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sujet; malec - only at christmas time |
OUTCAST • all hail the underdogs Alexander Howard | mafalda weasley how i lost you, and how i never had you, and how much i loved you. Alec déteste le monde moldu; c'est sans doute pour ça que Kala l'a envoyé de l'autre côté de la mer, dans une ville qu'il connait pas, pour ce deal. C'est pas tant qu'il déteste ça, juste que ça le stresse. Un peu. Beaucoup. Y'a trop de gens, trop de choses, il se sent toujours en décalage, pas à sa place. Il a laissé Kala sélectionner des vêtements pour lui, quand elle a vu qu'il voulait y aller en salopette et chapeau rond (une tenue de moldu tout à fait appropriée, pensait-il; Kala a essayé de pas se marrer, mais Alec a bien vu qu'elle trouvait ça drôle) et il se sent vraiment stupide dans son costard noir et blanc au noeud papillon céruléen. Kala lui a dit que tout le monde s'habillait comme ça en période de Noël (le Yule des moldus, ça il le savait déjà quand même) mais il a vu aucun pingouin dans son genre dans la rue... peut-être que c'est juste les pingouins d'intérieur qui sont comme ça, il en sait rien. Il a rencontré le mec de Dublin, le contact qui est passé par David qui est passé par Bella qui est passée par Pablo qui est passé par Paul qui est passé par Sana qui est entrée en contact avec Kala qui a envoyé Alec parce que “ well what if he's a fuckin' lunatic, I'm no goin' to go there myself am I ” et Alec s'est retrouvé dans une chambre de bonne au dernier étage d'un immeuble moldu décrépi après avoir cherché l'adresse pendant trois heures, y'a un gars qui s'est foutu de la gueule de son noeud pap' et Alec a eu envie de lui refaire le visage parce que c'était Kala qui l'avait choisi mais il a rien dit, il a fermé sa gueule, il a posé son cul sur la chaise qu'on lui a proposé et il a ouvert les oreilles en fermant sa gueule comme lui a appris Kala, a écouté ce qu'avait à dire le mec de Dublin, a écouté son baratin, a dit qu'il avait pas de fric pour acheter ses Botrucs de toutes façons et puis qui veut des Botrucs on s'en fout des Botrucs, on lui a dit de la fermer parce qu'il est pas le boss ici, et où est ta pute de patrone et ça l'a un peu foutu mal chez Alec du coup il a fermé les oreilles, ouvert sa gueule, et c'est comme ça qu'il se retrouve à moitié assommé dans une backlane de Dublin avec un joli oeil au beurre noir: “ tell yer paki whore to send someone who can think next time ye thick fuck ” et il aurait presque pu se remettre debout pour les pourchasser et leur faire payer si il avait pas eu les oreilles sifflantes et les bras tremblants.
Il sait même pas comment il va en parler à Kala. Il sait qu'ils ont pas besoin d'un putain d'irlandais raciste dans le carnet d'adresse, mais il sait aussi que c'est pas à lui de prendre ses décisions. Il a les oreilles qui sifflent, et le sol qui se dérobe sous lui, mais il sait que Kala va lui en foutre une à l'arrière du crâne, ou dix, quand il retournera à Londres. La magie de Noël. Kala l'a forcé à regarder un film ou whatever sur l'écran magique, un jour, et ils arrêtaient pas de parler de la magie de Noël. Y comprennent rien, ces moldus. Sont trop cons. Quand son équilibre lui revient un peu et que ses oreilles arrêtent de jouer la théière, Alec se relève, il essuie ses mains sur son pantalon, Kala va le saouler pour ça aussi et il se met à marcher. Il sait pas trop où il va mais il a encore les jambes qui tremblent un peu et toute la partie droite de son visage est comme en feu. Y'a de la neige parterre et qui continue de tomber un peu. Il est encore tôt le matin, il a rendez-vous à cinq heures ce soir pour son Portoloin, il a toute la journée de libre. Il ramasse un peu de neige, en fait une boule qu'il colle sur son visage. Kala lui a fait changer une poignée de Gallions en euros. Alec comprend vraiment rien à ses moldus, parce qu'à Londres ils échangent des pounds, même si ça pèse pas vraiment un pound, purée, il est vraiment perdu. Il s'achète un verre de vin chaud sur le marché de Noël pour se réchauffer. Il y a des bancs mais personne s'y assied; sont pas cons les moldus, il fait froid et les bancs sont un peu humides et de toutes façons il est encore tôt. Mais le costard d'Alec, même si il a l'air léger, le protège aussi bien du froid qu'une parka. Alors il s'assied, et il observe.
Il y a pas de voiture, il aime bien. Il y a des guirlandes partout, et un gros homme rouge avec une barbe (le père Noël; Alec comprend pas trop pourquoi c'est le papa de la journée) et des bonnes odeurs dans l'air. Et puis-- t'as déjà eu l'impression de voir un fantôme? Alec en voit un qui fend la foule, l'air déterminé, comme si elle était à la tête d'une charge de Valkyries: Mafie Va-T-En-Guerre, qu'il la surnommait avant de trouver le surnom parfait. C'est un fantôme parce que c'est pas vraiment Mafie, hein? Elle a un petit accent irlandais, Mafie, mais elle a rien à faire à Dublin. La dernière fois qu'il l'a vue (et elle l'a pas vu, elle, parce qu'il la regardait depuis derrière un lampadaire) (c'était moins bizarre que ça a l'air, promis) (il s'assurait juste qu'elle allait bien et était en vie, d'accord???) elle était encore à Londres, au CEPAS. Alec se demande bien pourquoi des héros comme elle s'emmerdent encore avec l'école, ça le dépasse... Elle a rien à faire à Dublin et elle a les cheveux blonds donc c'est pas Mafie, sauf qu'elle tourne la tête et ouais, c'est Mafie. C'est Mafie qui regarde un pretzel comme si elle allait lui déclarer la guerre. Il devrait la laisser tranquille. Comme quand il l'avait espionnée- observée à la sortie du CEPAS. Ouais, il devrait la laisser tranquille, qu'elle déclare la guerre au pretzel et oublie jusqu'à son existence; mais y'a quelque chose qui s'agite dans son ventre, et il a bien envie d'un autre verre de vin chaud donc il a besoin de se lever pour en racheter un autre (il ignore si il aura assez d'argent, avec cinquante-trois euros trente-sept centimes, pour avoir un autre verre) et puis ses jambes le démangent et il a besoin de les dégourdir et si il se lève c'est pour bouger d'accord??? Pas pour aller la voir. Mais ses pas le conduisent droit vers elle. Tout naturellement.
