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sujet; (DEBUT JUIN) TIACO #2 • Car je vis comme on marche sur un fil.

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(DEBUT JUIN) TIACO #2 • Car je vis comme on marche sur un fil. Empty
Tiaco#2 • Début Juin • Londres
car on vit, comme on marche sur un fil, un seul battement de cil, suffirait a nous faire douter ; oui nous sommes une espèce fragile, une poussière infime, et nos reves se sont envolés.
Cela fait bientôt un mois que Coco traîne sur Londres, dans des coins plus ou moins bien famés, afin de survivre. La forêt, suite à sa séparation de Rolf, lui a fait vraiment peur, ce qui lui a fait rejoindre la ville. Puis elle a oublié sa peur, occupée à survivre et à trouver chaque soir quelques par ou dormir. Elle n'ose jamais rester plusieurs nuits au même endroit, le fait qu'elle passe trois soirs en compagnie d'Eithne Ollivander est l'exception, parce qu'elle était si belle, si tendre, si chaleureuse... Eithne reste, dans le cœur de Coco, sa Mama de l'Angleterre et cela lui réchauffe le cœur dès qu'elle a l'impression d'être seule. Et ainsi, les rencontres se multiplient sans se ressembler et le luxe de la maison de la potionniste semble s'éloigner de jours en jours. Elle a cédé plusieurs fois son corps afin de se permettre d'être hébergée. Elle soupire, en se disant qu'à une époque, une soirée avec un homme lui aurait payé facilement un loyer. Mais elle ne pouvait se permettre ce genre de frasque.
Elle ne se souvient donc plus exactement comment elle est arrivée jusque dans l'appartement miteux de ce mec qui se fait appeler Juste (ce qui a donné un bon gros cafouillage pour Coco, qui ne comprend pas assez l'anglais). Juste est pas joli, plus vieux qu'il n'en a l'air, un sourire pas très agréable et elle ne l'aime pas trop trop. Mais Juste est l'ami d'un ami d'un ami d'une connaissance et concrètement, aujourd'hui, c'est tout ce qu'a Coco. Elle fuit bien trop vite pour avoir la moindre relation durable, et les rares personnes qui sont inscrites dans sa mémoire se comptent sur les doigts d'une main. Et Juste ne fera pas partie de cette main.

Malgré ces inquiétudes, Coco continue cependant de vivre sa vie. Sac à dos toujours sur elle, elle se balade dans l'appartement à la recherche de quoi manger. Juste est absent, il a dit qu'il reviendrait d'ici quelques heures, Coco se dit qu'elle va profiter de son sommeil pour s’éclipser le lendemain matin. En attendant elle a trouvé du pain, du fromage et du pudding, et elle au milieu de l'appartement (c'est un studio merdique, pas dur d'être au milieu), enroulée dans une couverture, en train de manger, dessiner et chanter en même temps.

« la fuite en avant c'est la cigale et la fourmi
qui s'affrontent dans une seule terre ne te laissant aucun répit
la fuite en avant c'est le syndrome de la toupie
qui tourne très fort sur elle-même pour ne pas toucher le tapis

c'est la peur d'ouvrir les yeux et de se retrouver
tout seul un beau matin au milieu de nulle part
c'est l'art de construire des murs entre toi et les autres
pour mieux te jeter du rempart
 »

Elle est au milieu de cette chanson dont elle embrouille sûrement les paroles lorsqu'elle entend la poignée de la porte de l'appartement s'agiter. Ce n'est pas l'heure, ce n'est pas le moment, ce n'est pas une façon normale d'ouvrir la porte, ça sent la magie, ça sent la magie à plein nez. Alors aussitôt Coco est debout, elle a son sac, son carnet, son crayon et zou, elle file dans l'armoire. C'est le bordel là-dedans, elle flirte entre un manteau et un matériel de pêche, mais elle est petite, et mince, et paniquée, alors elle ne se formalise pas et ferme la porte derrière elle. Quelques secondes à peine plus tard elle entend la porte d'entrée s'ouvrir. Ça s'avance dans l'appartement, et ça a un chien, et ça grogne, même si elle ne sait pas trop si c'est l'animal ou l'humain qui fait ce bruit. Elle tremble, en silence, elle ne pleure pas, elle reste là et elle prie, doucement, qu'elle aura le temps de lui planter son crayon dans l’œil avant de s'enfuir. Elle l'a fait une fois, pourquoi pas deux ?

