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sujet; SUSANA // two is better than one.
MessageSujet: SUSANA // two is better than one.   SUSANA // two is better than one. EmptySam 24 Sep 2016 - 19:24

Susan Dillinger.
Susan Dillinger.
‹ disponibilité : fiche first.
‹ inscription : 27/08/2016
‹ messages : 390
‹ crédits : century sex.
‹ dialogues : indianred
SUSANA // two is better than one. Tumblr_n9wdrsfRYP1qg60ado5_250

‹ âge : dix-neuf ans
‹ occupation : livreuse pour le dirico express + étudiante à la WADA en arts visuels, elle fait également partie d'un club de théâtre.
‹ maison : gryffondor.
‹ scolarité : 1996 - 2002
‹ gallions (ʛ) : 3288
‹ réputation :
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Ce sont les cris qui passent par la fenêtre ouverte qui réveillent Susan. Immédiatement, elle se lève, et, inquiète, regarde autour d'elle. Les voix ne viennent pas de la pièce dans laquelle elle se trouve, alors elle attrape une petite chaise et se hausse jusqu'aux hautes fenêtres pour regarder à l'extérieur. Et c'est le soulagement. Elle pose son front contre la vitre, et ferme les yeux. Quelques insurgés ont visiblement improvisé un match de football moldu sur les pelouses de l'école. Elle passe sa main sur son visage, en respirant un bon coup. Elle ne peut pas s'en empêcher, d'être un peu paranoïaque. C'est le cas de tout le monde ici, de toute manière. Elle se méfie de tous les bruits qui ne sont pas familiers, de toutes les voix qui s'élèvent un peu trop. Elle devrait apprendre à se détendre, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Elle descend de la chaise et la remet à sa place, avant de lisser du bout des doigts les draps sur lesquels elle s'était assoupie. C'est la première fois depuis sa fuite qu'elle peut compter sur une relative sécurité, mais elle n'arrive pas à s'y faire. Ils n'arrivent tous pas à s'y faire. Elle jette un coup d'oeil sur l'horloge de l'infirmerie, et se rend compte que c'est bientôt l'heure du dîner. Elle aura passé la journée ici. Ce matin, elle a eu beaucoup de boulot, puisque plusieurs équipes sont revenues de mission. Au début, elle ne forçait personne à passer la voir, mais depuis que plusieurs insurgés sont revenus avec des virus ou de vilaines blessures qui se sont infectées parce qu'ils n'en ont pas parlé, elle impose à tous ceux qui réintègrent Poudlard après une absence, courte ou longue, de passer la voir avant de se poser. Ça lui permet de garder un œil sur tout le monde, de suivre un peu tous ses patients, de s'assurer qu'ils ne font pas de bêtises, aussi. Elle sait très bien que beaucoup se passeraient bien de cet examen forcé, mais elle a été claire avec tout le monde. La vie en communauté doit avoir des règles, et les questions de santé ne sont pas à mettre de côté. Les gens sous-estiment souvent les dégâts que peuvent faire des petits virus dans une communauté telle que celles qu'ils constituent.
Susan s'étire un peu, et remonte ses manches. Bon, au moins, elle n'est pas trop fatiguée. Ça lui change la vie, d'être à Poudlard. Parce que même si elle a du boulot et que ça ne s'arrête jamais, elle arrive à bien dormir, et elle fait confiance à tous ceux qu'ils ont laissé entrer ici. Elle n'a plus cette peur constante que quelqu'un débarque et foute tout en l'air, comme ça pouvait arriver quand ils étaient organisés en petits camps à travers le Royaume-Uni. C'est peut-être tout simple, ça peut sembler dérisoire, mais après plusieurs années de fuite, Susan a compris les bienfaits d'une bonne nuit de sommeil, surtout par rapport à son don de soigneuse. Elle est bien plus à même d'aider les autres quand elle est en forme, et c'est quelque chose qu'elle a redécouvert en s'installant à Poudlard avec les insurgés il y a quelques mois maintenant.
Elle est en train de ranger ses fioles quand elle entend la lourde porte de l'infirmerie s'ouvrir. C'est étrange, d'être plus ou moins le maître de ces lieux. Si on lui avait dit qu'elle se retrouverait là un jour, Susan aurait eu du mal à le croire. Cet endroit a toujours eu beaucoup d'importance pour elle, parce que, de nombreuses fois, Madame Pomfresh la laissait l'observer, après les cours, quand elle soignait ses camarades pour des petites choses. L'infirmière avait bien remarqué l'intérêt de la jeune Serpentard pour la médicomagie, et c'est même elle qui l'a mise en relation avec des médicomages pour quelques stages qu'elle a réalisés pendant les vacances, quand elle était encore élève à Poudlard. Ce sont en grande partie de bons souvenirs qui sont renfermés en ces lieux pour Susan. Elle se retourne et voit d'abord des cheveux blonds passer la porte. Elle reconnaît la silhouette de Luna, et ses yeux se posent immédiatement sur son ventre, parce qu'elle est médicomage, et qu'elle ne peut pas s'en empêcher. Depuis qu'elle a confirmé sa grossesse à la jeune femme, elle la suit de près, fait attention à ce que tout se passe bien. La vie d'insurgé n'est pas tous les jours facile, alors pour une femme enceinte, c'est encore pire. Susan est un peu inquiète, quand elle voit Luna avec un air un peu fatigué sur le visage. Elle ne sait pas vraiment quand elle est rentrée, mais elle espérait bien que la première chose qu'elle ferait en arrivant serait venir la voir. Immédiatement, la brune quitte ses fioles pour se précipiter auprès de la jeune blonde. « Je suis contente que tu sois là. » Ce n'est pas seulement de la courtoisie. Susan sait très bien que ce qui s'est passé dans la forêt interdite a été d'une violence extrême, et Luna ne s'en est sûrement pas sortie indemne, au moins psychologiquement. Elijah lui a dit qu'elle n'avait rien eu de grave, et Susan s'était donc un peu rassurée... Mais la médicomage connaît les dégâts que peuvent faire des chocs ou des expériences traumatisantes, et maintenant qu'elle est là, elle ne va pas lâcher Luna avant de l'avoir examinée sous toutes les coutures. Et puis... Elle sait très bien aussi que Luna aurait pu ne pas s'en sortir, et très franchement, ça lui aurait fait beaucoup, beaucoup de mal. Elle est très attachée à la jeune femme, malgré tout ce qui a pu se passer les mois précédents. Elle pose une main dans le dos de Luna, et referme la porte derrière elle. Susan finit par lui offrir un sourire amical. « Tu veux que je te fasse un thé? » demande-t-elle, presque maternelle. Luna comprendra aisément que la brune ne la laissera pas repartir de si tôt. En tous cas, Susan veut tout faire pour la mettre à l'aise, parce qu'elle se doute qu'elle a besoin de parler, ou au moins, d'un bon check-up. Qu'elle le veuille ou non, de toute manière, elle n'y échappera pas.
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Luna Lovegood
Luna Lovegood
‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10224
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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two is better than one
10 septembre 2003. Si à son arrivée, son esprit n'avait pas réussi à se synchroniser avec le moment présent, Luna Lovegood ne pouvait pas en dire autant, ce matin-là.
Toujours occupée, constamment désorganisée, la blonde avait rapidement décrété que des Joncheruines s'étaient invités à l'intérieur de sa tête, s'installant confortablement dans son cerveau pour pouvoir entremêler toutes les pensées volubiles de la sorcière en un capharnaüm sans précédent. Ce n'était pas vrai, bien évidemment, mais Luna préférait nettement cette version des faits à la réalité : elle avait trop été obnubilée par l'état de santé de Ginny et Neville et par les autres résidents de Storm's End pour seulement réfléchir comme Marie rationnellement. Il suffisait généralement à la jeune femme d'une simple remarque pour se reconnecter à son environnement, au monde extérieur et réel plutôt que celui de son imagination (Luna était heureuse de pouvoir penser comme avant et il suffisait d'un rien pour voir son regard se perdre dans des méandres infinies). Ce jour-là ne dérogerait pas à la règle : il avait suffit d'une banale allusion pour que son propre état de santé passe de la catégorie 'négligeable' à celle des inquiétudes 'capitales'. « C'est rare de voir quelqu'un prendre son temps, c'est même rassurant, je dois dire... » Luna ne se souvenait plus qui lui avait soufflé ces quelques mots mais elle se rappelle parfaitement de l'effet qu'ils avaient eu sur elle. Lentement, la blonde avait reposé la bouilloire sur le feu et éteint le gaz, reculant du petit piano de cuisine jusqu'à ce que l'arrière de ses jambes ne se cogne contre la table. C'est à ce moment que Luna avait compris que quelque chose clochait vraiment chez elle : elle venait de faire chauffer l'eau du thé comme une simple moldue. Vivre sans utiliser la moindre forme de magie ne l'avait jamais dérangé, Lovegood réalisait sans même y réfléchir à deux fois les tâches de la vie quotidienne sans recourir à sa baguette magique. Hier comme aujourd'hui. Mais s'il y avait bien une chose au monde qu'elle faisait toujours de la plus sorcière des manières, c'était bien le thé. Jamais autrement. Des questions silencieuses fusent de tous les horizons mais aucune réponse décente ne parvient à stopper leur course infernale. Depuis quand n'avait-elle pas utilisé sa baguette en bois de sorbier ? La réalisation l'avait frappé aussi violemment qu'un Doloris : dans la Forêt Interdite pour empêcher les loups-garous de s'approcher de trop près de Neville et de Ginny. Pas une seule fois ensuite ? Elle attrape le bâton de bois calé derrière son oreille pour le regarder plus attentivement, les sourcils se fronçant de plus en plus à mesure qu'elle détaillait les différentes aspérités gravées le long de sa baguette. Elle repasse les derniers jours en revue, tente d'accrocher un moment où elle s'était servi du sorbier autrement qu'en simple élément décoratif pour sa chevelure. La seule chose dont elle se souvient, c'est de la salle de bain du rez-de-chaussée, de Rolf et de la sensation de vide qui ne voulait pas la quitter. Le néant. Elle croit se rappeler de la raison pour laquelle elle avait occulté ce fait mais... non, ça aussi, elle avait préféré l'oublier. Ne rien sentir voulait dire ne plus ressentir la vie grandir en elle mais Rolf l'avait rassurée, en lui garantissant que rien n'était plus vivant dans ce cottage que ce qu'elle protégeait jalousement dans le creux de son ventre. Alors, elle ne s'en était plus préoccupé. Mieux valait ne pas s'en faire. Mais si elle l'avait oublié, le vide, lui, était resté, dormant ; il ne l'avait pas lâché. Elle se rappelle que c'est à partir de là qu'elle avait commencé à agir comme une somnambule, Luna. Elle se souvient que c'était à partir de là, pas une seule fois, elle n'avait essayé de jeter un seul sortilège.
