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sujet; ASPEN + boys like me belonged to the rain |
OUTCAST • all hail the underdogs Aspen Dunstan | aspen “fangs” dunstanbut then fate knocks me to my knees and sets new heights beyond my reach. below the earth, below concrete, the whole world shackled to my feet❝ We're running in circles again ❞hunted; Inventé☇ pseudo complet & surnom(s) ; Aspen Ravka, à l’origine. Ravka, le nom de son père biologique dont les racines se trouvent dans le kraï de Khabarovsk (Russie) ; ça veut dire hiver en Nivkhe. les sorciers Nivkhes ont pour tradition de porter des prénoms en lien avec la nature, étant adeptes du chamanisme depuis des siècles et c’est une tradition que son père, magizoologiste, y tenait tout particulièrement même loin de son pays ; Aspen fut comme une évidence pour ses parents, leur lien stable avec l'Angleterre, leur terre d'accueil, tout en étant un rappel à son nom de famille, l’arbre résistant aux hivers les plus froids. Ravka, pourtant, il l’a égaré dans les égouts du Chemin-de-Traverse le jour où il a rencontré les Dunstan. devenu Aspen Dunstan via les parchemins d’adoption, preuve évidente de sa supercherie, qu’il n’est qu’un faux Dunstan, qu’il a perdu le droit d’être un Ravka, le môme traîné de famille d’accueil en famille d’accueil avant qu’on ait pitié de lui. dans la rue, on le connaît en tant que Fangs, parce que c’est un clébard qui vit de ses larcins et de combats, parce que c’est un déchet de l’humanité qui regarde toujours par-dessus son épaule, parce que c’est un produit défectueux de la guerre qui a trouvé un refuge dans la rue. ☇ naissance ; 10/10/83 à St-Mangouste. morveux prématuré. 20 ans d'errance sans certitude qu'il dépassera la vingtaine ; l'espérance de vie est trop basse dans l'underworld. ☇ ascendance; génétiquement sang-mêlé mais légalement, c’est un né-moldu de par l'adoption par une famille de nés-moldus. life sucks sometimes, but it'll pass. ☇ métier ; il a plusieurs cordes à son arc. mendiant, pickpocket, arnaqueur, il vole comme il respire : c’est un gosse qui a vécu dans la rue pratiquement toute sa vie. diplômé en débrouillardise, Aspen est un street smart, classé n°3 dans le gang Shadow Moses, capable du pire pour rester en vie. bagarreur, il vit autant du vol que des combats clandestins parce qu’il n’a pas de revenus fixes, il a juste plein de trous dans les poches. il n’hésite pas à s’engager auprès de la Main Noire lorsque les gallions se font de plus en plus rare, réussissant à se détacher de ses valeurs morales durant les missions parce que la survie dans ce cloaque putride est la chose la plus importante qui lui reste. ☇ camp ; shadow moses. c’est pire qu’une religion, la vie dans la rue. ils ont leurs propres règles, leurs propres emmerdes, ils s’en foutent des problèmes de la société sorcière même si pour leurs propres intérêts ils sont capables de se mêler aux autres. aspen est neutre. ☇ réputation ; street rat. il est sans domicile fixe depuis 97, comme beaucoup de monde en temps de guerre ; il fait partie de ces gens qui tentent de survivre en marge de la société et qu’on considère comme de la gangrène parce qu’ils sont inutiles et ternissent l’image du monde magique. Aspen n’en a rien à foutre de la réputation qu’il se tape depuis des années, il survit parce qu’il est déclaré né-moldu et qu’il n’a pas de valeur, il survit comme il peut parce qu’il n’a pas de toit ni de bouffe. la société sorcière le voit comme une plaie, un délinquant illettré et bon à rien, mais dans la société underground, c'est une petite merde qui a gravi les échelons et qui est à présent craint par ses semblables. membre d’un gang extrême et violent, Aspen y est classé 3ème, l’équivalent du grade de lieutenant. véritable chien galeux, il use de sa métamorphomagie pour se changer en Doberman quand il combat contre des adversaires capables de prendre une forme canine – c’est un bon moyen pour se faire des gallions. ☇ état civil ; célibataire, il n’a jamais été en couple mais il apprécie la compagnie de quelqu’un, le temps d'une nuit ; ses relations sont pourtant toujours secrètes. ☇ rang social ; hors la loi. ☇ baguette ; sa baguette est en bois d’orme, mesure 30cm et contient en son cœur un crin de licorne. ☇ épouvantard ; un cercueil en verre transparent contentant de l’eau. Aspen est hydrophobe, dû à un traumatisme subi en guise de punition : après avoir été passé à tabac pour ses résultats médiocres, le leader et les membres d’époque du gang l’avaient torturé en le plongeant dans une étendue d’eau placide. s’il a toujours eu une bonne résistance à la douleur physique, Aspen a perdu les pédales quand ils ont simulé une noyade, complètement perdu, à bout, préférant mourir que de subir cette torture. ils n’ont cessé de remonter sa tête à la surface, pour la plonger de nouveau dans l’eau ; il s’est découvert une phobie pire que la misère, qui le pétrifie sur place quand il songe à l’eau qui avale sa chair, disloque ses os, perfore son cerveau. c’est un gosse torturé qui avant, avait simplement en épouvantard l’apparence de son professeur le moins aimé et qui maintenant représente une peur capable de le tétaniser. ☇ risèd ; c’est sa famille qu’il voie. son père en vie, sa mère comme il se souvient d’elle quand il était petit. son frère. à côté de sa famille biologique, il voit aussi ses parents adoptifs, parce que les Dunstan lui ont tout donné, ils lui montré que la stabilité n’est pas qu’un concept éphémère, que les enfants malchanceux comme lui ont aussi droit au bonheur. ☇ patronus ; il n'a jamais appris à en faire. ☇ particularités ; métamorphomage. ça a toujours été considéré comme un don, que ça soit pour ses parents biologiques ou ses parents adoptifs. il a pourtant appris à le maîtriser sur le tas, tout seul, dans la rue, d'où sa spécialité animale : les animaux ont plus de facilités pour prendre la fuite et se fondre dans le décor. il prend surtout des formes canines, principalement un Doberman qui est son animal de prédilection. ☇ animaux ; il n'a pas vraiment d'animaux. mais il y a quelques chiens qui le reconnaissent et le considèrent comme leur maître parce qu’il s’est déjà occupé d’eux en partageant sa bouffe avec et qui viennent lui tenir compagnie quand Aspen se retrouve tout seul sous un pont. ils ne lui appartiennent pas mais ce sont des chiens errants comme lui, avec des carences et une fatigue constante. ☇ miroir ; aucun. | ☇ Avis sur la situation actuelle : Sans même le vouloir, il y a été mêlé le jour de son adoption : déclaré légalement en tant que né-moldu, Aspen est en fuite depuis 1997 à cause d’une injustice administrative qui ne reconnaît pas ses véritables origines. Mais ce n’est pas pour autant qu’il est prêt à faire reconnaître son vrai statut (sang-mêlé) et retrouver une vie stable ; Aspen est un gosse qui a passé pratiquement toute sa vie dans la rue, il est incapable d’envisager autre chose. Il se tient pourtant au courant, il connaît les noms, voit des têtes dans les journaux qu’il trouve dans la rue et relie les points importants entre eux. Ça ne veut pas dire qu’il a une compassion pour les malheureuses victimes des attaques ou les rebelles, il a juste ses propres emmerdes à gérer pour penser aux problèmes du gouvernement ou d'autres groupuscules. La mort de Potter ? Cool, il a utilisé le journal pour nettoyer la merde qui s’était collée à ses godasses. |
☇ Infos complémentaires ; melting-pot + british sur ses parchemins mais physiquement “asiatique”, Aspen s’attire des regards curieux quand il précise qu’il n’a aucun lien avec la Chine (la première supposition des gens face à son apparence). sa mère est française, Vivienne Ravka (née Moreau), grande blonde aux yeux verts, Oubliator de métier ayant été mutée dans le département de la Justice Magique en Angleterre. son père, Nikolai Ravka, est russe mais Nivkhe d’origine, aux traits très marqués propres au peuple indigène de Russie et que son fils a à son tour hérité ; Vivienne et Nikolai ont pourtant comme point d’ancrage l’Angleterre où ils s'étaient rencontrés en 1973, deux ans avant la naissance de leur fils-aîné Heath. Aspen n’a pas vécu longtemps avec ses parents biologiques mais ils lui ont chacun appris leurs coutumes et surtout leurs langues maternelles : il parle le russe et le nivkhe mais est incapable de lire et d'écrire. le français, il a beaucoup plus de mal à le parler, les lacunes se sont accumulées à cause du manque de pratique. il a également appris l’ anglais auprès d’un précepteur parce que ses parents ne comptaient pas retourner en Russie ; c'est devenu la langue qu'il parle en priorité. il se sent anglais mais considère ses racines comme un atout précieux sans complexe. foster child + placé en foster home dès 89, à peine âgé de cinq ans, il a tellement été baladé de famille en famille qu’il a développé une carapace pour se protéger du monde. trop âgé, trop turbulent, trop trop justement, il n’était pas le gosse favorisé par les familles pures ou mêlées qui cherchaient à adopter. son caractère de merde était le gros problème mais il ne cherchait pas non plus à être adopté : son frère lui avait promis qu’il viendrait le chercher mais il n’est jamais venu. et puis, même s’il ne vivait pas avec sa mère, il la voyait tout de même en lui rendant visite à ste-mangouste (elle y est internée) – aspen n’avait sincèrement pas l’envie qu’une famille étrangère vienne le chercher, il avait l’espoir que sa véritable famille se réunisse un jour. mais c’est jamais arrivé et les Dunstan sont entrés dans sa vie, il a finalement