Il y a aussi une part d'elle qui espère qu'on ne la trouve pas, mais visiblement c'est sans compter sur le chien, ou sur l'instinct de l'intrus, parce qu'elle entend la porte du placard s'ouvrir. Elle lève aussitôt le bras, crayon dans le poing, prête à se battre pour sa survie, priant pour que l’intrus soit assez petit pour qu'elle puisse l'atteindre... Mais non, il est grand, il est costaud, et elle reconnaît cette odeur de vieux livre c'est...

« Tiger ? »

Elle reste une seconde ou deux comme ça, comme une crétine, crayon dressé et grands yeux ahuris, avant qu'un Olliver fou de joie ne vienne soudain faire irruption dans le placard pour, visiblement, lui dire bonjour. Bien sûr, cela fait un bordel monstre, la canne à pêche tombe, Coco glisse sur une boîte, et elle se retrouve en train de rire sous les léchouilles de l'animal qui semble déterminé à rattraper le temps perdu. « Et voilà le plus beau des chiens. » s'exclame-t-elle en essayant, entre deux éclats de rire, de se déloger du poids de la bête.


Dernière édition par Coco Ladouceur le Ven 27 Jan 2017 - 22:56, édité 1 fois
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Tiago le répétait en permanence : il n'y avait pas de contrat "facile". Certains toutefois étaient moins déjantés que d'autres et nécessitaient tout au plus un peu de filature et d'huile de coude, quand d'autres demandaient une préparation digne de la bataille de Magenta. Et là, nullement question de Waterloo ou d'autre combat épique. Il fallait juste liquider un sale type.
Un vrai sale type.
Le genre de gars que l'on prenait plaisir à voir ramper et supplier avec de l'achever, le genre de luxe que ne devaient pourtant pas se permettre les tueurs, s'ils tenaient à garder leur réputation de professionnels. Après tout ils étaient des agents d'entretien : ils récuraient les tâches, et faisaient le ménage. Or, le ménage, à part dans les dessins animés moldus, on ne le faisait pas en chantant aux petits oiseaux.

Mais pour Juste Leblanc, il allait faire une petite exception.

Parce qu'on ne vendait pas des gamines aux proxénètes des pays de l'Est. Parce qu'on ne "testait" pas la "marchandise" quand la marchandise, c'était une adolescente encore vierge de 14 ans, kidnappée dans un orphelinat sorcier miteux et vendu pour une poignée de gallions. Parce qu'on ne les shootait pas ces filles, avec l'orviétan acheté aux réseaux de Dolohov, cette crevure de marqué.

Parce qu'à force d'être dans le top 10 des pourris inconnus de l'Angleterre, le genre de cafard toujours dans l'ombre moite de la criminalité, on finissait par se prendre un retour de manivelle, et la manivelle dans le cas présent, c'était Tiago.

Ca n'avait rien de personnel. En théorie. Mais lui faire avaler ses dents allait être un petit pourboire. A défaut de se payer un psy, le tueur se payait parfois un passage à tabac. Même valeur cathartique.

Le con vivait dans un immeuble de cons, dans un quartier de cons, et quand Tiago força la serrure en douceur pour s'installer chez lui et l'attendre, il constata qu'il avait décoré comme un con.
Une vieille tapisserie, un tapis criard, un lit dégueulasse et une sorte de poster des caraïbes sur lequel une vahiné, animée par magie, se trémoussait de manière suggestive. Tiago en resta un moment hypnotisé, se demandant si c'était là le lieux de villégiature rêvé de Leblanc, jusqu'au moment où la vahiné se retourna, se mit à quatre pattes et souleva son pagne.

D'accord.

La destination rêvée n'était pas celle à laquelle il avait pensé. Clairement, Leblanc voulait rejoindre un endroit plus intime.

Dégoûté, il arracha le poster et en fit une boule de papier avant de le jeter dans un coin de la pièce. Il n'allait pas supporter ça pendant une heure, non plus. Fallait pas pousser. Olliver avait commencé à fouiller et soudain, le cliquetis de ses griffes se fit plus intense, son grognement plus sourd, et il posa les pattes avant sur la porte d'un placard haut, visiblement profond.

Tiago sortit sa baguette et se prit à espérer qu'il n'y avait aucun cadavre ou jeune fille en fleurs là dedans, parce que les éléments humanoïdes de l'équation du meurtre se résumaient idéalement à deux entités : le bourreau et la victime. Pas de tierce personne.

Il posa la main sur le bois. Bloqua sa respiration. Et ouvrit.

Silence.