Elle retient son souffle, tend le bras en direction de la gazinière et... rien. Pas une étincelle, pas une volute de fumée. Elle se retourne pour demander à la voix de tester sa baguette, voir si ce n'est pas cette dernière qui est défectueuse, mais il n'y a plus personne dans la cuisine. Il n'y a qu'elle dans la pièce ; juste elle, le néant et le vide. Rien d'autre. Luna a l'impression qu'il n'y a jamais rien eu d'autre.

15 septembre 2003. La seule chose qu'elle craignait, là, plantée devant la lourde porte de l'infirmerie, c'était la réaction de Susan. Sa retraite à Storm's End avait plongé Luna dans une sorte de léthargie qui ne possédait qu'un seul mot pour la décrire : chimérique. La douzaine de jours passée au chevet de Ginny avait paru interminable à Luna et pourtant, elle n'avait jamais eu autant l'impression que le temps lui avait filé entre les doigts, impossible à stopper, impossible à contempler, sa sérénité habituelle aussi facilement emportée qu'une feuille morte par le vent. Elle avait régulièrement contactée Hermione pour la rassurer, elle et Ron et Harry, de l'état des deux Gryffondors convalescents mais pas une fois elle n'avait essayé de joindre directement Dillinger. C'est idiot, se disait-elle en fixant l'entrée de l'infirmerie, parce que Luna avait plus d'une fois pensé à la médicomage, notamment lorsque le sorcier appelé Buckley s'affairait autour des blessures parsemant le dos de Ginevra et le torse de Neville. C'est idiot d'avoir agi ainsi parce que Susan avait toujours été là pour elle, peu importe le visage qu'elle lui avait présenté. C'est idiot parce qu'elle lui devait au moins ça, la tenir au courant de ce qui se passait, mais elle ne l'avait pas fait. Et là, elle se retrouve devant la porte de l'infirmerie comme une petite fille prise en faute devant une porte de cuisine et qui n'osait pas dépasser le seuil de peur qu'on la punisse. Ou pire encore, qu'on l'ignore, comme si son erreur ne signifiait rien, comme elle. Elle pousse la porte lentement, Lovegood, passe d'abord le visage dans l'entrebâillement avant de pénétrer complètement dans la pièce, une fois la silhouette de Susan captée près d'un étalage impressionnant de fioles aux formes et aux couleurs diverses et variées. « Je suis contente que tu sois là. » Luna se pince les lèvres et ses mains se joignent dans le creux de ses reins, ses doigts se tordant nerveusement entre eux à mesure que Dillinger se rapproche d'elle. Xenophilius faisait souvent ça, de se tordre les mains dans tous les sens lorsqu'il était nerveux, et la simple pensée de son père disparu oblige Lovegood à replacer ses mains le long de ses flancs, juste avant que la brune ne la rejoigne, espérant sincèrement qu'elle n'aurait rien vu de son trouble. Une main dans son dos, une porte qui se referme doucement, un sourire tendre et Luna sent une vague de soulagement la traverser de part en part : elle mettrait du temps à ne plus craindre les réactions des autres, finalement, Lovegood. Elle avait passé tellement de temps à se convaincre que celle de Rolf ne pourrait jamais l'atteindre complètement qu'elle en avait oublié de protéger ses vieilles cicatrices, les vieilles blessures, celles qui avaient fait d'elle une loony une fois le sol de l'école magique foulé. S'ouvrir aux autres, c'était être vulnérable ; mieux valait rester caché derrière des tonnes de protections plutôt que de se laisser atteindre. « Tu veux que je te fasse un thé? » C'était idiot d'avoir pensé, devant la porte, que Susan aurait pu la faire souffrir comme les autres. « C'est bizarre, c'est justement pour ça que je viens... » lâche Luna d'un air surpris. Soudain, elle se rappelle que tout le monde n'est pas extralucide dans la communauté sorcière et que la médicomage lui proposait sans doute du thé pour de vrai. « Enfin non... mais oui ! Oui, pardon. J'en veux bien une tasse, s'il-te-plaît. » Le pas léger mais hésitant, Lovegood se laisse guider par le sourire et la main de Susan à-travers l'infirmerie, dans l'ancienne antre de Madame Pomfresh.

C'est idiot de penser ça, aussi, parce que Pomfresh était prévenante et gentille et très douée mais... Luna préfère nettement le visage de Dillinger entre ces murs à celui de l'ancienne Médicomage. C'est idiot, vraiment, parce qu'elle ne sait même pas pourquoi.
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Susan Dillinger.
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‹ âge : dix-neuf ans
‹ occupation : livreuse pour le dirico express + étudiante à la WADA en arts visuels, elle fait également partie d'un club de théâtre.
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« C'est bizarre, c'est justement pour ça que je viens... » Susan hausse les sourcils avec un petit sourire. Même si elles ne se connaissent pas depuis des années, même s’il y a beaucoup de choses qu’elle ignore, la médicomage connaît assez bien Luna pour savoir quand la jeune femme est dans ses pensées ou dans la réalité. Elle n’a jamais rencontré quelqu’un d’autre qui soit un tant soit peu comme elle, et c’est sûrement pour ça qu’elle l’apprécie autant. Luna est unique, parfois un mystère, parfois un livre ouvert. La période où elle la connaissait comme Marie n’est pas très lointaine, mais la brune s’est très vite habituée à la vraie Luna. Elle la préfère telle qu’elle est là – elle-même, souvent un peu perdue dans ses pensées, souvent ailleurs, mais terriblement attendrissante et profondément quelqu’un de bien. « Enfin non... mais oui ! Oui, pardon. J'en veux bien une tasse, s'il-te-plaît. » Susan sourit une nouvelle fois, et entraîne la blonde plus loin dans l’infirmerie, passe même les derniers lits pour l’entraîner dans les anciens appartements de Madame Pomfresh. « Pour qu’on soit tranquilles. » explique-t-elle à Luna en commençant à monter les escaliers. Même si peu de personnes se baladent de ce côté du château à ces heures-là de la journée, la médicomage ne veut pas prendre le risque qu’elles soient interrompues par une autre personne – elle pense notamment aux autres médicomages qui passent régulièrement à l’infirmerie dans la journée. Elle n’a pas envie que Luna se ferme comme une huitre parce qu’il y a quelqu’un d’autre dans la pièce. Et puis, si on a vraiment besoin d’elle, on viendra la chercher, un point c’est tout. En attendant, son absence enverra un signe clair qu’elle n’a pas envie d’être dérangée.
Elle a drastiquement modifié l’apparence des vieux appartements de l’infirmière de Poudlard, remplaçant les vieilles tapisseries par des choses un peu plus… modernes. C’est étrange, d’avoir de nouveau un endroit à soi, un endroit qu’elle a pu organiser à sa manière. Avec des affaires qui sont maintenant les siennes. Elle n’a pas connu ça depuis plusieurs années, quand on y réfléchit bien. Les tentes des pacifistes et des audacieux étaient plutôt agréables, mais rien ne vaut la chaleur d’un véritable appartement, ou du moins quelque chose qui y ressemble vraiment. Rien ne vaut un bon fauteuil et un feu de cheminée. Elle fait signe à Luna de prendre place dans l’un des deux moelleux fauteuils qui font face à la cheminée. Elle s’est toujours demandé, Susan, pourquoi il y avait deux fauteuils, ici, alors que Madame Pomfresh était visiblement seule. Peut-être pour se donner l’impression qu’elle n’était pas vraiment seule, justement ? Peut-être que Dumbledore venait prendre le thé à la fin de la journée ? Elle a beaucoup ri en imaginant divers scénarios, mais en fin de compte, elle sait que l’infirmière était seule. Comme elle. Et elle sait qu’elle prend le même chemin qu’elle. Parfois, elle se dit que c’est un signe que lui a envoyé le destin. D’autres fois, ça lui sape légèrement le moral. Mais c’est comme ça. Elle ne peut pas changer les choses, et sait que rien ne le fera.
