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| Ah-Puch & Buluc-ChabtanLes Mayas leur ont à chaque fois donné la même réponse: Yucatán ! Dans leur langue ce mot signifie: Je ne vous comprends pas. Yucatán ; IIIe millénaire BC + Moi, j’m’appelle Buluc-Chabtan. Et j’ai un frère. C’est mon moi-frère. Ça veut dire qu’il est comme moi. C’est pas comme Cuchumaquic et Cum Hau. Cuchumaquic il est né trois révolution solaire avant Cum Hau. Il est plus vieux. Plus grand. Et plus fort. Moi, j’suis comme mon frère. Aussi vieux, aussi grand et aussi fort. On est né en même temps. Moi un peu avant. Juste un peu. Pour ça qu’en fait, j’suis plus intelligent. Mais c’est tout ce qui nous différencie. Même quand on nous r’garde dans les yeux, on peut pas savoir. Et même que parfois j’oublie. Dans le fond c’est pas bien grave, mon moi-frère et moi on est jamais loin. Et j’pourrais être lui, et lui moi, que ça f’rait aucune différence. Moi j’m’appelle Buluc-Chabtan. Et mon nom, c’est celui d’un des dieux de mes parents, de mes ancêtres. Le dieu de la mort. Pas n’importe quelle mort, la violente. J’suis un peu comme ça, violent. C’est parce que ce dieu me protège. Je fais couler mon sang pour l’abreuver. C’est un dieu qui a besoin de sang. J’lui donne le mien, celui de mes adversaires. Il me protège. Moi et mon moi-frère. Ah-Puch. Ah-Puch, lui il a été nommé d’après un autre dieu. Dieu de la mort tout court. Pas violente. Et nos deux dieux sont des dieux du sacrifices. On sacrifie beaucoup, mon moi-frère et moi. Les dieux demandent du sang. Les anciens ils nous disent de les respecter, les dieux. On leur donne du sang. Mais pas grand-chose d’autres. Moi j’m’appelle Buluc-Chabtan. Dans mon monde, y a moi, mon moi-frère et nos dieux. J’ai besoin de rien d’autre. Y en a qui parlent d’autres vies. Y en a qui parlent de réincarnations. Que les sacrifiés reviendront sur terre. Moi j’m’en fiche, du moment que je suis avec Ah-Puch. Et nos dieux sont pas mauvais. Si on meurt. Ils ne nous sépareront jamais. Moi j’m’appelle Buluc-Chabtan. Mais on peut m’appeler Ah-Puch, je répondrais. Et là, on est armé. Et j’ai du sang sur ma peau. Du sang dans mes yeux. Du sang qui coule, et qui coule, je le sens dans mes veines. Il vibre. Aujourd’hui on capture, on décime, on tue. Les dieux demandent toujours plus de sang.
« Cet endroit est sacré ! Cet endroit est sacré ! » Je veux bien te croire ami, je veux bien te croire. Mais pour le moment c’est pas ça qui m’occupe. Pour le moment ce qui m’occupe c’est cette femme, que je devais pas tuer, mais finalement — je sais pas comment — ben que j’ai tué. Elle est là, je la tiens par les cheveux, et elle est morte. Je devais juste la capturer. Bon, ce n’est pas grave. Pas la peine de crier, petit père, pas la peine de crier. Je t’entends. « Vous ne devez pas tuer sans rite, vous ne devez pas tuer ceux qui se rendent. Vous ne dev- » « Mais tais-toi donc ! Ou toi aussi t’y passe sans cérémonie, sans rien. » C’était pas bon de tuer comme ça, il fallait sacrifier correctement : capturer et ramener puis sacrifier. Mais moi j’ai jamais trop fait gaffe. Personne me criait jamais dessus. Y avait du sang sur les visages d’or de nos dieux. Y a mon moi-frère à coté de moi. Je lui souris. Il a du sang sur ses bras, lui aussi. Comme moi. « Pas vrai qu’on l’tue. On s’en fiche nous. » Tant qu’on est ensemble, et que les dieux sont avec nous. Pas un vieux qui va nous faire peur hein ? Et là, le petit père s’approche. Et il m’attrape par le bras. « Écoutez bien mes paroles. » Peut-être que sa voix faisait peur, mais le sang qui battait à mes oreilles m’assourdissait. « Les dieux ne tolèrent pas ce mauvais sang là. Les dieux vont m’écouter, vont vous punir. Les dieux vont vous vous détruire. » Moi j’ris, parce qu’en fait, je m’en fiche qu’on me détruise, tant que je suis avec mon moi-frère. « Les dieux vont vous détruire, vous séparer, vous détruire de nouveau. Jamais vous n’aurez la paix. Jamais vous ne serez ensemble. Toi et ton reflet. Vous ne serez. Jamais. Ensemble. »
Ben ça, c’est con.
