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sujet; Je ne craquerai pas.
MessageSujet: Je ne craquerai pas.    Je ne craquerai pas.  EmptyMar 7 Oct 2014 - 23:01

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Encore une journée de finie et une suivante qui s’entame. Je ne vivais plus dans la forêt ni dans la rue. Je ne vivais plus avec Nymeria pour seule compagnon, prête à fuir le premier craquement de brindilles dans les environs, dans mon périmètre. Je n’avais plus ce don pour aide mais comme fardeau. Je n’avais de cesse de cacher ce dernier pour qu’il ne soit utilisé contre mon gré, à l’inverse de ce que je poursuis comme idéal. Je n’avais plus tout ce qui vous dérange quotidiennement ; le manque d’abri, la faim qui vous force à faire de mauvaises choses ou simplement l’entourage. Mais pour quelle autre tragédie ? Était-ce vraiment une situation enviable ? Je ne le crois pas. Cet homme n’était pas franchement le pire d’entre tous. J’avais déjà entendu dire que certains rebuts étaient dépecés ou torturés jusqu’à ce qu’ils se vident de leur sang mais tout juste pour qu’ils supplient leur dit maître de les épargner en les tuant. Peut-être ne savait-il même pas que j’avais cette particularité si intéressante. Je ne suis pas certaine qu’il sache grand-chose de ma vie. À moins qu’on ne leur dise plus que ce que j’imagine une fois vendus ? Allez savoir. Au fond, je m’en moquais pas mal. Je n’aimais tout simplement pas l’idée d’être une sorcière surveillée, gardée, menottée surtout psychologiquement, une sorcière qui n’a plus aucune liberté en somme. Je haïssais cette condition de vie plus que quiconque. Et à l’instar de ma louve, je le montrais ouvertement. « Bonjour. » prononçais-je platement à ce fameux maître du nom de Cillian Alasdair Runcorn. Un homme qui se montre tantôt hautain, tantôt gentil. Pourtant, sa gentillesse me semble fausse. Allez comprendre pourquoi. Je crois que je suis devenue très vigilante depuis la nouvelle guerre. Je l’ai rapidement trouvé opportuniste mais après tout, quoi de plus normal quand on veut réussir dans ce monde fourbe.
Pas très bavarde de nature, cela ne changeait pas grand-chose, je vous l’accorde. Pourtant, depuis que j’étais à sa merci, j’étais devenue encore plus muette que jamais. Je ne parlais que pour le rembarrer, voilà tout. Il pouvait se montrer aussi gentil et aimable qu’il le voulait, il m’avait tout de même acheté et ça n’empêchait pas quelques excès de colère, de temps à autres. Beaucoup trop lunatique. C’est sans doute son plus gros défaut. Charmeur et séduisant, je mentirais si je disais que son physique ne m’intéressait pas mais il est avant tout celui qui m’a enchaînée contre mon gré. En plus, je me verrais mal craquer pour quelqu’un qui ne me voit que comme une bonne à tout faire à cause d’une situation, d’une hiérarchisation stupide. Je ne suis pas une sang-de-bourbe, comme ils aiment à les appeler, mais une sang-mêlé qui s’est mêlée, justement, de ce qui ne la regardait pas. Bref. J’étais désormais face à lui, dans ce grand salon, sans un mot de plus. J’ai quelques cernes, peu visibles, suite à une nuit éprouvante en flash-back que je ne comprends toujours pas. Malgré tout, je maintenais son regard. Je ne comptais pas relâcher la pression à cause d’une nuit agitée. Je ne voulais pas me montrer faible, pas une seule seconde.
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MessageSujet: Re: Je ne craquerai pas.    Je ne craquerai pas.  EmptyMer 8 Oct 2014 - 14:47

