Call it Karma - Léo

‹ inscription : 30/10/2016

Léopoldine TurnerTroubled spirits on my chest where they laid to rest, the birds all left, my tall friend, as your body hit the sand. A million stars up in the sky formed a tigers eye, that looked down on my face, out of time and out of place. So hold on, hold on to what we are, hold on to your heart.

❝ We're running in circles again ❞Wizard ; SC de James Rowle

☇ pseudo complet & surnom(s) ; Léopoldine. Mais si vous tenez à la vie, ayez pitié pour vous-même et contentez vous de Léo, ça ira très bien. Tuner. Y en a pas mal de Turner, autant chez les sorciers que chez les moldus. Mais Léo c'est une Turner du Chaudron Baveur, la famille de son père gère la célèbre auberge depuis des décennies. Léodidine. Là aussi, ne vous y risquez pas, vous pourriez vous faire mal ; ce surnom est réserve à James. Maman. Ce nom là est réserve à Joshua.
☇ naissance ; 21 juin 1976 à l'hôpital Sainte Mangouste, surement l'accouchement le plus banal de l'histoire.
☇ ascendance; Même si les deux parents de Léo étaient sorciers, elle ne peut pas pour autant prétendre au titre de sang-pur, comme la majorité des gens. Elle est donc "sang-mêlé". Comme la majorité des gens. C'est bien la peine d'en faire toute une guerre, tien.
☇ métier ; Gérante du Chaudron Baveur. L'établissement appartient officiellement à son oncle Tom, mais Tom est vieux, fatigué et un peu alcoolique, alors depuis quelques années c'est Leo qui gère. Et puis c'est pas comme si elle pouvait faire autre chose : tomber enceinte à 17 ans à légèrement réduit ses autres possibilités de carrières. Malgré la guerre et la triste atmosphère qui règne aujourd'hui sur le chemin de traverse, le Chaudron Baveur reste l'un des accès principaux aux cartiers sorciers de Londres, autant vous dire qu'elle ne chôme pas Léo. Qu'elle ne vous prenne pas à engager un duel dans son bar ou vous pouvez être sûr qu'un maléfice cuisant vous tombera dessus la prochaine fois que vous essaierez d'y mettre un pied.. Mais si vous êtes dans ses bonnes grâces elle peut fermer les yeux sur quelques activités illicites, genre passage d'orviétan dans les salons privés... Contre compensation bien sûr, faut pas déconner. Et toujours contre compensation, elle vous tirera les cartes si vous voulez, ou regardera le fond de votre tasse de thé. Tout le monde sait qu'elle dit la bonne aventure, Leo.
☇ camp ; Neutre. Même si elle a collaboré avec la rébellion au début du conflit, elle a vite arrêté: les risques étaient trop grands. Léo n'a pas le temps de faire la guerre. Ce n'est pas sa priorité. Sa priorité c'est son fils, Joshua. Et elle n'imposera pas ce combat à un enfant de neufs ans à peine. Ho bien sûr elle n'ira pas collaborer volontairement avec le gouvernement pour autant, mais elle ne prend pas de risques. Léo fait ce qu'elle doit faire pour elle et pour son fils. Pour lui assurer la vie la plus normale possible, pour le garder en sécurité. Et quiconque oserait le lui reprocher ferait mieux de s'en abstenir en sa présence.

☇ réputation ; « Turner ? La gamine du Chaudron Baveur ? » « Elle est enceinte ! Du fils Rowle à ce qu'on dit ! » « Non ?! » « Je t'assure ! Encore une qui aurait mieux fait de s'occuper de son chaudron plutôt qu'aller astiquer un ballet trop cher pour elle, si tu veux mon avis...» -« Tu sais la petite Léo. Elle tire les cartes maintenant. » « Ah oui ? » « Oui ! et elle fait ça bien ! Elle a prédit à mon mari qu'on allait déménager, l'autre jour. J'en parles depuis des lustres ! He ben du coup ça l'a enfin décidé ce bon à rien ; on déménage ! » -« Il parait qu'il y a eu une esclandre au Chaudron Baveur l'autre jour. » « Qu'est-ce qui s'est passé ? » « Une harpie aurait perdu aux cartes contre un gobelin, elle a refusé de payer... ils sont devenus fous tous les deux. » « Merlin, c'est terrible » « Enfin, tu sais comment est la fille Turner... Ils ont pas fait long feux les joueurs de cartes, à ce qu'on dit... » « C'est vrai qu'avec elle, vaut mieux filer droit ! » -« T'as vue comme elle est gaulé la barmaid ? » « Te fatigue pas elle a un fils... » « Orf, tu sais, ca empêche pas de s'amuser... » « … Toute façon à ce qu'on dit elle préfère les filles. » « Tu déconnes ! Quel gâchis ! Comment elle l'a eut son gosse ? » « J'sais pas, j'men fous. Son hydromel est bonne et j'parle pas de sa bière-au-beurre ! Moi ça me suffit ! »[
☇ état civil ; Léo n'a jamais présenté aucune de ses compagnes à son fils, c'est la preuve que rien n'a jamais été bien sérieux. Alors en attendant elle se contente du statut de mère célibataire du fils bâtard d'un sang-pur déshérité, ça fait rêver, hein ?
☇ rang social ; Prolétariat. Pas assez riche pour se racheter un statut social qui de toute façon ne l'intéresse absolument pas.
☇ baguette ; 23 cm, bois de poirier et crin de licorne, très rigide
☇ épouvantard ; Joshua prit piège dans un maison en flemme
☇ risèd ; James porte Joshua dans ses bras. Et le gamin sourit et James sourit, et Léo aussi. Tout simplement.
☇ patronus ; Un Loup. Ironie du destin.
☇ particularités ;Clairvoyante, diseuse de bonne aventure. Don hérité de la branche maternelle de sa famille. Léo dit la bonne aventure, comme on dit ; même si lire l'avenir n'a rien d'une aventure et qu'est loin d'être toujours bonne. Elle sait utiliser tous les outils de la divination, mais sa spécialité reste la Cartomencie, l'une de ces ancêtres étant la créatrice du tarot dit « de Marseille » et de la technique de tirage qui est associé à ce jeu. (détails)
☇ animaux ; Il y a Owl, le hibou moyen duc de la famille. C'est Joshua qui a décidé de l'appeller comme ça, même si elle à tenté vainement de lui expliquer qu'un chouette et un hibou, c'est différent. On le pardonne, il n'avait que deux ans. Elle l'a obtenue pour un bon prix à la ménagerie magique quand celui de son oncle n'est jamais revenu. L'oiseau n'est plus tout jeune mais il fait vaillamment son travail et il est gentil : il ne pince pas, lui. Et puis il y a Babbitty (ou juste Babbi ), le gros Rottweiler de quatre ans qu'elle à trouvé côté moldus alors qu'il n'était qu'un chiot. Nommé ainsi en honneur de l’héroïne du compte préféré de Joshua. Babbi obéit à léo au doigt et à l'oeil, et il sait se montrer très persuasif face a une descentes de rafleurs un peu trop intrusives ; ou a un vieil ivrognes qui s'attardent un peu trop en fin de service... La taille des cros du molosse n'y est surement pas pour rien.

☇ Avis sur la situation actuelle :
Ça la dépasse Léo, qu'on puisse faire toutes ces choses. Réduire des êtres humain en esclavage parce qu'il ne sont pas né dans la bonne famille ou faire sauter des lieux publiques rempli d'innocent au nom d'une pseudo justice ; c'est pareil. Mais qu'est ce qu'elle y peut elle, hein ? Rien du tout. C'est pas ses affaires tout ça. Ça la regarde pas, hein ? Tout ce qu'elle sait c'est que dans les deux camps, on s'en est déjà pris à des gamins dont les parents avaient choisis « le mauvais parti ». Ça c'est son problème. Ça ça la concerne. Alors elle se tait Léo, elle tient tranquillement son auberge. Et si les problèmes osent se pointer chez elle, elle les fous gentiment à la porte. Elle veut pas de problèmes Léo. Elle veut juste qu'on lui foute la paix. Elle veut juste que Joshua ait le droit de grandir normalement. C'est vraiment trop demandé ? Alors elle ne dit rien, elle attend que tout ça passe. Cette guerre, elle n'en pense rien, pas vrai ? Ça ne la concerne pas, pas vrai ? Alors pourquoi elle a giflé Joshua l'autre jour quand elle lui demandé d'aller acheter du pain à la boulangerie moldu au coin de la rue et qu'il a juste dit « C'est dégueulasse les moldus, maman. Tu crains !» ?

