‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4365
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).
J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
blaise zabini & draco malfoy
et tu, brute?
Herpo Creek était un rassemblement de manoirs bien protégés. Il était quasiment impossible de transplaner sur une propriété même: ainsi, il fallait toujours transplaner à l'écart, puis marcher (une chose ingrate que Theodore détestait) pendant quelques minutes jusqu'à arriver à telle ou telle porte. Il y avait eu un déjeuner à Londres, le fils aîné de la famille Lynch — ces irlandais stupides exportés en Angleterre — faisait partie de l'Élite et donc avait eu droit, avec ses quatre amis, à une escorte de Mangemorts en bonne et due forme: Theodore et un autre sombre idiot qu'il ne connaissait que de nom et qui faisait partie de ces nouveaux fanatiques ayant pris la Marque ces dernières semaines. Un bleu donc. Ils étaient en train de marcher en direction du manoir Lynch quand ils avaient attaqué, en trop grand nombre. Il avait réussi à projeter les membres de l'Élite un peu plus loin, jusque dans les protections magiques, pendant qu'on les ensevelissait sous les sorts et maléfices brûlants; en attendant, le fanatique qui l'accompagnait ce soir avait eu le mauvais goût de se faire tuer et il s'en était fallu de peu pour qu'il en soit de même pour lui: mais au dernier moment, quelqu'un qui l'avait connu à Poudlard avait interrompu le geste de son ami le rebelle et il s'était retrouvé désarmé, ligoté et emmené brusquement dans un transplanage d'escorte inattendu qui lui avait envoyé le nez dans l'herbe et mis l'estomac en vrac. Theodore ne passait pas une très bonne soirée.
C'était un camp d'Insurgés, apparemment. Le genre qui se lavait pas trop et qui était tout le temps énervé. Theodore se fit la promesse de ne pas parler, mais ils ne lui posèrent pas de question, se contentant de se hurler dessus (il comprit qu'ils n'avaient pas voulu faire de prisonniers, ou même qu'ils ne voulaient attaquer personne, pour ne pas révéler notre position et compromettre l'opération, gros con!) puis de l'amener dans une tente solitaire à l'écart du camp. Solitaire et vide. Ils l'y laissèrent quelques heures et il se força à rester conscient, malgré le manque de sommeil, la faim et le froid. Il ne se laissa pas gagner par la peur non plus. Il ne pouvait pas se laisser gagner par la peur. Il ne pouvait pas leur donner ça. Il ne pouvait leur donner rien. Il ferma les yeux et appliqua les méthodes et astuces enseignées par Rookwood pour fermer son esprit, repousser les pensées indésirables (je ne peux pas mourir ici, pas maintenant, sans baguette, sans rien, les mains attachées comme un chien, la peur au ventre, je ne peux pas abandonner comme ça, Nephtys, qui va le dire à Nephtys, Nephtys, Nephtys, Nephtys) et enfin, avoir un semblant de paix et de sérénité. Theodore rouvre les yeux quand le tissu de la tente s'agite, quelqu'un pénétrant à l'intérieur — l'Insurgée qui l'a reconnu à Herpo Creek. Il aà peine le temps d'apercevoir un peu du campement — la nuit semblait sur le point de tomber — avant que la porte en toile ne se referme derrière l'imposante silhouette de la femme en face de lui. Il est affamé, assis parterre, immobilisé avec les muscles gourds, les mains derrière le dos et elle le contemple de toute sa hauteur, méprisante et cruelle: Theodore peut voir tout de suite que cet entretien va mal se finir. “ Est-ce que tu te souviens de moi? ” Il reste silencieux. Rien. Il ne va rien lui donner. “ Évidemment que non. Une sang-de-bourbe à Gryffondor, une année en dessous de toi, évidemment que tu ne te souviens pas. Évidemment que tu t'en fichais. ” Elle s'est approchée trop vite: elle est maintenant agenouillée en face de lui. Elle a posé une boite parterre et pris d'une main son menton, le forçant à la regarder. Son visage ne lui dit rien du tout. “ Je vais vous faire payer, dit-elle très calmement et bien malgré lui, Theodore sent tout son corps être agité d'un long frisson douloureux. On va tous vous faire payer. De ça, vous vous en souviendrez. ” Elle a un petit sourire en lui tapotant la joue, s'emparant de la boîte posée parterre. En bois, délicatement ouvragée, s'agitant entre les mains de l'Insurgée comme si animée d'une vie propre, l'Insurgée la fait tourner entre ses doigts avant tant de crainte que d'admiration. Theodore se fait la réflexion qu'il ne va pas aimer ce qui se trouve à l'intérieur. “ Tu crois au destin? Il ne répond pas. On l'a depuis des semaines, on ne savait pas quoi en faire. Et puis te voilà ici. Je vais te laisser en charmante compagnie pendant quelques heures, je suis sûre que tu seras plus bavard après. Mais médite sur cette question, Nott. Elle arrête de faire tourner la boîte de sa manière hypnotique, et Theodore en détache les yeux pour plonger son regard dans le sien. Avec quelle force hurlera ta fiancée quand on mettra le feu à son joli château? — VOUS N'O-- ” Elle lui envoie une violente gifle qui le fait taire, sa tête est envoyée sur le côté, la brûlure de l'embarras, la nausée de la peur et le feu ardent de la douleur l'assomment suffisamment pour qu'elle ait eu le temps de partir quand il ouvre les yeux. La boîte continue de s'agiter parterre. Elle s'ouvre brusquement et l'Épouvantard lui saute au visage.