« Tiger ? »

La voix il s'en souvenait, et le visage aussi, il n'oubliait jamais un visage surtout quand il était aussi joli. Les cheveux blonds, beaucoup plus dérangés que la première fois, les yeux bleus sans maquillage, les lèvres d'un rose un peu corail, mais un peu...autre chose. Il en resta bouche bée, parce qu'elle n'était pas sensée se trouver là, parce qu'elle aurait du être partout sauf là, parce qu'elle avait pris la poudre d'escampette quand il était sensée la garder et qu'il la retrouvait dans un foutu placard, chez une foutu victime, ce qui le foutait dans une foutue merde.

-Coco.


Ce n'était pas une question, plus une constatation stupéfaite, mais un qui ne semblait pas s'interroger était Olliver, qui se jeta sur la demoiselle avec une force et un entrain qui mirent Tiago très mal à l'aise, comme si le chien avait une attitude pouvant mettre en cause son image. Il fit un geste mécanique de nervosité, serrant et desserant le poing, puis attira Coco hors du placard avant de l'inspecter mécaniquement, sans rien dire.

Il cherchait des bleus, des contusions, des touffes de cheveux arrachés, quoi que ce soit qui puisse justifier de rajouter un zeste de mandales à Leblanc quand il reviendrait. Mais visiblement elle allait bien. Il soupira et ferma le placard, avant de se tourner vers elle, grave. Elle, avait encore son petit air innocent et joyeux, semblable à celui d'un petit chat perdu. Il devait avoir l'air d'un bulldozer à côté d'elle.

-Coco, tu être ici longtemps? Où se trouver Juste? Vilain homme moche? Je tuer lui. Bad man. Very BAD man. Pire tueur. Pire moi. Lui a une contrat sur son tête. Mais copain de Maskim Dolohov, mangemort. Tu dégager ici, je pas laisser, moi je vais le tuer, alors toi pas crier, pas faire boucan et choses aller bien. Compris?

Pitié, faites qu'elle ne commence pas à le défendre. Faîtes qu'elle ait un peu de plomb dans la tête. Faîtes aussi que Leblanc ne soit déjà pas sur le retour avec un potentiel acheteur estonien pour sa nouvelle "beauté française" ou pire : avec un marqué.

Tiago ne tuait pas gratuitement.

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Tiaco#2 • Début Juin • Londres
car on vit, comme on marche sur un fil, un seul battement de cil, suffirait a nous faire douter ; oui nous sommes une espèce fragile, une poussière infime, et nos reves se sont envolés.
Tiger n'a pas vraiment l'air content de la voir. Tiger n'a jamais l'air content, c'est ce qu'elle a appris du peu de temps qu'elle a passé chez lui. Il y a que Olliver qui peut le rendre content, et peut-être les livres, mais il le montre pas. Il est toujours de mauvaise humeur, il est toujours occupé, pressé, et elle se demande parfois ce dont il a si peur. Même quand il est si calme, si direct et froid, elle sent une tension lui parcourir continuellement le corps, elle se demande pourquoi. Elle se demande si lui aussi a abandonné toute sa vie et toute sa famille et s'il se fait poursuivre par quelqu'un. Elle se demande si Olliver est le signe, le reste de quelque chose de plus grand auquel il appartenait. Ou s'il n'aime juste personne. Il y a des gens, comme ça, qui sont ignobles avec les gens, et qui sont gentils avec les animaux. Elle n'arrive jamais à vraiment détester ces gens-là.
Elle se laisse doucement mettre debout par Tiger, un sourire aux lèvres, discret, évanescent, elle le regarde la regarder. Il  ne la reluque pas, Tiger, il ne la regarde jamais comme ça. Elle se demande s'il est marié, ou veuf, s'il a voué un amour éternel à quelqu'un d'autre, ou s'il est gay, ou s'il est zoophilie. Ou s'il n'aime juste personne. Il y a des gens, comme ça, qui n'appartiennent à personne. Comme Coco, on ne lui appartient pas et elle n'appartient à personne, elle s'y est fait, depuis le temps. Elle n'arrive jamais à vraiment détester ces gens-là.
Elle le regarde la regarder, et ça la fait sourire, il a l'air d'aimer personne mais son premier instinct c'est quand même de vérifier son état. Elle se demande si beaucoup de gens y croient, à ses histoires de grand méchant loup.

