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sujet; Beautiful kind of pain (Mary) |
| Mary Evelyn Macdonaldbrothers in arms❝ We're running in circles again ❞PHOENIX ; Inventé☇ pseudo complet & surnom(s) ; Mary, purement British, porté par les vieilles aristocrates si rapidement oubliées. Ces américaines venues sauver les pauvres anglais au compte en banque incomplet. Mary, l'arbre généalogique en possédait déjà trois avant sa naissance, elles sont quatre désormais. Macdonald, les générations héritent, s'élèvent un peu plus chaque fois. Macdonald les grands, les puissants pour certains. Macdonald les moins que rien, la vermine qu'on cherche à éliminer depuis des années, pour d'autres. Pour tous désormais. Muggleborn, ça a vociféré des années durant, ça vocifère encore et toujours. ☇ naissance ; Oxford lui a ouvert les bras lors de sa naissance, étouffante journée de mai de l'année 1960, le 15. ☇ ascendance; impureté pointée du doigt comme la pire des maladies. Fausse indifférence face à la situation dans laquelle elle a été bercée depuis son entrée au château où les rois lui ont rapidement fait comprendre qu'elle n'était pas à sa place. C'est qu'elle se souvient de Mulciber et la bande de joyeux lurons que formaient les Serpentards lorsque venait l'heure des châtiments comme si c'était hier. ☇ métier ; envolé, parti en fumée. Elle ne possède que de vagues souvenirs du temps où ses pieds foulaient le sol du département de la justice magique, elle n'est plus que fugitive à présent. ☇ camp ; le mauvais, visiblement, puisqu'elle n'est pas de ceux dont folie rime avec quotidien. Elle fait partie de la rébellion, de ce nouvel Ordre dont elle n'a pas voulu durant la première guerre qu'elle estimait injustement ne pas être la sienne. ☇ réputation ; vermine de plus à éliminer, cafard qu'on cherche à écraser depuis des années et qui pourtant parvient toujours à réchapper au triste sort qu'on lui réserve. Mary, la Sang-de-Bourbe qu'on envie plus morte que vive, membres des audacieux devenue sympathisante du phoenix. ☇ état civil ; veuve, les deux seules personnes qu'elle a aimé démesurément sont décédées suite à cette guerre qui lui tord les entrailles. Le sort s'acharne et elle acquiesce, docile poupée qu'elle peut être. ☇ rang social ; hors-la-loi. ☇ baguette ; on se demande comment c'est possible, ce genre de choses. Fidèle alliée remplacée après 1981, elle ne l'a plus quittée depuis, tout aussi réchappé de ce cataclysme qu'elle l'est. Taillée dans du bois d'orme, elle mesure 27.4 centimètres, elle contient du ventricule de dragon en son cœur. ☇ épouvantard ; il prend forme humaine, vile, abjecte, terrifiant. C'est la silhouette d'un Mulciber pourtant enterré six pieds sous terre qui fait son apparition, entouré d'un Lestrange, et d'un Avery, sourires carnassiers dévorant leurs lèvres. ☇ risèd ; rien de bien exceptionnel, c'est l'image d'un monde sans guerre qui se reflète dans la miroir, des visages apaisés, loin de toute horreur. ☇ patronus ; agile et rapide, il prend la forme d'une gazelle. Elle ignore si elle est encore capable de le faire apparaître, si elle en a encore la force. ☇ particularités ; aucune. ☇ animaux ; elle possédait une chouette effraie, ne sait pas ce qu'elle est devenue depuis tout ce temps. ☇ miroir ; en forme de cercle aux reflets violet. | ☇ Avis sur la situation actuelle : C'est une situation qui l'horrifie, un système dont le manque d'humanité pur et dur continue de l'étonner un peu plus chaque jour, et pas dans le bon sens du terme. Une Angleterre profondément ancrée dans une dictature, ce n'est plaisant pour personne, ou du moins pas pour les personnes comme elle. Les fugitifs, ceux qui osent se dresser contre le gouvernement en place ou qui n'entrent pas dans le moule de ce dernier. De révoltée, Mary est passée à exaspérée, puis à fatiguée. La situation s'enlise, elle a la vague impression que ça ne se terminera jamais et c'est bien ça le problème. Comme beaucoup, elle n'a qu'une hâte, c'est de voir le Seigneur des Ténèbres tomber une bonne fois pour toute pour laisser place à la paix et la justice. |
☇ Infos complémentaires ; Uptown girl, pas issue des vingt-huit sacrés de ce monde, elle faisait pourtant partie d'une élite, même si cela lui semble remonter à une éternité. Cuillère en argent dans la bouche, elle observait le monde à ses pieds du haut d'une tour d'ivoire construite par Monsieur et Madame Macdonald, persuadés que ce monde était le leur. La gamine était promise à un grand avenir, destinée à la politique loin de ce monde magique. De fille chérie, elle est passée à princesse lorsque la lettre est arrivée durant sa onzième année. Particulière, loin de l'ordinaire, de quoi plaire encore davantage aux parents. • Poor little Mary, victime, cible de choix. Rivalité universelle qu'est celle des serpents et des lions, certains diront qu'elle s'est dressée contre la mauvaise personne, au mauvais instant. Elle n'a jamais compris, Mary. Avant ce soir-là, elle a toujours sous-estimé cette hiérarchie durement établie par l'élite sorcière. Elle a toujours moqué ces principes aussi vieux que le monde, balayé les remarques acerbes d'un geste de la main. Jusqu'à cette soirée où ils ont décidé qu'une petite leçon lui serait profitable, leçon jamais oubliée, marquée au fer rouge. • Crew, les bannières peintes de rouge et or accrochées juste au-dessus d'un feu de cheminée ardent, ambiance de familiarité jamais égalée. C'est avec un acharnement non-dissimulé qu'elle a tenté de faire gagner des points à une maison les perdant deux fois plus rapidement à cause de Potter et Black trop arrogants. Ce sont les meilleures années de son existence, peu importe les jurons lancés à l'encontre du quatuor infernal, peu importe les menaces, devoirs incessants, disputes étincelantes. Elle s'entend encore pester contre Sirius, revoit Lily rouler des yeux, la bouche de James à peine ouverte. Elle peut encore ressentir