Il y avait un Épouvantard, aussi, chez lui. Dans l'ancienne chambre, celle que Theodore n'avait jamais vu ouverte. Son père ne s'en était jamais débarrassé, ni son père avant lui, et leurs raisons étaient plutôt obscures. Quand il avait quatorze ans, et qu'il avait étudié les Épouvantards dans les livres et en classe, Theodore était allé dans l'ancienne chambre, avait déverrouillé la porte d'un sortilège et avait brandi sa baguette pour se débarrasser de l'Épouvantard. Il n'y était pas parvenu. Il avait pris la forme de son père et il n'avait pas pu se résoudre à l'attaquer. Beaucoup plus tard, alors que la Marque lui brûlait déjà le bras et qu'il avait été envoyé commettre quelque sordide affaire dans une vieille maison grinçante de Godric's Hollow, il avait été confronté à un autre Épouvantard. Il avait pris la forme du Seigneur pointant sa baguette sur sa Marque, l'appelant, le contrôler, le possédant. Il s'en était débarrassé après une pure et terrible frayeur, et cette vision l'avait hanté pendant des semaines. Avant ça, il ne s'était pas rendu compte à quel point il avait peur du Seigneur des Ténèbres, et surtout à quel point il avait peur de la blessure tatouée pour toujours sur son avant-bras. Alors face à cet Épouvantard, il s'attendait à tout. À son père, à sa mère, au Seigneur des Ténèbres, à la Marque, à Nephtys en train de mourir sous ses yeux, à son propre corps désarticulé pâle comme la mort, à tout. Il ne s'attendait pas au bourdonnement, ni aux milliers de pattes d'insecte se déposant sur toutes les surfaces accessibles de son corps, ni aux dards menaçant de percer l'épiderme, ni aux guêpes venant explorer sa bouche, sa gorge et ses poumons quand il desserra enfin la mâchoire pour hurler. Quand le bourdonnement cesse, il ne sait pas si il doit gémir ou pleurer, si il est mort ou pardonné, si on est venu l'achever ou le libérer. Il sait juste qu'il a mal partout, que c'était dans sa tête et que l'Épouvantard s'est contenté d'y affûter ses lames, que les guêpes n'existaient pas, que les guêpes ne l'ont pas piqué, ne l'ont pas empêché de respirer, ne l'ont pas tué, non, elles n'existent pas, c'est dans ta tête, c'est l'Épouvantard, attends, où est passé l'Épouvantard? Il est en nage, sa chemise lui colle à la peau, ses cheveux sont collés à son front à cause de la sueur, il a du mal à respirer, à voir, à se calmer, à réfléchir, à faire n'importe quoi: il les sent encore sur sa peau, des milliers de pattes, des milliers de dards, des milliers de morts. Il les sent encore sur sa peau et quand les deux silhouettes se mettent à bouger devant ses yeux, son corps est comme agité par un courant électrique et il se recroqueville plus qu'il ne l'était déjà avant, ses poignets éprouvant une fois de plus le lien en cuir qui les maintient l'un contre l'autre, “ laissez-moi, laISSEZ-MOI, ” hurle-t-il mais sa voix sonne fausse, et sourde, et il a peur de se mettre à pleurer ou de faire une crise de panique ou bien les deux jusqu'à ce l'une des silhouettes se détache de l'autre pour s'approcher et là, il voit, il comprend, il détaille et ce n'est plus de la panique (les guêpes sont parties, sont loin, plus de pattes, plus de bourdonnement, plus de dards, plus de Mort) mais de la colère qui s'empare de son coeur et en fait un festin. “ Toi, crache-t-il et puis, quand ses yeux arrêtent de trembler et sa vision d'être floue: et toi. ”
Blaise Zabini et Draco Malfoy.