Pendant que l’eau chauffe, un peu plus loin dans la pièce, Susan vient s’asseoir en face de Luna, préparant les deux tasses sur la petite table qui les séparent. Elle lâche un petit bâillement. « Le meilleur thé du château est là, tu peux me croire. Peu ont eu la chance d’y goûter, tu fais partie des privilégiées. » fait Susan, avec un peu de malice dans le regard. Elle n’a en effet pas fait monter beaucoup de monde dans ses appartements. Désir de garder un jardin secret ? Besoin de s’éloigner des autres ? Elle ne sait pas trop. Peut-être un peu des deux. Après avoir passé des mois à tout partager, dans les camps de fortune qu’ils mettaient en place, peut-être qu’elle avait besoin de se retrouver un peu seule… Pour réfléchir, faire le point, sur tout ce qui s’est passé. Sa vie ne lui a pas laissé beaucoup de temps pour la réflexion depuis qu’elle a fui Poudlard le soir de la bataille, en 1998. Il y a une certaine quiétude à ce retour au château, que tout le monde ressent un peu, même si tous savent que le calme ne durera pas éternellement. Elle leur sert le thé avec des gestes consciencieux, et une fois que c’est fait, prend sa tasse dans ses mains, l’odeur de la boisson vient lui chatouiller les narines, et ça la fait sourire. « Il reste des petits gâteaux dans la boîte, sers-toi si tu veux. » Des petits gâteaux, littéralement le grand luxe après avoir eu du mal à réunir des provisions pendant de longs mois, quand ils n’étaient pas au château. « Alors, tu venais me voir pour quelque chose en particulier ? » demande Susan. Elle aurait pu lui parler du drame de l’autre soir. Elle aurait pu commencer à l’ausculter tout de suite… Mais non. C’est à Luna de lui dire pourquoi elle est là. La médicomage n’a aucune envie de la contrarier en s’engageant sur des sujets qui la feraient souffrir ou la mettrait mal à l’aise, en tous cas pas aujourd’hui. Ça doit venir de Luna, si elles parlent de choses qui la tracassent.
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
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‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
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Le sourire de Susan rappelle à Luna combien la médicomage lui avait manqué. Sans poser la moindre question, l'ancienne Serdaigle calque ses pas sur es siens et déambule un peu plus loin dans l'infirmerie, observant du coin de l’œil les draps clairs qui en recouvrent les lits. Elle ne saurait expliquer pourquoi mais son regard s'attarde longuement sur la dernière couchette, à gauche. L'impression est suffisamment étrange, énigmatique, pour faire tiquer Luna et l'obliger à ralentir la cadence qu'elle avait adopté jusqu'ici. Ce lit n'est pas si différent des autres, pourtant, si ce n'est qu'il se trouve juste au-dessous de l'une des hautes fenêtres de la salle. Elle aimerait s'en approcher mais la sensation s'étiole au son de la voix douce et avenante de Susan. « Pour qu'on soit tranquilles. » Lovegood reprend une allure normale et ses lèvres s'étirent pour former son sourire rêveur habituel. Elle ne sait plus comment interpréter les messages que lui souffle son instinct et ça aussi, étonnamment, elle ne sait pas comment l'interpréter : est-ce de sa faute, celle de Marie ou la sienne qu'elle ne perçoit plus rien comme avant ?
Elle entame son ascension des escaliers à la suite de Susan en se demandant soudain qu'elles pouvaient bien être les limites de Dillinger. Après tout, elle aussi est une insurgée de la première heure, l'une de leurs leaders, qui avait sans doute vécu des expériences autrement plus marquantes que celles du commun des rebelles. Elle aussi vivait la guerre dans toute son horreur depuis longtemps. Par simple analogie, Luna repense à Hermione et aux seules atrocités que son état rebut lui avaient offert, en s'occupant seulement d'elle : Susan avait sans doute dû vivre ça continuellement depuis le retour, massif et officiel, des nouvelles 'créatures' du gouvernement. Les marches défilent, les pensées s'entrecroisent difficilement : tout en se mordillant la lèvre, Luna se demande si quelqu'un prenait soin de la soigneuse comme elle, elle pouvait bien le faire avec eux.  
Se questionnant sur les limites de la médicomage, Lovegood ne s'aperçoit qu'au dernier moment qu'instinctivement, ses mains se sont logées contre son bas ventre, permettant ainsi à ses avant-bras l'appui nécessaire pour enserrer l'arrondi délicat de son ventre. Depuis la mésaventure dans la Forêt Interdite (car telle est la façon dont Luna qualifie le sauvetage d'Hagrid et la métamorphose lycane de ses deux meilleurs amis), la sorcière a remarqué qu'à chaque nouvelle enjambée périlleuse, sur un simple terrain accidenté au plus sécurisant des escaliers, elle protège physiquement, toujours systématiquement, son ventre et la vie qui s'y abrite jalousement. En pénétrant les appartements de Susan, elle ajoute à la mélopée de bizarreries qui lui envahit l'esprit ce drôle de constat. Là où elle ne craignait pas l'apesanteur deux semaines plus tôt, elle se méfiait du moindre défaut de plans physiques, craignant les chûtes comme jamais auparavant. Cette simple constatation suffit à l’ajout d'une nouvelle inquiétude, inexplicable, à la longue liste que Luna s'était étrangement mise à établir depuis cette fameuse nuit de pleine lune... Et la voir s'allonger, encore, et encore, l'inquiète terriblement, la paralyse, presque. Après tout, depuis quand Luna Lovegood se prêtait au jeu des listes ?  

Son cœur s'accélère mais Luna réagit vite : elle inspire longuement pour endiguer l'angoisse. Depuis qu'elle est redevenue elle-même, des mois plus tôt, Lovegood subit de plus en plus ce genre de crises de panique, déjà observée du temps où les rebuts avaient réinvesti les camps ; déjà subies au beau milieu des songes nocturnes, lorsqu'elle était elle-même revenue dans le camp des Nocturnes. Tout en observant le petit salon, elle se dirige vers le fauteuil que vient de lui offrir Susan. Luna s'y installe, les mains toujours cramponnées à son ventre et les lèvres résolument pincées : elle espère trouver une solution, rapidement, à toutes ces choses détestables qui la hantent.
C'était peut-être ironique mais pour la première fois de sa vie, Luna avait purement et simplement l'impression de devenir cinglée. Du regard, la sorcière observe tout, répertorie les moindres détails, laisse son regard voguer du plafond au sol, passer par-dessus les tentures recouvrant les murs pour se fixer sur les meubles disposés ça et là dans cette pièce chaleureuse et accueillante. Seul fait rassurant : son intérêt pour le foyer des autres n'a toujours pas souffert des conséquences de la guerre et cette constance seule suffit à l'apaiser complètement. Son visage se détend, ses mains abandonnent l'arrondi adoré au profit des accoudoirs de son fauteuil lorsque Susan vient finalement la rejoindre, en disposant deux tasses sur le centre de table qui les sépare. Elle fronce curieusement des sourcils en entendant la fatigue provenir de la médicomage. Avec inquiétude, la litanie la reprend : qui s'occupe de Susan ? « Le meilleur thé du château est là, tu peux me croire. Peu ont eu la chance d’y goûter, tu fais partie des privilégiées. » Luna sourit, rit un peu même, juste en repensant au thé que pouvait bien servir son père. De l'eau chaude sucrée !, avait corrigé un plus jeune Scamander, un jour : elle avait depuis longtemps accepté que tous les thés du monde étaient sans nulle doute bien meilleurs que celui qu'elle avait pour habitude de boire, étant enfant. « Merci beaucoup Susan, » en s'avançant d'un petit bond plus en avant sur son siège, la blonde attrape la tasse posée près d'elle pour laisser la chaleur lui réchauffer les paumes : Luna aimait boire son thé tiède et elle appréciait encore plus sentir son breuvage se refroidir entre ses mains.
Sa mère disait toujours que c'était une bonne manière pour ne pas perdre l'énergie qui s'en dégageait inutilement.
Aujourd'hui, elle se demande si ce n'était pas plutôt une ruse de Pandora pour lui éviter de s'ébouillanter instantanément, en la voyant avec avidité faire comme les grands. « Il reste des petits gâteaux dans la boîte, sers-toi si tu veux. » Lovegood dodeline doucement de la tête, refusant l'offre, avec un petit sourire désolé sur les lèvres : son estomac est si noué qu'elle doute pouvoir avaler quoique ce soit pour le moment. C'était une bonne chose, finalement, d'avoir appris à boire le thé lentement. « Alors, tu venais me voir pour quelque chose en particulier ? » Cette fois, Luna acquiesce positivement et adresse avant toute chose un nouveau sourire désolé dans la direction Susan. Après tout, l'ancienne Serdaigle venait tout juste de rentrer de Storm's End, le cottage d'Edouard Douglas, et contrairement à Neville, elle ne s'était pas encore présentée devant les membres du conseil. Ce n'était pas le Conseil qu'elle craignait, pas vraiment. Elle avait surtout peur de la réaction de ses membres, déjà bien entamée le jour où elle était réapparue sans la moindre goutte de Polynectar dans le sang.