☇ Infos complémentaires ;
A Léo est avant tout une mère. Une Maman. La maman de Joshua. Rien n'a plus d'importance dans sa vie qu'être la maman de Joshua. Pas même la guerre ni les injustices, ni l'amour, rien. 2 Léo a perdu toute sa famille dans un incendie qui a ravagé la garrigue provençal et la maison de ses grands parents en 1992, lorsqu'elle avait 15 ans. Elle a par la suite vécue exclusivement avec ton oncle Tom au Chaudron Baveur. 3 Le Chaudron Baveur est surement la seconde raison de vivre de Léo. Et même si elle s'y sent parfois prisonnière, enchaînée, du fait de toutes les années qu'elle y a passé, elle l'aime cette auberge. C'est sa maison, son foyer; elle l'a construite et l'a maintenue debout malgré les difficultés et son jeune âge. 4 C'est vrai que Léo aurait pue se faire avorté, à dix huit ans, personne ne lui en aurait voulu. Mais elle a interrogé les cartes. La Lune, L'Étoile, le Magicien, la Mort et le Fou lui ont intimé, à plusieurs reprises de ne pas le faire, et Léo suit toujours ces cartes. Imaginez la tête de James. 5 Léo est calme. Imperturbable. On la dit parfois, froide, sérieuse, rigide, coincé, voir même sans cœur. Et pourtant, si vous pouviez la voir seule avec Joshua, vous verriez qu'on peut difficilement donner plus d'amour que Léo. 6 Léo ne tombe pas amoureuse, elle ne s'accroche pas aux gens. Elle a trop peur qu'on l'abandonne encore. Pire, elle a peur qu'on abandonne encore Joshua. James a suffit à lui faire passer l'envie de renouveler l'expérience. 7 Léo est autoritaire, difficile, inflexible, intransigeante. Elle ne laisse rien passé. Quand elle dit non, c'est non. 8 Léo n'est pas courageuse, elle ne fonce pas tête baissée, elle n'agit pas de façon impulsive, n'est que rarement victime de ses émotions. Elle à cette force un peu particulière de celle qui sait forcer quelqu'un au silence sans avoir à ouvrir la bouche ni à bouger d'un centimètre. 9 Léo est un peu manique. Elle aime que les choses soient à leur place. Elle aime l'ordre et l'organisation. Ça l'aide à y voir clair quand dans sa tête, les choses sont un peu trop en chantier. 10 Léo est bilingue. Elle parle et écrit aussi bien le français que l'anglais. D'ailleurs elle a passé une grande partie de son enfance en France, chez ses grands-parents. C'était sa mère, écrivaine française bien connue, qui tenait à ce qu'elle sache parler les deux langues. Aujourd'hui elle s'efforce de l'apprendre aussi à Joshua, mais celui-ci n'y manifeste pas beaucoup d'intérêt. 11 Léo a grandit au Chaudron Baveur, car ses parents y vivaient même s'ils n'y travaillaient pas. Elle faisait partie de ces bandes de gamins qui, traînaient autrefois sur le Chemin de Traverse, qui connaissaient tout et tout le monde, qui avaient des glaces gratuites chez Florian Fortarômes et qui choisissaient les noms des animaux qui naissaient à la Ménagerie Magique. J Quand Joshua a eu 2 ans, Léo a passé son CEAP afin d'assurer elle même son éducation jusqu'à ses 11 ans, ne pouvant pas s'offrir les services d'un précepteur. Elle déteste l'idée qu'il doive maintenant suivre des cours au CEPAS. C Léo ne se sépare jamais de ses cartes. Tout le monde sait qu'elle pratique la voyance, mais très peu savent combien c'est important pour elle, et encore moins savent pourquoi. D Léo est tatoué. Beaucoup. Étrangement, elle se fait tatouer souvent sur des coups de tête. C'est d'ailleurs la seule chose qu'elle fait sans vraiment réfléchir à deux fois. La majorité de ses tatouages représentent des éléments des arcanes majeures du tarot, mais pas seulement. Dernièrement elle a ajouté un second Loup, près du premier qu'elle avait fait peu de temps avant le premier retour de James, c'est le même sauf qu'il est à l'envers, tout est inversé. K Léo à parfois l'impression d'être passé à côté de sa vie. D'avoir raté quelque chose, d'avoir tout fait à l'envers. Elle avait des tas de rêves. Elle aurait voulu voyager en Europe avec James, elle aurait voulu faire des études et se spécialiser dans les potions ou quelque chose comme ça. À la place elle a eu un enfant, et a mis six mois à savoir préparer un tue-loup à peu près correcte. Mais elle ne regrette pas. C'est inutile les regrets.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL
Appelez-moi Caro. J'ai 22, je viens du Sud mais j'habite en ce moment au Canada et j'ai connu le forum via JeFaisDuRP. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 8 jours sur 7. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [x] oui (manquerait plus qu'elle dise non la gueuse :russe:

). Un dernier mot ? C'est pas moi c'est Gérard :russe:

Approuvé par le Ministère de la Magie

‹ inscription : 30/10/2016

The WorldMay God bless and keep you always. May your wishes all come true. May you always do for others and let others do for you. May you build a ladder to the stars and climb on every rung. May you stay forever young.

❝ The Magician ❞21 juin 1887 - La Treille, Françe
Léopoldine se glisse hors de son lit. Il est très tôt mais elle, elle s'est réveillée et s'est dit qu'il fallait qu'elle sorte même si elle ne sait pas trop pourquoi. Maman lui à toujours dit de suivre ses intuitions. Et puis aujourd'hui c'est un jour particulier, c'est son anniversaire, ça à probablement un rapport. Alors sans faire de bruit, elle entrouvre la porte de sa chambre et marche sur la pointe des pieds pour ne pas faire grincer le parquer et ne pas réveille ses parents qui dorment dans la pièce d'à côté, ou ses grands parents dans la chambre au bout du couloir. Elle descend l'escalier et passe par la cuisine et se dirige vers l'entrée, mais à quelques pas de la porte elle fait demi-tour et retourne dans la cuisine où elle attrape une tranche de pain et se la tartine de confiture à l'orange de Nana. Elle adore la confiture à l'orange de Nana, elle ne peut pas y résister. Et puis c'est son anniversaire aujourd'hui alors, personne ne lui en voudra. Cela dit elle ne s'attarde pas trop. Elle doit aller dehors. Abandonnant la cuillère sur la table de la cuisine, elle retourne dans l'entrée et enfile ses sandales qui se trouvent près de la porte avant de sortir sur le perron.

C'est tout juste l'aube et elle voit le jour se lever à l'horizon sur les basses Alpes. L'air est encore un peu frais de la nuit et les cigales n'ont pas encore commencées à chanter. Tout est parfaitement calme, ça sent le pin et la lavande. Léopoldine adore ce moment, c'est celui qu'elle préfère dans la journée. Elle s'assoit sur le petit banc de pierres posé à droite de la porte entre deux gros pots de fleur en terre cuite, et attend, le regard fixé sur l'horizon et l'énorme roché du Garlaban. Elle reste là un moment. Elle ne sait pas trop combien de temps, mais elle reste, elle attend. Quelque chose va venir aujourd'hui. Et puis elle voit un petit point se dessiner dans le ciel. Elle fronce les sourcils pour mieux voir. C'est un oiseau qui vole droit sur la maison. Sauf qu'il ne vole pas très droit cet oiseau, et puis il penche un peu sur la droite. Elle le voit battre frénétiquement des ailes, mais cela ne fonctionne pas: l'oiseau tombe en dessinant des cercles dans les air. Le cœur battant à tout rompre, Léo se lève du banc et ses précipité en direction de l'animal qui semble s'être écrasé au niveau de l'oliveraie qui se trouve en contrebas de la colline au sommet de la-quelle est perché la maison de Nana et Padou. Elle cours à toutes jambes le long du chemin qui traverse la garrigue puis entre dans l'oliveraie en ralentissant le rythme, zigzaguant entre les rangées d'oliviers, à la recherche de l'oiseau qu'elle finit par trouver, remuant faiblement au pied d'un arbre. C'est une très petite chouette, ses plumes sont toutes ébouriffées et son aile gauche forme un angle pas très naturelle. À sa patte est accrochée une lettre au nom de Léopoldine. Elle la décroche avec avidité et reconnaît le blason de Poudlard. Ça y est, elle à sa Lettre. Johnson va être verte de jalousie. Se retenant de ne pas déchirer l'enveloppe immédiatement pour lire ce qu'elle contient, elle prend l'oiseau dans ses bras et se remet à courir en direction de la maison.

« MAMAAAAN » qu'elle braille en arrivant devant la porte de la maison. « PAPAAAAAAAAA » Elle se précipite à l'intérieur, cette fois sans la moindre intention de se faire discrète, et se rue dans l'escalier puis sur la porte de la chambre de ses parents. « J'ai reçue ma lettre ! » Maman sursaute. « Ta quoi ? » « Ma lettre ! From Hogwarts ! » « Of course you did, its your birthday... stop mixing languages... » marmonne papa d'une voix ensommeillée en se retournant. « But the Owl... Look ! » Elle pose la petit chouette sur le lit. « Elle est blessée ! » Maman attrape le petit animal qui regarde frénétiquement autour de lui en poussant des petits hululement perdus. « Poor thing... c'est vrai que ça fait un long trajet depuis l'Ecosse... » « C'est grave ? » Papa se redresse dans le lit et inspecte l'aile tordue. « It's gonna be fine. » qu'il dit en se frottant le visage.« Needs some rest and a splint. Can wait 'till i have my first tea !» « Qu'est-ce que c'est que tout se raffut ? » Léopoldine se retourne vers Nana qui se tient dans l'encadrement de la porte. « Nana ! J'ai reçue ma lettre de l'école. » « Ha oui, ton école anglaise... D'où sort cette chouette ?» « C'est elle qui m'a apporté la lettre, mais elle est blessée.. » « Quelle idée d'envoyer un oiseau aussi petit pour un tel voyage, aussi...» « Une idée d'Anglais ! » fait la voix de Padou depuis l'autre bout du couloir « Comment l'as-tu trouvée, Léo ? » demande Maman en fronçant les sourcils. « Je me suis réveillée parce que je devais aller dehors pour la voir arriver et la retrouver tout de suite. » répond Léopoldine. Maman et Nana échangent un regard entendu. «Bon, je crois que c'est le moment de t'offrir ton cadeau. » Léopoldine ouvre de grand yeux. « Mes cartes ? » fait-elle sur un ton plein d'espoir. « Tes cartes. » « Ha c'est repartit ! Ça va nous couter combien de branches de tilleul cette fois ? » lance Padou en riant et Nana lève les yeux au ciel. « Happy birthday, sweetheart. »

❝ The Empresse ❞Lettre du 15 septembre 1988

Ma Nana,

J'ai eu mon premier cour de divination à l'école, aujourd'hui ! Je te laisse imaginer, comme j'étais enthousiaste ! J'ai gonflé les autres filles du dortoir toute la semaine avec ça. Le professeur Trelawney est un peu étrange, très pessimiste... Pour le premier cours elle nous a fait lire les feuilles de thé de notre voisin, mais c'était du thé nature. J'ai pas vraiment compris. tu m'avais pas dis que le thé nature ça ne marchait pas ? Il me semblait qu'il fallait mélanger avec d'autres plantes, fleurs ou fruits secs et tout ça... et que les mélanges pouvaient variés d'une personne à l'autre aussi, pour être plus efficaces... Je suis un peu septique mais bon, je vais essayer de ne pas la juger tout de suite. D'ailleurs, je n'ai pas pensé à lui demander en quelle année on étudiait la Cartomancie, je le ferais la semaine prochaine.