Il y a de nouveau un bourdonnement dans ses oreilles, mais ce n'est pas des milliers d'ailes, c'est des milliers de secondes où ils l'ont abandonné, laissé. Malfoy était son meilleur ami. C'est stupide, mais c'était vrai: son premier ami, son meilleur ami, son frère d'une manière qui allait au-delà le sang. Alors forcément, il n'a jamais aimé Zabini, avec sa grande gueule et ses manières de rustre, parce qu'il menaçait sa place auprès de Draco. Il n'a jamais aimé Zabini mais il l'a beaucoup supporté, il l'a beaucoup apprécié, suffisamment pour avoir été surpris, rageur et trahi quand Blaise a disparu de la surface de la terre pour rejoindre ces fous d'Insurgés. Il les hait, tous les deux, ces traîtres, ces démons, ces voyous, ces faux-frères, ces monstres qui l'ont abandonné à la cruauté du Seigneur, qui l'ont laissé dans un monde sans amis ni alliés. Il les hait et il ne savait pas à quel point c'était le cas jusqu'à les voir maintenant, côte à côte, lui oublié, remplacé, trahi et abandonné, il les hait tellement que ça le rend nauséeux et il ne peut pas arrêter les mots avant qu'ils ne sortent: “ qu'est-ce que vous faites là? t'es venu visiter ta pute de mère chez elle, Blaise? ” utilisant le prénom comme une insulte, parce qu'il ne l'a jamais appelé autrement que Zabini. Et puis il reprend, et Theodore déverse ses insultes comme il construit ses plaisanteries: avec distance et nonchalance, la voix plate et le ton détaché, et c'en est presque cruel en cet instant précis où il se carapate à l'opposé de ces deux connards venus le moquer, sa bouche s'ouvrant seulement pour laisser échapper un autre filet d'insultes. “ Oh, this is a sight for sore eyes. (Ricanement sans coeur). Zabini et Malfoy enfin réunis. Vous avez dû avoir beaucoup de choses à vous raconter, non? Dis moi, Zab, ça fait quoi de retrouver ta pute de Parkinson après que Malfoy soit passé dessus pendant des années? Ou peut-être que t'as gardé ça pour toi, Malfoy? ” On est tous les trois réunis, on insulte les mamans et on traite les copines de prostituées: pour un peu plus, on pourrait presque croire qu'ils sont de retour à Poudlard.
Dernière édition par Theodore Nott le Mar 11 Oct 2016 - 17:39, édité 1 fois
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14295
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
• Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
• Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
Spoiler:
• Aramis est plus un frère qu'un cousin par alliance, de ces relations précieuses qui se consolident au fil des épreuves.
• Nyssandra, marraine de Scorpius, et cousine par alliance depuis qu'épouse Lestrange. Un moyen légal d'officialiser le fait que plus qu'une amie, elle a toujours été un membre de la famille, de cœur sinon de sang.
• Severus, en sa position d'ami de longue date de la famille, a joué auprès de moi le rôle de précepteur, puis d'enseignant, de protecteur. Je ne lui ai pas toujours fait confiance, à cet étrange personnage pétri de mystères, mais le Serment Inviolable qu'il a accepté de formuler à la demande de ma mère il y a quelques années m'a poussé à me tourner vers lui au moment de choisir un parrain à Scorpius. Je ne sais toujours pas à l'heure actuelle quel est son réel camp, mais il est assurément un allié redoutable.
• Gwen... Gwen. Usurpatrice Lestrange, Black insoupçonnée. J'ai perdu une cousine pour en gagner une autre, et si les faits prouvent à présent que le sang nous lie, je ne sais si je l'aime ou si je la hais pour ses mensonges. Son existence remet en doute de trop nombreux principes: pourquoi n'ai-je pas décelé qu'elle était différente, sang-mêlée, si le sang est si crucial et le mélange inadmissible ? Je ne supporterais pas de la perdre, mais lui faire face est encore trop... déboussolant.
• Simon, canaille défraichie, cousin décadent. Notre entente est vache est étrange, mais le sang l'emporte souvent - même sur les différences. Il a été, étonnamment, le plus apte à me fournir des échappatoires, qu'il s'agisse d'Orviétan, d'alcool de choix à consommer sans modération ou de planque relativement imprenable.
• Sansa, traitresse. La baguette qui s'érige, qui frémit, qui s'abaisse au creux de phalanges crispées, et la rancoeur qui salit des années de complicité.
• Hestia, cousine & partenaire de crime. Elle est étrange, creepy, et c'est sans doute ce qui fait son charme. Nous avons plus ou moins grandi ensemble, élevés pour tisser des ententes et projets dans l'ombre en quête de plus de pouvoir. Mais à présent, il est surtout question de survie.
