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sujet; H. M. Wieder — Quand monstruosité et politique se rencontrent | En cours

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Höder Middrus Wieder
Richard Wilson • Captain

• nom complet ; Höder Middrus Wieder

• surnom(s) ; Aucun

• naissance ; Höder est né dans la chambre maritale du Manoir Wieder I en Allemagne, au petit matin du 5 Janvier 1928.
• ascendance ; Les Wieder sont une riche et aristocrate famille de Sang-Purs en Allemagne. Famille qui a fui le pays lorsque le gouvernement Magique est devenu pro-libertés pour les Nés-moldus.

• camp ; Depuis la Première Guerre, Wieder est Mangemort aux côtés de Voldemort. Il reste cependant un Mangemort discret et froid, en retrait mais bien présent.

• métier ; Après de nombreuses années à officier comme Juge au Magenmagot (avant et après Azkaban). Il vient d'être nommé Secrétaire d'Etat auprès du Magister.

• réputation ; Höder est particulièrement connu pour être un politicien sans scrupules, sensiblement froid et austère. Rien ne semble l'atteindre, puisqu'il a su construire par expérience une glaciale et calme armure.

• état civil ; Célibataire. Jamais marié.

• rang social ; Mangemort

• particularité(s) ; Je fais quand même ma petite demande de Runiste. J'ai, personnellement, bossé pas mal sur les Runes et le fait que la famille vienne d'Allemagne me permettrait de travailler sur mes recherches personnelles. Cela correspondrait également à la conception de la Magie par Wieder, la voyant comme Pure et sans obligatoirement praticable par baguette. Mais si ce n'est pas possible, tant pis. :)

• patronus ; Un shpinx.

• épouvantard ; Le retour de son grand-frère, mort par les mains de son père.

• risèd ; Un monde entièrement Pur, plus jamais menacé par le sang Moldu.

• baguette ; Bois d'hêtre, poil de Sphinx, vingt-sept centimètres. Le bois est notamment très froid, du à la composition interne qui veut que les Sphinx, de par leur savoir connu, n'ont pas le sang chaud.


• MANGEMORTS •
Perso Inventé

The stars have faded away

► Avis sur la situation actuelle : Höder a toujours haï le sang Moldu. Pour une raison tout à fait personnelle, puisque son grand frère a manqué de se marier avec une née-moldue, en provoquant une grande rupture familiale, bouleversante pour le jeune garçon qu'il était. Pour des raisons qu'il ignore, cette née-moldue a tenté de détruire la famille Wieder, notamment en assassinant la grand-mère d'Höder. Il n'a jamais connu les véritables motivations de cette personne. Le mariage a été rompu par le propre père d'Höder, qui a fait le noble de choix de mettre à mort la dite Née-moldue et son propre fils.
De plus, comme politicien et surtout grand lecteur, il a une conception philosophique et politique de la société qui lui laisse à penser que la présence de Moldus est un risque pour la survie de la race Sorcière. Persuadé que l'Humanité se doit tout entière à la Sorcellerie et à la Nature, il a une vision hiérarchique de la Société qui met en avant la race Sorcière. Divisé en races supérieures ou inférieures, le monde est pour Höder un lieu où la domination permet la survie de la Sorcellerie. De fait, un Né-moldu et un Moldu sont pour lui de race inférieure. Considérés comme objets, ils ne méritent pas des jugements moraux ou des sentiments humains. De fait, il peut être capable des pires monstruosités en étant certain que celles-ci sont nécessaires pour la survie de la race Sorcière.
Le régime instauré par le Seigneur des Ténèbres est pour lui le seul moyen de dominer les Moldus et d'offrir à la Magie toute la Justice et la Sécurité qu'elle mérite. Il soutient entièrement ce Régime, en faisant lui-même partie.

Concernant ceux qu'on appelle les Insurgés, il les voit comme de graves menaces pour la Sécurité de la Sorcellerie. Terroristes, ils méritent la mort. C'est également pour cette raison qu'il se méfie beaucoup des Sang-Mêlés, dont la part Moldue dans leur Sang est un risque pour la Magie. De même, il est enclin à surveiller les potentiels Traîtres à leur Sang. Ainsi, il considère le Sang Pur comme la solution à la suprématie des Sorciers, mais est conscient que tomber dans la philosophie Moldue est un risque pour tous. Il faut ainsi se battre contre cette facilité de pensée, et instaurer l'ordre nécessaire.

