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sujet; Le chasseur ou la proie - PV Albane Oswell

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La pluie s’abattait sur Poudlard depuis plusieurs jours déjà, de cette incessante langueur qui fait penser qu’elle devrait s’arrêter juste après, à tort. On dit que les britanniques sont habitués à ce genre de climats et qu’ils font avec, mais ce n’était pas le cas de Peter. Il aimait la pluie, de la petite bruine aux énormes déferlements d’eau glacée. Les clapotis de l’eau sur les flaques lui plaisaient particulièrement, il aimait leurs douces couleurs et pouvait passer des heures à les regarder. Un autre avantage qu’on pouvait trouver à ce genre de conditions météorologiques, c’était clairement le peu de personnes qui s’aventuraient à l’extérieur pour autre chose que du strictement nécessaire, et cela augmentait donc grandement les potentiels espaces de tranquillité.
Peter avançait d’un pas décidé vers la lisière de la forêt. Les volutes d’obscurité ne s’étaient pas encore tout à fait levés, l’air était pur et paisible et les premiers mouvements de groupe ne commenceraient probablement pas avant une bonne demi-heure, l’heure à laquelle les insurgés souffrant le plus de troubles de sommeil se retrouvaient pour partager le petit déjeuner. Un moment idéal pour faire ce qu’il avait à faire donc. Ainsi qu’un lieu adapté, ne put-t-il s’empêcher de penser en franchissant les premières frontières végétales qui séparaient Poudlard du monde sauvage.
Pour ceux qui n’y étaient jamais allés, la Forêt Interdite était un véritable labyrinthe, tant certains endroits se ressemblaient. Mais pour ceux qui y étaient un peu allé pendant leur scolarité, certains endroits étaient remarquables entre tous. Il y avait là-bas un petit pont végétal qui s’élevait au-dessus d’une fosse profonde d’une bonne dizaine de mètres. Quelques étangs et marais aussi, dispersés et pas particulièrement accueillants. Et puis quelques clairières, assez rares pour être de bons points de repères.
Peter ne se serait pas promené dans les parages par pur plaisir alors que le jour n’était même pas encore tout à fait levé et qu’il devait s’éclairer à l’aide de sa baguette, les sens aux aguets, mais un évènement récent l’avait poussé à s’y rendre. Cela remontait en fait à deux jours plus tôt, quand, au détour d’un couloir, à l’angle de l’infirmerie, le jeune sorcier s’était retrouvé un peu forcé à faire la conversation à quelques sorciers particulièrement insupportables d’un énorme tableau.  Peter avait beau leur expliquer, que non, par Merlin, il n’avait aucune idée d’où avait pu aller Ernest, leur niffleur, ces derniers lui tenaient la jambe avec un entêtement à faire pâlir le Seigneur des Ténèbres. Soudain, une main amicale s’était posée sur son épaule, il avait senti une tête s’approcher de son oreille, et une voix émeraude avait glissé « Bonjour Peter. Yves. Oliric. » Chaque mot était net et tranché comme le fil d’un rasoir. Le sang du sorcier n’avait fait qu’un tour, et il  n’avait qu’eu le temps d’apercevoir la silhouette fugace d’Albane avant qu’elle ne disparaisse dans les escaliers. Ce jour-là, il s’était pris une bonne claque. Oui, il avait déjà croisé cette sorcière à plusieurs reprises, il s’en souvenait, sous plusieurs couvertures, mais il avait vainement pensé avoir réussi à se faire assez bien passer pour quelqu’un d’autre pour qu’elle ne fasse pas le rapprochement. Etait-il si mauvais que ça ? Qui d’autre pouvait avoir fait le lien ? Et surtout, qui était-elle capable de mettre au courant ?
Avec de la réflexion, Peter comprit que dans tous les cas, elle savait qu’il viendrait vers lui en agissant de la sorte. Il ne pouvait pas rester inerte. Elle menait le jeu. Elle ne devait même pas être surprise en interceptant Godot, son très vieil hibou, et avec lui le message lui donnant rendez-vous à cette endroit précis, au lever du jour. Peter se sentait frustré. Il voulait des explications. Une fois qu’il les aurait, il aviserait, mais dans le pire des cas, il n’aurait aucun remord à passer par des moyens peu conventionnels pour protéger sa réputation.
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HERO • we saved the world
Albane Oswell
Albane Oswell
‹ inscription : 08/12/2015
‹ messages : 1031
‹ crédits : moi-même (ui, ui).
‹ dialogues : #993366.
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‹ liens utiles :
‹ âge : 25
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4436
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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Hope you guessed my name Pleased to meet you. Hope you guessed my name. But what's confusing you is just the nature of my game