“ Hey miss, did it hurt when you fell from the sky? ” Il lui a tapoté l'épaule. Quand elle fait volte-face avec des éclairs dans les yeux, Alec se souvient que la dernière fois qu'il l'a vue, ils étaient à Poudlard et il s'est enfui face à ce regard, ce même regard, celui qui va en guerre contre des pretzels et lui donne envie de l'adoucir à grands coups de sourires. À Poudlard il s'est enfui sous son regard et il s'est enfui du château parce que la présence d'Appleton était comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Il l'a pas vue depuis, sauf au CEPAS. Il ne se souvient pas du son de sa voix, il sait juste qu'elle lui manque. Juste un peu. L'indignation laisse place à la surprise dans les yeux clairs de Mafie; Alec a un grand sourire qui s'étale sur sa bouche, qui creuse des profondes ridules autour de ses lèvres, découvre ses dents. “ Hey, daaaahling, miss me? ” Il ouvre les bras, comme pour lui proposer une étreinte, mais à la place hausse les épaules en fermant les yeux. “ Please do stare, I've been working out, ” même si il a desséché comme une plante entre deux pages d'un livre miteux, qu'il n'a jamais été aussi fatigué et que la moitié de son visage ressemble à une peinture du Caravage mais tout ça ne semble pas si grave, quand y'a Mafie dans les parages. “ Can we get two mulled wines? ” demande-t-il au proprio du stand le plus proche qui approuve, enchaînant trop rapidement parce qu'il se sent bizarre dans sa peau, restless, bavard, il veut pas qu'elle voit combien il est content de la voir et il veut pas qu'elle s'inquiète et il veut pas qu'elle pose de question donc il meuble, il noie les informations. “ Don't look at me like that, you can't drink, you're like twelve. It's just for meself and ma wee alcoholism, ” fait-il avec un mauvais accent irlandais, sifflotant ensuite la musique de Noël qui lui noie les oreilles depuis presque une heure maintenant, détournant le regard et se fascinant de la préparation de ses deux verres de vin. |
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HERO • we saved the world Mafalda Weasley | alec howard Is that what you call flirtin'? (You gotta not!) But you're kinda hot, so I thought, why not?Un tourbillon de cheveux blonds vénitiens, une paire de bras autour d’elle, la chaleur de la maison, une couverture posée sur ses épaules, le craquement du feu dans la cheminé, la voix de sa mère, ébahie, les larmes sur leurs joues et la berceuse chantonnée alors qu’elle s’endort sur le canapé. Maman. L’idée paraissait tellement folle, quand elle a quitté Poudlard. Elle allait revoir sa maman. Elle n’y croyait plus Mafalda et sur le chemin vers le portoloin, puis jusqu’à sa rue à Dublin, son cœur battant la chamade, elle trouvait encore moyen de douter, d'avoir peur de ne trouver personne, que sa mère ait déménagé, ou qu’elle soit morte. Pas de la guerre, a priori, protégée par son statut de moldue lambda, mais de n’importe quoi, une maladie, un accident de voiture, ou d’avion. Ça faisait presque 5 ans qu’elle ne l’avait pas vue. Et c’est elle qu’elle a tenu à voir quand elle s’est rendue compte qu’elle était libre, vraiment libre. Totalement libre. Elle avant papa, avant maman numéro deux, avant Talia. Parce que Niamh Buckley, elle l’a blessée, mais elle ne l’a pas trahie. Au contraire, s’engager dans la rébellion c’est la chose la plus loyale qu’elle ait pu faire envers elle depuis son entrée à Poudlard. Et elle peut lui expliquer et Niamh, elle le sait ne lui en voudra pas, elle sera juste soulagée de la voir. Pas comme papa, ou Adelaide, ou Talia. Et c’est vrai qu’elle lui pose beaucoup de questions à son réveil, mais elle le fait en caressant ses cheveux blonds et les prunelles brillant de larmes de joie. Elle sait qu’elle doit retourner à Londres bientôt Mafalda, pour recevoir une médaille apparemment, mais pour l’instant elle est bien sur le canapé, avec le thé de sa mère coupé au whiskey et la télévision - les clips musicaux lui ont tellement manqué - et juste la présence de sa mère à côté d’elle. Elle pourrait rester là pour toujours. Elle va à Londres pourtant, quelques jours plus tard, récupérer sa médaille et s'inscrire au CEPAS. Elle a juste rempli des formalités administratives et assisté à une journée de cours avant qu'on ne les lâche pour les vacances de Noël. Et elle est revenue à Dublin directement, chez sa mère pour sa première vraie période de fête en quatre ans. Mais Niamh n'est pas en vacances et Mafalda lui assure qu'elle peut s'occuper toute seule, comme la grande qu'elle est devenue. D'abord elle dort beaucoup. Puis, elle part à l'exploration de la ville qu'elle n'a jamais vu qu'avec des yeux d'enfants, bonnet et gants en laine piqués dans l'armoire de sa mère avec le reste des vêtements moldus qu'elle a enfilé. Elles iront faire des courses après Noël, pour refaire sa garde-robe moldue comme sorcière, acte en soi trivial, mais qui veut dire beaucoup pour elle. C'est cette annonce de sa mère qui lui a prouvé, plus que son inscription et son bref retour en cours, que la vie reprenait vraiment. Que c'était fini pour de bon et que son nouveau confort n'était pas que temporaire.
Sa mère a laissé quelques billets sur le comptoir de la cuisine, au cas où, et Mafalda s'empare de la totalité avant de sortir, bien décidée à acheter toutes ces choses qu'elle adore et qu'elle n'a pas eu depuis trop longtemps: les bonbons, les glaces, le chocolat, les barbes à papa, les crêpes, les gaufres et tout ce qu'on trouve dans le marché de Noël à quelques pas de chez elle. Les moldus ont l'air si contents autour d'elle, si innocents, inconscients des mois que les sorciers ont passé sur un champ de bataille en Écosse pour le bien de tous. Et ça lui plaît, d'être la seule. Ça lui plaît d'oublier la guerre, même si elle est terminée et qu'ils ont gagné. Elle veut jouer la moldue et tout ce qui lui manque finalement c'est un partenaire de crime. Comme elle est seule, elle avance rapidement déterminée, traverse le marché comme si elle avait un but précis, les yeux parcourant les stands à la recherche de ce truc, qu'elle veut et qu'elle ignore encore. Finalement c'est un preztel qui gagne ses faveurs et elle fend la foule qui la sépare de son objectif divin avant de se poser devant le vendeur et de froncer le nez devant l'étalage. Elle est plus trop sûre que c'est ce qu'elle veut. “ Hey miss, did it hurt when you fell from the sky? ” Elle se retourne brusquement, quand la main de l'inconnu lui tapote l'épaule, tant outrée qu’on vienne l’embêter comme ça que sidérée par le choix de phrase d’accroche. So basic. Mais l’agressivité sur ses traits se transforme en choc quand elle reconnaît ceux du dragueur. Ça n’en est pas un finalement, juste un sale plaisantin. Et elle recule un peu, bien qu’un sourire étire le coin de ses lèvres, parce que la surprise a beau être grande, elle est agréable. Dans son cocon moldu, ses euros dans la poche et ses vêtements de moldus, elle ne pensait pas retomber sur le monde magique au marché de Noël et avec quelqu’un d’autre ça l’aurait embêtée, ce mélange culturel dans un moment où elle a juste envie de profiter de sa partie Buckley, de Noël, de Dublin, mais c’est de la joie dans ses yeux alors qu’elle secoue la tête parce que bien sûr il enchaîne avec une connerie avant même qu’elle ait pu balbutier son prénom. Ou son surnom plutôt, c’est mieux. “ Hey, daaaahling, miss me? ” Ses bras sont grand ouverts, mais il va trop vite pour qu’elle puisse songer à se laisser étreindre un instant, il hausse les épaules et enchaîne encore, bien décidé à ne pas la laisser en placer une. “ Please do stare, I've been working out, ” Ses sourcils tressautent et elle le prend au mot, le détaillant des pieds à la tête, remarquant, plus que de nouveaux muscles, un attirail pour le moins surprenant. Elle l’a rarement vu habillé en moldu, mais là elle saurait même pas dire s’il l’est vraiment parce qu’il est bien le seul à se balader dans le marché de Noël avec un costume complet et un nœud papillon BLEU. “ Can we get two mulled wines? ” Elle ne sait même pas si elle aime ou pas, parce qu'elle jamais goûté le vin chaud, coupé aux épices que l'on sert pourtant dans tous les marchés du genre depuis qu'elle est gamine. Parce que justement, elle était gamine quand elle y avait encore accès. Mais elle n'a pas le temps de se décider sur la question pour protester ou le remercier. “ Don't look at me like that, you can't drink, you're like twelve. It's just for meself and ma wee alcoholism, ” Elle aime pas les bavards Mafalda. Elle aime trop parler pour ça. Elle aime bien le silence des autres et qu’on l’écoute et qu’on la laisse déblatérer des bêtises. Celle des autres, ça la saoule vite. “ Haha very funny. ” fait-elle en roulant des yeux, profitant du très court silence et soudainement décidée en faveur de la boisson. “ The fuck are you doing in Dublin though? Don’t get me wrong it’s really noice seein’ y’a but— w—how?” C’est déjà bizarre en soi de le voir en Irlande où il n’a a priori rien à faire, mais c’est surtout bizarre de le voir tout court après qu’il ait pris ses cliques et ses claques avant la fin de la bataille sans explication aucune. Mafalda se souvient brusquement qu’elle est censée lui en vouloir, alors elle croise les bras contre sa poitrine et fronce les sourcils. Elle ne va pas le laisser l'amadouer avec du vin et un flot continu de parole et son sourire d'imbécile. Seulement, y a autre chose qui la taraude et semble un peu plus urgent. “ Though…hm mainly my question’s what the hell is this? ” Elle tire un peu sur son nœud papillon, ravalant un gloussement de rire. “ Where did you even find it? Also aren’t you, like, freezing? Cause in case you hadn’t noticed it’s quite cold ‘round here. ” Le plus étrange dans sa tenue c'est en effet qu'il n'ait aucun manteau. Il doit également être la seule personne dans tout Dublin à ne pas porter d'écharpe et c'est probablement ce qui lui vaut d'attirer quelques regards, dont ceux des divers vendeurs. |
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OUTCAST • all hail the underdogs Alexander Howard | Il est agité, frénétique, enthousiaste, stupide; il devrait se taire et s'excuser, devrait la laisser parler et la laisser tranquille; il ne devrait pas être là et- c'est vrai qu'il y a beaucoup de choses qu'il devrait faire et qu'il aurait dû faire par le passé. Surtout par rapport à Mafalda. Ouais mais pas le temps d'y penser maintenant, pas quand elle est juste là. Et puis c'est trop tard, cette fois, il s'en sortira pas en tournant les talons et en s'enfuyant à toutes jambes, ça fonctionne une fois, pas deux. “ Haha very funny. ” Il a un sourire en coin qui se dessine, la bouche qui s'ouvre pour échapper: I am a very funny man, MILF, mais elle le prend de court, c'est un bavard Alec mais il a oublié que Mafie aussi, dans le genre, elle était rapide. C'est à se demander qui épuisera l'autre en premier. “ The fuck are you doing in Dublin though? Don’t get me wrong it’s really noice seein’ y’a but— w—how? ” Il hausse les épaules genre désinvolte, les filles aiment bien les mecs désinvoltes non? Et puis on s'en fout, il est pas là pour faire plaisir à Mafie juste pour... pour s'excuser d'accord??? Récupérer le temps perdu. Il déteste être manique, il peut pas s'empêcher de faire des trucs stupides, genre aller voir la fille sur lequel il a- avait un crush juste pour faire la discussion après l'avoir fuie comme la peste quelques semaines plus tôt, la laissant au milieu d'une Bataille sanglante et horrible, pas faite pour les gens de son âge, elle a quel âge maintenant, dix-huit, dix-neuf, et puis- “ Though…hm mainly my question’s what the hell is this? ” Il arque un sourcil surpris quand elle tend le doigt vers son noeud papillon CÉRULÉEN, tirant dessus; il grimace, l'air offusqué et indigné à la fois, genre personne touche au noeud pap', elle connait rien à l'élégance, Mafie, de toutes façons, c'est élégant un noeud papillon non? Il en sait rien, Kala lui a juste dit que ça lui permettrait d'être pris au sérieux. Elle a l'air de bien se marrer, pourtant, Mafie. Insupportable. Et puis depuis quand elle est aussi jolie quand elle sourit? Insupportable fois deux.