• Flora, cousine. Elle a changé, c'est un fait, victime du brainwashing imposé par le gouvernement aux dissidents. Et notre alliance d'origine lutte, mais ploie sous l'intensité de sa nouvelle allégeance au Magister.
• Nephtys, cousine Shafiq, victime d'un don... malédiction. Elle est l'une des raisons pour lesquelles soutenir de régime a été plus difficile d'escompté ces dernières années. Le moins que l'on puisse dire est qu'il est un Maître ingrat, et Cissy et Nephtys ont été des martyres, sacrifiées sur l'autel de ses ambitions cruelles.
• Andromeda, tante. Reniée, (re)trouvée... je ne sais pas ce qu'elle m'inspire. De la consternation, peut-être; elle a toujours été une idée, un souvenir, l'ombre d'un passé révolu, et la voilà qui surgit à présent du néant, tangible. Traître à son sang. Mon statut d'extrémiste ne m'a toutefois guère porté plus de chance que le sien, et l'existence de son petit-fils... de mon cousin, ne peut me laisser indifférent, en dépit de son ascendance peu flatteuse.
A protéger.
• Âme-sœur de toute une vie - ou de plusieurs. Rien n'a jamais été réellement simple entre nous et pourtant elle a toujours été une évidence, un essentiel. Le sentiment s'étend à ses filles, que j'en viens parfois, souvent, à considérer comme les miennes.
• Nott est un ami d'enfance. Malgré la distance imposée à l'adolescence par son refus de se trouver rabaissé au rang de sous-fifre, le lien a perduré, latent. Il est ce frère auquel il n'est pas toujours nécessaire de tout dire, dont je m'éloigne souvent, mais que je retrouve inexorablement - et vice versa.
• Loony persiste à nous prétendre amis et peut-être ses délires ne sont-ils plus si faux à présent... elle est en tout cas une alliée précieuse et s'est révélée étonnamment loyale. Et tenace. Les réminiscences de vies antérieures me poussent d'ailleurs à croire qu'elle a été une présence récurrente au fil des siècles, et dans cette vie comme dans les autres, elle semble partager les instants les plus sombres de mon existence.. et inversement.
• Astoria m'a offert ce que j'ai de plus précieux: un fils. C'était une erreur et Merlin sait qu'elle nous a coûté cher, mais il reste ce qui nous lie aujourd'hui, la principale raison pour laquelle je ne laisserais rien lui arriver.
• Greg a d'abord été un banal sous-fifre, avant que la soif d'émancipation puis la mort de Vince ne bouscule notre dynamique. C'est une... amitié particulière, à tendance haineuse sur les bords, car des années d'entente mêlée de mépris ne s'effacent pas aisément. Pas plus que la colère qu'il nourrit à mon encontre depuis la mort de son comparse - mon ami d'enfance. Reste qu'il fait partie de cette poignée de sorciers dont la présence dans mon existence est non négociable. Frère d'arme.
• Chang, partenaire sur le terrain, entente masquée en public sous des couches d'agacement mutuel, chaleur humaine et réconciliations fiévreuses en privé. On s'est plus d'une fois retenus de sombrer, sauvés, mais l'équilibre fragile est à présent vicié par le brainwashing qu'elle a subi.
• Ardal est une connaissance de longue date, mais aussi le cousin de Pansy - celui qui n'hésite pas à me faire part de sa façon de penser lorsqu'elle a des raisons de plainte à mon sujet. C'est assez agaçant, à vrai dire, que d'avoir laissé à quelqu'un suffisamment de marge pour écoper de remarques lorsque mon attitude lui déplait - mais il a eu la décence de ne jamais en abuser, plus ami que moralisateur.
Compliqué. Susanna, il y a eu la passion, les tensions, la séparation, la fureur, le manque. L'étape suivante aurait dû être la réconciliation - j'étais prêt à l'épouser. C'était avant qu'on ne la découvre coupable de trahison, avant qu'une vision d'Aramis ne révèle sa relation, avant que la dénonciation à laquelle j'ai consenti ne lui coûte la vie. Déchiré entre colère et regrets, j'ai fait le choix d'effacer les sentiments qui perduraient pour ne conserver que la haine. Rien d'autre que la haine.
• Granger est infecte - mais la fréquenter est utile. C'est ce qu'elle est: une partenaire forcée, une alliée de poids, un point d'interrogation sur l'échiquier de mes vies antérieures et actuelle. Lui laisser percevoir mes failles est insupportable, mais je sais pourtant qu'elle restera une tombe et ne saurait me trahir: à défaut de confiance et d'entente, nous avons un pacte.