(Mai 2003) Qu'est ce qu'elle s'emmerdait Albane. Enfermé dans ce putain de château. Qu'est ce qu'elle pouvait se faire chier. Se retrouver enfermé le lendemain de la reprise de Poudlard, pourquoi pas... C'était le genre de choses qui pouvaient arriver quand on manipulait des barrières magiques. Les premiers jours on se disait que ce n'était qu'une question de temps, que ça passerait. Et puis de toute façon il y avait du ménage à faire dans l'école... c'était pas les occupations qui manquaient. Et puis une semaine passe, et un autre, et encore une autre. Et au final quand le premier mois touche à sa fin on trompe l'ennuie dans des tâches plus répétitives les unes que les autres. On passe des heures et ranger et re-ranger des stock de nourriture. On fait des inventaires de potions et d'ingrédients dans la réserve. On re-vérifie le même passage secret tous les deux jours et on passe des heures à regarder les troupes ennemies qui s'agitent au loin de l'autre côté de la barrière à Pré-au-Lard. En bref au bout d'un mois on s'ennuie à mourir. Albane s'ennuie à mourir en tout cas. Et elle attend et elle attend. Elle travaille sur les archives de l'école pour Tiago, mais elle en a déjà fait trois fois le tour. Et il n'y a plus rien qui parvint à éveille sa curiosité. Ou presque.

Il y avait ce type, Peter, qui s'était retrouvé coincé dans l'enceinte du château avec un groupe de raffleurs quand la barrière s'est refermé et qui s'était rapidement rallié aux insurgés. Lui il éveille sa curiosité. Elle l'a déjà vu. Un paquet de fois en fait. Jamais au même endroit. La première fois il s'appelait Peter, il était à Sepentard, deux ans de plus qu'elle. La seconde fois il s'appelait Gregor, il travaillait à la coopération magique quand elle faisait ses débuts à la gazette. La troisième fois il était dans un pub un peu glauque, il parlait avec un contrebandier; le type l'avait appelé Oliric. La quatrième fois elle s'était infiltré dans un entrepôt d'archives et il était là, un joli badge sur sa poitrine indiquait Yves Rodes.

Elle s'en rappelait parce qu'elle n'oubliait pas grand chose et parce qu'à chaque fois elle s'était demandée qui était ce type. Elle l'avait observé plusieurs jours, elle attendait qu'il soit suffisamment à l'aise parmi les insurgés, après tout c'était une nouvelle recrue un peu forcée en plus : il allait avoir du travail pour faire ses preuves. Alors elle l'avait laissé un peu tranquille en attendant. De toute façon c'était elle qui lui donnerait le plus de fil à retordre. Et puis finalement elle avait décidé qu'il était temps. Il était planté là au bout du couloir et elle s'ennuyait à mourir alors c'était le moment de s'occuper. De s'amuser un peu. Et il avait mordu à l'hameçon... C'était presque trop simple. Rendez-vous à l'orée de la foret interdite deux jours plus tard. Très bien, elle y serait. Voilà qui allait l'occuper un peu...

Assise sur une vieille souche d'arbre, Albane attendait donc ce bon Peter, sa baguette soigneusement dissimulée dans la manche de sa veste, parce qu'elle ne lui faisait absolument pas confiance, elle avait placé quelque feux-follets qui flottaient au-dessus de la petite clairière pour l'éclairer d'une lumière bleuté assez froide. Quand il se montra enfin, il avait l'air plus méfiant que jamais et elle l'accueillit avec un sourire faussement sympathique, sans pour autant prendre la peine de se lever. « Peter. » fit elle d'un ton poli. « À moins que tu aies encore un autre nom que je ne connaisse pas ?» Elle nota qu'il avait éteint la lumière de sa baguette mais qu'il ne l'avait pas totalement rabaissé. « Si j'étais toi, je rangerai ça... Je vais pas te bouffer j'ai juste quelques questions à te poser. » Fit elle sur le ton de la conversation. « Et puis, je suis pas certaine que tu aies suffisamment d'alliés dans ce château pour te permettre d'attaquer quelqu'un. Pas comme si tu pouvais t'enfuir en plus, hein ? » Ajoutat-elle sur un ton ironique. Il abaissa légèrement sa baguette. « Bien. » Elle se redressa un peu, mais rasta assise. C'était peut-être elle qui devait lever les yeux pour le regarder, mais elle menait quand même la danse. Parce qu'on ne reste pas tranquillement assis quand on n'est pas en position de force dans ce genre de discussion. « Je suppose que tu devines qui je suis ?» Oui il devait savoir. La moitié du château savait qui était Blackfish, s'il était ce qu'elle supposait, l'information ne lui avait pas échappée. Mais ils n'étaient pas là pour discuter de qui elle était. Pour une fois. C'était l'inverse qui l'intéressait. Elle se mit à faire tourner une brindille entre ses doigts d'un air distrait. « Je vais te poser deux questions très simples qui auront surement des réponses très simples aussi. Qui es-tu ? Et pour qui est-ce que tu travailles ? » Puis elle leva les yeux vers lui et planta son regard dans le sien tendit que la brindille se brisait entre ses doigts.
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