“ Where did you even find it? Also aren’t you, like, freezing? Cause in case you hadn’t noticed it’s quite cold ‘round here. — I am fine, ” fait-il d'un ton arrogant, en se détachant et en faisant mine de remettre en place son noeud papillon même si il a aucune idée de par quel bout tirer pour qu'il se resserre autour de son col. “ It's mag- you know, ” fait-il en roulant des yeux en direction de l'homme qui finit de remplir à la louche deux imposants verres de vin chaud. “ My boss gave it to me. I am here on a business trip. That's right. A business trip. Yes, sir. Please be impressed. ” Il dépose un billet de vingt sur le comptoir et ignore les protestations de l'autre, s'emparant d'un verre et le foutant entre les mains de Mafie sans vraiment lui laisser le choix. “ Thank you, good sir, ” dit-il en récupérant sa monnaie, il y en a beaucoup, il met tout dans sa poche, toutes les pièces et les quelques billets, alors que le commerçant le foudroie d'un regard noir qu'il ignore royalement, levant son verre en direction de Mafie comme un toast. “ What's up with the hair, Barber? Bar-bin? You know. The girl. With the hair. Anyway. It looks gross. It doesn't even look like hair. ” Il attrape une mèche de cheveux, la relâche rapidement pour lui tapoter le bout du nez avec un petit sourire, très léger, un peu pensif. “ Lookin' good, midget. ” Et on dirait un compliment, du coup il lui fait une grimace en détournant les yeux, finissant par se cacher dans son verre de vin chaud, genre préoccupé par autre chose. C'est vrai que maintenant qu'elle en parle, même si son costume lui tient chaud, il a un peu froid aux mains et au cou. Kala va tellement le tuer si il chope la crève, à Dublin of all places. Il ne sait pas pourquoi elle ferait ça, mais il sait qu'elle le ferait. Elle lui fait un peu peur parfois. Le mot midget lui brûle les lèvres parce qu'ordinairement- avant il finirait le surnom autrement. Mais c'est différent, d'accord??? Et puis c'est gênant, toute cette histoire. Qu'est-ce qu'il fait ici, déjà?
Il a encore le visage en feu et sent déjà l'oeil au beurre noir se former, il est en costume avec un noeud papillon trop serré, le vin chaud est trop chaud il s'est brûlé la langue, Mafie est juste à côté et elle aspire tout l'air qui les entoure il a l'impression et il sent son regard sur lui et pourquoi il est venu la voir déjà? “ So. Uh. You come here often? ” qu'il marmonne, soudainement mal à l'aise, parce qu'il se souvient de la dernière fois qu'ils se sont vus et qu'il s'est enfui... et la fois d'avant quand il voulait rester. Pas pour les autres, juste pour elle; mais c'est stupide comme pensée, hein? Ouais c'est stupide comme pensée. Pourquoi elle quitte pas sa tête alors? |
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HERO • we saved the world Mafalda Weasley | Il ne semble pas très content qu'elle joue avec son nœud papillon et ça attise un peu plus la moquerie de Mafalda qui trouverait presque ça un peu mignon, son air soudain offusqué, un peu sur la défensive pour un si petit détail. Elle se dit que c'est pas possible qu'il l'ait choisi tout seul de toute façon, même s'il en est un peu capable parce qu'elle croit savoir qu'il a pas beaucoup de goût et puis au fond elle en sait un peu rien parce qu'elle ne l'a jamais connu qu'en fuite et donc peu à même de faire montre d'un quelconque style vestimentaire. Mais quand même un nœud papillon BLEU, c'est pas très commun. “ I am fine, ” qu'il lui répond d'un ton pédant quand elle fait remarquer que sa tenue n'est pas vraiment appropriée à la saison et Mafalda roule des yeux. C'est tout lui, de se montrer arrogant pour un truc pareil, trop fier pour avouer avoir froid. Trop fier pour lui donner raison. Alors elle se gêne pas pour esquisser un sourire moqueur quand il triture maladroitement son nœud papillon, comme si son geste à elle avait détruit toute la structure de son costume. “ It's mag- you know” Oh, font silencieusement les lèvres de Mafalda. La magie, elle l'aurait presque oubliée celle-là, même si sa simple présence lui rappelle son existence et tout le monde dont elle vient et cherche aujourd'hui à éviter. “ My boss gave it to me. ” Un sourcil roux s'arque à la mention du boss. Depuis quand il en a un ? “ I am here on a business trip. That's right. A business trip. Yes, sir. Please be impressed. ” Et bien évidemment puisqu'il le demande si gentiment, elle s'acharne à faire tout le contraire, une petite moue indifférente pendue aux lèvres tandis que ses épaules se haussent. Il se jette suffisamment de fleurs pour qu'elle n'en rajoute pas et puis elle ne va l'applaudir pour avoir trouvé un job à vingt-cinq ans, même si c'est vrai que la guerre vient de se terminer et qu'il n'a pas perdu de temps et qu'elle aimerait bien savoir dans quoi il travaille, simple curiosité d'ordre générale bien entendu. Les verres sont servis et “ I've got it. ” mais elle n'a pas le temps de fourrer sa main dans sa poche pour tirer son porte-monnaie qu'Alec pose un billet sur le comptoir sans lui prêter la moindre attention. Tant pis, elle paiera la prochaine tournée, ou à manger s'il reste avec elle suffisamment longtemps pour ça, pas qu'elle s'y attend ou qu'elle le souhaite particulièrement, c'est juste qu'elle préfèrerait, pour être quitte. Elle récupère le gobelet, reniflant discrètement la boisson avec méfiance. Elle espère que c'est pas trop fort, elle ne tient pas vraiment l'alcool, et surtout, elle espère que c'est bon, elle ne voudrait pas avoir de mauvaise surprise et se retrouver à hoqueter devant lui. Ni risquer de lui cracher sa gorgée à la figure. Même si ça serait assez drôle. “ What's up with the hair, Barber? Bar-bin? You know. The girl. With the hair. Anyway. It looks gross. It doesn't even look like hair. ” Il a de la chance qu'elle n'ait pas encore porté le liquide chaud à ses lèvres, parce qu'elle aurait eut une toute nouvelle raison de l'arroser. Ce n'est pas le premier à ne pas aimer sa nouvelle couleur et à le faire savoir, mais c'est certainement celui qui l'exprime avec la sincérité la plus cinglante. Et sur le moment ça la surprend tellement qu'elle trouve rien à redire, clignant des yeux un peu bêtement, alors qu'il attrape une mèche de cheveux, comme pour vérifier que c'en est vraiment avant de la relâcher précipitamment dans ce qu'elle interprète comme du dégoût. Pourtant ce même doigt ne s'éloigne pas trop, venant tapoter le bout de son nez avec un sourire qui lui fait oublier de nouveau la réplique acide qu'elle voudrait lui servir. Il est tout petit le sourire, mais une de ses fossettes apparaît malgré tout et Mafalda fronce le nez et les sourcils, agacée plus par son manque d'indifférence à ce petit creux de rien du tout dans sa joue que par toute la moquerie dont il a su faire preuve. “ Lookin' good, midget. ” Elle pourrait se concentrer sur le dernier mot, mais elle n'entend que le début qui fait rosir ses oreilles sous son bonnet et lui fait baisser un peu les yeux alors que lui-même se réfugie dans son verre. “ And here I thought boys liked blondes. My GOD. I'm so disappointed I really ONLY did for social approval, my life is totally over now that I know you hate it… ” préfère-t-elle rétorquer plutôt que de reconnaître le compliment d'un merci. C'est que ça la gêne un peu trop, la fait un peu trop sourire intérieurement et qu'elle se sent vraiment bête, parce qu'elle ne sait même pas si c'est sincère ou non. “ By the way it's barbie. You should probably get to know her name as she's the only girl you're likely to get. ” Elle tire la langue pour faire bonne mesure et se décide enfin à goûter le vin avalant une gorgée un peu trop grande qui lui brûle la gorge au passage, fait qu'elle tente de cacher d'un léger toussotement. Ça a un goût de cannelle. C'est pas mauvais.