été adopté, lui, le foster child, qui avait atteint sa date de péremption depuis longtemps. cicatrices + la rue a laissé énormément de marques sur son corps, principalement dans les bagarres. il en porte plusieurs sur son dos et le torse mais il a aussi des brûlures sur le flanc, résultats de ses premières heures au sein des Shadow Moses ; c’est un rite de passage au sein de sm de faire passer à tabac les nouvelles recrues et de tester d’autres méthodes pour qu’ils crachent tous leurs secrets. il pourrait cacher ses cicatrices en utilisant son don mais c’est aussi une marque de respect dans la rue, parmi les chiens errants. son visage n’y a pas échappé non plus, même si c’est dans des zones discrètes (sous le menton, au niveau du cou, son crâne a beaucoup de marques quand il se rase les cheveux). shadow moses + la hiérarchie est primordiale au bon fonctionnement de Shadow Moses ; mais c'est surtout le règlement strict que chaque membre suit à la lettre, même les hauts-placés, qui fait la réputation du gang. Mood est le Numéro Un, celui qui représente le gang face aux gangs rivaux, qui s’est constitué des membres obéissants à chacun de ses caprices en installant une peur profonde en chacun d’eux. vient ensuite Sand, le Numéro Deux, son bras-droit, manipulant la terre, l’indienne au physique frêle mais au caractère redoutable qui a obtenu son numéro à force de persévérance et d’excellents résultats ; elle est sa conseillère et prend la tête du gang en l’absence de Mood. les deux groupes principaux se partagent les deux derniers numéros. les Breaches, un petit groupe de cambrioleurs mené par Fangs, le Numéro Trois. et puis, le Path, les pickpockets, les arnaqueurs, plus nombreux et versatiles que l’autre groupe ; à la tête du Path, c’est Scarecrow, dit Crow, le Numéro Quatre. ils ne sont pas nombreux chez les Breaches, surtout parce que les membres sont sélectionnés pour leurs capacités atypiques. les boss, portent leur numéro au bout du tatouage. et chaque membre a également le tatouage, un marquage à vie à SM, les aiguilles de la boussole indiquant F U C K. parkour + il a le pas léger, saute de toit en toit, suspend les battements de son cœur, massacre ses organes pour ne faire qu’un avec l’ombre. la vitesse est son arme, autant sous sa forme humaine qu’animale, Aspen peut passer inaperçu, grimper des gratte-ciel sans même avoir le vertige, juste en ayant un contrôle total de son corps et de son environnement. il a quelque chose d’hypnotisant quand il court, c’est presque artistique, tant ses figures et ses pas frôlent le danger et l’ époustouflant. c’est la rue qui l’a mis au monde, la rue qui l’a éduqué, elle qui l'a aidé à développer un sens d’observation particulièrement aiguisé et une précision dans ses jambes. à contrario des espaces vastes et incontrôlables, comme les forêts, Aspen s'y retrouve désorienté, trop habitué à suivre les lignes architecturales de la ville. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi anna. J'ai 24 ans, je viens de melun aka la cambrousse (j'assume pour une fois) et j'ai connu le forum via dobby poto. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 8 jours sur 7. Un dernier mot ? eddy malou présidentApprouvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Aspen Dunstan le Lun 16 Jan 2017 - 15:04, édité 9 fois |
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OUTCAST • all hail the underdogs Aspen Dunstan | we're all fucked in the head, alone and depressed There's a voice in my head, Says I'm better off deadnocturnal rainbows 1989 & appartement des ravka (Godric's Hollow) 20/04/89. The Sun, the moon and the truth. La respiration calmée, les yeux fermés, il souffle et murmure trois fois ce rite tel que son père lui a appris. The Sun, the moon and the truth. Il n’a pas à s’en faire, maman va rentrer. Maman est partie ce matin en lui embrassant la joue mais Aspen a un mauvais pressentiment. The Sun, the moon and the truth. Maman ne va pas très bien en ce moment. Papa a dit qu’elle irait bien parce que maman est une battante, elle a quitté sa terre natale et s’est installée dans un pays étranger, y a fondé sa famille. Maman est une battante. Elle a de plus en plus de mal à ordonner ses idées, Nikolai pense qu’elle souffre juste de surmenage mais Aspen est certain que c’est une punition de Merlin parce qu’il a donné ses épinards à leur chien et a menti à sa mère. Il quitte les milliers de couvertures de son lit pour se traîner des pieds jusque dans le salon, là où son père s’est enterré sous un tas de grimoires. L’enfant se glisse jusqu’au canapé et l’ajout de son poids réveille brusquement son paternel. Il cligne des yeux à plusieurs reprises et les fronce semblant avoir retrouvé sa lucidité. « Je dormais pas, non non non, c’est pas vrai, en grimaçant, Nikolai se tourne vers son fils et lui ébouriffe les cheveux. Ne le dis pas à maman, je lui ai promis que je finirai mon travail avant son retour. » Mais maman n’est toujours pas rentrée et Aspen n’arrive pas à fermer l’œil. S’il promet à Merlin qu’il mangera tous ses épinards, même s'ils sont mauvais, il fera revenir maman en forme ? « Je veux maman », murmure-t-il la tête basse en triturant le bas de son pyjama représentant les étoiles qui s’illuminent dans le noir. « Je pense que c’est à cause de moi qu’elle n’est pas bien », ajoute-t-il finalement en levant la tête pour lancer un regard à leur berger allemand, complètement avachi dans un fauteuil. Mais avant que son père ne dise quelque chose, il ajoute aussitôt : « La semaine dernière, j’ai donné mes épinards à Gansey et j’ai fait croire à maman que j’avais tout mangé. » En russe, pour ne pas que Gansey comprenne qu’il l’a utilisé à des fins personnelles. La réaction qu’il reçoit n’est pas ce qu’il attendait. Au lieu de se faire gronder, son père éclate de rire et fait passer sa petite tête sous son bras pour lui ébouriffer les cheveux ; son père s’est toujours comporté avec Aspen comme un grand-frère plutôt qu’un père. En parlant du loup, Heath sort sa tête de sa chambre, à moitié endormi, et leur lance un regard noir les intimant à faire moins de bruit mais leur père et Aspen ne font pas attention à lui. « Quel voyou, dis donc, j’en ai des frissons. » L’enfant tente de se dégager pour adopter une mine boudeuse mais la prise de Nikolai est plus forte, il finit par abandonner et laisse son père calmer son rire. « Merci, gamin, ça m’a bien réveillé. » En enlevant ses lunettes pour les poser sur la table basse, Nikolai adopte l’instant d’après une mine sérieuse en regardant son fils, comme s’il considérait ses prochains mots avec minutie. Il jette aussi un coup d’œil vers la chambre de Heath dans laquelle ce dernier s'est de nouveau enfermé en tentant de se rendormir. C’est tellement étrange de voir son père aussi sérieux, lui qui est habitué à l’extravagance de son père en toutes circonstances. Les secondes défilent, Aspen attend, attend, attend que son père dise quelque chose. Et puis finalement, il lui dit ce qu’il redoutait le plus. « Maman ne va pas très bien et tu n’es en rien responsable. Elle n’ira pas très bien demain non plus, ni les jours suivants mais on sera là pour elle. » Il acquiesce, calme les battements de son cœur, ferme les yeux. The Sun, the moon and the truth.
15/08/89. « Je veux du lait dans mes céréales. » Sur la pointe des pieds, ses petits doigts s’accrochent au comptoir pour lui permettre de voir ce que Heath met dans son petit-déjeuner. « Je veux du lait, allez », supplie Aspen en tirant sur le tee-shirt de Heath pour attirer son attention. Ce dernier continue sa tâche, sans flancher, sans même lui accorder un seul regard ; les mains habiles, l’air concentré pour préparer quelque chose de comestible avec peu d’ingrédients. Ça fait quelques jours que leur mère n’est pas sortie de sa chambre et qu’ils sont à court de nourriture. Ce n’est pas la première fois que ça leur arrive, Heath a déjà demandé à leurs voisins de palier des œufs ou du pain pour les dépanner. « Nous n’avons pas de lait, Aspen » précise l’aîné en terminant leur déjeuner fait à partir de rien – ou presque. La moue d’Aspen n’a pas d’effet sur l’aîné, qui traîne leur plateau jusque dans la salle à manger, Aspen trottant derrière lui accompagné de Gansey. Ils sont pourtant stoppés quand ils tombent sur leur mère enfin sortie de sa grotte au bout de quelques jours. Vivienne a perdu son éclat, arbore une mine grave qui dénature son habituel enjouement, elle n’est plus cette mère folâtre que ses garçons ont connue. « Où est votre père ? » demande-t-elle en resserrant sa robe de chambre autour de son corps frêle, les cheveux grisés tombant devant son visage. Les garçons s’échangent un regard et Aspen baisse rapidement la tête. Elle a changé. C’est une veuve, qu’elle est devenue, c’est le deuil, qui l’a fauchée. Mais c’est la mémoire qu’elle a égarée. Papa est mort depuis quelques mois et maman a oublié. L’une des choses parmi tant d’autres qu’elle ne cesse d’oublier tous les jours. « Papa est mort, maman. » Aspen baisse encore plus la tête mais sa main vient s’attacher instinctivement à celle de Heath tandis que Vivienne dévisage son aîné comme si elle s’attendait à une blague de mauvais goût. « Ne sois pas stupide, Aspen. » Et elle ne se rend pas même compte qu’elle s’est trompée de prénom ; un autre oubli parmi d’autres. Elle semble encore plus confuse maintenant, l’expression de Heath étant des plus sérieuses. Et puis Vivienne s’installe à table, la bouche ouverte mais incapable de trouver les mots justes. Papa est mort et maman a oublié. Encore.
