| ( ici) Dans l'ombre, les mains enfoncées dans les poches, Daphné toisait d'un regard méfiant la demeure magistrale qui s'élevait devant elle. Rares étaient les fois où elle s'était rendue jusqu'au Manoir des Nott et, maintenant qu'elle lui faisait face, la jeune femme se rendait bien compte que ses souvenirs ne rendaient pas hommage à cette ancienne bâtisse. De cet endroit, elle n'avait entendu que des bruits de couloir, des rumeurs effrayantes – et elle espérait qu'elle n'aurait pas à lutter contre une armée d'inferi. Un raclement de gorge se fit entendre alors qu'elle portait son regard clair, et un tantinet effrayé, vers Hermione Granger. Elle esquissa un sourire qui se voulut rassurant mais qui restait toutefois tremblant à la commissure. De sa poche, elle sortit sa baguette dont la pointe fut instantanément dirigée vers le sol. « Harry n'est pas encore arrivé. » constata Greengrass avec amertume. Elle se mordit la lèvre inférieure et désigna la demeure d'un vague signe du menton « Entrons, nous n'avons déjà que trop attendu – il nous rejoindra à l'intérieur. » sans attendre, Daphné se rendit jusqu'au portail derrière lequel se cachaient de nombreux feuillages et, du coin de l'oeil, la jeune femme vit des rosiers et même un petit lac, au loin. Prudente, sa surprise fut grande lorsque Daphné constata qu'elle avait posé un pied dans la propriété, intégrant ce domaine tant redouté, sans avoir été la victime d'un sort particulièrement virulent. Incrédule, elle se tourna vers Hermione – attendant une explication de sa part – et haussa les épaules. Ne baissant toutefois pas sa garde, elle brandit sa baguette et entama son parcours du combattant, au petit trot, jusqu'à la porte d'entrée du petit château. Se calant contre le bois, elle pointa sa baguette vers la serrure et marmonna « Allohomora » avant de tourner la poignée, glissant un regard perfide à l'une des fenêtres « J'aurais bien brisé une vitre mais j'ai cru comprendre que nous étions civilisées. » elle s'écarta et s'inclina poliment, essayant de dissimuler sa terreur derrière un sourire de circonstance « Après toi. » |
|