicomage attitrée, parfois même un peu psychologue et conseillère, jusqu'à ce qu'on vienne automatiquement vers elle lorsque des nouvelles arrivaient jusqu'au camp, ou que des décisions avaient à être prises. Elle ne sait pas trop comment c'est arrivé, Susan. Toujours est-il qu'elle est arrivée à la tête de ce groupe. C'est une sacré responsabilité. Oh, elle a été habituée aux responsabilités, quand elle était guérisseuse-en-chef au service de Pathologies des Sortilèges. Mais là, c'est tout autre chose. Elle veille sur des choses sur lesquelles elle n'aurait jamais pensé avoir à veiller. Elle discute et débat sur des sujets qui n'auraient jamais été mis sur son bureau dans son autre vie. Parce que oui, c'est comme une autre vie. Parfois, elle a l'impression que la Susan souriante et satisfaite qui courait dans les couloirs de Sainte-Mangouste était quelqu'un d'autre, une vieille connaissance dont on ne connaît plus vraiment le visage. Tout a changé, en l'espace de quelques mois. Tout. Surtout elle – – Le travail a été de longue haleine. Pendant des mois, ça a été un casse-tête constant, à tel point qu'elle n'en dormait pas la nuit. Ses jours étaient faits de réflexions et ses nuits de doutes. Elle n'a mis que quelques personnes de la confidence, ne voulant pas donner de faux espoirs à ses compagnons de longue date si c'était pour finalement les décevoir. Elle s'est éclipsée de nombreuses fois du camp des pacifistes sous le nez de tout le monde. Sauf peut-être de celui de Mafalda, qui a très vite compris que quelque chose se tramait, que Susan avait quelque chose dans la poche. De nombreuses fois, elle a failli abandonner, pensant que tout ça représentait un trop grand danger. Susan porte une culpabilité déjà bien trop lourde pour s'ajouter des morts sur les épaules, et elle savait qu'elle risquait gros. Mais elle l'a fait. Mue par un instinct inexplicable, par un besoin de les aider. Pendant des mois, elle a supporté la maladie, les pleurs. L'un de leurs membres a même mis fin à ses jours, à la fin de l'année 1999. Ça a été un coup dur pour tout le monde, un choc. Une véritable remise en question pour le groupe, aussi, plus nombreux que jamais. Au fil des mois, puis des années, ils ont été rejoints par de nombreux sorciers, de nombreuses familles surtout, cherchant à fuir le gouvernement en place, ou portant déjà une épée de damoclès au-dessus de leurs têtes. Tous ces parents, ces enfants, ces vieillards, et même ces nouveaux-nés... Il a fallu qu'elle trouve une solution, qu'elle fasse quelque chose. Elle aimerait être positive, Susan. Mais elle savait que tout cela ne pourrait durer éternellement. Qu'inévitablement, on finirait par les trouver. Et aujourd'hui, encore une fois, tout prend enfin du sens. C'est le cinquième groupe qui les quitte, et l'avant-dernier à partir. Elle est là pour les accompagner, comme à chaque fois, et elle serre des mains, étreint ceux qui ont partagé son chemin pendant des mois. Ils lui murmurent des merci, et elle rappelle qu'elle n'a pas été seule dans l'entreprise, qu'ils ont tous à leur manière participé à tout ça. Elle leur souhaite plein de choses. Du bonheur, surtout. De construire quelque chose de beau, de viable pour leurs enfants. Elle est fière, bien sûr. Au point qu'elle a les yeux légèrement humides quand on l'étreint avec force, qu'on embrasse ses joues dans la fraîcheur de l'aube. Elle a décidé de rester. Parce que la jeune femme qui cherchait la tranquillité et la paix est bien loin désormais. Depuis que Frank est devenu le leader des audacieux, depuis qu'elle a été mise en face des horreurs perpétrées par le gouvernement, depuis que le monde a définitivement basculé dans l'absurde et la folie, elle a décidé qu'elle resterait coûte que coûte. Elle n'est pas la seule. D'autres ont décidé de continuer le combat à ses côtés, toujours dans le respect des valeurs véhiculées par les pacifistes. Ils sont censés se joindre aux audacieux dans quelques jours, une fois que le dernier groupe sera parti. Susan se doute que les choses vont bien changer. Malgré les difficultés, les Pacifistes étaient devenus sa nouvelle famille. Être de nouveau presque seule face au chaos la terrifie. Mais elle n'a plus rien à perdre, maintenant qu'elle sait qu'ils seront tous en sécurité. Quelque part, elle a l'impression d'être plus légère, pour la première fois depuis cette nuit à Sainte Mangouste où son équipe a été exécutée en essayant de la protéger. Peut-être qu'elle