24/12/89. Ils sont arrivés, baguettes levées, les mots durs. C’est Noël mais leur table n’est pas faite, la maison est sens dessus dessous, les placards pratiquement vides. Les cris de maman quand ils tentent de l’attraper, parce qu’elle se débat, soudainement lucide, tournée vers ses deux garçons qu’elle reconnaît sans flancher. Elle les voit, elle crie que son mari va revenir, elle ne peut pas les laisser seuls. Mais les sorciers prennent les enfants à part, parce qu’ils ont reçu une alerte, parce qu’ils sont venus pour eux. Aspen ne comprend pas tout, âgé seulement de cinq ans, la main broyée dans celle de son grand-frère, les cheveux passant d’un vert vif à un noir bleuté instantanément, parce qu’il a peur, Aspen. Une sorcière lui prend son autre main et lui demande s’il va bien. Elle lui donne son nom, Evelyn Dunstan, elle lui dit que tout va bien, maintenant. Il a envie de gueuler qu’ils allaient bien avant qu’ils n’arrivent, maman, Heath et lui et le fantôme de papa. Ils sont en train de parler à Heath mais il les regarde avec indifférence et l’envie de gueuler torturant ses entrailles ; les adultes font sortir maman et les guide vers une zone de transplanage. Protection de l’enfance, c’est tout ce qu’il a compris, c’est tout ce que Heath lui a dit. On les fait transplaner de bureau en bureau, on les fait passer des tests, on note son poids et sa taille – il paraît qu’il est trop maigre. « Sa mère ne l’a probablement pas assez nourri » dit une infirmière à une autre, sans même faire attention à cet enfant qui les voit discuter de son cas. « Il paraît qu’elle a complètement déraillé à la mort du mari, les gosses étaient livrés à eux-mêmes », répond l’autre. Aspen a envie de protester mais il n’arrive pas à formuler des mots, il a seulement les cheveux qui prennent une teinte vive alors qu’elles le guident dans un couloir, sur un banc à côté de Heath. Les infirmières entrent dans un bureau à la porte vitrée où il peut les voir, elles saluent un homme barbu qui prend les résultats d’examen et les feuillette. « Les enfants sont en bonne santé, hormis le petit qui est en sous poids. Cependant, ils sont tous les deux âgés selon les standards des parents en attente d’adoption. » « Ils n’ont pas de famille, pas même un ami des parents pour les prendre en charge. La seule solution qu’il nous reste c’est de les placer temporairement dans des familles d’accueil. » La porte est à moitié ouverte mais Heath et Aspen entendent tout. Il tourne son visage inexpressif vers son frère. « Ils vont nous séparer ? » « Non. Mais on ne va plus vivre avec maman. » Il acquiesce et reporte son attention sur l’homme à la barbe et les infirmières trop curieuses. Ils ne vont plus vivre avec maman. « …leur mère est déclarée inapte et est internée à Ste Mangouste, je doute que leurs dossiers soient bien vus par la communauté sorcière pour une potentielle adoption. » « Dans ce cas, ils resteront dans le système jusqu’à leur majorité. » Ils terminent avec les formalités, en prenant contact avec une famille d’accueil disponible et classe les enfants Ravka dans leur système – ils ne sont plus que des dossiers à organiser en toute urgence. En attendant d’en être débarrassé pour de bon.no luck, no fucks, tough love, half blood1990–1997 & londres & poudlard « Eh, tu es l'nouveau, non ? Tu veux voir Mojo avec moi ? » Perché sur une branche d’arbre par les pieds, la tête du gosse à l’envers ne le surprend même pas alors qu'il est apparu sans prévenir et qu’ils sont tout près l’un de l’autre ; Aspen est d’une humeur morose pour faire attention. Son foster brother, Skylar quelquechose, attend toujours une réponse de sa part, un sourire énorme montrant ses dents colorées et pleines de sucre. Même la tête à l’envers, il place plusieurs bonbons dans la bouche, l’explosion de couleurs teintant autant ses dents que ses lèvres. « C’est quoi ? » Sans contrôler son don, à force de regarder les différentes couleurs dans la bouche de Skylar, ses propres cheveux passent du vert au bleu. Le changement semble émerveiller Skylar qui le regarde en ouvrant grand la bouche, dévoilant une langue arc-en-ciel. S’ensuit encore quelques onomatopées quand la couleur de ses yeux passe d’un noir simple à un violet clair – Aspen possède plus de cordes à son arc sur son don mais ça l’amuse, il a envie de voir à quel point Skylar est capable d’ouvrir la bouche à force d’émerveillement. Ce dernier finit par la refermer, d’ailleurs, quand il fait tomber ses bonbons ; en quelques pirouettes, il redescend de sa branche et s’assied à côté d’Aspen. « J’avais oublié que tu étais métamorphomage. C’est troooop cool ! » Aspen est perplexe face à tant d’excitation, même s'il est assez surpris qu’on s’intéresse à son don. Il hausse les épaules et reporte son regard au ciel étoilé – le brouhaha du foyer en fond sonore. « J’ai grandi dans un cirque, j’en ai croisé pas mal. On peut traîner ensemble ? Could I just like, do your laundry maybe ? I’d be soooo happy. » En riant, Aspen lui donne une tape amicale sur l’épaule. « C’est pas aussi cool qu’il n’y paraît. Du coup, ton mojo, c’est quoi ? » « Oh, ouais, le Mojo. C’est le nom que j’ai donné au ciel, je regarde souvent les étoiles sur cet arbre – oh d’ailleurs, tu le sais probablement pas mais le ciel m’appartient. » En fronçant les sourcils, Aspen grimace : comment peut-il se prétendre maître du ciel ? C'est la propriété d' Aspen Ravka. « J’ai toujours considéré que les étoiles m’appartenaient donc le ciel aussi m’appartient, désolé. » Skylar met une main dramatique sur son cœur, la bouche grande ouverte. « Tu ne peux pas me faire ça ! » « Et pourtant, c’est ce que je viens de faire. » « Je prends alors les arbres et la terre. » Ils finissent par se partager absolument tout, en se faisant même des échanges histoire de refiler les trucs les plus inutiles à l’autre ; c’est étrange de se faire son premier ami mais Skylar a une personnalité qui ne le laisse jamais dans l’ennui. « Tiens, goûte. » « Oh, c’est trop joli ! Tu l’as volé où ? » « Je l’ai pas volé, c’est mon frère qui me l’a envoyé. » « Wow, je savais pas que tu avais un frère. » « Il est… ouais, j’en ai un. Il est un peu grand et un peu idiot mais il fait de bons gâteaux. » « Dommage qu’il ne soit pas avec nous, on aurait mangé des gâteaux tous les jours. » « Il viendra me chercher un jour. Tu pourras venir avec nous, si tu veux. » « Sûr ? » « Sûr. Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer. »
« Eh, Isak, tu sais il est où Sky ? » Mais Isak ne semble pas l’avoir entendu, trop occupé à gratter un parchemin, les yeux se baladant entre deux vieux grimoires. « Isak ? » Aspen lui tapote l’épaule pour attirer son attention et finalement ce dernier le regarde, agacé d’avoir été interrompu dans son devoir. « Sky ? Il est où ? » L’agacement s’intensifie encore plus maintenant qu’Isak comprend que c’est juste pour ça qu’on l’a interrompu. Mais il n’envoie pas bouler Aspen, au contraire, repose sa plume et se tourne complètement vers le gamin. Isak, c’est un autre foster brother, plus âgé mais il n’a jamais emmerdé les plus jeunes comme la bande de Lou. Isak est surtout plus occupé à potasser des livres et saturer des parchemins entiers pour se mêler aux autres. « Tu n’as pas entendu ? Une famille est venue le chercher ce matin. » « Wha – mais il ne m’a rien dit… » Le choc de la nouvelle se dissipe aussitôt quand Isak hausse les épaules, complètement indifférent face à ses états d’âme. Mais Isak retourne dans son devoir, complètement ignorant sa présence et l’once de tristesse qui monte en lui, qui transparaît sur son visage ; Aspen baisse les yeux et tourne les talons. Ce sont des choses qui arrivent, les enfants vont et viennent à tout moment mais c’est surtout la première fois qu’il s’était fait un ami. Il se persuade qu’il n’a pas le droit d’être triste parce que son ami est dans une famille, maintenant, et que sa famille l’aime probablement et Sky sera heureux. Il se répète inlassablement qu’un jour, ça sera son tour, que son frère viendra le chercher. Un jour ça sera son tour.
