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sujet; don't shoot the messenger (viktor)
MessageSujet: don't shoot the messenger (viktor)   don't shoot the messenger (viktor) EmptyMar 27 Sep 2016 - 13:14

HERO • we saved the world
Mafalda Weasley
Mafalda Weasley
‹ inscription : 26/08/2016
‹ messages : 934
‹ crédits : whorecrux (av), jiji (gif)
‹ dialogues : #996666
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‹ âge : vingt-et-un (02/06)
‹ occupation : étudiante au CEPAS bientôt diplomée, membre de la War Victims Charity et VP de la Youth Doonist League
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1994 et janvier 1999.
‹ baguette : mesure vingt-sept centimètres, est en bois de hêtre et contient une plume de phénix..
‹ gallions (ʛ) : 3915
‹ réputation : je suis une vraie weasley ou une fausse weasley selon que l'on regrette mon implication dans la résistance ou qu'on estime que je ne m'implique justement pas assez ; on trouve également que je suis une miss-je-sais-tout insupportable ainsi qu'une grande gueule qui braille sans cesse ; enfin nombreux sont ceux qui me voient comme une gamine qui aime trop jouer aux grandes. On se souvient également souvent de moi comme étant la fille qui a crisé quand on ne l'a pas nommée préfète.
‹ faits : je suis une Weasley de sang-mêlé puisque ma mère est une moldue, quoique par les temps qui courent ce n'est pas quelque chose qui se crie sur tous les toits. Il vaut mieux se munir de bouchons pour les oreilles si l'on veut passer du temps en ma compagnie. J'ai tendance à voler tous les livres qui me tombent sous la main peu importe que j'en connaisse le propriétaire ou pas. Je me suis inscrite au CEPAS pour passer BUSES et ASPICS à la fois avant de me lancer dans de grandes études de…je ne sais pas quoi.
Je suis la fan numéro un des Wand Direction.
‹ résidence : dans un studio dans le Londres moldu juste à côté du Chemin de Traverse.
‹ patronus : un poney shetland
‹ épouvantard : une colonie de cafards.
‹ risèd : sa famille, enfin réunie.
http://www.smoking-ruins.com/t5068-i-ll-recover-if-you-keep-me-a
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viktor heidelberg
Never thought I'd live to see it break, it's getting dark and it's all too quiet and I can't trust anything now. And it's coming over you like it's all a big mistake.
Elle ne peut que se réjouir d’avoir su trouver un refuge momentané à Londres, un endroit où prendre une douche déjà, pour ne pas avoir l’air d’une sans-abri dans le car qui l’emmène jusqu’à Cardiff. Elle n’a jamais mis les pieds au Pays de Galles de sa vie Mafalda, c’est bien dommage, ça lui aurait été bien utile pour se débarrasser plus vite de cette quête. Seulement elle n’a pas envie de s’en débarrasser rapidement au contraire et c’est bien pour ça qu’elle n’a pas cherché les moyens les plus rapides. C’est égoïste de sa part de faire traîner les choses de la sorte, elle en a bien conscience. Alors elle se dit que, tout de même, elle fait des efforts en se lavant, en changeant de vêtements, en se coiffant avant d’embarquer dans le car avec un vague sourire pour le chauffeur. Elle sera présentable en arrivant. C’est une sans-abris à dire vrai, une sans domicile fixe depuis des années désormais. Elle peut le cacher autant qu’elle le veut, ça fait des lustres qu’elle ne sait plus ce que c’est que de dormir entre des murs de pierre et à Londres, pendant son escale imprévue - comment aurait-elle pu savoir que les bus pour Cardiff étaient si durs à trouver depuis les villes plus au Nord vers lesquelles elle s'est d'abord dirigée ? -, elle a regoûté à un luxe oublié. Elle s’est promis de revenir après - une fois qu’elle aura délivré sa terrible nouvelle - ne serait-ce que pour remercier comme il se doit son sauveur. Elle a troqué sa robe abîmée par la route et ses aléas pour un jean et un pull ordinaire, qui lui permettent de se fondre aisément dans la masse de voyageurs moldus. Son visage encore juvénile et son sac à dos sur l’épaule ne sont pas sans entraîner quelques suspicions de la part des autres clients de la compagnie routière, on la prend peut-être pour une adolescente en fugue. Oh well, c’est pas bien éloigné de la vérité et tant qu’on n'alerte pas la police moldue, elle s’en moque. Elle profite du trajet pour dormir, elle pourrait dormir des jours tant elle est fatiguée. La langueur est devenue une constante, une amie dont elle semble incapable de se séparer. Une compagne sans laquelle elle ne saurait presque plus vivre. Mais elle profite, tant qu’elle peut de cet instant de tranquillité, où elle n’a pas à craindre les mangemorts, ni personne, où elle est juste une baroudeuse comme d’autres, une voyageuse anonyme qui laisse sa vie entre les mains du chauffeur.

Il faut changer de bus à Cardiff ; elle donne presque la totalité de l’argent qu’il lui reste au type et embarque dans le véhicule beaucoup moins confortable qui doit l’emmener jusqu’à la station balnéaire de Penarth. Le car est moins rempli que le premier et, si elle s’endort, de nouveau bercée par la monotonie de la route, le trajet est beaucoup plus court et le réveil plus sec. Plus méchant.

16h21, elle est arrivée, lâchée devant la gare routière, sac jeté sur une épaule, des cernes grisâtres sous les yeux, les traces de son sommeil encore apparentes sur ses joues rosies par le vent marin. Le voyage est fini, le plus dur est à venir.

Elle n’aime pas l’accent gallois Mafalda, l’un des accents gallois devrait-elle dire, l’épais, avec les ‘R’ roulé et le ton pourtant mélodieux. Quand elle demande son chemin, elle doit faire un effort particulier pour déchiffrer les réponses qui lui sont données. Elle doit s’y prendre à deux fois, mais finit par se retrouver devant la vitrine du tattoo shop. Quelques dessins ornent la vitre et sont censés inviter les clients à choisir cet artiste plutôt qu’un autre. Mafalda ne saurait pas dire s’il est doué ou pas, elle ne s’y connaît pas. Elle repère néanmoins un design fleuris qui lui plaît bien. Focus. Elle doute que ce soit très approprié de sa part de demander un tatouage à Viktor après lui avoir annoncé la mort de sa femme. Elle souffle bruyamment. Elle n’est pas prête. Elle ne se fait néanmoins pas d’illusion quant au fait qu’attendre une minute, une heure ou un jour de plus n'y changera rien. Et elle a déjà bien assez perdu de temps dans son périple. Elle pousse donc finalement la porte de la boutique.

Oh. Hi. ” Elle hésite devant l’homme en train de dessiner derrière un comptoir et qui relève la tête quand la cloche au-dessus de la porte annonce son entrée; elle n’aurait jamais pris Sasha pour le genre de femme à tomber pour les jolis garçons. “ Viktor Heide-Heidelberg ? ” elle prétend lire le nom sur le parchemin donné par Sasha, comme si elle ne l’avait pas lu et relu douze fois depuis deux heures alors qu’elle montrait l’adresse à tous les passants du coin. Penarth semble être un coin extrêmement paumé pour l’ancienne citadine qu’elle est. La fugitive elle, apprécie l’accès si facile à l’eau courante et aux toilettes publiques. Elle a renoncé à ses dernières livres sterling pour prendre un café avant de prendre son courage à deux mains et remonter la rue menant à l’échoppe de l’artiste-tatoueur. C’est assise à sa petite table sur un vieux fauteuil jaune, qu’elle s’est rendue compte qu’elle n’avait aucune idée de comment s'y prendre pour lui annoncer la nouvelle. Mais alors vraiment pas. Pour commencer - et son étonnement en le voyant n’en est qu’une confirmation - elle ne sait rien de l’homme qui a partagé la vie de Sasha. Elle ne sait même pas pourquoi il est là alors que sa femme était dans la nature avec elle. Elle ne sait pas s'ils se sont quittés en bons termes - elle aurait tendance à dire que non. Elle n'a aucune idée de la réaction qu'il pourra avoir. Elle ne sait même pas si c’est un sorcier finalement ; il a tout l’air d’un moldu après tout, avec son emploi de moldu et ses vêtements de moldus. Elle s’attend presque à le voir répondre par la négative, à le voir lui pointer quelqu’un d’autre du doigt - mais ils sont seuls -, lui dire que le gérant n’est pas là, qu’il faudra revenir plus tard, tellement il ne correspond pas à l’idée mentale qu’elle s’en était faite. Au moins, en apprenant son métier, s’attendait elle à voir des tatouages dépasser de son t-shirt sur ses bras et sa jugulaire. Que nenni, propre sur lui, n’ayant d’autre trace d’encre sur les doigts qu’une tâche laissée par le stylo qu’il tient entre les doigt, l’apparence de Viktor ne laisse en rien deviner son penchant pour la scarification d’autrui.
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mafalda weasley