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Cillian avait mal dormi, et il venait s’était réveillé avec un mal de tête monumental du a sa consommation excessive d’alcool la veille au soir. Il avait passé la soirée avec sa fiancée, et comme à chaque fois que cela arrivait, et il essayait d’espacer ce genre de soirée le plus possible, il rentrait chez lui et se terminait une bouteille de Whisky Pur Feu assis dans la pénombre, profitant du calme bien mérité. Aussi jolie qu’elle était, il ne pouvait décidément pas supporter celle qui lui était fiancée. Voilà plus de quatre mois qu’il repoussait le mariage prétextant un travail bien trop prenant, ce qui était le cas d’ailleurs. Mais la véritable raison était tout simplement qu’il ne voulait absolument pas l’épouser. De un parce qu’il savait parfaitement qu’elle ne durerait pas plus de quelques semaines, et de deux, surement la plus importante des raisons, elle n’était pas sang-pure. Le fait qu’elle soit plus stupide qu’un Poufsouffle attardé de première année, et plus bavarde encore que lui (et ca vraiment, c’était difficile a faire), n’arrangeait pas forcément les choses. Mais malheureusement pour lui, il devait la garder. Pour l’instant. Elle n’était pas sa première fiancée, non, il en comptait une avant elle, une qui avait mystérieusement disparu.
Son jogging matinal quotidien, en compagnie de son frère, avait donc était particulièrement difficile en raison d’un manque de sommeil évident et d’une veine, sur sa tempe, qui battait plus fort qu’un batteur d’un groupe de métal sorcier. C’était donc avait un véritable plaisir qu’il était rentré chez lui et avait retrouvé son salon et sa cheminée. Il aimait cette cheminée avec un peu trop d’ardeur, la vue d’un feu crépitant l’ayant toujours relaxé. Et puis il entendit des pas derrière lui. Réglée comme une horloge elle arrivait toujours cinq minutes après son retour, c’était parfait. Shae, sa rebut depuis quelques temps. Lorsque l’on avait donné la permission de s’octroyer un rebut, un sourire immense s’était installé sur le visage de Cillian. Il n’était d’ailleurs pas mécontent de son choix, il l’avait payée chère, très chère, mais il le referait s’il le devait. Elle n’était surement la plus facile d’entre eux, mais elle le divertissait et elle était agréable de physique. La jeune femme ne parlait pas beaucoup, mais pouvait-il vraiment lui en vouloir ? Toujours est-il qu’elle était a lui, comme l’indiquait la marque qu’il lui avait apposée, et qu’il en profitait pleinement. Il n’avait jamais été pour les elfes de maison et la façon dont certains traitait leur rebut le dégoutait. Il ne la traitait donc pas en esclave, il lui avait donné sa propre chambre et libre accès a la maison, elle mangeait lorsqu’elle le voulait et il lui tenait la conversation assez fréquemment, mais pour autant, il n’oubliait pas qui il était, et ce qu’elle représentait. Il avait beau sourire en permanence, ce sourire pouvait parfois se transformer en glace.

    Bonjour.
    Mmmm quel plaisir d’entendre ce son joyeux de si bon matin ! Elle n’était pas contente d’être la, compréhensible, et elle le laissait bien entendre. Il n’y avait aucune émotion dans cet accueil, ni de plaisir, ni de haine, rien. Se rendait-elle seulement compte de la chance qu’elle avait eut d’atterrir chez lui ? C’est un plaisir de te voir aussi ! Il venait de se tourner pour lui faire face et il pouvait apercevoir qu’encore une fois elle le fixait, avec force et détermination. Un jour Shae, un jour, tu finiras par franchir la ligne et je me verrai obligé de t’arracher les yeux. Fais attention, ce serait un gâchis. Il avait besoin d’un bain, d'un remède contre son mal de tête, et il avait faim, vraiment très faim, mais avant de pouvoir penser a lui même, il avait quelques petites questions. Dis moi… Quelles sont tes compétences pour organiser une soirée ?


On lui avait confié la tâche aussi prestigieuse qu’ingrate, d’organiser un petit quelque chose la semaine prochaine pour ses collègues de travail. Il était directeur de département a présent, ce qui au final était normal, mais il n’empêchait que ce n’était pas sa tasse de thé. Il n’avait jamais vraiment apprécié ce genre de rassemblement qui s’apparentait plus à du recrutement qu’autre chose.
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MessageSujet: Re: Je ne craquerai pas.    Je ne craquerai pas.  EmptyJeu 9 Oct 2014 - 22:42