“ So. Uh. You come here often? ” Elle secoue la tête. “ Haven't been here in like four or five year actually, you know war and all that… But I use to come with my mum every year, she lives right up the street. I'm staying with her for the holidays…cause yeah, you probably don't know that I'm a student again. ” Bien sûr qu'il ne sait pas, il est parti avant la fin de la bataille et elle n'a pas eu de nouvelle depuis, alors elle n'en a pas donné non plus. Elle n'aurait pas su comment faire, même si elle l'avait voulu de toute façon. “ Anyways ” elle le prend par le bras pour l'entraîner vers un banc un peu à l'écart, agacée par les regards lancés par le vendeur de vin qui semble écouter un peu trop avidement leur conversation. “ Enough about me. I want to know all about this new job of yours… business trip uh? Sounds fancy. Too fancy for you I daresay. What cool job are you doing now? How did you get it? How long are you staying here? Why did you leave without saying goodbye? Is it your first time in Dublin? Do you like it here? Need a guide? ” elle le noie sous les paroles, regrettant un peu la seule question importante cachée dans son flot continu d'interrogations jetées à toute vitesse. Elle aimerait bien qu'il l'a remarque et qu'il réponde, qu'il lui explique, parce qu'il lui doit rien bien sûr, mais elle aurait aimé qu'il la prévienne parce qu'elle était contente de le revoir elle. Mais elle a peur aussi, qu'il lui dise simplement qu'il trouvait pas ça nécessaire. Après tout elle n'est qu'une ancienne insurgée parmi d'autres, elle l'a aidé quand il est revenu blessé, avant qu'on le mette à la porte, mais ça ne veut pas dire qu'il l'apprécie particulièrement qu'elle la saoule pas à trop parler et qu'il ne l'a voit pas que comme une sale gamine. |
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OUTCAST • all hail the underdogs Alexander Howard | Ils sont bizarres. Alec le pense sincèrement. Ou peut-être que simplement la situation est bizarre, même si il estime que Mafie s'embêterait pas à rester ici si il la mettait mal à l'aise où si elle ne voulait pas qu'il soit là. Elle mâche pas ses mots, Mafie. Il aimait bien ça chez elle, avant, le fait que quoiqu'elle arrive, elle ait quelque chose à dire, une opinion à formuler, même sur un truc stupide genre c'est quoi le mieux entre un arbre à aiguilles et un arbre à feuilles et ouais évidemment c'est chiant parce qu'elle a tort la plupart du temps, et parce qu'elle est juste chiante, agaçante, insupportable et épuisante mais voilà, il aimait bien ça, avant, parce que c'était naturel et simple et eux, juste eux. Sauf que maintenant c'est différent. Y'a des non-dits. Y'a lui qui prend ses jambes à son cou à Poudlard. Y'a elle qui l'a soigné, fait rire, qui l'a presque engueulé quand il a argué que les arbres à aiguilles c'était mieux, y'a elle qui l'a soigné, encore et encore, et y'a elle qui l'a un peu aidé à elle mieux; et y'a lui qui s'est enfui. Alec ne se sent pas à sa place, dans l'univers de Mafie. Pas ici, pas maintenant, alors que la guerre est gagnée et qu'il n'a rien foutu, a fui, parce qu'il avait l'impression qu'on creusait des trous derrière ses yeux et que ses poumons se remplissaient d'eau. Putain de lâche. Il essaie, pourtant. Il essaie vraiment. Il lance le petit surnom qu'il utilisait, avant, MILF, midget I'd like to fuck, putain, c'est vraiment stupide comme prénom, mais il avait bien aimé voir son visage se décomposer-recomposer quand elle avait compris ce que ça voulait dire. Il lance le petit surnom, détourne le regard, se fend d'un sourire, comme avant, quand malgré la guerre, ils souriaient. Comme il existe des gens qui ne peuvent pas se passer de guerre, peut-être qu'il y a des relations qui n'existent que dans ces cadres-là. Ceux du désespoir et de la douleur et du sang et de la tristesse.
C'est une pensée un peu triste, mais Alec peut l'accepter. “ And here I thought boys liked blondes. My GOD. I'm so disappointed I really ONLY did for social approval, my life is totally over now that I know you hate it… ” Il fronce les sourcils, puis en arque un, profondément perplexe, la regardant et comprenant avec trois temps de retard qu'elle est sarcastique et se fiche de lui. Il était à deux doigts de lui dire qu'il trouvait ça un peu fucked up, quand même, et qu'elle devrait pas essayer de plaire comme ça. Mais elle semble penser la même chose, et elle semble penser aussi qu'il formule son jugement en pensant le contraire et il ne peut s'empêcher de rougir légèrement, embarrassé. “ I didn't mean-- ” commence-t-il, en vain. Ils sont doués pour se rentrer dans le lard, pas pour s'excuser ou pour se complimenter slash remercier. C'est drôle, quand on y pense, pour ces deux bavards instoppables. À croire que certains mots sont impossibles à prononcer même pour eux “ By the way it's barbie. You should probably get to know her name as she's the only girl you're likely to get. — It's a doll! What is that supposed to mean?! ” s'insurge-t-il en s'étouffant à moitié sur sa seconde gorgée de vin, dont l'arôme sucré reste coincé dans sa gorge et lui monte au nez. C'est drôle parce que Mafie, elle a pas particulièrement le talent de taper où ça fait mal chez Alec. Mais partout où elle tape, ça fait mal. Très drôle. Hilarant. Il déteste ça. Comment il se sent obligé de se justifier, de la faire rire, de lui plaire, juste un peu. Suffisamment pour qu'elle sourit ou qu'elle lui envoie une mandale pour le faire taire.
Il est gêné; elle semble parfaitement à l'aise. Il déteste ça aussi. Ils sont vraiment pas sur la même longueur d'ondes. Il devrait partir. Ouais. Là. Tout de suite. Partir. Ne pas se retourner. C'était sympa de te revoir Mafie. À une autre fois peut-être. Allez la bise. Et puis- “ Haven't been here in like four or five year actually, you know war and all that… But I use to come with my mum every year, she lives right up the street. I'm staying with her for the holidays…cause yeah, you probably don't know that I'm a student again. ” Il a un visage sérieux, hoche la tête, arque les sourcils: “ oh really. ” Mais la question courtoise tombe à plat, le mensonge aussi, mais il garde son air sérieux et composé de mec intéressé qui, évidemment, ne savait pas du tout qu'elle avait repris ses cours au CEPAS avant de la voir hahaha ce serait bizarre sinon ils se sont pas revus. Il jette un coup d'oeil alentours. Il est déjà allé à des marchés de Noël, sorciers ceux-là, sur le Chemin de Traverse: ils apparaissent et disparaissent chaque hiver, proliférant chaque année et envahissant la rue marchande en moins d'une nuit, et il se souvient que sa mère l'emmenait, parfois, pour faire les courses de quelques cadeaux. Elle lui achetait toujours un gros chocolat chaud et des sucreries tellement douces que rien que d'y penser, Alec grimace un peu. Il a un peu perdu sa dent sucrée avec le temps. À croire qu'une guerre vous coupe la fin.