Si l'opinion d'Hermione comptait plus que tout, celui de Susan avait aussi un impact retentissant sur la future mère. Depuis leur rencontre, Luna et Susan ont développé une drôle d'alchimie et depuis que l'ancienne Serdaigle connaît la Médicomage, l'une des choses qu'elle déteste le plus au monde, en dehors des Nargles ou des Ronflaks Cornus invisibles, c'était bien de la décevoir. Elle déteste vraiment décevoir Susan : voir une ombre ternir son regard était, selon elle, l'une des pires choses dont elle ait déjà été témoin, de toute sa vie. Ce qu'elle déteste encore plus, c'était la blesser, d'une quelconque manière. Après tout, en dehors d'Emily, Ginny et Neville, et les autres habitants de Storm's End, Luna n'a pas encore conscience de l'impact qu'a eu l'événement dans leurs rangs. « Je suis désolée, commence-t-elle en plongeant son regard céruléen dans celui de la Médicomage, tu sais... de ne pas être venue avant. Je ne voulais pas laisser Ginny là-bas, seule, sans être certaine qu'elle rouvrirait bien les yeux un jour, » Elle n'était pas désolée pour leur sortie nocturnes, en revanche. Certains diraient que c'était stupide, d'autres totalement inconscient. Mais Luna n'était pas du genre à considérer les événements comme étant stupides, encore moins inutiles. Elle s'y jette sans vraiment réfléchir aux conséquences lorsqu'elle juge ces derniers justes, lorsqu'ils valent la peine de s'impliquer corps et âme. Suivre ses amis, même dans les péripéties les plus dangereuses, faisait parti de ces raisons pour lesquelles Luna agissait sans réfléchir, la plupart du temps. Elle l'avait fait au département des Mystères, lors de l'attaque des Mangemorts à Poudlard, durant toute la guerre. Ce n'était pas aujourd'hui qu'elle s'arrêterait... « Je suis vraiment désolée de ne pas t'avoir donné de nouvelles plus tôt, Susan. » Elle avait juste tendance à se rappeler des autres personnes chères à son cœur au dernier moment, lorsqu'ils étaient ailleurs, ou qu'il soit trop tard, en se rappelant qu'elle pouvait blesser, en agissant seulement ainsi. Elle l'avait durement apprit avec Rolf : aujourd'hui, Luna ne voulait plus faire les mêmes erreurs. Nouveau sourire attristé avant de plonger son regard dans le thé et son liquide sombre. Elle est encore très maladroite dans ce genre de situations mais elle espère sincèrement que Susan ne lui en tiendrait pas rigueur et finirait par comprendre ses mots, ses excuses : celles qu'elle lui présentait en assimilant  tout l'ampleur qu'avaient pu causer ses agissements dénués de sens.
Elle était encore désolée de son retour fracassant à Poudlard défaite de tout Polynectar. Elle craignait le nouveau retour de flamme : après tout, affronter le regard de la Médicomage avait été l'une des pires vagues qu'elle ait eu à briser, quand bien même son effet aurait du la mettre en garde sur les différentes tempêtes qu'elle avait eu à affronter, par la suite.

La tasse tourne doucement entre ses ses paumes et après un soupir, Luna relève un visage un peu las vers Susan, timide et gêné. Elle ne sait pas où sont les limites de Susan et c'est étrange... c'est l'une des premières fois où elle se serait bien défaite de telles observations tant elle est incertaine de son utilisation des mots et de sa façon d'être. Elle, toujours prompte à lancer sans le moindre égard n'importe quelle réflexion, n'importe quelle idée, se trouve désormais dans l'incapacité de le faire. Elle ne sait pas si c'est à cause d'elle, de sa grossesse, ou des Nargles ; toujours est-il qu'elle déteste de plus en plus cette condition qui l'emprisonne. « Je n'arrive plus à faire de magie, s'aventure-t-elle pour tout préambule, depuis la Forêt Interdite. J'en faisais pourtant, avant : les sorts étaient peut-être aléatoires ou ratés ou en décalage total avec ce que je demandais à ma baguette mais au moins, je réussissais à faire de la magie. » Luna apporte sa tasse jusqu'à ses narines pour respirer l'odeur du thé avant de la repousser, tous ses sens alertés par la chaleur encore excessive du liquide. « Je ne m'en suis rendue compte qu'il y a quelques jours. Je faisais du thé comme les moldus. Je ne fais pas de thé comme les moldus, sans baguette, et je ne m'en suis rendu compte avant. Tu penses que ça peut être la faute des Joncheruines ? Ou... des Acromentules ? Leurs toiles étaient plutôt collantes et j'ai du abandonner mes chaussures, là-bas... Peut-être que ma peau a touché l'un des fils ? Je sais qu'il n'y a pas de poison dans leurs toiles mais... peut-être que les Mangemorts ont fait quelque chose ? Peut-être qu'ils ont envoyé les Héliopathes de Fudge ? Je suis certaine qu'ils ont trouvé un moyen de les rééduquer pour qu'ils n'enflamment pas tout ce qu'ils croisent en... » Elle s'interrompt brutalement, semble réfléchir intensément, avant de se raviser. « Non, les Héliopathes auraient quand même tout enflammé, oublie ce que je viens de dire. » Elle regarde de nouveau Susan, inquiète. « Est-ce que tu peux m'aider ? »
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Susan Dillinger.
Susan Dillinger.
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‹ âge : dix-neuf ans
‹ occupation : livreuse pour le dirico express + étudiante à la WADA en arts visuels, elle fait également partie d'un club de théâtre.
‹ maison : gryffondor.
‹ scolarité : 1996 - 2002
‹ gallions (ʛ) : 3288
‹ réputation :
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Susan a toujours eu un don pour ressentir les choses. Elle ne peut prétendre être aussi douée qu’un empathe, ou avoir un instinct plus développé que la normale, mais elle a toujours plus ou moins capté les émotions de ceux qui l’entourent. C’est son don de soigneuse qui lui a permis de développer cette drôle de capacité. Elle l’a travaillée au fil des années, s’asseyant parfois au milieu de la salle d’attente de son service à Sainte-Mangouste pour mieux s’imprégner des sentiments des autres, et mieux les apaiser. Son don est connu pour avoir un impact sur toutes sortes de blessures - on dit même que certains soigneurs peuvent sauver in extremis des gens de la mort, bien que ça les expose à des séquelles éternelles - mais beaucoup oublient que dans une certaine mesure, les soigneurs peuvent aussi agir légèrement sur l’humeur. Susan appelle ça guérir l’esprit. Elle a toujours fait partie de ces médicomages adeptes du dialogue, parce qu’il lui paraît évident qu’aucune blessure physique ne peut réellement être guérie si elle est toujours présente comme une cicatrice dans l’âme. Plus d’une fois, elle a débattu avec des collègues, qui déjà, estimaient qu’elle était un peu trop naïve - finalement, rien ne change jamais vraiment. Mais Susan a plus d’une fois prouvé à ses apprentis - qu’ils veuillent l’admettre ou non - qu’elle avait raison, et c’est sûrement l’une des choses qui l’ont fait progresser et obtenir un poste prestigieux à un si jeune âge.
Susan est douée pour ressentir les choses, et elle n’est certainement pas indifférente aux drôles d’émotions que dégagent Luna. La médicomage ne pourrait mettre des mots sur les signaux qu’envoient la blonde, elle la sent juste plus perdue qu’auparavant, plus désaxée. « Je suis désolée, » commence l’ancienne Serdaigle après avoir refusé de prendre des petits gâteaux. Les mots font relever à Susan son regard noisette. « Tu sais... de ne pas être venue avant. Je ne voulais pas laisser Ginny là-bas, seule, sans être certaine qu'elle rouvrirait bien les yeux un jour? » Elle n’arrive pas à croire que Luna soit en train de s’excuser pour ça. En se mettant à sa place, elle sait très bien qu’elle aurait réagi exactement de la même manière. Elle sait ce que c’est, d’avoir une meilleure amie en pleine détresse, elle vit ça tous les jours avec Lisa. Alors non, elle ne peut certainement pas en vouloir à Luna. Aucune personne sensée n’en voudrait à Luna. « Je suis vraiment désolée de ne pas t'avoir donné de nouvelles plus tôt, Susan. » Susan secoue la tête de droite à gauche, finit par envoyer un petit sourire qu’elle veut rassurant à Luna, qui ne le voit pas parce qu’elle a déjà le regard plongé dans son thé, comme pour se protéger, comme si elle était gênée. La médicomage n’en ressent que plus d’affection pour elle. « Tu n’as pas d’excuses à faire, ma belle. Tu sais très bien que je comprends. » dit-elle simplement, en insistant presque sur chacun des mots pour être sûre qu’ils font leur chemin dans l’esprit de la petite blonde, qui a toujours les yeux rivés sur son thé.