Il ferme le placard et elle tripote la tête d'Olliver, qui s'est posé à ses pieds, queue battante, la fixant de ses grands yeux de chiens affectueux. Puis Tiago revient devant elle, « Coco », il dit toujours son prénom avec beaucoup de sérieux, c'est rigolo, alors que son prénom n'est pas censé être dit avec sérieux. Elle lève les yeux vers lui, il a l'air sérieux. Il a toujours l'air sérieux Tiago. « tu être ici longtemps? » Elle sourit encore, elle aime bien son accent. « Hier. » Elle ne sait plus quelle heure. « Où se trouver Juste? » Elle hausse les épaules. « Dehors ? » Elle s'en moque, d'où il est. Elle a juste voulu savoir quand il rentrait. « Vilain homme moche? » Elle hoche la tête, avec un sourire. Ah ça oui, il est moche Juste, il est juste Moche. « Je tuer lui. » Elle ouvre des yeux surpris, puis a un autre sourire, un peu amusé, un peu étonné, il est bizarre Tiago. « Bad man. Very BAD man. Pire tueur. Pire moi. Lui a une contrat sur son tête. » Elle le regarde sans bouger, sans ciller, comme si cela pouvait lui faire quoi que ce soit. Coco elle a vu des monstres pleurer dans ses bras et des petits garçons de bonne famille la frapper avec tout ce qui leur tombait sous la main. Elle ne croit pas aux méchants et aux gentils, elle croit aux personnes qui lui font du bien, et celles qui lui font du mal. Alors ce n'est vraiment pas elle qui va perturber Tiago dans son travail. « Mais copain de Maskim Dolohov, mangemort. »

Dolohov.
Le sourire de Coco disparaît, ses yeux s'agrandissent, elle inspire d'un coup mais sa respiration se bloque au milieu, comme brisée. Elle ne voit plus Tiago un instant, frappée au visage par le souvenir de la voix de cet homme, par ses sourires, ses menaces, ses jeux. Elle se souvient de la discussion qu'elle comprend encore plus maintenant, celle où elle devait être vendue. Le choc dure quelques secondes à peine. Puis Coco revient sur terre, avise de Tiago, et comprend que le danger est passé au moment avant même qu'on le lui annonce. Tiago va tuer Juste. Juste ne  l’amènera jamais à Dolohov. Elle pourra repartir, changer de ville, et continuer à fuir. Comme un ballon qui se dégonfle, la tension est doucement expirée par la bouche de Coco, qui ferme un instant les yeux, puis sourit doucement. Elle a vraiment de la chance. Puis elle relève la tête, de nouveau vive et preste, malicieuse.

« D'accord, tu le tues, j'ai compris » elle n'est pas bête non plus ! « mais il ne rentre pas avant quelques heures, tu as faim ? » Elle lui sourit et entraîne ses pieds nus jusqu'au petit coin qu'elle s'est fait, entre nourriture et papier à dessin. « J'ai du pain et du fromage, ou du pudding si tu préfères. Y a peut-être même de la viande si Olliver a envie. » Elle attrape elle-même la tartine qu'elle était en train de manger, y croque, puis se retourne de nouveau vers Tiago, une lumière dans les yeux : « Hey, mais vu que tu le tues de toute façon, on pourrait tout manger et tout boire non ! Y a du vin blanc, je crois qu'il est pas mauvais, ça te dit ? » Avant même qu'il ne puisse répondre, elle est partie dans la cuisine, la bouche pleine de la fin de sa tartine, chantonnant en sortant deux verres puis la bouteille qu'elle revient pour la tendre à Tiago. Il faut qu'il l'ouvre. Elle lui sourit. « Tu sais, je suis désolée pour la dernière fois, d'être partie comme ça. J'espère que ça t'as pas causé d'ennui. » Elle a l'air un peu gênée, la toute petite blonde, et elle a  un air contrit dans les yeux : « Je suis désolée d'être partie comme ça, je pense que tu comprends, je veux pas que Blackfish ai d'ennui par ma faute. » Et elle lui sourit tendrement.


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Ce qui était terrible avec Coco c'est qu'elle ne parlait pas : elle pépiait. En français, en anglais, même combat, mais avec Tiago elle utilisait surtout la langue de Molière et gazouillait dans tous les sens comme un rouge-gorge qui se roule dans bol d'eau.

Mais au moins, elle n'allait pas l'empêcher de tuer l'autre con, et c'était un bon point, parce que Tiago ne se sentait pas d'humeur à s'expliquer, se justifier et pire, ô bien pire : faire de la pédagogie. Il s'apprêtait à lui dire de se tenir calme, mais elle était déjà partie vers la cuisine, et quelle surprise ! en gazouillant. Quelque chose à propos de tout manger puisque Juste allait mourir. Bons sang de Merlin, mais cette fille était une véritable détrousseuse de cadavres! Olliver pourtant, traître parmi les traîtres, avait déjà entendu son nom et rapide comme l'éclair, quitta le salon pour aller vérifier avec la charmante demoiselle le contenu des placards.