• (Tracey, amie proche d'Astoria - et de Susanna, autrefois. Elle n'a pas cautionné notre rapprochement et notre entente, depuis, a été étrange, ambivalente. Mais cordiale. Avant, du moins, qu'elle ne devienne une mangemort fanatique.
• Blair. J'ai aidé cette gamine à échapper à la rage des Carrow, autrefois, et détourner leur attention m'a valu des maléfices mémorables. Ce qui m'y a poussé ? J'en doute encore aujourd'hui - la compassion n'a jamais compté au nombre de mes défauts. Mais les révélations de Beltane me poussent à croire que nos âmes liées m'ont influencé: elle a été ma sœur, dans une autre de ces vies qui ne cessent de resurgir aux moments les plus inappropriés.
• Winchester est la marraine de Teddy, la responsable de la quête au bout de laquelle je les ai cherchés, sa grand-mère et lui.
• Darja et moi, on formait une paire efficace en laboratoire, seul cadre dans lequel elle s'illuminait par ailleurs. Et nous est arrivé de nous inquiéter l'un pour l'autre sous nos masques de mangemorts; mais elle est insondable et je ne prendrais pas le risque de la sous-estimer si je la croisais baguette au point, fort de mon nouveau statut de prétendu traître.
• Avery était un allié de père, subissant comme lui les griefs des mangemorts ayant été fanatiques au point de gâcher des années de vie derrière les barreaux. Il est sans doute un dangereux ennemi, à présent.
A enterrer.
• Potter, foutu sauveur à deux noises. Il m'a imposé une dette de vie, le plus lourd fardeau qu'il m'ait jamais été donné de porter. Il est la cause de l'entente avec Granger, mais aussi un élément récurent de tous les évènements négatifs de ma vie. Plus récemment, il m'a dérobé un bien que je ne savais même pas en ma possession: la mythique Baguette du Pouvoir. Je suis supposé le prévenir, mais la haine qui nous sépare a toujours été trop intense pour favoriser les compromis.
• Zabini, allégorie de la trahison, de la confiance brisée ; même le temps n'allège pas l'intensité de ma rancoeur, et pour cause: il était le dernier de la part de qui je me serais attendu à recevoir un sort dans le dos. Le rituel qui nous lie rend son absence pénible, physiquement douloureuse, mais si nous nous recroisions les différends se règleraient à la baguette et aux poings.
• Weasley - tant Fred que Ronald et le reste de leur smala dépeuplée, je ne lèverais pas le petit doigt s'ils brûlaient dans un Feudeymon. Bien au contraire, je me délecterais du spectacle.
• Matteo, bel emmerdeur, journaliste rapace - de cette engeance qui se nourrit des déboires d'autrui. Je préfère prétendre que cette St-Valentin 03 et l'intoxication à l'Amortentia n'a pas eu lieu. Jamais.
• Rabastan. Les Malfoy et les Lestrange n'ont jamais été faits pour s'entendre - à vrai dire la jeune génération constitue l'exception. Mais si les tensions étaient jusqu'alors mesurées, masquées, elles ont atteint leur paroxysme lorsque Rabastan a contribué à l'enlèvement de ma mère.
• Wyatt, cette ordure, ce fumier. Il était l'image même du père et du futur beau-père idéal, avant que l'arrivée de Scorpius ne fasse surgir au grand jour sa véritable nature. Ses tentatives de meurtre avortées n'ont fait qu'exacerber la haine mutuelle, et son rôle dans l'enlèvement de Mère a été la goutte de trop. Il est intouchable, en odeur de sainteté auprès du Lord. Et d'une puissance non négligeable. Mais si je venais à le croiser sur un champ de bataille, je prendrais le risque d'extérioriser la soif de sang qu'il m'inspire, quitte à y périr.
• Rookwood. Ancien mentor imposé par le Maître. craint et respecté à la fois, pendant un temps. Je ne serai jamais à la hauteur de ses critères en terme de cruauté, mais ses prétentions me hérissent. Il n'est après tout qu'un sang-mêlé désireux d'exterminer sa propre engeance.
(d-e, wiz, ins, rdp, hun)
‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
Snakesandgrassers
And you said you always had my back, but how were we to know ? If we’re only ever looking back we will drive ourselves insane. As the friendship goes resentment grows, we will walk our different ways. But those are the days that bind us together, and those little things define us forever. All this bad blood here, won’t you let it dry ? It’s been cold for years, won’t you let it lie ?