« Je n'arrive plus à faire de magie » finit-elle par lancer après un moment. « Depuis la Forêt Interdite. J'en faisais pourtant, avant : les sorts étaient peut-être aléatoires ou ratés ou en décalage total avec ce que je demandais à ma baguette mais au moins, je réussissais à faire de la magie. » Susan acquiesce. Ce serait mentir, de dire qu’elle est surprise. Luna se lance dans des explications, comment elle a découvert qu’elle n’arrivait plus à faire de magie, quelles pourraient être les causes. Sue a envie de sourire, un peu, en entendant ses hypothèses plus incroyables les unes que les autres, mais elle garde cependant un air très sérieux, parce que la détresse de Luna la touche plus que ses idées farfelues. « Je sais qu'il n'y a pas de poison dans leurs toiles mais... peut-être que les Mangemorts ont fait quelque chose ? Peut-être qu'ils ont envoyé les Héliopathes de Fudge ? Je suis certaine qu'ils ont trouvé un moyen de les rééduquer pour qu'ils n'enflamment pas tout ce qu'ils croisent en… Non, les Héliopathes auraient quand même tout enflammé, oublie ce que je viens de dire. » Susan ne l’interrompt pas, la laisse aller jusqu’au bout de son raisonnement, parce que parfois, c’est la meilleure des thérapies, aussi. Ça lui permet également d’avoir une vision claire et net de l’état d’esprit de la blonde, de combien de temps elle a passé à réfléchir à tout ça avant de venir la voir. Tout ce qu’elle pense, c’est ça : il était temps qu’on ait une bonne discussion, toutes les deux. « Est-ce que tu peux m'aider ? » La question ressemble presque à une supplication, et Susan soupire avec affection avant de reposer sa tasse de thé et de quitter son fauteuil pour aller s’accroupir devant Luna.
« J’aimerais pouvoir t’aider, ma belle. » dit-elle d’abord, consciente que la tournure va peut-être effrayer Luna. Elle se rattrape tout de suite : « Mais il n’y a qu’une seule chose qui peut aider… » Elle s’assure que les yeux de Luna sont bien concentrés sur les siens. « Le temps. » Elle sourit. « La médicomagie peut faire beaucoup de choses, tu sais. Beaucoup. Mais elle ne peut surpasser la nature. » explique-t-elle avec douceur. « Une grossesse peut perturber la magie à des degrés insoupçonnés, c’est naturel. Et c’est encore plus vrai quand le contexte est… compliqué. » Nouveau sourire, presque amusé. Il n’y a rien d’amusant dans le contexte dans lequel elles sont, mais il est vrai que Luna cumule les caractéristiques d’une grossesse spéciale. Et elle n’est pas la seule - pense Susan en revoyant Ginny sur son lit à Storm’s End. « Le bébé doit, pour vivre, pour grandir, absorber un peu de la magie de sa maman, un peu de son énergie. Voilà pourquoi ta magie s’est fait moins puissante, parfois maladroite. » C’est tout à fait normal. Susan a vu des dizaines - des centaines! - de femmes enceintes depuis le début de sa carrière de médicomage. Pas de quoi s’inquiéter. « Les grossesses, et la magie, sont aussi très sensibles aux chocs. Et nous savons toutes les deux que tu n’en a pas manqué, de chocs. Ce qui s’est passé l’autre nuit t’a rendue plus vulnérable, que tu le veuilles ou non. Ton bébé se raccroche à ta magie, plus que d’habitude. » Tout ça est très simple, et très logique, et elle ne doute pas que les éléments font leur chemin dans l’esprit de Luna. En temps normal, les jeunes femmes ont la chance de pouvoir discuter de ces choses-là, se rendre compte qu’elles sont tout à fait communes, avec leurs mères. Susan est prête à jouer ce rôle pour la petite blonde si elle en a besoin. « En général, une femme enceinte n’est pas dépourvue de pouvoirs avant le huitième mois de grossesse, mais ça peut fluctuer, malgré ce que disent les livres. Un choc peut tout à fait précipiter les choses. » Susan pose sa main sur l’avant-bras de Luna. « Je sais que c’est frustrant, surtout étant donné la situation… » dit-elle, en désignant l’endroit où elles se trouvent, le coeur de la rébellion, de sa main libre. « Mais tu n’as pas à t’en faire une seule seconde. Si ça prouve une chose, c’est que ton bébé est en pleine santé et en capacité d’absorber ta magie. C’est un excellent signe. » Susan hausse les épaules avec un sourire. « Tu vois, pas de raison de s’inquiéter. »
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HERO • we saved the world
Luna Lovegood
Luna Lovegood
‹ inscription : 31/05/2015
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‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10224
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
http://www.smoking-ruins.com/t4738-lovegood-a-circle-has-no-begi
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« Tu n’as pas d’excuses à faire, ma belle. Tu sais très bien que je comprends. » Ça la rassure, Luna, de l'entendre dire ces quelques mots. Elle reste sceptique mais les paroles de Susan lui donne assez de courage pour faire étalage de ce qui la perturbe ces derniers jours. Lovegood se met à parler sans discontinuer, le discours logique franchement décousu par le vif sentiment d'inquiétude qui l'habite. Pourtant, à mesure qu'elle dépeint sa condition à Susan, elle sent son cœur se faire moins lourd et ses cordes vocales se détendre ; la pierre qui lui plombe l'estomac est toujours présente mais l'écoute attentive et indéfectible de Dillinger vient alléger considérablement sa peine et ses craintes. Luna comprend alors la raison pour laquelle la médicomage la fascine autant: son aura irradie d'un tel halo serein et pacificateur qu'il agit sur elle de la même manière qu'un Patronus corporel. « Est-ce que tu peux m'aider ? » croasse-t-elle et en voyant du coin de l’œil sa vis-à-vis reposer sa tasse de thé sur la table basse, un mimétisme inconscient lui fait faire de même. En silence, Luna l'observe se relever et s'agenouiller devant elle: elle se demande si c'est normal qu'elle fasse ça. Le gosier de la future mère s'assèche et lui laisse un goût amer sur le bout de la langue: la voir faire ça l'engourdit vraiment des pieds à la tête et la rend nerveuse plus qu'elle ne l'avait jamais été auparavant pour une raison qui lui échappe complètement. Son appréhension l'engage même à entortiller ses doigts entre eux, faisant et défaisant machinalement cet étonnant maillage fait de chairs, de nerfs et de sang. « J’aimerais pouvoir t’aider, ma belle. », lâche la médicomage pour tout préambule et si Luna devine le début d'un raté cardiaque, elle n'a ni le temps d'avoir mal ni même d'avoir peur. La voix douce et chaude de Susan reprend son cours comme le ferait un long fleuve tranquille, donnant même un rythme contrôlé à suivre à ses battements de cœur erratiques. « Mais il n’y a qu’une seule chose qui peut aider… Le temps. La médicomagie peut faire beaucoup de choses, tu sais. Beaucoup. Mais elle ne peut surpasser la nature. Une grossesse peut perturber la magie à des degrés insoupçonnés, c’est naturel. Et c’est encore plus vrai quand le contexte est… compliqué. » Lovegood acquiesce lentement même si elle ne sait pas trop quoi penser, là, devant les sourires amusés et tendres et les explications simples et logiques de Susan: ne résonne en elle que l'usage du terme 'compliqué' et la morosité importune qu'il engendre. « Je suis une grande amie du compliqué. C'est sans lui que je commence à m'inquiéter. » lance-t-elle avec un sourire qu'elle espère assez convaincant pour ne pas inquiéter Susan. Malheureusement, il déraille immédiatement, faisant tomber à l'eau l'indifférence éthérée et naturelle de la sorcière. Luna a beau capter la référence aux événements actuels et à la guerre, elle ne peut pas s'empêcher de penser que, quelque part, les faits alambiqués la poursuivaient aussi bien qu'une malédiction. Elle trouvait d'ailleurs depuis que c'était une très mauvaise blague que lui faisait la vie depuis qu'elle avait neuf ans.

« Le bébé doit, pour vivre, pour grandir, absorber un peu de la magie de sa maman, un peu de son énergie. Voilà pourquoi ta magie s’est fait moins puissante, parfois maladroite. Les grossesses, et la magie, sont aussi très sensibles aux chocs. Et nous savons toutes les deux que tu n’en a pas manqué, de chocs. Ce qui s’est passé l’autre nuit t’a rendue plus vulnérable, que tu le veuilles ou non. Ton bébé se raccroche à ta magie, plus que d’habitude, » Ce que lui explique Susan est assez inquiétant, quand on y pense, et c'est très angoissant mais dans le même temps, Luna trouve que c'est captivant, palpitant, excitant et beau. Tellement beau et tellement magnifique, cet univers qui se créé et qui l'habite...
