‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
― BLANSY + DOLLHOUSE ―
No one ever listens, this wallpaper glistens, don't let them see what goes down in the kitchen. Places, places, get in your places, throw on your dress and put on your doll faces. Everyone thinks that we're perfect, please don't let them look through the curtains.
Elle n’avait pas vraiment écouté les conseils qu’on lui avait donné pendant sa grossesse, lorsqu’on lui avait dit de profiter du silence, de profiter de la tranquillité, de profiter de son temps libre. Elle avait haussé les épaules, affiché un petit sourire, estimé qu’elle aurait de l’aide autour d’elle quoi qu’il arrive et qu’elle n’avait rien à craindre. Naïvement, même, elle avait pensé que ça allait être facile, que des milliards de femmes étant passées par là avant elle, ça ne devait pas être si compliqué que ça que de survivre. Elle avait sous-estimé la saleté produite par un enfant. Le bruit. Le désordre. Elle avait sous-estimé l’inquiétude, elle avait aussi sous-estimé les conditions dans lesquelles elle allait devoir s’en occuper – après tout, être ici n’avait jamais été réellement… prévu, jamais dans ses plans. Elle avait également oublié de considérer le fait qu’elle risquait de donner naissance à des jumeaux, à l’époque et à présent, les jumelles âgées de treize mois la rendaient folle. L’une pleurait, l’autre n’allait pas tarder à rejoindre sa sœur. Elles réclamaient toutes les deux les bras de Pansy mais se débattaient à l’instant où cette dernière les touchait. Elles étaient colériques, s’ennuyaient sans doute et la jeune femme, elle, perdait son calme.
Elle était fatiguée mais n’avait pas le droit de se plaindre parce qu’au moins, elle était en relative sécurité. Elle était inquiète mais n’avait pas le droit d’en parler, parce qu’au moins, elle n’avait pas à sortir du château. Elle était seule mais ne pouvait rien dire parce qu’au fond, elle bénéficiait déjà d’un traitement de faveur et ne pouvait pas en plus espérer qu’on fasse plus que la tolérer. Elle peinait, pourtant et lorsque Briar-Rose commença à pleurer, rejoignant sa sœur qui s’époumonait à présent, les cris résonnant sous le haut plafond du couloir désert mais un peu trop lugubre où elle s’était réfugiée, Pansy cru qu’elle allait elle aussi fondre en larmes. Les pleurs agaçaient les autres, elle le savait. Elle pouvait même comprendre, quand bien même elle répondait souvent « ce sont des enfants, les enfants pleurent » d’un ton sec et cassant. Les pleurs agaçaient les autres mais avec Septembre venait le mauvais temps et il pleuvait aujourd’hui, en plus de faire trop froid, alors elle ne pouvait pas les emmener dehors pour les laisser jouer dans l’herbe épaisse et douce du parc. Non, à la place elles étaient toutes les trois cloitrées dans le château. Elle n’avait pas vraiment de jouets pour elles, même si elle avait réussi à conjurer quelques objets colorés, métamorphosant de la vaisselle en peluche. Elle n’avait pas vraiment de berceaux, non plus, pas de livres aux pages animées et couvertes de petites créatures charmantes. Elle était loin du cocon douillet qu’elle avait construit pour que ses filles puissent grandir en paix et l’appartement lui manquait, sa vie d’avant lui manquait, même si elle se savait idiote et infantile à ainsi s’accrocher à des détails matériels. Voulait-elle être encore cette espèce de gourgandine détestable ? Elle n’avait pas spécialement le choix, c’était ce qu’ils attendaient, quand bien même ils étaient occupés en ce moment, trop pour réellement se soucier d’elle.
Ça ne changeait rien au fait qu’elle redoutait les rencontres avec certains. Les Weasley avaient encore des comptes à régler, des noises à chercher et ils n’étaient pas les seuls, aussi se retrouva-t-elle figée, tendue, lorsqu’elle nota une ombre au bout du couloir. Dans les pleurs, elle n’avait pas entendu les pas, se faisant alors surprendre du coin de l’œil. Elle releva le nez, serrant les dents, murmurant un « shhhh » vain pour essayer de calmer Violet, qui ne voulait plus être dans ses bras et tomba nez-à-nez avec quelqu’un qui, méticuleusement, s’était appliqué à les éviter toutes les trois depuis que Pansy était arrivée ici. Blaise se tenait à quelques mètres et il n’avait pas été loin de pouvoir se sauver avant qu’elle ne le remarque. Trop tard, elle le toisait à présent, lui jetant presque un regard désespéré sans le réaliser, peut-être plus un appel à l’aide qu’un appel à lui. Avaient-ils encore quoi que ce soit à se dire ? Lui agissait comme si ça n’était pas le cas, quoi qu’il en soit.