Elle l'attrape par le bras, à sa grande surprise, et il lui emboîte docilement le pas; elle l'assied sur un banc, prend place à côté de lui, et elle le mitraille ensuite: “ Enough about me. I want to know all about this new job of yours… business trip uh? Sounds fancy. Too fancy for you I daresay. What cool job are you doing now? How did you get it? How long are you staying here? Why did you leave without saying goodbye? Is it your first time in Dublin? Do you like it here? Need a guide? ” Et en même temps qu'un semblant de blessure s'infiltre dans le regard de Mafie, un semblant de peur s'inscrit sur le visage d'Alec: parce qu'il n'a qu'à en évoquer la pensée pour revoir le visage d'Appleton, son sourire et sa voix et sa présence, juste sa présence qui l'étouffe, le noie et le tue, juste sa présence et il a l'impression qu'on lui fout la tête sous l'eau et qu'on maintient, que des ongles s'enfoncent dans sa nuque et qu'il est inutile, inutile de se battre, “ you're mine, Alexander, ” et puis- Il détourne le visage, machinalement. “ I work in import-export. My boss is a fucking nutjob, she's crazy but she's okay I guess. There's this guy here who sells something here in Dublin we might have wanted to buy if he hadn't been such a bigoted asshole. ” Alec lève machinalement la main à sa pommette douloureuse, tâte la paupière inférieure, grimace, le visage toujours détourné, le regard explorant le marché de Noël. Il se permet une autre gorgée, puis une autre, de vin chaud. Ça le rasséréné un peu. Il aimerait qu'elle arrête de le regarder. “ She saved my ass and figured she needed me in her a life, as most people do. That's all there is to it. ” Bon, y'a aussi Agim, la part illégale de l'affaire, le fait qu'ils se racontent un peu moins d'un quart de leurs vies et qu'elle lui hurle dessus plus qu'elle ne le paie, mais Alec se doute que Kala préférerait qu'il ne parle pas de ça avec Mafie. Ou quiconque. “ Is there anything to do in Dublin except drinking booze and being miserable? It's a pretty dull city, ” enchaîne-t-il tout naturellement, toujours sans la regarder, éviter les yeux CÉRULÉENS de la rousse parce que sinon, il sait qu'il va craquer et il sait pas trop ce que ça veut dire, craquer devant Mafie, mais il sait qu'il n'a pas envie que ça arrive. Ouais. Désolé, merci, au revoir. Y'a certains mots qu'ont vraiment du mal à sortir. |
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HERO • we saved the world Mafalda Weasley | Mafalda regrette un peu d’avoir osé demander, mais regrette plus encore d’avoir tant caché la question, de l’avoir planquée sous une myriade d’autres, de lui avoir ainsi donné une excuse pour ne pas répondre. Mais elle a un peu peur qu’il le fasse aussi, qu’il la regarde dans le blanc des yeux et lui avoue tout, dont le fait qu’il estimait pas avoir besoin de lui dire au revoir à elle, parce qu’elle est rien elle et qu’il avait juste mieux à faire que de traîner avec une gamine. “ I work in import-export. My boss is a fucking nutjob, she's crazy but she's okay I guess. There's this guy here who sells something here in Dublin we might have wanted to buy if he hadn't been such a bigoted asshole. ” C’est intéressant ce qu’il lui dit et Mafalda a très envie de se concentrer et de l’écouter et de hocher la tête et de poser plus de questions, sur le type de marchandises exportées, sur le patron, ou plutôt la patronne et comment elle s’appelle et est-ce qu’elle est jolie, mais ce qu’elle remarque avant tout c’est qu’il ne répond pas à la seule question qui compte. Elle a su qu’il ne le ferait pas au moment même où il a détourné le visage, mais elle voulait quand même croire que y avait une chance infime qu’il ne fasse pas le couard. Pour une fois. Quand il porte une main à son visage elle croit déceler quelques traces de coups qui n’ont pas encore eut le temps de se consolider, un œil au beurre noir en devenir, décide même l’apprentie guérisseuse en elle. Elle a vu pire, surtout sur lui, alors elle retient ses doigts de voler au secours de la pommettes un peu enflée. “ She saved my ass and figured she needed me in her a life, as most people do. That's all there is to it. ” Elle roule des yeux parce qu’elle a le sentiment que c’est ça qu’elle devrait faire, c’est ça la réaction normale qu’elle est censée avoir, elle, Mafalda qui se paye naturellement la tête d’un Alec qui se lance des fleurs. C’est l’ordre normal des choses, même si elle est triste qu’il ne réponde pas, vexée qu’il arrive à ignorer la chose comme si ça n’était pas important, comme si ça n'était qu'un détail, comme si elle ne méritait pas de savoir, profondément agacée par ce ‘she’, cette inconnue qui l’a sauvé - et puis sauvé de quoi au juste ?
“ Is there anything to do in Dublin except drinking booze and being miserable? It's a pretty dull city, ” Elle en déduit qu’il s’ennuie. Super. C’est très sympathique de sa part de le lui faire savoir, comme ça de but en blanc. La sorcière se réfugie un instant dans son verre, pour ne pas montrer qu’elle prend la critique personnellement et qu’elle est trop perturbée par ce qu’il a dit avant pour songer qu’il ne s’agit peut-être que d’une blague à la Alec, le genre qui lui donne envie de s’arracher les tympans et de lui en foutre une et de… Le genre de blague agaçante qu'elle déteste, mais qui font partie intégrante d'Alec. “ It’s only dull to you cause you decided it would be so. Have you been to the temple bar area? Seen Trinity College? Walked by the river? Talked to anyone, beside me and the asshole who warmed your face up? ” Elle essaye d’adopter un ton rieur, mais elle sonne surtout un peu énervée, trop sur la défensive, pour que l’humour paraisse sincère. C'est juste qu'elle aime beaucoup la ville où elle est née et qu'elle ne connaît plus très bien, balançant les trois premiers trucs à touristes auquel elle peut penser. Et puis, c'est impoli ce qu'il fait, de sous-entendre qu'il s'ennuie avec elle, de pas être un peu content de la voir visiblement, alors qu'elle… “ What trade are you in anyways? And who’s your boss? ” C’est quand même rare de se retrouver amoché après un rendez-vous professionnel, sauf si les affaires dans lesquelles on trempe ne sont pas nettes et c’est qui sa chef putain ? C’est peut-être pour ça qu’il est parti de Poudlard, parce qu’elle l’a appelé et comme un bon chien il a filé. “ Like if you wanna come to my town and be an ass about it, that’s fine but you don’t have to tell me about it. It’s not like you always tell me everything you’re thinking anyways. ” Elle s’est retrouvée debout, sans trop savoir comment, le toisant de haut pour une fois, la midget, main sur les hanches, une moue rageuse qu’elle ne tente plus de masquer sur le visage, le verre de vin chaud tanguant dangereusement entre ses mains gantées. Elle manque d’en renverser un peu en voulant pointer un doigt vers lui. Elle ignore ce qui a débloqué la colère en elle, ouvert la valve, mais l'amertume coule à flot et ça la soulage grandement de pouvoir enfin dire ce qu'elle pense. Tant pis si ça gâche leur gentille conversation, sur sa super patronne. “ Honestly like who the fuck Al—, sca— , ni son prénom - trop personnel -, ni son surnom, ne lui semble approprié alors elle enchaîne comme si de rien était who the fuck do you think you are, like you think can just magically come back and flash that irritating smile of yours and it’s all gonna be okay? You can’t just run from people and be welcomed with a fucking hug. Jesus. ” Et elle avale le reste de son verre et ça lui brûle la trachée, tant à cause de la chaleur du liquide que de l’alcool duquel il est composé, mais ça la détend un peu, juste un peu et elle soupire et se rassoit sur le banc, mais à bonne distance cette fois, les bras résolument croisés contre sa poitrine. “ What a jerk. Gosh. ” Elle doit vraiment beaucoup aimer sa ville. |
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OUTCAST • all hail the underdogs Alexander Howard | Il y a quelque chose qui lui brûle le fond de la bouche, le bout de la langue, quelque chose qui lui donne envie de se griffer la gorge, de se frapper le torse, quelque chose qui reste coincé et qui a un goût acide et amer, quelque chose qui a un goût d'inachevé et quelque chose qui a un goût de mauvaise fin; en bref, quelque chose de plutôt désagréable lui traîne dans la bouche, et il essaie vainement de l'étouffer avec du vin chaud tant et si bien que le liquide brûlant trop épicé lui pique les yeux et le nez, tant et si bien qu'il doit regarder autre chose, tout sauf Mafie, tout sauf Mafie, tout sauf Mafie. Et pourquoi tout sauf Mafie, hein? C'est con, c'est juste une putain de midget, c'est juste la naine rousse insupportable qui lui a donné un surnom débile à cause de la cicatrice sur son visage et la Weasley exaspérante qui l'a soigné, guéri, sauvé, on s'en fout d'elle, pourquoi il ne peut pas la regarder? “ It’s only dull to you cause you decided it would be so. ” Son ton est ferme, presque heurté; Alec tourne le visage malgré lui pour lui jeter un regard interrogateur, se mordant presqu'aussitôt la lèvre en regrettant d'ores et déjà la confrontation avec le céruléen de ses yeux; depuis quand sont-ils si bleus? C'est sans doute à cause de la stupide couleur jaunisse de ses cheveux, ça met ses yeux en valeur. Whatever. “ Have you been to the temple bar area? Seen Trinity College? Walked by the river? Talked to anyone, beside me and the asshole who warmed your face up? — Not really. ” Alec hausse les épaules. Alec s'en fout. Alec essaie tellement fort de s'en foutre qu'il s'en fout. Un peu. Suffisamment pour garder les yeux fixés sur le sol, là où deux dalles se rencontrent en une fine ligne.