Avant la nuit de pleine lune et avant Storm's End, avant d'avoir pu revoir Rolf, Luna n'avait jamais réellement réfléchi à ce genre de détails et à ce qu'il se tramait véritablement dans le creux de son ventre. Elle avait parlé à la petite chose inconnue, c'était seulement pour calmer ses propres angoisses ; elle avait grimacé aussi en sentant les coups du corps étranger venir lui frapper les côtes, lui enflammer et retourner ses entrailles ; mais mis à part ça... Luna avait toujours fait comme si rien d'inhabituel n'était venu troublé son quotidien ordinaire d'insurgée.
Pourtant, en écoutant attentivement Susan, c'est sans doute la première fois que Luna prend conscience, véritablement, de ce qu'elle protège jalousement sous la peau tendue de son ventre. Que ce n'est pas naturel ou simplement ordinaire ou seulement réel: c'est extraordinaire. « En général, une femme enceinte n’est pas dépourvue de pouvoirs avant le huitième mois de grossesse, mais ça peut fluctuer, malgré ce que disent les livres. Un choc peut tout à fait précipiter les choses. Je sais que c’est frustrant, surtout étant donné la situation… Mais tu n’as pas à t’en faire une seule seconde. Si ça prouve une chose, c’est que ton bébé est en pleine santé et en capacité d’absorber ta magie. C’est un excellent signe. » Son regard suit le mouvement de sa main quand Luna cherche du bout des doigts celle de Susan, doucement posée par-dessus son avant-bras. Un peu rassurée, complètement déboussolée, la blonde resserre son emprise lorsque le derme de la médicomage diffuse finalement sa chaleur dans le creux de sa paume. Elle serre fort, un brin trop fort sans doute, mais dans ce contact Luna cherche de quoi calmer la sensation de vertige qui vient de la prendre. Les billes céruléennes se fixent sur la courbe imposante qui accapare tout son champ visuel. Ce n'est pas une chose bizarre ou étrangère là-dessous, dans son ventre: c'est son bébé, sa fille, insiste la voix intérieure de Luna, elle est bien là, elle est réelle, elle n'est pas seulement un concept, elle est bel et bien vivante et... Ça la frappe soudain comme une gifle: c'est peut-être magnifique mais c'est surtout, et avant tout, incroyablement terrifiant C'est étonnant, et violent, et effrayant, de finalement en prendre conscience: elle qui avait passé tous ces mois à faire comme si tout était normal, comme si l'être se développant en elle était la chose la plus naturelle du monde, se retrouvait écrasée par la prise de conscience. Elle qui pensait avoir réussi à l'éradiquer à maintes reprises, Luna se retrouvait une fois encore à avoir peur. Le regard céruléen se relève vers Susan, ambivalent, et le trouble de la future mère ne fait que grandir à mesure que les secondes s'égrènent malgré les douces paroles de Dillinger. Sa fille allait naître, allait grandir, allait vivre: que se passerait-il si la guerre n'était pas finie avant que tout ça n'arrive? Que ferait-elle si elle avait mal, si elle avait soif, si elle avait faim, si elle ne s'arrêtait jamais de pleurer? Que ferait-t-elle si elle aussi elle se mettait à avoir peur? « Tu vois, pas de raison de s’inquiéter. » Que ferait-elle si sa fille ne l'aimait pas et la détestait plus que tout au monde? La prise de conscience lui donne envie de pleurer mais Luna fait son possible pour ne pas céder à l'appel: elle ne veut pas gâcher tous les sourires et toutes les réassurances que vient de lui offrir Susan avec bienveillance, juste parce qu'elle avait trouvé des milliers d'autres raisons de s'inquiéter en un instant.
Peut-être que c'est à cause de ça qu'elle a envie de craquer, Luna: elle n'avait jamais vraiment eu l'occasion d'échanger sur sa grossesse auparavant.

Luna se penche en avant et fronce un peu des sourcils le temps de s'adapter à sa nouvelle position dans la causeuse. L'attention rivée sur leurs mains jointes, Luna cherche de quelle manière elle pourrait formuler correctement ces drôles de pensées qui l'assaillent toute entière et lui parasitent l'esprit à cet instant. Au bout de quelques secondes, elle abandonne, trouvant ça diot de tergiverser ainsi plus longtemps: après tout, depuis quand ce genre de considérations la préoccupait-elle autant? Dans sa voix, Susan pourra entendre toute la gratitude que Luna lui dédie. Elle entendra aussi toutes les inquiétudes s'y inviter, de plus en plus vite. « Je ne sais pas si normal, murmure-t-elle d'abord, tout en laissant son pouce aller et venir contre le dos de la main de Susan pour y former des dessins nerveux, je ne sais vraiment pas si c'est normal tout ce qui me passe par la tête en ce moment. Tu trouverais ça bizarre si je te disais que je ne veux pas qu'elle sorte? » Luna déglutit difficilement avant d'observer le visage de Susan, regardant tout - son front, ses joues, son nez, ses lèvres, ses pommettes - mais pas ses iris. Luna préfère la regarder sans la voir, fait tout pour ne pas la fixer droit dans les yeux: elle n'aimerait pas s'apercevoir qu'effectivement, ses propos sont complètement loufoques et dingues, qu'elle est complètement folle de seulement vocaliser cette pensée. Elle sourit, Luna, mais son sourire est bien terne et bien triste comparé à la rêverie malicieuse qui se dessine habituellement sur ses lèvres. « Depuis... Storm's End, je me rends compte qu'elle est là, qu'elle sera bientôt vraiment là, et j'ai envie de la rencontrer mais... je ne sais pas... Avec tout ça, les années de guerre, l'attaque de loups-garous, la bataille de Pré-au-Lard, sa situation fragile avec Scamander, sa propre expérience de la vie, je n'ai pas envie qu'elle sorte. J'ai juste envie qu'elle reste en moi: ça me semble être le lieu le plus sûr au monde pour elle. »  Finalement, elle retrouve le courage dont elle avait usé pour lui parler et va résolument planté ses yeux dans le regard de la brune. « Ça sonne vraiment bizarre dit à haute voix en tout cas... Les épaules de la jeune femme s'affaissent tandis qu'elle relâche finalement la main de la médicomage pour s'enfoncer un peu plus confortablement dans la causeuse. Ma mère me manque. » La confession achève d’oppresser Luna: que deviendrait sa fille si elle n'était plus là pour veiller sur elle?
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Susan Dillinger.
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« Je suis une grande amie du compliqué. C'est sans lui que je commence à m'inquiéter. » Susan esquisse un sourire mais au fond, elle est plus triste qu’autre chose en entendant Luna prononcer ces mots. Cette mélancolie, cette résignation… La médicomage aimerait ne jamais avoir à la ressentir chez les plus jeunes, et encore moins chez ceux qui comptent beaucoup pour elle comme Luna. Elle a beau savoir que c’est inévitable, qu’elle n’y pourra rien changer… Elle aimerait avoir le pouvoir de changer ça. Les limites de la magie la frustrent souvent, mais pas autant que dans ces moments-là. Enfin… Techniquement, elle pourrait régler ça grâce à la magie. Mais ce serait illégal, et trop dangereux. Ils perdraient tous beaucoup plus que ce qu’il y a à gagner.
Susan sent bien qu’il se passe plein de choses dans la tête de Luna. Elle le voit à l’air sur son visage, mais le ressent aussi à leur contact. Luna a passé sa main par-dessus la sienne et accueille sans broncher ce qu’est en train de lui insuffler la brune. Un peu de douceur, un peu de chaleur. Histoire de la rassurer. Susan sent que Luna persiste tout de même dans l’angoisse, malgré tout. Mais elle va avoir un bébé. Alors qu’elle est très jeune, alors que tout semble pointer du doigt que ce n’est pas le bon moment. Il faudrait être idiot pour penser qu’il puisse en aller autrement.
« Je ne sais pas si normal, je ne sais vraiment pas si c'est normal tout ce qui me passe par la tête en ce moment. Tu trouverais ça bizarre si je te disais que je ne veux pas qu'elle sorte? » Luna ne la regarde pas dans les yeux, sûrement peu fière de penser une chose pareille. Ça arrache un petit sourire attendri à Sue, qui serre un peu plus ses doigts autour de son avant-bras. Luna a peut-être l’impression qu’elle est la seule femme enceinte à ressentir une chose pareille, elle a peut-être l’impression d’être un peu égoïste… Mais Susan, elle, ne compte plus les femmes qui ont formulé ce même sentiment, de manière très différente à chaque fois, mais toujours avec les mêmes inquiétudes.