Et quand ça arrive, Aspen est sur ses gardes. Ce sont les Dunstan qui le prennent sous leur aile, Evelyn avait l’habitude de passer lui rendre visite pour voir comment il allait. Elle lui avait dit que c’est parce qu’elle suivait son dossier de près mais Aspen a bien vu qu’elle s’était attachée à lui – sauf qu’il ne s’est jamais ouvert par peur de se faire des espoirs inutiles. Son frère lui manque mais Heath ne peut pas le prendre à sa charge, il a déménagé en France pour ses propres études. Fine. Aspen se débrouille tout seul depuis des années, maintenant, il n’a besoin de personne. Mais les Dunstan… ils sont sincèrement bienveillants. Lorsque l’adoption a été finalisée, Aspen a même dû changer son nom : Aspen Dunstan, même s’il a l’habitude d’écrire Ravka partout, surtout pour ne pas l’oublier. Maman lui manque mais il n’a pas le droit d’aller la voir tout seul, qu’on lui dit. Avant, une assistante l’emmenait à Ste-Mangouste pour qu’il puisse la visiter – mais il n’ose pas en parler aux Dunstan. Parce qu’ils ne sont pas sa vraie famille, parce que ce sont des étrangers et qu’ils finiront bien par partir aussi, un jour. Mais les Dunstan ne partent pas, au contraire, s’accrochent à la faible affection qu’il leur donne, méfiant et fermé, incapable de se projeter dans cette mascarade qu’ils appellent une famille. Sauf que ce n’est pas une mascarade, ils sont sincères, il le sait bien, mais il n’a juste pas la force de les laisser entrer dans sa carapace. C’est trop fragile, trop fissuré. Les lettres de Heath deviennent de plus en plus rares mais il envoie de temps en temps des gâteaux. « C’est quoi ? » Demande Joshua, son père adoptif, en déposant le paquet sur la table de la cuisine, ASPEN D. écrit en majuscules sur le côté de la boîte. « Probablement un gâteau », répond l’enfant en haussant les épaules. Son anniversaire, c’était il y a deux semaines – Heath a encore oublié. Joshua déballe le cadeau, l’ensorcellement rompu qui gardait le gâteau au frais. Et quand les yeux de père et fils tombent sur le nombre, Aspen ne peut retenir son rire. « Heath est un peu idiot » – là, en guise de bougies, son “âge” : 11. Sauf qu’Aspen a tout juste dix ans. Son rire a quelque chose d’amer, maintenant qu’il y songe ; ça fait des années qu’il essaye de chasser ce sentiment d’amertume à chaque fois que son frère lui fait une promesse mais Aspen commence à saturer. Joshua ne remarque pas ce qui lui passe par la tête, ce jour-là, ils coupent le gâteau et le mangent ensemble – même si Aspen a une plus petite part, punition pour avoir traité son frère d’ idiot. C’est toujours aussi bon, au moins Heath n’a pas oublié qu’il aimait la nougatine. Dommage que la seule chose qu’il ait oublié, ça soit lui.
« Raconte-moi, ça se passe bien avec les… les… quel est leur nom ? » Il s’est finalement glissé en douce à Ste-Mangouste après le couvre-feu pour visiter sa mère. Vivienne a tant changé mais elle restera toujours la même pour Aspen, les mêmes yeux verts, les mêmes cheveux blonds, même si parsemés par des mèches grises. Mais maman a toujours ses problèmes de mémoire, ça ne s’est pas arrangé ; pire, Aspen pense que ça s’est aggravé. Elle a eu du mal à le reconnaître, les trois premières secondes et maintenant elle ne se rappelle même plus la famille qui l’a adopté. « Les Dunstan, maman. Ils sont gentils », répond Aspen en haussant les épaules, les doigts dans les cheveux de sa mère avec lesquels il joue. « Ils m’aiment bien mais… » Mais c’est justement le problème. Ils le considèrent comme leur fils. « Mais quoi ? coupe brusquement sa mère, ils te traitent bien, ils te rendent heureux. Tu es heureux, n’est-ce pas ? » Il hésite parce que… parce que c’est en partie la raison pour laquelle il est aussi fermé : il est heureux. Avec les Dunstan. Alors qu’il ne devrait pas, pas avec une mère internée, pas avec un frère à l’étranger. Mais il hoche de la tête parce que c’est une vérité dont il n’a plus la force de camoufler par d’odieux mensonges. « Alors ouvre-toi à eux. Ils ne vont pas partir. » Il acquiesce de nouveau, parce que maman a juste, maman a toujours raison mais – « tu me manques. » Elle ne répond rien, passe juste ses doigts dans les cheveux bleus d’Aspen et il le sent plus qu’il ne l’entend, le toi aussi. Les infirmières l’attrapent en plein milieu de la nuit et elles contactent les Dunstan pour leur informer que leur gosse a, supposément, fugué. En rentrant, il ne se prend pas de sermon mais il ne se braque pas non plus comme il en a l’habitude ; il baisse même sa garde et fait taire sa méfiance qui a envie de leur crier qu’il n’est pas vraiment leur fils et qu’il ne le sera jamais. Il se tait et suit le conseil de sa mère : il les laisse le rendre heureux. Parce qu’il n’a plus de raison pour les rejeter, parce qu’ils ne vont pas partir – parce qu’il le mérite, aussi, un peu. Il fait même sa rentrée à Poudlard en tant que Dunstan et il tourne la page des Ravka ; même s’il n’oublie pas ses origines, portant constamment avec lui le journal de son père. Il est réparti à Gryffondor, fait une première année sans histoires, se fait quelques amis puis les oublie ; c’est une vie tranquille, qu’il mène. Avec des parents qui l’attendent à la maison et des amis prêts à le retrouver à chaque rentrée. Sauf que la rentrée de sa deuxième année, Aspen ne la fait pas ; c’est le début des emmerdes pour les nés-moldus.
Dernière édition par Aspen Dunstan le Jeu 24 Nov 2016 - 22:48, édité 8 fois |
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OUTCAST • all hail the underdogs Aspen Dunstan | happy little pill take me away, dry my eyes, bring colour to my skieswe are made from broken parts1997–2000 & londres « Je t’ai déjà donné tout mon jambon, il me reste plus rien. » Le chien assis à côté d’Aspen lui lèche la main dans l’espoir d’obtenir un bout de pain alors qu’il a avalé en deux secondes le pauvre morceau de jambon. Mais face au regard implorant du berger allemand, Aspen n’a aucune résistance : il coupe son pain en deux et file un bout au chien et croque à son tour dans le sien, sans réel appétit. Il resserre ses petites jambes contre lui et remet la couverture autour d’eux ; Aspen et le chien se sont réfugiés dans une ruelle déserte pour y passer la nuit. Ça fait quelques mois, déjà, qu’il traîne dans les rues, qu’il vole les goûters des petits sorciers qui se rendent au CEPAS, qu’il arnaque les confiseries et qu’il s’isole dans un coin délaissé. Ça fait quelques mois, déjà, qu’il est livré à lui-même, sans nouvelles d’Evelyn alors qu’elle avait promis qu’elle viendrait le chercher. Mais Aspen n’a pas de difficultés à s’en sortir tout seul ; ça fait des années qu’il prend soin de lui-même. Ce n’est pas la première fois qu’il se retrouve à la rue, sans personne, sans famille, sans identité. Mais avant, il y avait toujours une volonté et un espoir dévorants ses entrailles, des et si qui lui donnaient envie de retourner dans ses familles d’accueil. Avant, il pouvait se glisser en douce à Ste Mangouste et rendre visite à Vivienne, sa mère, pour qu’elle lui remonte le moral, pour qu’elle lui dise qu’il doit s’accrocher, qu’il doit donner une chance aux gens qui veulent l’aider et prendre soin de lui. Mais maintenant… ce n’est même plus envisageable, il mettrait en danger sa mère inutilement. Evelyn lui avait dit que les nés-moldus sont en danger, que de par l’adoption, étant lui-même un né-moldu, il doit se cacher. Il soupire, frustré, s’oblige à finir son morceau de pain pour tenir la nuit. Il jette un coup d’œil au berger allemand Pas-Gansey et lui gratte l’oreille. Il se rappelle avoir eu un chien, avant. Quand il était encore un Ravka, quand il avait encore un papa et une maman et un grand-frère. Quand sa vie avait un sens et qu’il n’était pas un sans-abri obligé de faire les poches des gens en quête de gallions pour un maigre repas. Evelyn lui avait dit que Joshua, son père adoptif, était décédé. Que la situation des nés-moldus est devenue dangereuse, qu’ils sont oppressés, enfermés, tués, pour un idéal éphémère qui rend les enfants comme lui encore plus orphelins. Mais Aspen refuse de se coller l’étiquette d’ orphelin. Parce qu’il a Vivienne et Evelyn. Parce qu’il a un grand-frère dans la nature, qui même s’il l’a abandonné chez les Dunstan, doit probablement penser à lui de temps en temps. Il rit jaune. Heath l’a largué comme s’il était un fardeau pour faire sa vie. Aspen prend sa baguette et lance un sort pour se réchauffer. Sa baguette, c’est sa seule protection s’il lui arrivait quelque chose. Même s’il ne sait pas lancer des sorts importants, c’est toujours une maigre consolation d’avoir sa baguette avec lui. Il la cache ensuite dans un compartiment de son sac-à-dos et se concentre sur Pas-Gansey pour changer son apparence en chien.