Il sent la colère de Mafie dans sa voix, non, simplement son agacement. Elle est du genre à prendre les trucs à coeur. Alec se demande si il aurait dû répondre à la question, la seule qui importait, et finit par trouver que non, non, rien ne vaut la peine de lui dire sa faiblesse, ses cauchemars et ses terreurs. Il ne peut pas. Il ne le fera pas. “ What trade are you in anyways? And who’s your boss? — Not your business, ” qu'il répond lentement, toujours sans la regarder, toute sa silhouette tendue comme si il allait brutalement se mettre debout et courir, s'enfuir de nouveau. Mais il ne le fait pas. “ Like if you wanna come to my town and be an ass about it, that’s fine but you don’t have to tell me about it. It’s not like you always tell me everything you’re thinking anyways. ” C'est elle qui a sauté sur ses pieds en premier, et Alec lève les yeux vers elle, le regard hésitant et interrogateur, un sourire en coin s'étirant malgré lui sur ses lèvres alors qu'il voit la profonde exaspération sur son visage, sa posture semblant dire qu'elle est en colère, vraiment en colère, comme si elle en avait quelque chose à faire, de ça, de lui. Il ne répond pas parce que non, de toutes manières, il ne lui dit pas ce qui se passe dans sa tête, et l'inverse aussi est vrai, donc c'est pas comme si il le devait, n'est-ce pas? Il ne lui doit rien et elle ne lui doit rien. C'est aussi simple que ça. “ Honestly like who the fuck Al—, sca— who the fuck do you think you are, like you think can just magically come back and flash that irritating smile of yours and it’s all gonna be okay? You can’t just run from people and be welcomed with a fucking hug. Jesus. ”
Alec serre les dents. Il aimerait que les choses soient aussi simples, pourtant. Il aimerait qu'on oublie, qu'on fasse table rase du passé, qu'elle oublie et puis on redevient ami, Midget et Scarface, MILF et Alec, la naine rousse et le grand dégingandé, ça va non, on peut le faire, non? Non. Vraiment pas. Elle soutient son regard et finit son verre à longues gorgées et se rassied et Alec tourne le visage pour la regarder, vraiment la regarder. “ What a jerk. Gosh. ” Il ne peut s'empêcher de sourire. Les insultes, il peut composer avec ça. Les insultes, il préfère, même. “ Aw, you want to give me a hug, cute, ” commente-t-il, déformant volontairement ses propos et haussant les sourcils comme pour la mettre au défi de faire quoique ce soit ou de répondre. “ Here, you can take me to your bars and your Trinity College and the riverside, maybe I do need a guide after all. ” Il hausse les épaules, finit son propre verre, le froisse et le jette dans une poubelle avant de lever les mains pour resserrer son beau noeud papillon, se relevant lentement du banc à son tour. “ I'm in Dublin for the day. The deal didn't end well. My boss might kill me so I want to make the most of my last few days if that's alright. ” Il époussette machinalement ses cuisses, remet correctement toute sa tenue, soudainement très absorbé par son apparence. “ Get drunk, get laid, get lost. The only way to enjoy a city as much as you can. ” Il lui adresse un clin d'oeil.
Puis s'immobilise. Il se demande si ça va la vexer, qu'il tourne encore autour du pot, il décide qu'il s'en fout, puis il se demande si il s'en fout véritablement. Il se demande, surtout, si le jeu en vaut la chandelle. Il a perdu tellement de choses, lui semble-t-il. Sa soeur, ses parents, et ses amis, presque tous ses amis, morts sous ses yeux parce qu'ils lui avaient fait confiance. Et les autres? Les autres l'avaient rejeté, insulté, oublié. Pas Mafie. Pas Mafie. Fucking midget. “ I couldn't stay in Hogwarts. It went crazy. The whole thing. I was not scared. It was something else. I should have told you. But I couldn't. I couldn't. ” L'eau de nouveau, et les trous derrière les yeux, et les doigts qui tremblent qu'il enfonce en poings dans les poches de son pantalon. “ It is cold, what the fuck, ” bougonne-t-il en donnant un coup de pied dans une pierre imaginaire, attendant le verdict pour une confession qu'il n'a qu'à moitié donné; mais aujourd'hui, c'est tout ce dont il se sent capable. “ I don't think you're boring, ” marmonne-t-il ensuite, pour pas qu'elle se trompe. |
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HERO • we saved the world Mafalda Weasley | “ Aw, you want to give me a hug, cute, ” Il a vraiment un culot monstre, à tel point que s’il restait même une goutte dans son gobelet elle la lui balancerait à la gueule sans hésiter. À tel point que s'il avait été un peu plus proche et si elle n'avait pas un gant en laine épaisse risquant fortement d'amortir le coup elle le giflerait. “ Hmpf. You wish.” Non justement, c’est bien le problème. Elle se doute que ce n’est pas qu’il a rien compris à tout ce qu’elle a dit, que c’est juste un moyen de détendre un peu l’atmosphère, mais ça ne marche pas, non même pas un petit peu, le tressaillement d’un coin de sa lèvre n’a rien avoir avec sa blague à deux balles. “ Here, you can take me to your bars and your Trinity College and the riverside, maybe I do need a guide after all. ” Elle n’a pas envie de lui servir de guide, c'est trop tard, il a manqué de respect à sa ville — But you don't ask with respect. You don't offer friendship. You don't even think to call me "Godfather" —c'est pas le moment. Il ne comprendrait même pas la référence l'imbécile, comme il ne comprend toujours pas ce qu'il y a de drôle - ou pour Mafie, de badass - dans son surnom et ça l'agace encore plus d'y penser, parce que tout l'agace et l'énerve et la fait sortir de ses gonds chez lui. Et puis elle n’a pas que ça à faire, elle était très occupée avant qu’il ne vienne la voir, occupée à décider si oui ou non elle voulait un pretzel, il ne peut pas chambouler tous ses plans. C’est certes elle qui a proposé de lui faire visiter Dublin, mais l’offre est tombée entre temps. Elle le sent se lever plus qu'elle ne le voit, posture boudeuse oblige. “ I'm in Dublin for the day. The deal didn't end well. My boss might kill me so I want to make the most of my last few days if that's alright. ” Et bas qu’il aille profiter de ses derniers jours dans son Angleterre chérie, dans le Norfolk ou peu importe l’endroit d’où il vient exactement. Qu’il aille s’amuser avec quelqu’un d’autre. Visiblement elle n'importe pas assez pour qu’il réponde à une question toute simple, pas assez non plus pour qu’il ait la décence de dire au revoir avant de partir, alors il n’a qu’à aller se trouver quelqu’un qui compte et rester avec. “ Get drunk, get laid, get lost. The only way to enjoy a city as much as you can. ” Le regard en coin qu’elle lui adresse pendant qu’il parle, lui permet de ne pas manquer le clin d’œil auquel elle ne répond qu’en détournant son regard bleu-vert. Avec qui croit-il pouvoir get laid? Pas avec elle en tous cas c’est certain, elle serre un peu plus les bras contre sa poitrine le menton tourné ostensiblement vers le côté opposé. Non pas qu'elle serait intéressée le moins du monde.