‹ baguette : mesure vingt-cinq centimètres, en bois de pin, avec un poil de rougarou en son cœur.
‹ gallions (ʛ) : 3488
‹ patronus : corbeau
‹ épouvantard : une petite boîte en bois, je suis claustrophobe.
‹ risèd : moi-même, avec du succès dans mon métier, devenant enfin quelqu'un.
DOLLHOUSE For all the universes there are, this one was not enough, not for now, not for us. Somewhere in another, though. We are softer, we are kinder. To our skin, to each other.
« Non, non, non, sombre idiot ! On ne range pas les casseroles dans le placard du haut. Qu’ai-je fait au bon Merlin pour mériter un apprenti pare – pose ce couteau immédiatement ! » Quatre heures qu’il récure la vaisselle dans les maudites cuisines du château et c’est comme ça qu’on le remercie ? En le traitant de sombre idiot ? Déjà que son humeur est rarement bonne alors si en plus, un elfe-de-maison ridiculement minuscule, se met à l’engueuler, Blaise est certain de commettre un massacre pour l’affront que cette misérable situation lui cause. Certes, il a promis une semaine de loyaux services auprès des elfes-de-maison – juste pour Malfoy – mais il n’a pas signé de contrat lui interdisant de créer de nouveaux orifices sur leurs minuscules corps. Sauf que se débarrasser du chef des cuisines n’est pas forcément la meilleure idée qui soit, étant donné qu’il sera évidemment le premier suspect. En comptant jusqu’à dix, il finit par poser abruptement le couteau mais ses yeux s’occupent de rendre l’action réelle : de nouveaux trous, là, sur son petit torse, ça pourrait ajouter un peu plus de couleur à son teint blafard. « Fine », grommelle-t-il en essuyant rageusement ses mains trempées sur son tablier tâché de graisse et d’autres saletés innommables qu’il a dû récurer dans les assiettes. Il reprend les casseroles mal-rangées et les dépose dans le placard du haut, claquant la porte dans un effet dramatique qui fait soupirer l’elfe-de-maison. « Tu peux prendre ta pause de vingt minutes, pour le moment je n’ai pas besoin de toi. » Blaise ne se fait pas prier : il attrape ses friandises bien méritées et prend la tangente. Loin il se trouve des cuisines, mieux il se porte. En vingt minutes, les elfes ont le temps d’oublier son existence et ne viendront pas le chercher pour qu’il remplisse sa part du marché – il n’empêche que Blaise n’en peut plus de faire la vaisselle. Il est à deux doigts de faire une overdose et de se casser sur une montagne pour une vie paisible dans la nature. Il tire une cigarette sorcière de son paquet et la coince entre ses lèvres, cherchant dans le couloir une salle de classe vide avec de grandes fenêtres.
Et puis les pleurs d’enfants interrompent sa recherche. Blaise se tend, retourne sur ses pas, se rapprochant des pleurs qui trouvent drôlement écho en lui. Il arrache sa cigarette et la coince derrière l’oreille, rangeant les friandises dans la poche arrière de son pantalon avant de tomber sur Pansy. Et les jumelles. Il se fige instantanément, la bouche ouverte pour dire quelque chose mais la referme pour l’ouvrir de nouveau inconsciemment, les yeux passant d’une Pansy éreintée à deux petites filles d’humeur à rendre fou le plus patient des hommes. Gros problème. Il jette un coup d’œil bref derrière Pansy mais sait pertinemment qu’il n’y a pas d’issue ; probablement parce que quelque chose tiraille à l’intérieur et qui le pousse à s’avancer vers elles. Les jumelles, il n’en avait vue qu’une seule – Violet, durant un court moment. Tremblant et maladroit, il l’avait remise immédiatement dans les bras de sa mère lorsqu’elle s’était mise à pleurer. Ce n’est rien, rien de grave, il n’aurait pas voulu la garder longtemps dans ses bras, par peur de lui faire du mal. Mais maintenant… Maintenant Pansy semble surmenée, avec deux bambins dans les bras et lui, le père inutile qui prévoit pas plus loin qu’une pause cigarette. Il s’arrête pourtant près de Pansy, assez près pour pouvoir tendre les bras, suffisamment loin pour ne pas laisser son parfum si familier l’envahir. Il s’essuie pourtant une second fois ses mains moites sur son tablier et les presse délicatement sur l’une des jumelles – laquelle, il ne saurait le dire. Ce savoir le laisse honteux mais ça ne semble pas contrarier Pansy ce qui se trame dans sa tête puisqu’elle lui passe l’enfant. Sans geste brusque, il approche l’enfant de son torse et est surpris lorsqu’il ne l’entend pas pleurer – probablement surprise par sa présence ou se préparant à contrattaquer avec de gros pleurs.