► Infos en vrac : Höder est considéré comme l'un des meilleurs politiciens de son temps. Il a compris nombre de choses sur les différentes techniques pour asseoir son pouvoir et le préserver. Homme de l'ombre, il a su pendant la Première Guerre infiltrer le Ministère via le Magenmagot et y diffuser petit à petit des idées pro Sang-Purs. De même, il a toujours été plus que fidèle à ses idées et à ses supérieurs. Sa vision hiérarchique des choses lui impose de toujours être respectueux pour ceux qui ont un poste supérieur au sien. Cependant, il exige qu'on le reste également. On ne le croise jamais sans dossiers sous le bras. Beaucoup pensent que c'est une manière de montrer qu'il travaille. Mais la manière n'a rien à y faire. Wieder travaille d'arrache-pieds, en lisant des rapports, des dossiers, en écrivant, prenant des notes. Azkaban et tant de nuits à travailler ont fait de lui un homme aigri et au visage vieilli. Il ne fait pas son âge, mais beaucoup plus. Cette expérience politique et ce visage ridé lui permettent d'être vu comme un Mangemort d'expérience. Le calme dont il fait sans cesse preuve peut offrir un secours non négligeable lors de problèmes, surtout politiques ou institutionnels. Il est impossible pour lui de concevoir un travail bien fait s'il n'est pas organisé à l'avance. Préparant tout à l'avance, réfléchissant aux moindres détails, Wieder est une personne organisée et parfois trop. C'est son côté bureaucrate, ce qui ne l'empêche pas d'être un monstre de politique qui peut très bien agir en dehors d'un bureau ou du Ministère. Jamais personne n'a réussi à percer sa froideur. Beaucoup la compare à celle de Rogue, lui-même très froid. Wieder ne connait que très peu l'humour noir. Jamais personne ne l'a vu sourire. A l'évidence, son manque de confiance total envers autrui est la cause de cette froideur. Se protégeant, ayant eu de nombreuses fois à combattre politiquement, son maque de froideur a fini par se confondre avec son propre visage, si bien qu'il est impossible pour la plupart de penser qu'il puisse ressentir quelque chose. Ceux-ci ne se trompent pas. Son enfant l'a rendu insensible, et tant d'années à haïr le sang Moldu ont fait de lui une personne qui ne ressent presque rien. C'est pour cette raison qu'il peu probable de considérer qu'il fait de la politique pour son profit personnel. Il n'a aucun amour-propre. Persuadé de faire les choses pour le bien de la Sorcellerie, il est le meilleur exemple de l'adage qui suit: "Les pires mots découlent des meilleures intentions". Cette froideur se lit particulièrement dans le regard. C'est là l'endroit le plus inaccessible pour quiconque tenterait de le détruire. Le vieux Mangemort est faible par le corps, mais son esprit est sans-doutes l'un des mieux gardés. Il aurait des Nés-moldus dans les caves de son Manoir pour des séances de torture Il est impossible pour lui de faire confiance en quiconque, mis-à-part en Voldemort.


Nothing compares to you

• pseudo & âge ; Un Chapelier Froid de 20 annnées• comment as-tu trouvé le forum ? Via PRD • ton avis, tes suggestions ; Très intéressant forum. Beaucoup de pertinence dans les rps, et le contexte !• connexion ; Tous les jours • quelque chose à ajouter ? BALENCIAGAAA !

• coup de main pour le bottin ;

2. Si ton personnage est un inventé ;
RICHARD WILSON (en majuscules) ; Höder M. Wieder
Code:
▋ <a href="http://excidium.bbactif.com/u154">▋</a> <pris>RICHARD WILSON ;</pris> Höder M. Wieder


Dernière édition par Höder M. Wieder le Sam 25 Oct 2014 - 17:09, édité 12 fois
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Here comes the hurricane


――――――-―• Dis, quand reviendras-tu? •――――-―――
Nuit du 4 Janvier au 5 Janvier 1928, Manoir Wieder I

On n'avait jamais véritablement pris en considération cet immense Manoir dans la campagne de Berlin. Vieux Manoir en ruine pour les moldus, magnifique bâtisse pour les quelques Sorciers qui se retrouvaient là, on avait conscience qu'une riche famille y vivait mais rien de plus. En vérité, le Manoir Wieder était sûrement l'un des plus occupés de tous les Manoirs de Sang-Purs Allemands. C'était l'un des nid culturel et politique de l'Allemagne Sorcière, où nombre de Sorcières et Sorciers de Sang-Pur se retrouvaient pour des soirées et des dîners.
Les matins étaient souvent bien trop calmes pour cette famille habituée à la mondanité et au luxe. Pour ton dire, on s'y ennuyait ferme. Personne pour boire, pour manger, pour discuter, pour échanger, les deux parents, la grand-mère et le fils Wieder étaient livrés à eux-même dans un étrange numéro de cirque que constituait la vie de famille.