la présence silencieuse de Remus et l'engouement du dortoir entier lors des matchs de quidditch. Dans son esprit, ils sont vivants à jamais. • Coward, difficilement convaincue, prendre parti n'est pas réellement sa tasse de thé. Ça ne l'était pas, du moins. Mary l'impassible, qui regarde le monde de haut, c'est ainsi qu'elle a été perçue des années durant et même si elle refuse de l'admettre ou de se l'avouer, peut-être est-ce vrai. Lâcheté lui donnant aujourd'hui la nausée, elle a refusé de mener une guerre autrefois, a préféré fermer les yeux sur les atrocités commises, dont elle avait pourtant été victime. Elle ne voulait pas de cette vie, ne voulait pas de cette guerre et encore moins de cette peur que ressentait le monde. Et puis les Potter sont morts. Pendant que le pays fêtait la chute du plus grand mage noir de tous les temps, elle se torturait l'esprit. Jamais le dicton " avec les si on refait le monde" ne s'est avéré plus véridique que les mois qui ont suivi ce drame. • letters, nombreuses sont les lettres reposant sagement au fin fond d'une grosse boîte métallique avec de vieilles photos datant de sa scolarité à Poudlard. Ce sont les seuls souvenirs qu'elle possède, les seuls écrits capables de raviver des souvenirs parfois douloureux, faire renaître les échos de rires passés, ceux d'une amitié décimée. Malgré cet attachement persistant au passé, elle a accepté de se détacher de quelques de photographies. Envoyées à Hagrid il y a des années afin de compléter un album pour l'enfant des Potter. • muggle, éprise de la culture moldue dans laquelle elle a évolué en parallèle avec celle sorcière. Bien plus passionnée par les auteurs dénués de pouvoirs magiques que par les sorciers, elle possédait une collection de livres extrêmement imposante. Elle a toujours été du genre à espérer que le monde magique chercherait à apprendre de leurs semblables et s'ouvrirait à la tolérance. Quelle douce utopie. Certaine qu'elle pouvait se fondre dans la masse, si jamais l'occasion le demandait réellement, si jamais elle devait fuir. Passer inaperçue, s'accoutumer à une vie sans magie. Les occasions se sont présentées. Une fois, deux fois, trois fois. Inlassablement. Elle a toujours repoussé l'idée, a voulu faire face, cette fois-ci... Et l'a rapidement regretté. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi emeline. J'ai 21 ans, je viens de Belgique et j'ai connu le forum via bazzart. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 5 jours sur 7. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [] non. Un dernier mot ? la fille qui demande à être supprimée y'a à peine deux semaines et que revient malgré son emploi du temps hyper chargé, #agendadeministre lololololololol. BLAIR SI TU PASSES PAR ICI, JTM ET J'OUBLIE PAS CAMMY JURE CRACHE. Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Mary Macdonald le Ven 11 Nov 2016 - 18:18, édité 31 fois |
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| When did we lose control ? Strange things did happen here❝ She's been living in her uptown world ❞1970, Oxford Mary cherche ses frères partout dans la maison : d'abord dans le jardin, elle s'aventure dans la cuisine d'où elle est renvoyée parce qu'on ne veut pas qu'elle puisse ne serait-ce qu'apercevoir le gâteau qu'on prépare pour son anniversaire. Elle arpente le salon et ouvre même la porte de la cave où elle n'ose habituellement pas mettre un seul pieds. Pas depuis qu'elle a gobé toutes les atrocités racontées par ses frères aînés le jour d'Halloween, du moins. Finalement, elle décide de se rendre à l'étage. Quand elle se retrouve dans les escaliers, elle sent un frisson lui parcourir l'échine au moment où un bruit sourd se fait entendre. Il y a une exclamation et un ricanement qui viennent s'y ajouter, alors elle gravit les marches plus rapidement que prévu. « Nathaniel ? » Il lui suffit d'une dizaine de pas pour se retrouver devant la porte ouverte de sa chambre. Trois de plus pour y entrer, quatre pour se retrouver face à ses frères qui s'agrippent tous deux par la chemise avec férocité. « On verra bien, si elle est si magique que ça elle sera capable de la réparer ! » Nathaniel, qui est pourtant le plus jeune des deux, envoie Victor contre une grande maison de poupées qui se brise sous son poids. Il se redresse, titube un peu, puis repousse son frère avant de lancer un regard dédaigneux à Mary. « Pas vrai ? Qu'attends-tu ? Tu n'as qu'à utiliser ta fichue magie ! » La jeune fille fait aussitôt la navette entre Victor et la vieille boîte à musique d'acajou que ce dernier a fait tomber au sol. Sa respiration se bloque quelques instants, puis Nate saisit à nouveau son frère par la chemise, le secoue un peu. « Tu vas lui présenter tes excuses ? » Elle leur avait dit de ne pas y toucher. Elle aurait dû s'attendre à ce qu'un des deux veuille le faire. Par esprit de contrariété ou simple méchanceté pour Victor, plutôt par curiosité pour Nathaniel. La raison lui importe peu, dans le fond. « Je demanderais à papa qu'on en achète une nouvelle, si tu veux. Je peux même le payer avec mon argent de poche. » Nate lâche son emprise, s'approche un peu de Mary et l'aide à rassembler les parties de la boîte. Victor s'approche à son tour et donne un grand coup dans ce qu'il reste du cadeau qu'elle a reçu quelques années plus tôt. « Je compte les jours avant que tu partes pour ton école de fous. » Nate, qui voit son visage se décomposer, ouvre immédiatement la bouche pour rétorquer quelque chose et la protéger, mais Mary relève le regard et secoue la tête. Elle lui a déjà dit une centaine de fois que ce n'était pas la peine de se rabaisser à son niveau. De toute façon, c'est déjà trop tard, Victor est parti. « On va recoller les morceaux et tu vas voir, on n'y verra que du feu ! » Elle lui sourit doucement, lutte pour repousser les larmes qui lui brûlent les yeux. Victor ignore combien elle peut lui donner raison : plus vite elle sera