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Il y a des jours qui sentent les mauvaises nouvelles. Des jours où il est compliqué de se lever, où toutes les nouvelles ont un goût âpre et où l'on n'attend qu'un coup de fil pour vous dévaster. Dernièrement, tous les jours de Viktor ont cette odeur particulière. Il tient à un fil, un fil étant la radio qu'il a trafiqué magiquement pour pouvoir se tenir le mieux au courant possible des nouvelles de ce monde auquel il n'appartient plus. Il écoute, comme si on allait faire le bilan des morts de la journée, et qu'il y aurait Sasha Heidelberg dans le tas. Mais ils ne font jamais le bilan des morts. Ils ne font jamais de longs discours pour célébrer la perte d'un membre cher de la rébellion. Si Sasha meurt, il n'y aura pas de trompettes, pas d'avalanche, pas de terrible tempête pour signaler au monde entier cette perte immense.
Il craint aussi d'entendre le nom d'Adèle, de Basil, de ses parents, de ses amis d'école, d'Amelia, de tous ceux dont il arrive à se souvenir du prénom. Il n'arrive pas encore à séparer les clans, parce qu'il se doute bien que nombre de ses amis de Serpentard ne sont pas à Poudlard en cet instant, mais il n'arrive pas à ne pas craindre pour leurs vies aussi. Il craint d'entendre des nouvelles terribles sur la France ou sur l'Allemagne. Il se déteste d'ignorer où est son fils, et son inquiétude englobe toute l'Europe, le fait trembler à chaque incident massif, jusqu'à vérifier la météo pour essayer de fantasmer ce qu'il peut être en train de vivre, là-bas.

Il y a des gens qui sentent les mauvaises nouvelles. Et Viktor a cette odeur qui lui colle à la peau depuis quelques années maintenant, cette odeur de tristesse, de lenteur, celle qui fait faire les choses très doucement et qui empêche d'avoir des sourires vraiment lumineux. Le genre d'odeur qui fait fuir le client, déjà qu'il a du mal à être aimable en temps normal. Heureusement que sa réputation le précède et que les clients sont déjà persuadés de vouloir un tatouage de lui avant de le rencontrer. Sinon il serait déjà à la rue. Pas qu'il ai de gros besoins, cependant. La nourriture, principalement, n'est qu'une vague dépense dans ses comptes. Il ne sort plus vraiment. Il est accroché à sa radio, dans l'attente de ces mauvaises nouvelles qui le hantent, qui l'empêchent d'avancer au quotidien, ressassant le quotidien qu'il connait par cœur depuis des années et qu'il est terrifié d'altérer.
Il est à sa table de travail, dessinant, comme toujours. S'il n'arrive plus à sourire au client, il est toujours plus disponible, créatif et sérieux dans ses œuvres qui, comme la radio, sont des ancres pour tenir chaque jour. Il ne peut pas s'ennuyer. Son esprits dérive trop lorsqu'il s'ennuie.

Il y a des gens qui sentent les mauvaises nouvelles. Et l'odeur devient presque suffocante lorsque le petit chant du rossignol de l'entrée se fait entendre, et qu'elle rentre. Comme à chaque fois qu'une personne hors d'un rendez-vous passe la porte de chez lui, Viktor a un mouvement brusque de la tête pour vérifier qui c'est. Mais ce n'est ni son fils, ni sa femme, ni les mangemorts. C'est un petit bout de femme blond. Elle est jeune, très jeune, beaucoup trop jeune pour avoir l'air aussi fatiguée, et triste, et seule. Il la regarde un instant sans comprendre, encaissant cette vision étrange de cette adolescente au sac trop grand. Elle a un petit air familier, sans qu'il sache la situer, quelque chose qui lui fait penser qu'il l'a déjà vue quelques part, ce qu'il a souvent lorsqu'il voit des gens issus du monde magique. Mais il tremble à cette idée, alors il la repousse, loin. Au premier abord, elle a l'air d'une fugueuse désœuvrée cherchant à avoir son premier tatouage pour immortaliser cette rébellion primordiale. « Oh. Hi. » Elle n'a pas l'air d'une cliente, elle n'a pas de regard curieux pour la pièce ou les motifs au mur, elle n'a un regard curieux que pour lui. Elle le fixe au moins autant qu'il la fixe, et ils ont l'air aussi intimidés par l'un que par l'autre. « Bonjour mademoiselle. » répond-il sans trop savoir quoi ajouter, parce qu'elle n'a pas l'odeur d'une cliente, elle a l'odeur des mauvaises nouvelles, et il doit tout faire pour ne pas y penser. « Viktor Heide-Heidelberg ? »Les gens ont souvent du mal à dire son nom, et ils le prononcent toujours mal, mais il ne s'en offusque jamais. Elle a un papier à la main, qu'elle fixe comme s'il allait résoudre tous ses problèmes, et il a la furieuse envie de lire ce qu'il y a dessus.
Il finit cependant par se réveiller et à se lever de son bureau pour s'approcher d'elle. « Oui, c'est moi. Vous avez besoin de quelque chose ? » En quelques gestes, il l'assoit sur un des les fauteuils pour les clients, parce qu'elle doit être une cliente, même si elle n'en est vraiment pas une. Il n'ose pas s'asseoir en face d'elle, comme si il ne pourrait plus se relever de ce siège, et préfère la regarder un instant : « Je vous sers du thé ? » Et presque aussi il enchaîne. « Vous avez l'air d'avoir besoin de thé, je vais chercher du thé. »

Il y a des gens qui sentent les mauvaises nouvelles, et Viktor les évite autant qu'il les cherche, il les poursuit autant qu'il les craint. Il revient donc très vite de cette petite arrière salle où il s'est réfugié, revenant avec un plateau avec théière et petites soucoupes. Dans son empressement il a fait bouillir l'eau à la magie, mais elle n'a pas l'air dans un état de le remarquer. Finalement, il s'assoit en face d'elle, dans une ombre de sourire poli, le seul qu'il arrive à articuler dernièrement, et la regarde d'un regard cependant tendre et rassurant ; le genre de regard que lancent les parents qui attendent que leurs rejetons dévoilent ce qui leur pèse sur le cœur.

Et même le thé a une odeur de mauvaise nouvelle.


Dernière édition par Viktor Heidelberg le Jeu 29 Sep 2016 - 22:59, édité 2 fois
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Mafalda Weasley
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‹ réputation : je suis une vraie weasley ou une fausse weasley selon que l'on regrette mon implication dans la résistance ou qu'on estime que je ne m'implique justement pas assez ; on trouve également que je suis une miss-je-sais-tout insupportable ainsi qu'une grande gueule qui braille sans cesse ; enfin nombreux sont ceux qui me voient comme une gamine qui aime trop jouer aux grandes. On se souvient également souvent de moi comme étant la fille qui a crisé quand on ne l'a pas nommée préfète.
‹ faits : je suis une Weasley de sang-mêlé puisque ma mère est une moldue, quoique par les temps qui courent ce n'est pas quelque chose qui se crie sur tous les toits. Il vaut mieux se munir de bouchons pour les oreilles si l'on veut passer du temps en ma compagnie. J'ai tendance à voler tous les livres qui me tombent sous la main peu importe que j'en connaisse le propriétaire ou pas. Je me suis inscrite au CEPAS pour passer BUSES et ASPICS à la fois avant de me lancer dans de grandes études de…je ne sais pas quoi.
Je suis la fan numéro un des Wand Direction.
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C’est l’altercation avec Theodore Nott qui a constitué la goutte d’eau de trop. Ça fait des années qu’elle y pense dans les moments les moins appropriés, quand elle est à des kilomètres de toute civilisation. Ça fait des années qu’elle hésite un peu parce que même si ça paraît n'être rien du tout qu’une couleur de cheveux, quand on est un Weasley ça semble parfois être une partie intégrante et même essentielle de son identité. Pour elle surtout qui s’est toujours sentie différente, qui a longtemps cultivé cette différence, elle n’a jamais été contre le fait que le feu de ses cheveux crie son appartenance innée au clan. Mais bien sûr quand les Weasley sont des ennemis du régime, il ne fait plus bon être roux et en fuite. C’est un détail, mais ça attire l’attention. Preuve en est qu’elle a failli mourir. Preuve en est qu’elle a la baguette de Nott dans ses affaires.
Elle se fondra mieux dans la masse en devenant…toute autre chose que rousse. C’est ce qu’elle s’est dit alors que le liquide chimique lui coulait dans la nuque et l’odeur nauséabonde lui faisait froncer le nez de dégoût. Elle ne se souvient pas avoir jamais eu la même réaction quand sa mère se faisait des teintures devant elle, mais Niamh allait chez le coiffeur pour le faire, elle a jamais pris le risque de se brûler la crinière en jouant elle-même avec des produits inconnus. Malgré ses origines en partie moldues, Mafalda se trouva tout aussi désemparée qu’une sorcière parfaitement pure devant les gants en plastique et les trois produits à mélanger, tout aussi sceptique devant les couleurs artificielles de la poudre et des liquides, tout aussi inquiète pour ses précieuses boucles. Elle a pris une boîte au hasard chez Boots, choisissant une couleur qui lui semblait pas trop laide, - et pas trop chère - prêtant à peine attention au fait qu’il s’agissait en réalité de produit décolorant. Quand la caissière lui a précisé que pour se débarrasser d’un roux aussi brillant que le sien, il lui faudrait laisser le produit un peu plus longtemps que sur la boîte, Mafalda a compris dix minutes de plus; énième erreur. Après le rinçage ses cheveux étaient aussi secs que de la paille sous ses doigts. Elle ne s'était pas trop inquitée pourtant: ce n’était rien qu’une potion ne saurait résoudre. Fuckity fuck a-t-elle en revanche lâché devant le miroir, ouvrant les paupières sur une inconnue. C’est sûrement incroyablement superficiel de sa part de songer à son apparence dans des circonstances pareilles. C’est surtout vain; elle est en fuite, pas en compétition pour Miss UK ou Miss Ireland. Il s'agit d'être maligne, pas d'être jolie. Mais il s'agit de passer inaperçue or c'est blonde, mais vraiment blonde, trop blonde, à limite du blanc par endroits, aussi jaune qu’une poupée barbie à d’autres qu'elle s'est découverte. Alors elle a versé le contenu d’une deuxième boîte sur sa tête, pour devenir blond soleil. Et elle est méconnaissable désormais, c’est dire à quel point sa couleur carotte était devenue, comme pour beaucoup de Weasley, sa marque de fabrique. Tant pis, c'était le but. Et puis, ce n’est pas grave, songe-t-elle, elle n’a vocation qu’à se retrouver devant un parfait inconnu. Peut-être vaut-il même mieux qu’il ne devine pas tout de suite qui elle est - si tant est qu’il en est capable - elle sait par expérience que son nom n’entraîne pas que des réactions positives.