Résigné à se faire trahir par sa bestiole, Tiago l'accompagna, mais refusa -assez- poliment la proposition de boire. Jamais pendant le "service".

-Je ne bois pas quand je travaille, mais si tu as du thé, je prends, fit-il d'une voix tendue.

Il ne pouvait pas s'en empêcher, ses yeux naviguaient partout sauf vers Coco, à la recherche d'un piège à ours, de fléchettes au curare cachées dans les murs. Bref : de quelque chose pouvant potentiellement l'achever. Coco elle n'avait pas l'air de se formaliser de quoi que ce soit, et sortit non pas un, mais deux verres ballon.

Elle n'écoutait rien.
Ou pire : elle écoutait et s'en foutait.

Dans tous les cas Tiago se demandait à quel âge elle avait décidé de forcer le respect à se prostituer comme elle, parce qu'elle était clairement la pire maquerelle dans le domaine. Il soupira, s'appuya contre le mur avec un verre et y trempa les lèvres pour lui faire...plaisir? pour qu'elle ne lui sorte pas un "tigre, tu ne bois pas, coco pas bien fait? le vin pas bien?" et autres questions qui lui donnaient envie de se tirer un avada dans le pied.

Au lieu de cela, il but donc une partie de son verre et se tourna vers elle, parlant dans un anglais lent et mesuré.

-Je suppose qu'après ça tu vas encore repartir vagabonder un peu partout?


Si c'était le cas ça n'avait pas l'air de la stresser plus que ça la donzelle. On aurait dit une boule de coton habituée à voler avec le vent et à peine étonnée lorsque la tornade arrivait. "Oh le joli tourniquet à coton!". C'était probablement ce qu'elle disait dans ces cas là.

-Ce Maksim Dolohov. Il te recherche pour une raison précise. Tu vois des choses? tu ressent des choses? Blackfish ne m'a pas dit, elle et son foutu putain de caractère de m...

Il pausa, essuya un regard presque accusateur d'Olliver, dont les oreilles se dressèrent devant sa vulgarité et finit.

-...de mémère. Elle a un caractère de mémère. Peu importe. Tu vas pas pouvoir continuer à courir comme ça, Coco. Il te faut une couverture. Enfin pas une couverture comme...le truc du lit. Une nouvelle identité. Sinon il te chopera. Ce type est taré et il te chopera.

Il soupira, finit son verre.

-Enfin là y'a quatre chances sur cinq que t'ais pas écouté un mot de ce que je viens dire, et la chance suivante c'est que tu t'en battes les loukoums, alors pourquoi j'memmerde...

On avait dit pas de pédagogie. Pas "pas d'empathie" ou "pas de conseil". Tiago avait l'impression de marcher sur la tête et il aurait préféré qu'elle ne lui sourie pas toujours comme s'il était un boy scout dans une uniforme trop grand. Ca le faisait se sentir bizarre.

ET IL FOUTAIT QUOI JUSTE, PUTAIN?! ON ALLAIT PAS Y PASSER LE REVEILLON!

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Après avoir saisi le verre que Tiger lui tend, Coco y trempe les lèvres avec un sourire appréciateur avant de se concentrer sur l'activité fort fascinante de lancer des petits dés de jambon sur Olliver pour le voir les rattraper au vol avec adresse. Elle applaudit à chaque fois avec un petit air ravi. Il est si doué, Olliver ! Pendant ce temps, Tiger lui parle de choses ennuyantes. « I guess that, after that, you're just going to keep on wandering anywhere ?  » Elle opine du chef tout en croquant elle-même un dé de jambon, sous le regard désabrobateur du chien. « Yep, c'est le plan. Je vais voir ce que je pourrais trouver après Juste je suppose.  » En faisant sûrement un peu plus attention cette fois. Tomber sur un ami de Dolohov ? Pire mauvaise idée du monde, petite Coco ! « This Maksim Dolohov... » Oh non, pas encore.... « He's looking for you with a clear point in mind. You see things ? Smell things ? Blackfish didn't told me. She and her motherfucking shitty c-... » Elle détache son regard d'Olliver, lui aussi, et les deux animaux fixent alors Tiger avec tous les deux un air un peu offusqué. Qu'est-ce qu'il dit exactement sur Blackfish ? Il a l'air de comprendre son erreur, elle ne sait pas si c'est plus à cause d'Olliver qu'elle, mais il se reprend de justesse. « Shitty communication, she's got bad... communication skills. Whatever. »

Exactement oui. Whatever. Elle en revient à son jeu avec Olliver et lui en revient à expliquer tout ce qu'elle fait de mal, et ce qu'elle devrait faire de mieux, alors qu'elle ne peut pas se le permettre, et à parler de draps comme si cela avait quelque chose à faire avec l'histoire. Pourquoi tient-il toujours à lui faire peur ? A l'effrayer et, à quoi, se réfugier dans un coin en pleurant ? Elle fait ce qu'elle peut ! Pourquoi tout le monde a l'air décidé à dire qu'elle ne peut rien faire toute seule ? En plus il insulte Blackfish. Elle n'aime pas qu'on insulte Blackfish.