Mais cette matinée-ci était spéciale. Marguerite Wieder allait accoucher de son second enfant, un fils selon le mari et les Médicomages, une fille dans les espoirs de la mère. La couchesse s'était révélée particulièrement difficile, surtout les derniers mois dans un froid glacial de 1927-1928 en Allemagne. On avait tout fait pour permettre le confort à la matrone, mais il n'empêchait qu'elle avait hâte de se débarrasser de cette chose dans son ventre.
Marguerite n'avait jamais accepté cette conception aristocratique de la société. Du moins, elle l'accueillait à bras ouvert quand cela l'arrangeait. Mais se marier et avoir des enfants n'avait rien de la vie rêvée, et pourtant, elle en était à son deuxième. Tous les moyens étaient sans-doute bons pour faire perdurer le Sang Wieder. Mais c'était le dernier. Elle laisserait cela à d'autres par la suite, trop épuisée de faire ce qu'on lui demandait.

Le froid s'était ainsi installé en même temps que Janvier. Le manoir avait revêtu cette forme étrange qui veut qu'à la lumière d'hiver, on ne puisse pas ressentir autre chose que la froideur. Le ciel était dégagé, les arbres puissants, l'herbe verte et gelée, la neige de Noël ayant fondu plus vite que prévue, et un vent plus que délicatement froid faisait onduler quelques buissons de ci de là. Tout était d'un calme mortifère, comme si l'ensemble des éléments s'était arrêté le temps de ce moment. La Nature attendait sagement son du, et cela se sentait. Pas un bruit, pas un animal, rien. Juste cet immense parc attendant la floraison de la naissance Wieder. Les éléments cherchaient alors à comprendre ce qui les attendait. Et le père, lui, ne cessait d'observer cette nature qu'il n'arrivait ni à comprendre, ni à contrôler. Elle n'en faisait qu'à sa tête, comme si elle avait pris le peu d'esprit de rébellion qu'il existait dans le coeur de Marguerite Wieder. Et ce qu'il ne contrôlait pas le mettait souvent hors de lui, encore plus dans un contexte aussi délicat qu'un accouchement qui n'arrivait pas. Les nerfs de Wieder, Heinrich Wieder, étaient à fleur de peau. Le moindre imprévu l'obligerait à briser quelque chose, quelqu'un. Tout s'était retourné soudainement contre lui, lors de cet hiver qu'il haïssait déjà. Son regard distant et noir ne lâchait pas les arbres de ce parc, son parc. Là où il avait grandi, là où il était né, là où naîtrait son fils, il en était certain. Mais ensuite?

« Maître Wieder. C'était l'elfe. Maîtresse Marguerite est prête à accoucher.
Il était temps. »

Connaissez-vous de meilleurs moyens pour exprimer la joie?

Matin du 5 Janvier 1928, Manoir Wieder I

Les cris. Toujours les cris. Cela n'en finirait-il pas? Elle ne cessait d'hurler, comme si tout ce monde n'était qu'haine et colère et qu'elle l'exprimait depuis le début de cet accouchement.
Elle en avait après son mari, après cette société qui la forçait à faire ce qu'elle ne voulait pas faire. Elle en avait après tous ces êtres infâmes, Nés-moldus et moldus, après sa mère, après son père, de l'avoir mariée avec cet homme. Elle ne voulait pas cet enfant, et il ne cessait de vouloir sortir et de lui déchirer les entrailles. C'était horrible. Horrible. Elle avait oublié à quel point la douleur serait si forte. Elle ne voulait que mourir, que tout cela s'arrête au plus vite.
Que cela s'arrête, juste.

« C'est un petit garçon ! Un garçon !
Je l'avais dit ! »

Infâme mari. Infâme créature sortie. Ce monde était donc si lâche pour lui enlever le dernier espoir qu'il lui restait? Celui d'avoir une petite fille, rien qu'une petite fille élevée autrement. Eduquée dans l'amour des siens, dans l'amour de soi et dans la liberté. Authentique monde infâme. Une nouvelle trahison. Tant de souffrance, pour tant de haine.