Le nom qui pose problème à ce moment-là ce n’est donc pas le sien. Heidelberg - allemand devine-t-elle, elle est même à peu près sûre qu’il a comme homonyme une ville allemande. Mais elle n’a pas vraiment repéré d’accent quand il a répondu à son salut ; elle prend ça pour une confirmation: ce n’est pas vraiment lui. Elle espère que ce n’est pas lui. Elle aimerait bien échouer, au fond. Ne pas le trouver, faire demi-tour et laisser cette tâche en suspens, non résolue. Ce n’est pas juste, surtout pour Sasha qui lui a fait confiance. Mais elle n’a pas les nerfs pour assumer les pleurs d’un autre. Elle n’a pas le courage d’affronter de nouveau son propre deuil. “ Oui, c'est moi. Vous avez besoin de quelque chose ? ” Elle devrait sourire, elle devrait se féliciter d’en être arrivée au bout de sa quête, au lieu de quoi tout ce qu’elle ressent c’est du dépit. Et un peu de stress aussi. Parce que ça veut dire qu’elle ne peut plus reculer. Elle froisse le morceau de parchemin et le range dans sa poche. Il n’a plus rien d’essentiel désormais, sa seule utilité n'ayant toujours été que l’adresse et le nom gribouillé par la main de Sasha. Elle va le garder malgré tout, même en mauvais état, même si ça doit resté intouché dans le fond de sa poche. Parce que c’est tout ce qu’il lui reste de son mentor; Sasha n’avait pas sur elle grand chose qu’elle aurait pu lui voler. Elle se laisse tomber sur le fauteuil qu’il lui propose, omettant purement et simplement de le remercier. C’est qu’elle songe, en détaillant la boutique - tout plutôt que de le regarder lui maintenant qu’elle est sûre de son identité - que dans d’autres circonstances elle aurait pu être une cliente ordinaire. Elle aurait pu s’asseoir pour discuter d’un projet de tatouage. Dans d’autres circonstances elle ne serait pas en train de culpabiliser. Elle ne ne connaît pas Viktor, elle ne peut pas anticiper sa réaction, mais elle s’imagine sans mal qu’elle sera mauvaise - elle serait même outrée qu’il en soit autrement. “ Je vous sers du thé ? ” Si elle est surprise, elle prend soin de ne pas le montrer, appréciant plus que de raison cet interlude. Sûrement a-t-il déjà deviné qu'elle n'est pas une cliente ordinaire. Sûrement sait-il déjà que la réponse à sa première question n'est pas si facile. “ Vous avez l'air d'avoir besoin de thé, je vais chercher du thé. ” Elle aurait bien besoin de thé, c’est vrai, pas parce qu’il fait froid, pas parce qu’elle a soif - elle vient d’ingurgiter un grand café - et pas que pour gagner du temps. Elle en a besoin parce que sans que ce soit véritablement rationnel, le thé, comme le chocolat (mais pas autant que le brandy de sa grand-mère) ça a le don de réconforter un peu, de mettre du baume au cœur. Ça lui est utile à elle pour se donner du courage et ça lui sera utile à lui quand elle en aura fini, même s’il ne le sait pas encore. Elle hoche la tête en guise de toute réponse.

Elle tire machinalement sur une mèche de ces cheveux qu'elle ne reconnaît plus et se mâchouille l’ongle du pouce de l’autre main. Mafalda la bavarde n’a jamais été douée pour les mauvaises nouvelles. Pas quand la nouvelle la détruit elle aussi intérieurement. Pas quand elle ne peut s’empêcher de se dire que c’est un peu de sa faute aussi si tout ça est arrivé. Il revient vite, trop vite, le tatoueur, un plateau à la main. Soit son thé était déjà prêt, soit il a utilisé un sortilège: aucune bouilloire même dernier cri ne fonctionne si rapidement. C'est peut-être un sorcier finalement. C’est tout bête, mais elle remarque qu’il n’y a pas de lait avec la théière et les petites tasses. C’est tout bête, c’est un détail inutile, mais elle trouve que c’est assez approprié; l'amertume du thé noir ira bien avec celle de sa nouvelle.  “ Merci. ” fait-elle en arrachant son ongle à l’emprise de ses canines et attrapant une tasse, les mains un peu tremblantes. Elle aurait du plus réfléchir à la manière de procéder une fois arrivée. C’est qu’elle a mis tellement de temps à voir le bout de son voyage qu’elle a presque oublié que le principal restait encore à accomplir. Et si elle aurait aimé, si Sasha aurait sûrement préféré, qu’elle puisse remplir sa tâche de manière détachée, sensible à la potentielle douleur de Viktor, sans pour autant que ce soit dur pour elle, elle n’y arrive pas. Elle n’a pas parlé de Sasha depuis la dernière fois qu’elle l’a vue. Elle refuse, d’admettre sa disparition, sa mort ont dit les autres membres du groupe. Mais aujourd’hui devant Viktor, aujourd’hui quand c’est à elle de l’annoncer, elle ne peut que regarder la vérité en face. “ Je euh je m’appelle Mafalda Weasley. ” fait-elle avant de tremper ses lèvres dans son thé. Ce n’est pas important probablement, mais ça ne se fait pas de faire une annonce comme celle qu’elle s’apprête à faire sans se présenter. “Je viens de la part de Sasha. ” Première erreur; elle va lui faire croire qu’elle est vivante. “Sasha Heildeberg t— enfin votre femme je crois ? ” Comme s’il était incapable de comprendre tout seul de quelle Sasha elle peut bien parler. Elle retarde encore. Elle n’a même pas la décence d’en avoir honte. Elle n’a même pas la décence de s’en vouloir. “ Enfin bref — je, elle m’a dit que si jamais — elle m’a donné votre adresse au cas où… et les autres ont dit que comme on l’a jamais retrouvée après la rafle c’est que enfin, voilà…elle est déclarée morte. ” Sa lèvre inférieure tremblote furieusement. Elle a beau le dire avec le moins d’émotion possible, aussi cliniquement qu’elle le peut, la conclusion reste la même. Et elle fait mal, très mal, même pour elle qui est au courant depuis quelques semaines. “Je…désolée. ” C'est plat, c'est presque froid, parce qu'elle n'est pas tant désolée pour lui qu'elle ne l'est pour elle-même.
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mafalda weasley

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Elle a l'air si jeune, si fatiguée, si faible lorsqu'elle lui murmure un « Merci » en s'arrêtant de s'arracher les ongles. Il se demande quel âge elle a. Plus les années passent et plus il a du mal à deviner l'âge des enfants, surtout les rares fois où il croisent des jeunes sorciers, qui ont de plus en plus les yeux si vieux, des yeux qui ont vu plus de morts qu'ils n'ont vu passer d'années. Il se demande si elle a le même âge qu'Arnold. Il se demande ce que fait Arnold, à quoi il ressemble maintenant, s'il l'a rattrapé en taille. Il est majeur maintenant, il peut faire de la magie sans craindre le gouvernement, et VIktor se demande s'il a commencé à reprendre des cours. Il se demande si la petite blonde devant lui se serait entendue avec Arnold, et s'il aurait eu un crush sur elle. Arnold avait un crush sur toutes les blondes qui pouvaient passer par la boutique, et il se souvient encore de ses grands yeux fascinés par la classe tranquille d'Amelia, lorsqu'elle venait encore le voir alors qu'elle n'était qu'une cliente. Il se demande, enfin, si Arnold a les mêmes yeux fatigués et brisés que la jeune fille.
Elle n'est pas une cliente, la supposition devient une certitude alors que le silence se prolonge. Il attend, calme encore, se demandant en vain ce qu'il peut bien se passer. Elle est trop jeune pour qu'il s'inquiète pour lui, elle lui rappelle trop son fils pour qu'il puisse se dire qu'elle va briser son monde, alors il s'inquiète pour elle. Qu'a-t-elle pu vivre et traverser, que cherche-t-elle à dire, à faire ? Il se demande s'il accepterait de l'héberger, si elle était une énième Rebut en fuite. Il l'avait déjà fait, il le referait, avec la crainte au ventre mais c'était bien la seule chose qu'il pouvait faire.