Elle laisse un instant le silence trainer, alors qu'elle arrive finalement à court de dés de jambons, sous le regard désespéré du chien. Elle lui fait une caresse en compensation, avant de finir son verre. Elle attrape la bouteille et s'en ressert en lançant un sourire à Tiger. Il est mignon, Tiger. « Tu es très gentil, mais tu n'as pas à t’inquiéter pour moi tu sais. I'm fine. » fait-elle avec un petit accent. « Il veut me trouver parce que je suis une Traqueuse, ou quelque chose comme ça. Je ne suis pas capitale non plus, pas comme la ville hein, comme l'importance. » Elle lui lance un petit rire joyeux tout en continuant de fouiner dans les placards, sortant des cookies, continuant de siroter son verre. « Il ne m'a pas trouvé pour l'instant, donc je vais continuer comme ça, et puis voilà. Je n'ai pas d'amis, pas de famille, mes moyens sont assez limités tu sais. » Elle enfourne un premier cookie avec un air satisfait, lui tendant la boîte avec un sourire. « Bref. » Parce que franchement, elle en a déjà marre de parler de ça.
« Tu vas comment toi ? Les affaires vont bien ? Ah bah tiens en parlant d'affaires... »

Elle peut entendre les clefs tourner dans la première des quatre serrures de l'appartement.
Elle aurait du se douter que quelque chose ne tournait pas rond en voyant que Juste avait quatre serrures et les utilisait toutes.


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Une Traqueuse?
Traceuse.
Elle veut dire traceuse.

Putain de bordel de Merlin syphilitique, Albane, ça allait saigner. Elle lui amenait une donzelle, la laissait s'impregner d'absolument tout dans sa putain de baraque et ne lui donnait même pas d'éventuel somnifère pour la garder en place?!
Mais ils le prenaient tous pour le petit Mage des Pauvres!

Si elle avait été capturée? si les mangemorts s'étaient servis d'elle pour remonter jusqu'à lui? qui y avait pensé à ça? ah personne! personne! parce que Tiago était visiblement l'ananas de service!

Il en fut tellement irrité qu'il vida son verre d'un coup et le reposa avec la ferme intention d'en avaler un deuxième et cul sec. Mais le bruit de serrures en train de se dérevouiller lui fit perdre toute envie de noyer -non pas sa tristesse- mais sa rage dans l'alcool.

Il dégaina sa baguette et envoya Olliver se poster dans l'angle mort, de manière à ce qu'il se retrouve dans le dos de Juste quand celui ci entrerait. Ce qui se produisit quelques seconds à peine plus tard.

Il vit Tiago sans bien comprendre au début et ouvrit sa bouche tordue aux lèvres trop grasses pour lancer quelque chose mais tiago l'envoya immédiatement racler le parquet d'un coup de baguette, avant de fermer la porte et de la verrouiller.

Juste tendit la main sur sa baguette et il aurait presque pu la sortir si un grognement de très mauvais augure n'avait pas retentit dans son dos, le poids d'un animal de belle taille appuyant sur sa colonne vertébrale alors qu'Olliver lui grimpait dessus. Le chien claqua des crocs à quelques centimètres de l'oreille de sa victime et Juste fit la seule chose qu'il pouvait faire. Il leva les mains aussi haut que possible.

Amusant, la coopération dont étaient capables les personnes qui croyaient encore pouvoir s'en sortir. Tiago n'était pas sadique, mais cela l'intriguait à chaque fois, sans exception. Les condamnés à morts faisaient toujours preuve d'une inventivité à toute épreuve quand ils croyaient percevoir une faille dans le raisonnement de leur bourreau. Ils étaient capable des plus beaux mensonges, des pires bassesses, des plus intrigantes manigances. Parfois il coupait court. Parfois aussi il les laissait faire, juste pour les détester assez et les achever l'âme en paix.

Aujourd'hui il allait le laisser faire, surtout parce qu'il voulait éclaircir un petit point qui malgré toute cette histoire de vahiné lubrique sur le poster, le chagrinait.