« Allez, reprends ton apparence humaine. Je veux juste te parler. » Aspen lui aboie dessus, toujours sous sa forme canine, les vibrisses qui tremblent et les ongles raclant le bitume froid de Londres. Il avance dangereusement vers le sorcier, en tentant d’imiter autant que possible les chiens errants qu’il croise dans la rue. Il ressemble à un doberman, les mâchoires retroussées sur ses dents, il s’arrête juste devant l’autre quand ce dernier s’abaisse pour que visage et museau soient au même niveau. Le sourire narquois agace Aspen qui grogne pour le faire reculer. « Sois mignon et arrête de grogner. Je t’ai vu te changer en chien, alors ne me prends pas pour un con et reprends ta forme. » C’est comme un ordre qu’il lui donne, une commande, Aspen n’a pas l’instinct animal mais il reste un môme de treize ans qui n’a qu’un instinct de survie. Il est seul, il est un chien, sa baguette coincée dans son sac à quelques mètres. Il pourrait toujours le mordre pour tenter de s’échapper mais Aspen n’a jamais mordu quelqu’un. Se battre, oui, avec d’autres gosses dans les familles d’accueil c’est déjà arrivé, mais en tant que chien, avec une dentition capable de creuser des trous dans la jugulaire de quelqu’un… non. Il reprend sa forme humaine et le regarde se relever à son tour pour le toiser. La différence en taille et en carrure est frustrante mais Aspen ne se laisse pourtant pas intimider ; son visage garde les traits de l’animal en rogne mais pris au piège. Les sourcils froncés, l’exhaustion marquée jusque dans ses cernes et son corps émacié, Aspen a perdu énormément de poids depuis qu’il est en fuite. « Mieux, mieux », dit l’autre en lui tapotant la tête comme s’il était toujours un chien. Il recule, réflexe instinctif, quitte à cogner le mur le plus proche. « Depuis combien de temps tu habites dans la rue ? » Il doit avoir dix-sept ans mais il a une allure de leader. « Depuis plusieurs mois », répond Aspen d’une voix rauque, peu habitué à discuter avec quelqu’un. C’était encore l’été quand il s’est réfugié dans la rue ; à présent, c’est déjà l’hiver. « Bravo, tu as survécu plusieurs mois tout seul. L’espérance de vie est tellement basse dans ce milieu que ça m'étonne. » Son sourire en coin, Aspen a envie de l’arracher avec ses dents. Il garde le silence, pourtant, encaisse les mots, les sourcils encore plus froncés que ses yeux sont à peine visibles. « Je suis Mood. Toi, tu viens avec moi. » Pas moyen de protester ou de l’envoyer chier, Mood l’oblige à prendre ses affaires, sa baguette finalement sortie et pointée sur Aspen. Il connaît Mood, de nom. Dans la rue, on raconte qu’il est en train de monter un gang qui risque de prendre le trône de l’underworld. Aspen le craint, à cause des rumeurs. On le dit impitoyable et cruel, malgré son jeune âge. Mood est aussi craint qu’il est adulé dans la rue – et Aspen ignore s’il doit être enchanté ou apeuré d’avoir été remarqué par Mood en personne. Pourtant, cette nuit-là, il a subi son rite d’initiation – des tests juste pour déterminer ce qu’il vaut. Nouvelle recrue des Shadow Moses, il a mangé le bitume à plusieurs reprises avant de se relever complètement et de se prétendre réellement membre du gang.
Des coups percutants, les mâchoires défoncées, le nez pété, les côtes fêlées ; son propre sang sur la langue qui a le même drôle de goût que la médiocrité de son existence. Il a une étonnante résistance à la douleur physique, il garde les lèvres scellées parce qu’il a une drôle de conception du courage : il prend cher, tellement cher, il encaisse les coups, les blessures mais ne révèle pas ses secrets les plus enfouis. C’est une règle tacite, dans le gang : les membres se font passer à tabac pour les résultats insuffisants et pour qu’ils révèlent leurs secrets sous la douleur intense. Les peurs les plus enfouies, les douleurs passées, les secrets les plus honnis ; tout est utilisé juste pour avoir une force sur les membres. Une façon de les rendre apeurés, obéissants, pour avoir une influence dans les moments de doute. Aspen, lui, n’a rien laissé échapper durant les passages à tabac. Il les a supportés malgré son jeune âge, s’est terré dans son mutisme mais d'autres méthodes ont été testées sur lui : la brûlure d’abord, la noyade ensuite. C’est cette dernière qui s’est avérée la plus utile. La sensation de perte de contrôle, l’incapacité de respirer, les membres et les organes piégés dans l’eau, la cagoule sur la tête qui enserre sa gorge à mesure que les secondes s’écoulent. Quand ils ont découvert sa trouille de l’eau, ils n’ont pas eu besoin qu’il ouvre sa gueule et leur révèle ses secrets : sa peur est suffisante pour le rendre docile. Si ses résultats étaient tantôt médiocres, tantôt bons, à partir de cette découverte il s’est démené pour apporter plus de gallions au gang pour éviter de passer sous l’eau. Chien de garde féroce et docile, un monstre engendré par la blessure, un rat des égouts au don de vol, un pur déchet de la société sorcière. Ce ne sont que des gamins mais des gamins qui n'ont plus d'identité, plus de perception du bien et du mal, plus d'avenir et plus d'espoir. Alors, ils prennent tout. Ils prennent absolument tout. Ils perdent tout aussi, leur dignité et surtout leur innocence.
« Avant superbe, arrière splendide, Diana. » Red et sa grande gueule. La fille s’immobilise et le regarde froidement avant de montrer son majeur à la moldue et de rétorquer : « Je ne couche pas avec les nids à maladies, Red. » Elle tourne les talons et se dirige vers la berge, là où un radeau l’attend ; Numéro Un lui a probablement assigné une mission solo. Aspen se retient un sourire en coin face à sa réplique qui laisse Red bouche-bée ; les rires gras des autres mecs en fond sonore. « Tu l’as mérité. » Red lui donne un coup d’épaule mais Aspen laisse couler, plus concentré sur son jeu de cartes que sur l’imbécile qui n’a aucun contrôle auprès des filles. Avec quelques garçons de différents groupes, ils se sont posés près d’une tombe pour y faire une partie de cartes, au QG des Shadow Moses. C’est une période creuse en ce moment, probablement parce qu’il y a des soucis au sein de la direction. Les moins importants, comme Aspen, ne sont pas mis au courant des potentiels problèmes du groupe mais c’est sur eux que ça se répercute. C’est sur eux que Mood se défoule quand Numéro Deux lui impose des limites. « Fais pas genre tu y comprends quelque chose, Fangs, t’es un moine et – » il s’interrompt immédiatement au moment de l’arrivée de Numéro Deux vers leur petit groupe. Ce dernier ne se focalise que sur Red et Aspen, n’accorde pas même une once de regard aux autres ; c’est probablement pour une mission. « Red et Fangs, préparez vos affaires, vous partez dans quelques heures. Je vous expliquerai les détails de la mission sur le chemin. » Sans même attendre de finir la partie de cartes, Aspen et son partenaire quittent la petite bande et s’engouffrent dans le mausolée qui sert de point d’ancrage pour tous les petits groupes. we are broken from the start2000 & londres « Red, bordel, t’as foutu quoi ! Putain putain putain Mood va nous buter – » Aspen se plaque les mains sur les yeux, les doigts tirant ses cheveux devenus rouge vif pour la panique qui monte en lui ; ils sont foutus, complètement foutus. « Relax, il a pas pu aller bien loin. Il va probablement accepter le deal. » « De quel deal tu parles bordel, t’as provoqué le mec, pourquoi t’as ouvert ta grande gueule ! » Si Aspen est ordinairement calme et ne montre pas de signe de colère, il est à deux doigts d’arracher de ses dents la gorge de Red. La mission était relativement simple : ils devaient, en principe, juste négocier le deal avec un haut-placé de la ville tout en imposant les conditions du gang. De sorte que tout le monde soit gagnant. Faire croire que l’autre homme a la mainmise sur les Shadow Moses était l’une des règles de la mission. Parce que l’homme a les noms réels de Mood et de Numéros Deux et Trois, il connaît aussi l’emplacement du QG et possède les dossiers de certains gosses nouvellement recrutés par le gang. « Faut qu’on le retrouve avant qu’il contacte quelqu’un. » Assène-t-il en retrouvant son visage sans expression, la panique dissoute. « Tu veux qu’on le capture ? » Il acquiesce, c’est la première alternative. La