Enfin, elle reprent la parole, doucement. « Je euh je m’appelle Mafalda Weasley. » Il ouvre des yeux étonnés, une Weasley, blonde ? Cela existe, ça ? Il ne relève pas cependant, hochant juste la tête, comprenant donc qu'elle est bien sorcière. Elle est donc bien de ces enfants sacrifiés, cette génération qui n'a pas pu être majeure avant de voir la mort. Il y a donc bien quelque chose qui cloche avec elle, et il se demande, furtivement, si Amelia l'a envoyée pour qu'il la protège, cela expliquerait l'hésitation sur le nom de famille. « Je viens de la part de Sasha. » Le mouvement en arrière est brusque, et évident. Un électrochoc lui traverse le corps, amorce un tremblement d'émotion dans ses mains, qu'il étouffe vite. « Sa-Sasha ? » Elle doit prendre cela pour de l'hésitation, puisqu'elle prend la peine de préciser, inutilement : « Sasha Heildeberg t— enfin votre femme je crois ? » Il ne relève pas l'hésitation, il s'en fiche, elle vient d'ouvrir un trou d'avidité dans son ventre : « Tu connais Sasha ? Elle va bien ? Elle... Elle... » Elle veut revenir ? Elle a besoin de moi ? Il faut que j'aille la chercher? Il ne dit rien, tout reste étranglé dans sa gorge, son espoir et ses questions, en voyant son visage s’affaisser encore plus à sa question.
Il y a des craintes que l'on craint tellement qu'on se les répète en espérant qu'elles paraîtront moins graves le moment venu. On pourra, ainsi, se dire qu'on l'avait prévu, qu'on s'en doutait, que c'était inévitable. Il y a des tragédies qui arrivent lentement, et qu'on attend sagement, et qu'on ne peut pas faire accélérer, parce qu'il y a toujours une part de nous qui refuse d'y croire. Viktor a beaucoup, souvent, invoqué la nouvelle de la mort de sa famille. Il s'est imaginé, dix fois, cent fois, mille fois être seul et devoir faire face à cela. Dans ces illusions, il a eu des millions de réactions, toujours décevantes, toujours romancées. Et il ne s'est jamais senti mieux après.
« Enfin bref — je, elle m’a dit que si jamais — elle m’a donné votre adresse au cas où… » Si  jamais quoi ? Au cas où quoi ? Elle s'ennuie, elle veuille faire la sieste, elle ait envie de l'embrasser, elle veuille récupérer sa cape marron ? Parce que c'était sa préférée, et elle l'a laissée derrière, et elle est toujours rangée, et elle a perdu de son odeur maintenant, et même s'il en prend soin il faut qu'elle la récupère parce qu'elle  lui va bien, vraiment bien. Et pas seulement parce que c'est lui qui lui a offert. « et les autres ont dit que comme on l’a jamais retrouvée après la rafle c’est que enfin, voilà… » Finalement, enfin cela monte jusqu'au cerveau, ou presque. Il a l'impression d'être vide, et plus aucune question ne bourdonne son esprit, plus aucun tremblement n'agite ses mains, plus aucun vaisseau sanguin ne semble fonctionner. Il n'entend rien. Il voit ses lèvres bouger et il devine plus qu'il n'entend le mot, impossible, qui suit : morte. morte. morte.








« NON ! » Le cri qui s'échappe de sa bouche le réveille. Il cligne des yeux, il y a quelques secondes qui lui ont échappées. Il est debout, sa chaise est tombée derrière lui, il a du être brusque. Son corps est parcouru de convulsions impossibles à réprimer et s'il voudrait s'asseoir il n'arrive pas à s'imaginer ne pas être debout. Son visage se tord, encore, encore, dans une grimace qui refuse de pleurer, parce que ce n'est pas vrai, ce n'est pas réel. Il a l'impression que ses nerfs vont exploses à force de se tendre pour ne pas craquer, alors qu'il craque déjà. Sa respiration n'a plus aucun sens, et, en vérité, il n'entend plus qu'elle. Sa cache thoracique se contracte et se détend selon un rythme qui lui échappe complètement et les oreilles sont pleines de ce son étrange et lancinant, qui s'entrecoupe parfois de murmures tremblants. « Non, non non non, non, non, nonnonnonon. » Il sait qu'il parle mais il n'arrive pas à s'entendre sa propre voix. Il recule, un pas, un autre, sa jambe percute la chaise qui recule avec lui. Il a l'impression que s'il recule assez loin, il remontera le temps et retrouvera Sasha.






Il a percuté la chaise, bien sûr, ça lui a fait mal, un peu, il croit, tout se confond un peu actuellement. Il est tombé par terre en gémissant, sans trop savoir de quoi exactement. Puis il s'est arrêté, immobilisé, les yeux dans le vague. Il n'est pas là, et il ne s'entend même pas continuer de murmurer sa litanie lancinante. Celle qui empêche Sasha d'être morte. Il ne l'entend pas, il n'est pas là, il est parti là où Sasha ne peut pas être morte.
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Mafalda Weasley
Mafalda Weasley
‹ inscription : 26/08/2016
‹ messages : 934
‹ crédits : whorecrux (av), jiji (gif)
‹ dialogues : #996666
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‹ âge : vingt-et-un (02/06)
‹ occupation : étudiante au CEPAS bientôt diplomée, membre de la War Victims Charity et VP de la Youth Doonist League
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1994 et janvier 1999.
‹ baguette : mesure vingt-sept centimètres, est en bois de hêtre et contient une plume de phénix..
‹ gallions (ʛ) : 3915
‹ réputation : je suis une vraie weasley ou une fausse weasley selon que l'on regrette mon implication dans la résistance ou qu'on estime que je ne m'implique justement pas assez ; on trouve également que je suis une miss-je-sais-tout insupportable ainsi qu'une grande gueule qui braille sans cesse ; enfin nombreux sont ceux qui me voient comme une gamine qui aime trop jouer aux grandes. On se souvient également souvent de moi comme étant la fille qui a crisé quand on ne l'a pas nommée préfète.
‹ faits : je suis une Weasley de sang-mêlé puisque ma mère est une moldue, quoique par les temps qui courent ce n'est pas quelque chose qui se crie sur tous les toits. Il vaut mieux se munir de bouchons pour les oreilles si l'on veut passer du temps en ma compagnie. J'ai tendance à voler tous les livres qui me tombent sous la main peu importe que j'en connaisse le propriétaire ou pas. Je me suis inscrite au CEPAS pour passer BUSES et ASPICS à la fois avant de me lancer dans de grandes études de…je ne sais pas quoi.
Je suis la fan numéro un des Wand Direction.
‹ résidence : dans un studio dans le Londres moldu juste à côté du Chemin de Traverse.
‹ patronus : un poney shetland
‹ épouvantard : une colonie de cafards.
‹ risèd : sa famille, enfin réunie.
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Boum boum boum. Fait le petit cœur de Mafalda, se révoltant dans sa poitrine alors qu’elle prononce des mots qu’elle s’est longtemps refusé à penser. Elle n’ose même pas regarder son interlocuteur quand elle lui balance la chose, avec un tact quasi inexistant. Ce n’est pas sa faute, des morts elle en a vu, des familles éplorées un peu aussi, mais c’est plus rare. Jamais auparavant l’a-t-on envoyée annoncer la mort de quelqu’un à un proche. Elle ne croit pas que les insurgés, aient l’habitude d’envoyer qui que ce soit. C’est pas une priorité. La guerre fait trop de morts pour qu’on se permette d’aller en personne prévenir les familles. Elle, si elle avait perdu la vie, elle est à peu près sûre que personne n’aurait pris la peine de prendre sa plume pour écrire à ses parents. Sauf Scarface peut être. Encore faudrait que lui-même soit au courant. Et encore, elle ne parle pas assez de sa situation familiale pour qu’il sache à qui écrire. Elle, celle qu’elle aimerait surtout qu’on prévienne - et avec plus de sensibilité qu’elle vient de le faire -  c’est sa mère, probablement celle qui lui en veut le moins de toute sa famille. Adelaide, son père, et sa sœur doivent la détester. Elle s’est toujours imaginé, à tord ou à raison que les autres Weasley la haïssent d’avoir pris la place de Ginny. Et maintenant, elle se fait un nouvel ennemi malgré elle, en s’improvisant oiseau de mauvaise augure. Et si tout son corps est sujet à d’incontrôlables tremblements, elle sait que ce n’est pas à elle d’être le centre d’attention aujourd’hui. Elle aimerait pouvoir se lever et partir, elle aimerait pouvoir claquer la porte derrière elle et rayer cette mission de sa liste. Elle aimerait transplaner vers Londres, retourner chez JJ et oublier le regard perdu de Viktor et le silence de mort qui règne dans la boutique. Elle aimerait avoir la force de le briser, l’intelligence de trouver les mots à dire, mais son cerveau est vide; elle entendrait presque les grillons entre ses deux oreilles. Pour une fois elle reste muette comme une carpe, et mis à part les tremblements intempestifs de ses mains, de sa lèvre, de sa poitrine, elle ne bouge pas d’un poil.