Il voulait savoir ce qui avait pu pousser un type aussi atrocement médiocre à receuillir Coco. Il ne l'avait certainement pas fait pour les beaux yeux de la demoiselle -quoiqu'il fut très probable qu'il eut des idées sur des manières de profiter de son anatomie. Alors pourquoi?

Tiago avait ce côté Serdaigle, qui le poussait à chercher des réponses. Et quand il s'assit sur la table basse, la baguette de Juste entre les mains, il était décidé à les obtenir, par la porte ou par la fenêtre.

-Tu sais qui m'envoies?


Juste releva les yeux et secoua la tête en signe de dénégation.

-Trop d'ennemis donc. Ca m'étonne pas, les cons ça attire les ennuis. Sauf que toi t'as carrément trouvé le moyen de te foutre dans le viseur de Grégory Piétrovitch. T'es débile naturellement ou tu prends des cours du soir?
-J'ai dit à Greg qu'il aurait son argent! je lui ai demandé un mois! il m'a promis un putain de mois! éructa Juste qui n'avait visiblement pas perdu sa verve de sale petite fouine.
-Eh bien il faut croire qu'il a menti, ou changé d'avis. Il aura son argent avec ou plutôt sans toi, parce que toi, tu génères des frais, et que les frais, ça se supprime. Alors si t'as des trucs utiles à dire, balances. Ca nous permettra de régler ça avant qu'on passe à des affaires plus personnelle.
-J'te connais pas. J'tai rien fait.

Tiago hocha la tête, presque patiemment et désigna Coco qui se tenait dans l'encadrement de la porte menant à la cuisine.

-Et elle tu la connais?

Juste lui jeta un regard accusateur.

-C'est toi qui l'a fait entrer?! cria-t-il dans un français plus qu'approximatif.
-J'ai pas besoin de qui que ce soit pour entrer où j'en ai envie, espèce de tocard. Par contre c'que j'aimerais savoir, c'est pourquoi elle est là.

Pas de réponse. Ah, on en perdait son vieil anglais cockney, visiblement. Tiago commença à jouer avec la baguette de son prisonnier, estimant sa souplesse en la pliant toujours un peu plus.

-J'ai pas entendu dire que t'étais du style généreux ou altruiste. Altruiste, ça veut dire, qui se soucie d'un autre cul que du sien. Enfin je me doute que ses fesses ne te laissent pas indifférent, mais vraiment ça me fait me poser des questions : y'a vraiment un code d'honneur chez les voleurs? On aide les filles en détresse? Ou y'a quelqu'un qui aimerait savoir que tu l'as chez toi, bien au chaud dans ton nid?

Juste secoua la tête.

-Ca veut dire quoi ça. Exprimes toi.
-J'ai fait ça parce que...elle...elle avait besoin d'un toit et j'ai pensé...

Tiago eut un mouvement d'humeur et la baguette se brisa entre ses doigts avec une étincelle mauve. Il regarda les deux bouts et la jeta à travers la pièce, Olliver s'élançant pour aller la mordiller de toutes ses dents trop acérées.

-J'aime pas qu'on joue à ça avec moi, fit Tiago en fermant un peu les yeux, arrêtes de t'enfoncer, fais toi une fleur. Tu comptais la revendre à qui?

Juste sembla voir dans cette question sa dernière carte et l'abattit avec un rictus qui découvrit ses dents jaunes.

-A un mangemort trop puissant pour toi, petite merde. Dolohov ça t'évoque quelque chose.
-Arrêtes j'ai des palpitations. Il sait qu'elle est ici?
-Ca te ferait chier si c'était le cas hein? parce que j...
-Impero. fit Tiago d'un ton plus las qu'autre chose.

Juste resta un moment hébété et cligna des yeux.

-J'attends.
-Pas eu le temps de lui dire, comptais le faire après.
-Après quoi?
-L'avoir tringlée. C'est une pute. Les putes on les tringle.
-Charmant. Dis moi : on raconte que tu es allergique aux arachides. C'est vrai?
-Oui.
-Fantastique.

Il sortit de la poche de son manteau l'arme du crime, qu'il avait acheté 30 pence au premier magasin moldu du quartier : un sachet de cacahuètes. Puis, il l'ouvrit sans se presser. Il fallait toujours tuer avec naturel, s'en sortir sans trop user de salamalecs et de tours de force. Les allergies étaient du pain béni. La classe était inutile quand primait l'efficacité.

-Manges moi ça. Et bon appétit.


Juste hocha la tête et commença à avaler les petites noix, Tiago rangeant sa baguette et se relevant. Les premières quintes de toux ne l'émurent pas alors qu'il se tournait vers Coco.