“ I couldn't stay in Hogwarts. It went crazy. The whole thing. I was not scared. It was something else. I should have told you. But I couldn't. I couldn't. ” La pression dans les bras de Mafalda se relâche un peu, juste un peu et elle daigne le regarder de nouveau. C’est certainement la réponse la moins satisfaisante du monde, mais au moins c’est une réponse. Peut-être qu'un jour il lui fera suffisamment confiance pour lui en dire plus, en attendant, elle croit savoir que venant de lui, c'est déjà pas mal. Avec n'importe qui d'autre elle ouvrirait déjà la bouche pour insister, mais après l'avoir étudié du regard un instant, elle décide inexplicablement de s'abstenir. “ It is cold, what the fuck, ” qu'est-il arrivé à son costume magique ? “ I don't think you're boring, ” C'est pas grand chose, mais elle bénit son bonnet de masquer la rougeur soudaine du bout de ses oreilles, quoiqu'il ne puisse rien faire pour le petit sourire qui étire malgré elle ses lèvres. “ You are like, legit, the one most annoying person I have EVER met in my life. ” Et juste comme ça, ils sont réconciliés, juste comme ça ses insultes sont devenues creuses, son ton amusé plutôt que furieux, juste comme ça il est redevenu Scarface et elle MILF. “ In the true spirit of Christmas I'll accept the apology you haven't formulated and hereby agree to guide you through the maze of my wonderful city. ” fait-elle faussement pompeuse. Elle saute sur ses pieds et lui tend la main, ou le bras, il peut prendre ce qu'il veut… “ Maybe we should get you some gloves first. And then… ” Elle plisse les yeux et approche un peu son visage du sien. “ Did you say something about getting drunk? ” C'est totalement ce qu'elle a le plus retenu de sa phrase ouais… C'est aussi une très mauvaise idée, pour elle qui est déjà visiblement excitée par son simple verre de vin chaud, mais c'est ce que font les vrais adultes non ? Les gens matures ? Ils filent au pub dès cinq heures de l'après-midi et n'en sortent pas avant d'avoir oubliés leur code de carte bleue. Et elle a bien envie de montrer qu'elle aussi elle est mature. Super mature, tellement, que se bourrer la gueule n'est pas tout ce qu'on peut faire avec elle et que le reste des triple Gs sont envisageables ? Non, mais c'est aussi, surtout, qu'une visite à Dublin, sans une pinte de Guinness n'en vaut pas la peine — non qu'elle ait encore jamais eu l'occasion d'en boire une elle-même, faute à sa minorité et son absence de faux papiers, les dernières fois qu'elle a rendu visite à sa mère. |
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OUTCAST • all hail the underdogs Alexander Howard | “ You are like, legit, the one most annoying person I have EVER met in my life. ” Et c'est le plus beau compliment qu'elle puisse lui faire, apparemment, vu l'immense sourire qui lui déchire soudainement les lèvres, éclaire son visage comme un soleil. C'est comme briser un charme, faire éclater en mille morceaux la gêne de leur rencontre juste là; Alec trouve ça étrange, mais il entend une sorte de tendresse dans sa voix ou en tout cas, une affection quelconque, peut-être née des circonstances qui les ont faits se connaître. Peut-être, aussi, que ça suffit. Il peut travailler avec son affection. Il peut la mériter, aussi. Alec est devenu voleur, au contact de Kala: ils négocient, évidemment, font de l'import-export et il l'aide, autant qu'il le peut, dans les affaires les plus shady qu'il existe; mais pour survivre, il faut savoir voler, être plus malin que l'autre, payer moins cher, tromper autrui. Il s'est inventé cambrioleur de pacotille ces dernières semaines, passant avant le Ministère dans les résidences sorcières pour en dérober les objets précieux et les revendre dans le dos de Kala (a man gotta live), pour un peu d'argent de poche. Il s'est improvisé voleur de biens précieux, remodelé par une société qu'il refuse et dénigre. Il se promet de lui voler un sourire aujourd'hui. Juste un, et sincère avec ça, et adressé à lui aussi. Sans doute la chose la plus précieuse qu'il volera avant longtemps.
Alec sourit à cette pensée. Il l'observe sauter sur ses pieds à son tour, à moitié soulagé qu'elle ne le laisse pas debout seul comme un idiot, même si il ne se permettra pas de lui montrer sa reconnaissance. “ In the true spirit of Christmas I'll accept the apology you haven't formulated and hereby agree to guide you through the maze of my wonderful city. ” Un peu malgré lui, Alec rigole. “ Generous, ” commente-t-il, et elle lui tend la main, ou le bras, ou Alec sait pas trop. Qu'est-il sensé faire? Lui serrer la main à la moldue? Le bras à la sorcière? Glisser sa paume dans le creux de son coude comme ils font dans la rue? Ou ses doigts entre les siens? Ou- Il retire son poing fermé de sa poche et se décide à prendre sa main dans la sienne, comme un enfant, enroulant leurs paumes mais pas leurs doigts, gardant un visage fermé et un naturel désarmant quand bien même son coeur a décidé de faire un marathon dans sa poitrine (quelle idiotie; elle reste MILF et lui Scarface et rien n'a changé, rien ne s'est amélioré, elle a toujours douze ans dans sa tête et lui est la personne la plus agaçante qu'elle ait jamais rencontrée et bref, il n'est pas stupide au moins d'ignorer ses sentiments pour elle, mais il est suffisamment avisé pour les refouler parce que c'est sans doute la chose la plus stupide qui lui soit arrivé ces cinq dernières années, devenir l'esclave d'un autre être humain included) et qu'il a l'impression que chacun des nerfs de sa main et de son bras sont à vif. “ Maybe we should get you some gloves first. And then… ” Il plisse des yeux en même temps qu'elle. Serre un peu plus sa main, l'air de dire que c'est elle, son gant. “ Did you say something about getting drunk? — Yeah. And laid. And lost, ” reprécise-t-il, avec un seul sourcil arqué. Nouvelle pression de sa paume contre la sienne. “ You hot-blooded Weasley, your hand is amazingly warm. ” Il soulève leurs mains, observe sa peau pâle et la sienne à côté, et la taille de ses doigts et des siens, et il sourit, un peu malgré lui. “ Embarrassed yet? ” susurre-t-il presque à son oreille en l'attirant à lui, avant d'éclater d'un long rire sonore en la relâchant plus par gêne que par envie.
Sa main le brûle. “ You're like twelve though, ” insiste-t-il pourtant, son sourire canaille presque dépréciatif de sa propre réutilisation de la blague qu'il a formulée quelques minutes plus tôt. “ You can't drink. Look at you. You're already red-faced. You weigh like ten stones after all, mulled wine should be plenty enough. ” Il semble réfléchir, pourtant, se passe une main sur la mâchoire, l'air dans une profonde réflexion. “ My boss did tell me to try some muggle Irish beer tho. Guy-ness. That sounds very manly which sounds very like me. ” Il sourit en coin, l'air un peu hésitant aussi. “ You sure you don't mind walking me around? I have time to kill and like... euros. I wouldn't know what to buy with it except pretzels and mulled wine. I mean. You just don't have to. Il reste silencieux un instant, sans la lâcher du regard. But I'd love to. Yeah. ” Il essaie de se justifier, il essaie de trouver des réponses et des solutions... mais il a juste peur que, malgré le ton bon enfant qu'ils utilisent pour se parler, elle lui en veuille terriblement. Lui, en tout cas, s'en veut terriblement. De ne pas lui parler, de ne pas pouvoir lui parler, à elle ou à personne, de ce qui se passe dans sa tête, des marques qui le réveillent encore la nuit. Peut-être devrait-il s'asseoir sur le banc de nouveau, tapoter la place à côté de lui pour qu'elle prenne place aussi, et tout lui dire. Tout. Appleton et le reste. Poudlard et le reste. Tout. Mais il ne le fait pas, continue de sourire. “ If you're nice about it, I could devise you a tour of great things to see in Wales too. I don't know if there's a lot of great things but I could make them up for you. ” Il hausse les épaules. Il n'a pas beaucoup exploré le pays de sa naissance à vrai dire, préférant vivre avec le reste de sa famille dans le microcosme Howard jusqu'à son arrivée à Poudlard. Pas peureux, mais presque. “ I'm getting good at the muggle world thing by the way. My boss is a muggleborn and our office is in this very hip neighbourhood. Or so she told me. I could take you around Camden Market sometimes. ” Il détourne les yeux. “ Or whatever. ” |
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HERO • we saved the world Mafalda Weasley | “ Yeah. And laid. And lost ” Elle se demande s’il le fait pas un peu exprès quand même, d’en rajouter, elle se demande s’il sait pas un peu que sa paume contre la sienne lui a fait l’effet d’un électrochoc et qu’elle a du mal à le regarder dans les yeux. “ You hot-blooded Weasley, your hand is amazingly warm.” Elle ne sait pas trop quoi répondre, alors elle ne répond pas, hausse une épaule à mi-chemin entre un ‘merci’ et un ‘whatever’. C’est plutôt lui qui est glacé et c’est pas étonnant vu comme il est peu couvert. Ça la dérange pas de lui servir de bouillotte temporaire, le temps de lui acheter une paire de gant, ou de moufle, elle le verrait bien avec des moufles l’imbécile, quoiqu’il choisirait sûrement des mitaines juste pour être plus ‘cool’. Il soulève leur main à autour de son visage et c’est vrai que le contraste est marrant, tant niveau taille que couleur et c’est vrai que certains diraient qu’elles vont pas du tout ensemble leur deux paumes, mais elle elle aime bien et elle baisse les yeux pour pas trop le montrer. “ Embarrassed yet?” Entre autres choses ouais, elle est pas très à l’aise, surtout avec ses lèvres à quelques centimètres de son oreille, mais il éclate soudain de rire et relâche sa paume et l’embarra glisse sur elle pour laisser place à de la contrariété. Elle a l’impression qu’il se moque d’elle, sans trop savoir comment exactement, sans trop savoir dire pourquoi, mais il l’a lâchée et elle est pas contente et elle ne réfléchit plus à essayer de le cacher.