Tu peux te réjouir. Cet enfant apportera le mal.

27 Décembre 1939, Manoir Wieder I

« Tu es en retard.
Grand-mère me parlait des mouvements politiques Sorciers.
N'a-t-elle donc rien d'autre à faire? Tu es en retard. Ton père t'attend.
Bien, mère.
Dépêche-toi. »

Elle ne l'avait jamais aimé cet enfant. Pas plus que le premier, adolescent maintenant, à traînailler un peu partout. A se promener ainsi, à courir après les filles et risquer de faire pondre à des gamines des bâtards dans tous les sens. Et en plus ce fils imbécile, on avait trouvé le moyen de lui en donner un plus intéressé par les livres et sa grand-mère que lui-même. Cet enfant était un échec, une déception.
Et en plus, il était en retard.

Lorsqu'Höder entra dans le cabinet de son père, il fut pris d'un frisson. Heinrich avait laissé la fenêtre ouverte, comme à chaque fois. Le sol était glacé, les pages des livres presque immobiles et gelées, la chambre de travail semblable à une morgue, rien ici n'apportait bonheur et réconfort. Lui, il était derrière son bureau, dos à la porte. Dos au monde. Il réfléchissait, attendait, préserverait à croire qu'il pourrait faire quelque chose d'un de ces gamins qui faisait sa honte.

« Tu es en retard.
Oui...
Oui, qui?
Oui, Père.
Ta mère ne va pas bien. Ton frère ne va pas bien. Personne ne va bien. Es-tu bien, Höder?
Le gamin attendit, presque surpris de cette question. Il ne sut quoi répondre. Oui. Il ne lui avait jamais demandé s'il allait bien. Oui, Père.
As-tu réfléchi à ce que je t'ai dit, Höder?
Oui, père.
"Oui, père", et c'est tout?

Höder ne voulait pas devenir un militaire, pas plus qu'un professeur. Il avait encore tant à apprendre à Poudlard, encore tant à faire que rien ne lui disait de continuer dans un chemin qu'il ne voulait pas faire. Mais le devoir lui imposait de le faire. Ou au moins de le faire savoir à Père.
Et Père attendait. Il ne savait pas quoi répondre, cet enfant de onze ans depuis quelques mois élève de Serdaigle à Poudlard. Seulement depuis Septembre. Quatre mois. Et on lui demandait déjà de choisir son avenir.

« Je ne sais pas, Père.
Tu ne sais pas? Heinrich se retourna. Son froid regard frappa de plein fouet son fils. Il fallait qu'il se protège contre ce regard. Il fallait. Tu ne sais pas. Ton frère ne sait pas. Je suis prêt à porter la faute devant Dieu. Votre faute, celle de ta mère. Ton frère est un échec, qui es-tu toi? Le ton montait. Faiblesse? Je ne peux porter deux fautes. Une seule. Une seule seulement. Il toussa. L'air était de plus en plus froid. Il n'y avait qu'à fermer la fenêtre. Tu feras ce que je t'ai dit. Tu entreras à l'armée, Höder. Là, tu te feras une place et tu deviendras un Haut responsable. Aucun Wieder n'a fait autre chose que l'armée. M'entends-tu?
Oui, Père.
Pars. Et ne sois plus jamais en retard. »

Nöel se terminait.
Höder allait sur son douzième anniversaire. Poudlard l'attendait. La bibliothèque, les livres, le savoir. Il ne voulait qu'une chose: être loin de tout et de tous. Il lui fallait se protéger. Ne pas ressembler à son père.

Le jeune garçon descendit les marches de l'escalier de bois. Tout ici ne respirait que le Wieder. Blasons, devises, tableaux, portraits. Le poids à porter était si grand que Franz avait décidé de ne pas jouer à son rôle d'héritier. Et Höder observait tout cela d'un oeil de plus en plus craintif et distant. La famille ne diffusait qu'un modèle en société. En réalité, il n'avait aucune famille. Eloignée de tout, sans-cesse tournée vers elle-même. Toujours ces soirées où politiciens et diplomates passent de salon en salon alors qu'il ne comprend pas ce qu'ils font là. C'est le seul moyen pour lui de vivre. S'asseoir sur un des fauteuils de l'immense salon et écouter ces gens parler. Ne pas tout comprendre mais tout observer, prendre le plus possible, analyser, tenter de percer les secrets d'une parole. Ils n'ont jamais fait attention à lui. Enfant de l'ombre, il ne fait que prendre position dans cette place qui est la sienne.
Il s'y froidement plaît.