« Depuis... Storm's End, je me rends compte qu'elle est là, qu'elle sera bientôt vraiment là, et j'ai envie de la rencontrer mais... je ne sais pas... Avec tout ça, » Est-ce qu’elle sera dans de bonnes disposition pour rencontrer son enfant ? Ne serait-il pas plus simple qu’il reste à l’abri le temps que tout se termine, tout se calme ? Les interrogations de Luna sont tout à fais logiques, et il est vrai que Susan aurait elle-même préféré que cet enfant naisse ailleurs, et à un autre moment. Mais c’est comme ça, et la jeune femme a toujours été du genre à penser que les choses arrivent pour une bonne raison. Elle a envie de croire que cet enfant est un signe, un bon signe. Une raison pour Luna de continuer, de vivre, et d’être heureuse, aussi, malgré tout. Bien sûr, elle ne voit sûrement pas les choses comme ça pour l’instant. Cette naissance à venir lui cause beaucoup de souffrance et d’inquiétude. Mais Susan sait très bien que quand elle rencontrera cet enfant qu’elle porte, rien ne sera pareil. Bien sur, il y aura toujours les angoisses, et comme toutes les jeunes mères, elle se posera mille questions, aura l’impression de ne jamais faire les choses assez bien. Mais une partie de ce qui la tracasse s’envolera au moment où leurs yeux se rencontreront. Sue a vu ça plus d’une fois. Elle a envié ça, plus d’une fois. « je n'ai pas envie qu'elle sorte. J'ai juste envie qu'elle reste en moi: ça me semble être le lieu le plus sûr au monde pour elle. » Luna relève enfin ses yeux clairs vers ceux de la médicomage. « Ça sonne vraiment bizarre dit à haute voix en tout cas… » La petite blonde s’installe un peu mieux dans le fauteuil. « Ma mère me manque. »
Elle ne sait pas pourquoi, mais cette déclaration touche Susan en plein coeur. Peut-être parce qu’elle ressent la même chose. Peut-être parce qu’elle meurt d’envie qu’on ressente ça pour elle. Être à couver toutes ces gamines, enceintes qui plus est, a rendu son désir d’enfant toujours plus difficile à supporter. Elle s’est résignée, a compris que ce n’était pas son destin. Mais entendre Luna parler comme ça, c’est… Ça la touche, vraiment. « Je sais. » fait-elle en pinçant légèrement les lèvres. « Je suis sûre qu’elle aimerait être avec toi. » Susan sourit, affectueuse. « Et je suis certaine qu’elle a pleinement confiance en toi, et qu’elle est fière. » Les mains posées sur l’accoudoir du fauteuil maintenant que Luna l’a lâchée, elle la regarde, et déclare sans ciller : « Pour ce que ça vaut.. Moi je suis fière de toi. » Elle se lève et reprend place sur son propre fauteuil après l’avoir rapproché de celui de Luna. « Et tu n’en as peut-être pas l’impression, mais je peux te dire que tu t’en sors comme une reine. Parole de médicomage. ».
Susan prend une gorgée de thé, un peu émue par ce qu’elle vient de dire, même si elle n’en laisse rien paraître. « Un jour ou l’autre, cette fichue guerre va se terminer. » ajoute-t-elle, en laissant sous-entendre que ce jour-là, Luna pourra élever son enfant dans de bonnes conditions, et se concentrer uniquement sur ça. « Hmm… D’ailleurs, j’ai une petite question. N’hésite pas à me dire, si tu n’as pas envie d’en parler, ou si c’est une question trop intime mais… » Ça lui pose question depuis quelques temps déjà, mais ce sujet n’est pas le genre qu’on prend à la légère. « Ça se passe comment, avec Rolf ? Est-ce que… Tu lui parles de tout ça ? » Il est important que Luna soit soutenue, et comme elle n’a pas eu l’occasion de voir Rolf, Susan veut savoir si tout se passe bien… ou au moins pas trop mal. S’il y a l’espoir de fonder quelque chose, entre eux deux.
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HERO • we saved the world
Luna Lovegood
Luna Lovegood
‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10224
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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Ma mère me manque, ma mère me manque, ma mère manque.
Ça tourne en boucle dans sa tête comme les vieilles ritournelles qu'on lui jouait lorsqu'elle était enfant. L'air est lancinant et devient de plus en plus oppressant à mesure que le temps passe. Les minutes deviennent des heures, les heures se transforment en jours et les jours finissent en semaines sans qu'elle ne s'en rende compte. Luna n'a jamais cessé de penser à Pandora: les visions de sa disparition se sont faits moins vives pour laisser place aux bons souvenirs. Mais aujourd'hui, le temps passe, et son ventre s'arrondit, et Luna ne peut plus s'empêcher de penser à tous ces moments de vie que Pandora a marqué par son absence.
D'abord, ça a été les lundis. Puis son dixième anniversaire, sa première paire de boucles d'oreilles en forme de radis, son onzième anniversaire, sa première baguette magique, sa rentrée à Poudlard, son premier O, les moqueries, son douzième anniversaire, les nuits de couvre-feu pour éviter le Basilique, son treizième anniversaire, ses premiers amis, son premier bal, l'AD, son quatorzième anniversaire, son premier Patronus, le voyage en Suède, son quinzième anniversaire, son premier baiser, les nuits blanches après la Bataille de la Tour d'Astronomie, Ginny et Neville, son nouvel ami: monsieur Ollivander, son seizième anniversaire, son premier transplanage. Et ensuite, la défaite. La fuite. La Guerre. Son dix-septième anniversaire et tous ceux qu'elle a arrêté de compter après. La peur. La douleur. La Mort. Son premier amour, le bon, l'unique, celui qu'on ne peut pas décrire mais juste ressentir.
Et maintenant, sa première grossesse.  

C'est stupide mais maintenant, Luna n'arrive plus à se distraire assez pour ignorer le gouffre que sa mère a laissé en partant. « Je sais, Luna relève légèrement la tête pour regarder Susan dans les yeux. Je suis sûre qu’elle aimerait être avec toi. La blonde a l'impression qu'une pierre s'est logée dans sa gorge tant elle a du mal à déglutir après les premières paroles réconfortantes de la médicomage. Elle ne sait pas pourquoi mais voir le visage de Susan si... doux, si tendre, remplit Luna d'une sensation étrange. Et je suis certaine qu’elle a pleinement confiance en toi, et qu’elle est fière. » Elle aurait voulu voir Pandora lui sourire comme ça, l'entendre lui dire tout ça. Le visage de la brune se trouble à mesure que l'idée d'entendre Pandora lui confier sa fierté pour s'infiltre en dans ses pensées. Si elle pouvait lire la fierté de Xenophilius pour elle dans son regard, il ne lui a jamais fait savoir de vive voix. C'est peut-être la seule chose dont elle a manqué dans sa jeunesse: qu'on lui dise 'je suis fier de toi, Luna'.
« Pour ce que ça vaut... Moi je suis fière de toi. » Lovegood ne la suit pas du regard lorsque Susan se relève pour retourner à sa place ; elle se contente de vite baisser la tête vers la courbe de son ventre, pour dérober à Susan les premières perles salines qui se forment au coin de ses yeux. Le bruit sourd d'un fauteuil qu'on rapproche lui permet néanmoins de reprendre un peu contenance: à l'expression sensible s'est invité un sourire, un vrai sourire, heureux. On ne peut pas changer ce qui a été fait mais on peut profiter pleinement du présent et choisir tous les futurs possibles qu'on veut. Six petits mots et Susan lui offre bien mieux que tout ce en quoi Luna peut croire: elle répare la seule chose qu'elle sait ne pas pouvoir fixer tant que Xenophilius et Pandora seraient d'un côté du Voile et elle de l'autre. « Et tu n’en as peut-être pas l’impression, mais je peux te dire que tu t’en sors comme une reine. Parole de médicomage. » Luna sourit un peu plus chaudement en passant son revers de manche sur ses joues pour effacer quelques traces laissées par ses larmes.

« Un jour ou l’autre, cette fichue guerre va se terminer.Un jour ou l'autre, oui. Ce serait vraiment bien, » confirme-t-elle, la voix encore un peu affectée par les mots de Susan. « Hmm… D’ailleurs, j’ai une petite question. N’hésite pas à me dire, si tu n’as pas envie d’en parler, ou si c’est une question trop intime mais… Ça se passe comment, avec Rolf ? Est-ce que… Tu lui parles de tout ça ? » La blonde tourne la tête vers elle et la regarde de longues secondes, avec une intensité rare, même pour quelqu'un comme elle.
Elle en parle, parfois, avec Emily, qui essaie de le comprendre lui tout autant qu'elle, avec Ginny, qui veut lui envoyer son fameux bat-bogey hex à la figure, avec Hermione, qui la berce pour lui éviter une quelconque crise de panique, et avec Neville, qui... well, elle préfère ne pas imaginer ce qui se trame sous sa tête quand ils évoquent Rolf tous les deux. Elle en parle avec ses plus proches amis mais... quelque part, elle sait que ce ne serait pas pareil si elle pouvait discuter de ça avec quelqu'un d'autre qu'eux... Sa mère lui manque. Elle n'a pas besoin de comprendre pourquoi, son intuition la pousse à se confier à la médicomage: elle lui murmure que Susan saurait lui prêter l'oreille attentive dont elle avait tant besoin.