 NON ! ” Soudain la vie reprend son cours, le temps qui s’était figé se remet à filer entre ses doigts et Viktor qui réalise enfin, se lance dans une litanie sans fin, un chant répétitif de ‘non’. D’un geste brusque il s’est relevé sous les yeux écarquillés de la gamine qui continue d’observer, immobile, de trembler dans son coin, de retenir ses larmes. Parce qu’elle voit dans la réaction du mari de Sasha l’écho de la sienne. Elle se revoit recroquevillée dans sa tente, solitaire, les genoux ramenés contre son buste, le visage enfoui dedans, incapable de parler, incapable de faire autre chose que pleurer. D’aucuns appelleraient ça de la naïveté. C’est la guerre, des gens meurent. Elle devrait le savoir Mafalda que tous ceux qu’elle a croisé un jour dans un camp sont susceptibles de ne jamais revenir. Sa tête le sait, mais son cœur n’a jamais reçu le mémo. Il n’a jamais su savoir s’arrêter de paniquer, il l’a envoyée droit au chevet d’Evan quand il est revenu horriblement blessé d’une mission fondée sur un renseignement foireux, il l’a mise dans une peur constante d’entendre parler de sa mort quand on l’a renvoyé du camp et qu’il a dut faire cavalier seul. Il l’a rendue quasi-comateuse quand son héroïne a disparu après une rafle, que son modèle, sa camarade de tente, a disparu et qu’elle-même a été accueillie, dans les restes du camp attaqué, par des visages désolés. Elle se foutait bien de leurs excuses, de leur visage blanc, tordus de douleur pour certains. Lui aussi doit se foutre de ses platitudes. Elle avait envie de cogner. Elle ne se serait pas surprise qu’il veuille la baffer. Peut-être même qu’elle le laisserait faire.

Mafalda ne peut même pas le regarder, elle se force à détourner les yeux du spectacle morbide, mais étrangement fascinant. Elle ne peut pas le regarder lutter contre les larmes, ça risquerait de libérer les siennes. “ Non, non non non, non, non, nonnonnonon. ”  Il recule, il s’éloigne d’elle, la messagère du Mal, l’envoyée maudite et elle se recroqueville dans sa chaise. Finalement en se cognant contre la sienne il tombe et reste par terre tétanisé et elle repose les yeux sur lui malgré elle et elle laisse échapper une larme solitaire, glacée sur sa joue. Va-t'en, casse-toi, laisse-le, c’est pas ton problème. C’est pas son problème c’est vrai. Elle ne le connaît pas, c’est un parfait inconnu qui n’a pour seule connexion avec elle, pour seul point commun que son affection pour Sasha et sa douleur désormais qu’elle les a quitté. La tasse de la sorcière tombe, s’écrase, éclate en mille morceaux, le liquide noir arrosant les pans de son jean alors qu’elle bondit brusquement de sa chaise et s’approche de l’homme meurtri. Elle se laisse tomber à genoux, mais la main qui veut voler vers son épaule reste en suspend dans les airs. Elle a appris un semblant de douceur auprès de Susan. Elle a appris à soigner les plaies, à guérir les blessures physiques. Mais ça, apaiser la douleur psychique, elle ne sait pas faire. Et elle a peur qu’il la repousse. Vraiment. Malgré tout, elle ose. Elle se glisse derrière lui et l’allonge légèrement sur le côté, agrippant son buste contre elle. Il la repoussera peut-être. Tant pis, elle aura essayé. Elle aura essayé de faire honneur à Sasha, de combler son manque initial de tact, de limiter les dégâts de la fracture causée par elle dans le cœur du tatoueur. “ Je suis vraiment désolée. ” souffle-t-elle en se balançant d'avant en arrière, sachant pertinemment que ça n’a aucune importance. Elle cligne des yeux et laisse plusieurs larmes salées envahir son visage.“ Je l’aimais aussi. ” Différemment bien sûr, mais fort. Très fort. Sasha était un substitut de famille pour elle, comme Susan. Et aujourd’hui elle est aussi seule que lui a l’air de l’être dans sa boutique. Susan est à Poudlard, Sasha n’est plus et elle se sent comme orpheline.
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[quote="Viktor Heidelberg"]
mafalda weasley
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24 SEPT. 1992 • Ils viennent d'ouvrir leur propre boutique de tatouage à Nurimberg. Elle le regarde en souriant pendant qu'il pianote sur son plan de travail. « Et si personne ne ne vient ? Et s'ils ont des préjugés ? Et s'ils savent que je viens de terminer le traitement, et si-  » Elle le coupe au milieu de sa frappe d'un doigt sur la bouche, elle rigole, encore. « Arrête de dire des conneries Heidelberg, tu sais qu'ils vont venir.  » Il la regarde en silence, paniqué, elle ajoute avec un air effrayant dans les yeux : « Et s'ils ne viennent pas, j'irai chercher des gens de force pour qu'ils viennent. J'utiliserai un Imperium s'il le faut. » Et c'est sûrement dans la façon si sérieuse qu'elle a de gérer ses névroses qu'il tombe encore amoureux d'elle, et qu'il décide de l'épouser.

Il se souvient de tout, Viktor, il se souvient de tous les détails de Sasha, depuis des années, tant d'années. Ses sourires dévastateurs, ses regards qui voulaient dire tant de choses, la douceur étonnante de son contact. Il-

13 MARS 1988 • Il ne sait pas vraiment depuis quand il regarde Sasha comme ça. Peut-être depuis le dernier Noël passé ensemble, celui où elle a tellement ri du t-shirt qu'il lui a ouvert. Il ne sait jamais quoi lui offrir. Arnold, il sait, les autres il sait, mais Sasha, chaque année, il hésite toujours plus, part dans des envies de grandeurs, puis fini par lui offrir quelque chose de drôle. Il aime bien quand Sasha rigole, il aime bien quand Sasha n'hésite jamais sur son prénom, ou sur quel pronom utilisé, comment elle n'a même plus l'air de penser à qui peut être Morrigan. On dirait qu'elle a juste oublié, parfois, tout ce qu'il s'est passé alors que Viktor lui, se souvient,

il se souvient de tout, depuis le début, tout au cours de ces années où il refusait d'invoquer le visage de Sasha, il n'a pourtant pas pu réussir à oublier tout ce qu'il a pu se passer.

24 SEPT. 1978 • Morrigan n'a jamais osé parler à Sasha. Depuis le début elle la regarde, elle et sa vie, elle et ses rires, elle et sa violence. Elle avait envie de jouer au quidditch avec elle, de se baguarrer avec elle, de parler de son enfance, de lui demander comment c'était de vivre sans parents. Elle l'a toujours trouvé forte, et belle, d'une façon qu'elle ne comprend pas trop. Mais maintenant, Morrigan est en troisième année, elle a des jupes, elle a des longs cheveux et elle est amie avec Adèle Bones. Et Adèle Bones, quand elle a commencé à rire pour la première fois des chaussures de Sasha, Moriggan n'a rien dit. Elle a rigolé, et a rajouté un détail sur ses chaussettes. Elle ne lui a toujours pas parlé, pas directement, mais elle continue de la regarder, quand Adèle ne peut pas le savoir. Et elle se demande si,un jour, elle pourra...

lui reparler, la revoir, lui sourire, l'embrasser. Lui dire qu'il regrette, qu'il ferait tout pour elle, qu'il redeviendrait une femme, qu'il changerait de nom, qu'il deviendrait mangemort, qu'il ferait tout pour qu'elle revienne. Il fallait pas qu'elle parte, encore, cette fois il la suivrait, s'il pouvait il la suivrait et il serait là, ce jour-là, pour être avec elle.

24 SEPT. 1992 Sasha, doucement, calme ses névroses, détend ses poings, lui sourit alors qu'il repart dans ses inquiétudes maladives. Il ne sait tellement pas gérer le stress, les crises, lorsqu'elles le concernent lui. Doucement, comme si elle avait peur de l'effrayer, elle s'approche de lui, elle le fait doucement glisser sur le côté, contre elle. Elle se balance en avant et en arrière, doucement, comme pour le bercer. « Je suis vraiment désolée  » murmure-t-elle, la voix brisée. Il se demande pourquoi elle lui parle comme ça, certes il ne va pas bien mais elle y va un peu trop fort. Il lève doucement les yeux et voit les larmes sur ses joues. « Je l'aimais aussi  » Il ne comprend pas, pourquoi elle parle comme ça ?