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Encore et toujours face à cette cheminée. Je connaissais ses habitudes par cœur. Il ne fallait pas être très intelligent ou être à ses ordres depuis tellement longtemps pour comprendre une journée type du jeune homme. Voilà pourquoi il ne me fallut pas chercher dans la maison entière pour le retrouver au retour de son footing matinal. Ce matin-là, il semblait presque aussi cerné que moi. Quelle magnificence ! J’aurais pu croire que je faisais face à un miroir géant s’il n’était pas un homme, pas lui, pas de cette taille, cette corpulence, cette silhouette. En fait, non, ce n’était pas un miroir. Seuls ces yeux cernés se ressemblaient et ça s’arrêtait là. C’était sans doute mieux ainsi, en fait. Sincèrement, je n’aimais pas l’idée de pouvoir lui ressembler. Nous n’avions que l’ascendance de ressemblant, puisque lui et moi étions tous deux de sang-mêlé. Non, jamais je ne lui ressemblerai. Je ne suis pas faite comme lui. Je n’aurais jamais pu acheter un rebut si j’avais encore fait partie de ceux qui sont acceptés par le gouvernement. Jamais. Je ne pouvais décemment pas voir les autres comme des objets ou de serviles esclaves, selon je ne sais quelle et stupide idéologie. Bref, je refusais l’idée de pouvoir être comparée à cet homme et pour mieux effacer cette idée folle, je secouai la tête, machinalement. J’étais encore un peu sonnée mais je ne le montrai pas plus que ça.

Que pouvais-je faire de plus que le fixer à ce moment-là ? Que pouvais-je dire de plus ? Il m’écœurait. Je n’avais pas non plus envie d’entamer une discussion stupide, une discussion banale dont il l’aurait l’habitude. Qu’il échange des sympathies avec ses collègues et employés, ou qu’il échange des regards séducteurs avec ses nouvelles conquêtes, ça le regardait. Je n’étais ni l’un ni l’autre. Je n’allais pas faire semblant d’être plus bavarde que je ne le suis d’habitude pour lui faire plaisir. Pourtant, doué, ou devrais-je dire, rusé comme il l’était tout le temps, il allait trouver un moyen pour me faire parler, ne serait-ce que pour me mettre hors de moi. Un simple grognement en l’entendant jouer les cyniques, une nouvelle fois, c’est tout ce qu’il eut droit. Je n’avais pas envie de relever quoi que ce soit à ce sujet. Il savait pertinemment ce que je pensais de sa façon de parler de moi. Je l’imaginais difficilement me voir comme une conquête à part entière, mais je n’étais pas aveugle quand il posait des regards, soit disant discrets. « Un plaisir non partagé, si tu tiens à savoir ce que j’en pense, Cillian. » avouais-je sans grande difficulté. Il savait parfaitement ce que je pensais de tout ça, après tout. La suite prenait une tournure habituelle. Il me reprochait ce regard insistant, ce regard fier et ce regard qui ne fléchissait que rarement. « Fais donc. Cela m’évitera d’assister à des scènes purement pénibles. Ça m’évitera aussi de voir tous ces opportunistes qui t’entourent. Ils sont d’un ennui mortel, tes « employés », mais tu sais déjà ce que je pense d’eux, n’est-ce pas ? »

Je fus finalement surprise par sa question. Ma surprise se lut furtivement sur mon visage. J’avais beau être discrète et peu bavarde, je n’étais pas impassible, loin de là. « Ce n’est pas comme si ce genre d’évènements m’enchantaient particulièrement. D’autant que tu devrais savoir qu’une rebut comme moi ne s’est jamais vraiment mélangée aux gens de la haute. » je pris finalement une pause. « Je sais me débrouiller pour les listes et j’imagine que j’ai une idée de ce qui plaît. Comme si j’avais vécu, malgré tout, à un moment dans cette stupide ambiance mondaine. » voilà, c’était dit, au moins. C’est vrai que pour les listings, ce n’était pas compliqué. C’était encore moins compliqué de collecter les goûts généraux des personnes.
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MessageSujet: Re: Je ne craquerai pas.    Je ne craquerai pas.  EmptyDim 12 Oct 2014 - 0:50