Autre chose, qui n'a rien à voir: Pourrais-tu m'envoyer de la confiture d'orange dès que tu en auras fait ? Je paierais pour le hibou de la poste si c'est trop lourd pour Harold, promis ! Mais la confiture d'orange de Poudlard n'est vraiment pas bonne comparée à la tienne. En même temps, les oranges d'ici n'ont pas le soleil de la Treille !
Maman dit que Padou recommence à dire qu'il ne veut plus prendre ses potions. Dis lui de les prendre si non je ne viens pas l'été prochain, ça le ferra peut-être changer d'avis ! À ce propos, j'ai oublié mon livre d'Histoire de la Magie à la maison quand je suis venue en aout. Il doit être quelque part dans ma chambre, tu pourrais me l'envoyer ? S'il te plait !

Je te réécrirai dans quelques temps pour te raconter mon cours de divination. J'espère qu'on apprendra à faire des mélanges de thés.

Je vous embrasse,
Léopoldine.

❝ The Hight Priestress ❞28 mai 1992 - Poudlard
Le silence se fait quand elle passe la trappe de la salle de divination. Elle est en retard. Penelope a bien essayé de la sortir du lit ce matin, mais Léo avait tenue fermés les rideaux de son lit, sans accepter de lui décrocher un mot, en proie à une énième crise de larmes silencieuses. Le temps qu'elle se calme il était déjà huit heures vingt et le temps qu'elle traverse le château pour se rendre à la Tour Nord, elle avait pris quarante minutes de retard. Mais ce n'est pas pour ça que ses camarade de Serdaigle et de Poufsouffle la dévisagent. Sans rien dire, si ce n'est quelques rapides excuses au professeur Trelawney, elle se dirige vers un coin de la salle et s'assoit près de James qui lui adresse un sourire un peu faiblard, mais qui a au moins le mérite d'être honnête. Elle jette un œil autour de la classe silencieuse, croise les regards tristes et compatissants -et au combien irritants- de ses camarades; même le professeur Trelawney a troqué l'air de dédain qu'elle lui réservait habituelle contre un masque de douleur. Pour toute réponse, Léo leur jette à tous un regard noir, elle en a assez qu'on la dévisage avec une mine de chien battu partout où elle va, depuis deux semaines. « Bien reprenons les enfants... » Dit le professeur Trelawney. Ils viennent d'entamer un cycle sur les boules de cristal. Léo pose celle de l'école par terre, préférant sortir la sienne de son sac. Enfin, la sienne... plutôt celle de sa mère, qu'elle a récupéré avant de revenir. Elle l'avait laissé au Chaudron Baveur, alors que d'habitude elle l'emmenait partout. Mais elle avait toujours dit que Léo en hériterait. C'est comme si elle avait su.

Le professeur Trelawney s'approche maladroitement de leur table. « C'est un bel objet que vous avez là, ma chère. » fait elle. « C'était celle de ma mère. » répond froidement Léo. Le silence s'abat encore une fois sur la classe et tous les regards sont à nouveau tournés vers elle. « Je suis profondément navrée de la tragédie que vous vivez, Miss Turner... » dit le professeur Trelawney en lui attrapant la main. « Je dois vous avouer que ce qui est arrivé à votre famille était inévitable... J'ai aperçue il y a plusieurs mois l'issue fatale que prendrait le destin. » Léo fronce les sourcilles et lui jette un regard dégouté, arrachant sa main de la sienne. « Vous avez aperçu ? » Le visage de Trelawney semble se décomposer sous le poids de l'accablement. « Je regrette, mais je n'ai rien dit pour vous épargner... il vous aurait été impossible d'aller à l'encontre du destin et je ne voulais pas vous infliger la souffrance de savoir... » Léo la regarde avec un mélange d'effarement et de colère. Elle ne peut pas croire ce qu'elle est en train d'entendre. « Vous n'avez rien vu du tout. » lance-t-elle. « Arrêtez de tout ramener à vous et votre pseudo troisième œil qui se réveille surement une fois tous les dix ans. » Le professeur Trelawney à un mouvement de recul et l'air aussi offensé que si on venait de lui cracher à la figure. « Vous n'êtes pas capable de voir quoi que ce soit de toute façon... Pas avec votre thé vert ou vos boules de cristal bon marché. » Elle elle aurait pu voir. Elle aurait pu être plus attentive à la Tour et à la Mort, toute deux tirées à l'envers. Elle aurait dû être plus attentive à la boule de cristal dont l'intérieur reflétait une fumée plus noire et opaque que sa brume habituelle. Si elle avait été meilleure, si elle avait fait plus attention, elle aurait pu voir le feu qui s'apprêtait à ravager sa vie. Elle aurait dû le voir.

Elle se détourne et attrape son livre dans son sac. « Faites votre travail, apprenez nous des choses, on a des BUSES dans un mois... Au lieu de vous nourrir du malheur d'autrui en vous l'appropriant comme un détraqueurs affamé. » Et en disant ces derniers mots elle ballait la salle du regard, défiant le monde de ses camarade, d'oser évoquer une nouvelle fois le fait que toute sa famille était partie en fumée.

❝ The emperor❞Lettre du 18 juillet 1994

Oncle Tom,

Comment vas-tu ? J'ai bien reçue ton colis, merci pour les vêtements ! Et pour les sachets de Thé-Surprise, ce sont mes préférés ! Je t'écris aussi pour te rappeler que la semaine prochaine, tu as une réservation d'un groupe de 12 français qui viennent pour la Grande Conférence Annuelle des Potionnistes Européens. C'est moi qui ai pris la réservation, le mois dernier pendant les vacances de Noël, vue que c'était en français, tu te souviens ? Je leur ai réservé le dernier étage et le troisième petit salon. C'est noté dans l'agenda, mais je voulais être sûr que tu l'avais bien relevé. Au fait, comment se porte Lawfy ? Sa fièvre a fini par tomber ? C'est bizarre cette histoire, les elfes de maison sont rarement malades, j'espère que ce n'est pas trop grave...

Ici tout va bien, je révise beaucoup pour les ASPICS. Dis-moi... si je travaille assez cet été et que j'ai mes examens, j'aimerai partir faire un tour en Europe avec des amis... Tu serais d'accord ? Angelina pourra me remplacer, je lui en ai déjà parlé, elle est ok pour faire plus d'heures. Je te promet que je paierai tout, t'auras rien à faire ! Je te laisse y réfléchir.

Je t'embrasse, à bientôt,
Léo.

❝ The Lovers ❞14 février 1994 - Les Trois Balais, Pré-Au-Lard
« Il me regarde encore ? » Léo pousse un profond soupir et lève le nez de son parchemin. « Oui. » James laisse échapper un gémissement plaintif et se recroqueville un peu plus sur sa chaise, tentant bêtement de se cacher derrière sa peinte de bière-au-beurre pour risquer un coup d’œil en direction de la table où est assis Jackson, à plusieurs mètres de là. « Ho merde, il me regarde et il a vu que je l'ai regardé. » Léo lève les yeux au ciel et laisse tomber sa plume sur la table. « James. Tu l'as plaqué alors qu'il allait t'inviter pour la Saint-Valentin. Et maintenant tu es dans la même pièce que lui, le jour de la dite Saint-Valantin, et en plus tu es avec une fille. Évidemment qu'il te regarde. » James s'enfonce tellement dans sa chaise qu'on dirait qu'il tente de passer au travers. « Pas comme si la métamorphose avait quoi que ce soir de romantique, m'enfin ! » ajoute-t-elle. « Il me hait. » « Probablement. » répond Léo en revenant à ses révisions de métamorphose « Tu me haïrais aussi à sa place ? » « Sans aucuns doutes. » Elle trempe sa plume dans l'encrier posé près de sa propre bière-au-beurre et commence à écrire. « Tu veux bien te mettre au travail ? C'est pas comme si on avait des examens à la fin de l'année, hein.» James se redresse et ouvre son livre de métamorphose. « Rappel moi pourquoi je suis sortie avec lui ? » « Parce qu'il est mignon. » fait elle avec un haussement d'épaule en buvant une gorgée de sa peinte. « C'est vrai qu'il est mignon. » marmonne James en commençant à tourner distraitement les pages. « C'est la page 158. » « Rappel moi pourquoi je l'ai quitté ? » « James ! » « Léopoldine ! » « Parce qu'il est plus con qu'un comète 360 ! Et que ses démonstration d'affection sont plus gênantes que mignonnes. Ha ! Et parce qu'il t'a dit qu'il t'aimait » La tête de James vient s'écraser contre le livre ouvert avec un bruit sourd. « Et maintenant il me hait. » Léo à un petit rire ironique. « Faudrait commencer à savoir ce que tu veux, Rowle. » « Je veux pas qu'on soit amoureux de moi. Je veux juste... prendre du bon temps. » Elle continue de rire au secouant la tête d'un air moqueur. « Ta vie est si difficile, James. Ça doit vraiment pas être facile d'être toi ! » « Fous toi de moi, Turner. Rappel moi comment Ça s'est fini ton histoire avec l'autre blonde ? » Le sourire de Léo s’efface et elle pause sur James un regard froid pendant plusieurs secondes avant de retourner à son parchemin. « ...Elle m'a dit qu'elle m'aimait. » « Voilà ! Et tu l'as quitté. Putain qu'est ce qu'on est con. » Elle recommence à écrire. « Ouais. » James finit par ouvrir son livre à la bonne page et pousse un profond soupir. Elle le regarde sortir plume et parchemin avec la mine d'un condamné à mort puis de nouveau jeter un coup d'oeil en direction de Jackson. « He Léo, on devrait peut-être coucher ensemble toi et moi. Ça serait plus simple, tu crois pas ? » « Putain, James ! Mais qu'est-ce que tu peux dire comme conneries des fois. »