――――――-―• La folie est un chemin oublié •――――-―――
1999, Ministère de la Magie.

Les grilles se ferment. Les sombres salles du dixième niveau ne donnent jamais rien de bon. L’inquiétude est à son comble.
Et il fait terriblement froid.

« Dossier U-998-X-78. Interrogateur : Juge Höder Middrus Wieder, Mangemort, Juge chargé des Affaires de Sang au Magenmagot. Interrogé : John McMiggan, trente-cinq ans, domicilié au quarante-sept Chemin de Traverse, boutiquier. Charge retenue : agression d’un enfant de Sang-Pur. La défense a-t-elle quelque chose à dire ?
Non, Monsieur le Juge.
Bien. La voix du vieil homme était plus que glaciale. Monsieur McMiggan, que plaidez-vous ?
Coupable, Monsieur le Juge.
Pouvez-vous me dire pour quelle idiote et insensée raison vous avez décidé de frapper une fille de Sang-Pure, Monsieur McMiggan ?
Elle avait frappé ma fille.
Dont je crois me souvenir que le sang est Mêlé. Regard calme et austère.
Oui, Monsieur le Juge, mais… L’avocat tourna la tête vers son client.
Qu’avez-vous à ajouter, Monsieur McMiggan ? Vous avez plaidé coupable. Et pour une fois dans ce qui semble être une misérable existence, le Juge Wieder parcourut les quelques feuilles du dossier du prévenu, vous ne vous êtes pas leurré. Le Sang-Pur est de race supérieure, Monsieur, souvenez vous-en. Il est de votre devoir de respecter cette race. Et je n’aborde évidemment par les violences contre mineure, qui font de vous un être abject sinon dangereux pour notre Société. La Pureté est notre seul moteur, Monsieur McMiggan. J’escompte que quinze ans de prison ferme au pénitencier d’Azkaban sauront vous le rappeler. »

L’homme chercha désespérément une certaine forme de soutien dans le regard du vieil homme. De prime abord, Wieder semblait être ce qu’il y avait de plus calme et de plus sage. Ses traits ridés inspiraient confiance et sécurité. Mais les traits ne faisaient pas tout. Ces deux yeux gris et froids qui ne cessaient d’observer restaient quelque chose de froidement dérangeant. McMiggan avait eu la sensation qu’on tentait de percer son esprit, que Wieder pouvait tout y lire sans aucune difficulté. Face à un tel regard, il n’était pas arrivé à tout contrôler. Pire encore, il lui avait semblé que le Juge Mangemort le tenait entre de glaciaux et paralysants mots.
Il resta ainsi là, sur son siège, enchaîné, à regarder le vieux Mangemort ranger ses papiers. Il n’avait jamais véritablement rencontré de Mangemorts. C’était sûrement le premier. Wieder ne correspondait pas à l’image qu’on s’en faisait de coutume. Il n’était ni violent, ni d’un regard chaud d’une colère dangereuse. La violence de ce vieux Mangemort tenait entre ses deux yeux. Deux flammes de glace stupéfiantes, qui avaient eu le pouvoir de tétaniser le boutiquier. Sans-doute un simple sortilège pouvait briser le corps de ce dernier. Il n’avait rien d’un puissant Mangemort combattant et guerrier. Mais il n’avait rien du basique fonctionnaire. Ce regard inquiétait tout autant qu’il refroidissait.

La fluide robe rouge-sang du vieux Juge donna quelques minutes matière à réflexion à celui qui se voyait désormais privé de liberté. Le vieil homme n’avait pas de robe noire, comme la plupart des Mangemorts. Cette couleur fit imaginer le nombre de litres de sang qu’il avait pu faire couler depuis qu’il siégeait au Mangemagot. Pour John, ce vieillard représentait toutes les horreurs commises par Voldemort et les siens. Cette robe était colorée du Sang des siens, de tous ceux qui avaient un jour pensé pouvoir résister au terrible Mage-Noir.

Wieder était un monstre.

    "Wider, en ancien allemand Widar ou Widari, signifie "contre", "face à", parfois "envers". Et il lançait des exemples en l'air: Widerchrist, "antéchrist"; Widerhaken, "crochet, croc"; Widerraten, "dissuasion"; Widerlegung "apologie", "réfutation"; Widerlage, "ergot"; Widerklage, "contre-accusation", "contre-dénonciation", Widernatürlichkeit, "monstruosité" et "aberration". Tous ces mots lui paraissaient hautement révélateurs."