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Les soirées mondaines… Il avait grandi en passant ses soirées la dedans. Sa mère venait d’une famille de sang-pur Autrichien, et il fallait reconnaître que la bas, les célébrations étaient bien plus fréquentes qu’en Angleterre. Il était donc sur qu’a chaque fois qu’il allait chez ses grands-parents, il allait se retrouver, au moins une fois, dans ce genre de situation. Au début il en était amusé, mais plus le temps passait, plus les années passaient, plus il voyait les choses différemment. A présent, il finissait soit par parler a une personne, et une personne seulement en agrippant fermement un verre d’alcool, soit il se cachait dans un coin, préférablement un balcon, et attendait que le temps passe, agrippant encore une fois fermement un verre d’alcool a la main. Mais dans ce cas très précis, en temps qu’hôte de la soirée, il n’aurait pas vraiment le choix. Il n’était pas stupide, il savait aussi qu’il serait testé et jugé lors de cette soirée, il fallait donc que tout, absolument tout, soit parfait. Cela allait de l’horaire jusqu'à la façon dont sa rebut était habillée, en passant par le choix des petits fours. Cillian était bavard certes, un peu trop bavard d’ailleurs, mais cela ne voulait pas dire qu’il était mondain. Et franchement, avait-il la tête à être quelqu’un qui organisait ca ? Non... C’était un boulot pour sa fiancée, qu’elle serve un peu à quelque chose la gourdasse. Mais voilà, il ne lui faisait pas confiance, et très honnêtement, il n’avait pas envie qu’elle s’implique dans quoi que ce soit qui le concernait. Elle serait invitée, bien évidemment, et elle paraderait à son bras, bien évidemment, mais c’est a peu près tout ce qu’il attendait d’elle. Alors il allait confier ca à Shae. Et si elle n’était pas stupide, et il savait parfaitement qu’elle n’était pas stupide, elle ferait les choses comme il le fallait, aussi bien pour sa sauvegarde a lui, que la sienne. Tout était dans les apparences, et il fallait que tout, absolument tout, soit traité et examiné avec une précision méticuleuse. Heureusement pour lui, Cillian était quelqu’un d’incroyablement méticuleux, aussi bien dans sa vie personnelle que sa vie professionnelle.
Le jeune sorcier lança un regard vers Shae. Elle ne l’aimait pas, il le savait, et il s’en amusait. Oui, il mentirait s’il disait qu’il ne l’appréciait pas. Elle était intelligente, piquante et elle l’amusait. Elle lui était insoumise, et même s’il n’aurait pas refusé l’idée d’avoir quelqu’un lui obéissant au doigt et a l’œil, il devait reconnaître qu’elle apportait un coté rafraichissant a sa vie. Il n’était pas un mauvais maitre loin de la, et elle avait eut une chance incroyable d’atterrir chez lui. Oui vraiment, ses grands airs d’insoumission l’amusait. Elle n’avait pas le choix de toute façon, il l’avait marqué comme sienne a présent.

    Un plaisir non partagé, si tu tiens à savoir ce que j’en pense, Cillian. Il ne put s’empêcher de sourire à la remarque. Elle devait surement le penser, mais au fond de lui, il espérait que ce n’était pas la vérité entière. Fais donc. Cela m’évitera d’assister à des scènes purement pénibles. Mmmm cette bouche qu’elle pouvait avoir. Tant qu’ils étaient en privés, elle pouvait parler de cette façon autant qu’elle le désirait, du moment qu’elle ne franchissait pas la fine, très fine ligne qui démarquait l’impertinence de l’insolence, mais un jour, ce genre de remarque franchira ses lèvres dans un autre contexte, et Cillian ne sera pas la pour l’aider. Ça m’évitera aussi de voir tous ces opportunistes qui t’entourent. Ils sont d’un ennui mortel, tes « employés », mais tu sais déjà ce que je pense d’eux, n’est-ce pas ?
    Le jeune home soupira. Elle n’avait pas tord, elle avait même parfaitement raison. Il parti s’accouder a la cheminé, fixant toujours sa rebut de son regard bleu et légèrement dérangeant par son insistance. C’est ce qui arrive lorsque notre sang est impur et que l’on doit prouver sa valeur à tout le monde. Et vraiment Shae ? Purement pénibles ? Tu me brises le cœur.


Lui, et très probablement Shae d’ailleurs, étaient bien meilleurs que bien des sang-purs qui paradaient un peu partout en Angleterre, et pourtant c’étaient a eux de se prouver, s’étaient a eux de se racheter. Le malheur de sa vie, le travail de toute une famille. Son frère était dans le même panier, forcé de collaborer avec une bande d’incapables.