❝ The Hanged Man ❞Lettre du 18 juillet 1994

James,

Il faudrait que tu passes au Chaudron Baveur, il faut qu'on se voit. J'ai quelque chose à te dire avant que tu partes. C'est vraiment important alors s'il te plait vient rapidement. Genre cette semaine. Demain ça serait bien en fait. S'il te plait.

Léo.

P.S: Désolé, cette lettre fait un peu peur je sais... Viens juste. J'ai besoin de toi.

❝ The Moon ❞3 janvier 1995 - Chaudron Baveur, Londres
Les bras chargés de trois sacs de courses, Léo pousse la porte du Chaudron Baveur, pour s'engouffrer dans la salle, quittant sans regrets les rafales de vents glaciales et de neige qui s'abattent sur Londres depuis une semaine, pour rejoindre la chaleur accueillante de l'auberge. À son entrée quelques visages de clients se tournent vers elle, mais aucun ne croise son regard. Ils sont bien trop occupés à observer les rondeurs de son ventre qui dépassent de sous sa cape. Elle passe son chemin sans rien dire, le regard qu'elle leur lance en disant assez long sur ce qu'elle pense de l'attitude de cette bande d'ingrats. Elle contourne le bar la tête haute pour se diriger vers les cuisines où deux petits elfes de maison s'affairent à préparer le déjeuner du jour. « Bande de vautours ! Ils ont rien de mieux à faire ?! » fait-elle pour elle-même une fois la porte refermée. Elle retire rageusement sa cape son écharpe et ses gants, et se laisse tomber sur une chaise près du plan de travail. « Is everything all right, miss Léopoldine ? » fait la petite voix suraiguë de Lawfy. « No. » répond froidement Léo. La petite créature semble se recroqueviller sur elle-même. Léo soupir en fermant les yeux et se passe une main sur le front. « I'm sorry, Lawfy... I'm a little tired » « You should take some rest, Miss. You are working too much for your condition... » enchaîne Fawly le second elfe. « Fawly can bring you a cup of tea. » « No time. I'm pregnant, Fawly. Not sick. I can work. » Elle se relève et attrape son tablier qu'elle noue autour de sa taille au-dessus de son ventre, laissant sa main s'attarder un peu dessus, elle sent le petit être remuer un peu à l'intérieur d'elle et un léger sourire se dessine sur ses lèvres. « Did'nt found sweet potatoes for tonight's soup, get some squash instead. » fait elle avant d'ouvrir la porte pour sortir. « Yes, miss. »

En sortant de la cuisine elle s'arrête dans le bureau ou Tom est en train de lire de la paperasse. Elle dépose sa cape et le reste de ses affaires sur le fauteuil. « You okey today ? » demande-t-il. Elle hausse les épaules. « I'm okey. » « You've got mail. » Elle attrape l'enveloppe qu'il lui tend et reconnait l'écriture de James sur l'enveloppe. Elle la plie et la glisse dans la poche de son tablier. « You're not reading it ?» Très franchement, elle n'est pas sûre de vouloir savoir quelles nouvelles excuses il a trouvé pour justifier son comportement. Elle ne lui a jamais rien demandé, elle ne l'a jamais forcé à faire partie de la vie de cet enfant. Après tout c'était sa décision à elle et elle était prête à accepter qu'il ne la partage pas, qu'il ne veuille pas l'assumer. Mais James ne faisait jamais rien comme tout le monde. James n'était pas foutu de savoir ce qu'il voulait faire. Elle en avait assez de toutes ses lettres qu'il envoyait quasiment toutes les semaines depuis six mois; à lui demander comment elle allait ; Comment se passait la grossesse... « blablabla » Il avait même commencé à parler de prénom ! Comme si c'était important pour lui, comme si ça lui tenait à cœur. Et Léo ça la met hors d'elle qu'il fasse tout ça, qu'il dise tout ça ; Si ça lui tenait vraiment à cœur, si c'était vraiment important, il ne devrait pas être à l'autre bout de l'Europe. Ce n'est pas juste. « Later. » Répond-elle simplement avant de tourner les talons pour se diriger vers la salle qui commence à se remplir de plus en plus pour l'afflux de midi.

« Lot of people...» Fait Angelina en passant près d'elle, un plateau plein de verres vides à la main, un torchon dans l'autre. « As usual. » répond Léo en jetant un œil autour d'elle. « The fifteen asked for tow Firewhisky and four hydromels.. can you take it ? Got the hags...» « Got it. You can take your break when you're done with them.» Léo tire sa baguette en jetant un œil aux quatre Harpies joueuses de cartes, assise à leur table habituelle. D'un mouvement souple, les verres qui se trouvent sur le plateau d'Angelina s'envolent vers l'évier et la jeune fille le remplis d'autre boisson déjà prêtes qui attendent d'être servies. Tendis qu'Angelina s'éloigne, Léo fait venir à elle deux autres verres et tire la bouteille de Whisky Pur Feu, puis s'occupe des quatre verres hydromel.

Quand elle passe près de la table de deux sorcières coiffées de chapeaux très chics et chargé d'un nombre phénoménal de sacs de courses, en revenant de la quinze, un verre vide à la main; les deux clientes se mettent à chuchoter en la regardant sans la moindre gène d'un œil curieux. Les quelques mots prononcés en français qu'elle entend suffisent à faire partir Léo au quart de tour, elle se retourne vivement pour leur faire face, avec un regard furibond qui signifiait clairement qu'elle à très bien compris. « Un problème mesdames ? » fait-elle dans un français parfait sur un ton trop froid pour être vraiment poli. « Oui. » fait l'une d'elle sans se laisser démonter. Le silence se fait peu à peu dans la salle tellement la tension y est palpable, alors que les deux clientes pose sur Léo un regard dédaigneux. « Notre commande n'a toujours pas été prise. » Léo prend une profonde inspiration. « Que puis-je faire pour vous ? » « Nous voudrions deux tasses de lait de poule à la mandragore. » « Nous n'avont plus de mandragore, ce n'est pas la saison. » répond Léo. « La qualité de votre établissement laisse à désirer, mademoiselle. » répond la seconde, en appuyant sur le dernier mot, le regard fixé sur le ventre rond de Léo, comme pour signifier que ce ventre n'avait rien à faire là.

Léo sent une vague de rage l'envahir. Elle entend dans son dos le murmure des quelque messes-basses des clients qui observent la scène. Elle prend une profonde inspiration et déglutit difficilement. « Je peux vous proposer du lait de chèvre à l'extrait d'ortie, si vous le souhaitez. » « Ce ne sera pas nécessaire... De l'ortie ! Et pourquoi pas du jus de citrouille tant que vous y êtes. » répond l'une des deux femmes. « Vous manquez vraiment de raffinement ma chère... » ajoute la seconde cliente avec un rire cristallin en soutenant le regard assassin de Léo qui doit se retenir de sortir sa baguette, ses doigts se resserrant autour du verre qu'elle tient à la main. Elle sent un palpitement étrange au bout de ses doigts et tout d'un coup le bébé donne un petit coup de pied et elle retient une exclamation en serrant les dents. « I think it's time for you to leave, ladys...» fait la voix d'Angelina à l'autre bout de la pièce. Les deux femmes se lèvent sous le regard attentif de l'assemblée et ramassent capes et achats. « Cela dit, quand on voit l'état de cet endroit, ce n'est pas sur prenant... Sans parler de votre état à vous, mademoiselle. »

C'en est trop pour Léo qui sent la rage exploser à l'intérieur d'elle. Et tout à coup le verre dans sa main se fissure dans un craquement étrangement sonore qui résonne dans le silence de la salle. La seconde d'après, c'est dans un vacarme assourdissant que l'intégralité des verres de la pièce explosent dans les mains des consommateurs, sur les tables et dans les étagères derrière le bar, rependant sur le sol de milliers de morceaux de verre brisés. Léo baisse les yeux vers sa main tremblante, méchamment entaillée. Les deux clientes la regardent d'un air effaré tendit que l'assemblée se met à s'agiter. Elle entend vaguement la voix d'Angelina qui demande un peu de calme et pousse sans vergogne les deux trouble-fêtes hors du Chaudron Baveur. Elle sent sa respiration se saccader et le bébé donne un nouveau coup de pied, un peu plus fort cette fois. Elle crispe sa main sur son ventre, laissant une large tâche de sang sur le tablier, et se laisse tomber sur la chaise la plus proche, le corps agité de tremblement. Les lumières de la pièce se mettent à vaciller, les chaises et les tables se mettent à trembler; Léo ne contrôle plus rien du tout. « Léo ! Léo, you have to calm down ! Now ! »

❝ The Judgement ❞Lettre du 15 Mars 1995

Mon cher Jimmy,

Va te faire foutre.
Affectueusement,

Ta Léodidine.