partie et mieux ça sera pour tout le monde. Elle la première. ❝ In a happy home, I was a king, I had a golden throne ❞1971/78, hogwarts « Macdonald, Lupin ? » Tous les deux relèvent le regard en direction du professeur McGonagall qui, les lèvres pincées, s'approche d'eux en désignant les silhouettes de James et Sirius quelques mètres plus loin. L'un ébouriffe les cheveux d'un première année, l'autre désigne une bande de Serpentards d'un geste du menton, les yeux pétillants. Nul besoin d'être premier de classe pour savoir qu'ils vont encore attirer des ennuis aux Gryffondors. Que Lily et elle devront encore tenter de ramasser les pots cassés et se démener pour faire gagner de nouveaux points à leur maison. Mary et Remus échangent un long regard, le professeur soupire légèrement. « Voudriez-vous emmener Potter et Black à la bibliothèque avec vous ? Ils ont cette tête, vous savez. » La masse d'élèves commence doucement à se dissiper. Mary arque un sourcil et Remus fronce les siens. « Celle qui annonce qu'ils préparent un mauvais plan. » Elle marque une légère pause, le regard soucieux tourné vers les deux fauteurs de troubles. Ni Remus, ni Mary ne bougent d'un seul centimètre. « C'est que... Professeur, on... » Nouveau regard échangé. Elle se racle la gorge et gémit, peu encline à exécuter les ordres de la directrice de maison : « C'est qu'on va être renvoyés de la bibliothèque avec eux, de toute façon. » Mary observe son ami passer une main sur sa nuque et pencher la tête de côté, comme chaque fois qu'il se retrouve dans une impasse. « Oui et... Et on doit vraiment réviser pour les examens de fin d'année vous savez », fait remarquer le jeune homme, plongeant ses yeux dans ceux de sa camarade qui hoche frénétiquement la tête. « Et le mot concentration ne va pas réellement de paire avec eux », poursuit-elle, comme pour appuyer les dires de Remus. « Macdonald, Lupin ? » La vieille femme plonge son regard dans celui de la jeune fille, puis dans celui de son ami. « Oui, professeur ? » Elle s'approche un peu plus d'eux, plus imposante que jamais. « Exécution. » Et tous les deux détalent comme des lapins, loin d'avoir envie de la mettre en colère. « Qu'est-ce que tu fais ? » Mary, occupée à soulever silencieusement la chaise en face de Lily s'arrête dans son geste l'espace de quelques secondes. Elle arque un sourcil, dubitative, puis murmure, peu certaine de la réponse qu'attend la rouquine : « euh... Je viens étudier, pourquoi ? » Cette dernière fronce aussitôt les sourcils, lui lance un regard à la fois suspicieux et inquisiteur, comme si elle était capable de lui sonder l'esprit. Peut-être qu'au fond elle espère que tout cela ne soit qu'une vaste blague, que d'un instant à l'autre, Mary s'exclame : non, mais je rigole, ça va, respire. T'as déjà vu Potter et Black venir étudier à la bibliothèque, voir étudier tout court ? « C'est de la faute du professeur McGonagall. » Remus vient s'asseoir à côté de Mary, sort un bout de vieux parchemin usé. Lily, peu convaincue, se laisse glisser contre le dossier de sa chaise et croise les bras, le regard noir tourné vers elle. « Tu te vois dire non à McGonagall, toi ? » Elles échangent un regard qui en dit long sur leurs pensées respectives. « Parce que moi non, figure-toi. » Un bruit sourd retentit, suivi d'un rire étouffé. Remus et Mary penchent la tête de part et d'autre de Lily qui pivote sur elle-même pour observer la scène qui se déroule dans son dos. James ramasse plusieurs livres et se dépêche de les déposer sur une table abandonnée avant de s'en éloigner le plus possible, tandis que Sirius se fait déjà réprimander par la bibliothécaire dont l'air sévère annonce qu'elle est déjà prête à le mettre à la porte. La jeune rousse se retourne vers ses amis, puis lève les yeux au ciel. « Il est hors de question que j'aide ces deux... Abrutis à réviser, je vous préviens. » Mary descend les marches des escaliers deux par deux, jetant de fréquents regards en arrière pour s'assurer que ses amies suivent. Dorcas n'est pas très loin et est presque aussi enjouée qu'elle. C'est le dernier match de la saison, celui qui déterminera le classement. D'après Lily, c'est surtout celui qui déterminera si l'ego de Potter gonflera un peu plus ou s'il éclatera aussi sûrement que si on venait percer un ballon de baudruche à l'aide d'une épingle. « On va les massacrer. Vous allez voir, ils feront moins les fiers quand Wood leur aura envoyé un cognard en pleine figure. » L'idée de voir le gardien des Serpentards avec le nez en sang la séduit l'espace de quelques instants, elle se dit que ça ne pourrait pas lui faire tant de mal que ça, après tout. Tandis qu'elle s'arrête au pied de l'escalier pour passer son écharpe pourpre et or autour de son cou, elle laisse son esprit divaguer un peu plus. Une chose qui lui ferait réellement plaisir, serait qu'un cognard soit dévié vers les gradins et que, fortuitement, ce dernier vienne frapper Mulciber ou Avery en plein front. Alors ça, ça serait vraiment... « Aïe. Quoi ? » Elle tourne de grands yeux curieux vers Dorcas qui désigne une silhouette se dirigeant dans leur direction d'un geste du menton. « C'est pas le garçon dont vous avez parlé l'autre jour ? » Elles échangent toutes les trois un regard, Lily n'en attend pas plus pour commencer à s'éloigner. « Celui qui a presque tué le professeur de divination ? Si, c'est lui. » Mary lui lance un regard en coin, puis arque un sourcil tout en l'observant minutieusement de la tête aux pieds. Jusqu'à présent, elle ignorait qu'on pouvait porter une tenue plus négligée que Black, qui prend pourtant très à cœur cette tâche, mais visiblement, ce n'est pas chose impossible. « Est-ce qu'il vient vraiment dans notre direction ? » Quand Mary se retourne, elle s'aperçoit que Lily est déjà loin devant et que Dorcas s'éloigne à grands pas, comme si Yaxley était contaminé par la peste et qu'elle risquait d'écoper de la maladie en se trouvant