    Ce n’est pas comme si ce genre d’évènements m’enchantaient particulièrement. […] Lui comme elle. Comme si j’avais vécu, malgré tout, à un moment dans cette stupide ambiance mondaine.
    Il lui sourit légèrement. Sans vraiment savoir pourquoi, il savait qu’il pouvait lui faire confiance pour organiser quelque chose de bien. Il ne serait pas stupide, il savait parfaitement qu’il repasserait derrière elle et vérifierait absolument tout, mais quand même. Tant mieux. Il faut que ce soit grand, exubérant même, pas de budget et aucune limitation. Et malgré tout l’amour que tu portes a mes employés, il va bien pourtant falloir que tu les supportes, ils seront tous la dans deux semaines pile. Eux, leur époux, leurs enfants, tout le monde. Un vrai moment de plaisir. Il n’en pensait pas un mot. Mais nous aurons l’occasion d’en reparler, je n’aime pas planifier l’estomac vide. C’était son mot d’ordre pour lui indiquer qu’il voulait manger. Il commença à se diriger vers la cuisine. Il avait vraiment faim, son bain pourrait donc attendre. Ah oui. Il se tourna a nouveau vers Shae. Pas un mot de tout ca a ma fiancée. Il ne voulait vraiment pas qu’elle s’implique la dedans.

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MessageSujet: Re: Je ne craquerai pas.    Je ne craquerai pas.  EmptyMer 15 Oct 2014 - 18:08

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Cet homme n’avait de cesse de jouer avec moi, avec mon âme, avec mon cœur et même mon corps. La preuve, s’il en faut, en est cette stupide marque qu’il a faite apposer sur mon corps. Je n’avais d’ailleurs toujours pas accepté un tel traitement. Je ne le lui avais que rarement dit et avais oublié depuis longtemps l’idée de le lui inculquer cela dans la tête. Il n’en avait que faire, je le savais pertinemment. Alors, j’avais peut-être droit à une chambre à part, un toit et de la nourriture, cela n’achetait pas pour autant ma sympathie, jamais. Je gardais cette image de monstre soumettant à son bon vouloir ceux qui étaient considérés comme déchets par le gouvernement de ce sorciers aussi monstrueux ; Voldemort. Quelle parjure que ce monde actuel ! Comment pouvait-il simplement s’en accommoder, lui qui prône régulièrement le dégoût vis-à-vis de ces sangs-purs, sangs-purs qui se croient supérieurs à nous, pour je ne sais quelle raison, d’ailleurs ? Au fond, je crois que ce Cillian restait un mystère, parmi tant d’autres, que je ne pouvais encore résoudre. C’est peut-être ce qui me vexait le plus dans cette situation, finalement. Qui sait ? D’une certaine façon, une fois que je l’aurais sondé, je pourrais peut-être mieux lui filer d’entre les pattes et retrouver ma liberté… Je l’espérais au fond de moi, à nouveau, sans prononcer un mot. C’était presque la même chose inversement. Il ne savait de moi que ce que le gouvernement savait lui-même, c’est-à-dire, rien de très important, les banalités de la vie sociale et mes soit disant crimes. À ce moment-là, encore, il jouait avec mes nerfs. Ce sourire, ce stupide sourire qui me donnait toujours envie de le frapper, ce sourire rempli de suffisance et d’assurance, je ne le supportais plus. Pourtant, je le savais, en lui répondant, qu’il ne me laisserait aucun répit. À croire que ce petit jeu lui plaisait plus qu’il ne l’avouait. N’étais-je donc qu’un pantin prêt à le divertir ? Je me mordis la lèvre, trop énervée, mais incapable d’en rajouter une couche pour le moment. J’avais beau être insoumise, je n’étais pas complètement stupide. Je savais que des actes trop impulsifs, et donc non réfléchis ou suffisamment discrets que pour être faits dans son dos, pourraient me nuire et plus que je ne peux l’imaginer. Je n’ai jamais vraiment su jusqu’où il serait capable d’aller pour me calmer, si je puis dire.