❝ The Sun ❞21 Mars 1995 - Hôpital Sainte Mangouste, Londres
4h -« Je vais pas y arriver toute seule. Fais que ça s'arrête, par pitié... S'il te plait » Gémit Léo, implorante. « Léo, non. Ne pousse pas, surtout ne pousse pas. Regarde moi. » Andromeda attrape sa main et la serre très fort dans le sienne. « Le cordon est enroulé autour du coup de ton bébé, Léo. Tu ne dois surtout pas pousser. Il faut que tu sois courageuse, c'est presque fini, je sais que ça fait mal, mais tu dois juste tenir le temps qu'on le replace correctement... » Mais Léo ne l'écoute pas vraiment. « Je suis pas prête. » Elle secoue frénétiquement la tête, la respiration saccadée. Elle meurt de chaud et ses cheveux collent à ses tempes et à sa nuque en sueure. Elle sent les larmes rouler sur ses joues, sans qu'elle puisse les retenir. « Non-Non je suis pas prête. Je peux pas- Je peux pas toute seule. J'ai besoin de James. Je- » sa voix se perd dans un gemissement de douleur. « Léo regarde moi. Tu peux le faire, d'accord ? » « Nononononon je peux pas... J'ai besoin de James. Il devait être là, il-il avait dit qu'il viendrait. Je suis pas prête... » Nouvelle contraction et cette fois elle pousse un veritable cris de douleur, la main de Meda se resserre encore plus autour de la sienne. « Léo regarde moi. Regarde moi ! Tu vas mettre ce bébé au monde et tout va bien se passer, tu m'entends ? Tu n'as jamais été aussi prête de ta vie. » Son regard s'accroche à celui d'Andromeda, elle à l'air tellement sûr d'elle. Alors Léo hoche doucement la tête, le visage rougit de larme, tordu par la douleur. Elle respire mal et son cœur bat si fort qu'elle a l'impression qu'il va lui transpercer la poitrine. Elle n'a jamais eut aussi peur. Où est James ? Où est cet abruti ? Pourquoi n'est-il jamais là quand elle a besoin de lui ?

21h -Oncle Tom est partie depuis quelques heures, elle l'a un peu forcée parce que si elle l'avait laissé faire il aurait passé la nuit là, sur un lit d'appoint. Elle l'a convaincue en lui disant qu'elle n'était pas certaine que laisser Angelina s'occuper de la fermeture toute seule soit une bonne idée. « Tu n'es pas possible. Arrête de penser au travail, ce n'est vraiment pas le moment. » Qu'il avait dit sur un ton exaspéré, sans pour autant détacher les yeux du bébé qu'il portait dans ses bras, mais il avait fini par capituler, promettant qu'il reviendrait le lendemain à la première heure.

La chambre est toute petite, mais ça n'a pas réellement d'importance. Ils n'ont pas besoin de beaucoup de place, après tout. Léo n'est pas très grande, et le bébé... Et bien c'est un nourrisson, il mesure tout juste trois kilos pour à peine quarante-huit centimètres, autant dire que lui non plus il ne prend pas beaucoup de place. Léo est assise en tailleur sur le lit, le bébé et niché contre son ventre. Elle aime le sentir là, après tout, c'est là qu'il a passé les neufs derniers mois. Elle contemple son petit visage, avec un léger sourire aux lèvres. C'est étrange cette sensation d'apaisement, de tranquillité qu'elle ressent quand elle le regarde, c'est comme si toutes ses peurs disparaissaient, plus rien n'a d'impotence si ce n'est ce petit bout de vie entre ses bras. Elle ne peut s'empêcher de constater combien il ressemble déjà à James. Au delà du duvet noir qui recouvre son crane alors qu'il vient à peine de venir au monde, il y a son petit menton qui est le même que celui de son père, c'est indéniable. Ho et il pleure beaucoup aussi. Il a des choses à dire, ce petit. Comme son père. Elle à un léger pincement au cœur tout d'un coup. Pourtant, elle n'est pas vraiment triste. Comment être triste avec lui ? Cet enfant c'est avant tout trois kilos et quarente-huit centimètres d'amour. Non, Léo n'est pas triste. Elle est un peu mélancolique. Mais James a fait son chois, n'est-ce pas ? Tant pis pour lui, il ne sait pas ce qu'il rate.

Le bébé se met à gigoter contre elle alors qu'elle effleure le petit nez du bout du doigt. Il agite ses petites mains qui s'agrippent fermement à un autre de ses doigts et la petite bouche s'ouvre pour pousser un long bâillement. Léo soulève son fils pour le reposer contre sa poitrine. « Je suis désolée que papa ne soit pas là. » murmure-t-elle. « Mais ce n'est pas grave... Je t'aime assez pour deux, tu sais. » Elle pose délicatement ses lèvres sur la tempe de l'enfant et ferme les yeux. Non ce n'est pas grave. Elle n'a pas besoin de James. Elle n'a plus besoin de James. « Je te promets que ta vie sera belle, remplie d'amour et de soleil. Mon Joshua.»

❝ The Justice ❞Lettre du 21 Mars 1996
(n'a jamais été envoyée, conservée précieusement dans une petite
boite avec un tas d'autres lettres pour James qui ne sont jamais parties.)

James,
Ton fils à un an aujourd'hui. Il marche depuis un mois. Il te ressemble, il a les cheveux bouclés comme toi. Je ne les ai encore jamais coupé, ils commencent à être long mais. Je ne sais pas. Il te ressemble beaucoup. Il rit énormément, aussi et commence déjà à dire quelques mots simples. Andromeda dit qu'il est en parfaite santé et très en avance pour ce qui est du langage. Il doit tenir ça de toi...Tu devrais le voir faire son cirque dans la salle commune. Même les Harpies l'adorent ! Ton fils est un rayon de soleil. J'ai souvent l'impression que c'est plus le tien que le mien, tellement il me fait penser à toi.

Tu devrais le voir James. Tu devrais être là.

Léo.

‹ inscription : 30/10/2016

The FoolMay you grow up to be righteous, may you grow up to be true. May you always know the truth and see the lights surrounding you. May you always be courageous, stand upright and be strong. May you stay forever young,

❝ The Hierophant ❞23 décembre 1996 - Chaudron Baveur, Londres
Léo enrage. Elle n'y arrive pas et c'est en train de la rendre folle. Elle relit cinq fois les quatre premières étape de la recette de la potion sans parvenir à comprendre où elle s'est trompée. Mais elle s'est trompée quelque part c'est évident. La potion devrait avoir une teinte grise anthracite parsemée de filaments cuivrés, hors la mixture qui bouillonne dans son chaudron est pâteuse et d'une coulere rouille pas très avenante. Elle pense à James, il détestait les potions. Elle elle n'avait jamais été trop mauvaise, elle avait même décroché un E à ses Aspics. Mais en cet instant, elle déteste les potions, elle aussi. En même temps, c'est pas franchement une recette de débutant il faut bien l'avouer.

Dépuis quelques jours, Léo est obsédée par le tue-loup. Elle ne sait pas vraiment pourquoi, elle s'est reveillée avec la sensation qu'il fallait qu'elle apprenne comment préparer la potion qui permet de maitriser la lycanthropie et depuis l'idée ne la lâche plus. Comme si c'était une question de vie ou de mort. D'une manière générale, Léo ne cherche pas à comprendre la raison pour la-quelle elle a ce genre d'impulsions. Parfois il y a des choses qu'elle doit faire, alors elle les fait, point. C'était l'une des manifestations des restes de clairvoyances transmises par ses ancêtres maternelles, et il y avait des lustres qu'elle vivait avec. Elle avait l'habitude et ne se posait plus vraiment la question du pourquoi ou du comment, le fait est que ça se relevait souvent utile. Alors, elle avait profité du fait qu'Angelina soit en vacances, que Tom soit dans l'un de ses bons jours et que Joshua soit en excursion avec Louise, pour consacrer son après-midi à une première tentative de préparation. Jusqu'ici, l'échec est cuisant.

Léo soupire et s'essuie les front d'un revers de poignet, dégageant les quelques mèches de cheveux qui collent à ses tempes à cause de la chaleur étouffante et de l'épaisse vapeur qui se dégage du chaudron. Elle jette un œil à la pendule de la cuisine. Il est presque dix-septs heures. Les elfes vont bientôt revenir des étages où ils s'attellent à remettre en ordre les chambres, pour préparer le diner. Avec un soupir de résignation, elle referme le manuel de potion. C'est assez pour aujourd'hui, elle reprendra une autre fois.