trop près de lui. Des copines en or, ces filles. « Parfois je me dis que ton cerveau a explosé sur ton visage. » Elle lance un regard en arrière pour voir s'il s'adresse bien à elle, puis se dit qu'elle a mal entendu. Elle fronce les sourcils, incline même la tête. L'incompréhension doit se lire sur son visage, parce que Yaxley se racle la gorge et se rapproche, alors qu'elle tente de rattraper Dorcas et Lily, en vain. « C'est pas ce que je voulais dire. C'est juste parce que.. T'es intelligente. » Elle en conclut que non, elle n'a pas mal compris ce qu'il lui a dit. Il vient vraiment d'exposer l'idée que son cerveau lui aurait éclaté sur le visage. Charmant. Mais d'où il sort, ce guignol ? « Enfin t'es pas conne, quoi. » Ses pas sont moins pressés, elle se tourne même dans sa direction et se met à marcher à reculons. « Je dois le prendre comme un compliment ? » Mary hausse les sourcils, le toise une nouvelle fois de la tête aux pieds. Quel crétin. « Je veux juste dire que ça se voit. Sur ton visage. Donc... » Elle hoche la tête parce qu'elle ne sait pas quoi faire d'autre. « D'accord. Tu veux bien aller ennuyer quelqu'un d'autre, Yaxley ? Merci. » Le bruit que produit la main de Mary contre la joue d'Owen Avery surprend les élèves qui se prélassent dans la cour du château. Sur un banc, elle aperçoit du coin de l’œil deux élèves de Poufsouffle échanger de longs regards inquiets, tandis qu'adossés à l'ombre d'un arbre, James et Sirius se redressent soudainement, comme si le contact avec l'écorce avait brûlé leur peau. « Comment est-ce que... » Les traits d'Avery s'étirent en une moue outrée aussi soudainement que la gifle est tombée quelques secondes plus tôt. A ses côtés, Lestrange reste interdit, les pupilles vrillées dans sa direction, comme pour tenter de lire dans son esprit, savoir s'il va réagir ou non. Ce serait une honte pour un jeune homme comme lui de se laisser faire par une fille comme elle, pas vrai ? « espèce de... » Mary secoue la tête. « Non », l'interrompt-elle rapidement, avant que le courage lui gonflant la poitrine ne lui échappe. Elle le repousse sans le moindre ménagement et ajoute : « ça, c'était pour Edna. » Leur première victime. La première enfant née de parents moldus qu'ils ont osé persécuter. Parce que c'est bien connu qu'en bande, les lâches sont rois. « Pour moi et tous les autres sang-de-bourbe qui te disent d'aller te faire voir. » Elle lance un bref regard à l'assemblée de Salazar, la mine presque dédaigneuse. « Tu passeras le message à Mulciber, je suppose. » Quand elle revient vers le château, elle s'arrête à la hauteur de Potter et Black qui l'observent avec de grands yeux stupéfaits. L'un siffle, l'autre enfonce les mains dans ses poches, un sourire mesquin au coin des lèvres. « Quoi ? » Mary peut encore sentir la colère vibrer au fond de sa gorge, faire bouillir ses veines. Une colère qu'elle a gardée pour elle-même depuis des années. Des années comparables à une éternité. James lève aussitôt les mains en signe de reddition et secoue la tête. « Rien, j'ai rien dit du tout. » Mais à côté de lui, Sirius hoche la tête, comme pour marquer son approbation. « Alors celle-là, il l'a pas volée, si tu veux mon avis ! Par Merlin Mary, c'était génial. » Il lève une main en l'air et la jeune blonde vient frapper la sienne contre cette dernière, laissant à son tour un sourire étirer ses fines lèvres. L'espace de quelques instants, elle a l'impression que son calvaire est terminé, qu'elle a pris sa revanche et qu'une fois qu'elle sera au-dehors de l'école, elle n'aura plus à subir les lubies malsaines d'une bande de jeunes gens à l'éducation douteuse. L'espace de quelques instants, elle se laisse bercer par de douces illusions et une naïveté encore méconnue. L'espace de quelques instants, elle se sent en paix. ❝ I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself ❞1980, Londres « Tu ne comprends pas. » Le poing de Mary se referme et elle repousse Benjy avec une violence qui le laisse pantois. C'est qu'il n'a pas l'habitude de la voir dans cet état, d'avoir l'occasion d'observer ses fins traits s'étirer sous la colère. Elle est toujours si calme, silencieuse, réservée, toute cette situation lui paraît soudainement étrange. Leur paraît étrange. Il lui faut une bonne minute pour se reprendre en main et se remettre à arpenter la pièce en long et en large. « C'est toi qui ne comprends pas. » La jeune femme lève les yeux au ciel et il lui lance un regard de biais. Par Merlin, ce qu'il déteste quand elle fait ça, il a l'impression qu'elle le prend de haut. Et elle ne le sait que trop bien. Quel attrait y aurait-il à le faire, sinon ? « Je m'en vais cette fois-ci », finit-elle par murmurer après qu'un lourd silence se soit emparé de la pièce, étouffant, la narguant et jouant sagement avec ses nerfs. Elle se surprend un peu, ça lui a échappé sans crier gare. « Ce n'est pas à nous de mener cette guerre, Benjy. Sois raisonnable, s'il te plaît. » Ses grands yeux verts s'agrandissent, il se passe une main sur le visage, secoue légèrement la tête. Mary le connaît assez bien pour savoir que ce sont les trois signes de la déception. Elle le déçoit. Cette pensée lui serre le coeur et elle détourne le regard, incapable de soutenir celui de son petit ami. « Tu ne peux pas partir Mary, t-tu... Est-ce que c'est à cause d'Avery ? Mulciber ? » Elle se contente de balayer ses dires d'un vague geste de la main, ferme les yeux. Elle a besoin de calme pour réfléchir. « Tu sais que tu n'as pas à les craindre, tu... » Son sang ne fait qu'un tour. Comment peut-il clamer haut et fort que tout va bien, qu'elle n'a pas à craindre pour sa vie, pour la sienne, pour celle de leurs amis ? Pour celle de leur futur enfant. « Je m'en vais parce que je suis enceinte, Benjy. Et qu'il est hors de question qu'un enfant voit le jour dans un monde tel que le nôtre. » Mary a soudainement l'impression de l'avoir giflé. Il se tient là, devant