Dernière édition par Rabastan Lestrange le Mer 22 Fév 2017 - 18:53, édité 1 fois |
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| Ah-Puch & Buluc-ChabtanLes Mayas leur ont à chaque fois donné la même réponse: Yucatán ! Dans leur langue ce mot signifie: Je ne vous comprends pas. Yucatán ; IIIe millénaire BC + Ah-Puch se tenait, comme d’habitude, non loin de Buluc-Chabtan. Ah-Puch n’était jamais loin de son frère. Il ne savait pas être loin de lui, parce que Buluc-Chabtan était plus intelligent que lui, et qu’il parlait mieux que lui et que c’était lui qui avait toutes les idées. C’était le cerveau des deux, environ, à peu près. Il paraissait que même Buluc-Chabtan n’était pas le plus intelligent de la région, mais c’était tout de même lui avait toujours toutes les bonnes idées alors Ah-Puch le suivrait fiévreusement. Lui, il voulait juste être avec son frère, et rire avec lui, et sacrifier tout ce qu’il voulait aux dieux. Son frère voulait toujours sacrifier plus aux dieux, alors Ah-Puch aussi, et pour cela il fallait tuer, alors il le suivait lorsqu’il prenait les armes et qu’ils allaient tuer.
« Cet endroit est sacré ! Cet endroit est sacré ! » Souvent, les gens criaient avant de mourir. C’était très dérangeant. Même que parfois ils ne voulaient pas se rendre et être sacrifiés aux dieux. Alors qu’être sacrifié c’était bien, c’était beau, il faut être sacrifié dans la vie, sinon ta mort elle est toute nulle, elle sert à rien, elle ne nourrit personne. Ah-Puch voulait être sacrifié, un jour, avec Buluc-Chabtan, au même dieu. Il savait juste pas quand. Il attendait que Buluc-Chabtan décide pour lui de quand ils allaient se sacrifier. C’était toujours lui qui prenaient les décisions importantes. Et qui tuait les gens importants. Genre là, Ah-Puch souriait bêtement de voir le corps mort de la femme dans les bras rouges de son frère. Les siens aussi étaient rouges. Il aimaient bien quand ils se ressemblaient, ce qui était tout le temps, alors Ah-Puch était tout le temps content. « Vous ne devez pas tuer sans rite, vous ne devez pas tuer ceux qui se rendent. Vous ne dev- - Mais tais-toi donc ! Ou toi aussi t’y passe sans cérémonie, sans rien. » D’abord, Ah-Puch avait froncé les sourcils, parce qu’il oubliait souvent qu’on ne pouvait pas tuer juste comme ça, simplement, parce que Buluc-Chabtan l’avait dit. Bien vite, cependant, lorsque son frère se mit à menacer le vieux moche, Ah-Puch sentit ses lèvres s’étirer et un rire s’échapper. Il rigolait souvent quand Buluc-Chabtan parlait, comme une sorte d’écho et d’approbation continuelle à toutes ses paroles. Les deux frères se sourirent, sans la moindre ombre inquiète sur leur visage. « Pas vrai qu’on l’tue. On s’en fiche nous. » Encore le rire d’Ah-Puch, puis sa tête qui acquiesça, puis sa bouche qui s’ouvrit pour répondre : « On l’tue, on lui ouvre la tête et on l’tue, et après on danse pour les dieux. On ira danser pour les dieux après ? » Il était assez inattentif, comme soldat, et se retrouvait souvent à vouloir rentrer plus tôt parce que même si c’était rigolo de se couvrir de rouge avec son frère, il y avait souvent trop de cris à son goût. Ah-Puch n’aimait que la voix de son frère, les autres quand ils parlaient ça l’ennuyait, et d’ailleurs, le petit vieux là, bah, il l’ennuyait.