Elle tire sa baguette de la poche de sa jupe et commence à ranger les différents ingrédients. La porte s'ouvre alors sur un un Joshua dont les bouclés sombres tombent sur les épaules et un peu devant les yeux. En le voyant Léo se dit qu'il est absolument temps de les couper. Suivie de près par Louise chargée de quelques sacs, il se précipite sur Léo qui se penche en avant, bras ouverts. « Mamaaaaan ! »Le sourire qui illumine le visage de Joshua suffit à faire disparaître toute trace d'énervement de son visage à elle. « Hey ! Alors, tu t'es bien amusé avec Louise ? Qu'est-ce que vous avez fait ?» « Ouii ! Allé au ma'ché. » « Au marché ? Waw et vous avez vu quoi au marché ? » Il lève les yeux vers le plafond en faisant tourner une mèche de cheveux autour de son doigt, plongé dans une grande réflexion. « On a vu... des fa'fa'dets... et- et des lutin. Tous bleus, les lutins, tous tous bleus !» et la dessus il se met à rire en agitant les bras « Oui, c'était de lutin de Cornouaille, Josh.» fait Louise en posant les sacs sur le plan de travail, Joshua hoche frénétiquement la tête. « Sisi, de co'nouaille. Tous tous bleus !» « Han ! Quelle chance tu as ! » Léo l'attrape et le soulève pour le prendre dans ses bras le calant sur sa hanche. « Je lui ai acheté quelque patacitrouilles aussi. » « Ouioui les patacit'ouilles c'est boooon ! » « Patacitrouille. Il faut vraiment que tu apprennes à prononcer les r... » Fait Léo en frottant son nez contre le sien. « Il avait le même problème, il parait. Ça rendait ma mère folle. » Fait Louise. « Je suis pas étonnée, tien ! » « C'est quoi maman ? » fait Josh en regardant derrière l'épaule de sa mère. Léo jette un coup d'oeil rapide à la potion ratée toujours en train de bouillonner tranquillement au-dessus du feu. « Rien. Maman a raté sa potion, c'est tout. C'est sans importance. » Elle fait alors disparaître le contenue du Chaudron d'un rapide coupe de baguette. « Raconte-moi plutôt à quoi ressemblaient ses farfadets ! Est-ce qu'ils avaient de l'or ? »

❝ The Temperance ❞Lettre du 5 janvier 1997

James,

Je sais plus par où commencer. Pourtant c'est pas faute d'avoir pensé à ces mots de centaines de fois. Mais là, j'ai ma plume à la main et... je sais plus. Je t'en veux tellement de ne jamais être venue, si tu savais. J'ai l'impression que j'arriverai jamais à te pardonner. Et pourtant faut croire que si, puisque je me suis enfin décidé à répondre à une de tes maudites lettres. En deux ans tu t'es jamais fatigué... Qu'est-ce que tu veux James ? Pourquoi tu fais ça ? Envoyer des lettres en disant que c'est important alors que t'as jamais été foutu de te pointer ici pour voir ton fils (et tu oses même dire que tu en rêves. Non mais c'est moi qui rêve là !) Et tu me racontes ta vie, tes histoires avec Dan. Comme si ça m'intéressait. J'm'en fous tu sais. Moi je suis à des millions de kilomètres de ça. Et tu sais pourquoi ? Parce que j'ai un fils, James. Le tien. Alors franchement tes amourettes sordides avec Dan qui est jaloux du fait que tu écrives à ton gamin, ça me fait un peu rire ! Dis lui d'aller se faire foutre, tien. Qu'est ce qu'il est con. Il devrait s'estimer heureux que ces lettres soient pour nous et pas pour lui. Puis que tu est avec lui et pas avec nous. Quel bouffon, putain.

Pour répondre à tes questions, nous allons bien. Joshua à encore prit trois cm en moins de deux mois, il va finir plus grand que toi à ce rythme. L'auberge se porte bien aussi, Tom un peu moins, mais on on travail ensemble, ça se passe bien. J'ai fais rénover le bar, il en avait bien besoin, tu devrais venir voir ça. (mais c'est vrai que l'Angleterre, c'est pas trop sur le chemin pour aller d'Espagne en Autriche, pardon.) Je pense que je te déteste à 90 % et que je t'aime à 10 %. Remercie Louise et Josh, c'est seulement grâce à eux, que je te porte encore dans mon coeur.

Si vous allez en montagne en Autriche, oubliez pas de manger de la fondu, c'est un incontournable des Alpes. Et surtout mettez du comté dedans (si non c'est un sacrilège). Et quant à savoir ce qu'on fait si tu viens après... J'attends de te voir passer la porte déjà. Je suis désolé James, mais j'y crois pas pour l'instant. Et si tu veux un bon cadeau pour Joshua, trouve lui un livre de contes sorciers Espagnols, il adore les contes de Beedle Le Barde mais j'aimerais bien changer un peu... Et si c'est illustré c'est encore mieux. Il adore les histoires. Il aimera surement les tiennes.

Amuse-toi bien en Autriche,

Léo.

P.S : Je t'ai mis une photo de moi et Joshua à Halloween. C'est Louise qui l'a prise. Je n'en ai qu'un exemplaire et je l'aime beaucoup alors ne la perd pas. S'il te plait.

P.S 2: J'ai fais plus de cinqs mots. Je suis pas encore à ton niveau pour ce qui est de la longueur des lettre (tu écris autant que tu parles, James.) mais j'espère que t'es contant quand même. ~~Tu me manques.~~

❝ The Chariot ❞25 août 1998 - Chaudron Baveur, Londres
Léo fait son inventaire. Elle compte trois miches de pin et place la quatrième dans un grand sac, en jetant un coup d'oeil derrière son épaule. Elle reprend son compte, trois miches, une dans le sac ; trois miches, une dans le sac. À la fin elle griffonne un quinze miches au lieu d'un dix-huit sur le livre de compte qu'elle utilise pour l'inventaire. Elle recommence avec quelques légumes, des fruits, de la farine, du sucre et des céréales. Une fois tout placé dans le sac, elle referme soigneusement le livre et le rapporte dans le bureau, portant le sac en toile grise contre sa poitrine. En traversant le couloir, elle jette un œil vers la salle où elle aperçoit l'oncle Tom en train de jouer aux cartes avec Angelina et quelque habitués, une bouteille de vin rouge bien entamée sur la table. Elle croise le regard d'Angie et fait un petit mouvement de tête pour lui dire que tout est prêt. L'autre lui répond d'un même geste imperceptible.

Léo tourne les talons et se dirige vers l'escalier au fond du couloir qui mène dans la partie privée du Chaudron Baveur. Elle s'arrête au deuxième étage et passe la tête dans la chambre de Joshua. Le petit s'est endormit sur le livre de contes espagnols que James lui a offert. Elle referme délicatement la porte sans faire de bruit avant de reprendre l'escalier jusqu'au quatrième étage. Elle avance rapidement jusqu'au fond du couloir pur s'arrêter devant le mur sur le-quel est peint un trompe l'oeil d'une grande porte parsemée de fleurs. Du bout de sa baguette, Léo dessine trois cercles autour de la poignée de la peinture et au fur et à mesure qu'elle tourne, la poignée semble sortir du mur.

Elle entre dans la pièce dissimulée et referme la porte derrière elle. Les deux individus qui se trouvent à l'intérieur, assis sur les vieux matelas défoncés s'arrêtent soudainement de parler et redresse leurs baguettes un instant avant de s'apercevoir qu'il s'agit seulement de Léo. « Très bien, voilà quelques rations, je suis désolée c'est moins que la dernière fois, les prix sont exorbitant ces derniers temps... » « C'est déjà bien, merci beaucoup. » Fait Albane. « A quand fixe-t-on le prochain rendez-vous ? » demande Lee. « Pas avant deux semaines, je m'attends à une inspection dans peu de temps... Je dirais à Angélina de vous contacter dès que j'aurai ce qu'il faut et qu'on sera plus tranquille. » « On aurait besoin d'ingrédient de potions... » Léo soupir et se frotte un peu les yeux. « Faites nous parvenir une liste et je verrai ce que je peux faire. Rien de trop extravaguant. » « C'est promis. » À ce moment là, la porte s'ouvre, Léo sursaute et les deux insurgés ont déjà leurs baguettes sorties. « Paniquez-pas, c'est moi. » Fait Angelina en se faufilant dans la pièce. « Vous avez tout ? » Léo hoche la tête. « La rue grouille de Rafleurs, je sais pas ce qu'il se passe... vous devriez rester ici cette nuit. » « Des détraqueurs ? » fait Léo en pensant immédiatement à Joshua, mais Angelina fait non de la tête. « Très bien. Je vais vous monter quelques couvertures et je reviendrai vous chercher vers cinq heures pour vous faire sortir. » « Merci, Turner. On te le revaudra. »

❝ The Death ❞Lettre du 24 octobre 1998

Louise,

J'ai reçue une lettre de James par la poste moldue. Il est vivant. Il va bien. Il vit dans la forêt. avec un dénommé Rohan. Un autre loup je crois... Je ne suis pas sûr d'aimer l'idée, mais au moins il est vivant... Je l'ai dit à Joshua. Bien sûr j'ai un peu enjolivée l'histoire, mais bon. Il était tellement content. Il a voulu qu'on lui réponde immédiatement. On a envoyé Owl, mais je ne sais pas si la lettre arrivera... Je m'égare un peu de toute façon il en a écrit une pour toi donc tu pourras lire ses nouvelles toi-même. Tu trouveras ta lettre trouvera dans l'autre enveloppe.

Ton frère me rendra folle du début à la fin.