23 SEPTEMBRE & NOTT & ZABINI
Il a bleui et verdi et il est passé par toutes les couleurs d'un hématome disgracieux quand la nouvelle est tombée. Nott s'est fait avoir par des Belliqueux.
C'est un isolé comme eux qui le leur a appris. Un ancien mangemort, un déserteur, repenti avant lui. Draco ne l'apprécie pas beaucoup, mais serre les dents et en se souvenant qu'ils sont dans le même bateau à présent, alors qu'il le traquait encore hier. Ils se serrent un peu les coudes. Il n'y a pas grand-monde qui veuille communiquer avec Zabini et lui, alors après s'être déchirés, laminés, ils ont fini par se recroqueviller en une paire un peu amochée mais assez solide. Pas comme avant, puisque les années de rancœur cumulées ont profondément souillé leurs souvenirs, mais c'est un partenariat qui visiblement, suit le cours d'un chemin prédestiné : il les ressoude, progressivement, au fil d'engueulades et de moments de complicité instinctive maladroitement stoppée lorsqu'ils en prennent conscience ; au fil de missions à se sauver la mise, à devoir compter l'un sur l'autre. Ils ont un peu évolué et Draco refuse de penser que ça compte pour lui, beaucoup. Alors souvent, ils sont flanqués l'un de l'autre, comparses de fortune, à tirer des gueules de trois pieds de long, à parler à voix basse en jetant des regards mauvais à ceux qui les accablent de leur attention méfiante. Et parfois il y a ce type, cette pièce rapportée qui pose ses fesses sur le banc en face d'eux aux heures des repas, dans la cuisine puisque Draco y est encore relégué comme un pestiféré, de peur des visions qui le talonnent peut-être encore. Et Blaise et Malfoy se taisent, alors, et mangent en silence en fixant obstinément leur plat.
Ils auraient pu former une sorte de trio, entre rejetés. Mais il ne sera jamais vraiment des leurs. Il y a déjà une ombre à la place que tente d'occuper l'autre, et aucun d'eux deux ne projette de l'effacer définitivement pour accorder cet espace déserté à un nouveau visage. Également parce que Draco est un opportuniste, qui préfère s'acoquiner avec des gens respectés plutôt que de collectionner les compagnons parias. Alors oui, ils se serrent un peu les coudes à l'occasion, en partageant les informations qu'ils glanent et qui peuvent s'avérer utiles, le genre de détails que Granger pourrait éventuellement lui dire mais risque de préférer taire, pour toutes sortes de raisons. Comme, par exemple, le fait que Theodore Nott se soit fait prendre par des Belliqueux. « Vous comptez intervenir ? » questionne l'autre à mi-voix, penché au-dessus de la table, et le sang de Draco se glace dans ses membres soudains engourdis. Non. « Non. » Il le lâche sèchement et se redresse dans la foulée, laissant la vaisselle usité et à moitié vide aux Elfes, s'extirpant des cuisines comme s'il était poursuivit par un Feudeymon, sans un regard en arrière. Et il échoue dans le Grand Hall sans trop savoir comment, franchit les portes en quête d'air, suffoque suffoque suffoque même une fois à l'extérieur. Il se pose sur les marches, Draco, la tête calée dans ses paumes tremblantes, et il se souvient. Il se souvient de l'odeur de Mort qui lui collait à la peau, de ses plaies à vif, de son corps en lambeaux, des lanières de cuir qui coupaient la circulation de ses poignets liés dans le dos et de ses chevilles immobilisés ; des coups autrement plus brutaux que tout ce qu'on pu imaginer les rebelles de Poudlard, mais qu'il était presque heureux de recevoir parce qu'ils lui permettaient enfin de changer de position. Il se souvient du siège sur lequel il a passé toute sa captivité, chaise rustique, torse sommairement attaché au dossier inconfortable, et aux heures de sommeil infernales, à basculer dans tous les sens, la nuque en miette, le dos en vrac. Il se souvient des coups de pieds dans les pattes qui l'envoyer s'échouer et sol face la première et des maléfices et des tartines de boue en guise de casse-croûte, des insultes, des injures, des humiliations, des menaces sur tout ce qu'il pouvait avoir de sacré. Il se souvient des repas frugaux mais incroyablement appétissants pour un estomac affamé, qu'ils partageaient devant lui avant de lui fourrer trois fois rien dans la bouche des heures plus tard, il se souvient de les avoir entendus parler ouvertement, autour d'une bouchée, des mille et une façons de l'achever comme on déclame que le ciel est bleu ou qu'un bout de pain est agréablement chaud. Je propose qu'on rapporte sa tête à son précieux Maître, littéralement, puisqu'il désespère tant de le revoir. C'était le plan quand Douglas s'est définitivement opposé, qu'il a clamé que non, que stop, qu'il s'en prendrait à quiconque attenterait encore à la vie de son prisonnier. Il se souvient qu'alors ils l'ont pratiquement laissé seul, attendant que son protecteur tourne le dos pour user contre lui de ses hallucinations et délires, usant d'effets de voix et de sons pour torturer son psychisme.