« Écoutez bien mes paroles. » Wow le vieux il touchait le bras de Buluc-Chabtan ! Ah-Puch il aimait pas ça ! Le soldat fronça les sourcils, prêt à lui fracasser sa tête de vieux moche faible au moindre geste de son frère. (Il n’attaquerait pas sans que ce soit utile, parce que c’était Buluc-Chabtan qui prenait les décisions.) « Les dieux ne tolèrent pas ce mauvais sang là. Les dieux vont m’écouter, vont vous punir. Les dieux vont vous vous détruire. » Un drôle de truc remontait la colonne vertébrale d’Ah-Puch, comme de l’inquiétude, il n’aimait pas comment le vieux parlait. « Ta gueule le vieux, on leur fait beaucoup de sacrifices ! Tous les jours ! Les dieux nous aiment ! » Et en plus, ils étaient un peu des dieux, c’était leur père qui leur avait expliqué, le jour où ils ont appris d’où ils tenaient leur nom. « Les dieux vont vous détruire, vous séparer, vous détruire de nouveau. Jamais vous n’aurez la paix. Jamais vous ne serez ensemble. Toi et ton reflet. Vous ne serez. Jamais. Ensemble. »
Le reste se passa très vite. Comme un courant d’air, et les yeux du vieux qui brillèrent, et la main qu’il posa sur Buluc-Chabtan aussi. Et Ah-Puch aussi sentit une brûlure, sur son bras, l’avant bras gauche, et ce n’était pas normal, ce n’était pas normal que cela se passe comme ça. Alors pour une fois Ah-Puch n’attendit pas la permission de son frère. Il leva sa lance et il la fit traverser tout le crâne du très vieux et très laid. Pile par la bouche, pour qu’il se taise pour toujours, puis vers le haut, pour que tout le truc de la tête soit traversé. Il délogea ensuite la lance, laissant le corps s’écrouler tout par terre, sans un regard. Il était déjà devant son frère, à lui fixer le bras, inquiet, et à comparer la drôle de marque qu’ils avaient maintenant.
« Buluc Buluc qu’est-ce qu’il se passe il a fait quoi qu’est-ce qu’on fait pourquoi il a fait ça? » Ah-Puch paniquait rarement, parce qu’il s’en foutait, globalement, de tous les trucs qu’il se passait d’habitude. La mort, la perte, la solitude ne faisaient pas partie de ses inquiétudes. La séparation, cependant, lui semblait le pire des enfers. Il ne voulait pas être séparé de son frère ! Il tremblait, paniqué, et il y avait même un peu de larmes au fin fond de ses petits yeux de grosse brute. « Les dieux ils ont pas le droit de nous faire ça hein ? Si on leur sacrifie beaucoup, beaucoup, beaucoup de vierges ils vont être contents et… Il va rien nous arriver hein ? » Ah-Puch ne connaissait pas trop les préférences des dieux. Lui il savait bien qu’il préférait les vierges, du coup il supposait que les dieux aussi. C’était trop compliqué, de s’intéresser à autre chose que son frère et lui. « Ou alors … P’tete que si… P’tete que si on se sacrifie ça ira ? » Il se souvenait que Papa et Maman disaient toujours que le sacrifice, c’était la solution à tous les problèmes. |
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| Ah-Puch & Buluc-ChabtanLes Mayas leur ont à chaque fois donné la même réponse: Yucatán ! Dans leur langue ce mot signifie: Je ne vous comprends pas. Yucatán ; IIIe millénaire BC + Franchement, j’aime pas trop qu’on me touche, sauf lorsque c’est Ah-Puch mais c’est différent parce qu’Ah-Puch, c’est moi. Enfin presque moi, vous comprenez. Si on se ressemble autant, ça veut dire qu’on était collé dans le ventre de notre mère. On devait se toucher, là. Même que peut-être qu’avant on était la même personne et qu’on s’est juste divisé en deux. Pour qu’on ne soit jamais seul. Alors ouais, Ah-Puch, bien sûr qu’il peut me toucher, il peut m’attraper le bras, me prendre dans ses bras, me manger le bras s’il en avait envie, c’était pas grave et c’était même bien — c’était Ah-Puch quoi. Par contre quelqu’un d’autre ? On n’avait pas élevé les alpacas ensemble quand même… Surtout si c’était pour être aussi agressif. Et moi, ben pour le coup je ne savais pas quoi faire. Parce que j’ai pas l’habitude qu’on me tienne comme ça, et qu’on me parle comme ça. Et puis le vieil homme, je ne sais pas comment il s’y prenait, mais c’était comme s’il arrivait à faire des choses, sans bouger. Alors qu’il parlait, moi je sentais quelque chose de froid dans mon dos, et j’entends la voix d’Ah-Puch qui crie. Qui crie fort « Ta gueule le vieux, on leur fait beaucoup de sacrifices ! Tous les jours ! Les dieux nous aiment ! » Il avait complètement raison, Ah-Puch, on leur sacrifiait tellement de trucs qu’ils allaient pas écouter un tout vieux ridé qui ne devait pas avoir fait couler autant de sang que nous. Mais ça me rend un peu triste, d’entendre la voix d’Ah-Puch comme ça, parce que c’est comme s’il avait un peu peur. J’aime pas que mon moi-frère ait peur et comme je suis un peu plus vieux que lui de quelques minutes, faut bien que je le protège.