On t'embrasse,

Léo et Joshua

P.S : Joshua me dit de te demander si tu pourrais lui ramener des patacitrouilles aux prochaines vacances. (Et le dessin est un écureuil qu'il a recopié d'après un des dessins que James nous a envoyé. Je précise, parce que ce n'est pas évident à première vue...

❝ The Tower ❞1 févirer 1999 - Chaudron Baveur, Londres
« Ça te va si je te paye la semaine prochaine ? » Demande Zach en s'asseyant en face d'elle de l'autre côté du comptoir. Elle hoche la tête avec un petit sourire et fini d'essuyer sa peinte. C'est bien parce que c'est lui. « Gin ou Whisky ? » « Gin. S'il te plait. » Elle pose la peinte et sort un verre qu'elle pose en face de lui et qu'elle remplie d'alcool transparent. Il le boit presque d'une traite. « C'est calme ce soir. » fait Léo en regardant autour d'elle sa salle à moitié vide. Joshua est assis dans un coin en train de dessiner, Babbidy somnole à ses pieds. Le chien à déjà triplé de volume comparé à quand elle l'a ramassée quelques semaines plut tôt. [color=#996633« Tant mieux, non ? » [/color]« Non... » de sa poche elle tire son jeu de cartes et commence à les battre. « Ho non Léo, pitié ! » « Tu voulais un verre gratos, non ? » « Oui mais... » Elle pose le pâque devant lui. « Alors ferme-là et coupe. » Il lui lance un regard résigné et coupe le paquet. Elle dispose les cartes en croix et retourne la première. Le pendu. Pas surprenant quand on connait un peu Zacharias. La seconde, le Hiérophante. La troisième, la Tour. Léo fonce les sourcils « Quoi ? » Fait Zach sur un ton un peu trop concerné pour quelqu'un qui se dit hermétique à toute forme de divination. Mais elle n'a pas le temps de lui répondre parce que la porte côté Chemin de Travers s'ouvre avec fracas.

« Bonsoir M'ssieurs-dames ! » S'exclame Murdock en passant la porte de l'auberge, il est à la tête d'un petit groupe. La salle se fait soudainement silencieuse. Derrière le comptoir Léo se raidit, remballe ses cartes étalées sur le bar et fixe le groupe de rafleurs d'un air tendu. « Calme toi. » Lui souffle Zach. « T'as rien à cacher. Pas vrai ? » « Contrôle de routine, veuillez sortir vos baguettes, s'vous plait ! » Puis Murdock pose son regard sur Léo et Zach et affiche un sourire moqueur. « Ça alors Smith, tu traînes avec les catins de fils de riches, ça m'surprend pas de toi ! Ta baguette. » Sans rien dire, Zacharias lui tend sa baguette et Murdock procède au contrôle à l'aide de la sienne. Puis il se tourne vers Léo. « Turner ? » « Murdock. » Elle plante son regard dans le sien. « Ta baguette. » « C'est la même qu'il y a trois jours. Et aussi qu'il y a une semaine. Et ça sera la même la prochaine fois que tu viendra, dans trois jours. Pas comme si j'allais en changer entre temps. » « Hola ! Elle est de mauvais poil la patronne aujourd'hui. Qu'est-c'qui t'arrive Turner, les affaires vont mal ?» « Pas comme si vos petites visites donnaient très envie aux clients de s'attarder. » Il a un petit rire ironique et jette un regard vers la table ou Joshua est toujours en train de colorier en balançant ses pieds dans le vide. « Il a quel âge déjà ? » Léo se raidit davantage, partager entre la peur et la rage. Qu'il ose, ne serait-ce que faire un pas vers son fils, et elle lui saute à la gorge. « C'est fragile les mômes aussi jeunes, non ? Faudrait pas qu'il lui arrive un truc... Enfin, j'suis sûr que tu fais tout ce qu'il faut pour assurer la sécurité de ton p'tit louveteau, hien Turner ? » Léo déglutit difficilement. « Ta baguette. S'il te plait. » Elle lui tend sa baguette. Quelques minutes plus tard, il siffles pour rameuter sa troupe. « Merci pour vot' coopération. Le gouvernement et not' bon Magister vous souhaitent une bonne soirée ! »

❝ The Wonderer ❞Lettre du 24 Decembre 1999

James,

Je ne sais pas pourquoi je continue de t'écrire comme ça. Ça fait des lustres que j'ai renoncé à t'envoyer ces lettres, je me contente de les garder dans une vieille boite en ferraille dans le bureau. Je n'ai pas eu le cœur de dire à Joshua que je n'arrivais pas à te joindre. J'ai préféré lui dire que tu recevais ton courrier comme on reçoit le tien. Je sais que c'est idiot et que je n'aurai pas dû lui mentir, mais je sais pas, James... Je veux pas lui faire ça.

On est le soir de Noël. Josh a voulu t'acheter un cadeau, il l'a posé sous le sapin. Je crois qu'il espère que tu vas venir. C'est une boussole magique. Il a choisit ça parce que je lui ai die que tu voyageais beaucoup. À priori elle montre « le chemin de la maison. » Je crois que le message est clair...

Il y a des jours où j'ai l'impression que tu es mort. Parce que ces derniers temps tout le monde meurt partout. Je crois que je commence à avoir peur, James. J'espère que tu vas bien. Que tu n'es pas dehors, parce qu'il fait vraiment très froid cet hiver. Il fait vraiment triste et froid. J'espère que tu n'es pas tout seul, aussi. Tu n'es pas fais pour être tout seul, James.

Je n'arrive toujours pas à préparer cette maudite potions.

Tu me manques.

Léo.

❝ The strenght ❞30 septembre 2000 - Chemin de Traverse, Londres
Léo sert la petite main potelé de Joshua dans la sienne et descend 'un pas rapide les hautes marches de Gringotts. Le gamin trottine derrière elle. « Maman tu marches trop vite. » Se pleint-il en tirant sur sa main. « Et bien, tu n'as qu'à accélérer, Joshua. » Elle n'aime pas cette journée. Il fait gris et froid. Elle n'aime pas ce froid. On dirait le froid des détraqueurs. Elle n'aime pas l'idée que Joshua se balade dans ce froid là. Alors elle marche vite pour atteindre l'autre bout de l'allée et la grande porte du Chaudron Baveur. Mais la distance paraît interminable, le Chemin de Traverse est long. Elle aurait préféré ne pas le laisser à la maison plutôt que de l'emmener à cet interminable rendez-vous à la banque, avec ce vieux gobelin aussi aimable que le Baron Sanglant, en plus ça s'était vraiment mal passé, les finances de l'auberge soufraient terriblement du climat politique et Léo était à bout de nerfs. Mais l'oncle Tom ne pouvait plus s'occuper de Josh, Louise n'était pas disponible et hors de question de le laisser seul avec la nouvelle serveuse qu'elle venait d'engager, alors elle avait dû le prendre avec elle. « Maiiis, pourquoi on peut pas s'arrêter pour regarder les vitrines. » demande Joshua comme s'il portait tout le malheur du monde sur ses épaules. « Parce que. » Il n'y plus rien à voir dans les vitrine du chemin de travers de toutes façons.

Elle continue d'avancer et commence à apercevoir un attroupement au milieu de la large rue. Elle à un mauvais pressentiment. Elle avance encore et elle distingue des silhouettes debout sur une estrade, face à la foule. Puis un peu en retrait, elle aperçoit finalement les deux détraqueurs. Léo se raidit, avale difficilement sa salive et sert davantage la main de Joshua dans la sienne. On est jeudi aujourd'hui. Le jeudi c'est le jour des exécutions. « Détpèche toi. » « Mais- » « Joshua ! J'ai dis dépêche toi ! » Elle voudrait éviter la foule, elle voudrait éviter la scène qu'elle voit venir sans pouvoir rien y changer. Elle voudrait épargner à son fils de cinq ans le spectacle d'une mort en publique. Mais il n'y a pas d'autre chemin et faire demis tour sous le nez des agents de la BPM paraîtrait suspect. Alors elle espère marcher assez vite et passer son chemin avant. « Maman qu'est-ce qui se passe ? » Demande Joshua quand ils arrivent au niveau de la foule. Il est trop petit et il ne voit pas vraiment l'estrade ni les détraqeurs et ça rassure un peu Léo. « Rien d'important ! » Répond Léo. « Mais attends je veux voir ! »

Léo continue sa route, se frayant un chemin parmi l'agitation, ignorant les protestations du petit. Elle est presque arrivée de l'autre côté quand elle est interceptée par un agent. « Vous êtes pressé Madame ? » Demande-t-il d'un ton aimable. « Pardon, Monsieur, je suis en retard au travail et mon fils ne se sent pas très bien. » « Quoi ? Mais non je- » « Joshua, laisse parler les adultes. » le coupe-t-elle immédiatement. Elle tente vainement de sourire aimablement, mais la tension pouvait facilement se lire sur ses traits. Le type de la BPM fronce les sourcils « Vous savez qu'il est de votre rôle de citoyenne fidèle au régime d'assister aux exécutions des ennemis du Magister, n'est-ce pas ? Je pense que si vous expliquez à votre supérieur que vous étiez en train d'honorer vos devoirs envers notre Magister, il ne vous tiendra pas rigueurs de votre retard. » Léo avale difficilement sa salive sans rien répondre. Il jette un regard à Joshua qui se balance sur la pointe des pieds pour essayer de voir ce qu'il se passe par-dessus la foule. « Le petit devrait jeter un œil, je crois que ça l'intéresse ! » fait-il avec un sourire carnassier.