-Prends tes affaires on y va. Et fais toi plaisir avec les extras, il aura plus besoin de tout ce merdier.

En arrière plan, les toussotements s'étaient transformés en râles.

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Tiaco#2 • Début Juin • Londres
car on vit, comme on marche sur un fil, un seul battement de cil, suffirait a nous faire douter ; oui nous sommes une espèce fragile, une poussière infime, et nos reves se sont envolés.
Tiger ne prend même pas la peine de lui répondre. Méchant. Coco bougonne un peu en continuant de croquer son cookie, alors que Tiger se met en position, avec Olliver. Oui bah quand même hein, elle est gentille, elle le nourrit et tout et tout, elle essaye d'en savoir plus sur lui, et quoi, il dit rien ? C'est pas très poli. La Mama elle lui aurait tapé sur les doigts à sa place. Ah ça, si Coco osait ne pas répondre aux questions des clients, on lui faisait mal après, à la petite prostituée. On ne désobéit pas à la Mama. Et c'est compliqué, vraiment, de répondre à toutes les questions des clients, parce qu'il faut être intelligente dans ses réponses et, franchement, le plus souvent, Coco s'en fout. Mais elle a appris à travailler, à vraiment travailler, et pour ça il faut accepter de se voir enfoncer des choses diverses et variées au fond de la gorge (même si, dans le cas de Coco, de manière un peu plus littérale que dans les autres professions).
Coco grignote donc son cookie pendant que, à côté, Tiger travailler. Elle se demande quand il compte finir. Ca l'ennuie, ce genre de chose. Elle a envie de jouer avec Olliver mais il est occupé à jouer au chien méchant. Alors elle se dirige vers ses affaires et commence tranquillement à tout ranger : les vêtements, les dessins, les crayons, toutes ses babioles qu'elle a laissé trainer en attendant le retour de Juste.

Elle lève enfin le nez en entendant parler français. Elle remarque qu'on la regarde, et elle bat des paupières, n'ayant pas vraiment compris ce que cherchait à lui dire Juste. Il a pas l'air content en tout cas. C'est dommage. Mais de toute manière Tiger va le tuer alors... Quand elle remarque que la discussion repart dans l'anglais, trop vite pour qu'elle bite un seul mot, la jeune femme hausse les épaules et se reconcentrer sur sa tâche. Bientôt elle est assise sur le canapé, à jouer machinalement avec son trousseau de clef qui n'ouvrira jamais plus rien (les mêmes clefs qui ont éborgné un rafleur quelques semaines auparavant). Tiger a l'air de bien faire son travail. Juste a l'air d'avoir peur. C'est bien.
Tiger brise la baguette, et ça fait rire Coco, d'un petit rire d'enfant amusé naturel, s'amusant juste de voir un objet si important être brisé, comme ça, par caprice. Lorsqu'Olliver se précipite pour aller récupérer les morceaux, Coco essaye de l'attirer vers lui, espérant le convaincre de jouer avec elle. Le chien semble hésiter, avisant rapidement de son maître avant de se diriger en trottinant vers la jeune femme, visiblement assez content de pouvoir s'amuser avec elle. Ils se sont manqués, semble-t-il. Lui, il est honnête. Lui, il dit les choses. Pas comme Tiger le gros ronchon. Beuh.

Elle relève de nouveau le nez quand elle entend parler français. Juste est sur le sol en train de manger des cacahuètes (hein?) et Tiago la regarde. Visiblement il a fini. Coco se relève en souriant, sans chercher à trop comprendre ses techniques. Quoi qu'il ai fait, ça marche, puisqu'elle peut voir que le méchant monsieur commence à s'étouffer dans sa propre bouche. Elle rigole lorsqu'il lui dit de se lâcher. « Yaaaaaay ! Food for Coco ! » Et zoum, elle se précipite de nouveau vers la cuisine pour vider la majorité des contenus des placards dans son sac. Elle chantonne en même temps, une petite chansonnette qu'elle invente un peu toute seule avant de revenir en trottinant, sac à dos rebondissant dans son dos.
Juste, au sol, est nettement en train d'agoniser sur le sol. Elle ne le regarde pas, et lance un grand sourire à Tiger. « Merci encore Tiger, tu es le meilleur. » Et elle se met sur la pointe des pieds pour lui déposer un baiser sur la joue, avant de grattouiller la tête d'Olliver qui, attiré, semble réclamer son lot de tendresse. « A la prochaine ! » Et hop, la voilà partie, avec sa queue de cheval rebondissant au rythme de sa petite course, dévalant vite les escaliers de l'immeuble délabré. Elle ne doute pas une seule seconde de le revoir un jour.
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