J’ai envie de le faire taire, le vieux. Mais il me tient bien, et j’ai si froid. À la fin de sa dernière phrase, je commence un peu à paniquer. Parce que ses yeux se mettent à briller. Comme s’il avait emprisonné le soleil dans ses pupilles. Et ça fait peur, mais ce qui fait presque plus peur c’est que d’un seul coup, j’ai mal à mon avant bras. Celui qu’il me tient. Et quand je regarde, je vois que sa main elle brille aussi. Ah merde. Ça brûle bien, mais moi, j’arrive même pas à me dégager. Encore heureux, j’peux compter sur Ah-Puch, même si logiquement il reste plutôt en arrière, ben là il s’avance et quelques instants plus tard je vois sa lance qui transperce le crâne du vieux. La pression se relâche autour de mon bras, dévoilant comme une étrange brûlure. C’était pas vraiment une cicatrice, j’arrive pas trop à identifier ce que c’est mais ça fait moins mal maintenant que l’autre m’a lâché. « Buluc Buluc qu’est-ce qu’il se passe il a fait quoi qu’est-ce qu’on fait pourquoi il a fait ça ? » Il était tout paniqué, Ah-Puch et moi je suis celui qui doit le protéger, parce que quand il est paniqué, je suis triste. Je ne veux pas qu’il soit mal. Je regarde son bras, qui a lui aussi cette drôle de marque et je la lui frôle du bout des doigts, je prends un air profond, comme notre père quand on lui pose une question, pour faire croire que je réfléchis pour finalement lâcher : « Du calme Ah-Puch, c’était juste un vieux fou. » Pas certain que j’y crois moi-même, mais je lui dis quand même. Ça m’angoisse, moi aussi, d’imaginer que quelqu’un nous souhaite d’être séparé. C’est pas très gentil, c’est même très méchant. Je serre le poignet de mon frère, juste en dessous de la marque, comme pour être bien certain qu’il ne risque pas de disparaitre. J’aime sentir sa peau sous mes doigts. Quand je regarde mon reflet, je vois des larmes dans ses yeux : « T’es là, chuis là : on est ensemble regarde… » Mais ça ne suffit pas à le calmer « Les dieux ils ont pas le droit de nous faire ça hein ? Si on leur sacrifie beaucoup, beaucoup, beaucoup de vierges ils vont être contents et… Il va rien nous arriver hein ? » Bien sûr que non les dieux n’allaient pas laisser ça se produire, et mon moi-frère avait raison, si on sacrifiait beaucoup, tout irait bien. Je lui souris en hochant la tête : tout plein de vierges, et plein de cœurs encore palpitant, et ça serait réglé. « Ou alors … P’tete que si… P’tete que si on se sacrifie ça ira ? » Ah ben ça c’était une idée qu’elle était bonne ! Mon sourire s’agrandit : « Toi et moi on est les plus intelligents de la communauté ! Si on se sacrifie, ouais, ça va tout régler ! » Et parce que quand on était sacrifié, on revenait sur terre, quelques jours plus tard, bénis des dieux et heureux. « Si on se sacrifie tous les deux, on revivra encore ensemble, et encore, et encore, et ce vieux aura fait son blabla pour rien ! » Je lui serre encore plus son poignet et je me rapproche de lui, mon autre main lâchant son arme pour se poser sur son épaule. Je colle mon front au sien : on fait la même taille, j’ai l’impression de me toucher. Lui et moi, on ne fait qu’un. Et j’espère, un peu secrètement, que peut-être que si on se sacrifie, on ne revivra qu’en une seule personne — deux âmes pour un corps. Ça semble impossible, mais moi j’y crois un peu, parce que lui et moi, c’est la même âme, c’est les mêmes pensées. Et je peux pas vivre sans lui. « On va faire ça. On va aller se proposer et je suis sûr que père & mère seront heureux et fiers. » Mon nez touche presque le sien, alors que je me rapproche encore plus. « Et tu me lâcheras pas, je te lâcherai pas. On sera sacrifié ensemble, on mourra ensemble, on renaîtra ensemble, bénis des dieux ensemble. » Mon bras recommence à me brûler, mais la douleur, je m’en moquait parce que ce n’était pas très grave.
… se faire arracher le cœur, vivant, ça fait déjà un poil plus mal, c’est ce que je constate lorsque je suis couché sur la pierre, sur la plateforme haute de notre pyramide, alors que le chef m’ouvre la poitrine et fouille dans mon corps pour choper l’organe encore tout ruisselant de sang. Ça fait même très mal. Mais y a un moment ou en fait, je ne sens même plus la douleur. Je sens juste la pression de la main d’Ah-Puch sur la mienne — je regrette un peu, parce que ça fait quand même très mal et je ne veux pas qu’Ah-Puch ait mal comme ça. Je pourrais lui dire de partir, mais je ne veux pas mourir sans lui. Je serre sa main et me concentre rien que sur ça. Sur Ah-Puch. Je me sens vide, c’est parce que j’ai plus de cœur. Pourtant je continue de l’aimer. Si fort.
Ah ben voilà. Je crois bien que je suis mort. Les dieux ont pas intérêt à me baiser.
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