Léo rajuste son sac sur son épaule et fait un pas en arrière avant de se retourner et de s'accroupir face à Joshua. Elle pince les lèvres et le regarde droit dans les yeux. Il sait que quelque chose ne va pas. « Écoute moi Joshua, je vais te porter et tu vas voir l'estrade. Mais je veux que- je ne veux pas que te regarde. » Il ouvre la bouche pour protester, mais elle le coupe. « Je veux que tu fermes les yeux quand je te le dirai. Tu dois me promettre que tu le feras. » « Mais- » « Promet-moi Joshua. » « C'est promit. » fait-il en hochant la tête. « Très bien. » Elle prend une profonde inspiration et se redresse portant l'enfant dans ses bras. Elle regarde en face d'elle. Sur l'estrade elle reconnaît avec horreur Arthur Weasley, ancien ami de Tom, bon client de l'auberge. Elle a connu ses fils à Poudlard, Percy était dans son cours de potions et les jumeaux étaient des amis très proches d'Angelina. Il a les mains attachées, le regard usé perdu loin derrière la foule. Elle préfère ne pas imaginer ce qu'il a subit avant d'être trainer pour mourir sur la place publique. Elle à le cœur qui tambourine dans sa poitrine, et un étrange mélange de colère et de désespoir qui lui donne envie de pleurer. Mais elle ne peut pas. Ça ne sert à rien de pleurer, surtout pas ici, devant tout le monde, devant Joshua. Elle doit être forte pour Joshua. L'autre type présent sur l'estrade lève son bras gauche, orné de la Marque des Ténèbres du Lord, il parle, mais Léo n'arrive pas à capter les phrases, trop effarés de ce dont elle est témoins. Seule les mots "ennemis" "Magister" et "pour l'exemple" parviennent jusqu'à son cerveau. Le Mangemort lève sa baguette. Léo colle son visage à celui de Joshua. « Ferme les yeux, Joshua. Ne regarde pas. » Elle voudrait lui poser une main sur les yeux, mais elle sent dans son dos le regard de l'agent de la BPM. « Mon chéri, ne regarde pas... » Murmure-t-elle une dernière fois, avant que l'Avada n'illumine la foule d'un éclaire émeraude et que le silence ne s'abatte sur le Chemin de Traverse.

Léo sait que Joshua a regardé.

❝ The Star ❞Lettre de Joshua à James du 16 mai 2001

Cher Papa James,

J'espere que tu va bien et qu'il y a du soleil la ou tu visite. Moi je peut ecrire la lettre tout seul maintenant. Maman et Papi Tom di que je doit lire plus de livre et j'aimeré bien un autre livre d'histoire comme l'autres foi quand tu été à la maison.

C'est bientôt l'heure de manger.

Bisous, revien bientot

Joshua Turner.

❝ The Wheal of Fortune❞26 Mars 2003 - Chaudron Baveur, Londres
Il est une heure du matin, Léo n'arrive pas à dormir. Elle est assise dans le fauteuil ou s'asseyait sa mère quand elle est petite, au milieu du salon du premier étage des appartements privés qu'elle occupe avec Joshua et l'oncle Tom, une tasse de thé brulant à la main, les genoux replié sur sa poitrine. Elle reste là sans bouger, pensive, le regard fixé sur le tirage en croix qu'elle a tiré pour la sixième fois depuis hier. Six fois le même tirage. Six fois d'affilé. À gauche le Chariot du combat et de la guerre ; A droite la Tour, la bataille et la chute ; En haut le Monde, l'idéel, le beau et le bon ; En bas la Mort, symbole de la renaissance ; Et au centre, le Pendu, impasse et incertitude, choix. Quelque chose est en train de se passer, Léo en est certaine. Elle ne sait pas encore ni quoi ni comment, mais il n'y a aucuns doute sur le fait que des évènements gravent vont se dérouler. C'est même probablement déjà le cas aux vues de la position des cartes. Léo réfléchis, elle essaie de comprendre, elle voudrait être sûr que ces signes sont bien ceux qu'elle attend depuis presque cinq ans : ceux de la fin de la guerre. Parce que ce sont ceux d'une bataille ça c'est certain. Ce dont elle n'est pas certaine c'est de savoir quel camp l'emportera. Même si le monde est représenté positivement, le pendu laisse planer le doute et Léo ne veut pas se faire d'illusion. Alors elle réfléchie.

Elle a posée sa boule cristal sur la table, allumé des bougies et fait bruler un peu de sauge et des feuilles de tilleul séchées. Mais rien n'est venue. Pas la moindre image, pas la moindre lueurs. La sphère est restée désespérément opaque ; elle doit se contenter de son tirage et de ses livres. Mais elle connait déjà par cœur les lourds volumes et éplucher toutes les interprétations des différentes combinaisons de tirages ne l'a pas plus aidé que la boule de cristal.
Ça fait presque deux heures qu'elle est là et elle boit sa quatrième tasse de thé. Elle commence à se sentir fatigué. Peut-être devrait-elle dormir et faire eu nouveau tirage demain. Peut être que les choses auront évoluées et que l'une des cartes aura changée. Elle se lève pour aller poser sa tasse de thé, mais ses pas la guident vers la radio qu'elle allume pour tomber sur l'émission continue de la RITM en train de diffuser un vieux morceau des Bizarre Sisters. Et tout d'un coup la musique s'arrête, interrompue la voix d'un animateur. « On nous apprend à l'instant que l'École de Sorcellerie Poudlard fait acutellement l'objet d'une attaque par les dissidents insurgés, ennemis du Magister et du Gouvernement. Les faits auraient commencés en fin de soirée... » Le cœur de Léo rate un battement. C'était ça que les cartes tentaient de lui montrer depuis deux jours.

Elle retourne au fauteuil, s'empare à nouveau des cartes qu'elle bat à sept reprises et recommence son tirage. À gauche le Chariot ; A droite la Tour ; en haut le Monde ; en bas la Mort ; et au centre, la Roue de la Fortune.

❝ The Devil❞Lettre du 3 septembre 2003

James,

Je suis inquiète pour Joshua. Il est obligé d'aller dans cette horrible école où on lui met toutes ces horreurs dans la tête. Et toi maintenant tu es là, mais tu n'es plus là. Et lui il ne comprend pas. Je ne sais pas comment lui expliquer que tu n'es plus toi. Que son papa qu'il aimait tant n'est plus vraiment là. De toutes façons, je crois que je n'ai jamais bien compris cette admiration qu'il avait pour toi... C'est surement de ma faute, je lui ai toujours dit du bien de toi. Des fois je me dis que j'aurais mieux fait de ne jamais lui parler de toi tout court ou lui donner tes lettres. Peut-être qu'aujourd'hui les choses seraient plus simples si tu étais vraiment sortie de nos vies le jour où tu es parti en Europe.

Je supporte plus de voir ton regard de loup fixé sur nous. Tu me fais peur James. Je ne te le dirai jamais, mais tu me fais peur. Et je t'en veux tellement, bon sang ! J'ai l'impression d'avoir de nouveau 18 ans, que tu m'as à nouveau abandonné. Ou es-tu James ? Pourquoi tu n'es pas là ? Pourquoi tu n'es jamais là quand on a besoin de toi ?

Je sais que ce n'est pas de ta faute tout ça. C'est eux, c'est toujours eux. Mais je ne sais plus qui tu es, James. Je crois que c'est la dernière lettre que je t'écris. J'espère que si un jour cette boite atterrie entre tes mains, tu serras redevenue toi-même. Le James de Joshua. Mon James à moi.
Il me manque ce gros bouffon de Rowle.

Dernière édition par James Rowle le Lun 31 Oct 2016 - 11:29, édité 1 fois

GNNNNNNNNNNIIIIIIIIIIIIIH MA PRINCEEEEEEEEESSSE ET MON BB !!!!!!!!!! iiih

TROP BIEN. MOAR. GIMME MOAR.

(bienvenue. jtm.)

MOAAAAAAAAAAAAAAAR gaah

EDIT 1 :

Fils-indigne- a écrit:: Alors pourquoi elle a giflé Joshua l'autre jour quand elle lui demandé d'aller acheter du pain à la boulangerie moldu au coin de la rue et qu'il a juste dit « C'est dégueulasse les moldus, maman. Tu crains !» ?

DADDY IS COMING HOME gaah

EDIT 2: La lettre....... jpp de toi.......... pk ma vie.......... bouuh

‹ inscription : 27/08/2016

we need to talk about James. :russe:

(gnnnnh trop hâte

REMPLIS CETTE FICHE.)

‹ inscription : 16/10/2016

#team2faibles wesh hinhin

REBIENVENUE avec ton nouveau bb, comment tu fais une heureuse là, c'est bon ça mdr

si tu as des questions toussa toussa tmtc, bon courage pour la fiche et amuse-toi bien superman

OMG MAIS GURL MAIS CE TITRE MAIS..................... JPP DE TOI TU LE SAIS ÇA ?? Et j'ai trop de feels en regardant ton organisation de fiche (le tarooooooot me amoooooor ) (tmtc) (jpp)

rerebienvenuuuuuuuue du coup sale gueuse, jpp de toi et de tes persos, JE VEUX ME FRITER AVEC LEO, JE VEUX GUEUSER AVEC LEO, JE VEUX LEO

Et les infos déjà cette nana est tellement parfaite #teamOSEF #teamWTF trop de perfectitude, I need

jotem. just so you know.