« Je n’ai rien à prouver. Je n’en ai que faire des idées aussi stupides que préconçues de nos dirigeants actuels. Je suis née de l’union de deux sorciers confirmés. Mes ancêtres ont beau avoir décidé de rallier des sorciers de naissance moldue à notre famille, je ne vais pas leur reprocher cela. Qu’a-t-on de si différents ? Certains sorciers d’ascendance moldue ont eu de biens meilleurs résultats à Poudlard que ceux de lignée pure, comme ils aiment se présenter ! » encore une fois, je n’avais pu garder ma langue dans ma bouche mais il connaissait déjà ce discours par cœur. Sinon, pourquoi aurais-je rejoint les Insurgés à une époque ? « Tu m’en vois vraiment désolée. Je ne suis certainement pas aussi douée quand il s’agit d’amour que ta chère fiancée. Je suis persuadée qu’elle sait comment s’y prendre pour te le réchauffer, ce petit cœur. » sarcasme. Il est évident que je n’en pensais pas un mot. Cette femme m’écœurait et l’agaçait, lui. C’était assez drôle, de mon point de vue, de les observer se débattre, s’entredéchirer en privé alors qu’en public, ils affichent de la fausse joie, de la joie pâle et sans vie. Ils n’allaient vraiment pas ensemble. Je le savais mais il semblait totalement d’accord à ce sujet. Si j’allais l’en plaindre ? Certainement pas. Il pouvait bien souffrir, lui aussi, de son côté, vu ce qu’il me faisait subir au quotidien. Après quoi je soupirai. Il revint avec cette fameuse soirée à organiser. Je n’avais aucune motivation, c’est certain, à part peut-être celle de ne pas lui laisser le loisir de me torturer de je ne sais quelle façon. Heureusement, je pouvais souffler un moment, un court moment, puisqu’il désirait manger. Je savais qu’en d’autres mots, il m’ordonnait de préparer un repas pour le déjeuner. Au moins, aux fourneaux, j’étais seule. Du moins, habituellement. « Comme si j’avais envie de parler à une femme comme elle… » c’était ma façon de lui répondre que je ne lui en toucherais pas le moindre mot. Après quoi, je continuai mon chemin sans prendre la peine de croiser le regard de mon maître. Une fois la cuisine retrouvée, je préparai un repas relativement copieux ; une omelette, du bacon, des petits pains, du beurre, du jus d’orange, du jus de citrouille et du chocolat chaud, amené à table par mes soins. Je posai donc le plateau avant de tourner le dos à la table et donc à Cillian. « Bon appétit. » Je n’avais pas forcément envie de manger avec lui, ne savais s’il m’en autoriserait ou me l’ordonnerait, mais j’avais déjà atteint le pied de la porte. Surtout ne m’oblige pas à rester là ! pensais-je pour moi-même.
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MessageSujet: Re: Je ne craquerai pas.    Je ne craquerai pas.  EmptyLun 20 Oct 2014 - 13:50

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Cillian sourit légèrement, pour aucune raison particulière. Il n’était pas particulièrement heureux, il n’avait pas particulièrement envie de rire, il avait juste eut envie de sourire, alors il l’avait fait, en soulevant le coin droit de ses lèvres. Il l’avait fait tout en fixant Shae. Il se doutait qu’elle allait le prendre pour elle et qu’elle n’allait pas particulièrement apprécier, alors il avait décidé de continuer, et ce le plus longtemps possible. Jusqu'à ce qu’elle soit insupportée et lui fasse un commentaire a vrai dire. Mais elle devenait meilleure à ce jeu, et il lui fallait attendre longtemps. Il décida donc de l’observer, encore une fois. Elle était belle, très belle même s’il ne se mentait pas. Les traits réguliers de son visage et sa cascade de cheveux flamboyants le rendaient fou et mal a l’aise. Bien souvent, lorsqu’il passait derrière elle, il avait envie de lui attraper une mèche de cheveux et de la garder entre ses doigts pour un long moment. Mais il ne l’avait jamais fait. A vrai dire, il ne l’avait quasiment jamais touchée, et il se forcerait à ce que les choses restent ainsi pendant le plus longtemps possible. Il se contentait de regarder, avec insistance, plongeant son regard dans celui de sa rebut, lisant le dégout qu’il lui inspirait. Et il aimait ca. Mais il ne disait rien, il restait silencieux dans ces moments la, ce qui pour lui était particulièrement étonnant. C’était une pipelette, une vraie de vraie, on disait bien souvent que les femmes étaient celles qui parlaient et passaient leur temps a se divertir de ragots. Et bien… Il aurait très bien pu, avec une facilité terrifiante, leur faire une concurrence folle. Un Cillian silencieux était un Cillian dangereux, et imprévisible ce qui était, sans mentir, quelque chose qu’il fallait éviter le plus possible. Mais lorsqu’il s’agissait de Shae, et la il ne savait absolument pas pourquoi, c’était juste un fait, ses réactions et ses pensées étaient divisées. D’un coté il ne se voyait pas la traiter en moins que rien, en elfe de maison, il voulait la protéger et il la voulait pour lui. Mais de l’autre coté, il avait des envies noirs, des besoins terrifiants de lui arracher yeux et langue.