“ You’re like twelve though” Il n'en démord jamais Scarface ou peut-être qu’il sait juste pas quoi dire, un peu comme elle et qu’il essaye de combler le vide quitte à se répéter. Ça a certainement pour effet de lui faire relever les yeux vers lui, l’éclat d’agacement un peu faussé par l’esquisse d’un sourire vaguement amusé qui lui pend aux lèvres. Parfois il l’énerve vraiment, mais souvent pas totalement. “ You can't drink. Look at you. You're already red-faced. You weigh like ten stones after all, mulled wine should be plenty enough ” Elle gonfle un peu les joues, offusquée, n’aidant sans le savoir pas à l’image qu’elle renvoie. Elle a envie de dire que non, elle est grande et qu’elle boit maintenant et en toute légalité et qu’elle tient l’alcool de façon honorable, mais la vérité en est encore assez éloignée. Oui ,par rapport à Wendy par exemple, elle ne s’en sort pas mal, mais elle n’est pas d’assez mauvaise foi pour ne pas reconnaître que la comparaison a peu de mérite. Seulement il faut bien un début à tout, elle n’a pas encore beaucoup eut l’occasion de tester l’infini panel de boissons qui s’offre à elle tant chez les sorciers que les moldus et si elle a toute une vie pour essayer tout ça, l'idée de se lancer dans l’aventure avec Alec sur-le-champ sonne assez juste à ses oreilles. “ My boss did tell me to try some muggle Irish beer tho. Guy-ness. That sounds very manly which sounds very like me. ” Elle fronce le nez et secoue la tête, peu moqueuse. “ Guinness jesus you really know nothing.” “ You sure you don't mind walking me around? I have time to kill and like... euros. I wouldn't know what to buy with it except pretzels and mulled wine. I mean. You just don't have to —” Malgré elle ses sourcils viennent frôler la naissance de ses cheveux, elle veut pas répondre trop vite et montrer qu’elle a rien de mieux de à faire que de passer son après-midi avec lui et puis surtout elle préfère le laisser terminer parce qu’elle a un peu peur de comprendre que, peut-être, que lui-même n’en a pas très envie. Elle sait très bien s’imposer Mafalda, un peu partout, surtout là où on ne l’a pas demandée, mais parfois, rarement, une espèce de timidité vient ralentir son assurance et son impulsivité. Elle n’ignore pas la raison de sa sensibilité un peu particulière en présence d’Alec, elle préfère juste ne pas se l’avouer. “ But I’d love to. Yeah.” Elle doit retenir le soupir soulagé de passer ses lèvres, le froid dublinois risquant de la trahir en cas d’expiration d’air un peu trop brusque. Le sentiment y est pourtant, il veut bien qu’elle vienne, mieux, il aimerait bien qu’elle vienne alors elle se permet de lui adresser un sourire un peu trop grand sûrement. Elle compense un peu en lâchant d’un ton détaché “ Then it's sorted. If you t'ink you can bear with me for an afternoon so can I. I’ve got nothing better to do, in case you were wondering.” C’était probablement aisément déductible de sa présence en solitaire au marché de Noël et de la proposition qu’elle lui a elle-même faite de l’accompagner dans son tour de la ville, mais Mafalda parle quand elle est nerveuse, même pour rien dire. “ If you're nice about it, I could devise you a tour of great things to see in Wales too. I don't know if there's a lot of great things but I could make them up for you. ” Elle hésite entre se pincer l’arrête du nez et lui offrir un grand sourire, parce que franchement qu’elle idiot, le Pays de Galles c’est nul et ça lui rappelle Viktor et Sasha, mais il doit y avoir des choses à voir et qu’elle idée d’inventer des histoires comme ça, mais c’est gentil, c’est mignon comme proposition et elle sent de nouveau le bout de ses oreilles chauffer à outrance sous son bonnet et comme une petite boule s’enfoncer un peu plus dans le creux de son ventre.
“ I'm getting good at the muggle world thing by the way. My boss is a muggleborn and our office is in this very hip neighbourhood. Or so she told me. I could take you around Camden Market sometimes. ” Y a d’abord le léger renfrognement en entendant parler — encore — de ce, non, cette mystérieuse patronne, puis y a l’intérêt pour le cœur du propos: il s’intéresse enfin à autre chose que le bout de son nez et la culture sorcière — mais il n'a sûrement pas encore vu le film qui a inspiré à Mafalda son surnom —, puis y a la curiosité: il travaille à Camden, ce n’est pas très courant pour un sorcier, surtout dans le domaine des affaires - du moins, le croit-elle et enfin y a l’envie parce que, ouais, elle veut bien qu’il lui fasse visiter le coin, même si elle y est déjà allée, une fois, avec une Niamh venue brièvement à Londres et n’acceptant évidemment que de visiter le côté moldu de la capital anglaise. Elle se souvient surtout du curry qu’elle y a mangé dans un des nombreux stands du Camden Lock, qui lui a brûlé la langue et lui a valu de se faire offrir une énorme poupée pour qu’elle arrête de pleurer. Elle n'y est jamais retournée, c’est un peu dommage parce que ça a l’air sympa comme quartier et elle l’apprécierait sûrement mieux à son âge actuel, qu’à l’époque. “ Or whatever. ” Chaque pas en avant avec Alec se solde d’un ou deux pas en arrière. Si elle le soigne il disparait quelque temps après, s’il revient, il repart sans un mot, s’il lui fait un compliment, il l’insulte moins de trente secondes plus tard, s’il lui prend la main, il la relâche trop vite. Elle devrait être habituée, mais ça finit jamais de l’agacer. “ I’d like that actually. You know, normally I wouldn’t really give much credit to your opinion, especially on like muggle stuff because let’s be honest you’ve got about as much knowledge as a baby and the taste of a potato BUT I’ll give it to you: Camden’s pretty rad, at least as far as I’ve heard. ” Elle esquisse un sourire parce que sous une couche énorme d’idiotie y a un compliment et une réponse bien résolue son offre. Puis elle commence à marcher parce qu’elle décide qu’ils ont assez traîné et elle lui fait un signe de tête pour qu’il la suive n’osant pas lui proposer sa main encore une fois Embarrassed yet? elle a l’impression qu’elle cessera jamais de l’être, d’avoir envie de se cogner la tête après le moindre mot prononcé, le moindre coin de lèvre qui se lève un peu trop précipitamment la moindre rougeur sur la peau pâle de ses joues. Embarrassed yet? elle est pas facile à gêner finalement Mafalda, elle assume plus ou moins tout ce qu’elle fait - du moins à court terme, parce qu’à vingt ans déjà, elle se giflerait presque pour la plupart de ses choix/goûts/comportements de ses quinze ans - mais avec lui ça devient la norme, la constante. “ So shall we go to a pub? Or do you want to visit something first just so you can pretend you didn't come here only to get beaten up and drunk…I'd like to uphold our reputation if only just a little… ” |
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| | | | | malec - only at christmas time | |
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