Il reste figé, ses yeux verts plongés dans ceux grands ouverts de sa fille. C’est incroyable et déroutant, comme sentiment, comment un être aussi laid que lui peut être le père biologique de ces petites filles magnifiques ? « C’est Briar-Rose, non ? » demande-t-il sans regarder Pansy, l’un de ses doigts passant sur la tempe délicate de sa fille. Il se rappelle avoir vu une petite tâche de naissance, au même endroit, sur Violet. Et maintenant, il remarque que sa voix a eu un drôle d’effet sur Violet : l’enfant, toujours dans les bras de Pansy, a arrêté de gesticuler pour le fixer de ses grands yeux. Il lui jette un regard en biais, lui-même surpris par son changement brusque d’attitude. « Huh… C’est normal qu’elles deviennent aussi calmes d’un coup ? » Surtout avec un inconnu dans les parages.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
― BLANSY + DOLLHOUSE ―
No one ever listens, this wallpaper glistens, don't let them see what goes down in the kitchen. Places, places, get in your places, throw on your dress and put on your doll faces. Everyone thinks that we're perfect, please don't let them look through the curtains.
Elle n’était pas sûre d’être capable de lui parler, quand bien même ils auraient encore des choses à se dire – et ils en avaient, elle était juste blessée et bornée, entière dans sa rancœur – tant sa gorge s’était nouée à la seconde où elle avait posé son regard sur le jeune homme. Un, deux, trois battements ratés plus tard, la déchirure au niveau de son palpitant se fit sentir lorsqu’elle réalisa qu’il s’approchait petit à petit, venant imposer sa présence dans ce refuge qu’elle avait temporairement trouvé, aussi précaire fut-il. Ce coin de couloir loin des autres était salvateur, de quoi éviter les regards, les jugements… Jusqu’à ce que Blaise n’arrive, évidemment. Elle voulait l’ignorer mais n’en était pas vraiment capable, parce qu’en dépit de tout, elle voyait encore sa présence solaire, elle sentait encore ce lien qui avait pu les unir, aujourd’hui matérialisé en deux petites filles qui s’époumonaient sans offrir le moindre répit à la jeune femme. Par deux fois, il l’avait abandonné, deux trahisons, deux fuites, une grande parade de mensonges… Elle avait été crédule, ce soir où elle l’avait trouvé chez elle, en train de chercher Ginny. Pauvre idiote, elle s’était persuadée qu’il était sincère, plein de remords, elle l’avait laissé venir dans son lit et… Elle secoua la tête, serrant légèrement les bras autour d’une des filles. Merlin seul savait pourquoi elle n’avait pas ingurgité la potion pourtant préparée par Rogue. C’était peut-être un reste de cette éducation conservatrice, des grands préceptes de la suprématie magique, trop souvent avait-elle entendu que les sorciers peinaient à procréer pour pouvoir mettre un terme à la grossesse, lorsqu’elle avait réalisé qu’il restait de cette nuit plus qu’un souvenir honteux, plus qu’une plaie rouverte, plus qu’un nouvel abandon dénué de tout scrupule… Peut-être avait-elle été égoïste, voulant le punir ou voulant s’offrir une famille, quelqu’un à aimer, à défaut de pouvoir l’aimer lui sans que cela ne la bousille. Oh, combien elle l’avait aimé, pourtant, et à présent, alors qu’il s’approchait, elle se revoyait élève à l’observer discrètement, à glousser comme une idiote lors de leurs premiers baisers, à chercher ses doigts… Jamais garder les filles et mener la grossesse à terme n’avait été dans l’espoir de le faire revenir mais une toute petite part d’elle se demandait à l’instant si elle était à même de lui pardonner.