peut faire de belles choses – qu'elle se dit. C'est ce qui la fait continuer. Ça, et l'espoir qu'un jour, tous ceux à qui elle a permis de fuir pourront revenir là où ils ont grandi, là où ils sont nés, dans le monde sorcier tel qu'elle l'a connu : fascinant, magnifique, en paix. ❝ castle in the snow ❞2002 - CAMP AUDACIEUXElle voit leurs silhouettes autour de la tente. Elles se dessinent à la lueur des feux. Ils sont tous silencieux, ils sont tous là, comme s'ils attendaient qu'elle sorte, comme s'ils hésitaient à entrer. Personne ne fait un geste, et ça dure depuis une longue demi-heure, déjà. Ils ne sont que quelques-uns à savoir. Certains parce qu'ils la connaissent depuis longtemps, ou assez bien pour qu'elle en ai parlé, d'autres parce qu'ils ont surpris une conversation qui aurait du être privée entre elle et Frank, quelques mois auparavant. Ils savent tous qu'elle vient d'apprendre qu'il est mort, et ils se demandent sûrement s'ils doivent la laisser seule ou venir l'épauler. S'ils rentraient dans la tente, ils la verraient là, allongée sur son lit, en position fœtale, les yeux fermés si fort qu'elle en a mal à la tête. Elle se souvient des dernières choses qu'elle a dit. This isn't you. Elle passe une main sur ses yeux tremblants. This isn't you. I know you're better than that. This isn't you. Elle avait dit ça comme une supplication. Une prière pour qu'il revienne à la raison, et plus que ça, encore. Elle n'a jamais voulu cesser de croire qu'il finirait par mettre un terme à sa folie. Talk to me. Something happened, I know it. You can talk to me. Il s'était détourné, avec un rire presque fou sur le visage. Une expression qu'elle ne lui connaissait pas. Ce soir-là, il était un drôle de mélange du Frank d'avant, et d'un autre Frank, qui lui faisait peur, qu'elle n'arrivait pas à comprendre et à cerner. Quelqu'un de nouveau. Comme si un autre homme s'était infiltré dans son corps et avant changé l'essence même de son âme. Mais rien n'avait pu défaire Susan de l'espoir. Parce que malgré les années, malgré tout, Frank faisait toujours partie d'elle. Qu'égoïstement, bêtement, elle croyait encore qu'elle avait une chance de le sauver. Que peut-être, elle pourrait l'aimer mieux, et que ça lui ferait reprendre pied avec la réalité. Mais c'est fini. Il n'y aura plus de soirées à penser à la manière dont elle pourrait l'aider. Il n'y aura plus de discussions houleuses, plus de mots lancés sous la colère, avec ces sentiments toujours là qui déforment tout. Il n'y aura plus de Frank, plus jamais. Susan respire, tente de ne pas sombrer. Elle ne peut pas, elle n'a pas le droit, pas maintenant, alors que la rébellion est dans un moment important de son histoire. Elle n'a pas le droit. Sa main se pose machinalement sur son ventre. Elle la retire dés qu'elle se rend compte de son geste. Il n'y aura pas de famille avec Frank. Pas d'enfants qui seront un parfait mélange de leurs caractères, avec des yeux noirs ou très clairs. Il n'y aura plus de projets, plus d'espoir qu'il revienne un jour. Parce qu'il n'y a plus de Frank. C'est absurde, que même tant de temps après leur rupture, après tout ce qui s'est passé, une part d'elle a toujours pensé qu'un jour ils se retrouveraient, tous les deux. Qu'elle ne pourrait aimer que lui, de toute manière, même si c'était extrêmement mal. Mais c'est fini. Bien sûr, elle se dit que tout est sa faute. Que si elle avait fait plus attention, ils seraient restés ensemble. Ils auraient fui ensemble. Que peut-être, Frank n'aurait pas dévalé cette pente glissante. Come on. Come back. Elle se lève précipitamment. Comme pour se débarrasser de cette image du corps froid de son ancien amant. Elle sort de la tente sans jeter un regard aux autres, avance avec son plaid sur les épaules, file vers l'infirmerie. « Je vais avoir besoin de menthe poivrée et de fenouil. » dit-elle en entrant comme une tornade. Il plane une drôle d'ambiance sur le camp. Mais elle se tourne vers l'un des patients et accroche un sourire factice : « Alors, toujours la même chose, hein? » Elle commence à examiner l'épaule, ignorant les personnes qui observent, dans l'encadrement de l'entrée de la tente. Ils ont des visages sombres, des lèvres pincées. Ils savent que ce n'est pas sain, mais elle s'en fout. Susan a toujours trouvé en son domaine un confort qu'elle n'a trouvé nulle part ailleurs. Et ce soir, c'est la seule chose qui a encore du sens pour elle. Alors elle ne quittera pas l'infirmerie.