elle, les yeux aussi ronds que des soucoupes. Lily observe Mary, interdite. Cette dernière relève ses yeux foncés dans sa direction, attend qu'elle dise quelque chose. Elle doit dire quelque chose, elle a toujours quelque chose à dire, toujours. Il y a pourtant des fois où Lily est une énigme à part entière : on a beau tenter de lire en elle, on a beau la connaître par cœur, elle reste indéchiffrable. Parfois, elle lui échappe, tout simplement, même après autant d'années à la fréquenter. Elle s'attend à une leçon de morale, se retrouve avec les deux bras de son amie passés autour de son cou et un : « Tu vas le lui dire, n'est-ce pas ? Je veux dire tout de suite, maintenant. » Sa voix est ferme, mais douce en même temps, mélange rassurant. Leurs pupilles se croisent et la blonde laisse échapper un soupire. « C'est pas comme si c'était le genre de choses qu'on pouvait dissimuler bien longtemps, de toute façon. » Un peu comme l’ego de James qui vient d'entrer dans la pièce, un bébé à la chevelure de jais dans les bras. C'est la deuxième fois qu'elle le voit, qu'elle croise ses grands yeux curieux et l'émotion lui serre toujours la gorge. Elle revoit ses parents à Poudlard, le jour de la répartition, avec l'impression que c'était hier. « C'est vrai qu'il a tes yeux, Lily. » L'interpellée sourit, la remarque sonne d'autant plus comme un compliment. « Tu sais, à cet âge, ça peut encore changer. » James lève doucement les yeux au ciel, puis lance un sourire en coin à Mary. « Dis pas n'importe quoi. » Mary croise les bras, secoue légèrement la tête. « Je ne veux pas partir. » Sa voix est si basse qu'elle a du mal à l'entendre, mais surtout à se convaincre de ses propres dires. Elle lui ment, en le regardant droit dans les yeux. Elle se ment à elle, aussi. C'est triste qu'elle en soit arrivée là. Benjy fronce les sourcils, puis pose une main sur son épaule, la serrant fermement comme s'il avait peur qu'elle ne lui échappe. « Mary... » Elle tente de se détacher de son emprise, recule de quelques pas. Dehors, le soleil commence doucement à décliner, ses rayons s'affaissent un peu plus chaque seconde écoulée pour laisser place à l'obscurité presque inquiétante en ces temps incertains. « Ma réaction était stupide. Et lâche. Cette guerre est... Elle vaut la peine de... » De quoi, au juste ? Parce que jusqu'à preuve du contraire, elle ne l'estime pas comme étant la sienne. Elle est lâche, peut-être. Egoïste, certainement. C'est à son tour de secouer la tête, impassible. Il a cette lueur dans le regard, celle qui lui fait comprendre qu'il ne changera pas d'avis et qu'il sait très bien qu'il n'a jamais été question pour elle de changer le sien. Seulement d'essayer de le convaincre, lui. « Au contraire, ta réaction est légitime et réfléchie, qui pourrait t'en vouloir ? » Elle, elle s'en veut déjà et elle n'est même pas encore partie. Le silence prend place au sein de la pièce, Benjy et Mary se rapprochent un peu plus. Si près que son nez frole le sien. Elle relève doucement le regard, pose la question inutile. « Tu ne viendras pas, alors ? » C'est perdu d'avance. ❝ If we met at midnight ❞1981 & Godric's Hollow Leur tombe est juste là, ensevelie sous un manteau de neige étincelant. Les flocons tombent du ciel depuis des jours, s'écrasent au sol en une danse majestueuse et Mary a l'impression que ça ne s'arrêtera pas de sitôt. Elle observe silencieusement le marbre briller dans l'obscurité, même sous la neige et les inscriptions gravées dans ce dernier qui provoquent une douleur lancinante, charcutent sa poitrine. Sa respiration douloureuse siffle dans l'air, dessine un petit nuage de fumée ovale et bientôt, une autre vient s'y joindre. Elle ne l'a pas entendu approcher, mais ça n'a rien de surprenant, lui qui est toujours si discret et paisible. « Je me demandais combien de temps tu mettrais à venir. » Mary ne répond pas. Que pourrait-elle répondre, de toute façon ? Il n'y a rien, absolument rien qu'elle pourrait dire et qui pourrait justifier le comportement dont elle a fait preuve depuis leur sortie du château. Cette lâcheté découverte au seuil d'une guerre, qui la pousse à réprimer un haut le cœur soudain. Doucement, elle coule un regard vers Remus qui, les mains enfoncées dans un vieux manteau miteux, a les yeux tournés vers le ciel grisonnant. Elle se demande à quoi il peut bien penser, si comme elle, il a l'impression que son monde s’effondre, que sa poitrine est devenue une espèce de trou noir et qu'à tout instant, ça pourrait lui être fatal. Elle se demande si lui aussi, il a l'impression qu'il va mourir de tristesse. Il soupire, la mort dans l'âme. Elle ne sait même pas comment il fait pour tenir debout, il lui donne l'impression qu'il va flancher d'un instant à l'autre. A bien y réfléchir, peut-être qu'elle aussi, elle lui donne cette fichue impression. « Alors c'est fini. Le bien a triomphé du mal. » Il y a un long silence dérangeant qui s'installe. La culpabilité brille dans les yeux de Mary, serre la gorge de son ami, tandis que l'impuissance face à cette situation chaotique les divise sournoisement. « On dirait, oui. » Elle ne le dit pas, mais tous les deux savent et pensent la même chose. Le prix pour cette paix est trop lourd, ils n'ont pas les épaules suffisamment fortes pour l'endosser. « Et l'enfant ? » Remus tourne un regard accusateur dans sa direction, elle continue de fixer la tombe avec entêtement. « Prononcer son prénom ne te brûlera pas la langue, tu sais. » Peut-être pas, effectivement. Il a raison. Remus a toujours raison, ça l'exaspère de devoir l'admettre. « Mary. » Le regard accusateur, le ton moralisateur. Le fossé se creuse petit à petit, elle ne trouve rien à y redire, ça lui semble justifié. « Si Sirius n'avait pas... » La fin de sa phrase reste coincée et meurt au fond de sa gorge. Elle ferme les yeux, comme pour s'éclaircir l'esprit, clarifier ses idées. Tout ça lui semble insensé, elle n'arrive toujours