« Non... non, pas vraiment. » commence-t-elle tout en attrapant à son tour sa tasse de thé pour en boire à son tour une gorgée. Le liquide brûlant lui fait froncer des sourcils avant de se détendre pour former une ligne moins inquisitrice... et moins plaisante, aussi: c'est clairement de l'ignorance qui anime l'ancienne Serdaigle dorénavant. « Je ne sais pas vraiment où on en est, en fait? On, elle se pince les lèvres, le temps de trouver le meilleur terme possible pour mettre en mots leur relation actuelle, à Rolf et elle. On ne s'évite plus, lâche-t-elle finalement, je ne savais pas qu'on pouvait mettre autant d'énergie pour éviter quelqu'un à ce point-là... c'est presque délirant, tu ne trouves pas? avec la guerre et les rafleurs et... et tout ça, de se rendre compte qu'on pouvait faire plus juste pour ne pas croiser la personne qu'on aime dans un couloir. » Ses lèvres essaient de sourire mais ce sont tous les traits de son visage qui se tordent d'eux-même en sens inverse pour laisser apparaître une grimace incertaine, douloureuse, prête à éclater, à la place. Luna a fait la paix avec Rolf, oui, mais pas encore avec elle-même. « Mais au moins, maintenant, on ne s'évite plus. On a parlé, tu sais? Après l'attaque... il est venu à Storm's End avec Elijah Buckley et Amelia et... elle s'arrête, le nom du quatrième sorcier lui échappe. Et on a parlé, un peu. Maintenant, on se salue. Ça nous est déjà arrivé de prendre plusieurs repas ensemble. Mais... c'est difficile de parler de ce genre de... choses si je ne suis pas à Poudlard, pas vrai? » Nouvelle gorgée de thé et nouveau regard perdu dans le vague. Luna se dit que parler lui fait bien plus de bien que ce qu'elle avait espéré au départ. Et parler clairement de ses ressentis à Susan encore plus. « Mais ça ne me dérange pas, s'empresse-t-elle d'ajouter pour ne pas finir par inquiéter Dillinger, de faire les choses comme ça, pas à pas. Je ne regrette pas Marie et même si on ne dirait pas... je sais que j'ai heurté beaucoup de gens avec elle. » Elle adresse un sourire désolé à Susan: la médicomage fait partie de ces ces personnes qu'elle n'avait pas voulu blesser, de quelque manière que ce soit. « Je n'ai jamais été autant moi-même sous Polynectar qu'avec lui, Susan... c'est lui que j'ai fait le plus souffrir. Alors je comprends, si on avance pas à pas et ça me va parfaitement. » Luna déglutit difficilement lorsqu'elle s'arrête de parler et jette à la brune un regard... hésitant. Luna a étrangement peur de décevoir Susan, « Tu penses que je fais mal? » comme une petite fille aurait peur de décevoir sa mère en se mettant à agir différemment d'elle, même si ce n'était que pour un instant.
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Susan Dillinger.
Susan Dillinger.
‹ disponibilité : fiche first.
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‹ âge : dix-neuf ans
‹ occupation : livreuse pour le dirico express + étudiante à la WADA en arts visuels, elle fait également partie d'un club de théâtre.
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Susan sait à quel point le fait d’être entouré est important dans une grossesse. Mais surtout, elle sait que c’est encore mieux d’avoir la personne qu’on aime auprès de soi, de partager ça ensemble, de construire ensemble, de faire des projets, de parler de l’après-grossesse. Ça rend les choses plus concrètes mais aussi plus rassurantes. Savoir qu’on n’est pas tout seul face à ce bouleversement, c’est de loin la meilleure des choses qui puisse arriver. Les deux parents ont la même responsabilité face à un enfant, et ça crée un équilibre tacite qui enlève beaucoup de poids sur les épaules de chacun. Si Rolf n’est pas , Susan sait que Luna sera soutenue, qu’elle ne portera pas la responsabilité totalement toute seule - même si elle en aura peut-être l’impression. Mais ça ne sera jamais aussi beau et parfait que si c’est avec Rolf. La médicomage a eu le temps de les observer, depuis qu’ils sont tous les deux dans les parages, et elle a bien senti cette chose, ce fil invisible entre eux. Cette chose qui lie les gens qui s’aiment. Elle n’a vraiment pas envie qu’ils perdent ça.
« Non... non, pas vraiment. » La médicomage sent son coeur s’alourdir légèrement à ces mots. « Je ne sais pas vraiment où on en est, en fait? On, Susan voit qu’elle se pince les lèvres, semble chercher ses mots. Elle semble perdue - et elle a l’air de vraiment souffrir de la situation, consciemment ou non. On ne s'évite plus » La brune lâche un petit sourire encourageant, l’air de dire c’est déjà ça, tu vois, on est sur la bonne voie. Elle se doute que c’est bien plus compliqué que ça, mais c’est toujours mieux qu’un on ne regarde même plus dans les yeux. « Je ne savais pas qu'on pouvait mettre autant d'énergie pour éviter quelqu'un à ce point-là... c'est presque délirant, tu ne trouves pas? avec la guerre et les rafleurs et... et tout ça, de se rendre compte qu'on pouvait faire plus juste pour ne pas croiser la personne qu'on aime dans un couloir. » Susan esquisse un petit sourire. Luna vient de dire noir sur blanc qu’elle aime Rolf, et ça suffit à conforter la médicomage dans l’idée que les choses vont bien se passer. C’est peut-être un peu naïf, mais Susan a toujours été du genre à penser que les gens qui s’aiment vraiment finissent toujours par se trouver, ou se retrouver. Même si ça prend du temps.
« Mais au moins, maintenant, on ne s'évite plus. On a parlé, tu sais? Après l'attaque... il est venu à Storm's End avec Elijah Buckley et Amelia et… » Peu étonnant. Dans un contexte pareil, ils avaient besoin l’un de l’autre, qu’ils le veuillent ou non. « Et on a parlé, un peu. Maintenant, on se salue. Ça nous est déjà arrivé de prendre plusieurs repas ensemble. Mais... c'est difficile de parler de ce genre de... choses si je ne suis pas à Poudlard, pas vrai? » -- « C’est vrai. » concède Sue. « Mais ça ne me dérange pas, de faire les choses comme ça, pas à pas. Je ne regrette pas Marie et même si on ne dirait pas... je sais que j'ai heurté beaucoup de gens avec elle. » Ces mots font beaucoup de sens aux yeux de Susan, et elle est heureuse qu’elle les ait prononcés. Mais plus que par son comportement sous Marie, Susan est heurtée de plein fouet, une nouvelle fois, par la force qui se dégage de la petite Luna. Dire sans détours qu’elle ne regrette pas Marie, c’est énorme. Admettre qu’elle n’oublie pas qu’elle a fait du mal à travers Marie, ça aussi, c’est important, aussi, comme réalisation. Ça prouve que la petite blonde est sur le bon chemin, et il n’y a rien qui fasse plus plaisir à la médicomage.
« Je n'ai jamais été autant moi-même sous Polynectar qu'avec lui, Susan... c'est lui que j'ai fait le plus souffrir. Alors je comprends, si on avance pas à pas et ça me va parfaitement. » Luna lève ses yeux clairs vers elle, et Susan sent avant même qu’elle ouvre la bouche qu’elle cherche une sorte de validation, de confirmation, auprès d’elle. Ce regard la touche plus qu’elle ne l’aurait imaginé. « Tu penses que je fais mal? » -- « Au contraire. Je pense qu’il n’y a pas de meilleure approche, tu sais. » Elle hausse légèrement les épaules, boit une gorgée de thé. « Rolf a été blessé, profondément. » Luna le sait, pas besoin d’emballer ça dans du papier bulle. « Mais ce que vous avez partagé est bien réel, puisque tu l’as ressenti ainsi. Et ce n’est pas un hasard si c’est son enfant que tu portes. Je pense qu’il a besoin de temps. » Elle le dit en acquiesçant, comme pour appuyer son propos. « Ça va être long, ça va sûrement être frustrant, et parfois, tu auras peut-être l’impression qu’il vaut mieux abandonner. Mais il faut que tu tiennes bon. » Aimer, ce n’est pas facile. La plupart des jeunes couples s’abandonnent à la moindre turbulence, certains qu’il y aura quelqu’un d’autre au bout de la rue qui les aimera mieux. C’est idiot. L’amour prend du temps, de l’énergie, parfois de la colère, de la frustration. On peut tomber amoureux en deux jours, comme on peut tomber amoureux au bout de vingt ans. Et il faut se battre, pour que les choses fonctionnent. Tout ne peut pas être parfait, surtout dans un contexte aussi glissant que le leur. « Patience est mère de sûreté. Si tu te précipites trop, si tu te fais trop insistante, même malgré toi, il va penser que tu ne valides pas sa douleur, que tu ne la respectes pas. Attendre qu’il se remette, qu’il réapprenne à voir en toi la personne dont il est tombé amoureux, c’est de loin la meilleure des solutions, sweetheart. » Elle lui lance un sourire encourageant. « Et il faut aussi qu’il se fasse à l’idée d’être père, ça fait beaucoup. » ajoute-t-elle avec un petit rire.
« C’est très mature de ta part de comprendre qu’il faut laisser le temps au temps. C’est important que vous vous réapprivoisiez. » conclut-elle doucement. « Et puis les jours où tu seras perdue, où tu ne sauras plus comment faire… Tu pourras venir ici. Pour souffler. Vois cet endroit comme un safe haven, où tu peux rassembler tes pensées. Et je serai là pour en parler avec toi si tu en as besoin. » fait-elle d’un ton si maternel que ça la surprend elle-même. Elle penche légèrement la tête sur le côté, les yeux plein de malice et d’affection. « Il est ton premier amour, n’est-ce pas ? »
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