Etoile Distante, R. Bolaño, p. 58-59



Avril 1986, Prison d’Azkaban, cellule 9-C35

Tu es là, assis, déchu. Jusqu’au bout tu y es allé. Jusqu’au bout tu as cru que nous finirions par gagner. Tu l’as suivi, dans l’ombre de ses pas. Tu as abreuvé son esprit de conseils politiques, bien avisé le Mage-Noir grâce à toi. Où est-il ?

Tu ne te poses plus la question, n’est-ce pas ? Il est sûrement là où il doit être. Tout comme toi. Tu sais que tout n’est pas totalement terminé mais que ce que tu vis est plus que nécessaire. Imagine cependant un instant que nous ayons connu un autre destin, une autre vie que celle d’un Croisé venu pourfendre le Sang Impur. Nous aurions sans-doute pu être heureux. Te voilà là, au milieu de la ruine et de l’humidité, perdu de l’humanité et de ses mœurs. Tu n’es rien pour eux si ce n’est la Haine incarnée. Ils te haïssent autant que les détestes, sûrement parce que tu t’es comporté comme un dangereux criminel. Mais quoi ? Qu’attends-tu pour te lever et regarder ton destin ? Celui que tu as manqué, celui que nous aurions pu avoir si…
Si…

« Höder Middrus Wieder, vous êtes condamné à la prison à perpétuité au Pénitencier d’Azkaban pour crime contre l’Etat. »

Crime contre l’Etat.
L’Etat, qu’est-ce l’Etat ? « Détruire un Etat corrompu par le Sang moldu n’est pas un crime. C’est un devoir. » Belle réponse. Où t-a-t-elle mené ? En prison. En prison comme nous tous, comme nous tous qui y avons cru.

La faute revient à Lilly Potter. Née-Moldue. C’est elle qui est à l’origine de la mort de notre Seigneur. Une fois de plus, le sang Moldu a détruit tes espérances. Il a détruit ton futur, a détruit la société, détruira la Sorcellerie. Lilly n’est que la sombre messagère de l’injustice. Elle a péri, mais a donné à son rejeton la possibilité d’exister dans ce monde désolé et en ruines. Cette misère est à l’origine de ta détresse. Les moldus ne t’ont jamais fait de cadeaux. Tu es Sorcier, tu leur es supérieur, et tu leur es inaccessible. Même au fin fond d’une cellule, ils ne te tiennent pas. Tu n’es pas à eux. Tu m’appartiens. Tu appartiens à ton passé, à ta Haine, à ton intelligence, à tes livres. Tu n’es le maître que de cette vie sur laquelle ils pensent pouvoir cracher.

Le pouvoir n’est qu’une roue à jamais éphémère et incertaine. Il ne se donne que peu de temps, à des gens aussi incompétents que géniaux.
Aurait-on pu croire que ce qui t’est arrivé t’arriverait un jour ? Y-avais-tu pensé ? Sûrement. Sûrement car tu as toujours tout prévu à l’avance. Tu connais l’échec avant même d’avoir essayé, tout comme tu sais quel goût amère accompagne toujours la victoire. Ephémère. Tu es là et tu attends ton heure. Ces choses me dépassent. Cet esprit persuadé qu’un jour la Sorcellerie se sauvera me dépasse. Ta force de conviction me dépasse, en a dépassé et en dépassera beaucoup. Je n’arrive sûrement pas à l’atteindre et tu le sais. Faisons marche bras dessus bras dessous. A moi la Haine, à toi la conviction.
A moi la monstruosité, à toi la politique.

Attendons. Attendons et regardons.
Le monde n’est fait que cycles.
Sauve-nous.


1975, Ministère de la Magie, Département de la Justice Magique

Les couloirs du Ministère de la Magie sont sûrement l’un des endroits les plus dangereux. Il existe ainsi des champs de batailles souvent bien plus périlleux que ceux dont on l’habitude de connaître les violences dans les livres d’histoire.
Trahisons, complots, incertitudes, petites phrases, le Ministère de la Magie grouille de violences qui décident du destin de tout un Etat. En dehors des institutions, c’est un acharné combat des Partis Politiques dont il parfois difficile de connaître les véritables motivations. Le contraste d’une architecture victorienne et d’une violence qui dépasse les âges avait souvent de quoi faire sourire. Le Ministère n’a seulement dans l’image ses lettres de noblesse. Les coulisses de ce théâtre politiques s’avouent encore plus intransigeantes, plus injustes et plus cruelles que n’importe quelle arrière-scène d’un spectacle déjà bien dangereux.