Dernière édition par Susan Dillinger* le Dim 4 Sep 2016 - 1:58, édité 13 fois |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Édouard Douglas | FIRST edit. j'édite bcz #soulmates #love #margola #édouan?? #suseddie???? TU L'AS FAIT!!!!!! jtm. rebienvenue. bon courage pour cette fiche. tu vas tout déchirer, je le sais déjà, y'a même pas à s'inquiéter, tu déchires toujours de toutes façons. voilà, no pressure. BREF REREBIENVENUE REBONCOURAGE JTM TU VAS ÊTRE PARFAITE EN SUSAN. " est-ce que tu m'aimes" - édouard à susan janvier 2003 #tmtc
Dernière édition par Édouard Douglas le Sam 27 Aoû 2016 - 23:49, édité 1 fois |
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| Screugneugneu ~ Je vais t'embêter parce que Blair a beaucoup râlé sur Susan #adorebelle #adoadoRebienvenue et bon courage pour ta fiche |
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HERO • we saved the world June Winchester | | | | |
PRISONERS • bloodstains on the carpet Eirene Mayfair ‹ inscription : 16/04/2016
‹ messages : 392
‹ crédits : AILAHOZ
‹ dialogues : #rosybrown
‹ âge : 30
‹ occupation : enfermée à azkaban pour 50 ans, elle est persuadée qu'elle n'en sortira pas vivante
‹ maison : serdaigle
‹ scolarité : 1984 et 1991.
‹ baguette : est en bois d'acajou ; elle mesure vingt-six centimètres et possède en son coeur un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3598
‹ réputation : je suis un simple objet à la merci des mangemorts, prête à tout pour atteindre ses objectifs. A cela s'ajoute nouvellement l'appellation de criminelle de guerre; vivement recherchée par le gouvernement, je me suis rendue aux autorités début mars 2004
‹ particularité : métamorphomage.
‹ faits : que je suis devenue mangemort peu de temps avant la bataille finale mais que je ne soutiens pas les idéologies du Lord. C'est seulement une étape -indispensable- de plus pour faire mes preuves. L'utilisation de mon don m'épuise et il m'est impossible d'oublier les horreurs commises. Avec les blessures de l'attaque de Sainte-Mangouste et les dérèglements magiques qui s'ajoutent, garder le contrôle devient plus compliqué. L'orviétan (fabuleo) a été le seul moyen efficace pour supporter la douleur et reprendre vite le travail, une absence longue mettant en péril ma place dans le système et toutes les années de dur labeur qui vont avec.
‹ résidence : auparavant dans un minuscule appartement à Canterbury, du côté moldu, cachée de tous sous une fausse identité (Susie Marshall) avec Elizabeth Atkins (Leanne Marshall), je réside désormais dans l'une des nombreuses cellules d'Azkaban, toujours en compagnie d'Elizabeth
‹ patronus : une hirondelle, mais impossible d'en produire un depuis l'apposition de la Marque sur son avant-bras.
‹ épouvantard : mon corps vieilli par l'utilisation excessive de mon don. Plus récemment, il prendrait plutôt la forme de Matteo ensanglanté, allongé au sol et laissé pour mort.
‹ risèd : la liberté, un monde où je pourrais rester moi-même sans mettre ma vie en danger ou celle des personnes que j'aime. Matteo vivant, pas uniquement dans ses souvenirs.
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| MERCI MERCI MERCI MERCI j'ai grave la pression du coup je veux tellement pas vous décevoir mais en vrai j'suis tellement déterminée là je pouvais pas résister plus longtemps je croise les doigts j'vous remercie pour la confiance en tous cas, j'vous aime fort (je remplis tout ça demain) |
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| Bienvenue parmi nous !!! Bon courage pour ta fiche et a bientôt en RP ! On ne peut que se connaître et s'apprécier toutes les deux je pense ! J'ai même du te former a Ste Mangouste car j'etais dans le meme service #mamidapower (et maintenant on est medicomage du RDP ensemble aussi) Si tu veux on en parle par MP ! Bienvenue encore ** |
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