pas à y croire. « C'est une erreur, n'est-ce pas Remus ? » La réponse ne vint pas. D'abord Benjy, maintenant les Potter. Elle pensait que la douleur s’essoufflerait, se rend soudainement compte que ça ne sera jamais le cas. Clarice a encore du mal à tenir sur ses deux jambes. Elles flageolent un petit peu, manquent de la faire trébucher à chaque pas. Pourtant, elle parvient jusqu'à la tombe et lance même un bref regard à Mary avant de déposer la couronne de fleurs aux pieds de la stèle, comme pour obtenir son accord. La neige a fondu depuis longtemps. La neige est tombée par trois fois, lorsqu'elle s'y rend à nouveau. Clarice tient fermement sur ses jambes, mais reste toujours silencieuse. Le soleil haut dans le ciel vient frapper le dos de Mary et la réchauffer. Ça n'empêche pas un frisson de venir parcourir l'échine de son dos. Un jour, Clarice comprendra. Elle posera des questions, cherchera des réponses. Mais pour le moment, elle peut encore se contenter de la prendre dans ses bras et la serrer fort. Peut-être même un peu trop, mais l'enfant, docile, se laisse faire. ❝ It was the end of a decade but the start of an edge ❞1995 & Londres « J'ai mal entendu, pas vrai ? » Les mains de Mary se resserrent machinalement sur le dossier qu'elle devra bientôt rendre au magenmagot et sent la migraine qui pointe le bout de son nez. Elle se décide à repousser les papiers lorsqu'elle comprend que Clarice, plantée devant son bureau n'est pas prête à la laisser travailler en paix. Elle se pince l'arrête du nez et ferme les yeux quelques instants. « MA-MAN. C'est hallucinant ça ! Quand toi tu parles, je suis obligée de te regarder, sinon tu trouves ça impoli, mais quand MOI je te parle, alors là... » Il paraît que c'est la crise d'adolescence. Il paraît que ce n'est qu'une phase, que ça finira par passer, que c'est inévitable. Il paraît qu'elle ne doit surtout pas perdre son calme, ne pas la bâillonner et l'enfermer dans sa chambre à double tour pour enfin avoir la paix. Quel genre de mère indigne pense ça, sérieusement ? Est-ce qu'elle en est une ? Par Merlin. « Est-ce que tu m'écoutes au moins ? » Mary ouvre les yeux et soupire. « Ce que je pense n'a aucune importance, c'est ça ? Tu sais quoi ? C'est de la tyrannie. » Elle a perdu le fil du monologue de Clarice depuis quelques minutes, déjà. Est-ce qu'elle vient vraiment de se faire traiter de despote par sa fille un peu trop capricieuse ? « Exactement. Et tu sais ce qui se passe au sein d'un régime tyrannique lorsque le peuple se révolte ? » L'adolescente fronce les sourcils et croise les bras, tandis que l'incompréhension étire les traits de son visage. « Il est consigné dans sa chambre jusqu'à nouvel ordre. Bonsoir Clarice. » Les yeux de cette dernière s'arrondissent comme des billes, elle ouvre la bouche pour rétorquer quelque chose (généralement, plus c'est véhément et mieux c'est), mais s'abstient au dernier instant. « C'est scandaleux. » Un peu comme son fichu comportement, en fait. « Terriblement, oui. » Elle a bien compris pourtant, qu'elle dépasse les bornes. Alors, elle claque la porte en sortant du bureau, pour signaler qu'elle est mécontente. C'est juste au cas où Mary ne l'aurait pas encore compris, bien évidemment. « Si je te présente mes excuses, tu voudras bien les accepter ? Et ne pas m'envoyer sur les roses ? » Mary relève la tête vers Clarice qui, au pied du canapé, se met à jouer machinalement avec ses mains. Ses doigts se mettent à danser, elle prend appui sur une jambe, puis sur une autre. De son côté, Mary laisse un silence pesant s'installer dans la pièce et le doute planer quelques instants, un peu pour lui faire payer la crise de nerfs passée, en mère exemplaire qu'elle est. « Tu peux toujours essayer », finit-elle par lâcher, et elle entend sa fille soupirer. Elle dépose alors la gazette du sorcier sur la table basse et hausse les sourcils, comme pour lui dire " ça commence bien." Elle se décide finalement à reculer lorsque Clarice s'approche pour venir s'installer à sa gauche, s'allonge de tout son long et pose sa tête sur les cuisses de Mary. Ils nomment ça prendre quelqu'un par les sentiments, non ? « Maman, je suis vraiment, vraiment dé-so-lée. S'il te plaît, ne m'en veux pas. C'est que... » La jeune fille marque une courte pause, se pince les lèvres. « Tu aurais accepté qu'on t'empêche de retourner à Poudlard, lorsque tu y étudiais ? » Non. Mary n'a même pas besoin de réfléchir pour connaître la réponse. « Oui, s'il y avait du danger. » Clarice lève les yeux vers elle, son regard trahit ce qu'elle pense : quelle mauvaise menteuse tu fais, ou quelque chose dans le genre. « Ce n'est pas pareil. » Elle sent la poitrine de sa fille se soulever et s'affaisser au rythme de sa respiration. Elle vient alors passer une main dans les longs cheveux blonds de cette dernière et replacer une mèche qui lui tombe dans les yeux. « Est-ce que c'est parce que tu crois que Potter ment ? Que Dumbledore a perdu l'esprit ? » Mary se fige, suspend son geste, ce qui alarme subtilement Clarice. « Tu as le droit, tu sais. Je veux dire... C'est ce que tout le monde croit. » Il y a un nouveau silence. Oh, par Merlin Clarice, tu es plus futée que ça, non ? « C'est ce que la gazette raconte, en tout cas. » Elle penche la tête en arrière, comme pour essayer de capter le regard de sa mère et peut-être y lire ce qu'elle pense. Ce qu'elle croit ou non. « Ce sont des calomnies, pas vrai ? » Mary inspire pronfodémment, se remet à caresser les cheveux dorés de sa fille. Elle déteste avoir ce genre de conversation avec elle, ça lui donne l'impression de se dévoiler un peu trop. « Je ne sais pas. » Clarice lève les yeux au ciel, exaspérée et s'exclame, comme pour la rappeler à l'ordre : « maman. » Ca veut surtout dire " maman, arrête de dire des conneries." « La mère de Daisy dit que Potter est un menteur, en tout cas. » Ses doigts se crispent légèrement et elle roule des yeux. C'est elle