seconde est bien pire, et probablement la mieux acceptée au sein du groupe. Si la mission ne se déroule pas comme prévu, il faut simplement tuer la cible. C’est l’une des premières règles que les autres lui ont apprise. Les Shadow Moses ont une politique du kill or be killed, les membres, mêmes jeunes, sont formés au pire cas des scénarios. Ce sont des enfants sauvages pour la plupart, nés dans la rue, grandissant dans la rue. C’est leur mère. Et ils sont formés dans la douleur pour infliger une douleur plus abominable – ils n’ont plus rien à voir avec les enfants innocents qu’ils étaient avant. Aspen acquiesce de nouveau, plus rigoureusement, et Red et lui arpentent les toits des immeubles à la recherche de leur cible. Si Aspen n’a jamais cessé de critiquer la grande gueule de Red, il ne dénigre pas les capacités de ce dernier à se mouvoir comme s’il appartenait aux ombres, étonnement discret lorsqu’ils sautent d’un toit à un autre. Ils repèrent finalement leur cible qui passe dans une ruelle déserte, en regardant par-dessus son épaule – probablement pour voir s’ils sont à ses trousses. Tout droit devant l’homme se dessine un long couloir qui mène à une zone de transplanage. Il n’a pas le temps de mettre en place un plan pour capturer leur cible vivante, Red s’est élancé à ses trousses. « Putain d’enfoiré », grommelle Aspen en s’élançant à son tour. Il glisse en s’accrochant à la gouttière et atterrit à quelques mètres de la scène, Red et l’homme s’étant lancés dans un duel et tous deux projetés au loin par leurs baguettes magiques. Le problème c’est qu’il est bien plus proche de la zone de transplanage maintenant et il semble l’avoir compris puisqu’il évite le sortilège de Red et court jusqu’à la zone. Aspen voit rouge, il se change en chien immédiatement et dévore les quelques mètres qui les séparent bien plus vite sur ses quatre pattes. Ses dents s’accrochent au flanc de l'homme et il le tire en arrière, le sang coulant de ses canines pointues. Même par terre, immobilisé, l’homme a une baguette pointée sur lui. Aspen plante immédiatement ses dents dans la jugulaire de l’homme, fort, fort, le plus fort possible, au point qu’il en lâche sa baguette magique. C’est juste une question de secondes avant qu’il ne se rende compte de son acte. Qu’il sente la vie s’éteindre dans sa propre gueule, alors que l’homme se raidit. C’est juste une question de secondes avant qu’il ne comprenne qu’il a tué quelqu’un, pour la première fois. Avec ses dents. Il s’écarte brusquement, sa forme humaine retrouvée. Le sang coule de sa bouche, tâchent ses vêtements et ses mains, ses pieds nagent dans du sang. Il a du sang partout, jusque dans sa propre gorge, jusque dans son estomac. Il a du sang dans les yeux parce qu’il se revoit mordre dans la gorge et il voit les yeux de l’homme perdre leur éclat. Il se revoit lui prendre la vie et il n’a pas un instant envisagé une autre alternative. Parce que c’est la gangrène de son gang, parce qu’il est lui-même atteint, parce qu’il n’est plus complètement humain. C’est un échec. « Barrez-vous. » Aspen se précipite sur la porte du mausolée, suivi par Chains, le Numéro Deux. Quand il jette un coup d’œil brièvement en direction de Red, toujours resté derrière, il voit la main de Mood qui le retient par le bras. « Red reste avec moi. » Ajoute Mood probablement pour lui, parce que son regard passe du moment bref à quelque chose de plus intense quand il fixe son partenaire pris au piège par Mood. Il veut parler, il veut préciser que même si Red a merdé, Aspen a réussi à arranger la situation pour le gang, il veut crier que ça s’est bien terminé – il veut… il veut, il veut sauver Red. Mais il se fait bousculer par Numéro Deux qui le fait sortir avant que Mood ne change d’avis. Ils atterrissent brutalement à l’extérieur, l’air glacé lui rappelle qu’il avait retenu son souffle tout le long de l’échange silencieux. Il plaque ses mains sur ses cheveux noirs, qu’il tire, les genoux fléchis, incapable de faire attention aux autres membres qui les entourent. Il se fiche que Chains soit là, Chains l’a déjà vu craquer, Chains a lui-même déjà craqué devant lui – mais là c’est différent : Mood l’a félicité pour l’assassinat. Et il va punir Red. « Il va le tuer. » Souffle-t-il en se relevant, arrachant ses mains de son crâne pour les fixer ; le sang est toujours là. Sur son visage, sur ses vêtements, dans son putain d’estomac. « Il va le buter parce que Red a pas réussi à fermer sa gueule, il va le buter alors… alors qu’on est deux à avoir merdé. » Cette fois-ci, il relève la tête en direction de Chains, adossé au mur en pierre du mausolée. Chains a une lueur sombre dans le regard. Il est le bras-droit après tout, le second in command. Il est celui qui deal avec les humeurs changeantes de Mood depuis la création du gang, il a gravi les échelons comme tout le monde mais s’est démarqué des autres bien plus vite parce que Mood a vu en lui aussi un conseiller. Et même si Chains peut laisser sa morale ressortir et mettre des limites à Mood… Aspen comprend face à son expression morbide qu’il n’a rien pu faire pour Red. « Red s’est condamné. Toi, t’as juste réussi à sauver ta peau au dernier moment, Aspen. » C’est un drôle d’effet d’entendre son prénom après avoir longtemps été que Fangs, le chien de garde, le Hitter qui est devenu efficace au fil des années. Mais Chains lui rappelle qu’il est Aspen avant d’être Fangs et la réalisation est encore plus atroce puisque c’est Aspen qui a tué quelqu’un. « Estime-toi heureux d’être en vie. Hell, il t’a même félicité. » Le dégoût, Aspen le voit, sur le visage de son aîné ; il a probablement une conscience qui le grignote petit à petit bien plus que la sienne. Aspen inspire, tourne le dos à Chains et son regard balaye les tombeaux, personne d’autre dans les environs. Uniquement le silence et le froid et Chains et lui. Et Red et Mood dans le mausolée. Et les minutes qui défilent. Et il entend finalement un crac, étouffé par les grosses pierres. Peut-être qu’il ne l’a pas entendu, juste halluciné. Peut-être qu’il l’a vraiment entendu tellement c’est silencieux tout autour de lui. Mais il voit Mood ressortir du mausolée, rangeant sa baguette et plongeant ses mains dans les poches. « Débarrasse-toi du corps », glisse-t-il à l’attention de Chains avant de partir, sans même jeter un regard à Aspen. Red est mort. Chains disparaît dans le mausolée, la porte close. Aspen s’y avance, s’adosse d’abord contre le mur pour s’empêcher de s’écrouler sur ses genoux. Et puis, il n’en peut plus, il se tourne et cogne des poings contre le mur, racle ses jointures, les saigne – encore plus de sang. C’est son sang. Mais peu importe que ça soit le sien, tout ce qu’il voit c’est le sang de la personne à qui il a pris la vie. Il cogne, il cogne, ignore si Chains a emporté le corps par la porte-arrière mais… Aspen finit par craquer et vide ses entrailles. Il vomit ses tripes, il vomit, vomit, vomit, parce qu’il ne peut effacer l’image de sa tête. Parce qu’il a avalé du sang, parce qu’il a encore du sang qui coule, du sang frais, du sang chaud, du sang sang sang. Il ignore s’il vomit parce que son partenaire a été tué. Il ignore s’il vomit parce qu’il a tué lui-même quelqu’un. we are built from broken parts2001–2003 & londres L’immeuble qu’il grimpe est surélevé sur une trentaine d’étages, les rebords des fenêtres lui servant de point d’appui. Ses doigts gantés s’y accrochent gracieusement mais c’est sur la pointe des pieds qu’il escalade surtout ; il tente de se constituer un poids de plume, les mouvements lents mais précis. Immunisé contre le vertige, l’absence de vent rend le parcours plus facile à grimper. Ses vêtements noirs sont fins et couvrent entièrement son corps, ne laissant que son visage comme partie visible de son corps maigre et gracile qu’il balance d’un rebord à un autre sans même laisser échapper le moindre souffle en trop. Ses organes sont sous contrôle, son mental est complètement focalisé sur une seule chose, il n’a pas de pensée parasite qui vienne le dérouter dans ses mouvements. Trente-quatrième étage. Un bref coup d’œil en bas et il se hisse sur le rebord de la fenêtre, s’écartant au niveau des rideaux tirés. Aucune lumière n’est allumée dans la pièce mais un sortilège anti-Alohomora est