Il reste un instant hébété. « Que...  » De qui parle-t-elle ? Puis ses yeux voient le blond, la pâleur, la jeunesse. Ce n'est pas Sasha. Sasha n'est pas là, Sasha est partie, Sasha est morte. « … Qu'est-ce que...  » Il bafouille sans savoir quoi ajouter, tout à coup ramené à la réalité, insupportable, qui le réduit à néant à chaque fois. Ah oui, c'est elle, c'est la messagère. Elle a dit quoi ? Elle l'aimait. Ah, Sasha, oui, oui, lui aussi, il l'aimait.

ETE 1997« Oui, on a compris, vous êtes tristes, vous pleurez, mais c'est pas ça qui va me ramener à la maison vous savez.  » Sasha se tient devant eux, terrifiante, enragée, face à son mari et à son fils qui ont la font encore menacer de les laisser là. Comme si elle oserait.

Elle a raison Sasha, c'est pas ça qui va la ramener à la vie, de rester comme un con dans les bras d'une autre qu'elle. Doucement, il se redresse. Il se sent lourd, très lourd. Il doit tirer des forces incroyables pour arriver à tenir sa tête droite. Il veut juste dormir et mourir. « Je comprends.  » finit-il par lâcher, un peu pour lui, un peu pour la blonde, un peu pour sa femme. Il regarde sa boutique, puis l'entrée. « Je vais fermer la boutique.  » Pourquoi il n'y pense pas pour demander Sasha en mariage, mais qu'il y pense maintenant qu'elle est morte ? Il s'y dirige cependant, comme un zombie, tourne doucement le panneau correspondant, puis verrouille la porte. Il reste quelques secondes à la regarder, puis il se tourne de nouveau vers Mafalda. « Tu...  » Il a du mal à savoir quoi lui demander et la regarder avec un mélange de peur et de doute.

AUTOMNE 1998 « Reste pas là à bailler aux corneilles Vik ! Sociabilise, essaye de comprendre, de savoir, pose-lui des questions que diable ! Qu'est-ce que tu vas faire si je suis plus là pour m'occuper des clients ? » Il ne veut pas imaginer cela, il n'arriverait juste pas à tenir la boutique sans elle, sans son soutien, sans son talent social. Lui il bafouille, pose les mauvaises questions, se montre sévère, et finit par leur faire.

Elle a raison Sasha, encore une fois, il faut qu'il sache. « Qu'est-ce qu'elle faisait... avec vous ?  » Il a la gorge sèche, il réalise peu à peu qu'il est gonflé de souvenirs d'elle, depuis ses onze ans, mais rien de récent. Il ne sait rien d'elle ces dernières années. « Je veux dire...  » Il cherche ses mots, encore, les trouve encore  grâce à un souvenir d'elle. « Qu'est-ce qu'elle voulait faire ?  » Et enfin, avec cette question, se dessine ce que lui va vouloir faire.
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Mafalda Weasley
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‹ faits : je suis une Weasley de sang-mêlé puisque ma mère est une moldue, quoique par les temps qui courent ce n'est pas quelque chose qui se crie sur tous les toits. Il vaut mieux se munir de bouchons pour les oreilles si l'on veut passer du temps en ma compagnie. J'ai tendance à voler tous les livres qui me tombent sous la main peu importe que j'en connaisse le propriétaire ou pas. Je me suis inscrite au CEPAS pour passer BUSES et ASPICS à la fois avant de me lancer dans de grandes études de…je ne sais pas quoi.
Je suis la fan numéro un des Wand Direction.
‹ résidence : dans un studio dans le Londres moldu juste à côté du Chemin de Traverse.
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Mafalda ne le regarde pas, pour ne pas avoir à réaliser qu’elle est en train de bercer un adulte. Elle qui a toujours aimé jouer aux grandes se sent soudain toute petite. Elle a l’impression d’être tout aussi vulnérable à le tenir de la sorte que si elle était elle-même dans ses bras. “ Qu’est-ce que… ” Il est confus. C’est normal. Elle s’arrête tout net, pensant qu’il va la repousser maintenant qu’il renoue avec la réalité. Il va se rendre compte de son geste déplacé. Et il finit justement par se redresser et naturellement elle détache ses bras de ses épaules et s’écarte, toujours agenouillée au sol. Elle pose ses mains tremblantes sur ses genoux et attend, immobile. Elle attend de le voir crier, pleurer, l’accuser. Elle attend de le voir la mettre à la porte. Elle ne serait pas contre. Elle ne serait pas contre l’idée de quitter les lieux sans un regard en arrière, retourner à Londres, oublier. Ou du moins, essayer d'oublier. Elle renifle discrètement, sent l’humidité dans le coin de son œil, mais ne bouge pas.  “ Je comprends. ” Cette fois c’est elle qui est confuse. C’est elle qui ne comprend pas. Ce n'est pas normal. Elle a eu de la chance Mafalda. La guerre l'a à peu près épargnée, dans la mesure où elle n'a pas perdu de véritable proche. Du moins si elle les a perdu et définitivement pour certains, la faucheuse n'en était pas responsable. Jusqu'à Sasha. Alors elle ne peut pas vraiment se dire capable de déterminer le normal de l'anormal. Et peut-être, commence-t-elle tout juste à saisir, qu'il  n'y a tout simplement pas de règle quand on est en deuil. “ Je vais fermer la boutique. ” Alors qu’il lui tourne le dos pour faire exactement ce qu’il a annoncé elle lève une main pour se frotter activement le visage et les yeux. Elle l’entend verrouiller la porte et elle ne peut s’empêcher de songer qu’elle est coincée dans sa boutique. S’il ferme c’est qu’il ne veut pas être dérangé. S’il ferme alors qu’elle est toujours là c’est que la conversation n’est pas terminée. Mais elle n’a plus rien à dire Mafalda. Elle a rempli sa part du marché. Elle a accompli le souhait de Sasha. Elle devrait être libre. Mais il est trop tard pour s’enfuir et c’est à ce moment-là que ses nerfs explosent et qu’elle ne tient plus. Alors qu’il se retourne vers elle, l'adolescente se relève d’un bond.

Tu... ” Son regard est épris de ses chaussures dégueulasses et elle ne voit pas le doute et la peur qui hantent celui de Viktor. Elle frappe un caillou imaginaire sur le sol et ses poings sont serrés dans le fond des poches de son sweat. Elle attend toujours de savoir ce qu’elle peut faire de plus (rien probablement), mais avec beaucoup moins de patience cette fois. Elle se sent prise au piège dans son salon de tatouage, une sueur froide s’écoulant doucement dans le creux entre ses omoplates alors qu’elle tente de calmer sa respiration.  “ Qu'est-ce qu'elle faisait... avec vous ? ” Elle bat des cils, surprise par la question. Et elle réalise que, si pour elle sa relation avec Sasha relève de l’évidence, elle la colle depuis plus d’un an, on s’est habitué à force, pour lui elle demeure un mystère. Comment Sasha s’est retrouvée avec une gamine comme elle ? Comment se fait-il que ce soit elle et pas quelqu’un de plus mature qui soit venu lui apprendre la chose ? Quelqu’un de plus clinique, de moins sensible, de plus éloquent. Quelqu’un de mieux. “ Je veux dire... ” Elle pourrait l’aider, mais elle ne le fait pas parce que de ses chaussures ses yeux ont trouvé le chemin de la porte - sa seule voie de sortie - et ne la quittent plus, obsédés.  “ Qu'est-ce qu'elle voulait faire ? ” La question est soit très bonne soit très mauvaise. Qu’est-ce qu’ils ont jamais voulu faire eux, ceux qui se sont mis en tête d’afficher leurs opinions et de combattre les Mangemorts et le Magister ? Qu’est-ce qu’ils ont cru être capable d’accomplir tous autant qu’ils étaient Audacieux, Pacifistes, Belliqueux ? En quoi ont-il cru être mieux que les Phénix leur petit groupe et elles en quittant Poudlard ? “ Faire ? Euh… ” Mettre un terme à la guerre ? Casser des dents de mangemorts ? “ Se battre. ” Elle croit du moins. C’était comme ça qu’elle voyait Sasha elle, comme une battante. Incroyablement forte et persévérante, un véritable modèle à suivre pour elle, si bien qu’elle l’a suivie justement, en dehors de Poudlard, loin de la Renaissance du Phénix et jusque dans les bras des Rafleurs. Elle ne croit pas que leur petit campement dans la forêt de Daeva savait très bien où aller ensuite, encore moins quoi faire. Et si ça avait été le cas sûrement l'aurait-elle su parce que Sasha ne la traitait pas comme une enfant. Elle n'était pas condescendante avec elle, sinon peut-être qu'elle lui aurait dit de rester en sécurité à Poudlard, sûrement l'aurait-elle empêchée de la suivre. S'il y avait eu un plan, Sasha le lui aurait dit, elle en est certaine. “ À ma connaissance on avait pas de plan bien précis. Tout ce qu’on a toujours voulu c’est faire pencher la balance. ” C’est si bête à dire. Si réducteur de toute ce qu’elle a cru faire en quatre ans de fuite. Juste essayer de faire pencher la balance, en partant cueillir des fruits alors que sa mentor se faisait tuer par des Rafleurs. Et dire qu’elle a cru faire bouger les choses, avoir un impact si petit soit-il sur son monde…  “ C’est… enfin c’était, mon héros. ” À défaut de le lui avoir jamais dit à elle, elle croit bon de le lui avouer à lui. Et pas que pour combler le blanc. Comme si ça avait une quelconque utilité. Comme si ça pouvait lui faire plaisir. La vérité c’est que c'est pour elle et elle seule qu’elle le dit. Pour avoir l’impression de l'avouer à Sasha. Pour le dire à voix haute tout simplement. Pour s’en débarrasser.
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« Hey, aide-moi à retirer cette robe veux-tu ? Cette fermeture éclair n'est pas humaine... » « J'arrive j'arrive... Tu sais, tu pourrais la garder et- »  « Garder ma robe de mariée pour cuisine un barbecue ? Tu sais que je l'ai louée, non ? Je ne vais pas la rendre avec du gras partout ! » « Sinon, on ne va pas touut de suite au barbecue et je m'occupe de te défaire de tout ça trèèès lentement ? » « Oh mais dites-moi en plus, Monsieur Heidelberg ! » « Tout ce que vous voudrez, Madame Heidelberg. »