En des temps de guerre civile, ce genre d’endroit représente tout sauf la sécurité.
Les discours qui ont toujours tenté de rassurer n’ont rien faire d’autre qu’inquiéter. Fuir le Ministère de la Magie se trouvait donc, en 1975, être la meilleure solution pour préserver un tantinet de vertu, ou au minimum sa propre vie. On y jouait beaucoup, à chacune minute. Les camps s’affrontaient à travers de petites phrases bien ou moins bien placées, mais qui avaient souvent le pouvoir de décider de la vie ou de la mort d’une ou plusieurs personnes. Comme tout être humain, l’homme politique à la place de dirigeant se trouve confronté à nombre de choix, pris dans la précipitation et dans un contexte sensiblement inquiétant et angoissant.

Höder Wieder, Juge important du Magenmagot jouait tel un équilibriste sur les forces politiques. Membre du parti des Sang-Purs, Mangemort caché, il était sûrement l’une des personnes les plus influentes et pourtant les plus en danger à seulement quarante-sept ans. Beaucoup plus puissant que le Directeur du Département de la Justice Magique, il n’en était pas moins un subalterne obligé de garder une certaine position. Tout cela rendait sa position tout aussi facilitée que dangereuse. Contrait à manier les esprits dans l’ombre, il était depuis l’arrivée de Lord Voldemort l’un des pions politiques du Mage-Noir. Intelligent, cultivé, discret, il faisait partie de ceux qui avaient infiltré le Ministère de la Magie tout en donnant au Seigneur des Ténèbres suffisamment de conseils politiques pour que ce dernier agisse du mieux qu’il puisse.
Höder avait toujours mis de côté le danger que représentait sa position au Magenmagot au profit de la nécessité de sauver la société Sorcière. Confiant, il croyait en Tom Jédusor plus qu’en n’importe qui d’autre. Il était certain que ce dernier réussirait à purifier la Magie et en enlever les branches pourries. Une certitude qui le menait droit dans ce danger, en compagnie de quelques Mangemorts infiltrés.

« Margery est parti. Il a quitté son poste. Le Président va nommer quelqu’un d’autre. Nous devons prendre obligatoirement Crofford.
Pourquoi ? Crofford n’est pas Mangemort.
Ne faites pas l’idiot, Yaxley. Le Président s’attend à ce que lui conseille de prendre une personne proche du Parti. Il n’y a pas d’autres choix que celui de lui soumettre un nom neutre. Crofford est un idiot, nous réussirons à le manipuler.
Comment ?
—[color=darkgray Sa mère. Son casier judiciaire n’est pas vide. Il a toujours désiré entrer au Magenmagot. Nous en profiterons. [/color]»

Yaxley n’avait jamais apprécié la froideur de ce Juge, pas plus le rôle d’éminence grise qu’il jouait aux côtés de Voldemort. Sans cesse en train de le tacler, de le faire dévier, il avait fait de Wieder l’un de ses principaux rivaux.
Et le Juge au Magenmagot en avait plus que conscience. Son manque de confiance en tous les politiciens qui pouvaient l’entourer avait fait de lui une personne capable de comprendre que les menaces politiques ne tombent pas seulement du camp adverse. Il se méfiait de son propre camp, de celles et ceux prêts à tout pour le pouvoir personnel.
Et c’était pour cette raison que Yaxley n’avait pas encore réussi à le détruire.

Quelques minutes plus tard, le dit Yaxley conseilla au Président du Magenmagot de nommer le dit Crofford, prenant de court Wieder.
Crofford ne fut pas nommé, à la différence de Catherine Dillinger, proche de Wieder, et grand soutien dans la quête des Sang-Purs et de Voldemort.


――――――-―• Chantre •――――-―――
Nuit du 1er Mai au 2 Mai 1946, Manoir Wieder I

La nuit était douce, et sensiblement belle pour ce printemps de paix.
De paix pour des moldus qui avaient été déchirés par des guerres incessantes. L’Allemagne était à feu, signe du déclin d’une civilisation qui avait toujours cherché à détruire les Sorciers. Il fallait les gouverner, les guider, sinon quoi ils deviendraient des éléments dangereux, une race incontrôlable, supérieure en nombre, mais inférieure en capacité et en intelligence.
Les Sorciers s’étaient tenus à l’écart de ces heurts idiots. Sortilèges de protection bien mis en place, la guerre qui avait déchiré l’Europe et l’Allemagne n’avait empêché aucun Sorcier de vivre. Ils en étaient même heureux.