Elle secoua doucement la tête, chassant les absurdités du genre, se disant qu’il traversait juste un couloir, qu’il n’allait sûrement pas s’arrêter et pourtant il se planta devant elle et de son mieux, elle ravala la colère soudaine qu’inspirait Blaise se tenant devant elle. Il regardait les filles, les gosses qui pleuraient. Elle était trop fatiguée pour un esclandre, pour ne pas finir en morceaux si elle décidait de lui sauter à la gorge, ongles en avant. Elle n’était pas seule, surtout et les jumelles étaient plus importantes que n’importe quelle rancœur, n’importe quelle vendetta, même contre lui – et elle s’était pourtant jurée de le tuer, un jour, par vengeance, par désespoir, par orgueil, par jalousie – Elle rongea un peu plus son frein lorsqu’il présenta ses bras pour réclamer une des filles. Pour… l’aider ? Elle écarquilla un peu les yeux mais son hésitation méfiante ne pu faire le poids face à son épuisement et mécaniquement, elle le laissa faire, lui tendant la fillette, soudain calmée par le changement. De son mieux, elle chercha à ne pas s’en formaliser, c’était une histoire de surprise, un silence outré, elle allait recommencer à pleurer une fois le choc passé, réclamant Pansy… Peut-être. C’était Briar-Rose qu’il tenait, cette enfant avec qui la jeune Parkinson avait l’impression de ne pas savoir cohabiter. Les mois de distance et le chaos ayant entouré Violet n’aidaient pas. « C’est Briar-Rose, non ? » demanda-t-il et avant même de songer au fait que c’était un coup du hasard, une chance sur deux, elle réalisa qu’elle n’avait pas entendu sa voix depuis des semaines, des mois même, pas directement dirigée vers elle en tout cas. Elle le fixait, ventre serré, gorge nouée, elle l’observait en train de découvrir la toute petite fille et une envie de hurler alla se nicher dans sa cage thoracique, subite envie de meubler le silence neuf qu’il avait imposé sans même essayer. « Huh… C’est normal qu’elles deviennent aussi calmes d’un coup ? » s’enquit-il et un sourire presque mauvais retroussa les lèvres de la brune alors qu’elle passait une main devant son visage, trop à bout pour ça.
C’était injuste. Tout simplement injuste. Elle avait beau essayer, elle avait l’impression que ces deux petites filles ne la connaissaient pas, ne l’aimaient pas. Il débarquait, existait à peine dans leur monde et gagnait en quelques secondes ce qu’elle peinait à trouver. Pansy chercha à justifier, mentalement. Surprise, curiosité, nouveauté… Trop tard, elle avait trop souffert et était trop usée pour ne pas laisser le pire ressortir. « Evidemment que c’est normal » siffla-t-elle, sarcastique et acide à en faire fondre un chaudron. « J’veux dire, pourquoi pas, hein ? Après tout, on est plus à ça prêt, pourquoi ne pas y aller jusqu'au bout avec le foutage de gueule » et elle avait conscience de sa voix montant d’un octave, de son ton acerbe, de ses doigts crispés dans le vide, du fait qu’elle s’approchait dangereusement d’un éclat qui allait sembler hystérique et ridicule, consciente qu'elle en voulait à moitié à ses filles de ne pas haïr celui qui, non content de les avoir abandonné, risquait de le faire à nouveau parce que jamais deux sans trois... Elle passa à nouveau sa main devant son visage pour chercher à se calmer avant de réaliser que Violet tendait les bras vers lui. C’était Pansy à présent qui voulait pleurer, s’époumoner, parce que soudain, elle l’imaginait en train de les prendre, de les lui retirer. Il ne les méritait pas, il n’avait pas le droit, c’était injuste et elle perdait la tête, assez pour qu’un rire nerveux ne lui échappe, sa trachée serrée appelant quelques larmes à l’orée de ses cils. « For Merlin’s sake » murmura-t-elle, fermant les yeux un instant, basculant la tête en arrière pour endiguer les larmes qui menaçaient dangereusement et qu’il ne méritait pas, pas plus que les filles for that matter. « Ton charme est toujours aussi trompeur, c’est bon à savoir » lâcha-t-elle finalement, se demandant si elle avait la force, présentement, de récupérer les gosses et de déguerpir. Peut-être pouvait-elle exploiter l’injustice, grappiller un peu de répit, utiliser Blaise comme il l’avait utilisé elle ?
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