qui est exaspérée, maintenant. « La mère de Daisy est une conne qui croit tout ce qu'elle lit sans y réfléchir plus que nécessaire. » Et merde. « Depuis quand tu connais l'existence du mot conne ? Je suis choquée, je ne savais pas que ça faisait partie de ton vocabulaire. » Génial. Maintenant Clarice va pouvoir lui ressortir à tout bout de champ, clamant haut et fort que si Mary peut le dire, alors pourquoi pas elle ? En plus du fait qu'elle n'a plus cinq ans et que jurer, c'est naturel à leur âge. « Pourquoi tu ne veux pas que j'y retourne, dans ce cas ? » La mort de Diggory ? Le potentiel retour de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ? L'incapacité des professeurs à gérer une école convenablement ? Incroyable. « J'ai émis l'hypothèse qu'y retourner était dangereux et tu as exagéré le tout. » Pour pas changer. Clarice, reine de la drama depuis 1981. ❝ Can you hear me running ? ❞2002 & Birmingham Il y a un crac sonore qui vient rompre la quiétude presque inquiétante dans laquelle est plongée la rue lorsque les silhouettes vacillantes de Clarice et Mary font leur apparition. La première chose qui lui saute aux yeux, c'est qu'il s'agit d'une nuit relativement calme, alors qu'elle sort du chaos total. Les moldus doivent dormir depuis longtemps à cette heure-ci, et elle est persuadée d'avoir semé leurs assaillants, mais elle ne peut s'empêcher de lancer un rapide coup d’œil en arrière, par précaution. Sur le pas de la porte qui s'ouvre à la volée, le corps de Clarice lui échappe légèrement et elle a du mal à regarder la propriétaire des lieux dans les yeux. « Je suis désolée, tellement, tellement désolée, je.. Ne savais pas où aller. » Elle a les mains qui tremblent. Elles tremblent tellement fort qu'elle met au moins une trentaine de secondes avant de parvenir à ouvrir le robinet sur lequel elles laissent une traînée pourpre. La couleur l'électrise, elle a l'impression qu'une décharge douloureuse lui traverse entièrement le corps. Elle les observe quelques instants, l'esprit ailleurs. Elle n'a pas besoin de fermer les yeux pour revoir les événements chaotiques auxquels elle vient d'échapper, ils dansent devant ses yeux aussi sûrement que des flammes dansent dans l'âtre de cheminée à l'étage du-dessous. Les mains glissent sous l'eau cristalline et l'évier d'une blancheur éclatante passe soudainement à un vilain carmin qui lui fait détourner le regard. Elle ne sait pas trop combien de temps elle frotte ces dernières, mais le savon est rougi aussi, désormais et elle a la mauvaise impression d'être occupée à souiller la salle-de-bain de Nora. « Elle va bien. » Mary s'avance un peu vers le canapé où est allongée Clarice, un vieux chiffon sur le front. Elle a l'impression que son coeur s'émiette un peu plus et pince les lèvres, parce qu'elle est certaine que si elle ouvre la bouche pour rétorquer la moindre chose, elle va éclater. Elle a encore du sang séché coincé sous deux de ses ongles et elle n'arrive pas à le faire partir. Nora s'approche, pose une main sur son épaule, la ramène soudainement à la réalité. « Qu'est-ce qui s'est passé ? » Qu'est-ce qui ne s'est pas passé, c'est plutôt la question qu'elle devrait lui poser. « Je.. J'en sais fichtrement rien, par Merlin. » Et si un seul des insurgés présents durant l'assaut a compris ce qui s'est passé, qu'il lui explique. « Je vais bien, arrête de faire cette tête. » Mary lance un énième regard contrit à Clarice, passe une main sur son front. La pluie qui vient battre contre les carreaux provoque un son particulièrement irritant, mais elle semble la seule à le remarquer, alors elle en conclut qu'elle doit déjà être à bout de nerfs, pour qu'une si petite chose lui donne envie de briser tout ce qui se trouve à portée de main. « Quel jour on est ? J'ai dormi longtemps ? » Nora entre dans la pièce et Clarice se redresse presque aussitôt. « J'ai l'impression d'avoir été piétinée par un hippogriffe. » Elle grimace un petit peu, se débat avec l'écharpe de fortune qu'elle a autour du bras, puis soupire de contrariété. « Dimanche. » Leur hôte dépose un verre d'eau sur la table basse en face d'elle, puis croise les bras. « Mais vous restez aussi longtemps que ce sera nécessaire. » Elle plante son regard dans ce lui de Mary qui secoue la tête et se détourne. Ca ne lui plaît pas, de se retrouver dans ce genre de position, mais elle sait aussi que Clarice a besoin d'un endroit sain où rester jusqu'à-ce qu'elle soit remise, alors elle préfère ne rien dire et se mettre à faire les cent pas dans la pièce. « Je me sens déjà mieux. » Nora roule des yeux, chasse les dires de la jeune fille d'un geste de la main, comme s'il s'agissait de sornettes et se dirige vers la sortie. Mary ne sait pas trop si elle fait ça pour Benjy, si c'est de la charité, de la pitié ou autre, mais elle lui rendra la pareille, un jour. Si elle s'en sort vivante, du moins. « On peut pas rester, tu le sais pas vrai ? Tu sais ce qui va arriver. » Elle n'a pas besoin qu'on lui rappelle, ne se souvient que trop bien du sort réservé aux Abercrombie pour avoir osé abriter les Bones, des familles ayant dissimulé des sorciers recherchés. Des rafles pourraient être organisées. « Tu dois te reposer et arrêter de parler. Aussi bien pour toi, que pour moi. » Un petit sourire se dessine sur les lèvres de Clarice, qu'elle trouve encore trop pâle. « Tu restes près de moi ? » C'est Mary qui sourit, cette fois-ci, même si elle doit se forcer un peu et que ça ressemble plus à une grimace qu'autre chose. « Comme si tu avais le choix. » Il y a l'espoir, malgré tout. Même si la situation semble chaotique, catastrophique. Parfois, c'est pas plus gros qu'un grain de poussière. C'est ce qu'ils se disent tous pendant un an. Jusqu'à-ce que l'annonce finisse par tomber. Elle se propage entre les murs de Poudlard, pris d'assaut un peu plus tôt. Potter est mort. Potter est mort et Mary se demande si l'espoir ne s'en est pas allé avec lui.