Il se souvient qu'il n'a pas même été capable d'avouer à Douglas qu'il lui a bel et bien sauvé la vie, l'esprit aussi, en intervenant autant qu'en lui imposant un contact humain ; qu'il n'a pas même eu le cran d'assumer sa reconnaissance, parce que le revoir le replonge systématiquement dans cet univers où il n'était ni vivant ni même humain. Il ne veut voir aucun de ceux qui partagent cet idéal là, reflet inversé des mangemorts dans leur brutalité et leur folie furieuse, leur soif de tuer, il ne peut pas.
Zabini apparait à ses côtés à un moment donné (il ne sait pas quand, mais quand il lève les yeux de ses paumes l'ancien serpentard est juste là), sans un mot d'abord, puis il parle de tenter de négocier, éventuellement, et Draco se crispe de tout son être. « Je ne peux pas marchander avec ces gens-là », se braque-t-il aussi sec. Mais c'est Nott et il faut trouver une solution, parce que sinon— Draco fixe ses mains tournées vers le ciel sans trop les voir. Il a déjà abandonné Nott une fois, il l'a déjà trahi et leur dernière entrevue a été extrêmement compliquée, peut-être pourrait-il continuer sur cette lancée... Mais non, il ne peut pas, toutes ses fibres lui soufflent qu'il ne pourra jamais vivre avec ça, qu'il n'est pas ainsi, que les serpentards sont certes décriés mais que leur loyauté quand ils l'accordent est réelle et tangible et inscrite dans leurs gênes. « Si on déjoue leur surveillance, peut-être— » C'est las et dubitatif, il y a un relent de on va tous mourir dans le timbre pessimiste de sa voix, et pourtant la nécessité le leur impose.
Avoir un ancien belliqueux à ses côtés est un atout — ils mettent un certain temps à franchir de lourdes protections aux effets peu agréables, mais Zabini guide les tentatives, anticipe les potentiels pièges auxquels ils peuvent se retrouver confrontés, leur évite de perdre quelques appendices ou deux dans la foulée. Et puis ils contournent les tentes au centre desquelles sont rassemblés les insurgés, mines graves et flammes dansant sur leurs traits salis par une vie en plein air, durcis par un quotidien de privation et de combats. La main de Draco se referme brusquement sur l'avant-bras de Blaise et interrompt son avancée : il désigne du menton une silhouette totalement masquée par l'ombre d'une tête, veilleur de nuit d'une discrétion impeccable et trompeuse. Ils établissent une nouvelle trajectoire, un peu risquée mais nécessaire, parce que confronter l'un de ces gens-là alerterait les autres et signerait assurément leur perte.
C'est un campement assez conséquent, fait alarmant. Les belliqueux se déplacent par petits groupes éclatés mais en l'occurrence, on croirait qu'ils sont arrivés par convoi pour se réunir là. Des bribes d'échanges laissent entendre que d'autres continueront d'arriver et Draco comprend mieux pourquoi la tension qui règne actuellement au sein de la RDP, pourquoi les messes basses et les infiltrés chargés de rapporter les mouvements de leurs anciens alliés. Le duo ne s'y attarde pas, occupé à chercher la tente des prisonniers, la pression s'intensifiant à chaque nouveau raté, à mesure qu'augmente la probabilité qu'ils se fassent prendre. Il y a une femme qui rode comme un vautour autour de l'une des dernières tentes, comme un sphinx gardant son trésor. Elle a l'air sans âge, à la fois plus jeune qu'eux et vieille de mille ans, abimée par la haine et par la guerre. L'Hominum Revelio confirme la présence d'un seul sorcier à l'intérieur en illuminant sa silhouette vissée sur un siège. Œil vif, la femme dressée devant l'unique entrée a l'air peu décidée à s'éloigner il leur faut user de diversion pour l'attirer ailleurs, leurs pas magiquement allégés pour leur permettre de se faufiler derrière elle sans entraîner de confrontation.
Entrer est une chose cela dit, mais pas ce que craignait vraiment Draco. La mine sombre, il songe plutôt que le plus dur sera de ressortir. L'intérieur de la tente est insonorisé — le fait s'impose lorsqu'ils se retrouvent confrontés aux cris étouffés et étranglés de Nott en se précipitant pour entrer avant que les sons ne filtrent à l'extérieur. Le pan de tissu retombe derrière eux et tandis que Blaise s'attaque à ce qui semble être un épouvantard, Malfoyferme précautionneusement derrière eux pour éviter que des mouvements n'attirent une attention indésirable.