Il regarde la gamine devant lui, avec ses cheveux blonds de paille, son air paniqué, son teint pâle. Il la regarde enfin, peut-être, depuis quelques longues secondes. Il ne sait pas exactement s'il la voit réellement. Il réalise cependant à quel point elle va mal. Il se demande à quoi il se ressemble. Il se demande s'il réussit à rester calme. Garde tout à l'intérieur Vik, ne laisse rien paraître. Il n'y a bien qu'avec Sasha qu'il pouvait se permettre de tout laisser apparaître, de tout dire, de tout proposer. Elle lui a toujours donné l'impression de pouvoir tout faire. Avait ? Peut-elle toujours l'influencer après la mort ? Peut-il faire semblant de ne pas vivre pour elle ? Il n'en sait rien. Toutes ses pensées s'embrouillent. Il espère juste, un peu, que la gamine puisse lui dire quoi faire. « Faire ? Euh... » Elle a l'air surprise, désemparée par sa question. Elle lui semble logique, à lui. Mais elle ne le connaît. Elle ne sait pas ce qui relie Sasha et lui. Le mariage, même s'il a insisté, ce n'est rien à côté de tout ce qu'ils ont accompli ensemble. Il se demande si Sasha lui a parlé de lui. Si elle l'a beaucoup insulté. Si elle le détestait toujours quand elle est m- « Se battre. » Il a un mouvement des lèvres et un petit bruit. Cela pourrait être un sourire, cela pourrait s'assimiler à un rire, mais cela ne sort que comme une grimace et un grognement étrange. Les muscles de son visage ne lui répondent plus. Il n'a plus vraiment l'impression d'être là.

« BATS-TOI VIKTOR ! Je t'en PRIE arrête de te terrer ici !  » « Je n'en peux plus de me battre, Sasha, je n'en plus. J'ai donné. J'ai offert. J'ai passé des années à- »  « A faire exactement ce que ta famille te demandait ? WOW QUEL COURAGE ! » « Tu SAIS ce que ce n'était pas si simple que cela ! Tu SAIS que- » « Je sais que tu as eu UNE FOIS du courage, c'est quand tu as FUIT ta vie pour partir t'enfuir en Allemagne. Et tu en avais besoin. Et tu as eu raison. Mais tu ne t'es JAMAIS battu Viktor ! Il est TEMPS de se battre ! MAINTENANT !  »  « J'ai trop à perdre Sasha, je ne peux pas, je ne peux pas... » « Et bien c'est moi que tu es en train de perdre. »

Les regrets et, surtout, la culpabilité continuent de monter. Il aurait du être là. Il aurait du se battre avec elle. Il aurait du aider à sauver Arnold, aider à cacher Arnold. Il aurait du être avec elle dans tous ses combats. Il aurait du être là durant ce combat final. Au moins pour pouvoir mourir avec elle. Impossible, pour lui, de le faire de lui même, malgré le désir de la rejoindre qui pulse en lui. Il a promis à Adèle. Il le doit à Arnold. Il le doit à Sasha. Mais Merlin, qu'il aurait aimé qu'elle ne meure pas persuadée qu'il n'était qu'un lâche, un incapable, un pauvre con. Il voudrait qu'elle vienne le hanter et qu'il puisse lui prouver... il ne sait pas trop quoi. Qu'il peut faire ce qu'elle attendait de lui. Ou au moins mourir en essayant. Qu'elle le voie se battre.
« À ma connaissance on avait pas de plan bien précis. Tout ce qu’on a toujours voulu c’est faire pencher la balance.  » C'est flou, c'est extrêmement flou pour quelqu'un comme Viktor, qui n'a aucune idée de ce que c'est qu'un insurgé. Il faut... il faut tuer des gens non ? Des rafleurs ? Des mangemorts ? C'est ça, se battre, non ? Il ne sait pas faire ça... Il n'a jamais rejoint le club de duel de sa vie. Lui c'était l'équipe de pompom girl, pour les potins, qu'il a rejoint. Rien d'utile pour combattre le Mal. Rien d'utile pour rien du tout, à part faire sourire Adèle. Il se passe la main sur le visage, un peu perdu, et il se met à marcher de long en large, tournant dans le vide sur ce qu'il peut FAIRE laissez-le FAIRE quelque chose par Merlin !

« FAIS QUELQUE CHOSE VIKTOR » « JE FAIS CE QUE JE PEUX !  » « PAPA J'AI PEUR ! » « ON SE CALME LES ENFANTS ! C'EST UNE ARAIGNEE PAS UN TIGRE » « ARRETE DE FAIRE LE MALIN HEIDELBERG ! PROUVE QUE TU ES UN HOMME » « Je peux pas faire ça en portant les courses ? » « ... Ok c'est à moi de le faire c'est ça ? Bon, file-moi ta chaussure. »  « Je t'aime mon amour. » « Ouais c'est ça, moi aussi je t'aime. Bouffon. » « Mais arrêtez de vous embrasser tout le temps... »

« C'est... enfin c'était, mon héros. » Il s'arrête net, et lui lance un regard sidéré. Comme surpris au cœur d'une action spécifique, alors qu'il essayait juste de chasser le son de la voix de Sasha. Il l'entend encore lui crier des ordres, se moquer de lui, ou, pire, chantonner contre Arnold et s'endormir avec lui sur le petit lit. Il déglutit et fixe Mafalda. Il a envie de pleurer, et un sanglot, unique, l'agite, avant qu'il ne se racle la gorge précipitamment et qu'il lâche, d'une fois trop émue pour être la sienne : « Moi aussi. » Elle l'a toujours été. Sasha Blacksmith, cette imperturbable boulet de canon, ce cognard en puissance, qui est devenue au fil des années la plus belle, la plus courageuse, la plus fière de toutes les femmes qu'il ai jamais connu. Il a toujours suivi son modèle, sans jamais lui dire clairement. C'est d'elle qu'il a toujours tiré son courage. Et qu'il continue de le faire, même maintenant, quand tout ce qu'il veut c'est de s'oublier sous un bureau à pleurer toutes les larmes de son corps. « Moi aussi... »
Il y a un autre silence, lourd, qui s'installe. Ils fixent tous deux des points absurdes de la pièce. Et ils sont tous les deux là, les deux mort-vivants que Sasha a laissé derrière elle. Deux enfants qui ont toujours cherché vers elle l'exemple à suivre et qui se retrouvent seuls, incapables de faire quoi que ce soit. Il se sent faible. Et pourtant il est l'adulte de la situation. C'est ce qu'il se répète, qu'il est l'adulte de la situation, alors il lève de nouveau la bouche, la regarde :

« Merci. D'être venue. Me le dire. »

Il se dit, bêtement, qu'il aurait pu passer des années sans jamais l'apprendre et qu'il aurait pu continuer de l'attendre, ainsi, comme ça, au même endroit, à la même chaise, de la même table. Comme si, s'il changeait quoi que ce soit, elle n'allait pas reconnaître la maison et ne jamais revenir. Et elle ne reviendra jamais. Il aurait du-