lancé. Il sort un coupe-verre circulaire qu’il place sur la fenêtre et le fait tourner après avoir lancé un sortilège de silence sur l’objet. En tirant le coupe-verre, il emporte aussi un morceau de verre qu’il range dans son sac-à-dos puis fait passer son poignet par le trou pour ouvrir la fenêtre. Il glisse aussitôt dans la pièce, sans un bruit, les pieds posés sur une moquette vert hideux – l’important c’est qu’il soit seul. En vérifiant sa montre, il a environ une vingtaine de minutes pour prendre le dossier et partir d’ici, il se met aussitôt à ouvrir les différents tiroirs de l’étagère ; le premier contient un album de photos de famille qu’il feuillette rapidement en passant du couple marié, aux enfants, s’attarde un instant sur la petite taille du mari comparée à son épouse puis passe au suivant. Le second contient des parchemins vierges et des plumes, le troisième… c’est justement celui qui est verrouillé. Le Alohomora n’a aucun effet mais il remarque surtout l’absence de serrure : sur le tiroir, un œil magique est collé, probablement un système de verrouillage sophistiqué puisqu’il n’en avait encore jamais vu. Possible que ça soit exactement pour cette raison que Mood lui a donné cette mission, pour voir comment il va se débrouiller pour l’ouvrir. Son premier réflexe, c’est d’imaginer le propriétaire du bureau présenter son propre œil pour déverrouiller après avoir été reconnu. Mais même pour Aspen, le tiroir lui arrive seulement au niveau de la ceinture, s’il se réfère aux photos, le tiroir doit probablement arriver au niveau du torse pour le propriétaire. Aspen enlève ses gants et s’approche du bureau pour analyser les objets qui s’y trouvent, sans les toucher. C’est beaucoup trop propre pour avoir ce qu’il cherche ; il détourne les yeux dans le reste de la pièce, s’attarde sur le bar à droite du bureau. Deux verres à moitié remplis y sont posés mais il s’attarde sur celui qui n’a pas de trace de rouge-à-lèvres ; en sortant le sachet contenant la poudre de cheminette, il en souffle une pincée sur le verre. Il le prend ensuite délicatement et s’avance vers la fenêtre pour mieux voir, en analysant l’empreinte digitale. Sur son propre pouce, il change son empreinte pour voler celle de l’homme qu’il est en train de cambrioler. Quand la peau fine de son pouce change légèrement, il s’avance vers l’œil scrutateur et place son pouce que l’œil analyse aussitôt. L’instant d’après, le tiroir, qui est plus un coffre au vu des mécanismes, s’ouvre. Aspen attrape l’unique objet qui s’y trouve, une petite boîte ressemblant à une boîte à musique, le range dans son sac et tourne les talons, se glissant comme une ombre par la fenêtre. Il ne prend même pas la peine de refermer derrière lui, se contente de glisser d’une fenêtre à une autre, prenant plus de plaisir à la descente parce que sa tâche est accomplie, il n’a pas à contrôler son corps qu’il fait seulement glisser. À son retour au QG, il est accueilli par Mood et d’une dizaine d’autres membres des Breaches. Il fronce les sourcils mais s’avance la tête haute entre les différentes rangées de pions avant d’arriver devant Mood. Il ouvre son sac et sort l’objet, qu’il fait tourner dans sa main. « C’est ce que tu voulais, non ? » Qu’il le questionne, un challenge dans les yeux, son sourcil arqué. Il ignore ce que Mood veut faire avec cet objet mais il sait que la boîte à musique est ensorcelée. Quand son leader acquiesce, Aspen lui lance l’objet qu’il attrape sans difficulté. « Bien joué. » Aspen s’apprête à tourner les talons quand il voit dans son champ de vision un coup de pied dirigé sur son crâne qu’il évite en plongeant en arrière. La surprise se dissipe aussitôt, trop habitué aux passages à tabac ; le problème, c’est qu’il ignore pourquoi Mood le punit. Est-ce seulement une punition ? Surtout qu’il a réussi sa mission et lui a apporté sa boîte à musique intacte – qu’est-ce qu’il veut lui faire comprendre ? Qu’il a fait une erreur, d’une façon ou d’une autre ? Ou est-il seulement d’une humeur sadique et a envie de le voir se manger des coups ? Ils ne l’attaquent pas tous en même temps mais le font l’un après l’autre, ne lui laissant pas une seconde pour reprendre son souffle. Si Aspen en a l’habitude et qu’il peut durer longtemps dans un combat à plusieurs, il est cependant exténué et surtout confus sur les raisons de ce combat ; désorienté, il esquive et se défend du mieux qu’il peut mais a le visage en sang et les côtes douloureuses. Le temps défile lentement, sans qu’il ne puisse reposer son esprit. Et puis finalement, au bout de ce qui lui semble une éternité, quand il donne lui-même un coup au dernier membre sélectionné par Mood pour le frapper, le boss intervient. Aspen est debout mais les genoux douloureux, crachant du sang, les muscles endoloris, incapable de voir clair tant ses mèches rouge lui rentrent dans les yeux. Mais il est fier de pouvoir se tenir sur ses jambes même si elles souffrent le martyr. Il souffle comme un bœuf, les yeux exorbités et rouges mais fixés sur Mood. Ce dernier a les mains dans les poches et un foutu sourire en coin sur la gueule. « Tu viens de gagner un numéro, Fangs. » Qu’il lui dit tout simplement avant de tourner les talons. Et il comprend que ce n’était pas une punition. C’était pour tester ses capacités, pour être testé par ses propres membres ; il comprend, en regardant les membres des Breaches quel numéro on lui a attribué : Numéro Trois.
La hiérarchie est primordiale au bon fonctionnement de Shadow Moses ; mais c'est surtout le règlement strict que chaque membre suit à la lettre, même les hauts-placés, qui fait la réputation du gang. Mood est le Numéro Un, celui qui représente le gang face aux gangs rivaux, qui s’est constitué des membres obéissants à chacun de ses caprices en installant une peur profonde en chacun d’eux. Vient ensuite Sand, le Numéro Deux, son bras-droit, l’indienne au physique frêle mais au caractère redoutable qui a obtenu son numéro à force de persévérance et d’excellents résultats ; elle est sa conseillère et prend la tête du gang en l’absence de Mood. Les deux groupes principaux se partagent les deux derniers numéros. Les Breaches, un petit groupe de cambrioleurs mené par Fangs, le Numéro Trois. Et puis, le Path, les pickpockets, les arnaqueurs, plus nombreux et versatiles que l’autre groupe ; à la tête du Path, c’est Scarecrow, dit Crow, le Numéro Quatre. Aspen a mis un peu de temps pour se familiariser avec ses membres, même s’il avait déjà travaillé avec certains auparavant. Ils ne sont pas nombreux chez les Breaches, surtout parce que les membres sont sélectionnés pour leurs capacités atypiques. Aspen contemple son index flanqué de son numéro au bout du tatouage qu’on lui a apposé, quelques mois plus tôt, au moment où il a obtenu son numéro. Il n’a pas besoin de le voir pour sentir son marquage à vie à SM qu’il porte au flanc droit, les aiguilles de la boussole indiquant F U C K. Il se passe une main sur le visage, fatigué. Juste fatigué. Ça lui arrive, de temps en temps, de penser à sauter dans la Tamise pour voir s’il réussirait à s’en sortir vivant. Ou couler comme un poids mort. Du bruit dans le caniveau voisin le sort de ses pensées et il longe le couloir jusqu’au son, pour tomber sur une scène qu’il ne s’attendait pas à voir. Là, sous ses yeux, les deux meilleurs membres de son groupe, à savoir Ivy et Faith, sont en train de s’embrasser comme si c’était la fin du monde. Ce n’est pas qu’il est surpris de voir deux filles ensemble mais il est surtout surpris de voir de l’affection dans un lieu aussi macabre qu’est leur cimetière. Il s’éclaircit la gorge, les bras croisés, un sourire en coin se dessinant sur son visage quand les filles s’écartent brusquement. « Je ne dirai rien à Mood », lâche-t-il avant de prendre la sortie du caniveau, le début de son sourire disparaissant complètement. Mood l’avait informé que ce genre d’informations personnelles, c’est bon pour les affaires : c’est un moyen de pression sur les membres quand ils se montrent désobéissants. Mais Aspen refuse de vendre Ivy et Faith au nom du gang – c’est une information qu’il gardera pour lui, après tout, les filles bossent pour lui, il est dans les bonnes grâces de Mood pour se permettre une omission saupoudrée de désobéissance.