La créature lutte et se détache de Nott pour tenter d'agresser Zabini, mais les nouveaux assaillants sont deux et la créature ne peut s'ajuster à toutes les peurs simultanément. Quelques jets de sorts le renvoient dans une caisse ouvragée dont le couvercle claque avec un bruit sourd en se refermant, et la boîte s'agite, s'agite un moment avant que l'épouvantard ne se résigne à la captivité retrouvée. « Laissez-moi, laISSEZ-MOI », éructe un Nott encore en proie à la panique. « Calm down will you ? » gronde Malfoy, incroyablement nerveux en jetant des coups d’œil inquiet autour de lui, comme s'il craignait de façon irrationnelle que les belliqueux perçoivent la présence d'intrus. « Toi— et toi. » Les pronoms sont crachés avec une hargne nouvelle, loin de la terreur qui se lisait dans son timbre à leur arrivée. Draco voudrait ressentir une once de jubilation en le voyant ligoté et captif, mais il n'y parvient pas. La démence des belliqueux risque seulement de tout compliquer.
« Qu'est-ce que vous faites là? t'es venu visiter ta pute de mère chez elle, Blaise ? » Draco suspend ses mouvements paranoïaques et jette un rapide coup d’œil en coin à l'interpelé. ça a un affreux goût de déjà vu. C'est dans ces moments-là, probablement, qu'on devine ce qui les a un jour liés ; à cause de leur mécanisme de défense similaire (l'attaque), des coups bas qu'ils assènent en exploitant les sujets sensibles (les proches). Ce ne sont jamais de vagues insultes, de celles qu'on crache à un étranger ; ce sont toujours des aveux d'autrefois affûtés en lames et retournés contre celui qui les a confiés. « Oh, this is a sight for sore eyes. Zabini et Malfoy enfin réunis. Vous avez dû avoir beaucoup de choses à vous raconter, non? Dis moi, Zab, ça fait quoi de retrouver ta pute de Parkinson après que Malfoy soit passé dessus pendant des années? Ou peut-être que t'as gardé ça pour toi, Malfoy? » Il a envie de lui éclater le nez. (Il a bien couché avec Pansy). (Il a bien évité de le dire Blaise). (Enfoiré de Nott). (C'est arrivé une putain de fois). (Il y avait des circonstances atténuantes). (Il ne pourrait même pas prétendre regretter s'il avait à s'en défendre). Il sait que Blaise s'en doute d'une certaine manière (ou d'une manière certaine) mais ce n'est pas vraiment un sujet qu'ils abordent en détails, ils sont encore bien trop à cran quand certains sujets sont effleurés.
« Tu veux qu'on parle de la tienne de mère Nott, creepy as fuck post-mortem ? » qu'il grince entre ses dents, « J'savais pas que tu étais du genre à jouer les voyeurs, mais c'est peut-être la seule option quand on manque d'action ? » Tout en parlant il le contourne pour étudier ses liens, noués à la main et consolidés au maximum par magie ; outre l'inconfort il y sait que des sorts relient les attaches à la baguette de celui ou celle qui est chargé du prisonnier, afin de l'alerter si quelque sort tente de les dénouer. Après tout, ils devraient être impossibles à trancher soi-même et le réflexe d'intrus serait de les défaire à la baguette pour plus d'efficacité. Malfoy use de la sienne pour transfigurer une pierre en couteau, tout en râlant. « Je plains Nephtys, en tout cas, si tu penses qu'être allongés dans le même lit équivaut à avoir du sexe. Serre les dents. » Et dans la foulée il tire sur les lanières étroitement serrées pour frayer un espace à la lame, la faire jouer jusqu'à faire rompre les liens. Ses mains s'enroulent aussitôt autour de celles de Nott pour le bloquer avant qu'il ne tente de rassembler ses forces pour se débattre, et les ramène en avant, pour les ligoter de nouveau, devant lui cette fois, en une position moins inconfortable. Les cordes qui jaillissent de sa baguette s'enroulent autour des mains croisées entre elles plutôt que des poignets, mesure sommaire.
Il les laisse gérer leurs conflits à leur tour, Blaise et Nott. Tenir son propre caractère en bride est déjà assez pénible et il se réfugie dans les vieilles habitudes qu'il n'a que trop oubliées ces dernières semaines — glacial et sombre, plutôt que constamment au bord de l'explosion.
you know you gotta get your right hand man back. (snakes and grassers)
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