On n’avait pas véritablement vu le danger arriver. Reclus dans les Manoirs, les maisons, protégés par des Sortilèges, les Sorciers avaient pensé pour être tenus éloignés des bêtises des moldus. Mais ce n’était sans compter la masse populaire et les politiciens, soucieux de venir en aide à ces pauvres créatures qui s’étaient entre-déchirées.
Pour la majorité des Sang-Purs, il fallait se méfier d’un gouvernement qui allait en profiter pour instaurer plus de libertés et d’échanges avec les moldus. Certains pensaient même que la fin du Secret Magique était proche, et que toute cette histoire d’Hitler et autre ne serait qu’un prétexte pour les absolutistes anti-traditionnels d’ouvrir des droits et des échanges dangereux avec une race inférieure et destructrice.
Sans s’en rendre compte, les Sorciers allaient avoir le même comportement critiqué que les moldus.

« Höder. Debout. Nous partons.
Où ?
Suis-nous. Dépêche-toi. »

Cette nuit là fut la dernière pour les Wieder. La dernière fois qu’ils existaient comme immense aristocratie Sorcière d’Allemagne. Le gouvernement pro-Moldus avait mis des noms sur une liste. Des personnes qui seraient priées de répondre de prétendus crimes devant le Tribunal. Une honte, sans nuls doutes. Eux, les Wieder, étaient les premiers visés. Personne n’a un jour su s’il y avait véritable matière à examen. Mais étant l’une des principales familles dirigeantes de l’Allemagne Sorcière, c’était ici le meilleur moyen de les éliminer.
En marchant une dernière fois dans l’immense bâtisse, Höder comprit qu’il quittait un temps pour toujours. Ce n’était que le commencement de souffrances causés par les Moldus eux-mêmes. Le commencement d’une ère où il faudrait se battre pour sa liberté, pour la sécurité et la Justice. Pour que la Sorcellerie soit toujours aussi présente et en bonne santé. En posant ses derniers pas dans ce qui avait été la maison des Wieder, Höder quittait tout sentiment de famille. Il oubliait ce qui le liait par la tradition.
Il était désormais un fils de la Sorcellerie. De plus en plus seul, de plus en plus distant, de plus en plus froid.

L’agonie de la lumière ne faisait que commencer.


Dernière édition par Höder M. Wieder le Sam 25 Oct 2014 - 17:48, édité 12 fois
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oh mon dieu, l'avatar et le nom tbe tbe tbe
je sens que ça va envoyer du lourd craque
bienvenue I love you
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Ahah. Merci :)
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Que de mystères autour de ce personnage !!! O.O
Hâte d'en savoir plus ! Bon courage pour ta fiche !

PS : le pseudo de ton perso... C'est quoi comme origine ? Nordique ?
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waouh waouh waouh
OMG, avatar + pseudo ! j'ai trop hâte de voir ce que ça va donner ! foufou
bienvenue, bienvenue parmi nous, monseigneur ! j'espère que tu vas te plaire sur EXCI (je dis ça, mais en fait, je sais que ouiiii ! :roule:)
bonne rédaction de fichette ! leche
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Merci à tous les deux.
Emrys (tiens, ce nom me dit quelque chose), les origines sont en effet nordiques.
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OMG ce personnage a l'air épique ! En plus avec l'âge du perso, je vais carrément te demander si tu voudras bien un lien avec mon scénario Alaric Nott quoi yeux Un personnage du même âge, qui a l'air aussi intéressant en lien, ça ne pourra que le rendre plus attirant hehe

J'espère vraiment que tu vas te plaire ici au point que tu ne pourras plus te passer de nous hug

PS : j'aime bien ton kit I love you tu l'as fait toi-même ? gaah
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Bienvenue sur Exci I love you
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Merci à tous les deux !

Théodore: sans soucis. Il faut juste que tu m'en dises un peu plus sur le personnage, notamment son actuel travail. S'il est lié politiquement au Ministère, on peut songer à une alliance politique. Contacte-moi par mp. ;)
Un ami me l'a fait. :) Donc merci pour lui !
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