Sans être véritablement accro, il trouve un certain intérêt au jeu de réalité virtuelle de Fox. C’est comme s’il avait un bouton, là, pour débrancher son cerveau de sa propre réalité fétide pour se plonger dans une autre, complètement fictive et malléable à sa guise qui permet aux rifters de décrocher un instant des problèmes persistants et trop réels. Il y joue à peine une fois par semaine, par manque de temps et surtout par peur de tomber dans l’addiction que ce jeu provoque. Fox a mis en place ses connaissances en invention pour créer cette réalité virtuelle dans laquelle le but est d’incarner un personnage, recevoir des quêtes et missions, de monter sa réputation et de détrôner d’autres personnages. Pour ceux qui n’ont aucune emprise de leur propre réalité, ils ont les outils pour changer quelque chose dans celle-ci, même si c’est terriblement et irrévocablement juste fictif. Son “personnage” s’installe sur une branche d’arbre et à travers ses yeux, Aspen scanne la zone, repérant un petit groupe de personnages, dont l’éclaireur s’écarte pour prendre les devants et partir vadrouiller dans les zones. Probablement une tentative pour détrôner un groupe, Aspen sourit en coin en les laissant partir se prendre la raclée du siècle – ce ne sont pas ses affaires, après tout, il préfère jouer solo. En tournant la tête, il voit sur une vallée une silhouette qui se glisse dans les ombres avec une agilité semblable à la sienne, elle passe de branche en branche, de buisson en buisson, tellement rapidement qu’il peine à la suivre des yeux, pourtant ses yeux se fixent sur une tignasse blonde et – oh, il la connaît. Peut-être. Il perd la fille des yeux mais ses sourcils froncés cherchent dans sa mémoire une trace, quelque chose, un semblant de visage, un début de nom mais rien ; parce qu’il n’est pas sûr que ça soit celle à laquelle il pense. Il grogne et décide de quitter la partie, atterrissant soudainement dans la vie réelle, il a besoin de quelques secondes pour chasser la désorientation et habituer ses yeux à l’obscurité ambiante du salon de jeu. Il se frotte les yeux après avoir enlevé les goggles et décroché les gants qui étaient reliés à son corps par des filaments magiques ; il n’y a pas de taf pour ce soir mais il n’a nulle part où aller (comme toujours). Du coin de l’œil, il voit passer Fox et il l’attrape brusquement par le poignet, un peu plus fort qu’il ne l’aurait pensé. « Qu’est-ce t’me veux ? » Crache-t-elle, irritée, en arrachant son bras de sa poigne. « Désolé », s’excuse-t-il pour avoir agrippé avec force mais l’irritation qui gronde en elle. « Je cherche le nom de quelqu’un. » « Nope, je donne pas de blazes, faut que tu te démerdes. » Les bras croisés, Fox s’apprête à tourner les talons quand Aspen se lève à son tour et lui barre la route ; habituellement, il a une gestuelle corporelle qui crie à l’hostilité mais il tente d’adoucir au moins les traits de son visage parce que, putain, il veut vraiment ce nom. « S’te plaît, Fox, juste pour cette fois. Je t’emmerderai pas après. » Il est conscient que ce genre d’infos Fox n’aime pas distribuer parce que ça cause toujours des problèmes (des rifters trop farouches qui n’acceptent pas la défaite et qui cherchent l’embrouille dans la vie réelle, entre autres). Mais Aspen… Aspen ne cherche pas la confrontation avec quelqu’un. « Elle a les cheveux blonds et porte une veste en maille avec un F gravé dans le dos. » Les sourcils arqués, Fox le toise, ouvre la bouche puis la referme. C’est la première fois, probablement, qu’il a montré un semblant d’intérêt pour quelqu’un – du moins, en public. L’effet de choc se distille du visage de Fox et un sourire carnassier prend place, elle dénoue ses bras et joue avec ses doigts, un air conspirationniste sur son faciès. Il regrette instantanément de lui avoir posé la question. « Ça va te coûter cher. Un jour, tu devras me rendre une faveur. » « Enterrer un cadavre pour toi ? » « Nope, trop facile. Tu verras. » Elle prend une pause, probablement pour un effet dramatique et s’approche de lui, sur la pointe des pieds pour atteindre ses oreilles et murmure : « C’est Mist, Indiana de son prénom. Essaye de ne pas la casser. » Et aussi rapidement qu’elle était apparue, Fox s’envole, sans se rendre compte de l’état dans lequel elle l’a mis. C’était bien à Mist que la silhouette lui avait fait penser. Et il avait, surtout, espéré que ça soit elle. Mais maintenant qu’il a la réponse, il n’est plus aussi sûr de ce que ça lui apporte. Ça ne devrait même pas l’intéresser – alors, pourquoi, pourquoi, il la cherche des yeux, là, dans le salon ? Il prend ses affaires et quitte l’usine désaffectée, sans un regard en arrière, chassant de son esprit toute mention de Mist, putain de Mist.
Dernière édition par Aspen Dunstan le Jeu 24 Nov 2016 - 18:15, édité 9 fois |
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OUTCAST • all hail the underdogs Indiana Alderton | MINE edit ; Aspen c'est le plus beauuuu HAN MAIS TLMT DE BONHEUR depuis le temps que ces deux là sont planqués en attendant d'être joués j'en pouvais plus ship w you dibmslvvkwb ça faisait si longtemps je suis super contente qu'on se rattrape, les plans avec toi c'est que du bon et j'ai grave hâte aaah j'abrège parce que connexion dégueu, réveil dans 4h et pas les yeux en face des trous mais gosh, ENFIN QUOI nos bb caillera, émotion JTM COURAGE POUR LA FICHE YES YOU CAN |
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HERO • we saved the world Murtagh Scamander | OKAY. OKAY. RIEN QUE CA The Sun, the moon and the truth JE. j'lis demain parce que mon lit m'appelle mais UGH. NEED. |
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WIZARD • always the first casuality Pansy Parkinson ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9003
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
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WIZARD • always the first casuality Kenna Fitzgibbons ‹ inscription : 16/10/2016
‹ messages : 378
‹ crédits : .CRANBERRY SIGNA BY EXCEPTION.
‹ dialogues : indianred
‹ âge : 26 ANS
‹ occupation : ACTRICE, LANCELOT CENTRAL (intern lysa montez)
‹ maison : POUFSOUFFLE
‹ scolarité : 1988 - 1995.
‹ baguette : VINGT-SIX CENTIMETRES, BOIS DE POIRIER, PLUME D'OISEAU-TONNERRE.
‹ gallions (ʛ) : 3553
‹ réputation : elle apparaîtra dans la prochaine saisons de lancelot central + elle a été l'une des victimes des brainwash pendant la guerre + elle est proche des scamander + elle assume tout, n'a peur de rien + elle est très affectueuse, pleine d'amour et de bonne humeur + elle adore faire des pranks.
‹ faits : elle a grandi dans une famille stable et aimante + était une vraie party girl quand elle était à poudlard, elle en a organisé plus d'une, d'ailleurs + à la sortie de poudlard, elle est devenue assistante puis gouvernante dans un hôtel sorcier + elle a ensuite été employée par newt et tina scamander pendant plusieurs années + pendant la guerre, la plupart de ses proches sont devenus des insurgés, elle a choisi de conserver sa place dans la société pour faire passer des informations et aider à des sabotages, faisant le lien entre la rébellion et la société civile + elle a été capturée par le gouvernement lors d'une mission, et afin de la sauver des sanctions réservées aux insurgés, les scamander ont accepté à contre-coeur le brainwash pour elle, en pensant que c'était le seul moyen de la sauver + elle a vécu un an persuadée que le lord avait la solution à leurs problèmes, et qu'il fallait se débarrasser des insurgés + après la guerre, elle a suivi le programme réservé aux victimes + elle a encore parfois du mal à démêler le vrai du faux, ses faux souvenirs des vrais, et elle commence tout juste à renouer avec ses anciens amis + elle fait encore de violents cauchemars et peut se réveiller complètement désorientée, elle en veut encore aux scamander + kenna a enchaîné les petits jobs, mais vient d'être castée pour la nouvelle saison de lancelot central.
++ kenna a toujours eu un problème d'alcool, plus ou moins violent selon les périodes, mais n'a jamais voulu l'assumer + elle recherche très, très souvent l'affection, et elle a un tableau de chasse à faire pâlir le plus fier des playboys. il n'est pas rare qu'elle ramène quelqu'un chez elle, même si ça s'est calmé ces derniers temps.
‹ résidence : DANS UN APPARTEMENT DU LONDRES SORCIER. ELLE VIT SEULE.
‹ patronus : un chimpanzé.
‹ épouvantard : la solitude.
‹ risèd : avoir quelqu'un qui l'aime vraiment. vraiment, vraiment.
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HERO • we saved the world June Winchester | ce duo que vous faites encore jpp de toi Aspen jtm stop la perfection dans tes comptes re sinon |
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HUNTED • running man Theodore Nott ‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.
‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4348
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).
J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
| *cries in french* pourquoi si parfait... comment tu fais.... on ne t'arrête plus....... j'm il nous faudra des liens jtm omg rebienvenue
EDIT. HAHAHAHHAA MELUN JE SAVAIS PAS OMG JE RIS JE MEURS PARDON |
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WIZARD • always the first casuality Katie Bell ‹ inscription : 10/10/2016
‹ messages : 238
‹ crédits : mourning love.
‹ dialogues : #7F9861
‹ âge : 24
‹ occupation : une fuyarde.
‹ maison : de Gryffondor
‹ scolarité : 1990 et 1997.
‹ baguette : est en bois de cèdre pour sa force de caractère et sa loyauté, munie d'un cœur en crin de licorne et mesure 28,6 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 3226
‹ réputation : je suis une joueuse de Quidditch de talent dont la carrière a été marqué par plusieurs éclats. (...)
‹ particularité : affreusement naïve et possède une capacité de déni incroyable.
‹ faits : j'ai soutenu les Insurgés au tout début de la guerre, que j'ai tenté de sauver Alicia lorsqu'elle était détenue par Adele Bones, qu'après m'être faite attraper, on m'a fait promettre mon soutient indéfectible au Ministère (ils ont tué mon père moldu pour faire bonne mesure et me faire comprendre jusqu'où ils étaient prêts à aller - tuer ma mère également - pour acheter mon positionnement politique); qu'après l'exécution des rebuts, j'ai été décrétée dissidente et ai subi un lavage de cerveau ; que j'ai participé à la bataille de Pré-au-lard mais en arrière plan, aidant pour les soins et les besoins de première ligne ; qu'aujourd'hui, je tente de me refaire, même si la culpabilité continue de me tarauder.
‹ résidence : chez Zacharias Smith, la maison de campagne que j'avais achetée en temps de guerre étant trop loin du centre avec l'interdiction de transplaner.
‹ patronus : un rouge-gorge
‹ épouvantard : les corps sans vie de mes amies les plus proches. Pour l'heure, il se pourrait bien que l'épouvantard soit devenu réalité mais, je n'en sais rien et parfois je préfère rester dans l’ignorance.
‹ risèd : mes parents, m'offrant leur pardon pour ce que je leur ai fait subir.
| ENCORE TOI JPP DE VOUS (vous êtes tellement pire que Lucky Luke j'ai même pas vu passer Lydie avec son bébé, c'est grave) j'suis déjà fan, comme dab, j'ai tout lu, jveux la suite, VITE, MERCI |
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| | | | | ASPEN + boys like me belonged to the rain | |
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