Dernière édition par Mary Macdonald le Ven 11 Nov 2016 - 18:07, édité 64 fois |
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| REBIENVENUUUUE parmi nous, j'aime beaucoup l'idée qu'Exci t'attire inexorablement Mooh c'est dommage pour bb Cam, cela dit hâte de voir ce que tu nous prépares avec ce nouveau perso ! Ne te retiens pas de passer par le flood d'intégration si le coeur t'en dis Bon courage pour ta fiche, en attendant, et en cas de questions le staff est à ta disposition |
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WIZARD • always the first casuality Daphne Greengrass | REBIENVENUUUUUE Bon courage pour cette nouvelle fiche et pour la construction de son personnage ! Sarah est tellement rare sur les forums, ça fait plaisir de la voir par ici si tu as des questions n'hésite pas à soit rejoindre le flood d'intégration (comme l'a dit Callie) soit nous mp |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Édouard Douglas | VOUS ICI. REBIENVENUE BB, mary est un excellent choix. oué on sait pas trop qui c'est mais j'ai lu trop de fanfics pour pas l'aimer. j'ai vraiment hâte de lire ta fiche, bon courage pour ça, et je te jure que tu vas t'amuser parmi nous!! on se trouvera plein de liens. |
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| - Calixe Davis a écrit:
- REBIENVENUUUUE parmi nous, j'aime beaucoup l'idée qu'Exci t'attire inexorablement Mooh c'est dommage pour bb Cam, cela dit hâte de voir ce que tu nous prépares avec ce nouveau perso ! Ne te retiens pas de passer par le flood d'intégration si le coeur t'en dis Bon courage pour ta fiche, en attendant, et en cas de questions le staff est à ta disposition
Merciiiiiiii. ça m'attire comme un aimant ce forum, c'est dingue. J'AVOUE, je suis trop triste pour Cammy, ça fait genre trois jours que j'hésite. Mais vu mon taux de présence limité, vaut mieux que je prenne pas un personnage pas important du tout. (genre Audrey m'appelait aussi, ce pv est... ) - Daphne Greengrass a écrit:
- REBIENVENUUUUUE
Bon courage pour cette nouvelle fiche et pour la construction de son personnage ! Sarah est tellement rare sur les forums, ça fait plaisir de la voir par ici si tu as des questions n'hésite pas à soit rejoindre le flood d'intégration (comme l'a dit Callie) soit nous mp MERCIIIIII. Tellement, Sarah c'est mon bb, c'est dommage qu'elle soit si rare, elle a tellement de potentiel. Merci beaucoup pour cet accueil, ça fait trop plaisir. - Édouard Douglas a écrit:
- VOUS ICI.
REBIENVENUE BB, mary est un excellent choix. oué on sait pas trop qui c'est mais j'ai lu trop de fanfics pour pas l'aimer. j'ai vraiment hâte de lire ta fiche, bon courage pour ça, et je te jure que tu vas t'amuser parmi nous!! on se trouvera plein de liens. MOI ICI. (encore. ) MERCI, LOVE. j'aime jouer les personnages secondaires, yakoi ? mdr, même si à ce stade on peut parler de personnage presque inexistant. de toute façon, moi je dis tous les personnages de l'époque des marauders doivent être exploités. (comment ça, ils sont tous morts ? ) Plein de liens, moi je dis oui. merci, allé, la bise. Il est où mon Fitzskye sur tna ? |
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HUNTED • running man Owen Avery | OH JE MARY MCDONALD, MISSED ME ? BIENVENUE CHEZ TOI C'est un super choix de perso franchement, ET CET AVATAR |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Eirene Mayfair ‹ inscription : 16/04/2016
‹ messages : 392
‹ crédits : AILAHOZ
‹ dialogues : #rosybrown
‹ âge : 30
‹ occupation : enfermée à azkaban pour 50 ans, elle est persuadée qu'elle n'en sortira pas vivante
‹ maison : serdaigle
‹ scolarité : 1984 et 1991.
‹ baguette : est en bois d'acajou ; elle mesure vingt-six centimètres et possède en son coeur un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3598
‹ réputation : je suis un simple objet à la merci des mangemorts, prête à tout pour atteindre ses objectifs. A cela s'ajoute nouvellement l'appellation de criminelle de guerre; vivement recherchée par le gouvernement, je me suis rendue aux autorités début mars 2004
‹ particularité : métamorphomage.
‹ faits : que je suis devenue mangemort peu de temps avant la bataille finale mais que je ne soutiens pas les idéologies du Lord. C'est seulement une étape -indispensable- de plus pour faire mes preuves. L'utilisation de mon don m'épuise et il m'est impossible d'oublier les horreurs commises. Avec les blessures de l'attaque de Sainte-Mangouste et les dérèglements magiques qui s'ajoutent, garder le contrôle devient plus compliqué. L'orviétan (fabuleo) a été le seul moyen efficace pour supporter la douleur et reprendre vite le travail, une absence longue mettant en péril ma place dans le système et toutes les années de dur labeur qui vont avec.
‹ résidence : auparavant dans un minuscule appartement à Canterbury, du côté moldu, cachée de tous sous une fausse identité (Susie Marshall) avec Elizabeth Atkins (Leanne Marshall), je réside désormais dans l'une des nombreuses cellules d'Azkaban, toujours en compagnie d'Elizabeth
‹ patronus : une hirondelle, mais impossible d'en produire un depuis l'apposition de la Marque sur son avant-bras.
‹ épouvantard : mon corps vieilli par l'utilisation excessive de mon don. Plus récemment, il prendrait plutôt la forme de Matteo ensanglanté, allongé au sol et laissé pour mort.
‹ risèd : la liberté, un monde où je pourrais rester moi-même sans mettre ma vie en danger ou celle des personnes que j'aime. Matteo vivant, pas uniquement dans ses souvenirs.
| rebienvenue sur exci mais il a traumatisé combien de personnes cette saleté d'Avery? bon courage pour ta fiche, hâte d'en savoir plus |
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WIZARD • always the first casuality Ariane Moriarty | omg cet avatar j'avais encore jamais croisé Sarah quelque part, j'adhère complètement, c'est vraiment super ce choix de camp parfait, ça va être bon d'avoir ta Mary dans les rangs de la rdp avec un peu de chance tu arriveras à temps pour participer à la bataille. REBIENVENUE DU COUP, bon courage pour ta fiche |
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| | | | | Beautiful kind of pain (Mary) | |
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