« Tu veux... Tu dois... Désolé, je ne sais pas trop comment ça fonctionne je... » Il avise de son état, et il a de nouveau l'impression de voir Arnold. Il se demande si, lui aussi, a les yeux trop vieux pour son corps à peine formé. Elle est trop jeune pour avoir des yeux pareils. « Tu dois repartir ? Si tu veux je peux... Enfin, j'ai à manger, un lit vacant.. » Celui de son fils, celui d'Amelia, celui des rares personnes qu'il a hébergé au cours des années. Mais toujours, au fond, le lit de son fils. Avec encore ses posters sur le mur. Encore cette superstition, que s'il changeait quoi que ce soit... lui non plus, n'allait jamais revenir. « Si tu es importante pour Sasha, alors tu es importante pour moi aussi. » Impossible, encore, pour lui, de parler au passé. Mais au moins il la regarde dans les yeux, au lieu de regarder au loin, et de se souvenir de la couleur de son rire. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, dis-moi. »
N'importe quoi, à faire, à dire, pour oublier qu'il n'y a plus rien à faire ni à dire sans elle.
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HERO • we saved the world
Mafalda Weasley
Mafalda Weasley
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‹ âge : vingt-et-un (02/06)
‹ occupation : étudiante au CEPAS bientôt diplomée, membre de la War Victims Charity et VP de la Youth Doonist League
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‹ scolarité : 1994 et janvier 1999.
‹ baguette : mesure vingt-sept centimètres, est en bois de hêtre et contient une plume de phénix..
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‹ réputation : je suis une vraie weasley ou une fausse weasley selon que l'on regrette mon implication dans la résistance ou qu'on estime que je ne m'implique justement pas assez ; on trouve également que je suis une miss-je-sais-tout insupportable ainsi qu'une grande gueule qui braille sans cesse ; enfin nombreux sont ceux qui me voient comme une gamine qui aime trop jouer aux grandes. On se souvient également souvent de moi comme étant la fille qui a crisé quand on ne l'a pas nommée préfète.
‹ faits : je suis une Weasley de sang-mêlé puisque ma mère est une moldue, quoique par les temps qui courent ce n'est pas quelque chose qui se crie sur tous les toits. Il vaut mieux se munir de bouchons pour les oreilles si l'on veut passer du temps en ma compagnie. J'ai tendance à voler tous les livres qui me tombent sous la main peu importe que j'en connaisse le propriétaire ou pas. Je me suis inscrite au CEPAS pour passer BUSES et ASPICS à la fois avant de me lancer dans de grandes études de…je ne sais pas quoi.
Je suis la fan numéro un des Wand Direction.
‹ résidence : dans un studio dans le Londres moldu juste à côté du Chemin de Traverse.
‹ patronus : un poney shetland
‹ épouvantard : une colonie de cafards.
‹ risèd : sa famille, enfin réunie.
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Elle a l’impression que Viktor est là sans l’être, physiquement il est là, mais ses yeux trahissent l’ailleurs dans lequel erre son esprit. Et elle ne sait pas trop comment réagir face à ça, elle sait pas trop si elle dérange des réminiscences ou si elle doit vraiment répondre à ses questions. Elle le fait quand même, par politesse, pour avoir quelque chose à faire aussi, autre chose à penser que: la porte, la porte, la porte. Et sans être aussi expansive que d’ordinaire, elle finit par en dire plus que prévu, par faire plus que simplement répondre à une question, elle fait un aveu qui n’a pas vraiment sa place et qu’elle sait pertinemment égoïste. Aucune importance toutefois, elle s’imagine qu’il l’ignorera, qu’il replongera dans ses souvenirs ou où que ce soit qui semble l’avaler à moitié. Mais son aveu inutile a un effet indéniable sur lui, qui la fixe soudain trop pour qu’elle soutienne son regard, retournant à l’étude de ses chaussures. « Moi aussi. » Ce n’est pas étonnant en soi, parce qu’elle ne peut que trop bien voir ce que l’on peut trouver d’héroïque à Sasha. Ce n’est pas étonnant en soi, parce qu’ils étaient mariés et elle suppose que c’est pas quelque chose improbable chez des époux. C’est pas étonnant en soi, mais elle aussi ça l’arrête un peu ces deux petits mots sans qu’elle sache trop pourquoi. Il les répète et elle hoche la tête un peu, vaguement. Elle aurait pas osé, à voix haute en tous cas, comparer leurs situations, ça serait déplacé certainement. Mais de ces deux petits mots il admet qu’ils se comprennent et ce qu’elle estimait être un petit point commun - Sasha - devient soudain grand, énorme et lui fait un peu oublier la porte derrière Viktor.  « Merci. D'être venue. Me le dire. » L’ongle du pouce brusquement mis à la merci de ses incisives, elle lève un peu les yeux vers lui, mais ne répond pas. Y a rien à répondre, même elle la bavarde invétérée le sait. Y a rien à dire, parce que c’était pas “rien” d’être venue, c’était pas sans effort, c’était pas un plaisir, mais en même temps, fallait bien que quelqu’un le fasse et c’est elle que Sasha a choisi alors elle l’a fait et sans se poser de questions et sans s’attendre à quoique ce soit en retour. « Tu veux... Tu dois... Désolé, je ne sais pas trop comment ça fonctionne je... » Elle non plus elle ne sait pas. Elle s’imagine qu’elle doit le laisser tranquille maintenant et repartir, vagabonder, en essayant d’oublier ce qu’elle a dit, ce qu’elle a vu, ce qu’elle a ressenti. Refermer les valves, ranger le bout de papier dans le fond de sa poche. Et Sasha vivante dans un coin de son esprit. « Tu dois repartir ? Si tu veux je peux... Enfin, j'ai à manger, un lit vacant.. »  « Si tu es importante pour Sasha, alors tu es importante pour moi aussi. » Elle se mordille la lèvre inférieure et détourne le regard pour masquer la brillance de ses prunelles. Elle pourrait dire un peu la même chose finalement. La curiosité l’emporte un peu sur le reste. Elle a envie de savoir, de comprendre pourquoi Sasha était mariée à lui. Voir ce qui le rend si spécial car il faut bien l’être, songe-t-elle, pour plaire à Sasha. Mais la curiosité n’est pas ce qui la fait hésiter, pas vraiment. Y’a aussi l’idée que, elle peut pas faire ça à Sasha. Elle peut pas balancer l’information et partir et le laisser seul. Elle ne le connaît pas, elle ne peut pas analyser ses réactions, anticiper sur les risques qu’une telle nouvelle peut causer. Peut-être qu’il y a aucun danger, peut-être pas.

Ils ne se connaissent pas, mais elle se dit, que peut-être, comme elle-même n’a pas très envie d’être seule, lui aussi peut peut-être vouloir de la compagnie, même quitte à ne pas parler, même quitte à ne pas se regarder. Juste être là, à se comprendre, à peu près. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, dis-moi. » Sa vie se résume au sac qu’elle avait sur les épaules en entrant dans la boutique, alors des choses dont elle a besoin, il y en a des tas ; mais elle sait que c’est pas comme ça que l’entend Viktor et même dans un état normal elle lui demanderait sûrement rien. Question de fierté.

Mafalda pourrait partir et c’est en tous cas ce qu’elle souhaite depuis le début: se débarrasser de l’annonce et filer, retourner à sa vie. Faire comme si tout ça n’était jamais arrivé. Mais c’est pas si facile de sécher ses larmes et repartir toute seule dans la nature surtout quand une autre solution est si gentiment offerte. Et puis, le dernier car pour Londres est à 19h10 et quelle heure est-il ? Elle pourrait transplaner puisqu’elle sait où elle va et qu’elle n’a plus beaucoup d’argent moldu, même si c’est un peu loin. Et puis…« Je euh…je veux bien…enfin… je veux pas déranger, mais je veux bien passer la nuit. » Juste une, pour décoder un peu Viktor. Juste une pour voir à quoi ressemble l’appartement où Sasha a vécu avec lui et leur fils dont elle a beaucoup entendu parlé sans l’avoir jamais - à sa connaissance - rencontré. Juste une, pour être accompagnée dans son deuil. Juste une, pour se reposer aussi, mettre la guerre entre-parenthèse rien qu’un instant et ordonner ses idées et ses plans. Maintenant qu’elle a réalisé la promesse faite à Sasha, elle est libre, pour de vrai, elle est seule, pour de vrai et c’est pour ça qu’elle ne dit pas non à la compagnie de Viktor, d’un adulte du genre dont elle sait avoir malgré elle un peu besoin. Elle est libre, elle peut faire ce qu’elle veut, sauf que justement, elle ne sait pas trop ce que c’est, ce qu’elle veut. Londres ou Poudlard ? L’indépendance, qu’elle a choisi aussi un peu (beaucoup) pour rester avec Sasha ou la Renaissance du Phénix ? Une nuit au Pays de Galle ne l’éclairera sûrement pas beaucoup, mais ça sera toujours une nuit passée au chaud, une nuit passée sans craindre de se faire prendre, une nuit passée un peu à l’écart du conflit qui régit sa vie depuis quatre ans. « Juste le temps de décider de ma prochaine destination… » cherche-t-elle à s’expliquer, un peu gênée malgré tout d’avoir à accepter de l’aide de n’est encore qu’un inconnu.

Et en repartant le lendemain, sac à dos sur l’épaule, c’est pas tellement qu’elle le connait plus - elle sait toujours rien de sa vie, quoiqu’elle ne puisse en dire autant d’Arnold dont elle a étudié non sans amusement tous les posters -, mais elle est un peu triste de le quitter. Et pas qu’à cause de Sasha qu’elle a un peu l’impression de laisser derrière avec lui. Y a un peu aussi de l’idée que, peut-être dans ces quelques heures de non-conversation, elle a cru déceler un peu de ce qui a plu à Sasha. C’est sans effusion quelconque qu’elle s’en va, mais avec l’idée quand même que si la folie du tatouage la prend un jour, c’est assurément vers lui qu’elle se tournera.

Spoiler:
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