    Je n’ai rien à prouver. Au contraire petite caille, tu avais tout a prouver, et c’est pourquoi Shae se retrouvait dans la situation actuelle. Je n’en ai que faire des idées aussi stupides que préconçues de nos dirigeants actuels.[…] Certains sorciers d’ascendance moldue ont eu de biens meilleurs résultats à Poudlard que ceux de lignée pure, comme ils aiment se présenter !
    Les yeux de Cillian s’écarquillèrent légèrement trop et une envie folle de plaque sa main sur la bouche de sa rebut le traversa. Était-elle donc folle pour dire ce genre de chose dans la demeure d’un mangemort? Ce n’était pas la première fois et ce ne serait surement pas la dernière. Il sentait sa main droite le démanger. Il poussa un grand soupire et d’un voix aussi froide que calme il lui susurra quelques mots. Ne redis plus jamais ca sous mon toit.
    Tu m’en vois vraiment désolée. Je ne suis certainement pas aussi douée quand il s’agit d’amour que ta chère fiancée. Je suis persuadée qu’elle sait comment s’y prendre pour te le réchauffer, ce petit cœur.
    Quel coeur Shae? Il était vrai que Cillian n’était pas réputé pour son grand coeur chaleureux… Elle sait au moins comment réchauffer mon lit.


Ca, c’était une qualité qu’il ne pouvait pas lui retirer. Ce n’était malheureusement pas suffisent pour contrebalancer tout le reste. Sa fiancée était une harpie, il ne l’aimait vraiment, vraiment pas et il en venait Presque a regretter sa première fiancée. Ce qui le rassurait, c’est que la même situation pouvait se répéter. Il se pourrait, qu’un jour, sa fiancée vienne a disparaitre. Par le plus grand des malheur bien évidemment, et il serait inconsolable pendant au moins…. Au moins trois jours.

    Comme si j’avais envie de parler à une femme comme elle…


Le jeune home sourit, très clairement amusé par cette Remarque. Il ne lui dit rien de plus, il la regarda juste s’éloigner vers la cuisine sans un mot. C’est toujours avec le sourire de l’amusement qu’il se dirigea à son tour hors de la pièce. Il devait se doucher, et Shae étant dans la cuisine c’était surement le moment parfait. Il réapparu, quinze minutes plus tard, propre et habillé comme a son habitude. Il se sentait mieux comme ca, plus à son aise. En voyant Shae réapparaitre quelques secondes après son arrive, son nez frétilla de plaisir.

    Bon appétit.


Mots murmurés sans même un regard. Elle ne voulait plus de sa compagnie. Mais il ne lui en donnait pas vraiment le choix. Le jeune home lui laissa pourtant croire un instant qu’il la laisserait filer. Alors il s’assit a table, faisant lourdement racler la chaise sur le sol, chose qu’il ne faisait jamais en temps normal. Il attrapa ses couverts et regarda, avec un plaisir non dissimulé, les merveilles qui se trouvaient devant lui.

    Pas si vite Shae. Sans vraiment savoir pourquoi, il répétait sans arrêt son nom. Il aimait ca. Il aimait la façon dont les lettres glissaient sur sa langue et surtout, il aimait voir cet instant, bien trop rapide, ou la jeune femme se crispait a l’entente de son nom. Il se l’appropriait, il l’utilisait tellement qu’un jour, sa rebut finirait par se le voir voler. Je n’ai pas eut le temps de te remercier. Et tu sais très bien que je n’aime pas manger seul. Tu n’as pas a me parler ne t’inquiètes pas, je parle bien assez pour deux. Non… Juste t’asseoir en face de moi. Histoire que je te regarde bien.


Cillian était parfaitement normal.
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